Une bd sympathique sur les aventures d'un super héros qui se cherche et n'a pas toujours de super solutions.
Certes on peut trouver l'histoire noire et glauque mais je trouve surtout qu'elle permet d'aborder un autre côté de la vie d'un super héros. Cette vision peut sembler beaucoup trop irréaliste et trop poussée pour certains mais elle est exactement l'inverse de la vue habituelle des supers héros. J'apprécie particulièrement le mélange entre super héros et super zéros.
Le dessin va très bien avec l'histoire bien que certains risquent de ne pas apprécier. Les sensations ressenties par super Coincoin sont très bien retranscrites et mises en valeur par un dessin simple et coloré.
De plus le tome 2 offre quelques planches supplémentaires assez drôles.
Vincent Rioult nous livre là une BD à part sur un thème à la mode. Un auteur intéressant mais, dommage que son site ne soit pas mis à jour régulièrement (c'est vrai qu'au moins il en a fait un).
De plus l'auteur prend le temps de répondre aux mails envoyés par ses lecteurs :
J'espère ne pas trop décevoir votre lecture en vous disant que c'est bien la fin avec le tome 2. Du moins, c'est une fin ouverte, laissant en suspens quelques questions mais donnant assez d'informations sur le personnage et son destin pour ne pas finir en "queue de poisson". Et si un jour l'envie, le temps et (malheureusement aussi) l'argent se présentent, je me relancerai dans l'aventure. Mon éditeur et moi sommes déjà d'accord là-dessus. Pour l'instant, il faut bien avouer que "Super Coincoin" n'a pas trouvé un public assez large pour continuer sur ma seule envie (qui en avait pris un p'tit coup sur la caboche, je l'admets).
Eh bien moi contrairement à ce que je lis sur ce forum, je trouve cela particulièrement marrant, certes ce n'est pas subtil, mais et alors ?
Cela permet toujours de lire quelque chose qui ne nécessite pas de se prendre la tête, ni de l'encombrer, souvent inutilement.
A avoir dans sa collection.
Quand on feuillette cet ouvrage, on pourrait imaginer un album d’illustrations. On y découvre en effet une suite de grands dessins en une planche.
Et ces dessins, quels dessins !
Ceux qui comme moi n'y connaissent pas grand chose en technique de dessin assimileront le trait de Vincent Perriot à celui de Blutch. Un trait lâché, faussement hésitant, empli de hachures. Mais ce serait vraiment rabaisser son art que de le réduire à une parenté de style et des détails techniques. Car la beauté des compositions de ces planches saute vraiment aux yeux ! Perspectives complexes, compositions originales et innovantes, foules de détails qui s'accordent tous bien ensemble, et un esthétisme qui arrive vraiment à me toucher.
Ce sont des planches superbes !
Mais il ne suffit pas à une BD d'être belle pour intéresser le lecteur, il lui faut aussi une histoire. Et Entre deux en a vraiment une également.
Muette, toute en ellipses et en sous-entendus, elle bénéficie d'une narration graphique particulière. Sur la page de gauche un petit dessin informe le lecteur du contexte ou bien se focalise sur les héroïnes et leurs actes. Et la page de gauche, toujours superbe, montre la vue d'ensemble ou la continuité des actes des héroïnes.
Son résumé ? Deux jeunes filles riches, amantes ?, musiciennes ?, décident un beau jour de quitter leur foyer pour une grande virée en décapotable à travers le pays. Paysages, rencontres, accidents, bonheurs et malheurs, l'auteur nous entraîne dans un road-movie silencieux au scénario vagabond, qui dégage davantage des émotions qu'une intrigue vraiment définie.
C'est beau mais un peu décousu. Certains passages restent légèrement abscons, la narration muette et elliptique ne suffisant pas toujours à rendre limpides certains passages.
Tant et si bien que même si j'ai trouvé cette BD très belle et même si j'ai ressenti certaines émotions du récit magnifiées par la beauté des compositions, j'ai quand même davantage l'impression de voir là une oeuvre graphique que scénaristique.
Et si j'ajoute à cela la forte probabilité qu'un tel dessin ne plaise pas à tout le monde, je ne sais pas si cette BD saura charmer une grande majorité de lecteurs.
Mais elle vaut le coup d'oeil assurément !
Je n'aime pas les polars noirs et je n'aime pas ce genre de dessin. J'aurais donc dû ne pas aimer cette BD. Et pourtant j'ai bien accroché.
