Vlad n'a rien du héros classique.
Au départ, c'est un gars qui ne demande qu'un peu de répit suite à un gros héritage maternel. Mais la vie l'a ramené au combat qui est, tous comptes faits, sa seule façon d'exister.
A travers sept albums, ses aventures vont l'emmener de l'Ukraine en Yakoutie, via un complexe militaire secret style camp de concentration. Secret ? Oui, car dans ses profondeurs se cachent les labos de l'Organisation où un professeur travaille sur le clonage et les manipulations génétiques.
La bonne idée du scénariste a été d'adjoindre un frère jumeau au héros. Mais autant l'un est rustre, l'autre est raffiné. Ils n'ont rien en commun mais ressentent pourtant un vrai besoin l'un de l'autre. Et c'est ensemble qu'ils vivront ces aventures à du cent à l'heure...
Fin de ce cycle dessiné par un Griffo en grande forme, et très bien assisté par Swolfs au scénario. Deux bons auteurs complémentaires.
Mais quand même pour une série qui "sent" un peu le "déjà vu, déjà lu" bien que sous d'autres formes.
Le postulat de départ ?... un "héros" complètement insensible. Aucun sentiment.
Il a choisi le métier de photographe de police. Un jour, devant une épicerie, il est attiré par la promesse d'un "spectacle de femme nue sans vêtements". Et comme lui, elle est pâle, insensible, se dévoile sans complexe.
Mais une fois, il croit avoir aperçu un signe. Serait-il en train de tomber amoureux ?..
Doux Jésus !... ça déménage, ça, comme histoire, non ?... La suite ?..
Un jour l'épicerie est fermée. Le gars explose. Sa vie ne sera plus qu'une quête pour retrouver la fille, espérant trouver ainsi l'amour qui s'était signalé timidement...
Euh... oui... (pas) drôle d'histoire pour un album qui m'a laissé perplexe. Paf...
C'est hésitant sur le plan graphique, entre un style tout en rondeurs ou cassant.
Malgré tout, ce polar pue la mort. Fallait oser cette "fuite en avant".
Et l'album se conclut par une chute néanmoins étourdissante. C'est pour ça que "3". Sinon...
Ca pouvait être mieux quand même... Un peu dommage...
Ouais mec, que j'te raconte... et ouvres bien tes nénuphars...
Y fut un temps, que j'te dis, où le cinoche savait causer français. Y avait pas de tricards de la pelloche mais bien des caïds qu'hésitaient pas à buter un gonze qui leur avait manqué de respect. Tu piges ?..
Dans le temps, t'avais Audiard et Gabin qui faisaient valser Paname en bulles...
Maintenant, ben oué mon gars, t'as Victor Levallois. Tu connais pon ?... C'est un héros à lunettes, j'te dis. Et si tu veux connaître son histoire, t'as qu'à lire ses albums à cézigue. T'as pigé ?...
Hé hé hé !... Une chouette série "OVNI" dans le monde de la BD.
Des scénarios revigorants, efficaces et savoureux par la justesse de leurs dialogues. Un dessin de Stanislas comme au bon temps de la ligne claire.
Une série qui assimile diverses influences pour en restituer le meilleur sans la pesanteur des dites références.
Du premier degré. Du vrai. Comme on l'aime. Et j'aime !...
Et Paname sera toujours Paname. T'as toujours pas pigé ?...
Cote perso : 3,5/5
Pour la première fois, la collection "Repérages" adopte le grand format.
Le dessin de Lax est ainsi bien mis en valeur.
Ceux qui connaissent déjà ce détective avide de bons mots et de citations ne seront pas dépaysés. Même ainsi, ils découvriront une série originale où l'aventure, avec un grand "A", est bonnement teintée d'humour.
Notre Choucas y prend même quelques couleurs. Non pas qu'il ait renoncé à sa bonne vieille chemise jaune et à son costume noir directement reconnaissables ; que nenni !... Mais Lax adopte ici une nouvelle série de teintes lumineuses, un peu comme celles utilisées dans son L'Aigle sans orteils.
Un trait sûr, de beaux décors sauvages, une bonne intrigue de départ qui, malheureusement -avis personnel-, s'effiloche un peu vers la fin.
Bah, je ne lui en veux pas trop. Allez, Choucas, et bonne route vers Katmandou !
