Un album signé par un collectif d'auteurs, qui plus est, lorsqu’il est composé de 8 histoires courtes, c'est un peu comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Ces histoires courtes ont un thème commun : la vision du bonheur. Thème inhabituel en bande dessinée, cela fait plutôt sujet de dissertation de philo. Soyons honnête, le sujet n'a visiblement pas inspiré tous les élèves, à commencer par Christin et Lepage qui auraient raté leur bac pour le coup.
Entre 3 et 4 pages c'est vraiment trop court pour faire passer un message ou une émotion au lecteur qui restera sur sa faim. C'est trop bref, trop furtif (comme un instant de bonheur ?) pour marquer l'inconscient et une fois refermée, cette BD ne devrait pas trop laisser de souvenir.
Heureusement, les auteurs sud américains, Angel Mosquito et Pablo De Santis, on été plus inspirés que leurs confrères européens et leurs petites histoires sauvent l'ensemble en arrachant quelques sourires aux lecteurs.
En feuilletant cet album chez le libraire, son ambiance graphique a instantanément séduit l’amateur de BD belge classique que je suis.
Nous sommes dans un univers qui évoque irrésistiblement la grande époque du magazine Spirou, entre (excusez du peu) Tillieux, Will et Franquin. Le résumé de l’histoire, en quatrième de couverture, évoque même irrésistiblement le chef d’œuvre de ce dernier « QRN sur Bretzelburg ». C’est donc sans hésiter que j’ai fait l’acquisition de cette bande dessinée.
Si le dessin tient parfaitement ses promesses, il n’en est malheureusement pas de même du scénario, sans originalité et des dialogues, consternants de vacuité.
Pourtant, Danier (pseudonyme de Daan Jippes) a adapté un roman d’un auteur de polars néerlandais très connu (aux dires de l'éditeur), Hendrikus Frederikus van der Kallen (?), dont le personnage s’exprime paraît-il « dans un sabir comparable à celui de San-Antonio » (je cite la préface). Et Danier connaît visiblement ses classiques. Tout y est ! Les fameux documents ne jouent qu'un rôle de « MacGuffin » et le contexte vaguement historique s'efface derrière les nombreuses péripéties du scénario. Attentats mystérieux, enlèvements, courses poursuites en voiture, interventions de personnages secondaires hauts en couleur, fausses pistes… s’enchaînent à un rythme effréné, à tel point que l’on ne sait plus guère ce que cherche l'inspecteur, ni quelle est sa stratégie !
L’Ombre, le personnage principal est un petit bonhomme rondouillard, bronzé, entre deux âges, porté sur les jolies femmes et la bouteille, chaussé de sandales de moine et de chaussettes grises (le personnage est d'origine néerlandaise, même si ce n’est pas une excuse…) ; il conduit une guimbarde rouge sang baptisée « Tomate » et semble se complaire à arborer des déguisements ridicules, qui ne dupent personne… Une sorte de Jean-Claude Brialy que l'on aurait croisé avec Artemus Gordon, plutôt sympathique, mais pas vraiment attachant.
Dans la version originale, la principale caractéristique semble provenir de son langage ampoulé, dont les traducteurs signalent d’ailleurs qu’ils ont essayé de restituer le côté « fleuri » et les « jeux de mots à la Tillieux ». On peut dire qu’ils ont raté leur coup, puisque l’album est parsemé de dialogues déclamés sur un ton étrange et le plus souvent décalés par rapport à l’action, dont l’humour supposé tombe à plat (comment faut-il comprendre une réplique du genre : « Ceci pourrait bien se terminer comme le cas de cette grosse dame au maillot trop étroit : une histoire captivante ! » ???).
En somme, « Casse-tête » est un album très agréablement dessiné, mais mettant en scène des personnages finalement superficiels et une histoire invraisemblable, parsemée d’aphorismes étranges, sans doute mal traduits…
Peut-être arriverait-on à quelque chose en réécrivant tous les textes en français fluide, mais n’est pas Tillieux qui veut. Hélas !
Série intéressante, en trois volumes, je me la suis procurée car je suis fan de Requiem… J’avoue être légèrement déçue, en effet, le scénario n’est pas à la hauteur de Chevalier Vampire, une simple histoire de vengeance… un peu facile et sans grand intérêt.
