Ratafia est une énième histoire de pirates que l'on pourrait aisément comparer aux aventures de Rosco le rouge.
J’ai trouvé cette bd plutôt sympathique. Des dessins agréables, très colorés, avec des personnages bien délirants.
Le point fort de l'album, c'est un humour omniprésent avec une avalanche de gags et de jeux de mots.
Côté scénario par contre, on ne sait pas bien où les auteurs veulent mener leur barque. La chasse au trésor auxquelles se livrent nos amis pirates est une succession d'aventures burlesques sans queue ni tête.
Décidément, Jeph Loeb adore montrer dans les séries qu'il scénarise à quel point il est érudit en matière de DC Comics. Autant dans Batman - Long Halloween que dans Batman - Silence, il avait sorti à chaque fois la quasi totalité des ennemis de Batman. Alors ici, quand il mêle Superman et Batman dans une même histoire, autant qu'il va y avoir une foule, voire un amoncellement gigantesque de super-héros et super-méchants qui vont apparaître dans un unique album !
Pour rigoler, je vous fais ici la liste complète des super-héros et super-méchants présents dans le tome 1 de Superman/Batman, liste qu'apprécieront les connaisseurs :
- Batman
- Superman
- Nightwing
- Batgirl (2)
- Robin (3)
- Oracle
- The Huntress
- Super Girl
- Super Boy
- Super Chien (arf ! ;) )
- Steel
- Lex Luthor
- Metallo
- Metron
- DarkSeid
- Silver Banshee
- Mister Freeze
- Icicle
- Captain Cold
- Killer Frost
- Mongul
- Solomon Grundy
- Lady Shiva
- Nightshade
- Grodd
- 23 ennemis de Batman et Superman supplémentaires dont les noms ne sont pas donnés car inutiles
- Green Lantern
- L'Eclair Noir
- StarFire
- Katana
- Captain Atom
- Major Force
- Power Girl
- Hawkman
- Captain Marvel
- Flash
- un autre Green Lantern
- un inconnu membre de la JSA habillé en footballeur américain "fairplay"
- Toyman
Et...
heu...
C'est tout !
Autant vous dire au vu de cette foultitude de super-gaillards qu'on se croit plus dans un épisode de la JLA voire dans Kingdom Come que dans une BD sobre et intelligente à la manière de Batman - Dark Knight.
Au niveau dessin, ça ressemble beaucoup aux dessins animés Batman et Superman, mais en un tout petit peu plus sombre et adulte. Ca se regarde bien et ça se laisse lire même si ça manque d'âme et d'intérêt visuel.
Au niveau scénario, comme dit plus haut, ça ne fait pas dans la finesse. Tout se joue à coup de poings, de super-pouvoirs, de méga-bastons, d'apparitions surprises de super-machins face à wonder-trucs. Le scénario est assez cliché (un astéroïde fonce sur la Terre, mais manque de bol, il est en kryptonite alors Superman ne pourra pas l'arrêter, il va falloir réfléchir 2 secondes alors !), les rebondissements sont téléphonés (Superman déboule juste au bon moment, ou alors qu'on croyait que Superman et Batman étaient vaincus, finalement non, une seconde d'inattention de leurs ennemis leur ont permis de les vaincre de justesse, ouf !). L'intrigue et les rebondissements du scénario sont même carrément indigents : je préfère vous prévenir qu'il vaut mieux ne pas réfléchir sur l'ensemble de l'histoire une fois qu'on a lu la BD sans quoi des énormités et du suspens artificiel et ridicule vous sauteront aux yeux, s'ils ne l'ont pas déjà faits en cours de lecture.
Mais malgré ces nombreux défauts, je trouve néanmoins que ça se lit bien. C'est de la BD de pur divertissement, rien d'intellectuel ou ne serait-ce que d'intelligent, mais juste du divertissement. Le scénario, comme dit plus haut, n'est pas franchement bien ficelé et peut même paraître risible par moment, mais il est accrocheur et donne envie de lire jusqu'à la fin. Les auteurs s'accordent même le droit de faire de l'humour, humour parfois assez ridicule d'ailleurs, se foutant de la gueule de Power Girl, de Super Chien ou encore de Toyman (un méchant petit génie du bricolage que je ne connaissais pas). Bon, on passera outre Captain Atom qui sauve la planète en criant "Dieu bénisse l'Amérique" et on passera outre la fin de l'histoire qui est assez minable (baston, quand tu nous tiens...). Mais je n'ai pas passé un véritable mauvais moment de lecture.
