Apparemment je vais être le premier légèrement déçu par cette BD. Elle n’est pas mauvaise, pas du tout, mais elle est à classer parmi les BD qui ne me laisseront aucun souvenir. Elle est certes originale et le début est intéressant. L’histoire racontée par cette sirène est bien trouvée et on rentre assez facilement dedans.
Mais on atteint vite une certaine limite je trouve. A partir du moment où notre petite sirène commence à se lasser de sa relation avec le peintre, qu’elle sort acheter ses propres tableaux, l’histoire tourne en rond. Et je ne me suis pas ennuyé, mais il s’en est fallu de peu.
Rien à reprocher techniquement au dessin, mais ce n’est pas vraiment mon style. En conclusion, un tout petit 3/5 pour une BD qui ne m’a pas franchement emballé et que je risque de très vite oublier.
La couverture du premier album m'avait tapé dans l'oeil lors de sa sortie.
J'ai pourtant attendu plusieurs années avant de pouvoir en profiter...
Un Western fantastique ? Et pourquoi pas, hein ? C'est vrai qu'avec les noms de Dorison et Rossi à la réalisation, ça fait envie. Dorison pour ce que l'on sait, et Rossi pour de belles séries historiques et déjà du western. C'est un auteur dont j'apprécie le trait, qui est proche de celui de Moebius. Pourtant, dans "W.E.S.T.", j'ai été un peu déçu par ce même trait. Certes, il est classieux, raffiné, voire patiné. Et du coup, il perd un peu d'authenticité à mes yeux, à user des aplats raccourcis. Son trait est beau mais un peu bâclé eu égard à ce que Rossi est capable de faire, et un peu enlaidi par les couleurs discutables. La plupart des personnages ont ainsi un air maladif. Il était mieux inspiré sur La Gloire d'Héra ou encore Tirésias, qui est pour moi sa meilleure série à ce jour.
Côté histoire, le premier tome est un peu confus, surtout parce qu'il met en place pas mal de personnages, d'enjeux... Et du coup on s'y perd. La montée en puissance indéniable dans le tome 2, où les personnages, à présent bien posés, montrent tout leur potentiel, mais aussi leur complexité. On peut enfin mettre un nom sur celui qui tire les ficelles dans l'ombre. A noter que le récit qui retrace son histoire est plutôt intéressant. On voit toute la maîtrise narrative des deux co-scénaristes. Le tome 3 est peut-être le plus réussi de la série jusqu'à présent.
Dès ce tome 3, les personnages se retrouvent dans des situations très difficiles, pour ne pas dire apparemment irréversibles, et du coup les membres de W.E.S.T. n'en paraissent que plus fragiles, alors qu'au début de la série on avait un peu l'impression d'assister à un épisode de Mission : impossible millésime 1900.
Les co-scénaristes nous embarquent dans un climat un peu exotique, avec cette histoire de vaudou qui ne va pas épargner nos super-flics de l'étrange...
Mais ne boudons pas notre plaisir, car "W.E.S.T." est tout de même une série de qualité, que j'ai beaucoup de plaisir à lire. Heureusement que le scénario est très bon, passionnant et prenant à la fois.
Un bon 3,5/5 pour l'heure.
C'est mignon tout plein !...
Wofi est un adorable petit chien. Tous les personnages de cette histoire sont d'ailleurs des animaux "humanisés". Les gentils sont gentils, les méchants sont bêtes.
Je suis entré dans cet univers de Blesteau. Oh, ça ne casse pas la baraque, mais ça se laisse lire, tout en dégustant un Carambar.
Ces albums sont à réserver aux plus jeunes.
Bien que peu connu du grand public, Blesteau a "travaillé" sur les Schtroumpfs, a réalisé le 7ème album de Benoît Brisefer, a repris Toupet (de Godard). Bonnes références non ?...
Un bon artisan du rire bon enfant, au trait rond, à l'univers poétique...
J'ai coté "3" tout en réservant cette série au "plus-que-jeunes".
Le duo Yann-Berthet revient avec une sorte de pin-up futuriste.
Tel une sulfateuse à bons mots, Yann ne m'a pas laissé une minute de répit, ne se refusant rien en termes de références caustiques.
