Décidément, si ça continue comme ça, Pierre Veys va être catalogué comme un auteur qui ne réalise que des séries bd parodiques ! Après « Baker Street » (Sherlock Holmes), « les aventures de Philip et Francis » (Blake et Mortimer), etc… ce scénariste s’attaque au célèbre détective belge Hercule Poirot.
Bon, à vrai dire, la représentation caricaturale d’Hercule Poirot dans cette nouvelle série n’est pas souvent fidèle à sa véritable nationalité puisque le lecteur le voit se délecter du camembert et autres spécialités françaises ! Bon, je le comprends pleinement puisque celui-ci vit à Londres et quand on sait que la gastronomie anglo-saxonne est franchement dégueu… ok, je m’égare là !
Quant au scénario de ce premier tome, comment dire, ce n’est pas trop évident à vous l’expliquer : Hercule Poirot est chargé d’enquêter sur trois « accidents » complètement loufoques, tellement fadas d’ailleurs que le lecteur (et les protagonistes) se demande bien quel est le lien entre ces affaires ?
Je vais être franc : je ne vois pas ce qu’apporte cette nouvelle série dans la bd franco-belge ! Car, je ne discerne pas l’intérêt d’avoir créé une parodie d’Hercule Poirot d’autant plus que cette histoire aurait bien pu être adaptée pour l’autre série de Pierre Veys « Les aventures de Philip et Francis ». A ce rythme-là, on aura bientôt le droit à une adaptation bd satirique de tous les romans célèbres et ce, chez chaque éditeur !
Donc, « Hercule Potiron » manque –à mon avis- d’originalité !
A part ça, le récit m’est apparu tout de même assez marrant et plaisant à lire mais… je doute fort que les futurs tomes apporteront du neuf à la série ! Les personnages ne me sont pas apparus très attachants : Hercule Potiron y est très imbu de sa personne, son second Nastyngs y apparaît comme complètement idiot… bref, à mon avis, tous les protagonistes sont caricaturés dans ce mauvais sens du thème !
Graphiquement, si les expressions des personnages sont bien rendues et que ceux-ci sont facilement identifiables, le reste est très quelconque… le trait de Giancarlo Caracuzzo m’est apparu trop épais. De plus, l’auteur ne semble pas être très à l’aise pour dessiner des vues d’ensemble (erreurs de perspective).
Avec un graphisme peu convaincant, des personnages trop stéréotypés (et pas représentés dans leur meilleur jour), une histoire loufoque qui risque de se répéter dans les futurs tomes, « Hercule Potiron » m’est apparue comme une bd dispensable.
Seuls, les amateurs de récits satiriques devraient prendre du plaisir à lire cette bd… et encore, ce n’est pas gagné !
C'est la première fois que je lis une série de Claire Bretécher et j'espère sincèrement que ses autres bandes dessinées sont meilleures que ça.
Je n'ai pas du tout aimé le dessin trop simpliste de Bretécher. Je n'ai rien contre ce genre de style, mais là je n'ai pas du tout apprécié. Quant aux gags, j'ai ri, pendant la lecture d'un album, environ... euh... 5 fois. La plupart du temps, j'ai trouvé que c'était pitoyable et que c'était souvent prévisible et les lettres toutes attachées c'est très énervant à lire.
Je dois avouer que je trouve cela un peu moins mauvais que je l'imaginais. Contrairement à d'autres séries de Cauvin comme Les Psy et L'Agent 212, le sujet traité ne m'intéresse pas du tout et je ne voyais pas du tout comme ça pouvait être drôle.
Après la lecture des tomes, je dois dire que certaines histoires n'étaient pas mal. Cela me fait parfois rire et le dessin de Mazel rend la lecture très agréable. Malheureusement, comme pour beaucoup d'autres séries de Cauvin, ça devient très répétitif. Je n'ai rien contre les running gags, mais là c'est clairement du recyclage pur et simple.
Je ne rigole pas beaucoup en lisant un tome de "Julie, Claire, Cécile". Je pense que l'une des raisons est que je ne dois pas faire partie du public que les auteurs visent. J'ai toujours considéré cette série comme étant adressée à des adolescents qui pourraient se reconnaître dans les situations vécues par les trois héroïnes.
À part ça, je rejoins les autres avis négatifs. Le dessin est beau, mais les gags me font à peine sourire et je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà ri devant ces histoires.
Après une période d'incertitude, nous avons enfin droit en France, à la lecture de Filles Perdues, dernier imposant pavé en date, écrit par le grand Alan Moore. Les dessins sont de Melinda Gebbie.
Alan Moore le magicien anticonformiste, scénariste à ses heures, a écrit quelques-uns des plus importants chefs d'œuvres de la BD. From Hell, V pour Vendetta... Des BD parues au siècle dernier qui résonnent encore bien fort dans l'esprit de ceux qui les ont lues.
