Une petite BD qui annonce un mélange de genre, qui commence comme un western mais n'en est hélas plus un au bout de deux pages.
Seul le personnage de Billy, nous lie vaguement au genre Western, l'ambiance est fantastique et baigne dans un univers « Freaks » délirant ou humour et défouraillages dament le pion à l'angoisse. On est dans le léger et le divertissement.
Le scénario de Eric The Goon Powell n'est pas vraiment mauvais mais d'une certaine manière c'est moins déjanté, plus classique dans la forme que The Goon.
Pour qui aime le genre comme moi, ça passe mais il y a un petit goût de « comme Goon en moins Bien »...
Les dessins sont plutôt réussis, les trognes des personnages sont amusantes, le loup garou ressemble à Chewbacca… c'est marrant. Dommage que la mauvaise qualité d'impression dont souffre l'album (floutant carrément certaines pages) porte préjudice au dessin de Kyle Hotz.
Bref, une petite BD facilement oubliable...
JJJ
Je n'ai pas beaucoup ri dans ses trois albums. Il y a pourtant de bonnes idées. Le chien qui agit comme une femme jalouse est excellent et l'inspecteur Moroni est un personnage attachant surtout quand il se met à s'imaginer n'importe quoi. C'est juste que, je ne sais pas trop pourquoi, cela ne m'a pas fait marrer.
Pour le scénario, les deux tomes se laissent lire alors que le troisième et dernier tome de la série est lourd avec des situations réellement pas drôles et qui sentent parfois le réchauffé. La seule chose que j'ai appréciée, c'est qu'on voit enfin que la mère de Moroni est vraiment une grosse salope.
Mise à jour
Ce qui m'a le plus attirée ce sont les dessins très détaillés et le couleurs magnifiques, dont les tons s'adaptent à chaque scène. Sans parler des costumes qui m'ont fait pâlir de jalousie.
Le scénario n'a rien d'extraordinaire en lui-même, dans l'ensemble c'est assez équilibré.
Malheureusement en fois tous les tomes parus j'ai entamé une relecture de la série pour me replonger dans le récit, et j'ai très vite décroché, je trouve qu'elle set toujours sympa mais trop axée adolescent ce qui m'a très vite ennuyée et agacée. Je n'ai plus du tout envie de connaître la fin de l'histoire.
Le côté historique est très bien retranscrit, de plus appuyé par un dessin de Lepage parfait, d'où les deux étoiles.
Le récit ne manque pas d'aventure, ni d'action, la dictature est très bien traitée, les réactions des personnages face aux abus physiques et psychologiques qu'ils vivent est très réel. Seulement voilà, j'ai l'impression que tout ça n'est là que pour enrober la découverte de la sexualité et des sentiments d'un adolescent.
L'histoire du gamin issu d'un milieu favorisé qui se retrouve parmi ceux qui ne le sont pas, qui est accepté par presque tous, puis qui leur sauve la vie, c'est un peu l'histoire qui va faire pleurer dans les chaumières.
De plus, pendant que tous restent dans leur malchance et leur misère, lui peut partir tenter sa chance ailleurs comme tout bon "favorisé", et puis il revient comme une fleur quand ça va mieux !
Dans un registre proche j'ai beaucoup aimé Le Sursis, bien qu'il y ai des moments tragiques, on y trouve aussi de l'humour.
Comme tout le monde a aimé, j'espère que vous comprendrez pourquoi ça ne m'a pas touché.
Cette note ne vaut que pour le dessin de Tillier qui est très beau avec des couleurs directes superbes et le personnage du petit vieux très attachant.
Quant au scénario, je m'attendais à quelque chose d'original en rapport avec Noël, et on tombe sur un sujet limite sermon de curé, "les regrets" et "l'expiation de ses fautes", "le bien et le mal", pathétique.
Je suis tout à fait d'accord avec Cassidy, on ne peut pas mettre sur le même plan les "fautes" des deux personnages, la première est compréhensible et a été provoquée, donc hors de sa volonté, alors que la deuxième est purement malsaine et volontaire, ce n'est plus une faute, c'est un crime.
