Les Aventures de Tintin

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 143 avis)

Extrait du Livre de Benoît Peeters “Le monde d’Herge” chez Casterman : "Une fois de plus, c’est la même scène qui recommence: à plat ventre sur mon lit, un album entre les mains, je suis en train d’oublier, à mesure que je m’enfonce dans la lecture, cette histoire que je connais par coeur pour l’avoir lue plus de cent fois. C’est une après-midi de vacances ou un soir... ... Ai-je six ans?, en ai-je vingt? ou bien déjà cinquante ? Rien ne permet de le savoir tant se fondent à ce moment toutes ces heures de lecture, comme si jamais il ne m’était arrivé de lire les albums pour la première fois mais que toujours ils avaient fait partie de moi, chaque lecture convoquant nécessairement le souvenir de toutes celles qui l’on précédée. Et peut-être est ce là, l’origine du charme sans pareil de ces livres que nous avons aimés dès l’enfance. Livres dont le pouvoir envoûtement n’apparaîtra jamais de la même manière à ceux qui, adultes, les découvre pour la première fois. Peut-être, après tout ne peut on parler de Tintin qu’à ceux, heureusement innombrables, qui le connaissent depuis toujours."


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C'est vers la Russie soviétique que Tintin va diriger ces premiers pas, accompagné de son chien Milou. Tout au long des albums. Nous allons découvrir à travers de formidables aventures, des poursuites, des enlèvements, des recherches de trésors, des voyages au bout du monde et rencontrer de nouveaux personnages que nous apprendront à connaître au fil des albums. Un album inachevé termine les aventures de Tintin. Hergé disait sur "Tintin et l'Alph-art" - " je songe à mon prochain Tintin. J'ai une idée, ou plutôt, une fois encore, j'ai un lieu, un décor: j'aimerais que tout ce passe dans un aéroport, du début à la fin. L'aéroport est un centre riche de possibilités humaines, un point de convergence de diverses nationalités: le monde entier se retrouve en réduction dans un aéroport! Là, tout peut arriver, des tragédies, des gags, de l'exotisme, de l'aventure... "

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1930
Statut histoire Une histoire par tome 24 tomes parus