Le dessin quant à lui est sympathique mais manque de clarté, il est parfois trop confus. Pour finir, cette série manque véritablement d’intérêt et les dessins de Ledroit ne parviennent pas à la hisser très haut. Lisez-la chez un ami mais pour 36 euros, passez votre chemin !
C'est fou ce qu'on peut trouver dans une bibliothèque. Des trucs oubliés comme ce "Ticonderoga" par exemple. Personnellement, je m'attendais à une bonne histoire d'aventure du même genre que Fort Wheeling, mais ce ne fut pas le cas. Je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin et je ne suis jamais rentré dans l'histoire.
L'action m'a parue lente et totalement inintéressante. J'ai dû me forcer pour finir l'album. Il faut dire que les dessins n'aident pas car, comme d'habitude chez Hugo Pratt, je trouve le dessin totalement moche et je me demande pourquoi il y a autant de gens qui trouvent ça génial. Ça ne doit pas être mon genre de style.
Au fait, il y a une erreur historique, mais je pense que c'est la faute du traducteur. À un moment, quelqu'un dit 'au Québec' dans une phrase. Or, il devrait plutôt dire 'à Québec' car si la ville existait à cette époque, ce ne fut pas le cas de la province. Le territoire de l'époque s'appelait la Nouvelle-France. Il faudra attendre la conquête pour que le territoire s'appelle, pour la première fois, "Province of Québec".
Boarff...
Non, ce n'est pas un des vomissements de Mia, l'héroïne de cette BD, qui oscille graphiquement entre Comics et manga. Oui, une réelle déception à la lecture de ce one shot de Man. Car le graphisme m'avait vraiment fait de l'oeil sur les rayonnages de mon libraire préféré. Une 4e de couverture qui titille ma curiosité... Et hop, je me laisse tenter !
Sauf que ma déception fut à la hauteur de mon engouement graphique premier... Car si le dessin et le découpage sont bons, le scénario est plat et embrouillé... Un prétexte d'enquête brouillonne, mélangée à une histoire d'amour et recoupée avec le sujet principal sur les troubles alimentaires, et en remâchant tout cela sans vraiment traiter correctement chacun de ses sujet. Et heureusement que la fin de cette BD se clôt sur un extrait de journal de Mia illustré de croquis qui nous éclaire davantage sur son mal être et sur le sujet principal de cet opus.
Bref, sans mauvais jeu de mots, je suis vraiment resté sur ma fin.
Ah ben moi je fais complètement l'impasse sur ce tome. Pourtant, je me réjouissais déjà dès l'annonce de sa sortie. Mais j'ai bien vite déchanté en voyant la mise en couleur catastrophique. C’est super moche ! Affreux, Affreux, Affreux . . . Comment peut-on saborder visuellement une série de cette qualité ?
Le style de Makyo évolue aussi. Sans être désagréable, il n’atteint cependant pas le niveau des trois premiers opus. Quand au récit, rien de neuf à se mettre sous la dent pour celui qui connaît Les Bogros. Les fondements de la série originelle sont repris sans aucune innovation. Grosse grosse déception !
Allez, soyons positif, espérons que ce tome incitera un éditeur à rééditer les trois premiers opus qui eux sont vraiment de qualité !
Difficile de noter cette BD, dont la superbe couverture m’a tout de suite attiré.
Je trouve qu’il y a quand même des grosses lacunes. Le dessin fait vraiment amateur par moment, et je n’arrive pas à comprendre à qui s’adresse ce bouquin. La narration me paraît trop « bébête » et chaotique pour un public adulte, mais une certaine vulgarité fait que je ne la mettrais pas personnellement entre les mains de mes enfants (la pute grossière, les jurons).
Et pourtant, j’aime bien le fond de l’histoire. Derrière ce délire loufoque et parfois maladroit se cache une dénonciation de l’abrutissement télévisé, du tout-audimat et de l’omniprésence de la publicité et du fric dans ce milieu. Bref, une histoire intelligente donc, mais que je n’ai pas réussi à apprécier pleinement, la faute à une réalisation que je trouve un peu faible et inadaptée…
C’est le coté anecdotique du titre qui m’a fait décider de l’achat de cette BD, en effet étant Bellifontain (habitant de Fontainebleau) d’origine, je ne pouvais pas passer à coté.