Mais que vient faire le Père Noël dans tout ça ? Où est le conte de Noël ?
Car à mon goût c'est un drame à tous points de vue, ici tout est potentiellement vrai.
Le Père Noël ne sert ici que de déguisement physique et moral, rien de plus.
Bref, encore un récit qui compte sur les bons sentiments du lecteur, sur sa pitié, sa capacité à partager la souffrance des autres, à pardonner.
Comme tout cela m'ennuie !
Je n'ai pas lu Corridor, du même auteur, mais je ne suis pas sûr d'en avoir envie.
L'auteur est visiblement originaire de Calcutta, dont il raconte l'histoire à travers des anecdotes de certains personnages illustres ou plus modestes. Pourquoi pas ? Mais en fait c'est une fausse bonne idée. Avec comme fil rouge la quête de quelques objets appartenant à son grand-père, on a droit à une sorte de catalogue de figures de Calcutta, sans véritable ordre, avec des aller-retours dans le temps, et du coup ç'en devient très confus. On perd très vite le fil, d'autant plus qu'un personnage évoqué est abandonné au bout de deux ou trois vignettes. C'est vraiment frustrant. Bannerjee se reprend brièvement en fin d'album en nous contant l'origine et l'évolution du terme "babu", ce qui nous permet d'apprendre une infinitésimale partie de la culture indienne.
Frustrant.
Le dessin de Martin est excellent, quoiqu'il ne plaira peut-être pas à tout le monde, car il est parfois difficile à déchiffrer. Mais l'ambiance glauque et sinistre est tout à fait en accord avec le scénario.
Mosdi nous offre un texte superbe. Le récit est basé sur le mystère qui entoure cette civilisation d'Amérique latine, ses croyances, ses légendes et ses obsessions.
Pourront-ils fuir le danger qui les menace ? Qui sont les serpenters qui se cachent derrière la brume ?
C'est une histoire qui tient plus de la légende et du fantastique que de l'intrigue réelle et concrète. C'est à lire avec l'esprit ouvert sur d'autres mondes, sans forcément chercher d'explication rationnelle, bien qu'il y ait une fin tout à fait satisfaisante et non frustrante. Cependant cela reste un peu trop léger, je fais donc baisser ma note de trois à deux étoiles. C'est une oeuvre intéressante à lire mais sans plus.
Il s’agit du premier livre d’Emmanuel Guibert et, à ce titre, il mérite qu’on y jette un œil. Son style n’a encore rien à voir avec celui de Le Photographe ou de "La Guerre d’Alan" et constitue donc une découverte intéressante. Mais, du point de vue du scénario, cette histoire m’a peu passionné. Pourtant, Il est vrai que la période historique proposée a été peu utilisée en bande dessinée. Peu de livres montrent l’émergence du nazisme et la persécution des Juifs. J’ai trouvé, cependant, quelques parallèles avec la série Je suis légion bien plus tardive. Mais, je ne sais pas, ça ne prend pas vraiment.
Guibert évoque le rapport au mal et au diable qui guide Hitler dans ses choix. Les deux héros de l’histoire semblent être des observateurs assistant impuissants à la prise de pouvoir de la bête. Voilà, donc le premier ouvrage d’Emmanuel Guibert ; mais, je crois que beaucoup lui préfèreront sa période Association ou encore des ouvrages comme Les olives noires.
J'aime bien les exercices de l'Oubapo et je trouve l'idée de celle-ci plutôt bonne : faire 100 strips différents en utilisant uniquement 8 dessins différents, qui plus est des dessins imposés par un autre. Seulement... Je me suis emmerdé en lisant cette BD. A tel point que je ne l'ai pas terminée.
Les strips en question tournent tous autour de questions philosophiques que se posent et rabâchent les personnages. Et ça bavarde, et ça bavarde, mais je ne trouve ça ni drôle ni intéressant.