Le second degré fonctionne très bien, l'auteur marseillais négociant avec succès le délicat virage de la dérision.
Berthet officie quant à lui avec l'élégance qu'on lui connaît, ayant le chic pour tailler de jolis minois à une pléiade de personnages féminins.
Plutôt réussi, cet univers futuriste possède néanmoins une esthétique moins chaleureuse et élégante que celle des Pin-up ; univers auquel j'ai pensé inévitablement.
Mais c'est une erreur de faire cette dualité : Yoni est assez grande pour s'en tirer seule.
Bien bons albums dans l'ensemble. D'où bonne cote de ma part.
Cette série américaine -vraiment décalée- m'a transporté en 2064, à une époque où la résurrection des cadavres est devenue un phénomène courant.
Ces morts réapparaissent, bien entendu, dans un état de décomposition avancée. Ils vivent en marge de la société quand ils n'ont pas de descendants, de famille, pour les accueillir.
Aimeriez-vous avoir chez vous le cadavre vivant d'un de vos aïeuls ?...
Sur ce postulat vraiment loufoque, il m'a été proposé un éventail de faits divers centrés sur un tandem glauque qui s'est spécialisé dans la chasse aux revenants...
Une série insolite qui devrait faire frissonner de joie les amateurs d'humour macabre.
Des histoires bien scénarisées et dessinées. Un certain goût de l'autodérision du scénariste.
Une lecture réjouissante.
Pas mal, vraiment. Ma cote : 3,5/5.
Des enquêtes policières aux temps des pharaons ?... chic, ça change un peu...
J'appréhendais quand même ce qui allait m'être proposé. Pas déçu, que du contraire !
Je dois dire qu'Isabelle Dethan s'est bien documentée sur l'Egypte de la 19ème dynastie et permet ainsi à un monde oublié de reprendre vie.
Elle possède un trait personnel et utilise des couleurs subtiles qui ont vraiment charmé mon regard de lecteur.
Le dessin est élégant, le découpage adroit comme une fresque peinte d'un tombeau de la Vallée des Rois.
Je me suis ici trouvé assez loin de l'académisme de Jacques Martin (Alix) mais la restitution historique est aussi efficace. Une série qui est, déjà, une réussite.
Cote perso : 3,5/5.
Pas mal. Bien aimé...
Dans les années 50, une famille de catho vit sa vie de catho dans une Bretagne catho.
Problème : le père de famille est entré en conflit avec le clergé. Il ne supporte plus ces prêtres qui contestent les miracles.
En quête spirituelle, il va découvrir un mouvement venu de Belgique, prôné par un pape autoproclamé -Benoît XVIII- qui prévoit la fin du monde pour le 25 décembre.
Toute la famille va se préparer pour ce grand moment...
Pétillon a décidé de puiser dans ses souvenirs pour imaginer un scénario plus vrai que nature. Et certains passages m'ont fait bien marrer... car j'ai connu une famille de ce genre.
Au dessin : Florence Cestac, qui a gardé elle aussi des souvenirs de son enfance catho.
Je ne me suis pas décroché la mâchoire, c'est vrai, mais le "microcosme" catholique est quand même bien observé... et son comportement bien rendu "sur papier".
Mwouais...
En terme de marketing, il est toujours assez attractif de se lancer dans des séries dérivées, ces fameuses "spin-off" dont la télé se gave.
Mais la bande dessinée est parfois -elle aussi- touchée par ce virus.
"Trolls de Troy" est une des petites soeurs de la série Lanfeust de Troy, un énorme succès d'heroic-fantasy de ces dernières années. Dès le début, j'ai raffolé de ses héros, délicieux géants mangeurs d'hommes, paillards et ivrognes aux dialogues et jeux de mots impossibles.
Mais à la longue, les histoires ne me semblent faites que pour nourrir les quelques gags qui émaillent les albums.
Faudra peut-être que les Trolls varient un jour leur alimentation : l'humain à tous les repas, ça finit par taper sur le foie et devenir... très indigeste.
Je mets "3" : pour le dessin... Et c'est bien payé !...
Deux tomes déroutants pour une histoire qui l'est tout autant.