Le scénario (de cet épisode en tout cas) et la collection Hanté ont été confiés à Bec.
Ma ville d’origine, Bec aux commandes, que du bon pour moi !
Malheureusement, contrairement à Pandemonium et Sarah dans le même esprit (fantastique horreur), et du même auteur, Fontainebleau est beaucoup moins abouti, je dirai même moins travaillé…
Là où Callede avec ses Dans la nuit réussissait très bien des « one shot » fantastique horreur, cohérents, Bec se plante un peu…
Il y a (à mon goût) trop de voix off, de discussions un peu barbantes voire surréalistes, notamment avec un barman d’un hôtel chic qui parle librement : de la « maison hantée », des « viols » et des « partouzes » des anciens habitants de cette maison.
Pour ma part, je les vois mal parler ainsi dans cet hôtel plutôt très classe. Et cela ne s’arrête pas là ! Ce barman fait également l’historique complet de la maison point par point. Un ancien agent immobilier de la maison peut-être ? Ou alors un ancien guide touristique ? Un peu bizarre en tout cas.
Pour finir les personnages principaux sont assez inintéressants, et peu importe leur sort, d’autant plus qu’ils ont l’air un peu « retardés ».
Je m’explique, vous, s’il vous arrivait des phénomènes flippants, macabres, et un peu gores, mais que vous puissiez vous enfuir, reviendriez-vous remettre un petit coup de peinture après vous être enfui ? Eh bien, le « héros » lui, il y retourne.
Ma première déception (relative, l’histoire reste correcte) de notre ami Bec.
Synthèse
Scénario X2 : 9/20
Dessin : 12/20
Univers, atmosphère : 10/20
Développements et psychologie des personnages : 9/20
(10/20)
Bon, je n’ai lu que le premier tome, que j’ai trouvé correct sans plus. J’attendais de lire le 2eme et dernier tome avant de me prononcer définitivement.
Oui mais voila, le tome 2 est apparemment très décevant, et rares sont les personnes qui l’ont apprécié. Du coup, je ne suis pas bien chaud pour l’acheter, et je ne finirai sans doute jamais cette histoire… avec la furieuse impression que je ne rate pas grand chose.
Certes les dessins sont sympas. Certes tous les éléments du western classique sont réunis. Mais voila, je trouve que la sauce ne prend pas vraiment. On ne s’ennuie pas, mais on n’est pas captivé non plus.
Dispensable selon moi, sauf peut-être pour les fans de l’auteur. Dans le genre lisez plutôt l'Etoile du Désert, On a tué Wild Bill, Western, ou même les meilleurs Blueberry.
Je partage entièrement l’opinion de Spooky sur cet album.
Peyraud aime à investiguer dans ses albums les problèmes relationnels homme-femme. Dans ce sens, je comprends que la nouvelle de Diian ait pu l’interpeller au point de vouloir l’adapter (transposer) en bd. Mais voilà, je n’ai pas du tout accroché à cette histoire où le contexte n’est que prétexte à développer une relation amoureuse totalement surréaliste.
Même si ce récit aurait pu tout aussi bien avoir comme cadre un safari chez nos amis les pangolins, je m’interroge toutefois sur la pertinence du choix de la prise d’otages pour explorer les sentiments contrariés de deux personnes qui jouent à "je t’aime, moi non plus". Comme le précise Biglolo, cette prise d’otage n’a rien de réaliste, ce qui donne des dialogues peu appropriés au contexte (dixit Spooky). On nage bien en plein surréalisme et j’ai vraiment du mal à en faire abstraction pour rentrer dans cette valse des dialogues entre le narrateur et Carole. Reste les dessins de Peyraud plutôt avenants même si pas exempts de petits défauts. Ajoutons que la colorisation (qui me fait penser à celle de Café Panique) apporte beaucoup au rendu des planches.
Bref, une déception pour moi.
