Un bon "polar" entre la fable amorale et une descente dans la France "d'en bas" pour un homme qui ne fréquentait que les gagnants.
Etonnant récit qui ne pouvait être réalisé que par un auteur à la patte suffisamment fine et sombre, ce qui est le cas de Davodeau (un peu trop méconnu, je pense).
L'idée de base tient très bien la route. Le seul (petit) bémol peut-être : j'ai l'impression que, parfois, cette bande dessinée aurait pu tenir sur quelques pages de moins. Certains me diront que je fais la fine bouche, mais c'est mon idée.
D'autant plus que l'album ne s'arrête pas ici. Davodeau conclus cet opus sur une note inattendue qui relance toute la qualité de cette histoire ; à savoir : un très bel objet -assez inclassable- dans l'univers de la BD.
Je ne mets pas "4" car, pour moi, il manque un tout tout petit quelque chose (le raccourci de certaines pages) qui en aurait fait une oeuvre de vraiment belle facture.
Yann et Conrad délaissent un peu leurs "Innommables" pour plonger dans une série bondissante où leur jeune héroïne, Alix, aura bien du mal à s'extirper des divers noeuds de vipères dans lequel elle a l'art de plonger.
Les intrigues sont riches, précises, comme coupées au scalpel. Yann y fait preuve, comme d'habitude, d'une grande verve scénaristique.
J'avoue ne pas trop "encaisser" le style graphique (l'âge peut-être ?) mais les histoires me font penser à ces bons vieux films -surtout par le découpage et la mise en page- de Kung-Fu du début des années 70.
Un hommage ?...
Ben les copains !.. Que voilà une belle série, mais ô combien pessimiste.
Le postulat ?... c'est l'histoire d'un gars banal -Benjamin- qui doute de la vie. La chance lui sourit un jour : il hérite de la maison d'une vieille tante. Ouf ! Enfin quelque chose de positif. Il décide de se lancer comme indépendant. Et ça, ça va être le début des désillusions de notre (anti)héros. Une véritable descente aux enfers va commencer...
Chabouté développe ici un univers très personnel et il excelle dans ces récits inquiétants et sordides. Il aborde ici le drame des S.D.F. en démontant le mécanisme de la déchéance d'un homme lorsque le destin s'acharne sur lui.
La lecture de ces albums procure certains frissons et m'a quand même fait poser quelques questions, dont la principale : et si ça m'arrivait ?...
Une série sombre comme ses couvertures et éclatante dans sa noirceur.
Au fait : êtes-vous bien assuré ?...
Le thème de la place du super héros dans la société, de la psyché profonde du body-buildé en collants et de sa signification sociologique a maintenant été largement traité dans la BD (grâce à des œuvres comme Watchmen ou Kingdom Come).
Pour moi La Pro, sous ses dehors provocateurs et caustiques, rentre dans cette même tendance.
Bien sûr, c'est de la bonne grosse rigolade bien cracra, des dialogues corrosifs et des scènes hallucinantes (je me suis vraiment bidonné quand le Saint se fait administrer sa récompense), mais je crois que le vrai propos de la BD se dévoile dans les dernières pages.
La Pro assénant à ses collègues justiciers leurs 4 vérités critique assez magistralement la culture du super héros et son inadaptation avec la société moderne. Si certains des propos d'Ennis sont néanmoins regrettables (désolé, bombarder les hôpitaux, pour moi, ça ne sera jamais de l'héroïsme) le ton général du discours sonne et frappe juste.
Le dessin, enfin, est efficace, pas révolutionnaire, mais bien dans le ton de la BD.
A lire, ne serait-ce que pour le plaisir de voir le mythe du Super Héros traîné dans le caniveau, entre une capote usagée et deux mégots de cigarettes.
Eh bien je vais encore ajouter un 3/5 à cette série qui n'en manque pas.
Le scénario est bien ficelé et prenant, le suspense est présent sans qu'il nous prenne à la gorge pour autant. C'est une histoire de complot somme toute fort simple, mais dans l'univers de la marine du XVIIIème siècle ça revêt tout de suite une un aspect plus original et intéressant. Le cadre est quand même rarement exploité en BD et c'est donc un réel plaisir que d'évoluer de l'univers confiné et malsain des fonds de cale aux grandes bouffées d'air en extérieur.