Et quant à l'utilisation elle-même des images et leurs divers collages pour former des histoires en strips, je trouve que Trondheim a depuis fait preuve de largement plus d'imagination et de réussite dans ses récits et son humour.
Je connais mal l'oeuvre de Crumb dont cette BD n'est que la deuxième que je lis. Mais jusqu'à présent, je n'accroche pas.
Comme décrit dans "Comment naissent les Snoids", ces individus ne sont que des éjaculats haineux de leur créateur. Il en résulte un ou des personnages détestables, égoïstes, arrogants, menteurs et violents. Et Crumb invente ensuite ses histoires autour de cette figure aigrie de l'esprit humain, le plaçant tour à tour dans des positions sociales et circonstances différentes, artiste d'avant-garde, clochard, gourou, fétichiste ou exploiteur. A chaque fois, il nous montre ses relations avec les femmes, qu'il méprise mais qui, à l'inverse, semblent bien souvent fascinées par lui.
Trouvant ce héros particulièrement antipathique, je n'ai guère apprécié ma lecture. Ses histoires ne m'ont ni fait rire ni fait réfléchir. Seul l'éventuel reflet de leur époque, années 70, m'a brièvement intéressé dans cette lecture.
C'est notamment une histoire courte et muette sur l'évolution de l'Amérique de sa colonisation jusqu'à l'époque de Crumb qui m'a le plus plu mais elle n'a en fait rien à voir avec Snoid lui-même.
Quant au dessin, j'aime bien ses décors mais je n'aime pas ses personnages. Entre le petit Snoid à gros nez et les femmes sculpturales aux jambes en béton, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé graphique. Seul l'encrage net et contrasté de Crumb me plait bien.
Et à nouveau, ce sont les quatre pages de sa "brève histoire de l'Amérique" que j'ai trouvées les plus jolies.
A réserver à ceux qui se savent déjà amateurs des récits de Crumb.
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Billy the Kid et la Foire aux Monstres
Une petite BD qui annonce un mélange de genre, qui commence comme un western mais n'en est hélas plus un au bout de deux pages. Seul le personnage de Billy, nous lie vaguement au genre Western, l'ambiance est fantastique et baigne dans un univers « Freaks » délirant ou humour et défouraillages dament le pion à l'angoisse. On est dans le léger et le divertissement. Le scénario de Eric The Goon Powell n'est pas vraiment mauvais mais d'une certaine manière c'est moins déjanté, plus classique dans la forme que The Goon. Pour qui aime le genre comme moi, ça passe mais il y a un petit goût de « comme Goon en moins Bien »... Les dessins sont plutôt réussis, les trognes des personnages sont amusantes, le loup garou ressemble à Chewbacca… c'est marrant. Dommage que la mauvaise qualité d'impression dont souffre l'album (floutant carrément certaines pages) porte préjudice au dessin de Kyle Hotz. Bref, une petite BD facilement oubliable... JJJ
Inspecteur Moroni
Je n'ai pas beaucoup ri dans ses trois albums. Il y a pourtant de bonnes idées. Le chien qui agit comme une femme jalouse est excellent et l'inspecteur Moroni est un personnage attachant surtout quand il se met à s'imaginer n'importe quoi. C'est juste que, je ne sais pas trop pourquoi, cela ne m'a pas fait marrer. Pour le scénario, les deux tomes se laissent lire alors que le troisième et dernier tome de la série est lourd avec des situations réellement pas drôles et qui sentent parfois le réchauffé. La seule chose que j'ai appréciée, c'est qu'on voit enfin que la mère de Moroni est vraiment une grosse salope.
Weëna
Mise à jour Ce qui m'a le plus attirée ce sont les dessins très détaillés et le couleurs magnifiques, dont les tons s'adaptent à chaque scène. Sans parler des costumes qui m'ont fait pâlir de jalousie. Le scénario n'a rien d'extraordinaire en lui-même, dans l'ensemble c'est assez équilibré. Malheureusement en fois tous les tomes parus j'ai entamé une relecture de la série pour me replonger dans le récit, et j'ai très vite décroché, je trouve qu'elle set toujours sympa mais trop axée adolescent ce qui m'a très vite ennuyée et agacée. Je n'ai plus du tout envie de connaître la fin de l'histoire.