Pourquoi ?
D'abord parce que le dessin n'est vraiment pas mauvais. Il joue la carte de l'aspect "sale", avec un encrage ultra-gras à la Baudoin (avec lequel il partage certaines mises en page d'ailleurs, je trouve), mais il ne s'égare pas dans une esthétique trop sombre. Au contraire, il est relativement limpide et surtout agréable à lire.
Agréable à lire aussi car la narration graphique et les dialogues sont fluides. Contrairement à certains récits noirs esthétisants dans lesquels on met plusieurs longues pages avant d'entrer dans l'histoire, ici j'ai été capté dès le début. Les personnages sont durs, souvent brutaux et vulgaires, mais les auteurs parviennent à les rendre attachants par les mots qu'ils mettent dans leur bouche et par leurs actes.
L'intrigue est relativement classique. Elle s'entame par une course-poursuite et un drame avant de revenir sur les circonstances qui ont amené à tout cela. Circonstances mettant en scène la pègre et des exécuteurs.
Mais, outre les dialogues dont j'ai déjà parlé, la façon dont elle est racontée apporte aussi un véritable intérêt. Etrange narration en effet que de placer l'un des personnages quasiment à la première personne pour le lecteur, personnage dont on aperçoit par-ci par-là la silhouette du visage mais sans jamais en dévoiler plus, attisant le mystère et la curiosité du lecteur.
Un polar noir au scénario bien monté qui vaut avant tout par l'originalité de son traitement tant graphique que narratif.
J'ai une certaine affection pour Roosevelt qui m'a charmé avec son Derfal le magnifique. J'ai une certaine affection pour son univers si particulier, ses personnages récurrents et ses récits atypiques. Alors quand j'ai découvert que son nouvel album allait traiter de l'univers de la BD, des auteurs et des éditeurs, j'étais encore plus intéressé.
Cependant, je reste assez mitigé par ma lecture.
Techniquement, Roosevelt a progressé au niveau du dessin et surtout de la colorisation. Son style est toujours strictement le même que depuis ses débuts avec L'Horloge, mais son trait a gagné en aisance et en assurance. Et les couleurs, à l'aquarelle, sont simples mais agréables.
Pourtant malgré ces progrès, le récit n'a pas su décoller pour moi.
Il aborde le monde de la BD en prenant pour héros un auteur débutant qui tente de placer ses oeuvres à un éditeur tout puissant, lequel l'éconduit toujours en lui demandant de changer de style de récit à chaque fois : aventure, heroic-fantasy et même érotique. Et à chaque fois, le brave Juanalberto revient avec une BD qui tente d'approcher de ces styles mais garde toujours la même naïveté enfantine et la même bonhomie qui rebute l'éditeur. Ce dernier avoue en effet chercher davantage ce qui se vend, ce qui plait au public, plutôt que ce que l'auteur a à lui proposer.
En même temps, Juanalberto discute avec un auteur indépendant qui a toujours refusé le monde de l'édition et le met en garde contre le Star-system et le consensuel des éditeurs.
Relativement agréable à lire, ce récit qui m'a amusé à certains moments, m'a laissé sur ma faim car j'ai eu en permanence l'impression qu'il cherchait à livrer un message que je n'ai pas réussi à capter. J'imagine que la conclusion finale serait que malgré les échecs et les refus, il faut continuer à essayer et à croire à sa passion. Mais le message passe difficilement tant je n'ai pas réussi à être convenablement touché.
Reste la petite réflexion sur l'univers de la BD, de l'édition et des auteurs, mais il n'y a là rien que de bien connu pour les amateurs de BD, même sans avoir aucune érudition particulière en la matière.
Sympathique malgré tout, j'en aurais bien conseillé l'achat si le prix ne me rebutait pas un peu. Mais la lecture si vous en avez l'occasion, oui, pourquoi pas ?
J'ai passé de bons moments de lecture avec Thorgal, mais j'ai décroché depuis un bail, je n'apprécie plus du tout les séries à rallonge, encore moins quand cela est du au côté lucratif de l'affaire.
Si le scénario l'imposait, mais cela n'est plus le cas, Mr Van Hamme est doué mais aime trop l'argent, cette série se vend bien mais ne laisse pas de souvenirs impérissables. Le constat est le même que pour XIII et Largo Winch. Au moins avec Les Maîtres de l'Orge, il avait su mettre le mot "FIN" en temps voulu...
