Les derniers avis (105585 avis)

Par Don Lope
Note: 2/5
Couverture de la série Jeanine
Jeanine

Héroïne la plus connue de Reiser, Jeanine ne m'a pas vraiment convaincue. C'est parfois assez drôle, on voit que les hommes n'ont pas le monopole de la beaufitude mais c'est assez redondant sur la longueur. Pas le meilleur Reiser à mon avis. Carrément cher en plus.

06/10/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Les larmes du démon
Les larmes du démon

Une très chouette découverte, le seul truc bien que j'ai lu chez Clair de Lune pour l'instant. Cette histoire de démons n'est pas des plus originales (on pense notamment à Garous et à tous le cinéma fantastique type "Hurlements") mais elle a su m'intéresser. S'il n'y avait quelques maladresses et une narration un peu rébarbative parfois, je mettrais facilement 4 étoiles. Le dessin en couleurs directes (sur planches originales pour le 1er tome!) est, je trouve, très réussi et fait indéniablement penser à Hermann. Les ambiances de couleurs sont juste un peu monotones parfois, les scènes baignant soit dans les lumières diurnes (jaunes, vertes) ou nocturnes (mauves, bleues) pendant plusieurs pages à la suite. Une bonne série au final, je lirai la suite avec intérêt.

06/10/2003 (modifier)
Couverture de la série Métropolitain
Métropolitain

La couverture de cet album m'avait fait de l'oeil depuis fort longtemps déjà. Si longtemps, même, que je ne m'en souviens plus. Ou alors, est-ce le mal du sieur Alzeihmer qui me frappe précocément ? Je ne saurais dire. Toujours est-il que par une belle journée grisonnante de début d'automne, chargé d'un sac à dos de randonnée (35 litres) lui-même chargé d'instruments, ustensiles et objets tant divers qu'indispensables tels des livres et une trousse de toilette, cet album se proposa à mon regard, dans le souffle tiède et desséchant d'une climatisation un peu précoce. Hop ! me dis-je, un Encrage de plus, la collection sera bientôt complète. Eh oui, on a tous plus ou moins quelques névroses, une des miennes étant de pouvoir contempler une collection complète d'albums impeccablement alignés (les albums, pas la collection, alignés, 'tention) tant en profondeur qu'en hauteur (quitte à redécouper les albums mal soignés par un imprimeur indélicat et bientôt chassé avec mépris de sa guilde par ses collègues outrés et honteux qui mettront des années à s'en remettre, à faire pénitence et tout ça). Hors donc, fougueux lecteur en train de penser furieusement depuis une minutes ça y est, il a pêté les plombs, sache que les fusibles en question ne se pêtent pas, mais peuvent fondre, même qu'on peut faire une étude thermique d'un fusible en plomb, eh voui ! BREF. Pourquoi loghorré-je tout ceci (néologisme inside) ? Tout simplement parce que cet album ne m'inspire qu'un vide même pas abyssal. Rien, juste un vide. Déjà le dessin est laid, euh, moche, bon, pas beau, argl, irrégulier : certains visages sont très bien faits, expressifs et tout ça, et d'autres sont maladroits et pour tout dire ratés et un peu de travers (alors qu'ils devraient pas, hein...). Et pis ensuite les histoires elles sont même pas séparées ! Si, ma bonne dame, elles se suivent comme ça là, l'une après l'autre qu'on n'y comprend rien, ah elle est belle la jeunesse ! Et pis aussi c'est mal développé, que l'idée à la base elle est bonne mais qu'on s'embête trouve pas ça super génial. Enfin bon, je me suis nettement plus éclaté à écrire ces quelques lignes stupides qu'à lire cet album. Concours : trouver une conclusion plus classe que "à éventuellement lire dans le métro", postez vos réponses quelque part sur le forum avant le 31/10/2003, le cachet de la poste faisant foi.