Muchacho
Le côté historique est très bien retranscrit, de plus appuyé par un dessin de Lepage parfait, d'où les deux étoiles. Le récit ne manque pas d'aventure, ni d'action, la dictature est très bien traitée, les réactions des personnages face aux abus physiques et psychologiques qu'ils vivent est très réel. Seulement voilà, j'ai l'impression que tout ça n'est là que pour enrober la découverte de la sexualité et des sentiments d'un adolescent. L'histoire du gamin issu d'un milieu favorisé qui se retrouve parmi ceux qui ne le sont pas, qui est accepté par presque tous, puis qui leur sauve la vie, c'est un peu l'histoire qui va faire pleurer dans les chaumières. De plus, pendant que tous restent dans leur malchance et leur misère, lui peut partir tenter sa chance ailleurs comme tout bon "favorisé", et puis il revient comme une fleur quand ça va mieux ! Dans un registre proche j'ai beaucoup aimé Le Sursis, bien qu'il y ai des moments tragiques, on y trouve aussi de l'humour. Comme tout le monde a aimé, j'espère que vous comprendrez pourquoi ça ne m'a pas touché.
Mon voisin le Père Noël
Cette note ne vaut que pour le dessin de Tillier qui est très beau avec des couleurs directes superbes et le personnage du petit vieux très attachant. Quant au scénario, je m'attendais à quelque chose d'original en rapport avec Noël, et on tombe sur un sujet limite sermon de curé, "les regrets" et "l'expiation de ses fautes", "le bien et le mal", pathétique. Je suis tout à fait d'accord avec Cassidy, on ne peut pas mettre sur le même plan les "fautes" des deux personnages, la première est compréhensible et a été provoquée, donc hors de sa volonté, alors que la deuxième est purement malsaine et volontaire, ce n'est plus une faute, c'est un crime. Mais que vient faire le Père Noël dans tout ça ? Où est le conte de Noël ? Car à mon goût c'est un drame à tous points de vue, ici tout est potentiellement vrai. Le Père Noël ne sert ici que de déguisement physique et moral, rien de plus. Bref, encore un récit qui compte sur les bons sentiments du lecteur, sur sa pitié, sa capacité à partager la souffrance des autres, à pardonner. Comme tout cela m'ennuie !
Calcutta
Je n'ai pas lu Corridor, du même auteur, mais je ne suis pas sûr d'en avoir envie. L'auteur est visiblement originaire de Calcutta, dont il raconte l'histoire à travers des anecdotes de certains personnages illustres ou plus modestes. Pourquoi pas ? Mais en fait c'est une fausse bonne idée. Avec comme fil rouge la quête de quelques objets appartenant à son grand-père, on a droit à une sorte de catalogue de figures de Calcutta, sans véritable ordre, avec des aller-retours dans le temps, et du coup ç'en devient très confus. On perd très vite le fil, d'autant plus qu'un personnage évoqué est abandonné au bout de deux ou trois vignettes. C'est vraiment frustrant. Bannerjee se reprend brièvement en fin d'album en nous contant l'origine et l'évolution du terme "babu", ce qui nous permet d'apprendre une infinitésimale partie de la culture indienne. Frustrant.