D'où, conseil, (re)lisez le premier opus pour éviter de vous perdre sur le chemin tortueux que vous fait emprunter Morvan, le scénariste.
Il est vrai que les aventures de la jeune Garance sont pour le moins inhabituelles.
La donzelle a le pouvoir de s'insinuer dans le souvenir des gens qu'elle croise dans la rue. Un pouvoir qui lui vaut d'être recrutée par une espèce d'agence chargée de lutter contre les phénomènes surnaturels. En l'occurrence, ici, un éphémère qui tous les matins voit un double naître... double qui doit le tuer. Ca va, vous pigez ?...
Pour mettre en images ses idées, Morvan a fait confiance à Pedro Colombo, un dessinateur espagnol. Pourquoi un Espagnol ?... Parce le "graphisme ibérique" apporte un style nouveau dans la BD franco-belge dite classique.
Les dessinateurs espagnols s'inspirent plus des comics et des mangas que de la ligne claire traditionnelle. Et cela donne aux récits (dont le présent) une dynamique novatrice.
De la science-fiction, du polar, du surnaturel... Morvan jongle vraiment avec ses personnages et ses histoires.
Et si, parfois, certains de ses albums sont un peu plus faibles -ce qui n'est pas le cas ici- on l'oublie rapidement car on sait que le suivant sera forcément mieux.
A lire à son aise. Histoire en deux tomes.
Catherine ?... c'est la jeune héroïne d'une série qui a une assez belle allure.
Bouüaert y va d'un dessin sans indulgence pour les mochetés de ce bas monde ; me décrivant des univers sombres, humides, qui transpirent avec justesse le désarroi de l'adolescente.
Trois tomes au ton grave, sans doute parce qu'à 16 ans (l'âge supposé de Catherine) chaque coup de cafard est vécu comme un séisme, pas vrai ?...
J'aurais pu "accrocher". Je ne l'ai pas été. Pour moi, ce journal intime illustré fait quand même montre d'un certain nombrilisme qui m'a agacé.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
La Sirène des pompiers
Apparemment je vais être le premier légèrement déçu par cette BD. Elle n’est pas mauvaise, pas du tout, mais elle est à classer parmi les BD qui ne me laisseront aucun souvenir. Elle est certes originale et le début est intéressant. L’histoire racontée par cette sirène est bien trouvée et on rentre assez facilement dedans. Mais on atteint vite une certaine limite je trouve. A partir du moment où notre petite sirène commence à se lasser de sa relation avec le peintre, qu’elle sort acheter ses propres tableaux, l’histoire tourne en rond. Et je ne me suis pas ennuyé, mais il s’en est fallu de peu. Rien à reprocher techniquement au dessin, mais ce n’est pas vraiment mon style. En conclusion, un tout petit 3/5 pour une BD qui ne m’a pas franchement emballé et que je risque de très vite oublier.
W.E.S.T
La couverture du premier album m'avait tapé dans l'oeil lors de sa sortie. J'ai pourtant attendu plusieurs années avant de pouvoir en profiter... Un Western fantastique ? Et pourquoi pas, hein ? C'est vrai qu'avec les noms de Dorison et Rossi à la réalisation, ça fait envie. Dorison pour ce que l'on sait, et Rossi pour de belles séries historiques et déjà du western. C'est un auteur dont j'apprécie le trait, qui est proche de celui de Moebius. Pourtant, dans "W.E.S.T.", j'ai été un peu déçu par ce même trait. Certes, il est classieux, raffiné, voire patiné. Et du coup, il perd un peu d'authenticité à mes yeux, à user des aplats raccourcis. Son trait est beau mais un peu bâclé eu égard à ce que Rossi est capable de faire, et un peu enlaidi par les couleurs discutables. La plupart des personnages ont ainsi un air maladif. Il était mieux inspiré sur La Gloire d'Héra ou encore Tirésias, qui est pour moi sa meilleure série à ce jour. Côté histoire, le premier tome est un peu confus, surtout parce qu'il met en place pas mal de personnages, d'enjeux... Et du coup on s'y perd. La montée en puissance indéniable dans le tome 2, où les personnages, à présent bien posés, montrent tout leur potentiel, mais aussi leur complexité. On peut enfin mettre un nom sur celui qui tire les ficelles dans l'ombre. A noter que le récit qui retrace son histoire est plutôt intéressant. On voit toute la maîtrise narrative des deux co-scénaristes. Le tome 3 est peut-être le plus réussi de la série jusqu'à présent. Dès ce tome 3, les personnages se retrouvent dans des situations très difficiles, pour ne pas dire apparemment irréversibles, et du coup les membres de W.E.S.T. n'en paraissent que plus fragiles, alors qu'au début de la série on avait un peu l'impression d'assister à un épisode de Mission : impossible millésime 1900. Les co-scénaristes nous embarquent dans un climat un peu exotique, avec cette histoire de vaudou qui ne va pas épargner nos super-flics de l'étrange... Mais ne boudons pas notre plaisir, car "W.E.S.T." est tout de même une série de qualité, que j'ai beaucoup de plaisir à lire. Heureusement que le scénario est très bon, passionnant et prenant à la fois. Un bon 3,5/5 pour l'heure.