06/10/2003 (modifier)
Par Scram
Note: 3/5
Couverture de la série Bouffe-Doublon
Bouffe-Doublon

J'aime beaucoup les histoires de pirates, que ce soit au cinéma, en livre ou en BD. Du coup, mon avis n'est peut-être pas des plus objectif. Au niveau des dessins, il n'y a rien à dire, c'est joli. En fait le bémol pourrait venir du scénario. Finalement avec les histoires de pirates on a vite fait de tourner en rond (encore un trésor à trouver). Malgré tout, on prend du plaisir à suivre ces aventures. Et puis c'est un sujet qui n'est pas tant traité que ça en BD (enfin j'ai l'impression mais je peux me tromper). C'est une série qui mérite le coup d'oeil.

06/10/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5
Couverture de la série La Passe du manchot
La Passe du manchot

Je reproche à cet album l’inverse de ce que je reprochais à « La Cavale de Lézard » de TBC, à propos duquel je disais : « J'ai vraiment eu l'impression d'avoir été mené en bateau par un dessinateur qui voulait avant tout dessiner et mettre en scène mais qui n'avait pas vraiment envie de raconter une histoire. »… Ici, j’ai l’impression d’avoir affaire à l’album d’un scénariste qui voulait avant tout raconter une histoire mais qui rechigne à la dessiner. Le dessin d’Autheman n’est pas « laid », ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Il pourrait même être très efficace sur un registre purement humoristique. Mais ici, sur un registre dramatique, face à un dessin se contentant d’illustrer les choses un peu platement sans vraiment les mettre en scène, ça a de quoi refroidir. Imaginez un moment que Binet ait mis en scène Sambre… Dès le début, on sait qu’un truc ne fonctionne pas… que le dessin de Binet, trop simple, trop épuré, ne suffira pas à nous faire croire à la réalité (toute fictionnelle, mais réalité quand même) de l’univers de Sambre. Parce que Sambre, sans un dessin comme celui d’Yslaire, avec une mise en scène maîtrisée au poil près, des cadrages de la mort, ça donnerait rien… Ce serait mou, ce serait plat… Eh bien, c’est un peu ce qui se passe ici avec ce scénario, qui n’est pas spécialement mauvais, mais semble illustré sans grande conviction. Il y avait pourtant de quoi faire, l'histoire m'a l'air plutôt bonne, les personnages existent, ils ont du corps, les lieux sont intéressants... Mais à aucun moment on ne se dit « cette case est belle », « cette séquence est bien mise en scène », rien de tout ça… C’est tout simplement plat, désespérément plat. Pourtant, graphiquement, il y avait moyen de tirer parti de cette histoire. De la magnifier visuellement en installant une vraie ambiance dans cette « cité Lénine» désaffectée. La fin dans la neige aurait pu être de toute beauté, jouant habilement du contraste des ombres et de la neige… Mais Autheman n’offre rien de tout ça… et c’est bien dommage…

06/10/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5
Couverture de la série La Nuit de l'Inca
La Nuit de l'Inca

1er tome Belle surprise que ce premier tome de "La nuit de l’inca". Rien de révolutionnaire en soit ni au niveau du dessin qu’au niveau du scénario mais tout y est bien fait, avec humour et même pas mal d’originalité finalement. Le dessin est très agréable, haché avec très peu de fioritures, des visages renfermés et sombres, et des couleurs bien adaptées par l’incontournable Walter. Je ne connaissais pas le trait de Duchazeau et j’ai aimé cette découverte, même si tous les visages se ressemblent forcément, sans vraiment dégager de caractère : ce sont des faciès inexpressifs et seuls quelques regards donnent une idée de leurs sentiments à un instant précis. Vehlmann saupoudre son récit de quelques belles passes d’armes entre croyance religieuse, athéisme et même agnosticisme parfois. Ce n’est pas le but premier de l’histoire mais j’ai trouvé ces petites guéguerres discrètes très bienvenues, sans prétention et amusantes. Du reste, Vehlmann déploie sur tout l’album un humour constant, discret mais efficace, qui n’entache en rien le côté dramatique (ou tout au moins la trame principale) de l’album. Le personnage de Maki, le personnage central, est un peu trop caricatural à mon avis : il est l’estropié du village, donc celui que personne n’aime, les enfants lui jettent des cailloux, il est rejeté, et son seul ami est un enfant pas comme les autres. J’ai trouvé cet aspect des choses un peu réchauffé… A part ça c’est une histoire qui part bien, avec une fin qui appelle à la lecture de la suite, on se laisse vraiment emmener là où le veulent les auteurs, c’est très agréable. Bref une lecture plaisir dont on attend déjà impatiemment la suite, c’est déjà quelque chose de bien ! 2ème tome Un ton en dessous du tome 1, ce second album reste malgré tout de très bonne facture, avec toujours ce dessin et ces couleurs vives et très agréables à l'oeil. L'histoire devient plus classique mais reste inspirée et parfois même poétique. Confirmation donc d'une bien sympathique petite série.