C'est assez... nul (ceci dit sans méchanceté) mais c'est finalement assez sympa à lire, même si ça ne révolutionne rien ni au monde des comics, ni à l'univers de Batman et Superman.
Ah si, tout de même, pour ceux qui savaient que Lex Luthor était devenu président des USA dans le monde DC Comics, c'est dans cet album que finalement... il perd son trône.
Mouais... Je me demande 2 choses à la lecture de cette BD : d'une part, à quoi sert-il que ce soit une histoire de Superman puisqu'il n'y joue qu'un rôle presque figuratif, laissant la vedette à Lex Luthor et à la comtesse del Portenza ; et d'autre part, pourquoi avoir nommé cette histoire "fin de siècle" alors que le décor de la fin du 20e siècle est totalement inutile à l'histoire et d'ailleurs dans le récit, on n'en parle que parce que Luthor organise un gala pour l'occasion alors qu'il aurait pu le faire pour n'importe quelle autre occasion.
Tout cela me donne le sentiment net que le fait d'avoir mis cette histoire dans la série Superman et de l'avoir appelée "Fin de siècle" n'a qu'un but purement commercial, pour attirer le lecteur qui espère lire une histoire d'un héros qu'il connaît dans une ambiance particulière et sans doute grandiose de fin de siècle.
Déception donc car on ne lit finalement là qu'une banale histoire mêlant fantastique et gros sous, un scénario de série télévisée façon "Charmed" ou autres qui mêlent sorcellerie, big business et vie moderne.
Passé ce reproche, le dessin n'est pas trop mauvais et l'histoire se lit assez bien. Les personnages, quoique bateaux, ne sont pas mauvais et les dialogues se laissent lire.
Bref, c'est une histoire qui passe le temps mais sûrement pas une histoire qui fera date dans la série des Superman ni d'ailleurs dans n'importe quelle mémoire.
Mouairf... Le genre d'histoire qui me laissent vraiment de marbre.
Comme à son habitude, Servais nous emmène dans un décor campagnard Belge, s'attachant, une fois n'est pas coutume, à des faits historiques de la Seconde Guerre Mondiale et de la déportation des Juifs d'Europe. On retrouve son dessin typique, ses décors boisés et campagnards habituels, et même ses personnages que je trouve assez interchangeables d'une BD à une autre.
Le premier tome de cette BD m'a relativement intéressé puisqu'il a une petite touche "aventure" avec son décor de la Belgique en guerre, ces enfants Juifs qu'on cache dans un camp scout, etc... Mais le second tome quitte ce décor pour tourner au mélodrame psychologique, la jeune fille traumatisée à vie par une faute qu'elle n'a pas commise, tellement traumatisée qu'elle en devient folle, et son jeune amoureux éconduit de l'époque qui la retrouve pour la pardonner, etc... Bof... Franchement une histoire qui ne me marquera ni par son originalité ni par sa force.
Ca se laisse lire mais ce n'est pas ma tasse de thé.
Je viens d'achever la lecture du second tome, après avoir lu ce matin le premier et je suis un peu déçu. Le premier est fort et très touchant, il offre une belle galerie de personnages et une réflexion sur la paternité. Le second est beaucoup plus lent, il se passe peu de choses, l'histoire est un peu mise au second plan au profit d'un documentaire sur les pêcheurs. Lorsqu'elle revient, cela semble forcé, comme si l'auteur se forçait à en reparler. Bref c'est une longue conclusion pour une histoire presque complètement traitée dans le premier tome. Bien sûr la vie à bord est bien décrite, les marins attachants, mais je n'ai pas retrouvé le plaisir né de la lecture du premier tome et encore moins l'émotion.
Pour le dessin, je le trouve plutôt adapté à cette histoire, sans être admiratif devant les planches.
Bref une petite déception, je pense même qu'on peut lire uniquement le premier tome et lire le second si on s'intéresse à la pêche en Islande...
A relever aussi une petite erreur je pense : dans le premier tome l'action se passe en 1890-1892 et en 1902 dans le second...