Je pourrai m'étendre sur le talent de conteur d'Alan Moore, sur son génie de la narration à multiples niveaux de lecture, sur sa capacité à construire des scenarii de grande richesse... Inutile, cela a déjà été dit et écrit de nombreuses fois.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient à mon sens de saluer le travail éditorial réalisé par Delcourt. En regard de son prix de vente, l'objet est de très bonne facture. L'album est beau et solide, le papier de bonne qualité.
Un défaut? Cet album pue un peu trop l'encre... à moins que cette odeur ne soit due au caractère sulfureux de l'œuvre qui agace nos sens des que l'on en entrouvre délicatement (ou pas) les pages...
Après un premier contact avec cette ostentatoire parure, il convient d'entrer plus profondément en cette œuvre pour enfin en apprécier la saveur intrinsèque.
Je mentirai en disant que je ne m'y attendais pas, Filles Perdues m'a déçu...
Et je crois tout simplement que c'est parce qu'il s'agit d'une BD pornographique.
Le fait que ce soit une BD porno n'est pas un mal, le problème vient du traitement. Il est difficile de construire une histoire extraordinaire autour de la sexualité à mes yeux, surtout quand cette sexualité nous est étalée sur autant de pages et enrobée d'autant de guimauve.
Certes, le message d'éveil et d'ouverture d'esprit auquel fait appel cette œuvre, est amené et présenté avec beaucoup d'intelligence.
Les textes de Moore sont bons, les dessins de Gebbie aussi, pourtant je n'ai pas ressenti une pleine fusion entre les mots et les images. Cette lecture m'est apparue comme un patchwork composé de phrases en nuance, d'écrits riches, de scènes de sexe en roue libre, d'illustrations pastel au style faussement naïf, de scènes oniriques à foison sorties du cerveau d'un opiomane...
J'ai eu du mal à m'immerger là dedans. Pourtant j'adore quand un auteur revisite un thème, offre une réflexion sur ce thème. Et quand c'est Alan Moore qui tient la plume, la lecture devient un régal. Quand le thème est fantastique, me fait rêver ou voyager, quand il s'agit d'une histoire extraordinaire... Mais, quand c'est une simple réalité de la vie comme le sexe qui est autant disséqué, j'accroche moins.
Je suis peut-être sectaire, mais à lire une BD porno, autant lire du Erich Von Gotha, au moins le but est clair, que l'on adhère ou pas aux phantasmes de l'auteur.
Le problème des Filles Perdues est très simple : Elles font réfléchir plus qu'elles n'excitent, si masturbation il y a, il s'agit de masturbation intellectuelle, et franchement je n'aime pas spécialement ça.
Après deux lectures, Filles Perdues risque hélas de rester longtemps sans être ouvert dans ma bibliothèque.
Ce livre est évidemment indispensable pour tous les fans d'Alan Moore (qui n'auront certainement pas attendu de lire mon avis avant de se le procurer), pour les lecteurs occasionnels, je me garderai bien de le conseiller.
JJJ
Je ne suis clairement pas le public visé, car pour moi la grande partie des blagues proposée en une planche ne fonctionne pas... je ne suis pas réceptif à ce genre d'humour. Il manque un chouïa d'intelligence, on a l'impression que les auteurs vont au plus facile. Seulement quelques passages qui m'ont arraché un sourire.
Pas besoin d'être une expert du monde des super-héros (quoique parfois il y a des allusions très pointues sur certains passages ayant déjà eu lieu, je pense à la référence de Civil War quand Spiderman essaye un nouveau costume), ici on trouve les archis-connus : Spidey, Iron-man, Thor, Superman, Batman, Wonderwoman, Hulk,... Parodiés et tournés en ridicule, nos supers-héros sont malmenés tout au long de l'album, c'est souvent ridicule mais parfois bien sentis. Disons que le quotidien est parfois aussi pesant pour un être doté de super-pouvoirs que pour nous, pauvre mortel !
Graphiquement, c'est un style qui colle parfaitement à l'ambiance de l'album, de la parodie et des personnages caricaturés.
Je pense que cela s'adresse plus aux ados qui riront sûrement des aventures farfelues des vedettes de comics.
J'ai acheté moi aussi ce manga en ayant lu quelques critiques lors de sa sortie, ça semblait être du tout bon, je commençais à peine dans le monde de manga, j'avais trouvé ça bien à l'époque, je l'ai relu aujourd'hui suite à la dernière critique que j'ai lu sur bdt et je dois avouer que mon avis sur ce manga a changé :
Tout d'abord le scénario possède quelques bonnes idées mais c'est vraiment du réchauffé, il n'y a pas vraiment de retournement de situation, de choses qui changent le rythme de l'oeuvre. Le rythme justement est très rapide, je ne sais pas si c'est parce que les personnes courent souvent dans le manga mais je l'ai relu très rapidement sans toutefois avoir l'impression d'avoir dévorer un chef d'oeuvre.