05/10/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Je suis un vampire
Je suis un vampire

Tome 1 : Résurrection - Une histoire de vampire… - Encore ? - Non ! Parce que Trillo a bâti avec ce premier tome une grande maîtrise sur le scénario : à partir d’une trame archi classique il parvient à créer une histoire prenante et passionnante. Sur le thème du vampire, il injecte des idées délicieusement partagées entre le mythe et l’imaginaire qui accompagnent le sujet (malédiction, origine de celle-ci, manifestation qu’elle prend, source astrale, point de départ historique qui s’appuie sur une époque faisant la part belle aux croyances mystiques comme celle des pharaons de l’ancienne Egypte…). Par dessus ce décor et cet environnement propice à toutes les rencontres avec des personnages hauts en couleur, Trillo ajoute une autre trame de fond classique : le combat entre deux ennemis jurés. Mais lorsqu’il s’agit de vampires, d’êtres immortels, ce combat ne semble jamais devoir prendre fin et les luttes terribles se poursuivent depuis 5000 ans dans le cas des deux personnages centraux de ce premier tome. Enfin, autre pan important de l’histoire et qui lui donne peut-être toute sa légitimité et son originalité (en lui offrant une dimension sociale inhabituelle dans le domaine du 100% fantastique), le retour à la vie du héros, son réveil après un sommeil de 50 ans et son arrivée dans une ville qu’il ne connaît pas, au milieu d’un monde qui a bien changé. Et toutes les clés de cet incroyable scénario sont plutôt bien ficelées, certaines passent peut être mieux (plus fouillées, plus mûries ? plus abouties en tous cas) que d’autres, reléguées au second plan dans ce maelström d’idées et de situations que Trillo a réservé à son héros fils de pharaon… C’est parfois un peu frustrant, cette impression de ne pas aller plus loin dans l’intimiste, dans la direction complètement opposée aux lois du genre. Mais tout le reste est tellement bien (et tout se tient si bien) que finalement ça ne gâche pas le plaisir de lecture. Car le plus important est là : on est dans une histoire bien construite et originale qui évite plutôt bien les clichés et ne sombre jamais dans le grandiloquent. Risso seconde parfaitement son compère Trillo en apportant à cette histoire un dessin superbe en noir et blanc avec des personnages dotés d’une véritable personnalité. Avec un simple trait un peu différent, Risso crée un sourire, une ambiance, un sentiment. Il en fait de même avec des regards et des moues très expressives, ces clichés instantanés des visages constituent une des grandes réussites de ce premier tome.