Niveau dessin les navires sont magnifiques, criants de réalisme. Je n'en dirais pas autant des visages des personnages qui sont parfois assez laids (voir case 8 page 10 du T.2), mais peut-être est-ce la volonté du dessinateur lol. Dans l'ensemble ils manquent de détails et de précision, les traits sont parfois approximatifs. Les couleurs trop lisses. Un peu plus d'application aurait été la bienvenue, dommage, mais pas rédhibitoire pour le plaisir de la lecture.
Au final une bonne petite BD qui ne casse pas des briques par son scénario mais parvient à maintenir le lecteur en haleine, assez pour que l'on referme le deuxième tome avec l'envie d'en ouvrir un troisième...
Une agréable découverte...
Quand un scénariste -doté d'humour caustique- conçoit des récits noirs teintés de fantastique, cela donne "Protecto", une aventure singulièrement... singulière.
Avec cette nouvelle série, Zidrou (le scénariste de L'Eleve Ducobu, du "Boss", si, si !) m'a offert ici un genre dans lequel je ne l'attendais pas : le thriller fantastique. Il m'a ainsi prouvé de bien agréable façon qu'il a plus d'une -bonne- corde à son arc.
Récit de type "noir", Protecto m'a diffusé une angoisse prenante, car véhiculée par des éléments fantastiques qui s'invitent sans crier gare dans un quotidien "normal" qui est décrit avec justesse.
J'ai aussi pu découvrir un dessinateur au trait réaliste qui ne laisse personne indifférent, dans la veine des grands des années 30.
Tout tout tout petit point négatif (avis personnel) : les personnages me paraissent un peu trop "enrobés". Mais cela ne gâche absolument rien au plaisir de la lecture !..
Une bonne série surprenante à plus d'un point...
Cote perso : 3,5/5
Mmpfff... une série "polar" un peu prévisible, mais tout de même plaisante.
Les scénarios sont bien construits, à bonne tension dramatique, et m'ont tenu attentif au déroulement des enquêtes.
Le dessin ? Pas grand chose à dire de négatif. Beau graphisme d'ensemble. Les personnages sont bien typés. Le trait est net, sans bavure, permettant une lecture aisée des cases.
Bon découpage, parfois un peu trop standard.
Belle ambiance surtout, due à la palette de couleurs utilisée. Rien de criant, d'explosif ; plutôt des teintes "d'atmosphère".
La lecture est parfois un peu rapide mais c'est vrai qu'on n'est pas dans Alix ou Blake et Mortimer.
Positif. Mais sans plus.
Certains s'en souviendront peut-être... Voici quelques années (quand même pas mal) existait un feuilleton télé : "Max la Menace" où le héros -un espion américain- faisait bêtises sur bêtises dans un véritable délire visuel.
Alan Ford ?... c'est un peu de Max, version italienne. C'est en effet en Italie qu'il paraît, dans son propre magazine, dans le n° 1 de Mai 1969.
Alan ?... c'est vraiment un anti James Bond et, qui plus est, en beaucoup plus sympathique.
Les scénarios ?... des histoires d'espionnages -assez linéaires dans leur développement- mais bourrées d'humour parfois non-sens.
Le graphisme ?... un beau trait, clair, bien lisible, dans des vignettes aux bons effets de comique de situation.
Grosse vedette et véritable succès populaire en Italie, où plus de 400 épisodes seront parus, Alan Ford est peu connu en francophonie.
Les albums :
Ed. Sagédition : 11 albums en 1975-1976 (seules années où il sera distribué en France).
Ed. du Taupinambour : 1 cartonné, en 2003, sorte de "best of" de 120 pages.
Il existe vraisemblablement d'autres éditions. Je ne m'en suis pas inquiété. Qui, d'ailleurs, se souvient d'Alan Ford ?...
Comme le souligne Ro, le style graphique de Rafael Gonzalez Negrete est fort proche de celui de Moebius, sans doute un brin moins travaillé. Par contre, je ne m’étendrai pas sur la ressemblance des thèmes SF abordés entre ces deux auteurs, n’ayant pas encore franchi le pas de lire du Moebius (juste feuilleté).
