La Vie de Victor Levallois

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

1948- Un vieux monsieur fait une rechute de maladie tropicale et voilà Victor, modeste aide-comptable dans une entreprise d'import-export, embarqué sur un cargo en route pour l'Indochine.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Indochine Le Colonialisme Les Roux ! Ligne Claire

1948- Un vieux monsieur fait une rechute de maladie tropicale et voilà Victor, modeste aide-comptable dans une entreprise d'import-export, embarqué sur un cargo en route pour l'Indochine. L'Indo: son corps expéditionnaire, les congais, le très lucratif trafic de piastres. Pour Victor Levallois, Saigon en 1948 marque la première étape d'une vie d'aventure durant laquelle il perdra au fil des années quelques illusions et pas mal de cheveux. 1950 : la grande armée populaire du camarade Mao Zedong plante ses drapeaux rouges sur la frontière du Tonkin ! Les embuscades viets se multiplient sur la R.C. 4 ! Des grenades explosent dans les tripots de Cholon ! Mais qu'importe. La Piastre coule à flot dans les arrière-boutiques de Saigon. Victor savoure les fruits juteux de "l'odieux trafic". Et Tuyet, où est-elle ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1990
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série La Vie de Victor Levallois © Les Humanoïdes Associés 1990
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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11/01/2006 | Quentin
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L'avatar du posteur bamiléké

C'est le type de série que j'apprécie même si les quatre albums de Stanislas et Rullier ne révolutionnent pas le genre. Comme cela est dit précédemment, Victor avec sa tête ronde, sa ligne claire et son Dufflecoat a un petit air de Tintin. Sauf que le petit comptable binoclard a plus l'air d'un cave perdu dans le Mitan avec ses apaches, ses gagneuses et ses trafics en tous genres. Corses, Viets, Constantinois ou Parigots, Victor sait s'adapter à tous les milieux de la jungle indochinoise au port de St Nazaire. Car le cave se rebiffe ici aussi ! Les auteurs s'amusent à détourner les codes boyscouts de ce type de graphisme pour se glisser dans une ambiance France trouble d'après-guerre où les "Hommes" avaient leur langage d'initiés et l'or des nazis n'avait pas une si mauvaise odeur que ça. J'ai beaucoup aimé le scénario indochinois qui mêle grand banditisme et combats de jungle perdus d'avance. L'image du héros chevalier blanc y prend un sacré coup tellement Victor trempe dans toutes les magouilles possibles jusqu'à se bruler au contact du soleil corse. Le retour en France est plus classique avec des bandits sortis tout droit d'un film de Gabin. Le graphisme se plie à l'ambiance du moment et me rappelle par moment les premiers albums de Tintin (Amérique, Lotus ou le Crabe). Une bonne partie des récits se passent en extérieurs, ce qui permet à Stanislas de soigner ses décors qui participent beaucoup aux rendus des ambiances. La mise en couleur reste très classique pour un rendu très Tintin en Amérique. J'ai bien apprécié la lecture de cette petite série qui est pour moi une quasi parodie du célèbre reporter.

11/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je poste mon avis après la lecture des deux premiers albums de la série. Le premier album est vraiment bien fichu. De l’aventure un peu « old school », avec un personnage qui a de faux airs de Tintin, mais en moins volontaire et « redresseur de tort », tout en étant plus « adulte » - il a des aventures féminines et se murge à l’occasion (le look un peu, mais aussi la propension à se retrouver embarquer dans des coups fourrés, à s’en sortir en démasquant les malfrats – sauf que là ils meurent ! font penser à Tintin). Le dessin de Stanislas fait aussi beaucoup pour rapprocher Victor Levallois de Tintin, avec sa ligne claire, son trait fin, sa manière de marquer les déplacements et certaines réactions avec de petits traits « tirebouchonnés ». Dessin un peu désuet, mais que j’ai trouvé plutôt sympa. Ce tome introductif est en tout cas dynamique et accrocheur. Le second tome est moins captivant. D’abord Victor n’est plus aussi naïf, trempe même dans les combines découvertes dans l’épisode précédent. Mais surtout, ses amours déçus pour une jeune indochinoise ramollissent l’intrigue et la détourne de son fil d’origine, et cet album est assez quelconque et décevant. En arrière-plan de ces deux albums, la guerre d’Indochine (surtout dans le tome 2) amène un contexte violent, même si ses causes ne sont pas développées. Un précédent avis signale que les albums se lisent en 5 minutes : indépendamment de ce qu’on en pense, ils sont un peu plus denses que ce que cela sous-entend, et se lisent un peu plus lentement quand même. A noter que, si chaque tome « poursuis le précédent », et se présente comme un flash-back (Victor racontant à un ami, en 1968, des événements vieux d’une dizaine d’années), chaque album peut se lire séparément. Et, du coup, vous pouvez vous contenter de lire le premier, clairement le mieux réussi, et le seul qui à mes yeux mérite un achat si vous appréciez ces styles graphiques et narratifs.