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Dessine-moi le bonheur
Un album signé par un collectif d'auteurs, qui plus est, lorsqu’il est composé de 8 histoires courtes, c'est un peu comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Ces histoires courtes ont un thème commun : la vision du bonheur. Thème inhabituel en bande dessinée, cela fait plutôt sujet de dissertation de philo. Soyons honnête, le sujet n'a visiblement pas inspiré tous les élèves, à commencer par Christin et Lepage qui auraient raté leur bac pour le coup. Entre 3 et 4 pages c'est vraiment trop court pour faire passer un message ou une émotion au lecteur qui restera sur sa faim. C'est trop bref, trop furtif (comme un instant de bonheur ?) pour marquer l'inconscient et une fois refermée, cette BD ne devrait pas trop laisser de souvenir. Heureusement, les auteurs sud américains, Angel Mosquito et Pablo De Santis, on été plus inspirés que leurs confrères européens et leurs petites histoires sauvent l'ensemble en arrachant quelques sourires aux lecteurs.
Havank (Une aventure de)
En feuilletant cet album chez le libraire, son ambiance graphique a instantanément séduit l’amateur de BD belge classique que je suis. Nous sommes dans un univers qui évoque irrésistiblement la grande époque du magazine Spirou, entre (excusez du peu) Tillieux, Will et Franquin. Le résumé de l’histoire, en quatrième de couverture, évoque même irrésistiblement le chef d’œuvre de ce dernier « QRN sur Bretzelburg ». C’est donc sans hésiter que j’ai fait l’acquisition de cette bande dessinée. Si le dessin tient parfaitement ses promesses, il n’en est malheureusement pas de même du scénario, sans originalité et des dialogues, consternants de vacuité. Pourtant, Danier (pseudonyme de Daan Jippes) a adapté un roman d’un auteur de polars néerlandais très connu (aux dires de l'éditeur), Hendrikus Frederikus van der Kallen (?), dont le personnage s’exprime paraît-il « dans un sabir comparable à celui de San-Antonio » (je cite la préface). Et Danier connaît visiblement ses classiques. Tout y est ! Les fameux documents ne jouent qu'un rôle de « MacGuffin » et le contexte vaguement historique s'efface derrière les nombreuses péripéties du scénario. Attentats mystérieux, enlèvements, courses poursuites en voiture, interventions de personnages secondaires hauts en couleur, fausses pistes… s’enchaînent à un rythme effréné, à tel point que l’on ne sait plus guère ce que cherche l'inspecteur, ni quelle est sa stratégie ! L’Ombre, le personnage principal est un petit bonhomme rondouillard, bronzé, entre deux âges, porté sur les jolies femmes et la bouteille, chaussé de sandales de moine et de chaussettes grises (le personnage est d'origine néerlandaise, même si ce n’est pas une excuse…) ; il conduit une guimbarde rouge sang baptisée « Tomate » et semble se complaire à arborer des déguisements ridicules, qui ne dupent personne… Une sorte de Jean-Claude Brialy que l'on aurait croisé avec Artemus Gordon, plutôt sympathique, mais pas vraiment attachant. Dans la version originale, la principale caractéristique semble provenir de son langage ampoulé, dont les traducteurs signalent d’ailleurs qu’ils ont essayé de restituer le côté « fleuri » et les « jeux de mots à la Tillieux ». On peut dire qu’ils ont raté leur coup, puisque l’album est parsemé de dialogues déclamés sur un ton étrange et le plus souvent décalés par rapport à l’action, dont l’humour supposé tombe à plat (comment faut-il comprendre une réplique du genre : « Ceci pourrait bien se terminer comme le cas de cette grosse dame au maillot trop étroit : une histoire captivante ! » ???). En somme, « Casse-tête » est un album très agréablement dessiné, mais mettant en scène des personnages finalement superficiels et une histoire invraisemblable, parsemée d’aphorismes étranges, sans doute mal traduits… Peut-être arriverait-on à quelque chose en réécrivant tous les textes en français fluide, mais n’est pas Tillieux qui veut. Hélas !
