La Passe du manchot

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

La cavale d'un ex-policier.


Europe centrale et orientale

Un pays qui borde la mer Noire. Une cité Lenine rebaptisée Cite du Soleil où plane encore l'ombre de la sécurité et des anciens apparatchiks. Roman Doubrak, ex-policier traqué par la justice, doit trouver sa monnaie d'échange pour acheter sa liberté.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1996
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Passe du manchot © Dargaud 1996
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

06/10/2003 | ArzaK
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire et le dessin m’ont plutôt laissé sur ma faim, alors même qu’il n’y a rien de rédhibitoire. Ça se laisse lire, mais tout aussi vite oublier. Le dessin d’Autheman est inégal. Un trait assez brouillon, assez gras, rehaussé avec des lavis de gris. Ça n’est pas emballant, mais ça reste très lisible. Quant à l’intrigue, elle manque de densité, d’humour, d’un je ne sais quoi qui la ferait sortir de son rythme mollasson. Située dans une sorte de station touristique en décrépitude, dans un pays d’Europe du sud-est au moment d’un changement de régime – la guerre civile pointe son nez (un pays des Balkans imaginaire au moment de la chute des dictatures à la fin de la guerre froide), l’histoire exploite mal cet arrière-plan. La narration est molle donc, les personnages auraient gagné à être mieux décrits. J’ai lu l’album sans déplaisir, mais sans jamais être trop accroché. Et lorsque je suis arrivé à la fin, rien ne m’a donné envie d’y revenir. Note réelle 2,5/5.

15/12/2023 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

Je reproche à cet album l’inverse de ce que je reprochais à « La Cavale de Lézard » de TBC, à propos duquel je disais : « J'ai vraiment eu l'impression d'avoir été mené en bateau par un dessinateur qui voulait avant tout dessiner et mettre en scène mais qui n'avait pas vraiment envie de raconter une histoire. »… Ici, j’ai l’impression d’avoir affaire à l’album d’un scénariste qui voulait avant tout raconter une histoire mais qui rechigne à la dessiner. Le dessin d’Autheman n’est pas « laid », ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Il pourrait même être très efficace sur un registre purement humoristique. Mais ici, sur un registre dramatique, face à un dessin se contentant d’illustrer les choses un peu platement sans vraiment les mettre en scène, ça a de quoi refroidir. Imaginez un moment que Binet ait mis en scène Sambre… Dès le début, on sait qu’un truc ne fonctionne pas… que le dessin de Binet, trop simple, trop épuré, ne suffira pas à nous faire croire à la réalité (toute fictionnelle, mais réalité quand même) de l’univers de Sambre. Parce que Sambre, sans un dessin comme celui d’Yslaire, avec une mise en scène maîtrisée au poil près, des cadrages de la mort, ça donnerait rien… Ce serait mou, ce serait plat… Eh bien, c’est un peu ce qui se passe ici avec ce scénario, qui n’est pas spécialement mauvais, mais semble illustré sans grande conviction. Il y avait pourtant de quoi faire, l'histoire m'a l'air plutôt bonne, les personnages existent, ils ont du corps, les lieux sont intéressants... Mais à aucun moment on ne se dit « cette case est belle », « cette séquence est bien mise en scène », rien de tout ça… C’est tout simplement plat, désespérément plat. Pourtant, graphiquement, il y avait moyen de tirer parti de cette histoire. De la magnifier visuellement en installant une vraie ambiance dans cette « cité Lénine» désaffectée. La fin dans la neige aurait pu être de toute beauté, jouant habilement du contraste des ombres et de la neige… Mais Autheman n’offre rien de tout ça… et c’est bien dommage…

06/10/2003 (modifier)