Les derniers avis (47927 avis)

Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Tengu
Tengu

"Tengu" prend pied dans une période charnière de l'histoire du Japon. C'est la fin de l'ère Edo, au XIXème siècle, où le shogunat vit ses dernières heures, face à l'intrusion de la modernité, représentée par des visiteurs occidentaux. L'Occident, accompagné du christianisme, qui se flattait alors d'être civilisateur. La modernité l'emportera, pas le christianisme. Le Tengu est un rônin mystérieux, capable de tuer 10 samouraïs, membres du Shinsen-Gumi (équivalent de la police) sans coup férir. L'intérêt historique de ce manga est indéniable, puisqu'il se situe à une période où la plupart des acteurs de la société nipponne se posent beaucoup de questions sur leur avenir. Confrontés à une nouvelle culture après des siècles d'immobilisme et d'hermétisme ethno-centré, les samouraïs et même les gens du petit peuple ne savent plus trop où ils habitent. Bien sûr, tout cela est traité par le petit bout de la lorgnette par les deux auteurs, à travers la rencontre d'un rônin totalement libre et même insaisissable, et un jeune garçon, survivant d'un monde sur le déclin de par son métier d'acteur des rues. La misère, la solitude des orphelins, la détresse des samouraïs apeurés, tous ces sentiments (et bien d'autres) coexistent dans "Tengu", dessiné par le magistral Hideki Mori, auquel on doit aussi Stratège. Cependant l'intrigue en elle-même m'a relativement ennuyé, et je ne saurais trop recommander la lecture des notes regroupées en fin de tomes pour bien comprendre le contexte et l'atmosphère dans lesquels baigne ce manga. A noter, dans le troisième tome, l'apparition de la phalange Sangaku, groupe aux motivations un peu difficiles à cerner au début. Invention du scénariste, ou faction ayant éréellement existé ? Cela n'est pas précisé dans les notes de fin de tome. Toujours est-il que leur façon d'agir, leur decorum et leur identité finale sont des bonnes idées, qui permettent au récit de décoller un peu. C'est une nouvelle étape, cette fois-ci décisive, que nous invitent à suivre les deux auteurs. Le moment où le peuple de Kyoto décide de renverser le château shogunal, symbole de ce système de gouvernement. Le retour de l'Empereur n'est pas loin... Les auteurs mettent d'ailleurs l'accent là-dessus. L'ouverture à la modernité, à d'autres civilisations, les espoirs d'une vie meilleure, où l'instruction sera promise à tous, est le fil rouge de la série et le lien entre le Tengu et le petit Sugisaku. Alors que les relations et les enjeux dans le conflit entre le Shogunat et les rônins semblait s'éclaircir, cet épisode du Choshu et de la phalange Sangaku viennent brouiller les cartes... Comme quoi, rien n'est simple en temps de guerre civile... D'une manière générale, le manga a le don de nous montrer d'autres factions qui ont fait parler d'elles au moment de la chute du système shogunal. Ici c'est l'Oniwa-Ban, une sorte de service secret qui opère dans l'ombre, un groupe que le Tengu connaît bien... Oui, ce tome conclusif est moins bon que le précédent, pour la simple raison que le groupe qu'on nous présente est assez vite démystifié, et que le Tengu règle la question en deux temps trois mouvements. Le tome compte 210 pages, mais c'est comme s'il n'y en avait que 30 ; tout aurait pu tenir en quelques planches bien compactées. Au lieu de quoi, l'on voit Sugisaku jouer à l'acrobate, Kurata (le Tengu) défourrailler 2 ou 3 fois, et puis hop ! c'est enlevé. Il y a quelques notes explicatives en fin de tome, comme d'habitude, mais cela ne rajoute pas beaucoup d'intérêt. Il se passe quand même des drôles de trucs dans le Japon médiéval... des petits garçons volent au secours des tueurs sans pitié ; des hommes mûrs, antagonistes, se disputent l'amitié dudit petit garçon. Et tout ça, avec 0 femme à l'horizon. Enfin si, il y en a une, mais qui a un rôle tellement mineur... A croire qu'elles ne mettaient jamais le nez dehors quand ça chauffait... C'est quand même surprenant, cette exaltation de la virilité, de la bravoure, du guerrier. Le Bushido dans toute sa splendeur ? Probablement. Mais une autre lecture de ces pages peut prêter le flanc à une autre interprétation. Vous l'aurez compris, le scénario flirte joliment avec l'absurde, et il faut une nouvelle fois se rabattre sur le dessin et le contexte historique pour trouver des motifs de satisfaction. Car le trait d'Hideki Mori est toujours très maîtrisé, dynamique, et il n'en rajoute pas sur les combats, point qui évite au lecteur de s'endormir. Certes, certaines cases, comme celles où les samouraïs montrent leur stupéfaction, peuvent prêter à sourire par leur aspect un peu naïf, mais je pense que c'est un passage obligé dans l'imagerie du Japon médiéval et de ses soldats un peu idiots. Finalement cette série est un assez bon docu-fiction historique, qui braque le projecteur sur une période-charnière de l'histoire nipponne, qui du coup semble un peu moins opaque, même si on a du mal à comprendre certaines situations... Mais cela ne révolutionne pas, à mes yeux, le genre, même si l'illustrateur est talentueux.