Les dessins sont bons, c'est d'une qualité moyenne bien souvent mais les passages de combat avec les plans rapprochés sur les blessures sont vraiment de toute beauté, à part sa pas grand chose, c'est quand même souvent caricatural (Le petit gros/le skateur futuriste etc).
Après cette relecture voici donc ma conclusion, duds hunt possède l'avantage de ne pas être trop mauvais tout en étant un one-shot svelte comparé à NonNonBâ par exemple (en terme de prix et de pages), c'est pour moi un petit cadeau idéal à faire pour l'anniversaire de quelqu'un qui se lance dans les mangas (attention cependant à l'age, certaines scènes sont d'une violence inutile). Pour les autres qui désirent vraiment lire quelques choses de consistant, passez votre chemin et investissez dans autre chose, il y en a tellement à découvrir et à déguster. Le 2/5 est parfait puisque je cite "Bof, sans plus".
Là pas du tout d'accord.
J'ai acheté ce manga suite aux avis de Bdtheque et je dois admettre que j'ai été très déçu.
Les dessins sont pas mal, mais sans plus. Il n'y a rien de révolutionnaire ni dans le cadrage ni dans le dessin en tant que tel.
Quand au scénario, quand on parle de rebondissements, franchement, le truc est gros comme une baraque à fric, vraiment grosse déception, pas très profond, vu et revu vingt fois.
Sinon, du côté des bonnes nouvelles, c'est quand même la qualité de l'édition. Donc quand même bravo à l'éditeur de ce côté là, c'est suffisamment rare pour le citer.
Un scénario, et surtout une présentation, difficiles à appréhender tellement les informations et le monde proposés par Corbeyran sont complexes ! Après quelques séries que je trouve mitigées, notamment Nelson Lobster et un tome 5 de Le Maître de Jeu fort décevant après tant d'attente, Corbeyran nous revient en grande forme !
Il nous présente là le premier tome d'une nouvelle trisérie de 3 tomes chacune. Ces trois séries se terminant dans un 10ème album commun et donnant le dénouement du tout. C'est donc un vrai projet ambitieux après la trilogie sur le thème des Stryges (Le Chant des Stryges, Le Maître de Jeu, Le Clan des chimères).
Les 3 séries sont :
New Byzance, qui se présente dans un univers parallèle où l'Islam est devenu la religion majeure et Ben Laden un sauveur après les attentats du 11 septembre 2001. Pour autant, nous sommes 200 ans plus tard !
New Harlem
Un univers parallèle dans lequel nous retrouvons le même héro, Zack, mais plus jeune, avant qu'il ne devienne prescient. Dans cet univers, la communauté a pris le dessus, et les blancs vivent dans les ghettos. Seuls ceux ayant une valeur ajoutée, genre prescient réussissent à gravir les échelons et être 'acceptés' par les noirs…
New York
Zack a vingt ans. Mais il vient de passer les 10 dernières années dans un sommeil artificiel, créé et maintenu par son père, scientifique de renom. Zack est perdu déboussolé et devra apprendre à se réorienter dans cet univers qui n'est plus le sien…
Pour revenir à notre album, j’ai été fortement déçu de découvrir que Corbeyran faisait maintenant dans le scénario pornographique.
Non, franchement, si le monde avait été décadent, peut-être, si l’univers avait été inspiré D’INS-MV peut-être, mais là, non, c’est juste que les blancs et les noirs ont échangé leurs positions, que les noirs dominent le monde et que les blancs se retrouvent dans des Ghettos. Alors pourquoi avoir trois pages où l’on voit une nana se promener en string avant d’avoir une page complète tirée du Kamasutra ?
Et puis encore pourquoi le lieu de rendez vous est-il pareil ? Un lieu de débauche certes, mais pourquoi le montrer autant ? Quelques dessins suggestifs sont parfois largement suffisants. Ici j’ai eu l’impression que Corbeyran avait peur que son scénario ne se suffise pas à lui-même et afin d’attirer un public plus large ajoute une dose de sexe non négligeable. Mais si je voulais lire une telle BD, j’irai voir du Manara ou encore le dernier livre Alan Moore « Filles Perdues », au moins c’est clair. Quelques filles aux seins nues certes, mais trop c’est trop.
Bref, après un brillant premier opus tant scénaristique que graphique, ici tout se casse la figure.