Couverture de la série Les Aventures de Tintin © Casterman 1930
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 143 avis)
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19/08/2001 | pedro
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Par Josq
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Qu'est-ce qui rend Tintin si intemporel ? Après m'être éloigné un certain temps de la saga, je m'y suis remis il y a peu et l'ai redécouverte avec mes yeux d'enfants. D'où la question qui m'est venue à l'esprit : quel est le secret de Tintin ? Finalement, qu'est-ce qui fait de Tintin... Tintin ? Il est difficile - pour ne pas dire impossible - de répondre à cette question. Mais il est permis d'essayer d'identifier ce qui, chez Hergé, dégage cette magie si singulière qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, alors même que la formule Tintin a été reprise partout et par tous jusqu'à l'overdose. Commençons par le plus évident : Tintin, c'est cette ligne claire, devenue si culte, qui fait d'un dessin d'Hergé un dessin reconnaissable entre mille. Bien sûr, ce style n'a pas commencé avec Hergé, mais aujourd'hui, il en est presque synonyme. On ne peut dissocier l'un de l'autre tant, sur le plan graphique, Tintin pose des bases qui se révéleront fondatrices pour toute une frange des dessinateurs de bande dessinée à venir. Ce dessin très pur, libéré de toute entrave, de tout détail excessif, trouve une forme d'équilibre qui explique sans aucun doute pourquoi Tintin est aussi marquant sur le plan graphique. Pas de fantaisie, pas de remise en cause des codes établis, tout est conforme aux règles de base, donnant à la bande dessinée une unité qu'on ne retrouve finalement que rarement (à ce point) chez d'autres dessinateurs. Tintin, c'est aussi cet art narratif unique qui fait d'Hergé un des plus grands conteurs du monde de la bande dessinée. Contrairement à d'autres auteurs comme Greg, qui s'amusent à tout tenter et multiplient les récits sans souci excessif de cohérence (mais pour notre plus grand plaisir quand même), Hergé est en quête du scénario parfait. Il publie (relativement) peu, mais ne veut publier que de l'extrême qualité. Il sait même à quel point il est le seul à mener cette démarche très entière, et interdit donc qu'un quelconque auteur lui succède. L'unité entre les séquences est absolument remarquable, il n'y a qu'à voir l'admirable introduction de Tintin au Congo pour voir l'aisance avec laquelle Hergé nous fait découvrir les différents endroits du bateau, en introduisant peu à peu ses personnages (Milou étant la star de cette introduction), avec un art de la progression unique, nous faisant aboutir à la découverte de l'antagoniste, caché dans la cale. Ce merveilleux enchaînement de scènes introduit tout l'art narratif d'Hergé, dans ce qui reste à mes yeux le vrai premier tome de la saga (Tintin au pays des Soviets étant pour moi un tome zéro, une sorte de préfiguration de ce qui deviendra seulement au tome suivant Tintin, ne me demandez pas pourquoi). A cette image, quelle que soit l'aventure que l'on sélectionne, la saga d'Hergé ne nous offre que des moments d'anthologie, formidables dans le découpage de l'action, très cinématographiques dans le choix des plans et du montage des séquences. Tintin, c'est évidemment ce parfum de mystère unique, qui transporte la saga dans une sorte de terrain entre la réalité et le fantastique, sans jamais basculer pleinement dans le merveilleux. C'est peut-être pour moi ce qui définit le mieux la saga : le mystère est omniprésent, pas un vague mystère policier sur le "qui ?", mais un mystère bien plus épais sur le "comment ?". On veut savoir comment Tintin va pouvoir à lui seul démanteler ce grand réseau de trafiquants qui semble tout-puissant, on veut savoir comment les savants des Sept boules de cristal ont été envoutés et comment les tirer de là, on veut savoir comment Tintin retrouvera le pauvre Tchang après ce terrible crash d'avion. Et puis, bien sûr, on veut toujours savoir comment Tintin va se tirer de cette terrible situation dans laquelle l'a plongé un auteur malicieux et sans scrupules. N'hésitant pas à emprunter au fantastique (poupées vaudou, rêve prémonitoire) ou à la science-fiction (une météorite tombée du ciel, un voyage spatial), Hergé ne fait jamais entrer ses récits dans ces cases trop étriquées pour lui et reste aux frontières des genres en préférant rester dans cette catégorie bien vaste qu'est l'Aventure, qui autorise toutes les fantaisies, sans nous emprisonner derrière une étiquette trop définie. Tintin, c'est cette écriture savante des personnages. Tous les personnages de la saga sont attachants. A la lisseté volontaire du héros s'oppose la brutalité d'un capitaine Haddock au grand cœur, la surdité d'un savant parfois pénible mais souvent génial, la bêtise touchante d'un duo de détectives animé par un réel sens de la justice, mais aussi l'exubérante amitié d'une cantatrice insensible aux réactions d'un public exigeant, la terrifiante ambiguïté d'un méchant qui cache son jeu sous le masque d'une bonté rugueuse ou encore l'implacable radicalité d'un mystérieux docteur dont la corruption est la principale activité. Chacun de ces personnages est haut en couleur, attachant ou repoussant, mais toujours fort en caractère, et finalement, terriblement humain. Tintin, enfin (on pourrait continuer longtemps !), c'est ce rapport brûlant à l'actualité, qui fait de terribles événements de fantaisistes sujets d'aventure. Qu'il s'agisse de l'URSS, du Congo belge de la Mandchourie ou de la Palestine mandataire (rares ancrages vraiment réalistes dans l'univers d'Hergé), Tintin traverse les grands lieux de conflits et d'intrigues géopolitiques de son époque. Mais Hergé les invente aussi parfois, et il est évident que le San Theodoros, la Syldavie et la Bordurie ne sont que des métaphores joyeuses mettant en scène des réalités beaucoup moins joyeuses, à peine masquées par le voile du conte. En outre, Tintin ira sur la lune, sera à deux doigts de rencontrer des extraterrestres, ou sera emprisonné (ou ne le sera pas, selon si l'on considère que Tintin et l'Alph-art existe ou non) par un gourou arnaqueur à l'identité bien connue. Ce faisant, Hergé fait systématiquement ressurgir les grands débats, les grands conflits, les grandes idées de son époque, en les exorcisant de leur noirceur pour les mettre au cœur d'un combat où le Bien finit toujours par triompher. Et finalement, c'est peut-être là que réside le grand secret de cette immense saga : Tintin ne serait-il pas, tout simplement, le remède universel à l'horreur du monde contemporain ?

