Slow News Day

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Avec Slow News Day, Andi Watson se penche une nouvelle fois sur la difficulté des relations entre hommes et femmes, à travers le portrait attachant de personnages insatisfaits et pris dans leurs contradictions.


Angleterre Auteurs britanniques Cà et Là Iles Britanniques Journalistes

Katharine Washington, jeune américaine diplômée en journalisme, débarque un jour à la rédaction du Mercury, le quotidien local de Wheatstone, petite ville de province anglaise. Le directeur éditorial la nomme stagiaire de Owen, l’unique journaliste du quotidien. Celui-ci prend son boulot très au sérieux et apprécie moyennement qu’on lui colle une stagiaire dans les pattes. D’autant plus qu’il a déjà beaucoup de difficultés avec la nouvelle direction, qui préfère utiliser les pages du journal pour vendre de la publicité plutôt que pour publier des articles. Après des débuts difficiles, Katharine et Owen parviennent à un modus vivendi, jusqu’à ce qu’Owen découvre que Katharine est en Angleterre uniquement pour les besoins d’un repérage pour un projet de sitcom mettant en scène un personnage anglais. Texte : Cà et Là

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Novembre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Slow News Day © Cà et Là 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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24/01/2006 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je mets trois étoiles, parce que l’histoire se laisse lire, et surtout parce que je pense qu’il y a un réel lectorat pour ce genre de roman graphique. Le hic, c’est que je n’en fais pas forcément partie. En effet, malgré certains côtés amusants lorsque Katharine, la stagiaire américaine, et Owen qui l’accueille dans son bureau d’un journal local anglais se chamaillent (à propos des différences culturelles entre USA et Royaume-Uni), si le côté loufoque, absurde et gentiment naze de leurs articles sur les « micro non événements » locaux peuvent amuser un temps, j’ai trouvé l’ensemble trop lent, trop long. Et surtout parce que la fin se voit venir presque dès le début (du coup on a l’impression que tout est étiré pour meubler, alors qu’il n’y a pas de suspens). J'ai eu l'impression de lire une love story dont on ne nous montrerait que la lente maturation, dans un décor un peu naze, avec un dessin qui – tout en étant efficace et fluide – n’est pas extraordinaire (le trait est parfois un peu trop gras), je suis donc resté sur ma faim. Bref, ça s’adresse aux amateurs de comédies romantiques british pas trop exigeants je pense. Note réelle 2,5/5.

21/09/2020 (modifier)

Voici un petit format souple (type comics) nous racontant un choc culturel entre une Américaine et un journal local anglais avec tout ce que l’anglais comporte. Le lecteur d’outre- Atlantique verra dans le début du récit une succession de poncifs lourdingues juxtaposés laissant peu d’espoir dans le récit. Et pourtant au fur et à mesure du récit tout cela devient un petit peu plus fin avec un humour cynique so british. Les personnages restent tout de même assez typés, leurs réactions prévisibles et tout cela fonctionne comme un théâtre où chacun joue son rôle avec application. Mais à mi-album on a fini par s’habituer et l’on prend du plaisir à suivre la pantomime. La fin du récit restera attendue et un peu mélodramatique, mais le lecteur aura une belle surprise : les Anglais ne sont pas tous des gros balourds et les Américains peuvent aussi avoir un peu de fond… Le graphique basique parait un peu trop anguleux au début, il m’a fallu du temps pour entrer dans l’ambiance, fort heureusement comme la plupart des scènes se passent en intérieur (accentuant encore plus le côté théâtre), le côté un peu bloqué carré simpliste ne m’a pas tant dérangé. Et puis il faut avouer un certain talent pour transmettre un décor et des sentiments dans un noir et blanc minimaliste aussi géométrique. La nervosité passe évidemment le mieux dans un tel style graphique, de fait lorsque la tension baisse, le dessin me semble moins pertinent. Cette série se lit, je n’ai pas trouvé le propos grandiose, la narration me semble un peu poussive et le graphisme largement perfectible pour transmettre autre chose que du stress. De plus on arrive à un final pauvre où l’on se dit tout ça pour ça… Si l’album vous passe sous les yeux pourquoi pas le lire, maintenant on peut aussi s’en passer.

10/10/2011 (modifier)

Sympa cette confrontation entre deux cultures. Pour un peu, on se sentirait même assez proche de l’Anglais. Attention, j’ai bien dit “pour un peu”. C’est en fait le principal intérêt de ce petit one-shot. Après un début un peu laborieux à mon goût, l’histoire s’installe vraiment, et est assez plaisante à lire. Mais la fin, que l’on sent venir assez rapidement est, pour cette raison, un peu décevante. Le dessin, lui, je ne sais trop qu’en penser, disons qu’il est honnête. Voilà, j’ai aimé. Un peu.