Le scénario pour le reste n’est pas mauvais, même s’il est moins rythmé que « New Byzance ». Nous retrouvons les mêmes personnages aux mêmes postes, mais dans un univers parallèle et donc forcément les éléments ne se produisent pas de la même façon. Il est intéressant de voir les parallèles et les distorsions amenées par Corbeyran d’une série à l’autre. Pour le reste, j’ai trouvé que le scénario restait malgré classique. C’est dommage, mais nous n’avons plus la surprise de la découverte, car tous les éléments nous sont maintenant connus. Il faut attendre les deux dernières pages afin d’avoir une nouveauté et se dire que peut être finalement on peut trouver un intérêt.
Il est sympathique de découvrir que le début des deux albums est identiques pour un certains nombre de cases. Quand je dis identiques, ceux sont les mêmes cases, avec la même histoire, les mêmes personnages, les mêmes cadrages, identiques quoi, sauf que le dessinateur est différents.
Coté dessin, j’ai encore été déçu. Le trait de Tibéry est nettement moins précis et maîtrisé que celui d’Eric Chabbert.
Il est d’autant plus aisé de comparer que j’ai mis les deux premiers albums sortis côte à côte et j’ai pu comparer directement les premières cases qui sont comme déjà dit, identiques. Le dessin de Tibéry est moins précis, il y a des problèmes de finesse dans le trait et des problèmes de proportions. De plus les couleurs sont un peu plus ternes, moins contrastées. Et cela se ressent dans l’ensemble de l’album. Par exemple, le héro qui n’a que 25 ans, en parait 50 au minimum. J’ai été fréquemment gêné par certaines postures, certaines perspectives distordues, par des visages qui changent d’une case à l’autre…Tout cela n’est pas aidé par une mise en couleur que j’ai trouvé trop empâtée. Les couleurs manquent de nuances et de dégradées. Bref, ce n’est pas ma tasse de thé…
Bon, je reconnais quand même que les ambiances sont bien rendus, les ghettos, taudis et glauque avec leurs lots de miséreux, les buildings majestueux et futuristes…Et là, la comparaison souffre encore avec les souks et le mélange de minarets et de gratte ciel de « New Byzance ». Pourtant ce n’est pas la faute au dessinateur qui rend une bonne copie de ce point de vue, mais plus à la thématique de l’album qui ne l’avantage pas. L’univers ici étant plus ‘classique’.
Je note au passage, la très belle couverture de Guérineau !
Voilà, moi qui était emballé par un premier tome novateur et rempli de grandes promesses, j’ai ici été confronté un truc porno aux dessins trop mauvais pour pouvoir m’exciter. Je suis méchant ? Je suis un puritain rétrograde ? Sûrement, mais c’est mon avis et je le partage.
Etant assez fan de City Hunter, voir d’autres oeuvres de Tsukasa Hojo, Angel Heart a été pour moi une certaine déception, et ce pour de multiples raisons :
La base de l’histoire, déjà, m’a laissé un brin dubitatif : une jeune femme qui s’approprie les souvenirs de la personne à qui appartenait son coeur greffé, j’ai rarement vu plus rocambolesque comme entrée en matière dans ce qui est censé être un thriller.
Mais bon, ça doit être mon petit côté scientifique puriste qui parle, passons. Après tout, tout ceci n’est qu’une excuse pour mettre en place le cadre de l’histoire qui, lui, promettait beaucoup pour la suite, je faisais confiance à Hojo. Eh bien en fait j’aurais pas dû, car plus j’avançais dans l’histoire, moins je trouvais d’intérêt à la lecture.
La crédibilité globale du récit ne fait que décliner au fil des tomes, et outre le fait de constater des incohérences ici ou là, ou celui de rester perplexe devant l’attitude du (vrai) père de Xiang-Ying ou de son chambellan par exemple (la remise en question des techniques de formation aussi bourrines qu’inefficaces de l’unité Phenix, c’est pour quand ?), c’est surtout le revirement à 180° de l’ambiance qui choque : alors qu’on partait d’un polar plutôt sombre, on se retrouve finalement devant une sorte de mix indigeste entre F.Compo et City Hunter. Et vas-y que je te transforme tous les personnages pourris en bons samaritains, que je te balance des scènes mielleuses sur le coeur avec la bienveillante sainte Kaori en rafale, sans oublier d’enchaîner les séquences pleines de dramaturgie, où on a surtout l’impression qu’Hojo surjoue (parfois beaucoup) ses personnages pour nous forcer à sortir les mouchoirs, si c’est pas mignon.
Bon, tout n’est pas à jeter, loin de là. L’auteur maîtrise toujours assez bien la narration, et son graphisme est toujours aussi excellent (malgré cette tendance à ne pas savoir dessiner d’adolescentes...). Mais bon, c’est loin de suffire à mon goût, et au bout de 7 tomes j’ai fini par lâcher prise.
J’ai vu dans les avis plus bas qu’il fallait être fan de City Hunter pour apprécier Angel Heart. Ben vous voyez, c’est loin d’être automatique.
