Ce manga français ou franga traite de sujets de société plutôt intéressants mais je trouve que c'est un peu surchargé ! Il arrive trop de choses à l'héroïne d'un coup pour que ça soit crédible ! Surtout qu'elle subit sans vraiment réagir ou trouver un moyen de s'en sortir, elle s'enfonce dans sa léthargie et c'est un peu lourd ! Je trouve aussi que cette bd manque de réflexion ou de solutions par rapport au sujet ; les personnages ne font que subir, on a un enchaînement de malheurs qui se suivent sans réelle analyse ! En plus l’héroïne est quand même un rien cruche à ne pas réagir pour changer tout ça !
Sinon, je voudrais aussi parler du pompage honteux de certaines planches de I"s de Katsura et de Vidéo Girl Aï. D'ailleurs Kairi est un clone de Iori -_-et de Yuu Watase pour d'autres ! Je ne vais pas développer mais tout connaisseur du style de Katsura ou Yuu Watase reconnaîtra sans problème les pages incriminées !
Je dirais aussi vu les passages sexuels plutôt osés et le style graphique très détaillé que ce manga français serait plus un seinen ou un shonen romantique qu'un shojo car il n'en a pas du tout les caractéristiques graphiques ou la mise en page ; en plus dans les shojo la sexualité est suggérée, ça ne devient pas du semi ecchi comme dans cette bd !
Dans le second volume les auteurs veulent s'essayer au yaoi en développant le sujet de manière sérieuse avec un de leurs personnages homosexuels ! Pourquoi pas ?
Je suis également déçu par ce collectif. Delcourt a fait ses Véritables légendes urbaines, Soleil a voulu contrer en nous livrant des histoires de fantômes. Mais ces histoires, qui partent dans tous les sens, n'offrent que peu d'intérêt. D'abord, comme l'a soulevé Alix, certaines "fins" n'en sont pas, on cherche vainement une conclusion au récit. Bien sûr, le but n'est pas de proposer une explication rationnelle aux apparitions de fantômes, mais un minimum de recherche dans l'écriture aurait permis une meilleure appréciation.
Sur le plan du graphisme, c'est assez diversifié. Même s'il n'y a pas vraiment de style immature, il y a en a un peu pour tous les goûts, puisque dessinateurs chevronnés (Mottura, Peynet, Springer), côtoient débutants. Pas grand-chose à en dire cependant, l'ensemble ressemblant trop à une oeuvre de commande pour que les dessinateurs forcent leur talent.
Christophe Bec fait son grand retour chez Soleil, en tant qu’auteur, avec la série Deus, mais aussi en tant que directeur de collection, avec la collection « Hanté », dont voici le 1er volume (4 titres sont prévus en 2008.) Ce 1er titre est un album collectif comprenant 9 histoires courtes. Christophe Bec a scénarisé 3 de ces 9 histoires.
Le résultat me laisse perplexe. Le thème des fantômes, des âmes coincées entre la vie et la mort pour une raison ou pour une autre, est assez éculé. Or si ces différentes histoires sont bien faites, elles n’innovent pas vraiment, ni sur le fond, ni sur la forme. Certaines sont vraiment trop légères (comme la 1ère), alors que d’autres se finissent en eau de boudin (en tout cas je n’ai pas saisi tous les dénouements, ce qui est un peu frustrant !). Seule l’histoire se déroulant à Sarajevo m’a vraiment convaincu et touché.
Je vais peut-être faire enrager les amateurs de BD, mais je trouve quand même que les histoires angoissantes, de suspense, de fantômes, etc… fonctionnent mieux en film ou en roman, et qu’il est toujours difficile de retranscrire ce genre d’émotion en BD. Non ?
Bon cela étant dit, les amateurs d’histoire de fantômes apprécieront sûrement ce recueil au dessin très léché et varié. Je pense juste que les autres risquent de trouver ça un peu léger. Les autres tomes de la collection « Hanté » seront des one-shot. Une histoire unique sur 48 pages permettra peut-être aux auteurs de développer des intrigues plus intéressantes et poussées que les 9 « nouvelles » de ce recueil.
Je vais sans doute me faire des ennemis en notant négativement cet album.