Ne sachant pas trop à quoi m’attendre dans un genre que je connais assez peu finalement (la SF), c’est le dessin (et le prix modique) qui m’a décidé à en faire l’acquisition. Pas de regrets donc puisque pas d’attentes particulières à son sujet. Chaque récit est singulier, aucune redondance à mentionner (un bon point). Mais on est quand même un peu décontenancé avec ces histoires qui usent d’humour et de cynisme pour caricaturer notre société, à l’image de Prado avec Stratos. Pour tout dire, je suis resté plutôt dubitatif sur le premier récit mais les suivants ont davantage de consistance. D’ailleurs, le dernier récit est sans nul doute celui qui donne le plus de matière à penser... la peine de mort vue sous un jour inédit.
Bref, ce n’est pas déplaisant mais cela reste assez particulier.
La série débute dans le mensuel "Circus" n° 89 de Septembre 1985.
Curieuse mais attachante série. Le héros n'est pas un "pur et dur" au regard d'acier, mais plutôt un gars- assez attachant d'ailleurs- qui se livre à divers trafics parce qu'il faut bien vivre. Et aussi par le fait qu'il ne sait pas faire grand chose d'autre.
Série intéressante, parce que ces histoires d'aventures -quand même dramatiques- privilégient plutôt des ambiances à l'action pure.
Le graphisme ?... un style vraiment personnel ; un trait assez minimaliste qui -parfois- me fait penser à de simples croquis, mais diablement efficace.
Par contre, ce style "dénudé" est accompagné -à l'inverse- d'un sens très poussé du dialogue et du rythme narratif.
Un ensemble curieux, mais fort intéressant.
Les albums :
Ed. Glénat : 3 tomes de 1986 à 1989.
A noter : une "intégrale" des 3 albums parue en 1999 chez le même éditeur.
Qu'est devenu Valence ?... vraisemblablement embarqué vers une destination inconnue, ou en train de servir de repas aux poissons...
Mais cela intéresse-t-il encore quelqu'un ?...
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Un bon "polar" entre la fable amorale et une descente dans la France "d'en bas" pour un homme qui ne fréquentait que les gagnants. Etonnant récit qui ne pouvait être réalisé que par un auteur à la patte suffisamment fine et sombre, ce qui est le cas de Davodeau (un peu trop méconnu, je pense). L'idée de base tient très bien la route. Le seul (petit) bémol peut-être : j'ai l'impression que, parfois, cette bande dessinée aurait pu tenir sur quelques pages de moins. Certains me diront que je fais la fine bouche, mais c'est mon idée. D'autant plus que l'album ne s'arrête pas ici. Davodeau conclus cet opus sur une note inattendue qui relance toute la qualité de cette histoire ; à savoir : un très bel objet -assez inclassable- dans l'univers de la BD. Je ne mets pas "4" car, pour moi, il manque un tout tout petit quelque chose (le raccourci de certaines pages) qui en aurait fait une oeuvre de vraiment belle facture.
Tigresse blanche
Yann et Conrad délaissent un peu leurs "Innommables" pour plonger dans une série bondissante où leur jeune héroïne, Alix, aura bien du mal à s'extirper des divers noeuds de vipères dans lequel elle a l'art de plonger. Les intrigues sont riches, précises, comme coupées au scalpel. Yann y fait preuve, comme d'habitude, d'une grande verve scénaristique. J'avoue ne pas trop "encaisser" le style graphique (l'âge peut-être ?) mais les histoires me font penser à ces bons vieux films -surtout par le découpage et la mise en page- de Kung-Fu du début des années 70. Un hommage ?...
Purgatoire
Ben les copains !.. Que voilà une belle série, mais ô combien pessimiste. Le postulat ?... c'est l'histoire d'un gars banal -Benjamin- qui doute de la vie. La chance lui sourit un jour : il hérite de la maison d'une vieille tante. Ouf ! Enfin quelque chose de positif. Il décide de se lancer comme indépendant. Et ça, ça va être le début des désillusions de notre (anti)héros. Une véritable descente aux enfers va commencer... Chabouté développe ici un univers très personnel et il excelle dans ces récits inquiétants et sordides. Il aborde ici le drame des S.D.F. en démontant le mécanisme de la déchéance d'un homme lorsque le destin s'acharne sur lui. La lecture de ces albums procure certains frissons et m'a quand même fait poser quelques questions, dont la principale : et si ça m'arrivait ?... Une série sombre comme ses couvertures et éclatante dans sa noirceur. Au fait : êtes-vous bien assuré ?...