11/07/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avec ses faux airs de Tintin, ce Victor Levallois a eu le don de me surprendre. En effet, je ne m’attendais pas à un scénario aussi adulte, reposant sur une base historique solide et peu reluisante. L’enchainement des événements est d’une telle logique que le personnage parvient même à m’apparaître comme plausible alors qu’il ne s’agit au départ que d’un simple aide-comptable. Le dessin de Stanislas est en parfaite harmonie avec le scénario de Laurent Rullier et confère à la série un style très personnel. Rarement je n’ai rencontré une série aussi faussement naïve ! Malheureusement, si le premier tome est très bon, le deuxième l’est nettement moins. Sous prétexte d’une quête amoureuse, les artistes promènent leur héros d’un bout à l’autre de l’Indochine, mais l’ensemble m’est apparu artificiel, forcé. De plus, l’aspect historique cède bien trop le pas à des rebondissements romanesques sans grand intérêt. Les deux tomes suivants sont d’une honnête qualité mais n’atteignent plus le niveau du premier tome. De plus, l’effet de surprise ne joue plus en leur faveur. Je ne les ai donc pas trouvé des plus passionnants malgré un soin certain. Le premier tome est certainement à emprunter et j’en aurais conseillé l’achat si la suite avait été du même cru, mais le deuxième est de loin le plus faible et franchement dispensable à mes yeux. Un petit « pas mal » pour une série qui mérite cependant l’attention du bédéphile amateur de récits historiques originaux et de ligne claire.

07/04/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Après la lecture des 2 premiers tomes. Cette BD mélange trop de styles à mon goût. Sous couvert de colonialisme, on découvre un destin hors norme du personnage principal Victor Levallois. Il ne faut pas se fier au dessin à la Tintin, le récit ne fait pas dans la BD jeunesse : meurtres, drogue, arnaques, guerre, etc... L'accroche fut bonne dans le tome 1 mais j'ai eu un ressenti de bordel dans le tome 2 où la relation amoureuse occulte trop le reste. A emprunter, l'achat est clairement dispensable.

26/07/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

'La Vie de Victor Levallois' est une bonne série d'aventure. J'ai trouvé les scénarii très bons et captivants, plusieurs personnages étaient intéressants et Stanislas a un style de dessin que j'aime beaucoup. Mais ce que j'ai surtout aimé dans cette bande dessinée c'est l'ambiance des années 40-50 avec tous ses gangsters, ses asiatiques qui veulent se révolter contre l'autorité des blancs, ses aventuriers, etc. Je pense tout de même que ce n'est pas tout le monde qui est fait pour cette série. Certains pourraient trouver les histoires vides et sans intérêt.

20/02/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Ouais mec, que j'te raconte... et ouvres bien tes nénuphars... Y fut un temps, que j'te dis, où le cinoche savait causer français. Y avait pas de tricards de la pelloche mais bien des caïds qu'hésitaient pas à buter un gonze qui leur avait manqué de respect. Tu piges ?.. Dans le temps, t'avais Audiard et Gabin qui faisaient valser Paname en bulles... Maintenant, ben oué mon gars, t'as Victor Levallois. Tu connais pon ?... C'est un héros à lunettes, j'te dis. Et si tu veux connaître son histoire, t'as qu'à lire ses albums à cézigue. T'as pigé ?... Hé hé hé !... Une chouette série "OVNI" dans le monde de la BD. Des scénarios revigorants, efficaces et savoureux par la justesse de leurs dialogues. Un dessin de Stanislas comme au bon temps de la ligne claire. Une série qui assimile diverses influences pour en restituer le meilleur sans la pesanteur des dites références. Du premier degré. Du vrai. Comme on l'aime. Et j'aime !... Et Paname sera toujours Paname. T'as toujours pas pigé ?... Cote perso : 3,5/5

20/02/2007 (modifier)
Par Quentin
Note: 2/5

Victor Levallois, petit employé terne et sans histoire, met son nez dans une histoire de gangsters qui le dépasse. Il est témoin d'un meurtre, s’embarque sur un paquebot, découvre un traffic véreux, débarque à Saïgon, tue le temps pendant quelques jours puis s’engage dans une course poursuite des plus classiques, qui se finit comme il se doit par un “pan pan t’es mort”. Comme le premier tome, les albums se lisent en 5 minutes - sans surprise et sans intérêt. Ca ressemble à du sous-Tintin et Milou (reporter au petit XXe), en un peu plus adulte (plus violent, plus réaliste, plus historique), mais en beaucoup moins bien ficelé. Ca ressemble aussi à du sous-Théodore Poussin, sans la profondeur psychologique des personnages de Frank Le Gall. Les méchants – comme les gentils d’ailleurs – ont beaucoup plus d’épaisseur et de crédibilité (et d’ambiguité) dans Théodore Poussin que dans Victor Levallois. Les fans de Stanislas apprécieront, les autres risquent fort de trouver cet album inutile. J’ai acheté cette BD dans un bac à solde, et elle y retournera bientôt.

11/01/2006 (modifier)