Sha
Série intéressante, en trois volumes, je me la suis procurée car je suis fan de Requiem… J’avoue être légèrement déçue, en effet, le scénario n’est pas à la hauteur de Chevalier Vampire, une simple histoire de vengeance… un peu facile et sans grand intérêt. Le dessin quant à lui est sympathique mais manque de clarté, il est parfois trop confus. Pour finir, cette série manque véritablement d’intérêt et les dessins de Ledroit ne parviennent pas à la hisser très haut. Lisez-la chez un ami mais pour 36 euros, passez votre chemin !
Ticonderoga
C'est fou ce qu'on peut trouver dans une bibliothèque. Des trucs oubliés comme ce "Ticonderoga" par exemple. Personnellement, je m'attendais à une bonne histoire d'aventure du même genre que Fort Wheeling, mais ce ne fut pas le cas. Je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin et je ne suis jamais rentré dans l'histoire. L'action m'a parue lente et totalement inintéressante. J'ai dû me forcer pour finir l'album. Il faut dire que les dessins n'aident pas car, comme d'habitude chez Hugo Pratt, je trouve le dessin totalement moche et je me demande pourquoi il y a autant de gens qui trouvent ça génial. Ça ne doit pas être mon genre de style. Au fait, il y a une erreur historique, mais je pense que c'est la faute du traducteur. À un moment, quelqu'un dit 'au Québec' dans une phrase. Or, il devrait plutôt dire 'à Québec' car si la ville existait à cette époque, ce ne fut pas le cas de la province. Le territoire de l'époque s'appelait la Nouvelle-France. Il faudra attendre la conquête pour que le territoire s'appelle, pour la première fois, "Province of Québec".
Mia
Boarff... Non, ce n'est pas un des vomissements de Mia, l'héroïne de cette BD, qui oscille graphiquement entre Comics et manga. Oui, une réelle déception à la lecture de ce one shot de Man. Car le graphisme m'avait vraiment fait de l'oeil sur les rayonnages de mon libraire préféré. Une 4e de couverture qui titille ma curiosité... Et hop, je me laisse tenter ! Sauf que ma déception fut à la hauteur de mon engouement graphique premier... Car si le dessin et le découpage sont bons, le scénario est plat et embrouillé... Un prétexte d'enquête brouillonne, mélangée à une histoire d'amour et recoupée avec le sujet principal sur les troubles alimentaires, et en remâchant tout cela sans vraiment traiter correctement chacun de ses sujet. Et heureusement que la fin de cette BD se clôt sur un extrait de journal de Mia illustré de croquis qui nous éclaire davantage sur son mal être et sur le sujet principal de cet opus. Bref, sans mauvais jeu de mots, je suis vraiment resté sur ma fin.
Les Bozons
Ah ben moi je fais complètement l'impasse sur ce tome. Pourtant, je me réjouissais déjà dès l'annonce de sa sortie. Mais j'ai bien vite déchanté en voyant la mise en couleur catastrophique. C’est super moche ! Affreux, Affreux, Affreux . . . Comment peut-on saborder visuellement une série de cette qualité ? Le style de Makyo évolue aussi. Sans être désagréable, il n’atteint cependant pas le niveau des trois premiers opus. Quand au récit, rien de neuf à se mettre sous la dent pour celui qui connaît Les Bogros. Les fondements de la série originelle sont repris sans aucune innovation. Grosse grosse déception ! Allez, soyons positif, espérons que ce tome incitera un éditeur à rééditer les trois premiers opus qui eux sont vraiment de qualité !