J'ai vraiment aimé le 1er tome, puis cela s'est gâté, le scénario devenant décevant. Je conseille la lecture avant l'éventuel achat, cette série peut plaire, mais malgré ses qualités elle ne m'a pas convaincu.
Série divertissante mais sans plus. Si elle n'est pas mauvaise, je ne lui trouve pas le petit plus qui me fera investir. Le dessin est sobre mais efficace, l'histoire elle est assez rythmée. A lire éventuellement, l'ensemble est moyen, ni raté ni exceptionnel.
Décidément, nos amis les chiens et chats ont les faveurs des humoristes américains. Après Snoopy, Garfield, "Gus et Chaminou" (Une vie de chien), Chiffon et autres Grimmy, voici "Earl & Mooch". Un véritable plébiscite !
Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" se développe sur des strips de 3 cases rassemblées souvent par thème.
Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" parle du quotidien de nos amis à quatre pattes, de leurs joies, de leurs peines, de leur relation avec leur maître et le voisinage, de plaisirs simples et de philosophie... en résumé : de réflexions sur la vie de tous les jours.
Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" c’est parfois drôle, parfois touchant, parfois bien trouvé, parfois plat...
Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" c’est aussi un dessin. Un trait rapide, presque bâclé, mais avec ô combien de personnalité et d’expressions. Celui de Patrick McDonnell n’est sans doute pas le plus réussi dans le genre mais j’apprécie particulièrement la manière dont il "croque" Mooch le chat. Ca fait penser à des vieux strips d’avant la guerre, du temps des débuts de Walt Disney.
Bref, achat non conseillé mais à lire si l’occasion se présente.
Sympa cette confrontation entre deux cultures. Pour un peu, on se sentirait même assez proche de l’Anglais. Attention, j’ai bien dit “pour un peu”. C’est en fait le principal intérêt de ce petit one-shot. Après un début un peu laborieux à mon goût, l’histoire s’installe vraiment, et est assez plaisante à lire. Mais la fin, que l’on sent venir assez rapidement est, pour cette raison, un peu décevante. Le dessin, lui, je ne sais trop qu’en penser, disons qu’il est honnête.
Voilà, j’ai aimé. Un peu.
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Super Coincoin
Une bd sympathique sur les aventures d'un super héros qui se cherche et n'a pas toujours de super solutions. Certes on peut trouver l'histoire noire et glauque mais je trouve surtout qu'elle permet d'aborder un autre côté de la vie d'un super héros. Cette vision peut sembler beaucoup trop irréaliste et trop poussée pour certains mais elle est exactement l'inverse de la vue habituelle des supers héros. J'apprécie particulièrement le mélange entre super héros et super zéros. Le dessin va très bien avec l'histoire bien que certains risquent de ne pas apprécier. Les sensations ressenties par super Coincoin sont très bien retranscrites et mises en valeur par un dessin simple et coloré. De plus le tome 2 offre quelques planches supplémentaires assez drôles. Vincent Rioult nous livre là une BD à part sur un thème à la mode. Un auteur intéressant mais, dommage que son site ne soit pas mis à jour régulièrement (c'est vrai qu'au moins il en a fait un). De plus l'auteur prend le temps de répondre aux mails envoyés par ses lecteurs : J'espère ne pas trop décevoir votre lecture en vous disant que c'est bien la fin avec le tome 2. Du moins, c'est une fin ouverte, laissant en suspens quelques questions mais donnant assez d'informations sur le personnage et son destin pour ne pas finir en "queue de poisson". Et si un jour l'envie, le temps et (malheureusement aussi) l'argent se présentent, je me relancerai dans l'aventure. Mon éditeur et moi sommes déjà d'accord là-dessus. Pour l'instant, il faut bien avouer que "Super Coincoin" n'a pas trouvé un public assez large pour continuer sur ma seule envie (qui en avait pris un p'tit coup sur la caboche, je l'admets).
Pépé Malin
Eh bien moi contrairement à ce que je lis sur ce forum, je trouve cela particulièrement marrant, certes ce n'est pas subtil, mais et alors ? Cela permet toujours de lire quelque chose qui ne nécessite pas de se prendre la tête, ni de l'encombrer, souvent inutilement. A avoir dans sa collection.
