Le point fort de la série est sans aucun doute le dessin avec ses couleurs pastel et l'ambiance orientale qu'il dégage. C'est vraiment beau, très beau.
Le scénario démarre très bien mais alors par la suite c'est beaucoup moins réussi. On se perd un peu dans des méandres pseudo-sensuels pas terribles. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais ça aurait pu être beaucoup mieux surtout que le tome 1 est vraiment très bon.
Pour moi cette BD c'est un peu comme un grand sportif : on l'attend car il a le potentiel de tout déchirer mais le jour de la finale, sous la pression, il craque pour ne finir que 4ème. Là c'est pareil : après le premier tome, tous les ingrédients étaient là pour faire 1er mais quelque chose n'a pas marché et au final c'est "seulement" bien.
Cette série est dans la lignée de Le Fléau des Dieux mais avec une qualité un peu moins bonne.
Le scénario est en béton, normal quand on voit où les auteurs sont allés prendre leurs idées : Illiade, Odyssée et Énéide, rien que ça messieurs dames !
Ce qui me dérange dans cette BD, c'est le dessin. Je n'aime pas du tout le visage des personnages genre tout lisse avec douze litres d'huiles bien brillante sur le front... pas terrible et ce d'autant plus quand on connaît les dessins magnifiques du grand frère Le Fléau des Dieux...
Oui j'aime les univers d'Arleston, oui j'aime les BD commerciales, mais pourquoi pas quand c'est bien ?? ;)
Pour le scénario, c'est du Arleston. je pense que c'est ce qui résume le mieux. Pour ceux qui ne connaissent pas trop, ça veut dire : histoire HF plutôt classique avec des héros, accompagnés de bestioles à poils qui tapent très fort ou ont des pouvoirs, qui sont un peu niais et débiles au début mais qui sauvent le monde.
C'est du grand spectacle façon Arleston donc mais ça n'est pas déplaisant, surtout qu'ici l'auteur nous raconte les origines du monde de Troy (à peine abordées dans Lanfeust Des Etoiles). J'aime beaucoup le monde de Troy donc c'est avec un grand plaisir que j'ai lu cette BD.
Le dessin est sympa et très "Soleil production" si vous voyez ce que je veux dire. Mais bon là encore j'aime donc pas de soucis. :p
Je ne note pas mieux ni ne recommande l'achat car ce n'est que le premier album de la série, mais je recommande de prendre connaissance de l'album et de suivre l'évolution de "Conquérants de Troy". Si Arleston ne fait pas n'importe quoi, ça peut devenir une bonne série HF.
Je me préparais à donner un avis d’autant plus sévère que j’attendais beaucoup d’un album ayant reçu un prix. Finalement, après relecture, je vais verser un peu d’eau dans mon vin.
Plusieurs éléments m’ont un peu gêné dans cet album. D’abord au niveau du graphisme. Si j’aime le trait des personnages, j’avoue regretter l’absence de décors dans beaucoup de cases, une simple colorisation informatique faisant office de fond (Personnellement, je préférerais du Noir & Blanc).
Ensuite la parabole dégagée par l’oeuvre : quelque idéologie que ce soit (communisme, nazisme, mondialisation…) poussée à l’absolu, ne peut que mener au désastre : Ou trop superficielle, et j’aurais préféré un traitement un peu plus approfondi ; simplement un choix des auteurs ? Ou vraiment trop complexe et c’est trop obscur, j’ai la sensation d’avoir loupé quelque chose ; mais là ça vient de moi !
Enfin, j’ai trouvé l’ensemble un peu décousu par moments. En particulier quelques répliques « en trop », inconsistantes, qui cassent le rythme, et ne se justifient, à mon goût, qu’à elles-mêmes.
Bon, je laisse tomber le fouet et je prends la pommade. Premier bon point, l’originalité. Une bande de moustiques délirants victimes du « mauvais sang » que se font les humains, l’idée fait …mouche.
Secundo, l’humour. Même si l’on ne se tord jamais de rire (et ce n’est pas le but), du décalage des protagonistes avec la situation se dégage une ambiance fantaisiste omniprésente et assez plaisante.
Maintenant, ce que je préfère : Les diptères (j’avoue, j’ai cherché longtemps un synonyme). Tous affublés d’une personnalité « collant » bien avec leur prénom (Millésime, Morfal, Sigmund …), ce sont eux qui font que j’ai réévalué ma note. Même si l’ensemble m’apparaît un petit peu léger, retrouver nos héros (z)ailés dans une seconde aventure, serait bien sympathique.