Parce qu'il est typiquement dans la veine "auteurisante" si chère à Jean-Christophe Menu, son éditeur. Et que j'ai beaucoup de mal avec ce type de démarche, sans un minimum de recherche de divertissement derrière. En gros, les films slovaques où les acteurs couchés dans le lit fixent le plafond pendant que la pièce se remplit d'eau, ça me gonfle prodigieusement.
Dominique Goblet a mis dix ans à faire ce livre. Elle a rajouté un chapitre (il y en a quatre) au fil du temps, de son inspiration. On voit donc l'évolution de son trait, d'enfantin cracra à enfantin un peu plus net. Il y a aussi des idées narratives plutôt intéressantes, comme le fantôme de ces femmes qui accompagnent Guy Marc, la déformation des lettres représentant les paroles de son père, au fur et à mesure que son discours devient incohérent, la représentation de sa belle-mère par le personnage d'un tableau célèbre... Et bien sûr, à l'origine de tout ça, un traumatisme d'enfance dont curieusement son père n'est pas au courant (ce que je ne crois pas une seconde).
Bref, sur le plan artistique pur, il y a des idées, le souci d'authenticité est bien rendu par l'aspect "sale" des dessins et du papier sur lequel ils sont faits. Mais c'est vraiment moche, je ne peux pas m'empêcher de considérer que c'est trop nombriliste pour être vraiment intéressant.
D'ordinaire, je suis plutôt bon public des séries jeunesse à base de fantastique et d'imaginaire. Mais que celle-ci est plate ! Tellement formatée et prévisible que je me suis ennuyé tout au long de ma lecture.
Le dessin est sous influence complète du style dessin animé Disney. Sans finesse, les premières pages m'ont rebuté par l'utilisation abusive d'effets de flous comme maladroitement issus de l'animation. Cela se calme par la suite. Mais la narration graphique reste médiocre à mon goût. Les cadrages sont sans saveur, toujours les mêmes, n'arrivant absolument pas à rendre certaines émotions comme la peur du jeune héros pour laquelle l'auteur est obligé d'utiliser sans succès des expressions exagérées du visage.
Quant au récit, passée l'idée ma foi pas inintéressante de gardiens-nounours qui protègent les enfants des bestioles et autres monstres du placard, cela tourne très vite à des scénarios d'aventure/action basiques et pas très captivant. Une tentative d'inventer un monde imaginaire original qui tourne à de la fantasy stéréotypée.
Du coup, je me dis que le public visé par cette série doit être manifestement jeune car je ne vois qu'un enfant de moins de 10 ans pour ne pas s'ennuyer à la lecture de ces pages si fades. Et encore ce ne serait pour lui qu'un divertissement dont il ne garderait guère le souvenir, je pense.
Je vais faire aussi court, comme ma lecture de cette BD ;-)
Le scénario est simple mais plaisant : le contenu est très limité : des meurtres et des passages dans le temps... : ça passe
Par contre le dessin ultra simpliste ne m'a pas plu, surtout les personnages difficiles à reconnaître, un comble si l'on s'en réfère aux faibles détails.
Cette BD se révèle l'exemple type de la BD dispensable mais lisible à défaut d'autre chose.
Voilà un shôjo d'une banalité affligeante ! Graphiquement d'abord avec un dessin qui m'a immédiatement fait penser à Kastumoto (Deep kiss, Deep sex). J'ai beau mettre les œuvres côte à côte, je ne vois aucune différence stylistique. Un graphisme très shôjo donc ; minimaliste en d'autres termes.
Côté scénario, c'est le néant absolu dans ce tome 1. Une jeune demoiselle rêve d'un idéal masculin, improbable et tombe amoureuse d'un garçon sur son apparence. Pour découvrir qu'il est en fait un vil hôte (autrement dit qu'il se prostitue). De là les rôles s'inversent et c'est le garçon (totalement improbable dans son caractère et son comportement) qui va courir après l'héroïne déçue et qui ne se rend même pas compte qu'elle est déjà amoureuse (la gourde)... Bref aucune originalité et une candeur si mielleuse qu'elle vous colle aux doigts !
A réserver aux filles (les personnages masculins sont vraiment trop irréalistes pour retenir le lecteur masculin -- même fleur bleue --) ou aux jeunes femmes qui ont su garder un côté un peu niais.