Neverland
Difficile de noter cette BD, dont la superbe couverture m’a tout de suite attiré. Je trouve qu’il y a quand même des grosses lacunes. Le dessin fait vraiment amateur par moment, et je n’arrive pas à comprendre à qui s’adresse ce bouquin. La narration me paraît trop « bébête » et chaotique pour un public adulte, mais une certaine vulgarité fait que je ne la mettrais pas personnellement entre les mains de mes enfants (la pute grossière, les jurons). Et pourtant, j’aime bien le fond de l’histoire. Derrière ce délire loufoque et parfois maladroit se cache une dénonciation de l’abrutissement télévisé, du tout-audimat et de l’omniprésence de la publicité et du fric dans ce milieu. Bref, une histoire intelligente donc, mais que je n’ai pas réussi à apprécier pleinement, la faute à une réalisation que je trouve un peu faible et inadaptée…
Fontainebleau
C’est le coté anecdotique du titre qui m’a fait décider de l’achat de cette BD, en effet étant Bellifontain (habitant de Fontainebleau) d’origine, je ne pouvais pas passer à coté. Le scénario (de cet épisode en tout cas) et la collection Hanté ont été confiés à Bec. Ma ville d’origine, Bec aux commandes, que du bon pour moi ! Malheureusement, contrairement à Pandemonium et Sarah dans le même esprit (fantastique horreur), et du même auteur, Fontainebleau est beaucoup moins abouti, je dirai même moins travaillé… Là où Callede avec ses Dans la nuit réussissait très bien des « one shot » fantastique horreur, cohérents, Bec se plante un peu… Il y a (à mon goût) trop de voix off, de discussions un peu barbantes voire surréalistes, notamment avec un barman d’un hôtel chic qui parle librement : de la « maison hantée », des « viols » et des « partouzes » des anciens habitants de cette maison. Pour ma part, je les vois mal parler ainsi dans cet hôtel plutôt très classe. Et cela ne s’arrête pas là ! Ce barman fait également l’historique complet de la maison point par point. Un ancien agent immobilier de la maison peut-être ? Ou alors un ancien guide touristique ? Un peu bizarre en tout cas. Pour finir les personnages principaux sont assez inintéressants, et peu importe leur sort, d’autant plus qu’ils ont l’air un peu « retardés ». Je m’explique, vous, s’il vous arrivait des phénomènes flippants, macabres, et un peu gores, mais que vous puissiez vous enfuir, reviendriez-vous remettre un petit coup de peinture après vous être enfui ? Eh bien, le « héros » lui, il y retourne. Ma première déception (relative, l’histoire reste correcte) de notre ami Bec. Synthèse Scénario X2 : 9/20 Dessin : 12/20 Univers, atmosphère : 10/20 Développements et psychologie des personnages : 9/20 (10/20)
Bouncer
Bon, je n’ai lu que le premier tome, que j’ai trouvé correct sans plus. J’attendais de lire le 2eme et dernier tome avant de me prononcer définitivement. Oui mais voila, le tome 2 est apparemment très décevant, et rares sont les personnes qui l’ont apprécié. Du coup, je ne suis pas bien chaud pour l’acheter, et je ne finirai sans doute jamais cette histoire… avec la furieuse impression que je ne rate pas grand chose. Certes les dessins sont sympas. Certes tous les éléments du western classique sont réunis. Mais voila, je trouve que la sauce ne prend pas vraiment. On ne s’ennuie pas, mais on n’est pas captivé non plus. Dispensable selon moi, sauf peut-être pour les fans de l’auteur. Dans le genre lisez plutôt l'Etoile du Désert, On a tué Wild Bill, Western, ou même les meilleurs Blueberry.
Mise en bouche
Je partage entièrement l’opinion de Spooky sur cet album. Peyraud aime à investiguer dans ses albums les problèmes relationnels homme-femme. Dans ce sens, je comprends que la nouvelle de Diian ait pu l’interpeller au point de vouloir l’adapter (transposer) en bd. Mais voilà, je n’ai pas du tout accroché à cette histoire où le contexte n’est que prétexte à développer une relation amoureuse totalement surréaliste. Même si ce récit aurait pu tout aussi bien avoir comme cadre un safari chez nos amis les pangolins, je m’interroge toutefois sur la pertinence du choix de la prise d’otages pour explorer les sentiments contrariés de deux personnes qui jouent à "je t’aime, moi non plus". Comme le précise Biglolo, cette prise d’otage n’a rien de réaliste, ce qui donne des dialogues peu appropriés au contexte (dixit Spooky). On nage bien en plein surréalisme et j’ai vraiment du mal à en faire abstraction pour rentrer dans cette valse des dialogues entre le narrateur et Carole. Reste les dessins de Peyraud plutôt avenants même si pas exempts de petits défauts. Ajoutons que la colorisation (qui me fait penser à celle de Café Panique) apporte beaucoup au rendu des planches. Bref, une déception pour moi.