05/10/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5
Couverture de la série Black Hole
Black Hole

Tome 1 : 3/5 Comme tout premier tome qui se respecte, "Sciences naturelles" est une introduction à cette série du très talentueux Burns. On y retrouve avec plaisir son trait si particulier et notamment son noir et blanc inspiré, avec des personnages aux faciès pas toujours beaux mais toujours expressifs et personnels. L'univers des teenagers américains des années 50 est bel et bien rendue, avec ses icônes et ses témoins emblématiques (on imagine très bien l'empreinte d'Elvis, les cadillac, et les bars avec banquettes en skaï rouge et carrelages noir et blanc). L'histoire démarre très lentement toutefois, et l'arrivée de la peste adolescente ("la crève") est longue à venir. Du coup, une bonne partie de l'album n'est qu'une description des préoccupations des héros, ce qui se résume à quelques cours, à des virées en bagnole et à la découverte des filles. A défaut d'originalité ou d'ingéniosité, Burns mène sa barque avec nonchalance, s'amusant à dépeindre un monde particulier en saupoudrant le tout d'une intrigue qui grossit peu à peu. Tome 2 : 3/5 "Métamorphoses" est la suite immédiate du tome 1 et nous plonge un peu plus au cœur de cette épidémie qui touche les adolescents du récit. Le mystère s'épaissit, l'ambiance devient un peu plus étrange encore, parfois même glauque mais pas trop, juste ce qu'il faut pour tenir le lecteur en haleine et lui mettre l'eau à la bouche pour la suite. Les personnages sont plutôt réussis, pas forcément des phénomènes de créativité de scénariste mais en tous les cas on se laisse prendre à l'histoire et à l'ambiance. Le dessin de Burns est toujours présent, impeccable, qui soutient très bien l'histoire, et qui parfois même fait bien plus que la soutenir, prend le relais d'une narration classique pour la tirer vers le haut. Les personnages principaux Rob et la fille munie d'une queue d'animal sont tout de même les mieux exploités du lot et à eux seuls ils participent à la création d'un univers fantastique ou le cauchemar n'est jamais très loin. Burns utilise toute l'ambiguïté de l'adolescence de ses héros pour concocter une histoire au rythme parfois un peu déroutant mais toujours efficace car l'objectif est atteint en ce qui me concerne : je vais me procurer la suite. Tome 3 : 3/5 Ce tome 3 m'a paru un peu en dessous des deux albums précédents de la série, certainement à cause d'un léger ralentissement dans l'intrigue. Le côté fantastique et un brin dérangeant est un peu effacé pour se concentrer sur la psychologie des personnages principaux. On découvre la planque des adolescents contaminés par la "crève" et on suit leurs fuites sans vraiment comprendre pourquoi ni comment ils se sentent obligés de fuir. En réalité, ce qui m'a le plus gêné c'est la façon dont ils le font, sans donner l'impression de bien se rendre compte de la gravité de la chose, avec une bonne dose de fatalisme peu en accord avec leur âge. Il est également dommage que les reclus qui vivent dans la forêt ne soient pas plus en contact avec les phénomènes bizarres qui les entourent (les poupées découpées et fixées aux arbres). Là, c'est à peine suggéré, comme ça avait déjà été le cas dans les tomes précédents, sans que l'on s'en approche de trop près. Peut-être que mon impatience a eut raison du scénario un peu lent de ce tome 3 ? Certainement un peu oui… Il reste tout de même les encrages toujours percutants de Burns, ces dessins très réussis, glauques et inquiétants, qui portent véritablement l'histoire. Tome 4 : 4/5 Avec "La reine des lézards", le scénario progresse enfin de manière significative. Le couple symbolique de Chris et Rob se retrouve et les deux tourtereaux profitent de leur jeunesse en oubliant un peu leur maladie. Cette démonstration d'amourette d'adolescence est à la fois sympathique et un peu surannée, un peu à leur image, on hésite entre l'apaisement et l'ennui. Mais heureusement Charles Burns ne s'arrête pas là et prépare des passages plus forts, comme notamment celui mettant en scène l'intrigante Eliza qui trouble Keith dans une scène sombre et glauque très réussie. On suit donc plusieurs personnages en parallèle, comme c'est devenu une habitude dans cette série et la décision que prend Chris vis à vis de sa maladie permet à l'histoire de véritablement avancer. De plus, Burns n'abandonne pas le côté obscur de son histoire en continuant de distiller une ambiance menaçante où les rares scènes de joie innocente entre Chris et Rob paraissent d'autant plus rares et promises à une fin rapide. Du reste les dernières planches sont parfaitement emmenées, et Burns termine ce tome 4 sur un tempo enlevé, avec un scénario qui devient excitant. Le lecteur achève sa lecture au beau milieu d'une scène très forte, en rageant de devoir attendre le mois d'octobre 2003 pour la sortie du Tome 5… Tome 5 : 2/5 Alors que le tome 4 “La reine des lézards” m’avait laissé sur une belle impression et une fin qui appelait à une suite palpitante ou du moins progressant vers un peu plus de fantastique, "Grandes Vacances" est une petite déception. Il s’agit peut-être d’un album de transition, c’est en tous cas ainsi que je l’ai ressenti, avec une histoire qui n’avance pas aussi efficacement que dans le tome 4. Chris est perdue, elle se réfugie (inconsciemment plus que par réelle envie) dans une maison laissée à la garde de Keith. Là, elle évolue dans une ambiance bizarre au milieu des autres atteints de "la crève", un peu perdue. On ignore si elle sait où est Rob, ce qu’il lui est arrivé… On s’étonne donc de ne pas la voir se mettre à le chercher, on la sent étrangement passive… D’une manière plus générale tous les protagonistes de ce récit semblent subir les choses et attendre que quelque chose arrive enfin. Et nous aussi … Reste le dessin de Burns, toujours aussi maîtrisé, toujours aussi efficace mais le scénario bien pauvre plombe véritablement le plaisir de lecture… En attendant la suite qu’on espère plus enlevée…