J'ai passé un agréable moment de lecture avec cette série. J'ai trouvé les trois cycles très plaisants et je n'ai pas trouvé que le deuxième était si catastrophique que cela. Globalement, même si le thème du fantastique implanté dans le cadre glauque d'une Londres de roman, n'est pas si nouveau que cela, cette série s'en tire bien... Mon seul bémol concerne en fait le graphisme. Sombre à souhait, bénéficiant pourtant d'un découpage intéressant et de cadrages dynamiques, il surprend par l'approximation avec laquelle sont croqués les personnages. Parfois, ça frise le bâclage. De plus, au niveau des premiers tomes, on voit dans énormément de cases, des taches d'encres dont on se demande quel sens elles ont... sont-elles là pour accentuer le côté suintant de l'histoire ou sont-elles simplement le signe d'un manque de maîtrise ? Sais pas quant à moi ! Mais ça m'a vraiment agacé cet aspect brouillon...
Allez, j'arrête ce type d'analyses qui me gonflent. Je conclurai juste par la note positive que j'ai ressenti en relisant cette série.
J'avais lu cette BD étant plus jeune et je n'avais pas accroché : trop de blabla, trop de grisaille, trop de réalisme social et pas de cette SF que les autres Légendes d'Aujourd'hui des mêmes auteurs me laissaient espérer. Mais je l'ai relue hier soir avec des yeux adultes et je dois dire que cette Bd n'est pas mal même si je n'adore pas.
Bilal n'y a pas encore la maîtrise de son dessin qu'il gagnera par la suite. Ce n'est pas moche du tout mais j'estime que le traitement des couleurs est loin de la beauté du Sommeil du Monstre, et que ce soit à cause de la couleur ou le trait du dessin lui-même, je trouve que les cases manquent de profondeur et de relief.
Quant à l'histoire, comme pour les autres Légendes d'Aujourd'hui, Christin fait dans le conte social, l'opposition entre ouvriers syndicalistes et patrons méprisants. Il aborde aussi le sujet de l'utopie du bonheur et de ses limites rapidement atteintes. Ca se lit assez bien mais je trouve que non seulement ça ne casse pas trois pattes à une pintade mais en plus ce n'est pas vraiment passionnant ni exceptionnel d'intelligence. La fin par exemple est un peu abrupte alors que l'introduction qui l'a amenée me parait un peu trop longue et inutile. J'aurais davantage aimé qu'on s'attache à la vie dans cette Ville qui n'existait pas et à comprendre comment elle fonctionne et ce qui n'y marche pas, plutôt que de voir la conclusion de l'histoire arriver en quelques pages à peine.
Pas mal mais pas transcendant.
C'est vrai que cette série détonne un peu, même si elle ressemble quand même à des sagas familiales, avec moins de gnangnan que les séries de l'été sur TF1. L'histoire s'installe bien, les personnages bien campés, et l'on a envie de savoir où va Malka.
Pour une fois, Gillon s'empêche de mettre un peu trop de sexe dans son dessin, et il a durci son trait (il est temps, hein). Du coup, ça se lire sans déplaisir.
2,5/5. La note moyenne parfaite pour ce court cycle de 4 albums. Un récit classique de piraterie, de vengeance, d'amour et d'amitié jusqu'à la mort. Une histoire malheureusement assez garnie de clichés (mise à part la scène du serment, trop expédiée à mon goût), et aux rebondissements hélas prévisibles, si l'on lit avec attention tout le premier tome.
Quant au dessin de Vrancken, même s'il s'épanouira plus tard avec IR$, il est ici encore hésitant, balbutiant, peu à son aise dans le registre difficile du récit de pirates. Mais malgré ces défauts, c'est une BD qui se laisse lire, sans laisser un souvenir impérissable...
C'est une très bonne série !
Il est vrai que le tome 3 a moins de rythme que les deux premiers.
Je ne suis pas du tout rentré dans le personnage de Joan, mais je crois que le scénar et le cadrage y sont pour quelque chose (attention je dis pas ça en mal, je pense que c’est plus ou moins fait exprès ou alors je l’ai fait inconsciemment).
Je le redis c’est une bonne série, les dessins ne sont magnifiques, mais bon si toutes les bds avaient une style Lanfeust, ça deviendrait chiant ! Oui moi j’aime bien ce dessin, il va très bien avec ce type d’histoire.
Je dis non pour l’achat car que je ne vais pas l’acheter, on me les a prêtées, merci Kael (une bd dédicacée !! Titou l’a lu au petit déj avec des krisprolls à la confiture) !
Ce n’est pas trop le genre d’histoire que j’ai envie de lire en ce moment, je suis plutôt sur un trip Schtroumpfs là.
Sûrement que ma note se changera en 4/5 dans le futur, on verra le tome 4 que je lirais à l’occas en passant comme de par hasard dans une fnac.