29/02/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 5/5
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Je note surtout pour les albums que j'ai lu enfant et adolescent -et se situant tous après "L'Île Noire" (très déçu !) et avant (ouf !) "Vol 714 Pour Sydney"- un Tintin assez dénaturé par (peut-être ?) le sujet choisi et, surtout, son traitement outré, tant dans la mise en scène que le dessin. Et je n'ai toujours pas lu "Tintin Au Pays Des Soviets" et "Tintin Et Les Picaros"... ! "Au Pays De L'Or Noir" ne m'avait pas plu, mais je ne me rappelle plus vraiment pourquoi (je ne le possède pas) : peut-être une impression d'artificialité... ?! Je rejoins l'avis de Benoît Peeters quant à la difficulté d'assimiler les histoires une fois devenu adulte ; même si je pense aussi que le côté désuet du style -tant graphique que scénaristique- bloque aussi un peu pour les Tintin des débuts. J'avais apprécié le côté critique "gentillet" du Wild West dans "Tintin En Amérique", cependant. Mais tout le reste... ! Les contraintes Historiques (la guerre, les changements de format, de rythmes de parution, etc...) ayant obligé Hergé à se dépasser dans la difficulté -comme tout grand artiste qui se respecte- la bande représente toujours ce qui s'est fait de mieux au service de l'Aventure -d'ailleurs, je mets la majuscule ! C'est toujours du non-stop, pour le reporter et son ombre canine -si humaine, dans ses réactions émotives ! Bien sûr Tintin est notre double idéalisé, si transparent au premier abord qu'il n'est pas très difficile de s'approprier son perpétuel enthousiasme adolescent et son inflexible idéalisme moral, bien établi dès le début de la période dont je parle ici. Et c'est bien là la principale clé du succès : l'action ! Pour notre plus grande joie, on se lance avec eux à la découverte pédestre -mais au pas de course !- de la Syldavie ; on traverse le Sahara avec le plus casse-bonbons, le plus handicapant des comparses -l'amour BDessiné de ma vie ! On traverse les océans pour aller à la découverte d'aérolithes cataclysmiques, de trésors bien cachés, avant un détour par les Andes et, les plus hauts sommets gravis, on ira même jusque sur la Lune ! Ne reste plus qu'à lutter contre l'espionnage, l'esclavagisme moderne puis filer sauver un ami des neiges éternelles et de l'affection trop exclusive de son nounours mythologique (!) avant de revenir se détendre (grand moment !) au château de Moulinsart. L'efficacité est ici le maitre-mot : clarté des images, pleines d'allant malgré leur froide ligne claire, et lisibilité de l'action, toujours soutenue par des dialogues riches d'informations -et d'humour. Résolument moderne, encore aujourd'hui, et assez étonnamment dynamique. ...Et combien de chouettes personnages ! Les comiques, bien sûr, comme ces deux policiers jumeaux, si réalistes (!), et ce professeur sourdingue illuminé - et les autres exemples de scientifiques fous, Calixte en tête ! Super lucide, le Hergé ! Et encore cette cantatrice égocentrée, cet émir en adoration devant son rejeton infect, et cet insupportable représentant ! Et les adversaires, le traitre calculateur, le(s) couple(s) d'impitoyables gangsters sadiques (le coup de la barbe au-dessus ou au-dessous !) ou ces criminels de guerre, affreux à la démesure... Les running gags avant l'heure : "... Non, ce n'est pas la boucherie Sanzot, ici..." ! Et les plus attachants seconds couteaux du genre : majordome loyal, ami(s) juré(s) du bout du monde, commerçant opiniâtre, Capitaine fidèle, Mitrailleur à bavette converti et ex-Colonel bourru... Et Wolf ! Mais surtout Haddock. Le Capitaine Haddock qui, avec ses failles si humaines, ses indignations viscérales et ses colères explosives a apporté tout ce qui manquait au jeune homme/miroir de ces pages et sans qui, j'en suis persuadé, l'Aventure n'aurait jamais pu être aussi réussie. Puisqu'ils nous ont fait rire et pleurer, c'est qu'ils étaient pour de vrai, non ?!