Note: 2.5 / 5
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Hercule Potiron
Décidément, si ça continue comme ça, Pierre Veys va être catalogué comme un auteur qui ne réalise que des séries bd parodiques ! Après « Baker Street » (Sherlock Holmes), « les aventures de Philip et Francis » (Blake et Mortimer), etc… ce scénariste s’attaque au célèbre détective belge Hercule Poirot. Bon, à vrai dire, la représentation caricaturale d’Hercule Poirot dans cette nouvelle série n’est pas souvent fidèle à sa véritable nationalité puisque le lecteur le voit se délecter du camembert et autres spécialités françaises ! Bon, je le comprends pleinement puisque celui-ci vit à Londres et quand on sait que la gastronomie anglo-saxonne est franchement dégueu… ok, je m’égare là ! Quant au scénario de ce premier tome, comment dire, ce n’est pas trop évident à vous l’expliquer : Hercule Poirot est chargé d’enquêter sur trois « accidents » complètement loufoques, tellement fadas d’ailleurs que le lecteur (et les protagonistes) se demande bien quel est le lien entre ces affaires ? Je vais être franc : je ne vois pas ce qu’apporte cette nouvelle série dans la bd franco-belge ! Car, je ne discerne pas l’intérêt d’avoir créé une parodie d’Hercule Poirot d’autant plus que cette histoire aurait bien pu être adaptée pour l’autre série de Pierre Veys « Les aventures de Philip et Francis ». A ce rythme-là, on aura bientôt le droit à une adaptation bd satirique de tous les romans célèbres et ce, chez chaque éditeur ! Donc, « Hercule Potiron » manque –à mon avis- d’originalité ! A part ça, le récit m’est apparu tout de même assez marrant et plaisant à lire mais… je doute fort que les futurs tomes apporteront du neuf à la série ! Les personnages ne me sont pas apparus très attachants : Hercule Potiron y est très imbu de sa personne, son second Nastyngs y apparaît comme complètement idiot… bref, à mon avis, tous les protagonistes sont caricaturés dans ce mauvais sens du thème ! Graphiquement, si les expressions des personnages sont bien rendues et que ceux-ci sont facilement identifiables, le reste est très quelconque… le trait de Giancarlo Caracuzzo m’est apparu trop épais. De plus, l’auteur ne semble pas être très à l’aise pour dessiner des vues d’ensemble (erreurs de perspective). Avec un graphisme peu convaincant, des personnages trop stéréotypés (et pas représentés dans leur meilleur jour), une histoire loufoque qui risque de se répéter dans les futurs tomes, « Hercule Potiron » m’est apparue comme une bd dispensable. Seuls, les amateurs de récits satiriques devraient prendre du plaisir à lire cette bd… et encore, ce n’est pas gagné !
Les GnanGnan
C'est la première fois que je lis une série de Claire Bretécher et j'espère sincèrement que ses autres bandes dessinées sont meilleures que ça. Je n'ai pas du tout aimé le dessin trop simpliste de Bretécher. Je n'ai rien contre ce genre de style, mais là je n'ai pas du tout apprécié. Quant aux gags, j'ai ri, pendant la lecture d'un album, environ... euh... 5 fois. La plupart du temps, j'ai trouvé que c'était pitoyable et que c'était souvent prévisible et les lettres toutes attachées c'est très énervant à lire.
Les Paparazzi
Je dois avouer que je trouve cela un peu moins mauvais que je l'imaginais. Contrairement à d'autres séries de Cauvin comme Les Psy et L'Agent 212, le sujet traité ne m'intéresse pas du tout et je ne voyais pas du tout comme ça pouvait être drôle. Après la lecture des tomes, je dois dire que certaines histoires n'étaient pas mal. Cela me fait parfois rire et le dessin de Mazel rend la lecture très agréable. Malheureusement, comme pour beaucoup d'autres séries de Cauvin, ça devient très répétitif. Je n'ai rien contre les running gags, mais là c'est clairement du recyclage pur et simple.
Julie, Claire, Cécile
Je ne rigole pas beaucoup en lisant un tome de "Julie, Claire, Cécile". Je pense que l'une des raisons est que je ne dois pas faire partie du public que les auteurs visent. J'ai toujours considéré cette série comme étant adressée à des adolescents qui pourraient se reconnaître dans les situations vécues par les trois héroïnes. À part ça, je rejoins les autres avis négatifs. Le dessin est beau, mais les gags me font à peine sourire et je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà ri devant ces histoires.