The Pro (La Pro)
Le thème de la place du super héros dans la société, de la psyché profonde du body-buildé en collants et de sa signification sociologique a maintenant été largement traité dans la BD (grâce à des œuvres comme Watchmen ou Kingdom Come). Pour moi La Pro, sous ses dehors provocateurs et caustiques, rentre dans cette même tendance. Bien sûr, c'est de la bonne grosse rigolade bien cracra, des dialogues corrosifs et des scènes hallucinantes (je me suis vraiment bidonné quand le Saint se fait administrer sa récompense), mais je crois que le vrai propos de la BD se dévoile dans les dernières pages. La Pro assénant à ses collègues justiciers leurs 4 vérités critique assez magistralement la culture du super héros et son inadaptation avec la société moderne. Si certains des propos d'Ennis sont néanmoins regrettables (désolé, bombarder les hôpitaux, pour moi, ça ne sera jamais de l'héroïsme) le ton général du discours sonne et frappe juste. Le dessin, enfin, est efficace, pas révolutionnaire, mais bien dans le ton de la BD. A lire, ne serait-ce que pour le plaisir de voir le mythe du Super Héros traîné dans le caniveau, entre une capote usagée et deux mégots de cigarettes.
H.M.S.
Eh bien je vais encore ajouter un 3/5 à cette série qui n'en manque pas. Le scénario est bien ficelé et prenant, le suspense est présent sans qu'il nous prenne à la gorge pour autant. C'est une histoire de complot somme toute fort simple, mais dans l'univers de la marine du XVIIIème siècle ça revêt tout de suite une un aspect plus original et intéressant. Le cadre est quand même rarement exploité en BD et c'est donc un réel plaisir que d'évoluer de l'univers confiné et malsain des fonds de cale aux grandes bouffées d'air en extérieur. Niveau dessin les navires sont magnifiques, criants de réalisme. Je n'en dirais pas autant des visages des personnages qui sont parfois assez laids (voir case 8 page 10 du T.2), mais peut-être est-ce la volonté du dessinateur lol. Dans l'ensemble ils manquent de détails et de précision, les traits sont parfois approximatifs. Les couleurs trop lisses. Un peu plus d'application aurait été la bienvenue, dommage, mais pas rédhibitoire pour le plaisir de la lecture. Au final une bonne petite BD qui ne casse pas des briques par son scénario mais parvient à maintenir le lecteur en haleine, assez pour que l'on referme le deuxième tome avec l'envie d'en ouvrir un troisième...
proTECTO
Une agréable découverte... Quand un scénariste -doté d'humour caustique- conçoit des récits noirs teintés de fantastique, cela donne "Protecto", une aventure singulièrement... singulière. Avec cette nouvelle série, Zidrou (le scénariste de L'Eleve Ducobu, du "Boss", si, si !) m'a offert ici un genre dans lequel je ne l'attendais pas : le thriller fantastique. Il m'a ainsi prouvé de bien agréable façon qu'il a plus d'une -bonne- corde à son arc. Récit de type "noir", Protecto m'a diffusé une angoisse prenante, car véhiculée par des éléments fantastiques qui s'invitent sans crier gare dans un quotidien "normal" qui est décrit avec justesse. J'ai aussi pu découvrir un dessinateur au trait réaliste qui ne laisse personne indifférent, dans la veine des grands des années 30. Tout tout tout petit point négatif (avis personnel) : les personnages me paraissent un peu trop "enrobés". Mais cela ne gâche absolument rien au plaisir de la lecture !.. Une bonne série surprenante à plus d'un point... Cote perso : 3,5/5
Thomas Silane
Mmpfff... une série "polar" un peu prévisible, mais tout de même plaisante. Les scénarios sont bien construits, à bonne tension dramatique, et m'ont tenu attentif au déroulement des enquêtes. Le dessin ? Pas grand chose à dire de négatif. Beau graphisme d'ensemble. Les personnages sont bien typés. Le trait est net, sans bavure, permettant une lecture aisée des cases. Bon découpage, parfois un peu trop standard. Belle ambiance surtout, due à la palette de couleurs utilisée. Rien de criant, d'explosif ; plutôt des teintes "d'atmosphère". La lecture est parfois un peu rapide mais c'est vrai qu'on n'est pas dans Alix ou Blake et Mortimer. Positif. Mais sans plus.