15/05/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

Le thème abordé est plutôt original, la rencontre de deux personnages qui s'aiment bien mais qu'une différence de culture et d'éducation oppose, vu qu'ils sont tout deux originaires de pays "amis" qui peuvent paraître proches mais sont bien éloignés... J'ai eu vraiment peur en débutant cette lecture, les poncifs accumulés étaient si visibles que le traitement de l'auteur m'a semblé balourd, heureusement au bout d'une petite trentaine de pages, l'histoire commence à trouver ses marques et un humour subtil, presque pince sans rire se fait sentir, la lecture commence à couler agréablement. Au delà des clichés volontairement et brutalement insérés au récit par Andy Watson, il y a une belle et intelligente histoire racontée de façon simple et linéaire. Slow News Day est un livre qui se lit tranquillement, un sourire constant au coin des lèvres, un vrai petit moment de bonheur. Les lieux et situations présentés paraissent vivants tant le trait de l'auteur, à l'image de son style narratif, est simple et dynamique, juste quelques lignes qui vont à l'essentiel. Slow News Day est un album sympathique, je regrette juste que sa fin paraisse un peu trop innocente et abrupte mais après tout c'est en accord avec le ton de l'histoire... A lire. JJJ Ps: Je pense également que la Bud n'est pas de la bière...

18/12/2006 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Si vous aimez les histoires à l'anglaise style "Bridget Jones", "Bridget Jones à la ferme", "Bridget Jones vient de se faire plaquer", Andi Watson saura trouver grâce à vos yeux. On pose rapidement les personnages. Tout d'abord, personnage central (Bridget), une jeune américaine qui débarque en Britannie pour travailler en tant que stagiaire pour un journal. Elle a pour collègue un jeune homme type Tanguy qui vit encore chez son père malgré sa relation amoureuse mais aussi de rivalité avec une autre collègue. Avec tous les décalages culturels, on assiste à une gentille guéguerre entre le britannique et notre américaine qui, pour une stagiaire, la ramène beaucoup au sein de la rédaction de son journal. Les 2 compères vont lutter pour trouver un article intéressant pour le dit journal, entre la rubrique des chiens écrasés et la nécrologie, et finalement arrivera ce qui doit arriver dans ce genre d'histoires. Après çà se laisse lire, j'ai vu Bridget Jones aussi.

16/12/2006 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Une très belle BD, très humaine, qui parle de relations entre hommes et femmes, de petits soucis au boulot, et de conflit culturel entre une américaine un peu arrogante et un anglais un peu flegmatique. Le résultat est une comédie agréable à suivre, touchante, et intelligente, abordant le rôle du journalisme et de la télévision dans notre société. Il est amusant de voir le point de vue d’un petit journaliste anglais opposé à celui d’une américaine scénarisant un sit-com débile. La fin est très belle, bien qu’un peu bateau. L’ensemble reste quand même très british (Andi Watson oblige) et je me demande si toutes les querelles sur les différents culturels entre les deux pays vont être bien comprises au pays de Molière (La Bud, c’est pas de la vraie bière. Le football américain, c’est pas du vrai foot. La météo en Angleterre, ça craint. Posséder une voiture sans clim, comment est-ce possible de nos jours. Un système de santé gratuit, ça ne marchera jamais…). Mais finalement ce qui me plait le plus dans cette BD, c’est qu’elle aborde le problème des préjugés envers un autre pays et ses habitants. C’est fait de façon un peu naïve, certes. Katharine arrive en Angleterre la tête pleine de préjugés débiles sur les locaux, alors qu’elle n’en a jamais rencontré un, évidement. Puis elle apprend à les connaître, et découvre que « ça alors, les anglais ne sont pas du tout comme on le crois, nous américains ». C’est un sujet qui me tient à cœur, et ça m’a fait plaisir de le voir traité intelligemment. Niveau dessin, j’aime beaucoup la façon dont l’auteur rajoute des petits détails bien spécifique à l’Angleterre dans le décors (enseignes de magasins connus par exemple). Comme quoi même avec un dessin simple, il est possible de créer une ambiance sympa. J’ai passé un bon moment de lecture, mais cette BD m’a-t-elle plus touché parce que j’habite en Angleterre ? Je serais curieux de lire un avis franchouillard sur la question.

24/01/2006 (modifier)