15/03/2007 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5
Couverture de la série Chafouin et Baluchon
Chafouin et Baluchon

Un seul avis à 2/5 : je trouve ça un peu sévère. Je n'ai lu qu'un seul album de "Chafouin et Baluchon" (le complot des sarcophages) et, sans que ça révolutionne la BD, j'ai passé un bon moment, avec à la fois un bon scénar policier bien construit et de gags à chaque page. Et puis le thème de l'album est finalement assez gonflé et vient chatouiller des tabous sous couvert de faire rire : les méchants de l'histoire récupèrent quand même des cadavres promis aux bandelettes de la momification pour les cuisiner et les servir dans leur restau, depuis que le Pharaon Kelflem a imposé à toute l'Egypte son régime végétarien ! D'où le titre à double tranchant (!) : sarcophage signifie en effet mangeur de chair... Feignants et râleurs, les deux (anti-) héros sont loin d'être tous blancs. -------- SPOILER A la fin de l'album, ils finissent quand même par bouffer leur propriétaire venu une fois de trop leur réclamer ses loyers impayés. --------- FIN DU SPOILER Bref, de l'humour moins sage qu'il n'y paraît. Et puis, moi qui adore les calembours, tous les personnages ont des noms idiots à l'instar d'Iznogoud ou des Trolls De Troy.

14/03/2007 (modifier)
Par Chelmi
Note: 3/5
Couverture de la série Star Wars - Nouvelle république
Star Wars - Nouvelle république

"Star Wars - Nouvelle République" Cette nouvelle série Star Wars se déroule juste après le diptyque de Star Wars - L'Empire Ecarlate. Chaque tome est indépendant et les histoires qui en découlent s’inscrivent dans une période de paix -relative-, la nouvelle République est déjà bien en place même s'il reste encore beaucoup de travail. Les scénarii des auteurs sont très différents et inégaux. Le tome 1 par exemple n’apporte pas grands chose à l’univers, il est très orienté action : de jeunes recrues Jedi font leurs preuves sur leur première mission. Alors que les deux tomes suivants traitent de moments-clé de la saga : le mariage de Luke et de Mara, et La mort de Chewbacca ; moins d’action, plus de retenue, d’émotion et d’introspection. C’est une bonne occasion de retrouver les héros de la vieille trilogie dans des situations diamétralement opposées de ce que l’on a l’habitude de voir d’eux. Côté dessins et couleurs, c’est un collectif d’auteurs qui s’y colle. C’est donc impossible de donner un avis précis, mais globalement c’est très correct et facile d’accès. J’émets tout de même une petite réserve sur le tome 2 que je trouve trop contrasté, ce qui lui donne un rendu de plaques opaques superposés pas très joli.

14/03/2007 (modifier)
Couverture de la série Sanctuaire
Sanctuaire

Le style graphique employé est vraiment oppressant et j'ai vraiment eu l'impression de vivre cette aventure enfermé à l'intérieur du sous-marin. De plus le scénario est bien ficelé et Dorison suffisamment malin pour nous laisser sur notre faim d'un tome à l'autre. Dés la dernière page achevée on n'a qu'une envie c'est de passer à l'album suivant. A la lecture de cette série j'ai eu l'impression de retrouver l'ambiance (en beaucoup plus noire) du film Abyss. Par contre je trouve le tome 3 beaucoup moins bien réussi : avec sa fin rocambolesque très ouverte j'ai eu un peu de mal a m'y retrouver. De plus il est assez compliqué de comprendre les aventures de l'équipe de secours dans le sanctuaire tant les personnages sont proches graphiquement et difficiles à identifier du premier coup d'oeil. Le seul personnage bien reconnaissable en définitive c'est le héros de cette histoire "June" (ou devrais-je dire Johnny Depp ?). Au final j'ai longuement hésité avant de cocher "Oui" pour "Achat conseillé". En effet si j'ai réellement été emballé par les deux premiers tomes, mon avis est beaucoup plus mitigé à propos du troisième. C'est pourquoi je reste à 3/5 et que je conseille l'achat, malgré mes reproches, car l'ambiance restituée par Christophe Bec est vraiment exceptionnelle.

14/03/2007 (modifier)
Par Tiogi
Note: 3/5
Couverture de la série Crèvecoeur
Crèvecoeur

Deux jeunes auteurs bruxellois qui s'attaquent à un triptyque ambitieux... A la fin de ce premier tome, on est encore plongé dans le mystère, mais ça s'annonce plutôt bien! Je suis pas fan des couleurs, mais les tons vont bien avec l'ambiance et l'époque. A suivre...