Serpenters
Le dessin de Martin est excellent, quoiqu'il ne plaira peut-être pas à tout le monde, car il est parfois difficile à déchiffrer. Mais l'ambiance glauque et sinistre est tout à fait en accord avec le scénario. Mosdi nous offre un texte superbe. Le récit est basé sur le mystère qui entoure cette civilisation d'Amérique latine, ses croyances, ses légendes et ses obsessions. Pourront-ils fuir le danger qui les menace ? Qui sont les serpenters qui se cachent derrière la brume ? C'est une histoire qui tient plus de la légende et du fantastique que de l'intrigue réelle et concrète. C'est à lire avec l'esprit ouvert sur d'autres mondes, sans forcément chercher d'explication rationnelle, bien qu'il y ait une fin tout à fait satisfaisante et non frustrante. Cependant cela reste un peu trop léger, je fais donc baisser ma note de trois à deux étoiles. C'est une oeuvre intéressante à lire mais sans plus.
Brune
Il s’agit du premier livre d’Emmanuel Guibert et, à ce titre, il mérite qu’on y jette un œil. Son style n’a encore rien à voir avec celui de Le Photographe ou de "La Guerre d’Alan" et constitue donc une découverte intéressante. Mais, du point de vue du scénario, cette histoire m’a peu passionné. Pourtant, Il est vrai que la période historique proposée a été peu utilisée en bande dessinée. Peu de livres montrent l’émergence du nazisme et la persécution des Juifs. J’ai trouvé, cependant, quelques parallèles avec la série Je suis légion bien plus tardive. Mais, je ne sais pas, ça ne prend pas vraiment. Guibert évoque le rapport au mal et au diable qui guide Hitler dans ses choix. Les deux héros de l’histoire semblent être des observateurs assistant impuissants à la prise de pouvoir de la bête. Voilà, donc le premier ouvrage d’Emmanuel Guibert ; mais, je crois que beaucoup lui préfèreront sa période Association ou encore des ouvrages comme Les olives noires.
Moins d'un quart de seconde pour vivre
J'aime bien les exercices de l'Oubapo et je trouve l'idée de celle-ci plutôt bonne : faire 100 strips différents en utilisant uniquement 8 dessins différents, qui plus est des dessins imposés par un autre. Seulement... Je me suis emmerdé en lisant cette BD. A tel point que je ne l'ai pas terminée. Les strips en question tournent tous autour de questions philosophiques que se posent et rabâchent les personnages. Et ça bavarde, et ça bavarde, mais je ne trouve ça ni drôle ni intéressant. Et quant à l'utilisation elle-même des images et leurs divers collages pour former des histoires en strips, je trouve que Trondheim a depuis fait preuve de largement plus d'imagination et de réussite dans ses récits et son humour.
Snoid
Je connais mal l'oeuvre de Crumb dont cette BD n'est que la deuxième que je lis. Mais jusqu'à présent, je n'accroche pas. Comme décrit dans "Comment naissent les Snoids", ces individus ne sont que des éjaculats haineux de leur créateur. Il en résulte un ou des personnages détestables, égoïstes, arrogants, menteurs et violents. Et Crumb invente ensuite ses histoires autour de cette figure aigrie de l'esprit humain, le plaçant tour à tour dans des positions sociales et circonstances différentes, artiste d'avant-garde, clochard, gourou, fétichiste ou exploiteur. A chaque fois, il nous montre ses relations avec les femmes, qu'il méprise mais qui, à l'inverse, semblent bien souvent fascinées par lui. Trouvant ce héros particulièrement antipathique, je n'ai guère apprécié ma lecture. Ses histoires ne m'ont ni fait rire ni fait réfléchir. Seul l'éventuel reflet de leur époque, années 70, m'a brièvement intéressé dans cette lecture. C'est notamment une histoire courte et muette sur l'évolution de l'Amérique de sa colonisation jusqu'à l'époque de Crumb qui m'a le plus plu mais elle n'a en fait rien à voir avec Snoid lui-même. Quant au dessin, j'aime bien ses décors mais je n'aime pas ses personnages. Entre le petit Snoid à gros nez et les femmes sculpturales aux jambes en béton, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé graphique. Seul l'encrage net et contrasté de Crumb me plait bien. Et à nouveau, ce sont les quatre pages de sa "brève histoire de l'Amérique" que j'ai trouvées les plus jolies. A réserver à ceux qui se savent déjà amateurs des récits de Crumb.