Roman graphique, conte, science-fiction ? « Apocalypstick » bd est un mélange de tous ces genres.
L’histoire met en scène Robin, un écrivain célèbre, qui vient de se faire plaquer par sa tendre et chère Alicia. Il vit mal cette séparation puis décide de changer son identité afin de reconquérir le cœur d’Alicia…
Plusieurs choses m’ont agacé dans le scénario d’Antoine Ozaman :
Premièrement, des tremblements de terre à Barcelone où se déroule ce récit, je n’en ai jamais entendu parler et il est fort improbable que ça arrive sous peu (même en rêve)…
Deuxièmement, le personnage principal réalise une opération chirurgicale pour changer son corps… ok, d’accord mais là où ça frôle le ridicule, c’est quand les auteurs l’embarquent dans un avion en direction de Genève… ah tiens ? Ça existe donc et on sait maintenant ça se fait ! Il est fort ce scénariste ! Sérieusement, j’aurais préféré une séquence de fiction comme dans le film « Volte-face » dans une clinique inconnue, au moins, j’aurais dit « Amen » !
Troisièmement, je ne suis pas convaincu par le fait que chacun d’entre nous peut modifier complètement son comportement pour reconquérir l’être aimé, ça peut marcher à mon avis pendant deux-trois ans au maximum mais après, c’est le naturel qui reprend !…
Graphiquement, la mise en couleurs aux tons pastels rend agréable la lecture de cet album. Cependant, le coup de crayon m’est apparu figé et peu personnel, certaines perspectives sont loupées.
Finalement, « Apocalypstick » est une bd qui ne m’a pas convaincu. Le scénario m’a semblé trop léger et la mutation (au niveau de son comportement) du personnage principal trop brutale et durable pour que j’y croie.
Je n'ai pas lu les deux premiers tomes d'histoires courtes (Le chien de mon patron et La tragédie de P.) réalisées par Rumiko Takahashi, mais je trouve l'intérêt de celui-ci assez limité.
Malgré le sujet traité, essentiellement le fossé entre l'homme japonais travailleur et l'ensemble de sa famille, j'ai trouvé les histoires bien fades, y compris celle où le héros se retrouve "obligé" de s'occuper de son père grabataire après l'hospitalisation de sa femme. L'essentiel des histoires sont des pensées, les personnages se posent pas mal de questions, mais je n'ai rien lu de vraiment excitant.
Sur le plan graphique, je trouve le dessin de Takahashi assez quelconque, pas très soigné la plupart du temps. Je pense qu'il s'agit d'histoires courtes écrites et dessinées un peu à la va-vite, et du coup elles sont peu intéressantes.
A réserver aux complétistes de l'auteur.
J’avais vraiment envie d’aimer cette œuvre mais je n’y arrive pas. Il n’y a rien à faire, c’est comme cela que je le ressens. La lecture n’est certes pas désagréable mais cela ne m’apporte pas grand chose, à commencer par une héroïne totalement naïve et candide. Je suis ensuite très circonspect sur l’histoire qui vire au fantastique avec la transformation animale des membres masculins de cette famille à la suite d’une malédiction. Les impressions laissées par l’auteur ici et là sont d’une affligeante banalité auto-congratulative.
Il est vrai qu’en ce moment, je m’essaye au manga. Ce n’est certes pas mon genre de prédilection mais j’essaye d’être ouvert et réceptif à une autre manière de faire de la bande dessinée. Bref, je ne pense pas que je sois réfractaire au genre. Je me rappelle que j’ai été véritablement conquis par mes premiers mangas qui étaient signés par Jiro Taniguchi. Cependant, je m’aperçois que les auteurs que je lis et notamment Takaya Natsuki sont loin de lui arriver à la cheville, surtout dans l’art et la manière de faire passer des émotions.