Entre deux
Quand on feuillette cet ouvrage, on pourrait imaginer un album d’illustrations. On y découvre en effet une suite de grands dessins en une planche. Et ces dessins, quels dessins ! Ceux qui comme moi n'y connaissent pas grand chose en technique de dessin assimileront le trait de Vincent Perriot à celui de Blutch. Un trait lâché, faussement hésitant, empli de hachures. Mais ce serait vraiment rabaisser son art que de le réduire à une parenté de style et des détails techniques. Car la beauté des compositions de ces planches saute vraiment aux yeux ! Perspectives complexes, compositions originales et innovantes, foules de détails qui s'accordent tous bien ensemble, et un esthétisme qui arrive vraiment à me toucher. Ce sont des planches superbes ! Mais il ne suffit pas à une BD d'être belle pour intéresser le lecteur, il lui faut aussi une histoire. Et Entre deux en a vraiment une également. Muette, toute en ellipses et en sous-entendus, elle bénéficie d'une narration graphique particulière. Sur la page de gauche un petit dessin informe le lecteur du contexte ou bien se focalise sur les héroïnes et leurs actes. Et la page de gauche, toujours superbe, montre la vue d'ensemble ou la continuité des actes des héroïnes. Son résumé ? Deux jeunes filles riches, amantes ?, musiciennes ?, décident un beau jour de quitter leur foyer pour une grande virée en décapotable à travers le pays. Paysages, rencontres, accidents, bonheurs et malheurs, l'auteur nous entraîne dans un road-movie silencieux au scénario vagabond, qui dégage davantage des émotions qu'une intrigue vraiment définie. C'est beau mais un peu décousu. Certains passages restent légèrement abscons, la narration muette et elliptique ne suffisant pas toujours à rendre limpides certains passages. Tant et si bien que même si j'ai trouvé cette BD très belle et même si j'ai ressenti certaines émotions du récit magnifiées par la beauté des compositions, j'ai quand même davantage l'impression de voir là une oeuvre graphique que scénaristique. Et si j'ajoute à cela la forte probabilité qu'un tel dessin ne plaise pas à tout le monde, je ne sais pas si cette BD saura charmer une grande majorité de lecteurs. Mais elle vaut le coup d'oeil assurément !
Angle mort
Je n'aime pas les polars noirs et je n'aime pas ce genre de dessin. J'aurais donc dû ne pas aimer cette BD. Et pourtant j'ai bien accroché. Pourquoi ? D'abord parce que le dessin n'est vraiment pas mauvais. Il joue la carte de l'aspect "sale", avec un encrage ultra-gras à la Baudoin (avec lequel il partage certaines mises en page d'ailleurs, je trouve), mais il ne s'égare pas dans une esthétique trop sombre. Au contraire, il est relativement limpide et surtout agréable à lire. Agréable à lire aussi car la narration graphique et les dialogues sont fluides. Contrairement à certains récits noirs esthétisants dans lesquels on met plusieurs longues pages avant d'entrer dans l'histoire, ici j'ai été capté dès le début. Les personnages sont durs, souvent brutaux et vulgaires, mais les auteurs parviennent à les rendre attachants par les mots qu'ils mettent dans leur bouche et par leurs actes. L'intrigue est relativement classique. Elle s'entame par une course-poursuite et un drame avant de revenir sur les circonstances qui ont amené à tout cela. Circonstances mettant en scène la pègre et des exécuteurs. Mais, outre les dialogues dont j'ai déjà parlé, la façon dont elle est racontée apporte aussi un véritable intérêt. Etrange narration en effet que de placer l'un des personnages quasiment à la première personne pour le lecteur, personnage dont on aperçoit par-ci par-là la silhouette du visage mais sans jamais en dévoiler plus, attisant le mystère et la curiosité du lecteur. Un polar noir au scénario bien monté qui vaut avant tout par l'originalité de son traitement tant graphique que narratif.