Wofi
C'est mignon tout plein !... Wofi est un adorable petit chien. Tous les personnages de cette histoire sont d'ailleurs des animaux "humanisés". Les gentils sont gentils, les méchants sont bêtes. Je suis entré dans cet univers de Blesteau. Oh, ça ne casse pas la baraque, mais ça se laisse lire, tout en dégustant un Carambar. Ces albums sont à réserver aux plus jeunes. Bien que peu connu du grand public, Blesteau a "travaillé" sur les Schtroumpfs, a réalisé le 7ème album de Benoît Brisefer, a repris Toupet (de Godard). Bonnes références non ?... Un bon artisan du rire bon enfant, au trait rond, à l'univers poétique... J'ai coté "3" tout en réservant cette série au "plus-que-jeunes".
Yoni
Le duo Yann-Berthet revient avec une sorte de pin-up futuriste. Tel une sulfateuse à bons mots, Yann ne m'a pas laissé une minute de répit, ne se refusant rien en termes de références caustiques. Le second degré fonctionne très bien, l'auteur marseillais négociant avec succès le délicat virage de la dérision. Berthet officie quant à lui avec l'élégance qu'on lui connaît, ayant le chic pour tailler de jolis minois à une pléiade de personnages féminins. Plutôt réussi, cet univers futuriste possède néanmoins une esthétique moins chaleureuse et élégante que celle des Pin-up ; univers auquel j'ai pensé inévitablement. Mais c'est une erreur de faire cette dualité : Yoni est assez grande pour s'en tirer seule. Bien bons albums dans l'ensemble. D'où bonne cote de ma part.
Les zombies qui ont mangé le monde
Cette série américaine -vraiment décalée- m'a transporté en 2064, à une époque où la résurrection des cadavres est devenue un phénomène courant. Ces morts réapparaissent, bien entendu, dans un état de décomposition avancée. Ils vivent en marge de la société quand ils n'ont pas de descendants, de famille, pour les accueillir. Aimeriez-vous avoir chez vous le cadavre vivant d'un de vos aïeuls ?... Sur ce postulat vraiment loufoque, il m'a été proposé un éventail de faits divers centrés sur un tandem glauque qui s'est spécialisé dans la chasse aux revenants... Une série insolite qui devrait faire frissonner de joie les amateurs d'humour macabre. Des histoires bien scénarisées et dessinées. Un certain goût de l'autodérision du scénariste. Une lecture réjouissante. Pas mal, vraiment. Ma cote : 3,5/5.
Sur les Terres d'Horus
Des enquêtes policières aux temps des pharaons ?... chic, ça change un peu... J'appréhendais quand même ce qui allait m'être proposé. Pas déçu, que du contraire ! Je dois dire qu'Isabelle Dethan s'est bien documentée sur l'Egypte de la 19ème dynastie et permet ainsi à un monde oublié de reprendre vie. Elle possède un trait personnel et utilise des couleurs subtiles qui ont vraiment charmé mon regard de lecteur. Le dessin est élégant, le découpage adroit comme une fresque peinte d'un tombeau de la Vallée des Rois. Je me suis ici trouvé assez loin de l'académisme de Jacques Martin (Alix) mais la restitution historique est aussi efficace. Une série qui est, déjà, une réussite. Cote perso : 3,5/5.
