Un album que je considère comme décevant et qui tient difficilement la comparaison avec ce que Dillies a pu faire seul. Pourquoi diable a-t-il fallu qu’il s’adjoigne les services d’un scénariste ? Pourtant ce scénario n’est pas particulièrement mauvais… juste une peu plus "banal", il est plus construit que les histoires simples qu’était Betty Blues et Sumato, mais nettement moins émouvant. Je serai presque tenté de lui mettre deux étoiles. Mais très honnêtement, ça se laisse lire, le dessin est évidemment très bon, et certains dialogues sont très amusants… il manque le petit surplus d’émotion...
14/20
Un road-movie très réussi, même s’il n’est pas très original. De Metter est très habile pour mettre en scène une intrigue tout de même très psychologique. Il sait faire parler les silences, mettre en scène les visages. Si ses planches ne sont pas immédiatement attirantes, elles sont, à la lecture, d’une efficacité narrative et graphique assez redoutable. L’histoire et sa chute ne sont pas géniales, mais l’attention portée aux personnages, la subtilité des dialogues font le reste.
J'ai lu les deux albums d'une traite avec intérêt. Le dessin est très réussi, il a ce côté vieille patine qui me plait beaucoup. Les évènements s'enchaînent à une belle allure, l'aventure ne connaît pas de temps morts sans pour autant perdre de vues ses personnages et leurs sentiments. Mais voilà... Une fois le deuxième tome refermé, ça s'oublie très vite. Il manque un vrai fond à cette histoire, on comprend vaguement qu'il est question d'une société et de son embourgeoisement aveugle... mais cela reste très fictionnel, trop sans doute, il est difficile de faire des rapports avec notre réalité. Cela reste juste une satire sociale mais d'une société de fantaisie... A lire, à l’occasion…
La période communiste a décidément le vent en poupe en bande dessinée en ce moment (reminiscence involontaire de la Révolution d'octobre 1917 ?). Après Une Jeunesse soviétique de Maslov (Denoël) et Lady S. de Van Hamme et Aymond (Dupuis), voilà donc Lapière et Pellejero qui nous content la face cachée du socialisme à visage inhumain. Avant tout, j'ai acheté cette BD au vu de la couverture, une des plus belles je crois de la BD (comme certains l'ont souligné dans certains forums). Si le titre "Le tour de valse" invite plutôt à la quiétude et au plaisir, la réalité décrite par les deux auteurs est bien différente : la vie brisée d'une famille, le destin d'une femme à la recherche d'un mari, emprisonné dans un camp, dans les années 50. (le thème m'a d'ailleurs fait songer à "résurrection" de Tolstoï). J'ai beaucoup aimé le dessin : visages ronds, simples, des couleurs superbes. Une belle histoire d'amour, bien mise en scène. Encore une réussite pour la collection "Aire Libre".
Loin de moi l'idée de rabaisser une oeuvre mais si j'ai certes aimé cette bd originale à plus d'un titre (scénario, découpage et dessin), je ne lui mettrai tout de même pas la note maximale.
J'ai été beaucoup plus touché par "the fixer" de Joe Sacco (tome 2 de Histoires de Bosnie portant peu ou prou sur le même sujet) que par cet album qui met en évidence l'intemporalité de la guerre (d'ailleurs se déroule-t-elle en ex-yougoslavie ? et même a-t-elle vraiment existé ?)
Car le talent de Gipi réside dans le scénario d'une guerre passée ou à venir en Occident, à travers 3 jeunes gens qui vont grandir à travers ce chaos.
Malheureusement, j'ai lu "the fixer" l'an passé et cet univers de snipers, de chef de guerre, de trafic m'était déjà familier. Gipi reste un bon conteur d'histoire et je vais continuer à acheter ses livres que j'ai découvert, un peu trop tard.
Quand je repense à cette BD, j'ai un sentiment de dégoût et d'avoir lu une mauvaise BD. Et pourtant, je n'arrive pas à la détester. Je suis par contre soulagé de l'avoir trouvée en soldes à 3€ car j'aurais sûrement été nettement plus énervé de l'avoir payé le prix fort.
J'ai acheté et lu le Psychopompe avec curiosité. J'avais entendu parler d'elle, je voyais les avis très mitigés la concernant, l'ayant feuilleté j'avais vu son graphisme si particulier; j'étais donc vraiment curieux.
Le dessin est en effet vraiment spécial. Techniquement, il n'est pas beau. Un tiers des cases sont assez incompréhensibles. Les visages sont moches. Les décors et tout le reste sont modifiés en permanence d'une case à l'autre pour ne pas avoir à dessiner vraiment deux fois la même chose, ce qui prouverait la difficulté qu'a le dessinateur à représenter une seule et même chose sous plusieurs angles.
Mais la vraie originalité de ce dessin vient de sa colorisation : tout est noir. Les planches sont presque en "teintes de noir", agrémentées par ci par là d'un violet très sombre, voire d'orange foncé quand il brûle une flamme quelconque. Sans une bonne lumière, certaines planches sont véritablement difficiles à simplement voir (notamment le passage dans le bien-nommé domaine des Ténèbres). Toute la BD est comme ça. Original car cette obscurité réussit finalement à donner une vraie ambiance claustrophobique au récit.