Y a pas à dire, j'ai eu ici affaire à la pire paire de flics de toute la BD !...
Yann a associé sa plume caustique à celle de Léturgie, lequel a délégué le dessin au trait acéré de son propre fils pour créer un vrai duo d'affreux : un grand niais arrogant et un petit teigneux exubérant.
Tout les sépare, sauf leur passion pour la pulpeuse Miss Balconi, reporter de choc à B.N.N.
Il y a des empoignades, des fusillades, du sang et des morts à tous les étages. Un véritable cocktail explosif des plus réjouissants.
Scénarios pétaradants pour dessin pointu, excité : ce tandem d'abrutis décape allègrement le paysage et les poncifs habituels de la BD policière. Rien n'est pris au sérieux ; tant les histoires à rebondissement que les hommages à certains "grands" que l'on découvre de ci de là.
Du beau travail. Explosif... ah que boum !...
Cote perso : 3,5/5
Une Bd dont l’intrigue est bien construite et dont les dessins et la narration retransmettent très bien l’époque de l’après guerre telle que l’on peut se l’imaginer avec ses modes vestimentaires, son vocabulaires et ses courants politiques.
Toutefois, si je dois reconnaître à ce one shot des qualités indéniables et notamment une idée originale pour traiter le sujet sensible de l’argent des juifs placé en Suisse par les nazis, je suis globalement peu enthousiasmé par cette œuvre pourtant très cohérente, mais elle ne m’a procuré que très peu de plaisir à la lecture.
C’est pas mal point.
L'intrigue m'évoque celle de "Monte-Cristo".
Le postulat ?... Louis Paulus, un peintre que l'on croyait mort, et qui connut un grand succès une dizaine d'années auparavant, réapparaît en 1843, méconnaissable car défiguré, sous l'identité du comte polonais Skarbek.
Il infiltre rapidement les milieux artistiques et retrouve la trace de la belle Magdalène, son modèle et amour d'antan.
Avec son soutien, il entend mener une vengeance contre ses ennemis personnels, le principal étant Northbrook, le marchand d'art véreux. C'est au cours d'un procès riche en rebondissements que le revenant va dévoiler son incroyable histoire..
Yves Sente s'affirme comme un scénariste avec lequel il va falloir compter.
Rosinski, lui, quitte Thorgal et m'offre ici le monde de l'art, à Paris au 19ème siècle qu'il rêvait de dessiner.
Mais c'est plutôt de peinture, au lieu de dessin, qu'il faut ici parler.
Les planches originales de cette oeuvre mesurent un mètre de hauteur. Chacune a été réalisée au pinceau, face à un chevalet. Chaque case est ainsi devenue un petit tableau. Certaines sont de vraies merveilles d'impressionnisme.
J'ai également fort apprécié la manière dont l'ambiance de Paris est rendue, ainsi que quelques scènes historiques épiques.
Une bien bonne série.
Avis perso : 3,5/5
Tout part d'une roulotte et de deux clowns qui tentent d'insuffler un peu de vie entre les tours de béton. L'un d'eux est assassiné sous les yeux d'un enfant, lequel n'a pas fini de s'en remettre.
Voici quelques mois, les banlieues françaises ont pris feu ; donnant à ce "Le sourire du Clown" une dimension assez prophétique.
En effet, l'histoire a été conçue bien avant ces événements, toutefois plus exceptionnels par leur ampleur que par leur nature.
Rendu d'autant plus crédible de par ce côté "actuel", le scénario -démoniaque- de Brunschwig n'en prend que plus de poids.
Assez secouant dans la gradation de sa dramaturgie. Un opus attachant, prenant, crispant parfois... mais rangé -pour longtemps je pense- à sa fermeture car il ne m'a pas posé, apporté d'éventuelles questions...
Tiens ? Une uchronie steampunk napoléonienne ? Ca ne se refuse pas ça.
Ce que j'ai aimé : les auteurs vont à fond dans leur délire. Quitte à revisiter l'Histoire, ils se lâchent. On ne se contente pas d'un banal "Et si l'Empereur avait triomphé à Waterloo ?", on part franco dans la conquête des Indes par la Grande Armée dans la foulée du Proche et Moyen Orient et de l'Asie Centrale. Et puis tant qu'à faire, on y rajoute des régiments de blindés à vapeur, des machines volantes et de la magie/sorcellerie hindoue et des conspirations diaboliques de perfides (en est-il d'autres?) Anglais…
Et ça marche. Je me suis vraiment laissé porter par cette histoire d'aventures où le croisement de la fiction et de certains personnages ou faits avérés de l'épopée napoléonienne produit un cocktail très plaisant et efficace.
