Suprême (Supreme)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)

Alan Moore s'attaque aux Superhéros !


Alan Moore Alex Ross Amnésie Auteurs britanniques Image Comics Super-héros

On beau être un superhéros indestructible et bodybuildé à outrance, il peut parfois survenir des problèmes Ainsi décrouve-t-on Suprême, au début de l'âge d'or : amnésique, débousollé, incertain quant à son identité . Suprême arrive de l'espace et retouve sa planète Terre étrangement dédoublée, comme une pellicule photo deux fois exposée. Très vite, il est pris en main par une série d'avatars de Suprême, qui l'emmènent dans la cité de tous les Suprême : Supremacy. Il apprend alors qu'il doit retourner sur Terre pour redevenir le seul et unique Suprêmeen activité. Il va donc à la recherche de son passé, et devoir aussi assumer sa double vie de superhéros : il est Ethan Crane et dessinateur de comics à la ville, Suprême le justicier protecteur de l'humanité quand le danger survient...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2003
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Suprême © Delcourt 2003
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)
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05/10/2003 | Fubuki
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Par sloane
Note: 3/5
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Un pas mal qui tire cependant vers le bas, mais je reconnais la quantité de travail et donc je suis indulgent même si la lecture de ce pavé ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je comprends l'idée de départ qui est de raconter l'histoire d'un super héros sur plusieurs décennies, mais ici cela a donné différents styles graphiques que je n'ai que très modérément goûtés. Alors oui c'est une anthologie, mais la trame principale m'a laissé de marbre, je crois en fait que ce qui a été rédhibitoire pour moi ce sont les dialogues que j'ai trouvés plein d'emphase, à la limite du ridicule pour ne pas dire niais. Alors oui il y a du boulot mais le résultat est par trop décevant pour que je conseille la lecture.

04/04/2015 (modifier)
Par GiZeus
Note: 3/5

N'étant pas du tout amateur de comics, j'avais peur de me lancer dans la lecture de Suprême qui semble être une anthologie du comics. Mais sur les conseils d'une tierce personne qui m'assurait qu'une culture comics était seulement un plus appréciable, j'ai finalement sauté le pas. L'entrée en matière est simplement admirable. Cette histoire de redéfinition est une invention brillante de la part de Moore. Puis une fois expédié ce passage, on en vient au coeur des événements, la vie de Suprême. Au début, je trouvais ça intéressant, l'alternance entre les différentes époques marqué par le changement de dessin et une narration en cohérence avec l'époque évoquée. Cela m'a permis de me faire une idée sur ce qu'étaient les comics auparavant. L'amnésie de Suprême est une bonne excuse pour nous faire revivre ses aventures passées et ainsi lui fabriquer un background solide qui convient à tout super héros, à savoir super vilains et super héros amis. Mais l'inconvénient de cette structure est que cela ne permet pas de construire une intrigue principale suffisamment aboutie, bien que l'on puisse objecter que la fin soit la conclusion de tous les chapitres disséminés. Et je répondrai que j'aurais préféré une histoire moins hachée par ces petits récits, assez intéressants au départ mais redondants par la suite; cette grande histoire permettant d'aborder l'aspect psychologique plus en profondeur que ce qui est réalisé et loin des habitudes de Moore. Je n'ai d'ailleurs pas tremblé pour le personnage de Suprême, se rapprochant trop de Superman à mon goût. Même si cela est totalement voulu et assumé puisque les références sont tout de même assez décelables, j'aurais également préféré un peu plus d'originalité à ce niveau. En effet, Moore reprend à sa sauce des héros assez célèbres et certainement d'autres que je n'ai pu identifier), assurément pour réaliser un hommage vibrant qui m'aura parfois laissé de marbre. En somme, si j'ai bien aimé le début et la fin, j'ai éprouvé un sentiment de lassitude pendant une bonne partie de l'histoire. La faute à une redondance trop présente, des personnages pas assez fouillés et une absence de vraie trame principale. Pourtant Moore avait montré qu'il état capable de faire mieux en matière de super héros, ne serait-ce qu'avec Top 10.

