Pandemonium

Note: 3.65/5
(3.65/5 pour 23 avis)

Le Waverly Hills Sanatorium fut l'un des établissements les plus réputés des Etats-Unis en matière de traitement de la tuberculose. Entre 1920 et 1960, plus de 63 000 personnes y ont trouvé la mort. Cet énorme bâtiment construit en forme d'ailes de chauve-souris, aujourd'hui en ruine, a été classé parmi les 10 endroits les plus effrayants au monde.


Auteurs italiens Bâtiments et architectures Christophe Bec École européenne supérieure de l'image L'horreur en bande dessinée Les meilleures séries terminées en 2011 Les prix lecteurs BDTheque 2007 Maladies et épidémies Soleil [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

C'est dans ce décor que débute l'histoire : été 1951, Doris amène Cora, sa petite fille malade au sanatorium. Doris y avait été soignée à l'âge de 11 ans et elle a trouvé un arrangement pour y travailler en tant qu'infirmière, en échange de la prise en charge par l'hôpital des soins de Cora. Doris avait eu beaucoup de chance. Elle ne se doute pas qu'elle ne pouvait pas trouver pire endroit au monde pour faire soigner sa fille. Bienvenue à Waverly, l'antichambre de la mort !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Février 2007
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Pandemonium © Soleil 2007
Les notes
Note: 3.65/5
(3.65/5 pour 23 avis)
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23/02/2007 | herve
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Par Cacal69
Note: 2/5
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Je ne vais pas être tendre avec ce triptyque. D'abord le titre, le pandémonium est en littérature la capitale imaginaire de l'Enfer où Satan invoque le conseil des démons. Et cette capitale sera représentée ici par le Waverly Hills Sanatorium. Ce sanatorium a réellement existé et il était destiné à soigner les malades atteints de la tuberculose. Christophe Bec met à sa sauce le folklore et les légendes urbaines qui tournent autour de cet établissement. Une sauce sans saveur qui ne m'a jamais captivé, l'histoire est classique et on voit arriver de loin les rebondissements. De plus, les personnages manquent de relief. La narration ne m'a pas procuré d'émotions, pas d'empathie pour la mère et sa fille et aucun frisson d'effroi. Et je n'ai pas été convaincu par le scénario, les ficelles sont trop grosses et cet excès d'hémoglobine et les scènes de sexe n'apportent rien au récit. Une tambouille Indigeste. De biens jolies "boîtes" pour un contenu pas du même niveau. Il n'y a rien de plus agaçant que d'être aguiché par de belles couvertures et de découvrir qu'à l'intérieur le style graphique est tout autre. Grrr. Un dessin soigné, très franco/belge, qui n'apporte pas un plus au récit, il ne retranscrit aucune atmosphère angoissante, de même pour les couleurs assez ternes. Une lecture rapide qui sera vite oubliée.

22/02/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
L'avatar du posteur Josq