Bon, alors, ok, il ne faut pas avoir peur des gros clichés et des bonnes grosses ficelles narratives, ni des stéréotypes en ce qui concerne les personnages, mais je trouve que tout ça donne un esprit très 'roman feuilleton' des plus sympas.
Un bémol : j'ai un peu de mal avec le dessin qui est, certes, très vivant et énergique, mais que je trouve parfois un peu grossier (sale, ce serait trop méchant) et approximatif.
Mais je suivrai quand même la suite (vive l'Empereur !).
Etonnant ouvrage.
Cette adaptation d'une célèbre et ancienne légende japonaise sous forme de manga érotique assez débridé (sans jeu de mots) m'a vraiment déstabilisé.
Même si les scènes de zig-zig (pour reprendre une onomatopée propre à la BD) sont très, très nombreuses, et parfois émoustillantes, je ne suis en définitive pas vraiment sûr qu'elles constituent l'intérêt premier de ce bouquin, ou en tout cas la finalité recherchée par son auteur.
Il y a derrière tout ça un message certainement beaucoup plus profond sur la société nippone contemporaine, la complexité des rapports humains en son sein, ou un autre truc dans ce genre là.
Malheureusement, je ne connais pas assez bien la civilisation et la culture japonaises pour capter ce fameux message.
Alors je me contente de ressentir certains sentiments qui ressortent à la lecture de cette BD, dont une impression de très grande frustration pour le personnage principal et, mais je me trompe peut-être, une certaine forme de désespoir aussi.
Et puis, plus prosaïquement, c'est quand même toujours sympa de lire de temps à autre une BD avec des scènes de cul aussi généreusement dispensées.
N'empêche, j'ai quand même eu l'impression de passer à côté de quelque chose (un petit commentaire, ou une préface, aurait été de bon aloi).
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Vlad
Vlad n'a rien du héros classique. Au départ, c'est un gars qui ne demande qu'un peu de répit suite à un gros héritage maternel. Mais la vie l'a ramené au combat qui est, tous comptes faits, sa seule façon d'exister. A travers sept albums, ses aventures vont l'emmener de l'Ukraine en Yakoutie, via un complexe militaire secret style camp de concentration. Secret ? Oui, car dans ses profondeurs se cachent les labos de l'Organisation où un professeur travaille sur le clonage et les manipulations génétiques. La bonne idée du scénariste a été d'adjoindre un frère jumeau au héros. Mais autant l'un est rustre, l'autre est raffiné. Ils n'ont rien en commun mais ressentent pourtant un vrai besoin l'un de l'autre. Et c'est ensemble qu'ils vivront ces aventures à du cent à l'heure... Fin de ce cycle dessiné par un Griffo en grande forme, et très bien assisté par Swolfs au scénario. Deux bons auteurs complémentaires. Mais quand même pour une série qui "sent" un peu le "déjà vu, déjà lu" bien que sous d'autres formes.
Stabat Mater
Le postulat de départ ?... un "héros" complètement insensible. Aucun sentiment. Il a choisi le métier de photographe de police. Un jour, devant une épicerie, il est attiré par la promesse d'un "spectacle de femme nue sans vêtements". Et comme lui, elle est pâle, insensible, se dévoile sans complexe. Mais une fois, il croit avoir aperçu un signe. Serait-il en train de tomber amoureux ?.. Doux Jésus !... ça déménage, ça, comme histoire, non ?... La suite ?.. Un jour l'épicerie est fermée. Le gars explose. Sa vie ne sera plus qu'une quête pour retrouver la fille, espérant trouver ainsi l'amour qui s'était signalé timidement... Euh... oui... (pas) drôle d'histoire pour un album qui m'a laissé perplexe. Paf... C'est hésitant sur le plan graphique, entre un style tout en rondeurs ou cassant. Malgré tout, ce polar pue la mort. Fallait oser cette "fuite en avant". Et l'album se conclut par une chute néanmoins étourdissante. C'est pour ça que "3". Sinon... Ca pouvait être mieux quand même... Un peu dommage...