27/02/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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Au début, j'avais un peu peur d'entamer la lecture de ce comics car je n'ai que le tome 2. J'avais donc un peu peur de ne pas comprendre ce que j'allais lire. Heureusement, j'ai rapidement compris le principe de la série et j'ai pu la déguster du début jusqu'à la fin. Il faut dire que Alan Moore fait souvent référence aux anciennes histoires de Suprême et donc je savais qui faisait quoi et pourquoi. J'ai adoré les multiples références faites aux 'vrais' comics (par exemple, le destin de la fiancée du Suprême des années 80 est décidé par un sondage téléphonique comme c'était le cas du deuxième Robin). Je pense que pour apprécier les différentes histoires il faut bien connaitre l'univers des comics. Le coté désuet des vieux comics est traité avec respect et je me suis beaucoup amusé en lisant ces pastiches. Ce que j'ai surtout aimé c'est la narration qui est à la fois fluide et complexe. On sent que c'est du Alan Moore. J'ai bien hâte de lire le premier tome, mais ça ne sera pas pour demain car il n'est plus disponible dans les librairies. Une réédition, vite !

29/01/2010 (modifier)

Ce pavé peut paraître fort déconcertant abordé au premier degré. Je répète ce qui est dit dans l'avis précédent, Suprême est effectivement une anthologie. Une anthologie du comic de super-héros, des années 20 aux années 90. C'est un formidable travail qui a été fait par l'auteur pour retranscrire les différents styles tant narratifs que thématiques relatifs aux différentes périodes. Les courants graphiques aussi ont étés respectés, les différents dessinateurs réalisent selon les histoires des planches correspondant aux époques, les pages reprenant les années des origines sont volontairement jaunies et le découpage et la mise en case sont d'un classicisme extrême. Le personnage principal, Suprême, est un super-héros d'origine humaine, mais il est quasiment divin. Il résiste à l'épreuve du temps contrairement à la plupart des personnages de comics qu'il a côtoyé, que ce soit des alliés ou des ennemis, tous ont étés des victimes de cette industrie selon les modes. Suprême vit donc cette histoire en 97 mais selon ses souvenirs on se retrouve dans son passé plus ou moins reculé, avec dessins vieillot et dialogues consternants de niaiserie. C'est assez déroutant... Il est vrai que le travail effectué est colossal, que les références culturelles générales sont légions (et pas seulement celles liées aux comics) et que d'une manière générale cette œuvre est d'une grande richesse. Cependant, j'ai quelques réserves. Il est clair qu'avec Suprême, Alan Moore vise un public fort restreint, j'irais même jusqu'à dire qu'il a réalisé Suprême pour son plaisir personnel, comme une étude sur un certain courant, on sent bien sûr l'ironie et l'inventivité coutumière de l'auteur, mais ce qu'il ressort en premier lieu de cette lecture, c'est un hommage. Un vrai hommage aux comics et particulièrement à l'âge d'or, sans oublier de fustiger les années improductives d'un point de vue imaginatif que sont les 70's pour le comic. (D'ailleurs pendant ces années là, Suprême était absent du paysage de cette industrie vu qu'il était en mission cosmique.) Tout ça pour bien préciser que Suprême est un vrai contre-pied à une œuvre du type de Watchmen, et en aucun cas une continuité. La fin de l'album ne m'a pas plu du tout mais avec un tel personnage, qui est à la fois : l'âme, le héros et "l'histoire" à lui tout seul... avec un tel personnage, si froid et "inintéressant", j'imagine qu'il ne pouvait en être autrement. Mon avis est donc mitigé, c'est très bien fait certes, mais il n'est pas évident de se sentir touché par une telle histoire. Dernier point, je ne pense pas que cet album se relise une fois refermé, tant sa digestion semble laborieuse.