24/10/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
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Difficile d'évaluer une série comme Tintin. Pour nombre de personnes non-lectrices de BD, cette série est quasiment une synecdoque pour désigner la BD en général. Elle est culte, régulièrement adaptée, citée. Moi-même, j'use avec sympathie des merveilleuses expressions du capitaine que sont "marin d'eau douce" et "tonnerre de Brest", et souris quand je vois une personne lire un Tintin dans le train, ou ma sœur se saisir de "L'Île noire" dans la bibliothèque de la maison familiale un soir avant d'aller se coucher. J'ai donc de la sympathie pour cette série, mais crains de trouver ignoble quelques épisodes réactionnaires au possible (les premiers de manière générale). De même, si les aventures parviennent réellement à faire émerger un imaginaire assez incroyable, il faut aussi préciser que l'ensemble, figé et bavard, avance à un rythme bien trop lent pour satisfaire le lecteur d'aujourd'hui. Relire "Le Secret de la Licorne", Les "Bijoux de la Castafiore", est quelque chose qui m'amuserait nostalgiquement et véritablement, mais je n'ai jamais pris la peine de lire les tardivement publiés "Tintin au pays des soviets" et "L'Alph-art" et ne le ferai peut-être jamais. Inégal donc : l'épisode au Congo mérite sans doute 1/5, quelques autres 2/5, la plupart 3/5, les quatre-cinq meilleurs valent 4/5.

22/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur PseudoRandom75

Bon, 72 avis 5 étoiles sur cette série, je pense que je ne vais pas m’attarder dessus. Il s’agit d’un classique de la bande dessinée, et contrairement à Astérix que je n’ai jamais réussi à apprécier malgré un dessin sympa et des fois un bon humour, j’aime Tintin ! Les BD ne se lisent pas en 15 minutes, il y a des fois beaucoup de lecture, les aventures se suivent avec grand plaisir. L’humour est présent, le professeur Tournesol ou le capitaine Haddock m’ont bien fait rire. Le dessin est bien sûr l’un des plus beaux de la bande dessinée, le tome que je préfère pour ma part restera Objectif lune et On a marché sur la lune, Hergé a un talent monstrueux. A recommander à tous, malgré certains tomes assez datés comme Tintin au Congo qui j’avoue a très mal vieilli.