Alan Ford
Certains s'en souviendront peut-être... Voici quelques années (quand même pas mal) existait un feuilleton télé : "Max la Menace" où le héros -un espion américain- faisait bêtises sur bêtises dans un véritable délire visuel. Alan Ford ?... c'est un peu de Max, version italienne. C'est en effet en Italie qu'il paraît, dans son propre magazine, dans le n° 1 de Mai 1969. Alan ?... c'est vraiment un anti James Bond et, qui plus est, en beaucoup plus sympathique. Les scénarios ?... des histoires d'espionnages -assez linéaires dans leur développement- mais bourrées d'humour parfois non-sens. Le graphisme ?... un beau trait, clair, bien lisible, dans des vignettes aux bons effets de comique de situation. Grosse vedette et véritable succès populaire en Italie, où plus de 400 épisodes seront parus, Alan Ford est peu connu en francophonie. Les albums : Ed. Sagédition : 11 albums en 1975-1976 (seules années où il sera distribué en France). Ed. du Taupinambour : 1 cartonné, en 2003, sorte de "best of" de 120 pages. Il existe vraisemblablement d'autres éditions. Je ne m'en suis pas inquiété. Qui, d'ailleurs, se souvient d'Alan Ford ?...
Soleils bleus
Comme le souligne Ro, le style graphique de Rafael Gonzalez Negrete est fort proche de celui de Moebius, sans doute un brin moins travaillé. Par contre, je ne m’étendrai pas sur la ressemblance des thèmes SF abordés entre ces deux auteurs, n’ayant pas encore franchi le pas de lire du Moebius (juste feuilleté). Ne sachant pas trop à quoi m’attendre dans un genre que je connais assez peu finalement (la SF), c’est le dessin (et le prix modique) qui m’a décidé à en faire l’acquisition. Pas de regrets donc puisque pas d’attentes particulières à son sujet. Chaque récit est singulier, aucune redondance à mentionner (un bon point). Mais on est quand même un peu décontenancé avec ces histoires qui usent d’humour et de cynisme pour caricaturer notre société, à l’image de Prado avec Stratos. Pour tout dire, je suis resté plutôt dubitatif sur le premier récit mais les suivants ont davantage de consistance. D’ailleurs, le dernier récit est sans nul doute celui qui donne le plus de matière à penser... la peine de mort vue sous un jour inédit. Bref, ce n’est pas déplaisant mais cela reste assez particulier.
Vic Valence
La série débute dans le mensuel "Circus" n° 89 de Septembre 1985. Curieuse mais attachante série. Le héros n'est pas un "pur et dur" au regard d'acier, mais plutôt un gars- assez attachant d'ailleurs- qui se livre à divers trafics parce qu'il faut bien vivre. Et aussi par le fait qu'il ne sait pas faire grand chose d'autre. Série intéressante, parce que ces histoires d'aventures -quand même dramatiques- privilégient plutôt des ambiances à l'action pure. Le graphisme ?... un style vraiment personnel ; un trait assez minimaliste qui -parfois- me fait penser à de simples croquis, mais diablement efficace. Par contre, ce style "dénudé" est accompagné -à l'inverse- d'un sens très poussé du dialogue et du rythme narratif. Un ensemble curieux, mais fort intéressant. Les albums : Ed. Glénat : 3 tomes de 1986 à 1989. A noter : une "intégrale" des 3 albums parue en 1999 chez le même éditeur. Qu'est devenu Valence ?... vraisemblablement embarqué vers une destination inconnue, ou en train de servir de repas aux poissons... Mais cela intéresse-t-il encore quelqu'un ?...