09/05/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Voilà bien une BD qui m'intriguait depuis un moment. Je me demandais quel était ce pavé que j'avais feuilleté pour y découvrir de nombreux styles de dessins comics différents, allant du style le plus vieillot jusqu'au plus moderne. Et qu'avait bien pu faire Moore avec ce personnage de Suprême que je ne connaissais pas d'ailleurs ? Eh bien, en réalité, Moore a fait là une sorte d'anthologie du comics de Super-Héros. Il a repris un personnage (Suprême), à mi-chemin entre tous les personnages les plus connus du monde des comics quoique surtout très proche de Superman et il nous permet de découvrir ses évolutions depuis sa création jusqu'à nos jours. Cela commence par un Suprême moderne amnésique qui découvre qu'il y a eu d'innombrables versions de Suprême avant lui et qu'il est la nouvelle version qui vient tout juste de sortir de l'imagination de ses créateurs. Prenant ainsi ses fonctions, il va retrouver la mémoire et revoir en même temps que le lecteur toutes les étapes de sa vie, comme on pourrait découvrir toutes les étapes du monde des comics de super-héros : comment il a obtenu ses pouvoirs, ses premières aventures, ses premiers super-ennemis, ses premiers super-amis, ses alter-ego ou proches qui l'ont remplacé quelques temps dans sa tâche héroïque, ses amours difficiles, le retour des super-ennemis qu'on croyait morts, etc... Et à chaque époque (de 1920 jusqu'à 1990) correspond un style graphique, une narration d'abord très naïve puis de plus en plus psychologique, des thèmes simples au début puis de plus en plus torturés ou dans l'air du temps, etc... C'est un vrai hommage au monde des Super-Héros et à toutes les modes par lesquelles il est passé au fil du 20e siècle. Le dessin est bon, que ce soit dans le style moderne (sans âme comme il convient pour un comics de super-héros) ou dans le style vieillot (très bien imité dans le genre "héros niais et gentil"). La narration par contre n'est pas toujours évidente car les transitions entre chaque étape historique de Suprême ne sont pas toujours fluides et l'inévitable accumulation de personnages gentils et méchants embrouillent parfois un peu. Et puis surtout, c'est long. D'accord, c'est comme une encyclopédie du Super-Héros, donc ça doit avoir une bonne taille, mais je n'ai guère accroché au scénario de chaque sous-histoire, pas plus qu'aux histoires de transition sensées se passer à notre époque. Entre le côté naïf et bêta des histoires les plus "anciennes", le côté bien pensant de l'âge d'or, les intrigues psychédéliques et oniriques des années 60-70, j'ai eu bien du mal à apprécier les histoires de chaque période en elles-mêmes. Tant et si bien que je me suis plutôt ennuyé à la lecture d'une bonne portion de cette BD car je n'arrivais pas à entrer dans le récit décousu et fouillis. Et au final, même si la démarche anthologique est réussie et amusante, il n'y a rien de vraiment exceptionnel qui ressort de cette BD à mes yeux, pas de touche de génie habituel de Moore, juste quelque chose de plutôt bien fait et assez intéressant.