Et puis, en définitive, il faut tout de même reconnaître que l’on découvre dans « Le moustiquaire de Berlin » nombre de bons éléments souvent absents dans beaucoup de premières créations.
Achat conseillé si vous n’avez pas un budget serré, sinon…
Alors pour noter cette BD je suis assez ennuyé... Je pense que "Les cités obscures" est une série qui constitue véritablement un poids lourd de la BD fantastique mais j'ai généralement un peu de peine à vraiment aimer les BD philosophiques et fantastiques. Cela m'est arrivé mais ça me touche plus difficilement (ex : Julius Corentin Acquefacques).
Graphiquement c'est assez incroyable, je dois dire, surtout -et c'est le but- les villes, qui sont toutes plus belles les unes que les autres. Chapeau bas c'est magnifique ! Le style est très classique mais cela ne diminue en rien la qualité d'ensemble du graphisme. Incontestablement c'est le point fort de cette BD.
Pour le scénario je suis plus mitigé. C'est objectivement bien mais ça ne me touche pas vraiment d'où ma difficulté à noter cette série. C'est parfois un peu trop "spécial" pour moi. Avec mon explication en introduction, j'espère que vous aurez compris mon avis.
Qu'on aime où pas, cette BD ne laisse en tout cas pas indifférent et c'est à mon avis signe d'une grande qualité !
Mon album préféré est "Brüsel" pour son scénario intéressant et le graphisme de la ville qui est l'un des plus beaux de la série à mon goût (peut être est-ce parce que c'est Brüsel qui est la plus proche de notre monde...).
Jetez un coup d'oeil ou achetez mais faites connaissance avec l'univers des cités obscures, ça vaut le détour.
Hum, bien que je connaisse la renommée d'Adachi, je suis assez surpris de voir que cette série soit aussi appréciée.
Personnellement je pense que l'adjectif qui lui convient le mieux est sympa, sans plus. Pourtant, je ne suis absolument pas allergique aux histoires "simple et efficace" (quoiqu'il est vrai que j'attends peut-être plus d'un manga moderne...). La preuve, je suis ce manga avec un plaisir non dissimulé, bien que les premiers tomes soient ceux que j'ai trouvés les plus intéressants, le manga se dirigeant de mon point de vue dans une direction assez hasardeuse par la suite.
Globalement je dirais qu'il procure un moment de franche détente après une journée difficile, qui reste à consommer en petite quantité.
En général, j'apprécie plutôt moyennement Adachi, et je ne vois pas ce qui démarque cette oeuvre des autres du même auteur. Donc à voir, mais sans attendre l'oeuvre du siècle.
Voilà.
Daniel Casanave et Noël Tuot proposent ici une œuvre assez délirante ou la loufoquerie règne en maître.
Pour éviter toute ambiguïté, il ne s’agit pas à proprement parler d’une bd sur la vie de Baudelaire. Ce récit est totalement fictif et donnera d’ailleurs du fil à retordre aux esprits cartésiens.
Tuot bouscule l’Histoire littéraire en faisant décéder Hugo avant Baudelaire.
C’est le point de départ d’un récit assez irréel où Baudelaire est prêt à tout pour ne pas assister à l’enterrement de son ami Hugo. Si ce récit n’est pas une biographie de Baudelaire, on sent qu’il emprunte beaucoup de références aux œuvres de ce poète. Connaissant très mal ses poèmes, j’ai dû passer à côté de beaucoup de subtilités de l’album.
De leur côté, les dessins de Casanave font très "larcenien". Est-ce parce que l’album est édité par Manu Larcenet ? Toujours est-il que le rendu est sympathique. De plus, cet ouvrage bénéficie d’une impression de qualité sur papier de grain épais et en format à l’italienne. Ceci expliquant sans doute le prix assez élevé de la bd . . .
A réserver aux amateurs de Baudelaire ou de récits loufoques.
Ayant bien apprécié Le Journal d'un remplaçant de Martin Vidberg et curieux de voir ce qu’il pouvait proposer d’autre, je me suis laissé tenter par cet album clairement orienté jeunesse.
Comme souvent avec un tome d’introduction, peu de choses sont dites. Toutefois, les bases sont posées et le mystère autour de la mort de Manu reste entier. La lecture est fluide grâce à une narration et un découpage adaptés.
Côté dessins, Mickaël Roux reste fidèle à son style, qu’il a développé dans Jour de pluie ou encore Piraterie.