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Ratafia
Ratafia est une énième histoire de pirates que l'on pourrait aisément comparer aux aventures de Rosco le rouge. J’ai trouvé cette bd plutôt sympathique. Des dessins agréables, très colorés, avec des personnages bien délirants. Le point fort de l'album, c'est un humour omniprésent avec une avalanche de gags et de jeux de mots. Côté scénario par contre, on ne sait pas bien où les auteurs veulent mener leur barque. La chasse au trésor auxquelles se livrent nos amis pirates est une succession d'aventures burlesques sans queue ni tête.
Superman / Batman
Décidément, Jeph Loeb adore montrer dans les séries qu'il scénarise à quel point il est érudit en matière de DC Comics. Autant dans Batman - Long Halloween que dans Batman - Silence, il avait sorti à chaque fois la quasi totalité des ennemis de Batman. Alors ici, quand il mêle Superman et Batman dans une même histoire, autant qu'il va y avoir une foule, voire un amoncellement gigantesque de super-héros et super-méchants qui vont apparaître dans un unique album ! Pour rigoler, je vous fais ici la liste complète des super-héros et super-méchants présents dans le tome 1 de Superman/Batman, liste qu'apprécieront les connaisseurs : - Batman - Superman - Nightwing - Batgirl (2) - Robin (3) - Oracle - The Huntress - Super Girl - Super Boy - Super Chien (arf ! ;) ) - Steel - Lex Luthor - Metallo - Metron - DarkSeid - Silver Banshee - Mister Freeze - Icicle - Captain Cold - Killer Frost - Mongul - Solomon Grundy - Lady Shiva - Nightshade - Grodd - 23 ennemis de Batman et Superman supplémentaires dont les noms ne sont pas donnés car inutiles - Green Lantern - L'Eclair Noir - StarFire - Katana - Captain Atom - Major Force - Power Girl - Hawkman - Captain Marvel - Flash - un autre Green Lantern - un inconnu membre de la JSA habillé en footballeur américain "fairplay" - Toyman Et... heu... C'est tout ! Autant vous dire au vu de cette foultitude de super-gaillards qu'on se croit plus dans un épisode de la JLA voire dans Kingdom Come que dans une BD sobre et intelligente à la manière de Batman - Dark Knight. Au niveau dessin, ça ressemble beaucoup aux dessins animés Batman et Superman, mais en un tout petit peu plus sombre et adulte. Ca se regarde bien et ça se laisse lire même si ça manque d'âme et d'intérêt visuel. Au niveau scénario, comme dit plus haut, ça ne fait pas dans la finesse. Tout se joue à coup de poings, de super-pouvoirs, de méga-bastons, d'apparitions surprises de super-machins face à wonder-trucs. Le scénario est assez cliché (un astéroïde fonce sur la Terre, mais manque de bol, il est en kryptonite alors Superman ne pourra pas l'arrêter, il va falloir réfléchir 2 secondes alors !), les rebondissements sont téléphonés (Superman déboule juste au bon moment, ou alors qu'on croyait que Superman et Batman étaient vaincus, finalement non, une seconde d'inattention de leurs ennemis leur ont permis de les vaincre de justesse, ouf !). L'intrigue et les rebondissements du scénario sont même carrément indigents : je préfère vous prévenir qu'il vaut mieux ne pas réfléchir sur l'ensemble de l'histoire une fois qu'on a lu la BD sans quoi des énormités et du suspens artificiel et ridicule vous sauteront aux yeux, s'ils ne l'ont pas déjà faits en cours de lecture. Mais malgré ces nombreux défauts, je trouve néanmoins que ça se lit bien. C'est de la BD de pur divertissement, rien d'intellectuel ou ne serait-ce que d'intelligent, mais juste du divertissement. Le scénario, comme dit plus haut, n'est pas franchement bien ficelé et peut même paraître risible par moment, mais il est accrocheur et donne envie de lire jusqu'à la fin. Les auteurs s'accordent même le droit de faire de l'humour, humour parfois assez ridicule d'ailleurs, se foutant de la gueule de Power Girl, de Super Chien ou encore de Toyman (un méchant petit génie du bricolage que je ne connaissais pas). Bon, on passera outre Captain Atom qui sauve la planète en criant "Dieu bénisse l'Amérique" et on passera outre la fin de l'histoire qui est assez minable (baston, quand tu nous tiens...). Mais je n'ai pas passé un véritable mauvais moment de lecture. C'est assez... nul (ceci dit sans méchanceté) mais c'est finalement assez sympa à lire, même si ça ne révolutionne rien ni au monde des comics, ni à l'univers de Batman et Superman. Ah si, tout de même, pour ceux qui savaient que Lex Luthor était devenu président des USA dans le monde DC Comics, c'est dans cet album que finalement... il perd son trône.