23/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

C'est assez facile d'aviser la série des Tintin mais c'est beaucoup plus difficile de la noter. En effet Hergé nous la joue tellement "Double Face" entre "Tintin au Congo" et "Les Bijoux de la Castafiore" que je pourrais mettre 5 aussi bien que 1 sans sourciller. Alors je lance ma pièce et on verra... Enfant, la série commençait à "Tintin en Amérique" donc les épisodes maudits n'étaient pas disponibles. On en parlait avec les parents mais les deux numéros manquants étaient presque un sujet tabou. Cela excitait ma curiosité car j'aimais bien la série comme beaucoup d'enfants. Elle me faisait rêver d'un ailleurs surtout les forêts d'Amérique Centrale. Et je découvrais la Carmen de Bizet chanté par le gardien du musée. Je m'en souviendrai toujours. Les vilains Japonais (je ne connaissais pas encore le sac de Nankin), les pauvres Chinois, les débris de l'avion, le " no se", cette Europe de l'Est si proche et si mystérieuse derrière son rideau, tout cela a peuplé mon imaginaire comme aucune autre série. De plus pour moi c'était l'ami des enfants Miarka, Tchang, Zorrino et Abdallah le farceur. Mais on vieillit (trop) vite. On découvre que le monde n'est pas si beau et on lit des choses qui me font bondir. "Je vais vous parler aujourd'hui de votre patrie : La Belgique" enseigne Tintin aux petits Congolais. Ou "..., les Aniotas, organisée en vue de combattre l'influence civilisatrice des Blancs...". Plus colonialiste que ce discours c'est difficile. (Archives Hergé, Casterman 1977) Quant à l'épisode de l'accident de locomotive, il reste pour moi un sommet d'ignominie dans la littérature pour enfants (celle que je connais). Tout le monde le sait, Hergé a été interviewé maintes fois sur ce sujet mais il faut le redire encore et encore c'est insupportable. Pourtant 90 ans après Tintin passe en boucle sur les télés, des magazines font leurs unes sur Tintin, les produits dérivés sont partout. Enfin je pense que Tintin est le seul Européen à pouvoir regarder en face les Superman, Batman ou Spiderman sous le regard goguenard de la petite souris. Je n'ai pas appris à lire avec Tintin, c'était à l'école ! Mais j'ai appris à rêver avec lui. Oups ma pièce est tombée sur le 5 (juste sur le bord)

01/12/2021 (modifier)
Par Titanick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Titanick

Comment débuter ma participation sinon par Tintin. J'ai appris à lire avec Tintin et même bien avant, aux dires de mes parents, car je ne m'en souviens forcément pas, j'ai appris à parler avec les personnages de Tintin. Ils étaient sur le calendrier du mur de la cuisine, il paraît qu'on me les montrait et je disais : « Tintin, Haddock, ... ». Après, je les ai tous lus, relus, re-relus quasiment à les connaître par cœur. À chaque fois c'était une aventure constamment renouvelée. Le plaisir de la découverte des premières lectures est vite remplacé par celui de l'attente impatiente des péripéties suivantes des prochaines pages, on s'en régale d'avance. Aujourd'hui encore, après quelques décennies, si je devais n'emmener qu'UNE série sur une île déserte... bref, on ne touche pas à Tintin ! Maintenant, si j'essaie de me détacher autant que je peux de l'affect pour appréhender l’œuvre d'Hergé, je trouve que, hormis les tout premiers, les récits sont sacrément bien construits. Les déroulements s'enchaînent, l'intensité dramatique se poursuit, entrecoupée de parenthèses d'humour en particulier avec les déboires du capitaine ou la surdité de Tournesol, mais le fil n'est jamais perdu et Hergé nous mène là où il veut. Un modèle du genre est le secret de la Licorne, aucun détail même d'arrière plan n'est laissé au hasard, c'est du grand art. Les bijoux de la Castafiore sont aussi ciselés à souhait. Et le dessin, clair, Essentiel avec un grand E, rien de superflu. Avec la simple ligne claire et les aplats de couleurs, on a la moiteur des forêts tropicales et le sublime des neiges himalayennes. Des personnages tous trop trognons accompagnent Tintin, que demander de plus ? Ah si, même si on pourrait reprocher le journal dans lequel travaillait Hergé, il n'empêche que Tintin est toujours du côté de l'opprimé, et l'affirme de plus en plus au fil des albums. Mes préférés, tous à partir du Lotus bleu, mais surtout, on va dire dans l'ordre : le secret de la Licorne, les bijoux de la Castafiore, Tintin au Tibet, l'affaire Tournesol, l'étoile mystérieuse, l'île noire, le diptyque au Pérou, celui sur la lune... bref tous. Rien que d'en parler, j'ai envie de me refaire la série, tiens, soirée cocooning Tintin aujourd'hui !