Filles perdues
Après une période d'incertitude, nous avons enfin droit en France, à la lecture de Filles Perdues, dernier imposant pavé en date, écrit par le grand Alan Moore. Les dessins sont de Melinda Gebbie. Alan Moore le magicien anticonformiste, scénariste à ses heures, a écrit quelques-uns des plus importants chefs d'œuvres de la BD. From Hell, V pour Vendetta... Des BD parues au siècle dernier qui résonnent encore bien fort dans l'esprit de ceux qui les ont lues. Je pourrai m'étendre sur le talent de conteur d'Alan Moore, sur son génie de la narration à multiples niveaux de lecture, sur sa capacité à construire des scenarii de grande richesse... Inutile, cela a déjà été dit et écrit de nombreuses fois. Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient à mon sens de saluer le travail éditorial réalisé par Delcourt. En regard de son prix de vente, l'objet est de très bonne facture. L'album est beau et solide, le papier de bonne qualité. Un défaut? Cet album pue un peu trop l'encre... à moins que cette odeur ne soit due au caractère sulfureux de l'œuvre qui agace nos sens des que l'on en entrouvre délicatement (ou pas) les pages... Après un premier contact avec cette ostentatoire parure, il convient d'entrer plus profondément en cette œuvre pour enfin en apprécier la saveur intrinsèque. Je mentirai en disant que je ne m'y attendais pas, Filles Perdues m'a déçu... Et je crois tout simplement que c'est parce qu'il s'agit d'une BD pornographique. Le fait que ce soit une BD porno n'est pas un mal, le problème vient du traitement. Il est difficile de construire une histoire extraordinaire autour de la sexualité à mes yeux, surtout quand cette sexualité nous est étalée sur autant de pages et enrobée d'autant de guimauve. Certes, le message d'éveil et d'ouverture d'esprit auquel fait appel cette œuvre, est amené et présenté avec beaucoup d'intelligence. Les textes de Moore sont bons, les dessins de Gebbie aussi, pourtant je n'ai pas ressenti une pleine fusion entre les mots et les images. Cette lecture m'est apparue comme un patchwork composé de phrases en nuance, d'écrits riches, de scènes de sexe en roue libre, d'illustrations pastel au style faussement naïf, de scènes oniriques à foison sorties du cerveau d'un opiomane... J'ai eu du mal à m'immerger là dedans. Pourtant j'adore quand un auteur revisite un thème, offre une réflexion sur ce thème. Et quand c'est Alan Moore qui tient la plume, la lecture devient un régal. Quand le thème est fantastique, me fait rêver ou voyager, quand il s'agit d'une histoire extraordinaire... Mais, quand c'est une simple réalité de la vie comme le sexe qui est autant disséqué, j'accroche moins. Je suis peut-être sectaire, mais à lire une BD porno, autant lire du Erich Von Gotha, au moins le but est clair, que l'on adhère ou pas aux phantasmes de l'auteur. Le problème des Filles Perdues est très simple : Elles font réfléchir plus qu'elles n'excitent, si masturbation il y a, il s'agit de masturbation intellectuelle, et franchement je n'aime pas spécialement ça. Après deux lectures, Filles Perdues risque hélas de rester longtemps sans être ouvert dans ma bibliothèque. Ce livre est évidemment indispensable pour tous les fans d'Alan Moore (qui n'auront certainement pas attendu de lire mon avis avant de se le procurer), pour les lecteurs occasionnels, je me garderai bien de le conseiller. JJJ
Cosmic Patrouille
Je ne suis clairement pas le public visé, car pour moi la grande partie des blagues proposée en une planche ne fonctionne pas... je ne suis pas réceptif à ce genre d'humour. Il manque un chouïa d'intelligence, on a l'impression que les auteurs vont au plus facile. Seulement quelques passages qui m'ont arraché un sourire. Pas besoin d'être une expert du monde des super-héros (quoique parfois il y a des allusions très pointues sur certains passages ayant déjà eu lieu, je pense à la référence de Civil War quand Spiderman essaye un nouveau costume), ici on trouve les archis-connus : Spidey, Iron-man, Thor, Superman, Batman, Wonderwoman, Hulk,... Parodiés et tournés en ridicule, nos supers-héros sont malmenés tout au long de l'album, c'est souvent ridicule mais parfois bien sentis. Disons que le quotidien est parfois aussi pesant pour un être doté de super-pouvoirs que pour nous, pauvre mortel ! Graphiquement, c'est un style qui colle parfaitement à l'ambiance de l'album, de la parodie et des personnages caricaturés. Je pense que cela s'adresse plus aux ados qui riront sûrement des aventures farfelues des vedettes de comics.