Je trouve la colorisation de Thorn très réussie (elle a un bon coup de pinceau virtuel) mais sans doute en décalage avec les dessins, car trop travaillée (la chevelure de Manu en est un exemple). Enfin, le lecteur attentif reconnaîtra la présence des célèbres bonshommes patatoïdes de Martin Vidberg dans cet album.
Bref, voici une lecture sympathique qui demande à être confirmée dans le second opus.
Une histoire simple construite autour des difficultés de réhabilitation d’un homme, de retour dans sa ville après sa sortie de prison où il a payé sa dette à la société.
Les auteurs dressent par la même occasion un tableau tragique de la bêtise et de la méchanceté que l’on rencontre souvent dans les endroits à faible densité de population où les ragots et petites histoires sont légion.
Dans ce contexte, les bonnes âmes et les faibles paient souvent le prix de la stupidité.
Les dessins ne m’ont pas vraiment enthousiasmé mais cette histoire se lit avec plaisir.
Chic ! Un manga qui se lit "à l'européenne" : de gauche à droite !
"Cat Shit One" revisite -à sa façon- cette saleté de guerre du Vietnam.
De coups de mains en guérillas, de traquenards en sabotages, j'ai suivi le sergent Perkins et son équipe dans un conflit fort réaliste où j'ai senti que l'auteur -Kobayashi- s'était vraiment bien documenté.
Qui plus est, les "héros" ne sont pas des humains mais des animaux : les Vietnamiens sont des chats, les Chinois des Pandas, les Américains des lapins et les Français des cochons.
Nos habituelles "bêtes" de compagnie sont ainsi transformées en guerriers et, à la lecture des divers tomes, j'en ai bien vite oublié que les "acteurs" de ce qui est quand même une longue et sanglante guerre historique, sont des êtres aux grandes oreilles et aux corps qui ressemblent à des peluches.
L'ambiance des tomes est assez prenante ; à parfois même croire que l'auteur a passé une certaine période de sa vie dans ce "bourbier vietnamien" de sinistre mémoire.
Un manga peut-être classique dans l'esprit des Japonais, mais quand même audacieux par rapport à notre esprit européen.
Une sorte de Sgt. Rock au pays des nippons. Pas mal. Vraiment.
Cote perso : 3,5/5
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Djinn
Le point fort de la série est sans aucun doute le dessin avec ses couleurs pastel et l'ambiance orientale qu'il dégage. C'est vraiment beau, très beau. Le scénario démarre très bien mais alors par la suite c'est beaucoup moins réussi. On se perd un peu dans des méandres pseudo-sensuels pas terribles. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais ça aurait pu être beaucoup mieux surtout que le tome 1 est vraiment très bon. Pour moi cette BD c'est un peu comme un grand sportif : on l'attend car il a le potentiel de tout déchirer mais le jour de la finale, sous la pression, il craque pour ne finir que 4ème. Là c'est pareil : après le premier tome, tous les ingrédients étaient là pour faire 1er mais quelque chose n'a pas marché et au final c'est "seulement" bien.
Le dernier Troyen
Cette série est dans la lignée de Le Fléau des Dieux mais avec une qualité un peu moins bonne. Le scénario est en béton, normal quand on voit où les auteurs sont allés prendre leurs idées : Illiade, Odyssée et Énéide, rien que ça messieurs dames ! Ce qui me dérange dans cette BD, c'est le dessin. Je n'aime pas du tout le visage des personnages genre tout lisse avec douze litres d'huiles bien brillante sur le front... pas terrible et ce d'autant plus quand on connaît les dessins magnifiques du grand frère Le Fléau des Dieux...
Les Conquérants de Troy
Oui j'aime les univers d'Arleston, oui j'aime les BD commerciales, mais pourquoi pas quand c'est bien ?? ;) Pour le scénario, c'est du Arleston. je pense que c'est ce qui résume le mieux. Pour ceux qui ne connaissent pas trop, ça veut dire : histoire HF plutôt classique avec des héros, accompagnés de bestioles à poils qui tapent très fort ou ont des pouvoirs, qui sont un peu niais et débiles au début mais qui sauvent le monde. C'est du grand spectacle façon Arleston donc mais ça n'est pas déplaisant, surtout qu'ici l'auteur nous raconte les origines du monde de Troy (à peine abordées dans Lanfeust Des Etoiles). J'aime beaucoup le monde de Troy donc c'est avec un grand plaisir que j'ai lu cette BD. Le dessin est sympa et très "Soleil production" si vous voyez ce que je veux dire. Mais bon là encore j'aime donc pas de soucis. :p Je ne note pas mieux ni ne recommande l'achat car ce n'est que le premier album de la série, mais je recommande de prendre connaissance de l'album et de suivre l'évolution de "Conquérants de Troy". Si Arleston ne fait pas n'importe quoi, ça peut devenir une bonne série HF.