30/09/2020 (modifier)
Par Salluste
Note: 5/5

- Mes chers amis internautes, au nom de tout l'équipage, je vous remercie... - Oh, ne vous fatiguez pas Capitaine. Nous ne figurons même pas parmi les immanquables de Bdthèque. - Mille milliards de mille sabords ! Que dites-vous là, Tintin ! Quels sont donc ces sapajous, ces moules à gaufres, ces bachi-bouzouks... - Ne vous énervez pas Capitaine. Peut-être est-ce tellement évident qu'ils n'y pensent même pas. Peut-être aussi sommes-nous un peu trop datés pour les nouvelles générations. - C'est sûr que s'ils commencent par vos premières aventures, ils ne doivent pas être très enthousiastes pour lire la suite. - Il est vrai qu'avant « Les cigares du Pharaon », je n'ai pas de quoi me vanter, Capitaine. - Les cigares, humm...Pour citer le président Clinton, je dirais que le meilleur des cigares ne vaudra jamais une bonne vieille pipe. Après tout, c'est lorsque j'arrive, que vos aventures confinent aux chefs d'oeuvre du 9e Art. Ce grand réalisateur américain ne s'y est pas trompé. D'ailleurs je pense qu'on devrait dire « les aventures de Tintin et du capitaine Haddock ». N'en déplaise à Milou. - Ho Capitaine ! Vous savez comme ça me rend triste de penser à ce pauvre Milou depuis que je l'ai fait piquer... - Ah Tintin...je ne voulais pas vous blesser. Je l'aimais bien aussi ce sac à puces. Et vous n'aviez pas le choix, il était impossible que son état s'améliore... - Ha non ! Pas la Castafiore ! Saperlipopette ! Elle nous les a assez brisés menues avec ses bijoux ! - Je dirais même plus : elle nous a assez bruger les minous avec ses bises ! - Professeur ! Dupond ! Vous êtes réveillés...Nestor, allez chercher leurs médications s'il vous plaît. Et ne vous trompez pas cette fois ! Vous vous rappelez Capitaine lorsqu'il leur a donné par erreur vos pilules bleues...vous savez celles pour la toux. - La toux, humm...du diable si je m'en souviens ! Après ça, pour faire les zouaves, ils ont fait les zoua...Heu, Nestor ! Amenez les calmants pour Tryphon aussi ! Non, voyez-vous mon vieux Tintin, ce qu'il nous faudrait, ce sont de nouvelles aventures pour nous relancer. - Ooh, je ne sais pas Capitaine. Quand je vois le résultat avec nos amis Astérix, Luke, Blake et Mortimer... - Humm, vous n'avez pas tort mon vieil ami, vous n'avez pas tort...allons, tout ceci m'a donné soif...je vous sers un verre ?

27/05/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Tintin était une de mes séries préférés lorsque j'étais jeune, mais lorsque j'ai grandi j'ai trouvé Tintin moins intéressant même si je trouvais que c'était toujours une bonne série. Elle ne faisait juste plus partie de mes séries cultes. Puis récemment je me suis mis à relire, après plusieurs années, les albums de cette série et j'ai même relu plusieurs fois certains albums car je me suis aperçu que j'aime autant Tintin que lorsque j'étais petit. Certes, la qualité des albums est inégale, surtout dans les premières années, mais globalement j'adore les albums. Les scénarios se lisent très bien et j'ai autant de plaisir à les relire même après des dizaines de fois. Le dessin est riche en détails, mais le point fort selon moi vient de la galerie des personnages qui est une des meilleures de la bande dessinée. J'adore les personnages de Tintin, des personnages principaux aux personnages qui n'apparaissent que lors d'une scène. Et puis si le personnage titre est le moins intéressant des personnages, je lui trouve maintenant un côté sympathique alors qu'avant il m'ennuyait un peu. Un autre truc que j'aime bien dans cette série c'est qu'à travers les albums on peut voir un peu l'évolution du 20ème siècle. Tintin est un univers riche et c'est dommage que Hergé n'ait pas fait plus d'albums. J'aurais aimé avoir plus d'album avec Rastapopoulos et Abdallah par exemple ou revoir des personnages utilisés qu'une seule fois. C'est dommage d'ailleurs qu'il ne réutilisait pas trop ses personnages dans ses premiers albums. Mais bon la qualité prime sur la quantité.