Duds Hunt
J'ai acheté moi aussi ce manga en ayant lu quelques critiques lors de sa sortie, ça semblait être du tout bon, je commençais à peine dans le monde de manga, j'avais trouvé ça bien à l'époque, je l'ai relu aujourd'hui suite à la dernière critique que j'ai lu sur bdt et je dois avouer que mon avis sur ce manga a changé : Tout d'abord le scénario possède quelques bonnes idées mais c'est vraiment du réchauffé, il n'y a pas vraiment de retournement de situation, de choses qui changent le rythme de l'oeuvre. Le rythme justement est très rapide, je ne sais pas si c'est parce que les personnes courent souvent dans le manga mais je l'ai relu très rapidement sans toutefois avoir l'impression d'avoir dévorer un chef d'oeuvre. Les dessins sont bons, c'est d'une qualité moyenne bien souvent mais les passages de combat avec les plans rapprochés sur les blessures sont vraiment de toute beauté, à part sa pas grand chose, c'est quand même souvent caricatural (Le petit gros/le skateur futuriste etc). Après cette relecture voici donc ma conclusion, duds hunt possède l'avantage de ne pas être trop mauvais tout en étant un one-shot svelte comparé à NonNonBâ par exemple (en terme de prix et de pages), c'est pour moi un petit cadeau idéal à faire pour l'anniversaire de quelqu'un qui se lance dans les mangas (attention cependant à l'age, certaines scènes sont d'une violence inutile). Pour les autres qui désirent vraiment lire quelques choses de consistant, passez votre chemin et investissez dans autre chose, il y en a tellement à découvrir et à déguster. Le 2/5 est parfait puisque je cite "Bof, sans plus".
Duds Hunt
Là pas du tout d'accord. J'ai acheté ce manga suite aux avis de Bdtheque et je dois admettre que j'ai été très déçu. Les dessins sont pas mal, mais sans plus. Il n'y a rien de révolutionnaire ni dans le cadrage ni dans le dessin en tant que tel. Quand au scénario, quand on parle de rebondissements, franchement, le truc est gros comme une baraque à fric, vraiment grosse déception, pas très profond, vu et revu vingt fois. Sinon, du côté des bonnes nouvelles, c'est quand même la qualité de l'édition. Donc quand même bravo à l'éditeur de ce côté là, c'est suffisamment rare pour le citer.
Uchronie[s] - New Harlem
Un scénario, et surtout une présentation, difficiles à appréhender tellement les informations et le monde proposés par Corbeyran sont complexes ! Après quelques séries que je trouve mitigées, notamment Nelson Lobster et un tome 5 de Le Maître de Jeu fort décevant après tant d'attente, Corbeyran nous revient en grande forme ! Il nous présente là le premier tome d'une nouvelle trisérie de 3 tomes chacune. Ces trois séries se terminant dans un 10ème album commun et donnant le dénouement du tout. C'est donc un vrai projet ambitieux après la trilogie sur le thème des Stryges (Le Chant des Stryges, Le Maître de Jeu, Le Clan des chimères). Les 3 séries sont : New Byzance, qui se présente dans un univers parallèle où l'Islam est devenu la religion majeure et Ben Laden un sauveur après les attentats du 11 septembre 2001. Pour autant, nous sommes 200 ans plus tard ! New Harlem Un univers parallèle dans lequel nous retrouvons le même héro, Zack, mais plus jeune, avant qu'il ne devienne prescient. Dans cet univers, la communauté a pris le dessus, et les blancs vivent dans les ghettos. Seuls ceux ayant une valeur ajoutée, genre prescient réussissent à gravir les échelons et être 'acceptés' par les noirs… New York Zack a vingt ans. Mais il vient de passer les 10 dernières années dans un sommeil artificiel, créé et maintenu par son père, scientifique de renom. Zack est perdu déboussolé et devra apprendre à se réorienter dans cet univers qui n'est plus le sien… Pour revenir à notre album, j’ai été fortement déçu de découvrir que Corbeyran faisait maintenant dans le scénario pornographique. Non, franchement, si le monde avait été décadent, peut-être, si l’univers avait été inspiré D’INS-MV peut-être, mais là, non, c’est juste que les blancs et les noirs ont échangé leurs positions, que les noirs dominent le monde et que les blancs se retrouvent dans des Ghettos. Alors pourquoi avoir trois pages où l’on voit une nana se promener en string avant d’avoir une page complète tirée du Kamasutra ? Et puis encore pourquoi le lieu de rendez vous est-il pareil ? Un lieu de débauche certes, mais pourquoi le montrer autant ? Quelques dessins suggestifs sont parfois largement suffisants. Ici j’ai eu l’impression que Corbeyran avait peur que son scénario ne se suffise pas à lui-même et afin d’attirer un public plus large ajoute une dose de sexe non négligeable. Mais si je voulais lire une telle BD, j’irai voir du Manara ou encore le dernier livre Alan Moore « Filles Perdues », au moins c’est clair. Quelques filles aux seins nues certes, mais trop c’est trop. Bref, après un brillant premier opus tant scénaristique que