Encore une semi-réussite pour Christophe Bec... Il y a beaucoup de bon dans Pandemonium, et si la série se résumait à ses deux premiers tomes, elle serait excellente. Mais le tome final gâche bien des choses... Au rang des points positifs, comme toujours chez Bec, l'atmosphère est plutôt réussie, et même très réussie par moments. Souvent glauque, les quelques incursions de fantastique dans le récit sont excellentes, très bien gérées, et font monter la tension de manière progressive. Mais au milieu du deuxième tome, le récit bifurque et passe du récit horrifique à une sorte de thriller militant et beaucoup plus convenu. Alors sur le côté militant, je veux bien qu'on s'insurge contre les méthodes barbares employées dans les sanatorium jusque tard durant le XXe siècle. C'est probablement tout ce qu'il y a de plus fondé, et la bande dessinée explique bien ce qu'on peut reprocher aux médecins qui officiaient dans ces établissements. Mais j'ai toujours eu du problème avec les discours de ce type dans des bandes dessinées. Militer contre les méthodes rétrogrades des sanatorium au XXe siècle, je veux bien. Seulement à une époque où tout ça a disparu, ça atténue considérablement la charge portée... Et surtout, la plupart du temps, quand une oeuvre de fiction, quelle qu'elle soit, porte un message de manière un peu trop marqué, ça l'ancre complètement dans son époque (ou dans une époque, puisque la BD de Bec et Raffaele ne concerne pas leur époque d'écriture), et souvent, ça l'empêche de bien vieillir. Pandemonium en est une nouvelle preuve... Avec ça, le dernier tome introduit d'énormes problèmes narratifs dans la saga, à commencer par la sempiternelle question : à quoi ont servi ces histoires de fantômes savamment mises en oeuvre dans les tomes précédents ? Strictement à rien ! Elles n'influent jamais sur le récit, elles sont juste là pour créer une ambiance, mais comme Bec a décidé de partir sur la voie du thriller plutôt que du récit fantastique, elles se révèlent totalement inutiles... Pour moi, ça invalide toute la démarche de la BD et c'est plus que dommage. Néanmoins, on ne peut pas bouder son plaisir devant la première moitié de la saga. Autant, je trouve la deuxième moitié soit nulle soit sans intérêt, autant j'ai pris un énorme plaisir à lire les deux premiers tomes, d'où ma note. Mais il est vraiment dommage que la conclusion soit à ce point à côté de la plaque. L'autre élément qui fait qu'on passe un bon moment, c'est le dessin de Raffaele, qui est très réussi. Il contribue d'autant plus à l'atmosphère que le dessinateur a énormément de cases à disposition pour faire des dessins d'ambiance, sans texte. Et ça, c'est vraiment réussi, ça crée quelque chose de très oppressant et en même temps, de très poisseux. Car Pandemonium n'hésite pas à aller loin, également, et on en frissonne presque de dégoût, tant certaines scènes sont extrêmement crues. C'est pour ça que c'est un peu rageant de voir le 3e tome faire retomber tout le soufflé, en ramenant ce qui était un récit fantastique d'horreur captivant à un simple thriller médico-médiatique. Bon, c'était quand même pas mal, mais ça aurait pu être tellement mieux !

28/10/2022 (modifier)
Par r0ud0ud0u
Note: 4/5
L'avatar du posteur r0ud0ud0u

L'histoire se déroule dans un hôpital spécialisé dans le traitement de la tuberculose. L'intrigue est super glauque, on est à la limite du supportable sur certaines cases. Niveau dessins je trouve ça classique mais bien réalisé et maîtrisé. A date, je viens juste de dévorer les 2 premiers tomes. Depuis l'histoire reste présente dans ma tête, preuve que les auteurs m'ont emmené dans leur univers. Dans l'attente de lire la suite... en espérant qu'elle reste du même niveau.

10/01/2021 (modifier)
Par Leonard
Note: 4/5

Une bonne surprise, un récit captivant dans une ambiance un peu morbide. Historiquement intéressant également. De beaux dessins.

26/11/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Pas le style de dessin que je préfère mais malgré tout efficace pour cette histoire horrifique qui nous montre les dérives qui ont pu avoir lieu dans certains établissements qui se voulaient à la pointe du progrès dans le traitement ou pour la recherche médicale. Sujet rarement abordé en BD c'est pour moi un point positif même si là les auteurs rajoutent quelques fantômes (la touche fantastique!). Au final une BD bien angoissante au climat bien claustro qui se doit de figurer dans vos rayonnages.

15/08/2014 (modifier)
Par yOyO
Note: 4/5

Pandémonium fait partie des récits les plus prenants de Christophe. Une montée en puissance d'un malaise, d'un suspense et de frissons. Sur ce plan-là rien à dire, Bec fait le travail. Il utilise tous les procédés et les clichés du genre qui restent terriblement efficaces. Le contraste des personnages, leurs âges, leurs caractères donnent une puissance au récit qui nous tient en haleine de bout en bout. Le dessin de Raffaele est très bon. Rien à redire de ce côté-là. Les plans très cinématographiques, le découpage, les décors et l'ambiance huis-clos sont un modèle du genre. On regrettera peut-être des visages un peu confondus, une colorisation trop vive. A mon sens les scènes se passant dans les années 1920 auraient du être colorisées de manière plus terne. Une bonne lecture quand même, à ne pas mettre entre n'importe quelles mains.