Superman - Fin de siècle
Mouais... Je me demande 2 choses à la lecture de cette BD : d'une part, à quoi sert-il que ce soit une histoire de Superman puisqu'il n'y joue qu'un rôle presque figuratif, laissant la vedette à Lex Luthor et à la comtesse del Portenza ; et d'autre part, pourquoi avoir nommé cette histoire "fin de siècle" alors que le décor de la fin du 20e siècle est totalement inutile à l'histoire et d'ailleurs dans le récit, on n'en parle que parce que Luthor organise un gala pour l'occasion alors qu'il aurait pu le faire pour n'importe quelle autre occasion. Tout cela me donne le sentiment net que le fait d'avoir mis cette histoire dans la série Superman et de l'avoir appelée "Fin de siècle" n'a qu'un but purement commercial, pour attirer le lecteur qui espère lire une histoire d'un héros qu'il connaît dans une ambiance particulière et sans doute grandiose de fin de siècle. Déception donc car on ne lit finalement là qu'une banale histoire mêlant fantastique et gros sous, un scénario de série télévisée façon "Charmed" ou autres qui mêlent sorcellerie, big business et vie moderne. Passé ce reproche, le dessin n'est pas trop mauvais et l'histoire se lit assez bien. Les personnages, quoique bateaux, ne sont pas mauvais et les dialogues se laissent lire. Bref, c'est une histoire qui passe le temps mais sûrement pas une histoire qui fera date dans la série des Superman ni d'ailleurs dans n'importe quelle mémoire.
La lettre froissée
Mouairf... Le genre d'histoire qui me laissent vraiment de marbre. Comme à son habitude, Servais nous emmène dans un décor campagnard Belge, s'attachant, une fois n'est pas coutume, à des faits historiques de la Seconde Guerre Mondiale et de la déportation des Juifs d'Europe. On retrouve son dessin typique, ses décors boisés et campagnards habituels, et même ses personnages que je trouve assez interchangeables d'une BD à une autre. Le premier tome de cette BD m'a relativement intéressé puisqu'il a une petite touche "aventure" avec son décor de la Belgique en guerre, ces enfants Juifs qu'on cache dans un camp scout, etc... Mais le second tome quitte ce décor pour tourner au mélodrame psychologique, la jeune fille traumatisée à vie par une faute qu'elle n'a pas commise, tellement traumatisée qu'elle en devient folle, et son jeune amoureux éconduit de l'époque qui la retrouve pour la pardonner, etc... Bof... Franchement une histoire qui ne me marquera ni par son originalité ni par sa force. Ca se laisse lire mais ce n'est pas ma tasse de thé.
Le Coeur en Islande
Je viens d'achever la lecture du second tome, après avoir lu ce matin le premier et je suis un peu déçu. Le premier est fort et très touchant, il offre une belle galerie de personnages et une réflexion sur la paternité. Le second est beaucoup plus lent, il se passe peu de choses, l'histoire est un peu mise au second plan au profit d'un documentaire sur les pêcheurs. Lorsqu'elle revient, cela semble forcé, comme si l'auteur se forçait à en reparler. Bref c'est une longue conclusion pour une histoire presque complètement traitée dans le premier tome. Bien sûr la vie à bord est bien décrite, les marins attachants, mais je n'ai pas retrouvé le plaisir né de la lecture du premier tome et encore moins l'émotion. Pour le dessin, je le trouve plutôt adapté à cette histoire, sans être admiratif devant les planches. Bref une petite déception, je pense même qu'on peut lire uniquement le premier tome et lire le second si on s'intéresse à la pêche en Islande... A relever aussi une petite erreur je pense : dans le premier tome l'action se passe en 1890-1892 et en 1902 dans le second...