Je ne vais pas mentir en vous disant que j’ai lu les 23 tomes de cette série renommée. La lecture des premiers tomes m’a finalement donné une idée assez précise de ce que je ressens. Je ne crois pas en une sorte de « rédemption » qui interviendrait à partir de la lecture du 6ème voir du 14ème tome. Je n’arrive tout simplement pas à m’intéresser à ces histoires abracadabrantes de jeune fille. Si encore c’était savoureux…
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Kairi
Ce manga français ou franga traite de sujets de société plutôt intéressants mais je trouve que c'est un peu surchargé ! Il arrive trop de choses à l'héroïne d'un coup pour que ça soit crédible ! Surtout qu'elle subit sans vraiment réagir ou trouver un moyen de s'en sortir, elle s'enfonce dans sa léthargie et c'est un peu lourd ! Je trouve aussi que cette bd manque de réflexion ou de solutions par rapport au sujet ; les personnages ne font que subir, on a un enchaînement de malheurs qui se suivent sans réelle analyse ! En plus l’héroïne est quand même un rien cruche à ne pas réagir pour changer tout ça ! Sinon, je voudrais aussi parler du pompage honteux de certaines planches de I"s de Katsura et de Vidéo Girl Aï. D'ailleurs Kairi est un clone de Iori -_-et de Yuu Watase pour d'autres ! Je ne vais pas développer mais tout connaisseur du style de Katsura ou Yuu Watase reconnaîtra sans problème les pages incriminées ! Je dirais aussi vu les passages sexuels plutôt osés et le style graphique très détaillé que ce manga français serait plus un seinen ou un shonen romantique qu'un shojo car il n'en a pas du tout les caractéristiques graphiques ou la mise en page ; en plus dans les shojo la sexualité est suggérée, ça ne devient pas du semi ecchi comme dans cette bd ! Dans le second volume les auteurs veulent s'essayer au yaoi en développant le sujet de manière sérieuse avec un de leurs personnages homosexuels ! Pourquoi pas ?
Hanté (Soleil)
Je suis également déçu par ce collectif. Delcourt a fait ses Véritables légendes urbaines, Soleil a voulu contrer en nous livrant des histoires de fantômes. Mais ces histoires, qui partent dans tous les sens, n'offrent que peu d'intérêt. D'abord, comme l'a soulevé Alix, certaines "fins" n'en sont pas, on cherche vainement une conclusion au récit. Bien sûr, le but n'est pas de proposer une explication rationnelle aux apparitions de fantômes, mais un minimum de recherche dans l'écriture aurait permis une meilleure appréciation. Sur le plan du graphisme, c'est assez diversifié. Même s'il n'y a pas vraiment de style immature, il y a en a un peu pour tous les goûts, puisque dessinateurs chevronnés (Mottura, Peynet, Springer), côtoient débutants. Pas grand-chose à en dire cependant, l'ensemble ressemblant trop à une oeuvre de commande pour que les dessinateurs forcent leur talent.
Hanté (Soleil)
Christophe Bec fait son grand retour chez Soleil, en tant qu’auteur, avec la série Deus, mais aussi en tant que directeur de collection, avec la collection « Hanté », dont voici le 1er volume (4 titres sont prévus en 2008.) Ce 1er titre est un album collectif comprenant 9 histoires courtes. Christophe Bec a scénarisé 3 de ces 9 histoires. Le résultat me laisse perplexe. Le thème des fantômes, des âmes coincées entre la vie et la mort pour une raison ou pour une autre, est assez éculé. Or si ces différentes histoires sont bien faites, elles n’innovent pas vraiment, ni sur le fond, ni sur la forme. Certaines sont vraiment trop légères (comme la 1ère), alors que d’autres se finissent en eau de boudin (en tout cas je n’ai pas saisi tous les dénouements, ce qui est un peu frustrant !). Seule l’histoire se déroulant à Sarajevo m’a vraiment convaincu et touché. Je vais peut-être faire enrager les amateurs de BD, mais je trouve quand même que les histoires angoissantes, de suspense, de fantômes, etc… fonctionnent mieux en film ou en roman, et qu’il est toujours difficile de retranscrire ce genre d’émotion en BD. Non ? Bon cela étant dit, les amateurs d’histoire de fantômes apprécieront sûrement ce recueil au dessin très léché et varié. Je pense juste que les autres risquent de trouver ça un peu léger. Les autres tomes de la collection « Hanté » seront des one-shot. Une histoire unique sur 48 pages permettra peut-être aux auteurs de développer des intrigues plus intéressantes et poussées que les 9 « nouvelles » de ce recueil.