Le moustiquaire de Berlin
Je me préparais à donner un avis d’autant plus sévère que j’attendais beaucoup d’un album ayant reçu un prix. Finalement, après relecture, je vais verser un peu d’eau dans mon vin. Plusieurs éléments m’ont un peu gêné dans cet album. D’abord au niveau du graphisme. Si j’aime le trait des personnages, j’avoue regretter l’absence de décors dans beaucoup de cases, une simple colorisation informatique faisant office de fond (Personnellement, je préférerais du Noir & Blanc). Ensuite la parabole dégagée par l’oeuvre : quelque idéologie que ce soit (communisme, nazisme, mondialisation…) poussée à l’absolu, ne peut que mener au désastre : Ou trop superficielle, et j’aurais préféré un traitement un peu plus approfondi ; simplement un choix des auteurs ? Ou vraiment trop complexe et c’est trop obscur, j’ai la sensation d’avoir loupé quelque chose ; mais là ça vient de moi ! Enfin, j’ai trouvé l’ensemble un peu décousu par moments. En particulier quelques répliques « en trop », inconsistantes, qui cassent le rythme, et ne se justifient, à mon goût, qu’à elles-mêmes. Bon, je laisse tomber le fouet et je prends la pommade. Premier bon point, l’originalité. Une bande de moustiques délirants victimes du « mauvais sang » que se font les humains, l’idée fait …mouche. Secundo, l’humour. Même si l’on ne se tord jamais de rire (et ce n’est pas le but), du décalage des protagonistes avec la situation se dégage une ambiance fantaisiste omniprésente et assez plaisante. Maintenant, ce que je préfère : Les diptères (j’avoue, j’ai cherché longtemps un synonyme). Tous affublés d’une personnalité « collant » bien avec leur prénom (Millésime, Morfal, Sigmund …), ce sont eux qui font que j’ai réévalué ma note. Même si l’ensemble m’apparaît un petit peu léger, retrouver nos héros (z)ailés dans une seconde aventure, serait bien sympathique. Et puis, en définitive, il faut tout de même reconnaître que l’on découvre dans « Le moustiquaire de Berlin » nombre de bons éléments souvent absents dans beaucoup de premières créations. Achat conseillé si vous n’avez pas un budget serré, sinon…
Les Cités obscures
Alors pour noter cette BD je suis assez ennuyé... Je pense que "Les cités obscures" est une série qui constitue véritablement un poids lourd de la BD fantastique mais j'ai généralement un peu de peine à vraiment aimer les BD philosophiques et fantastiques. Cela m'est arrivé mais ça me touche plus difficilement (ex : Julius Corentin Acquefacques). Graphiquement c'est assez incroyable, je dois dire, surtout -et c'est le but- les villes, qui sont toutes plus belles les unes que les autres. Chapeau bas c'est magnifique ! Le style est très classique mais cela ne diminue en rien la qualité d'ensemble du graphisme. Incontestablement c'est le point fort de cette BD. Pour le scénario je suis plus mitigé. C'est objectivement bien mais ça ne me touche pas vraiment d'où ma difficulté à noter cette série. C'est parfois un peu trop "spécial" pour moi. Avec mon explication en introduction, j'espère que vous aurez compris mon avis. Qu'on aime où pas, cette BD ne laisse en tout cas pas indifférent et c'est à mon avis signe d'une grande qualité ! Mon album préféré est "Brüsel" pour son scénario intéressant et le graphisme de la ville qui est l'un des plus beaux de la série à mon goût (peut être est-ce parce que c'est Brüsel qui est la plus proche de notre monde...). Jetez un coup d'oeil ou achetez mais faites connaissance avec l'univers des cités obscures, ça vaut le détour.
Katsu !
Hum, bien que je connaisse la renommée d'Adachi, je suis assez surpris de voir que cette série soit aussi appréciée. Personnellement je pense que l'adjectif qui lui convient le mieux est sympa, sans plus. Pourtant, je ne suis absolument pas allergique aux histoires "simple et efficace" (quoiqu'il est vrai que j'attends peut-être plus d'un manga moderne...). La preuve, je suis ce manga avec un plaisir non dissimulé, bien que les premiers tomes soient ceux que j'ai trouvés les plus intéressants, le manga se dirigeant de mon point de vue dans une direction assez hasardeuse par la suite. Globalement je dirais qu'il procure un moment de franche détente après une journée difficile, qui reste à consommer en petite quantité. En général, j'apprécie plutôt moyennement Adachi, et je ne vois pas ce qui démarque cette oeuvre des autres du même auteur. Donc à voir, mais sans attendre l'oeuvre du siècle. Voilà.