14/03/2007 (modifier)
Par klod
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bal de la Sueur (Sergei Wladi)
Le Bal de la Sueur (Sergei Wladi)

Je ne savais pas qu'un 3ème titre était paru je ne note donc que sur les 2 1ers. Adolescent j'avais bien aimé cette série par son côté punk irrévérencieux qui tranchait nettement avec les règles de la BD plus classique. Des héros plus crapules que héros, fainéants, pleutres et à la morale douteuse. J'avais même reproduit à la perfection le personnage de Sergeï avec sa bestiole sur l'épaule, sur mon sac marin lors de mon service militaire. (De l'autre côté, c'était Corto Maltese !) L'ayant relue bien plus tard, je n'y ai trouvé d'intérêt que par le graphisme car les histoires, même si le caractère des personnages principaux reste surprenant ; les histoires, donc, laissent un goût de... à quoi bon.

13/03/2007 (modifier)
Couverture de la série La Pluie
La Pluie

Une histoire d’amour qui prend l’eau, sur fond de déluge planétaire. Pas de doute, on est dans une histoire à la symbolique fortement présente, et d’une grande poésie. L’eau est donc le fil rouge de cette histoire singulière, et le trait d’union entre le narrateur et la femme qu’il aime. Le dessin -des aplats dans une dominante de bruns et de gris-bleu- se contente le plus souvent de suggérer plutôt que de clairement représenter. Pourquoi pas ? Je ne peux pas dire que j’aime vraiment, mais je reconnais qu’il s’harmonise assez bien avec le ton à la fois intimiste et volontairement elliptique de la narration. L’intrigue mêle avec une grande fluidité le drame intime et la catastrophe mondiale, et même si la fin est fort peu vraisemblable, on accorde volontiers à l’auteur cette licence poétique, car elle est assez réussie et inattendue.

13/03/2007 (modifier)
Par zorrino
Note: 3/5
Couverture de la série La Maison Dieu
La Maison Dieu

Une série originale que j'ai adorée, l'idée de départ est intéressante. Comment des types tout à fait ordinaires, qui n'avaient rien demandé à personne, deviennent soudainement dotés de pouvoirs incroyables, au point de devenir des sommités mondiales dans leurs domaines ? Pour les services secrets, c'est trop gros, l'écart entre leurs passés et le présent est trop important, ils peuvent être dangereux, il faut les exterminer. Voici la trame de ce polar fantastique qui se révèle être super efficace. J'ai aimé l'ambiance, le dessin et le cadrage très original, et l'histoire qui donne envie de connaître la suite à chaque fin de tome. Par contre on a parfois l'impression de se faire avoir par la marchandise, les cases sont énormes et il y a très peu de texte, du coup ça se lit beaucoup trop vite!... Dommage. Une très bonne bd quand même.

13/03/2007 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5
Couverture de la série Tartine de clous
Tartine de clous

Note approximative : 2.5/5 J’avais adoré Le Génie des alpages, mais là je suis (un peu) déçu. Aucun reproche au niveau du dessin, F’murrr a un style graphique bien à lui. L’humour, j’adore le second degré du "Génie des alpages", mais là c’est trop… comment dire… Bon les histoires de Brahms et du renard sont marrantes. Les histoires de Naphtalène et de Marconi sont des fois marrantes, d’autres fois limite chiantes. Et pour finir l’histoire de Lili Few-Few est assez bien. Donc une bd assez bizarre, tellement bizarre que je n’arrive pas bien à exprimer mon ressenti. Mais bon cette bd reste pas mal, mais j’accroche moins qu'avec Le Génie des alpages, peut-être parce que je ne suis pas fan d’absurde.

12/03/2007 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5
Couverture de la série Poèmes de Baudelaire en BD (Charles Baudelaire - Les Poèmes en bandes dessinées)
Poèmes de Baudelaire en BD (Charles Baudelaire - Les Poèmes en bandes dessinées)

Note approximative : 2.5/5 Les textes de Baudelaire sont très beaux mais sur certains poèmes les auteurs ont détruit la beauté des textes. J’ai aimé : L’invitation au voyage : pour le scénario et les dessins. L’homme et la mer : pour le scénario et les dessins. Sarah : pour le scénario et les dessins, et l’adaptation en bd a rendu le texte encore plus beau, ce poème est mon coup de cœur. La cloche fêlée : pour le scénario et les dessins. Le joujou du pauvre : pour le scénario, le dessin est beau, mignon, mais pas bien fait. Le poison : pour le dessin. Le scénario est le meilleur avec « Sarah ». La géante : très bon dessin et scénario. Une gravure fantastique : le dessin est génial… le scénario je ne l’ai pas compris. Le jeu : beau dessin, beau scénario. A une passante : Très joli dessin. Scénario moyen. L’horloge : dessin normal mais plaisant. Très bon scénario. Je n’ai pas aimé : Bohémiens en voyage : dessin pas très beau. Je n’ai pas compris le scénario. Les aveugles : scénario normal, dessin brouillon. Brumes et pluies : je n’aime pas ce dessin même si je dois avouer qu’il est bien fait, je n’ai pas aimé le scénario. L’albatros : Beau dessin mais ce n’est pas mon style, je n’aime pas le scénario. La mort des amants : Le dessin est horrible, on ne comprend pas ce qu’il se passe, c’est brouillon. Scénario Nul. Achat conseillé : non. Ca reste une belle œuvre, largement mieux que les chansons de Dutronc/Vian en bd.

12/03/2007 (modifier)