graphique, ici tout se casse la figure. Le scénario pour le reste n’est pas mauvais, même s’il est moins rythmé que « New Byzance ». Nous retrouvons les mêmes personnages aux mêmes postes, mais dans un univers parallèle et donc forcément les éléments ne se produisent pas de la même façon. Il est intéressant de voir les parallèles et les distorsions amenées par Corbeyran d’une série à l’autre. Pour le reste, j’ai trouvé que le scénario restait malgré classique. C’est dommage, mais nous n’avons plus la surprise de la découverte, car tous les éléments nous sont maintenant connus. Il faut attendre les deux dernières pages afin d’avoir une nouveauté et se dire que peut être finalement on peut trouver un intérêt. Il est sympathique de découvrir que le début des deux albums est identiques pour un certains nombre de cases. Quand je dis identiques, ceux sont les mêmes cases, avec la même histoire, les mêmes personnages, les mêmes cadrages, identiques quoi, sauf que le dessinateur est différents. Coté dessin, j’ai encore été déçu. Le trait de Tibéry est nettement moins précis et maîtrisé que celui d’Eric Chabbert. Il est d’autant plus aisé de comparer que j’ai mis les deux premiers albums sortis côte à côte et j’ai pu comparer directement les premières cases qui sont comme déjà dit, identiques. Le dessin de Tibéry est moins précis, il y a des problèmes de finesse dans le trait et des problèmes de proportions. De plus les couleurs sont un peu plus ternes, moins contrastées. Et cela se ressent dans l’ensemble de l’album. Par exemple, le héro qui n’a que 25 ans, en parait 50 au minimum. J’ai été fréquemment gêné par certaines postures, certaines perspectives distordues, par des visages qui changent d’une case à l’autre…Tout cela n’est pas aidé par une mise en couleur que j’ai trouvé trop empâtée. Les couleurs manquent de nuances et de dégradées. Bref, ce n’est pas ma tasse de thé… Bon, je reconnais quand même que les ambiances sont bien rendus, les ghettos, taudis et glauque avec leurs lots de miséreux, les buildings majestueux et futuristes…Et là, la comparaison souffre encore avec les souks et le mélange de minarets et de gratte ciel de « New Byzance ». Pourtant ce n’est pas la faute au dessinateur qui rend une bonne copie de ce point de vue, mais plus à la thématique de l’album qui ne l’avantage pas. L’univers ici étant plus ‘classique’. Je note au passage, la très belle couverture de Guérineau ! Voilà, moi qui était emballé par un premier tome novateur et rempli de grandes promesses, j’ai ici été confronté un truc porno aux dessins trop mauvais pour pouvoir m’exciter. Je suis méchant ? Je suis un puritain rétrograde ? Sûrement, mais c’est mon avis et je le partage.
Angel Heart
Etant assez fan de City Hunter, voir d’autres oeuvres de Tsukasa Hojo, Angel Heart a été pour moi une certaine déception, et ce pour de multiples raisons : La base de l’histoire, déjà, m’a laissé un brin dubitatif : une jeune femme qui s’approprie les souvenirs de la personne à qui appartenait son coeur greffé, j’ai rarement vu plus rocambolesque comme entrée en matière dans ce qui est censé être un thriller. Mais bon, ça doit être mon petit côté scientifique puriste qui parle, passons. Après tout, tout ceci n’est qu’une excuse pour mettre en place le cadre de l’histoire qui, lui, promettait beaucoup pour la suite, je faisais confiance à Hojo. Eh bien en fait j’aurais pas dû, car plus j’avançais dans l’histoire, moins je trouvais d’intérêt à la lecture. La crédibilité globale du récit ne fait que décliner au fil des tomes, et outre le fait de constater des incohérences ici ou là, ou celui de rester perplexe devant l’attitude du (vrai) père de Xiang-Ying ou de son chambellan par exemple (la remise en question des techniques de formation aussi bourrines qu’inefficaces de l’unité Phenix, c’est pour quand ?), c’est surtout le revirement à 180° de l’ambiance qui choque : alors qu’on partait d’un polar plutôt sombre, on se retrouve finalement devant une sorte de mix indigeste entre F.Compo et City Hunter. Et vas-y que je te transforme tous les personnages pourris en bons samaritains, que je te balance des scènes mielleuses sur le coeur avec la bienveillante sainte Kaori en rafale, sans oublier d’enchaîner les séquences pleines de dramaturgie, où on a surtout l’impression qu’Hojo surjoue (parfois beaucoup) ses personnages pour nous forcer à sortir les mouchoirs, si c’est pas mignon. Bon, tout n’est pas à jeter, loin de là. L’auteur maîtrise toujours assez bien la narration, et son graphisme est toujours aussi excellent (malgré cette tendance à ne pas savoir dessiner d’adolescentes...). Mais bon, c’est loin de suffire à mon goût, et au bout de 7 tomes j’ai fini par lâcher prise. J’ai vu dans les avis plus bas qu’il fallait être fan de City Hunter pour apprécier Angel Heart. Ben vous voyez, c’est loin d’être automatique. Note: 2.5 / 5