Baudelaire
Daniel Casanave et Noël Tuot proposent ici une œuvre assez délirante ou la loufoquerie règne en maître. Pour éviter toute ambiguïté, il ne s’agit pas à proprement parler d’une bd sur la vie de Baudelaire. Ce récit est totalement fictif et donnera d’ailleurs du fil à retordre aux esprits cartésiens. Tuot bouscule l’Histoire littéraire en faisant décéder Hugo avant Baudelaire. C’est le point de départ d’un récit assez irréel où Baudelaire est prêt à tout pour ne pas assister à l’enterrement de son ami Hugo. Si ce récit n’est pas une biographie de Baudelaire, on sent qu’il emprunte beaucoup de références aux œuvres de ce poète. Connaissant très mal ses poèmes, j’ai dû passer à côté de beaucoup de subtilités de l’album. De leur côté, les dessins de Casanave font très "larcenien". Est-ce parce que l’album est édité par Manu Larcenet ? Toujours est-il que le rendu est sympathique. De plus, cet ouvrage bénéficie d’une impression de qualité sur papier de grain épais et en format à l’italienne. Ceci expliquant sans doute le prix assez élevé de la bd . . . A réserver aux amateurs de Baudelaire ou de récits loufoques.
Les Passeurs
Ayant bien apprécié Le Journal d'un remplaçant de Martin Vidberg et curieux de voir ce qu’il pouvait proposer d’autre, je me suis laissé tenter par cet album clairement orienté jeunesse. Comme souvent avec un tome d’introduction, peu de choses sont dites. Toutefois, les bases sont posées et le mystère autour de la mort de Manu reste entier. La lecture est fluide grâce à une narration et un découpage adaptés. Côté dessins, Mickaël Roux reste fidèle à son style, qu’il a développé dans Jour de pluie ou encore Piraterie. Je trouve la colorisation de Thorn très réussie (elle a un bon coup de pinceau virtuel) mais sans doute en décalage avec les dessins, car trop travaillée (la chevelure de Manu en est un exemple). Enfin, le lecteur attentif reconnaîtra la présence des célèbres bonshommes patatoïdes de Martin Vidberg dans cet album. Bref, voici une lecture sympathique qui demande à être confirmée dans le second opus.
Un Paradis distant
Une histoire simple construite autour des difficultés de réhabilitation d’un homme, de retour dans sa ville après sa sortie de prison où il a payé sa dette à la société. Les auteurs dressent par la même occasion un tableau tragique de la bêtise et de la méchanceté que l’on rencontre souvent dans les endroits à faible densité de population où les ragots et petites histoires sont légion. Dans ce contexte, les bonnes âmes et les faibles paient souvent le prix de la stupidité. Les dessins ne m’ont pas vraiment enthousiasmé mais cette histoire se lit avec plaisir.
Cat Shit One
Chic ! Un manga qui se lit "à l'européenne" : de gauche à droite ! "Cat Shit One" revisite -à sa façon- cette saleté de guerre du Vietnam. De coups de mains en guérillas, de traquenards en sabotages, j'ai suivi le sergent Perkins et son équipe dans un conflit fort réaliste où j'ai senti que l'auteur -Kobayashi- s'était vraiment bien documenté. Qui plus est, les "héros" ne sont pas des humains mais des animaux : les Vietnamiens sont des chats, les Chinois des Pandas, les Américains des lapins et les Français des cochons. Nos habituelles "bêtes" de compagnie sont ainsi transformées en guerriers et, à la lecture des divers tomes, j'en ai bien vite oublié que les "acteurs" de ce qui est quand même une longue et sanglante guerre historique, sont des êtres aux grandes oreilles et aux corps qui ressemblent à des peluches. L'ambiance des tomes est assez prenante ; à parfois même croire que l'auteur a passé une certaine période de sa vie dans ce "bourbier vietnamien" de sinistre mémoire. Un manga peut-être classique dans l'esprit des Japonais, mais quand même audacieux par rapport à notre esprit européen. Une sorte de Sgt. Rock au pays des nippons. Pas mal. Vraiment. Cote perso : 3,5/5