La Vie de Victor Levallois
Ouais mec, que j'te raconte... et ouvres bien tes nénuphars... Y fut un temps, que j'te dis, où le cinoche savait causer français. Y avait pas de tricards de la pelloche mais bien des caïds qu'hésitaient pas à buter un gonze qui leur avait manqué de respect. Tu piges ?.. Dans le temps, t'avais Audiard et Gabin qui faisaient valser Paname en bulles... Maintenant, ben oué mon gars, t'as Victor Levallois. Tu connais pon ?... C'est un héros à lunettes, j'te dis. Et si tu veux connaître son histoire, t'as qu'à lire ses albums à cézigue. T'as pigé ?... Hé hé hé !... Une chouette série "OVNI" dans le monde de la BD. Des scénarios revigorants, efficaces et savoureux par la justesse de leurs dialogues. Un dessin de Stanislas comme au bon temps de la ligne claire. Une série qui assimile diverses influences pour en restituer le meilleur sans la pesanteur des dites références. Du premier degré. Du vrai. Comme on l'aime. Et j'aime !... Et Paname sera toujours Paname. T'as toujours pas pigé ?... Cote perso : 3,5/5
Les Tribulations du Choucas
Pour la première fois, la collection "Repérages" adopte le grand format. Le dessin de Lax est ainsi bien mis en valeur. Ceux qui connaissent déjà ce détective avide de bons mots et de citations ne seront pas dépaysés. Même ainsi, ils découvriront une série originale où l'aventure, avec un grand "A", est bonnement teintée d'humour. Notre Choucas y prend même quelques couleurs. Non pas qu'il ait renoncé à sa bonne vieille chemise jaune et à son costume noir directement reconnaissables ; que nenni !... Mais Lax adopte ici une nouvelle série de teintes lumineuses, un peu comme celles utilisées dans son L'Aigle sans orteils. Un trait sûr, de beaux décors sauvages, une bonne intrigue de départ qui, malheureusement -avis personnel-, s'effiloche un peu vers la fin. Bah, je ne lui en veux pas trop. Allez, Choucas, et bonne route vers Katmandou !
Spoon & White
Y a pas à dire, j'ai eu ici affaire à la pire paire de flics de toute la BD !... Yann a associé sa plume caustique à celle de Léturgie, lequel a délégué le dessin au trait acéré de son propre fils pour créer un vrai duo d'affreux : un grand niais arrogant et un petit teigneux exubérant. Tout les sépare, sauf leur passion pour la pulpeuse Miss Balconi, reporter de choc à B.N.N. Il y a des empoignades, des fusillades, du sang et des morts à tous les étages. Un véritable cocktail explosif des plus réjouissants. Scénarios pétaradants pour dessin pointu, excité : ce tandem d'abrutis décape allègrement le paysage et les poncifs habituels de la BD policière. Rien n'est pris au sérieux ; tant les histoires à rebondissement que les hommages à certains "grands" que l'on découvre de ci de là. Du beau travail. Explosif... ah que boum !... Cote perso : 3,5/5
Paquebot
Une Bd dont l’intrigue est bien construite et dont les dessins et la narration retransmettent très bien l’époque de l’après guerre telle que l’on peut se l’imaginer avec ses modes vestimentaires, son vocabulaires et ses courants politiques. Toutefois, si je dois reconnaître à ce one shot des qualités indéniables et notamment une idée originale pour traiter le sujet sensible de l’argent des juifs placé en Suisse par les nazis, je suis globalement peu enthousiasmé par cette œuvre pourtant très cohérente, mais elle ne m’a procuré que très peu de plaisir à la lecture. C’est pas mal point.