Fog
J'ai passé un agréable moment de lecture avec cette série. J'ai trouvé les trois cycles très plaisants et je n'ai pas trouvé que le deuxième était si catastrophique que cela. Globalement, même si le thème du fantastique implanté dans le cadre glauque d'une Londres de roman, n'est pas si nouveau que cela, cette série s'en tire bien... Mon seul bémol concerne en fait le graphisme. Sombre à souhait, bénéficiant pourtant d'un découpage intéressant et de cadrages dynamiques, il surprend par l'approximation avec laquelle sont croqués les personnages. Parfois, ça frise le bâclage. De plus, au niveau des premiers tomes, on voit dans énormément de cases, des taches d'encres dont on se demande quel sens elles ont... sont-elles là pour accentuer le côté suintant de l'histoire ou sont-elles simplement le signe d'un manque de maîtrise ? Sais pas quant à moi ! Mais ça m'a vraiment agacé cet aspect brouillon... Allez, j'arrête ce type d'analyses qui me gonflent. Je conclurai juste par la note positive que j'ai ressenti en relisant cette série.
La Ville qui n'existait pas
J'avais lu cette BD étant plus jeune et je n'avais pas accroché : trop de blabla, trop de grisaille, trop de réalisme social et pas de cette SF que les autres Légendes d'Aujourd'hui des mêmes auteurs me laissaient espérer. Mais je l'ai relue hier soir avec des yeux adultes et je dois dire que cette Bd n'est pas mal même si je n'adore pas. Bilal n'y a pas encore la maîtrise de son dessin qu'il gagnera par la suite. Ce n'est pas moche du tout mais j'estime que le traitement des couleurs est loin de la beauté du Sommeil du Monstre, et que ce soit à cause de la couleur ou le trait du dessin lui-même, je trouve que les cases manquent de profondeur et de relief. Quant à l'histoire, comme pour les autres Légendes d'Aujourd'hui, Christin fait dans le conte social, l'opposition entre ouvriers syndicalistes et patrons méprisants. Il aborde aussi le sujet de l'utopie du bonheur et de ses limites rapidement atteintes. Ca se lit assez bien mais je trouve que non seulement ça ne casse pas trois pattes à une pintade mais en plus ce n'est pas vraiment passionnant ni exceptionnel d'intelligence. La fin par exemple est un peu abrupte alors que l'introduction qui l'a amenée me parait un peu trop longue et inutile. J'aurais davantage aimé qu'on s'attache à la vie dans cette Ville qui n'existait pas et à comprendre comment elle fonctionne et ce qui n'y marche pas, plutôt que de voir la conclusion de l'histoire arriver en quelques pages à peine. Pas mal mais pas transcendant.
L'Ordre de Cicéron
C'est vrai que cette série détonne un peu, même si elle ressemble quand même à des sagas familiales, avec moins de gnangnan que les séries de l'été sur TF1. L'histoire s'installe bien, les personnages bien campés, et l'on a envie de savoir où va Malka. Pour une fois, Gillon s'empêche de mettre un peu trop de sexe dans son dessin, et il a durci son trait (il est temps, hein). Du coup, ça se lire sans déplaisir.
Le Sang Noir
2,5/5. La note moyenne parfaite pour ce court cycle de 4 albums. Un récit classique de piraterie, de vengeance, d'amour et d'amitié jusqu'à la mort. Une histoire malheureusement assez garnie de clichés (mise à part la scène du serment, trop expédiée à mon goût), et aux rebondissements hélas prévisibles, si l'on lit avec attention tout le premier tome. Quant au dessin de Vrancken, même s'il s'épanouira plus tard avec IR$, il est ici encore hésitant, balbutiant, peu à son aise dans le registre difficile du récit de pirates. Mais malgré ces défauts, c'est une BD qui se laisse lire, sans laisser un souvenir impérissable...
Cuervos
C'est une très bonne série ! Il est vrai que le tome 3 a moins de rythme que les deux premiers. Je ne suis pas du tout rentré dans le personnage de Joan, mais je crois que le scénar et le cadrage y sont pour quelque chose (attention je dis pas ça en mal, je pense que c’est plus ou moins fait exprès ou alors je l’ai fait inconsciemment). Je le redis c’est une bonne série, les dessins ne sont magnifiques, mais bon si toutes les bds avaient une style Lanfeust, ça deviendrait chiant ! Oui moi j’aime bien ce dessin, il va très bien avec ce type d’histoire. Je dis non pour l’achat car que je ne vais pas l’acheter, on me les a prêtées, merci Kael (une bd dédicacée !! Titou l’a lu au petit déj avec des krisprolls à la confiture) ! Ce n’est pas trop le genre d’histoire que j’ai envie de lire en ce moment, je suis plutôt sur un trip Schtroumpfs là. Sûrement que ma note se changera en 4/5 dans le futur, on verra le tome 4 que je lirais à l’occas en passant comme de par hasard dans une fnac.