05/10/2003 (modifier)
Par sousoune
Note: 4/5
Couverture de la série Je suis morte
Je suis morte

Bizarre mais ce tome m'a "attirée" depuis que je l'ai vu chez mon libraire lorsqu'il est sorti mais en contradiction avec cela, j'avais une petite peur à l'idée de le lire car je ne voulais pas être déçue... Le scénario m'a permis de rentrer dans ce premier tome dès le début de ma lecture et je n'en suis ressortie qu'à la dernière case (et encore...). J'ai lu qu'il n'y avait pas grande originalité dans cette histoire, moi je ne pense pas que cela soit le cas... Il faut dire que ceci n'est pas un critère très important pour moi. En effet, je préfère une histoire sans originalité mais très bien écrite que l'inverse. J'ai beaucoup aimé la façon dont tourne ce tome même si on s'y attend un peu. Je ne sais pas pour vous mais moi cette petite fille m'a beaucoup touchée... Il y a différents avis sur le dessin. Soit on aime, soit on ne trouve pas celui-ci à son goût ou encore on reste assez partagé... Ce qui m'a d'abord bloquée avec ce tome, c'est la couverture. Elle est restée dans ma tête jusqu'au jour où je me décide enfin à l'acheter... C'est assez rare que cela m'arrive de me retrouver charmée comme ça. C'est comme un espèce de "coup de foudre"... C'est donc sans surprise que je vous dis que j'ai beaucoup aimé les illustrations. Nous voilà donc avec une nouvelle série qui risque de se retrouver culte très vite pour moi grâce à un scénario d'un grand môssieur accompagné d'un nouveau venu mais qui, je pense, va très vite grandir ! Ben franchement, si je pouvais être déçue comme ça à chaque lecture, ça serait le bonheur !

05/10/2003 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5
Couverture de la série Suprême
Suprême