La Vengeance du Comte Skarbek
L'intrigue m'évoque celle de "Monte-Cristo". Le postulat ?... Louis Paulus, un peintre que l'on croyait mort, et qui connut un grand succès une dizaine d'années auparavant, réapparaît en 1843, méconnaissable car défiguré, sous l'identité du comte polonais Skarbek. Il infiltre rapidement les milieux artistiques et retrouve la trace de la belle Magdalène, son modèle et amour d'antan. Avec son soutien, il entend mener une vengeance contre ses ennemis personnels, le principal étant Northbrook, le marchand d'art véreux. C'est au cours d'un procès riche en rebondissements que le revenant va dévoiler son incroyable histoire.. Yves Sente s'affirme comme un scénariste avec lequel il va falloir compter. Rosinski, lui, quitte Thorgal et m'offre ici le monde de l'art, à Paris au 19ème siècle qu'il rêvait de dessiner. Mais c'est plutôt de peinture, au lieu de dessin, qu'il faut ici parler. Les planches originales de cette oeuvre mesurent un mètre de hauteur. Chacune a été réalisée au pinceau, face à un chevalet. Chaque case est ainsi devenue un petit tableau. Certaines sont de vraies merveilles d'impressionnisme. J'ai également fort apprécié la manière dont l'ambiance de Paris est rendue, ainsi que quelques scènes historiques épiques. Une bien bonne série. Avis perso : 3,5/5
Le sourire du clown
Tout part d'une roulotte et de deux clowns qui tentent d'insuffler un peu de vie entre les tours de béton. L'un d'eux est assassiné sous les yeux d'un enfant, lequel n'a pas fini de s'en remettre. Voici quelques mois, les banlieues françaises ont pris feu ; donnant à ce "Le sourire du Clown" une dimension assez prophétique. En effet, l'histoire a été conçue bien avant ces événements, toutefois plus exceptionnels par leur ampleur que par leur nature. Rendu d'autant plus crédible de par ce côté "actuel", le scénario -démoniaque- de Brunschwig n'en prend que plus de poids. Assez secouant dans la gradation de sa dramaturgie. Un opus attachant, prenant, crispant parfois... mais rangé -pour longtemps je pense- à sa fermeture car il ne m'a pas posé, apporté d'éventuelles questions...
Empire (Delcourt)
Tiens ? Une uchronie steampunk napoléonienne ? Ca ne se refuse pas ça. Ce que j'ai aimé : les auteurs vont à fond dans leur délire. Quitte à revisiter l'Histoire, ils se lâchent. On ne se contente pas d'un banal "Et si l'Empereur avait triomphé à Waterloo ?", on part franco dans la conquête des Indes par la Grande Armée dans la foulée du Proche et Moyen Orient et de l'Asie Centrale. Et puis tant qu'à faire, on y rajoute des régiments de blindés à vapeur, des machines volantes et de la magie/sorcellerie hindoue et des conspirations diaboliques de perfides (en est-il d'autres?) Anglais… Et ça marche. Je me suis vraiment laissé porter par cette histoire d'aventures où le croisement de la fiction et de certains personnages ou faits avérés de l'épopée napoléonienne produit un cocktail très plaisant et efficace. Bon, alors, ok, il ne faut pas avoir peur des gros clichés et des bonnes grosses ficelles narratives, ni des stéréotypes en ce qui concerne les personnages, mais je trouve que tout ça donne un esprit très 'roman feuilleton' des plus sympas. Un bémol : j'ai un peu de mal avec le dessin qui est, certes, très vivant et énergique, mais que je trouve parfois un peu grossier (sale, ce serait trop méchant) et approximatif. Mais je suivrai quand même la suite (vive l'Empereur !).
Voyage à Uroshima
Etonnant ouvrage. Cette adaptation d'une célèbre et ancienne légende japonaise sous forme de manga érotique assez débridé (sans jeu de mots) m'a vraiment déstabilisé. Même si les scènes de zig-zig (pour reprendre une onomatopée propre à la BD) sont très, très nombreuses, et parfois émoustillantes, je ne suis en définitive pas vraiment sûr qu'elles constituent l'intérêt premier de ce bouquin, ou en tout cas la finalité recherchée par son auteur. Il y a derrière tout ça un message certainement beaucoup plus profond sur la société nippone contemporaine, la complexité des rapports humains en son sein, ou un autre truc dans ce genre là. Malheureusement, je ne connais pas assez bien la civilisation et la culture japonaises pour capter ce fameux message. Alors je me contente de ressentir certains sentiments qui ressortent à la lecture de cette BD, dont une impression de très grande frustration pour le personnage principal et, mais je me trompe peut-être, une certaine forme de désespoir aussi. Et puis, plus prosaïquement, c'est quand même toujours sympa de lire de temps à autre une BD avec des scènes de cul aussi généreusement dispensées. N'empêche, j'ai quand même eu l'impression de passer à côté de quelque chose (un petit commentaire, ou une préface, aurait été de bon aloi).