Faire semblant c'est mentir
Je vais sans doute me faire des ennemis en notant négativement cet album. Parce qu'il est typiquement dans la veine "auteurisante" si chère à Jean-Christophe Menu, son éditeur. Et que j'ai beaucoup de mal avec ce type de démarche, sans un minimum de recherche de divertissement derrière. En gros, les films slovaques où les acteurs couchés dans le lit fixent le plafond pendant que la pièce se remplit d'eau, ça me gonfle prodigieusement. Dominique Goblet a mis dix ans à faire ce livre. Elle a rajouté un chapitre (il y en a quatre) au fil du temps, de son inspiration. On voit donc l'évolution de son trait, d'enfantin cracra à enfantin un peu plus net. Il y a aussi des idées narratives plutôt intéressantes, comme le fantôme de ces femmes qui accompagnent Guy Marc, la déformation des lettres représentant les paroles de son père, au fur et à mesure que son discours devient incohérent, la représentation de sa belle-mère par le personnage d'un tableau célèbre... Et bien sûr, à l'origine de tout ça, un traumatisme d'enfance dont curieusement son père n'est pas au courant (ce que je ne crois pas une seconde). Bref, sur le plan artistique pur, il y a des idées, le souci d'authenticité est bien rendu par l'aspect "sale" des dessins et du papier sur lequel ils sont faits. Mais c'est vraiment moche, je ne peux pas m'empêcher de considérer que c'est trop nombriliste pour être vraiment intéressant.
Tigres et nounours
D'ordinaire, je suis plutôt bon public des séries jeunesse à base de fantastique et d'imaginaire. Mais que celle-ci est plate ! Tellement formatée et prévisible que je me suis ennuyé tout au long de ma lecture. Le dessin est sous influence complète du style dessin animé Disney. Sans finesse, les premières pages m'ont rebuté par l'utilisation abusive d'effets de flous comme maladroitement issus de l'animation. Cela se calme par la suite. Mais la narration graphique reste médiocre à mon goût. Les cadrages sont sans saveur, toujours les mêmes, n'arrivant absolument pas à rendre certaines émotions comme la peur du jeune héros pour laquelle l'auteur est obligé d'utiliser sans succès des expressions exagérées du visage. Quant au récit, passée l'idée ma foi pas inintéressante de gardiens-nounours qui protègent les enfants des bestioles et autres monstres du placard, cela tourne très vite à des scénarios d'aventure/action basiques et pas très captivant. Une tentative d'inventer un monde imaginaire original qui tourne à de la fantasy stéréotypée. Du coup, je me dis que le public visé par cette série doit être manifestement jeune car je ne vois qu'un enfant de moins de 10 ans pour ne pas s'ennuyer à la lecture de ces pages si fades. Et encore ce ne serait pour lui qu'un divertissement dont il ne garderait guère le souvenir, je pense.
J'ai tué Adolf Hitler
Je vais faire aussi court, comme ma lecture de cette BD ;-) Le scénario est simple mais plaisant : le contenu est très limité : des meurtres et des passages dans le temps... : ça passe Par contre le dessin ultra simpliste ne m'a pas plu, surtout les personnages difficiles à reconnaître, un comble si l'on s'en réfère aux faibles détails. Cette BD se révèle l'exemple type de la BD dispensable mais lisible à défaut d'autre chose.
Body
Voilà un shôjo d'une banalité affligeante ! Graphiquement d'abord avec un dessin qui m'a immédiatement fait penser à Kastumoto (Deep kiss, Deep sex). J'ai beau mettre les œuvres côte à côte, je ne vois aucune différence stylistique. Un graphisme très shôjo donc ; minimaliste en d'autres termes. Côté scénario, c'est le néant absolu dans ce tome 1. Une jeune demoiselle rêve d'un idéal masculin, improbable et tombe amoureuse d'un garçon sur son apparence. Pour découvrir qu'il est en fait un vil hôte (autrement dit qu'il se prostitue). De là les rôles s'inversent et c'est le garçon (totalement improbable dans son caractère et son comportement) qui va courir après l'héroïne déçue et qui ne se rend même pas compte qu'elle est déjà amoureuse (la gourde)... Bref aucune originalité et une candeur si mielleuse qu'elle vous colle aux doigts ! A réserver aux filles (les personnages masculins sont vraiment trop irréalistes pour retenir le lecteur masculin -- même fleur bleue --) ou aux jeunes femmes qui ont su garder un côté un peu niais.