22/02/2005 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5

Pas la peine de vous présenter Alan Moore, le génie venu de l'autre côte de la Manche. Après avoir dévoré les pavés que sont les génialissimes From Hell, V pour Vendetta et "WWatchmen" j'étais curieux de voir ce que donne "Suprême", le dernier album traduit en France. Moore nous plonge totalement dans l'ambiance comic (que je ne connaissais d'ailleurs pas ou très peu) : une narration bien particulière, tout comme le graphisme. "Suprême" c'est en quelque sorte le comic vu par ce scénariste hors-norme, c'est un superbe hommage à l'ensemble des époques qui l'ont constitué. Pour lire cette série il faut totalement se plonger dans l'univers mis en place, c'est la principale difficulté (surtout pour un novice dans le comic pur et dur). Le premier chapitre est étrange, dans le sens où les trois premières planches nous donnent l'impression d'une histoire totalement sérieuse d'un brâve super héros perdu dans la galaxie qui sort d'une période d'amnésie. Vient ensuite l'arrivée d'autre Suprême, quand on voit arriver un Mouse Suprême avec une tronche de Mickey Mouse et le corps bodybuildé on a vite compris qu'Alan Moore s'amuse. Au début on patauge, on est comme le héros, on comprend pas grand chose, on est dépassé, on se dit presque :"qu'est que c'est que cette histoire de fou là ?". Et puis on retombe sur terre...aux côté d'Ethan Crane. Alors, avec lui, on découvre son passé, ses histoires, sa naissance à travers des styles graphiques impressionnants. Le puzzle commence à se former petit à petit, sous peine de lasser le lecteur. Une multitude d'épisodes, qui ont de l'importance, batissent la personnalité du notre super-héros. Moore utilise une narration bien particulière : celle des comic que l'ont peut trouver dans notre librairie, du genre : "Mais que va-t-il donc arriver à notre super-héros, vous le saurez à la page suivante". Lourdingue ? Pas vraiment, on rentre dans le jeu, on se laisse porter par cette ambiance. On glisse d'épisode en épisode avec l'espoir d'en apprendre toujours de plus en plus. Les nostalgiques de Superman et autres super-héros adoreront cette série ! Moore essaye de penser comic américain, il fait alors preuve d'une imagination débordante, de nombreux personnages qui viennent pimenter l'histoire...Cette série n'a aucune prétention, et le scénariste s'amuse à recréer ses lectures d'enfance. Autant dire que pendant plus de 150 pages je suis resté dubitatif face à un tel scénario, je m'attendais à du Moore, moi ! Avec un scénario ingénueux et tout le tralala que j'adore chez lui. Et au fur à mesure de la lecture je me suis laissé allé. Une bonne histoire de Super-héros sans premièrement une jolie demoiselle et deuxièmement des méchants très méchants ça n'existe pas. Les dernières pages ont fini par le captiver avec le réveil de Darius Dax. C'est tout les alliés de Suprême qui interviennent, on assiste alors à un duel digne de nom. Je reste sur un accord parfait, qui est ce que j'attendais, c'est-à-dire, quitte à ne pas avoir du Moore, et bien du grand comic... "Suprême" est un hommage à la BD américaine, scénaristiquement ET graphiquement. Dans cet album : "l'âge d'or" on assiste essentiellement au passé de notre super-héros, ainsi Moore et ses amis ont eu l'intelligence d'utiliser le style graphique du comic des années 40. Les pages sont jaunies comme si le temps était passé par là. A côté de cela des illustrations ultra-modernes qui utilisent l'informatique etc. C'est ce qui m'avait séduit (en plus du nom de Moore) et m'avait poussé à acheter cette série. Une semi-deception donc, ce qui est bizarre c'est que j'attends la suite avec impatience...J'aimerai vivre d'autres aventures aux côtés de "Suprême". Un super hommage au comic ! MAJ 07/01/05 Après relecture, à peu près un an après mon avis a totalement changé. Entre temps j'ai découvert bon nombre de comics, les premiers Spider-man de Stan Lee, les oeuvres de Miller et beaucoup d'autres oeuvres avec des super héros. Et là je dis : MOORE est un GENIE. C'est la plus belle série que je connaisse qui arrive aussi bien à rendre hommage à la "mythologie" des comics. Les dessins sont intelligents. La narration parfaitement choisie et maîtrisée. L'humour distilée comme il le faut. Une perle rare (excusez mon changement d'avis assez extrême mais on peut passer à côté d'un chef d'oeuvre parfois)

05/10/2003 (modifier)