Juanalberto Dessinator
J'ai une certaine affection pour Roosevelt qui m'a charmé avec son Derfal le magnifique. J'ai une certaine affection pour son univers si particulier, ses personnages récurrents et ses récits atypiques. Alors quand j'ai découvert que son nouvel album allait traiter de l'univers de la BD, des auteurs et des éditeurs, j'étais encore plus intéressé. Cependant, je reste assez mitigé par ma lecture. Techniquement, Roosevelt a progressé au niveau du dessin et surtout de la colorisation. Son style est toujours strictement le même que depuis ses débuts avec L'Horloge, mais son trait a gagné en aisance et en assurance. Et les couleurs, à l'aquarelle, sont simples mais agréables. Pourtant malgré ces progrès, le récit n'a pas su décoller pour moi. Il aborde le monde de la BD en prenant pour héros un auteur débutant qui tente de placer ses oeuvres à un éditeur tout puissant, lequel l'éconduit toujours en lui demandant de changer de style de récit à chaque fois : aventure, heroic-fantasy et même érotique. Et à chaque fois, le brave Juanalberto revient avec une BD qui tente d'approcher de ces styles mais garde toujours la même naïveté enfantine et la même bonhomie qui rebute l'éditeur. Ce dernier avoue en effet chercher davantage ce qui se vend, ce qui plait au public, plutôt que ce que l'auteur a à lui proposer. En même temps, Juanalberto discute avec un auteur indépendant qui a toujours refusé le monde de l'édition et le met en garde contre le Star-system et le consensuel des éditeurs. Relativement agréable à lire, ce récit qui m'a amusé à certains moments, m'a laissé sur ma faim car j'ai eu en permanence l'impression qu'il cherchait à livrer un message que je n'ai pas réussi à capter. J'imagine que la conclusion finale serait que malgré les échecs et les refus, il faut continuer à essayer et à croire à sa passion. Mais le message passe difficilement tant je n'ai pas réussi à être convenablement touché. Reste la petite réflexion sur l'univers de la BD, de l'édition et des auteurs, mais il n'y a là rien que de bien connu pour les amateurs de BD, même sans avoir aucune érudition particulière en la matière. Sympathique malgré tout, j'en aurais bien conseillé l'achat si le prix ne me rebutait pas un peu. Mais la lecture si vous en avez l'occasion, oui, pourquoi pas ?
Thorgal
J'ai passé de bons moments de lecture avec Thorgal, mais j'ai décroché depuis un bail, je n'apprécie plus du tout les séries à rallonge, encore moins quand cela est du au côté lucratif de l'affaire. Si le scénario l'imposait, mais cela n'est plus le cas, Mr Van Hamme est doué mais aime trop l'argent, cette série se vend bien mais ne laisse pas de souvenirs impérissables. Le constat est le même que pour XIII et Largo Winch. Au moins avec Les Maîtres de l'Orge, il avait su mettre le mot "FIN" en temps voulu...
Les voyages de Takuan
J'ai vraiment aimé le 1er tome, puis cela s'est gâté, le scénario devenant décevant. Je conseille la lecture avant l'éventuel achat, cette série peut plaire, mais malgré ses qualités elle ne m'a pas convaincu.
Vlad
Série divertissante mais sans plus. Si elle n'est pas mauvaise, je ne lui trouve pas le petit plus qui me fera investir. Le dessin est sobre mais efficace, l'histoire elle est assez rythmée. A lire éventuellement, l'ensemble est moyen, ni raté ni exceptionnel.
Earl & Mooch
Décidément, nos amis les chiens et chats ont les faveurs des humoristes américains. Après Snoopy, Garfield, "Gus et Chaminou" (Une vie de chien), Chiffon et autres Grimmy, voici "Earl & Mooch". Un véritable plébiscite ! Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" se développe sur des strips de 3 cases rassemblées souvent par thème. Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" parle du quotidien de nos amis à quatre pattes, de leurs joies, de leurs peines, de leur relation avec leur maître et le voisinage, de plaisirs simples et de philosophie... en résumé : de réflexions sur la vie de tous les jours. Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" c’est parfois drôle, parfois touchant, parfois bien trouvé, parfois plat... Tout comme les autres séries précitées, "Earl & Mooch" c’est aussi un dessin. Un trait rapide, presque bâclé, mais avec ô combien de personnalité et d’expressions. Celui de Patrick McDonnell n’est sans doute pas le plus réussi dans le genre mais j’apprécie particulièrement la manière dont il "croque" Mooch le chat. Ca fait penser à des vieux strips d’avant la guerre, du temps des débuts de Walt Disney. Bref, achat non conseillé mais à lire si l’occasion se présente.
Slow News Day
Sympa cette confrontation entre deux cultures. Pour un peu, on se sentirait même assez proche de l’Anglais. Attention, j’ai bien dit “pour un peu”. C’est en fait le principal intérêt de ce petit one-shot. Après un début un peu laborieux à mon goût, l’histoire s’installe vraiment, et est assez plaisante à lire. Mais la fin, que l’on sent venir assez rapidement est, pour cette raison, un peu décevante. Le dessin, lui, je ne sais trop qu’en penser, disons qu’il est honnête. Voilà, j’ai aimé. Un peu.