Apocalypstick
Roman graphique, conte, science-fiction ? « Apocalypstick » bd est un mélange de tous ces genres. L’histoire met en scène Robin, un écrivain célèbre, qui vient de se faire plaquer par sa tendre et chère Alicia. Il vit mal cette séparation puis décide de changer son identité afin de reconquérir le cœur d’Alicia… Plusieurs choses m’ont agacé dans le scénario d’Antoine Ozaman : Premièrement, des tremblements de terre à Barcelone où se déroule ce récit, je n’en ai jamais entendu parler et il est fort improbable que ça arrive sous peu (même en rêve)… Deuxièmement, le personnage principal réalise une opération chirurgicale pour changer son corps… ok, d’accord mais là où ça frôle le ridicule, c’est quand les auteurs l’embarquent dans un avion en direction de Genève… ah tiens ? Ça existe donc et on sait maintenant ça se fait ! Il est fort ce scénariste ! Sérieusement, j’aurais préféré une séquence de fiction comme dans le film « Volte-face » dans une clinique inconnue, au moins, j’aurais dit « Amen » ! Troisièmement, je ne suis pas convaincu par le fait que chacun d’entre nous peut modifier complètement son comportement pour reconquérir l’être aimé, ça peut marcher à mon avis pendant deux-trois ans au maximum mais après, c’est le naturel qui reprend !… Graphiquement, la mise en couleurs aux tons pastels rend agréable la lecture de cet album. Cependant, le coup de crayon m’est apparu figé et peu personnel, certaines perspectives sont loupées. Finalement, « Apocalypstick » est une bd qui ne m’a pas convaincu. Le scénario m’a semblé trop léger et la mutation (au niveau de son comportement) du personnage principal trop brutale et durable pour que j’y croie.
Un Bouquet de fleurs rouges
Je n'ai pas lu les deux premiers tomes d'histoires courtes (Le chien de mon patron et La tragédie de P.) réalisées par Rumiko Takahashi, mais je trouve l'intérêt de celui-ci assez limité. Malgré le sujet traité, essentiellement le fossé entre l'homme japonais travailleur et l'ensemble de sa famille, j'ai trouvé les histoires bien fades, y compris celle où le héros se retrouve "obligé" de s'occuper de son père grabataire après l'hospitalisation de sa femme. L'essentiel des histoires sont des pensées, les personnages se posent pas mal de questions, mais je n'ai rien lu de vraiment excitant. Sur le plan graphique, je trouve le dessin de Takahashi assez quelconque, pas très soigné la plupart du temps. Je pense qu'il s'agit d'histoires courtes écrites et dessinées un peu à la va-vite, et du coup elles sont peu intéressantes. A réserver aux complétistes de l'auteur.
Fruits Basket
J’avais vraiment envie d’aimer cette œuvre mais je n’y arrive pas. Il n’y a rien à faire, c’est comme cela que je le ressens. La lecture n’est certes pas désagréable mais cela ne m’apporte pas grand chose, à commencer par une héroïne totalement naïve et candide. Je suis ensuite très circonspect sur l’histoire qui vire au fantastique avec la transformation animale des membres masculins de cette famille à la suite d’une malédiction. Les impressions laissées par l’auteur ici et là sont d’une affligeante banalité auto-congratulative. Il est vrai qu’en ce moment, je m’essaye au manga. Ce n’est certes pas mon genre de prédilection mais j’essaye d’être ouvert et réceptif à une autre manière de faire de la bande dessinée. Bref, je ne pense pas que je sois réfractaire au genre. Je me rappelle que j’ai été véritablement conquis par mes premiers mangas qui étaient signés par Jiro Taniguchi. Cependant, je m’aperçois que les auteurs que je lis et notamment Takaya Natsuki sont loin de lui arriver à la cheville, surtout dans l’art et la manière de faire passer des émotions. Je ne vais pas mentir en vous disant que j’ai lu les 23 tomes de cette série renommée. La lecture des premiers tomes m’a finalement donné une idée assez précise de ce que je ressens. Je ne crois pas en une sorte de « rédemption » qui interviendrait à partir de la lecture du 6ème voir du 14ème tome. Je n’arrive tout simplement pas à m’intéresser à ces histoires abracadabrantes de jeune fille. Si encore c’était savoureux…