Pas la peine de vous présenter Alan Moore, le génie venu de l'autre côte de la Manche. Après avoir dévoré les pavés que sont les génialissimes From Hell, V pour Vendetta et "WWatchmen" j'étais curieux de voir ce que donne "Suprême", le dernier album traduit en France. Moore nous plonge totalement dans l'ambiance comic (que je ne connaissais d'ailleurs pas ou très peu) : une narration bien particulière, tout comme le graphisme. "Suprême" c'est en quelque sorte le comic vu par ce scénariste hors-norme, c'est un superbe hommage à l'ensemble des époques qui l'ont constitué. Pour lire cette série il faut totalement se plonger dans l'univers mis en place, c'est la principale difficulté (surtout pour un novice dans le comic pur et dur). Le premier chapitre est étrange, dans le sens où les trois premières planches nous donnent l'impression d'une histoire totalement sérieuse d'un brâve super héros perdu dans la galaxie qui sort d'une période d'amnésie. Vient ensuite l'arrivée d'autre Suprême, quand on voit arriver un Mouse Suprême avec une tronche de Mickey Mouse et le corps bodybuildé on a vite compris qu'Alan Moore s'amuse. Au début on patauge, on est comme le héros, on comprend pas grand chose, on est dépassé, on se dit presque :"qu'est que c'est que cette histoire de fou là ?". Et puis on retombe sur terre...aux côté d'Ethan Crane. Alors, avec lui, on découvre son passé, ses histoires, sa naissance à travers des styles graphiques impressionnants. Le puzzle commence à se former petit à petit, sous peine de lasser le lecteur. Une multitude d'épisodes, qui ont de l'importance, batissent la personnalité du notre super-héros. Moore utilise une narration bien particulière : celle des comic que l'ont peut trouver dans notre librairie, du genre : "Mais que va-t-il donc arriver à notre super-héros, vous le saurez à la page suivante". Lourdingue ? Pas vraiment, on rentre dans le jeu, on se laisse porter par cette ambiance. On glisse d'épisode en épisode avec l'espoir d'en apprendre toujours de plus en plus. Les nostalgiques de Superman et autres super-héros adoreront cette série ! Moore essaye de penser comic américain, il fait alors preuve d'une imagination débordante, de nombreux personnages qui viennent pimenter l'histoire...Cette série n'a aucune prétention, et le scénariste s'amuse à recréer ses lectures d'enfance. Autant dire que pendant plus de 150 pages je suis resté dubitatif face à un tel scénario, je m'attendais à du Moore, moi ! Avec un scénario ingénueux et tout le tralala que j'adore chez lui. Et au fur à mesure de la lecture je me suis laissé allé. Une bonne histoire de Super-héros sans premièrement une jolie demoiselle et deuxièmement des méchants très méchants ça n'existe pas. Les dernières pages ont fini par le captiver avec le réveil de Darius Dax. C'est tout les alliés de Suprême qui interviennent, on assiste alors à un duel digne de nom. Je reste sur un accord parfait, qui est ce que j'attendais, c'est-à-dire, quitte à ne pas avoir du Moore, et bien du grand comic... "Suprême" est un hommage à la BD américaine, scénaristiquement ET graphiquement. Dans cet album : "l'âge d'or" on assiste essentiellement au passé de notre super-héros, ainsi Moore et ses amis ont eu l'intelligence d'utiliser le style graphique du comic des années 40. Les pages sont jaunies comme si le temps était passé par là. A côté de cela des illustrations ultra-modernes qui utilisent l'informatique etc. C'est ce qui m'avait séduit (en plus du nom de Moore) et m'avait poussé à acheter cette série. Une semi-deception donc, ce qui est bizarre c'est que j'attends la suite avec impatience...J'aimerai vivre d'autres aventures aux côtés de "Suprême". Un super hommage au comic ! MAJ 07/01/05 Après relecture, à peu près un an après mon avis a totalement changé. Entre temps j'ai découvert bon nombre de comics, les premiers Spider-man de Stan Lee, les oeuvres de Miller et beaucoup d'autres oeuvres avec des super héros. Et là je dis : MOORE est un GENIE. C'est la plus belle série que je connaisse qui arrive aussi bien à rendre hommage à la "mythologie" des comics. Les dessins sont intelligents. La narration parfaitement choisie et maîtrisée. L'humour distilée comme il le faut. Une perle rare (excusez mon changement d'avis assez extrême mais on peut passer à côté d'un chef d'oeuvre parfois)

05/10/2003 (modifier)