Super catho
Pas mal. Bien aimé... Dans les années 50, une famille de catho vit sa vie de catho dans une Bretagne catho. Problème : le père de famille est entré en conflit avec le clergé. Il ne supporte plus ces prêtres qui contestent les miracles. En quête spirituelle, il va découvrir un mouvement venu de Belgique, prôné par un pape autoproclamé -Benoît XVIII- qui prévoit la fin du monde pour le 25 décembre. Toute la famille va se préparer pour ce grand moment... Pétillon a décidé de puiser dans ses souvenirs pour imaginer un scénario plus vrai que nature. Et certains passages m'ont fait bien marrer... car j'ai connu une famille de ce genre. Au dessin : Florence Cestac, qui a gardé elle aussi des souvenirs de son enfance catho. Je ne me suis pas décroché la mâchoire, c'est vrai, mais le "microcosme" catholique est quand même bien observé... et son comportement bien rendu "sur papier".
Trolls de Troy
Mwouais... En terme de marketing, il est toujours assez attractif de se lancer dans des séries dérivées, ces fameuses "spin-off" dont la télé se gave. Mais la bande dessinée est parfois -elle aussi- touchée par ce virus. "Trolls de Troy" est une des petites soeurs de la série Lanfeust de Troy, un énorme succès d'heroic-fantasy de ces dernières années. Dès le début, j'ai raffolé de ses héros, délicieux géants mangeurs d'hommes, paillards et ivrognes aux dialogues et jeux de mots impossibles. Mais à la longue, les histoires ne me semblent faites que pour nourrir les quelques gags qui émaillent les albums. Faudra peut-être que les Trolls varient un jour leur alimentation : l'humain à tous les repas, ça finit par taper sur le foie et devenir... très indigeste. Je mets "3" : pour le dessin... Et c'est bien payé !...
Trois... et l'ange
Deux tomes déroutants pour une histoire qui l'est tout autant. D'où, conseil, (re)lisez le premier opus pour éviter de vous perdre sur le chemin tortueux que vous fait emprunter Morvan, le scénariste. Il est vrai que les aventures de la jeune Garance sont pour le moins inhabituelles. La donzelle a le pouvoir de s'insinuer dans le souvenir des gens qu'elle croise dans la rue. Un pouvoir qui lui vaut d'être recrutée par une espèce d'agence chargée de lutter contre les phénomènes surnaturels. En l'occurrence, ici, un éphémère qui tous les matins voit un double naître... double qui doit le tuer. Ca va, vous pigez ?... Pour mettre en images ses idées, Morvan a fait confiance à Pedro Colombo, un dessinateur espagnol. Pourquoi un Espagnol ?... Parce le "graphisme ibérique" apporte un style nouveau dans la BD franco-belge dite classique. Les dessinateurs espagnols s'inspirent plus des comics et des mangas que de la ligne claire traditionnelle. Et cela donne aux récits (dont le présent) une dynamique novatrice. De la science-fiction, du polar, du surnaturel... Morvan jongle vraiment avec ses personnages et ses histoires. Et si, parfois, certains de ses albums sont un peu plus faibles -ce qui n'est pas le cas ici- on l'oublie rapidement car on sait que le suivant sera forcément mieux. A lire à son aise. Histoire en deux tomes.
Le Style Catherine
Catherine ?... c'est la jeune héroïne d'une série qui a une assez belle allure. Bouüaert y va d'un dessin sans indulgence pour les mochetés de ce bas monde ; me décrivant des univers sombres, humides, qui transpirent avec justesse le désarroi de l'adolescente. Trois tomes au ton grave, sans doute parce qu'à 16 ans (l'âge supposé de Catherine) chaque coup de cafard est vécu comme un séisme, pas vrai ?... J'aurais pu "accrocher". Je ne l'ai pas été. Pour moi, ce journal intime illustré fait quand même montre d'un certain nombrilisme qui m'a agacé.