08/02/2013 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Une série dans le genre thriller/ horreur qui tire particulièrement bien son épingle du lot. Le scénario est bien ficelé du premier au dernier tome. Le dessin est tout a fait à propos, il est réussi tant sur les parties classiques (décors, personnages) que sur les éléments liés au scènes "d'horreur". On ne nous cache rien et le dessinateur réussit parfaitement à faire passer au lecteur un certain malaise quand il le souhaite. C'est pas hyper bavard donc il est assez facile d’enchaîner les 3 tomes à la suite. Du coup l'intrigue se lit d'une traite et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle est prenante. Clairement un bon triptyque qui plaira à tous les amateurs du genre.

30/07/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pasukare

Franchement pas mal du tout cette petite série en 3 tomes. La lecture est prenante, le scénario bien ficelé et avec une fin qui ne choisit pas la facilité et le dessin est plutôt bien réussi. Ca se lit assez vite en revanche car c'est assez peu dense avec un rythme soutenu qui fait qu'on enchaîne facilement la lecture des 3 tomes. C'est le revers de la médaille d'une histoire comme ça, on arrive vite à la fin... L'histoire est basée sur des faits réels, et de fait, les auteurs ont repris scrupuleusement la presque totalité de l'histoire du site pour construire leur scénario dessus : le projet de statue géante du Christ pour remplacer les ruines du bâtiment, le tunnel de la mort pour évacuer discrètement les victimes de la maladie, la concurrence des antibiotiques qui finira par mettre un terme à l'activité du site, la pratique de la thoracoplastie, même l'épisode sur le suicide de la chambre 502 fait partie des légendes du sanatorium de Waverly si l'on en croit la fiche Wikipedia le concernant. Graphiquement aussi les auteurs ont fidèlement reproduit le bâtiment, avec ses enfilades de lits de malades. Historiquement, cette histoire nous apprend donc aussi pas mal de choses sur cette époque, ses épidémies et ses pratiques médicales pour le moins barbares... Pas mal pour la fiction elle-même, franchement bien si l'on considère la réalité du contexte et ce qu'il nous enseigne sur ces années de lutte contre la tuberculose. Un divertissement instructif !

27/07/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le 6ème sens rencontre Shining dans un cadre historique bien documenté ayant pour élément central le Waverly Hills Sanatorium : voici résumé en gros le pitch de cette série. Et j’avoue avoir été séduit par ce scénario. Un scénario qui ne propose rien de spécialement original mais les auteurs ont réussi à doter la série d’une ambiance lourde et malsaine très prenante. J’ai enchainé les trois tomes d’autant plus facilement que ceux-ci se lisent vite et que les deux premiers se terminent sur des cliffhanger très accrocheurs. Les différents protagonistes sont bien typés (voire même stéréotypés) et les principales disposent de suffisamment de charisme pour que je m’attache à elles. Le dessin convient bien à ce genre de série. Les décors sont soignés et la présence du sanatorium pèse vraiment sur ce triptyque. L’ensemble est donc assez convenu mais diantrement efficace. Entre le « pas mal » et le « franchement bien ! » J’opte pour cette dernière cote malgré le manque d’originalité pour récompenser la fluidité et la facilité de lecture de l’ensemble.

20/02/2012 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

Très originale l’idée de Christophe Bec de nous relater, à travers une histoire fantastique, l’histoire du sanatorium de Waverly Hills disparu aujourd’hui. Mais ce n’est pas les histoires de fantômes qui impressionnent le plus, mais bien la triste réalité de ce type d’établissement. Christophe Bec et Stefano Raffaele nous décrivent avec beaucoup de talent l’ambiance de cet hôpital spécialisé. Ces grandes et froides salles de soins, ces interminables dortoirs ou plutôt véritables mouroirs, les traitements d’un autre âge, le manque de psychologie des médecins et j’en passe… (Bien que certains traitements actuels donneront la même impression dans quelques décennies) Mais en plus de cette atmosphère lourde et pesante il se passe des choses bizarres et terrifiantes dans cet hôpital, Pandémonium n’est-elle pas la capitale des enfers ? Pour l’instant 3 étoiles (Tome 1 & 2).

17/05/2010 (modifier)