05/09/2007 (MAJ le 26/04/2016) (modifier)
Par Miguelof
Note: 5/5

Comme disent les conseils du site, la note 5 doit être reservée pours les BDs absolument cultes, hors du commun, qui marquent de leur empreinte la culture BD. Je ne connais pas une meilleure description. Cela sert comme un gant a Tintin d'Hergé. Plus que ça, seulement le Spirou de Franquin! C'est le XXéme siécle tout entier que vous y trouverez: ce qu'il a eu de bon et de mauvais... Ce que j'aime bien faire: comparer les différentes versions au fil du temps. Toute une leçon en histoire, politique et BD. Et puis c'est le meilleur de la ligne claire européenne, c'est pas peu...

08/06/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 5/5
L'avatar du posteur sloane

J'arrive donc pour poser le 136ème avis. Les gouttes de sueur perlent à mon front! Tintin est un monument. Bien sûr qu'il est culte mais pour des raisons qui diffèrent selon le posteur. Dit comme ça, cela ne veut rien dire et pourtant! Le lecteur de Tintin pourrait à mon sens se distinguer en deux catégories principales, ne vous fâchez pas! Les premiers: Ceux qui, comme ils le disent, ont appris à lire avec lui, ceux qui sont nés et ont eu la possibilité de lire les albums au moment de leur sortie ou du moins de n'être pas trop vieux pour les découvrir dans leur presque époque. Ceux là resteront à jamais des inconditionnels et Messieurs Dames, oh combien je vous comprends. Soyons clair, vous découvriez la BD : des cases savamment ordonnées, des personnages sympathiques et rigolos et de l'aventure. Un auteur vous emmenait au pays des Soviets, en Amérique, au Congo et même sur la Lune. J'avoue que comme diraient des jeunes d'aujourd'hui dont je ne suis plus: "Ca déchirais grave". Les seconds: Ils ont découvert Tintin à une époque ou la plupart des albums historiques, indispensables, étaient déjà parus. Leur sens critique, et n'y voyez rien de désobligeant de ma part, n'était plus le même que le vôtre. Le monde avait évolué, l'histoire du monde avait changé et quelques événements majeurs avaient eu lieu. Alors oui, Tintin est culte car il a apporté à la BD un souffle, une dimension que l'on n'avait jamais vu auparavant. Il n'a rien renouvelé, il à crée un style dont on sait qu'il à fait quelques émules. Avouons objectivement qu'il y a des albums moins bons que d'autres, que l'humour n'est pas la qualité première de notre héros et j'en passe point n'est besoin de trop insister sur tout ça. Juste un petit point concernant un commentaire précédent qui nous dit concernant "Tintin au Congo", que le racisme de Hergé est parfaitement excusable car il vivait " à son époque". Spécieux l'argument! je vous laisse mouliner du neurone. Au final, ben j'ai pris du plaisir à lire Tintin , mais comme dit plus haut pas tout. Aujourd'hui, vraiment à l'occasion je relis : les mêmes. Pis bon rien à voir, mais comme il y a eu la guerre des Stones Vs les Beatles, je préfère Astérix. Merci Tintin!

07/09/2014 (modifier)