Concernant le récit, justement, dès le début, j'ai aussitôt pensé à Requiem, Chevalier Vampire, sauf qu'au lieu d'un homme mauvais réincarné en vampire, c'est ici un homme mauvais réincarné en démon - sauf aussi que le dessin de Ledroit est excellent tandis que celui de Delmas n'est vraiment pas du même niveau -. Comme dans Requiem, Chevalier Vampire, le... héros va découvrir le mode de vie affreux des Enfers, il va se retrouver embrigadé dans de violents combats dans le monde infernal contre des horreurs ténébreuses, il va évoluer pour gagner en connaissance et en grade, etc... Dans Requiem, Chevalier Vampire, l'histoire ne se prend pas trop au sérieux et privilégie l'action aux dialogues. Ici par contre, ça se prend vraiment complètement au sérieux. C'en est parfois grotesque.
La narration est très pénible, allourdie par des tonnes de texte simili-poétique mais surtout pompeux. Le récit est difficile à suivre - il faut dire aussi que les dessins indéchiffrables et noir sur fond noir n'aident pas à la compréhension - et les personnages sont tout sauf attachants.
Mais le plus spécial dans ce récit, c'est à quel point il représente avec tout le sérieux qui s'impose une ode à l'Enfer, au Mal, à la Haine, la Douleur et au conflit total contre "Dieu le porc". Il y a véritablement de quoi parler là d'hymne au satanisme.
Cet hymne pourrait être fort, marquant, intelligent même si dérangeant : ici il est repoussant et grotesque par le sérieux avec lequel l'auteur nous assène des diatribes dythirambiques et autres poèmes maléfiques.
Vraiment une BD qu'on ne sait pas trop par quel bout prendre, avec la seule assurance me concernant que c'est une mauvaise BD, moche et mal construite, mais qui garde malgré tout une touche d'originalité qui mérite une lecture ou du moins une tentative de lecture par curiosité.
Que dire sinon que je conseille à tout le monde de se plonger dans cette série!! Je suis fan depuis le début et j' attends impatiemment la suite des aventures de nos héros!! Et ceci est valable également pour les séries parallèlles que sont Le Maître de Jeu et Le Clan des chimères...
Petite anectode: J' ai passé Noel à Paris et j' ai fait une folie dont je revais depuis longtemps; je me suis acheté une planche originale du chant des stryges!!( tome 3 planche 32)... Et que dire... SUPERBE!!!!
Merci aux auteurs de nous permettre de nous évader de cette réalité qui est parfois si cruelle..
Vivement les suites!!!
L’assassin qui parle aux oiseaux raconte une histoire classique d’ancien meurtre non élucidé et de vieilles jalousies qui remontent à la surface longtemps après. Le récit n’a rien d’original et on peut deviner le nœud de l’intrigue dès la moitié du premier tome, intrigue qui n’est même exploitée jusqu’à son dénouement. Servais a vraiment besoin d’un scénariste ! Ca aurait pu n’être qu’une mauvaise BD de plus. Mais la BD acquiert une autre dimension à partir du tome 2 grâce à l’importance que prennent les oiseaux dans l’histoire, pas seulement comme figurants, mais comme éléments essentiels puisque les métaphores ornithologiques fleurissent pour caractériser les différents protagonistes (enfant de coucou, roitelet, pie, oiseau de mauvais augure, etc.). L’idée n’est pas poussée très loin (même le clin d’œil à Hitchcock ne mène nulle part), mais sauve néanmoins la BD du naufrage. Cela permet aussi à Servais de se faire (et de nous faire) plaisir en nous montrant la beauté des Ardennes à travers ses oiseaux – pas seulement en dessins, mais aussi grâce à la musique d’un monde caché qui peuple la forêt. Bref, un Servais sympathique (malgré l'histoire médiocre), meilleur que la moyenne de ses dernières BDs.
Un univers noir, dans lequel la seule chose qui compte est l’estime des amis – estime qui se gagne en roulant des mécaniques, à coup de poing, et à force de risques inconsidérés. L’histoire de trois adolescents paumés, qui passent des petites conneries au crime organisé puis à la guerre, un parcours qui aura raison de leur amitié. Un récit très dur, d’une grande efficacité. La nomination à Angoulème dans la catégorie « meilleur album » est tout à fait méritée.
Comme souvent avec Follet, les dessins sont magnifiques (dans le cas de Shelena, on a une des plus belles couvertures faites en 2005 et quelques planches superbes - la danse des enfants avec les oiseaux sous la pluie par exemple) mais c'est au niveau du récit que ça coince. L'histoire racontée dans cet album ne m'a pas convaincu. On suit une famille et sa malédiction sur quatre générations en 50 pages. Certains personnages sont sympathiques, mais ils meurent trop rapidement pour qu'on ait le temps de s'y attacher. Tout va trop vite.
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Mister Plumb
Un album que je considère comme décevant et qui tient difficilement la comparaison avec ce que Dillies a pu faire seul. Pourquoi diable a-t-il fallu qu’il s’adjoigne les services d’un scénariste ? Pourtant ce scénario n’est pas particulièrement mauvais… juste une peu plus "banal", il est plus construit que les histoires simples qu’était Betty Blues et Sumato, mais nettement moins émouvant. Je serai presque tenté de lui mettre deux étoiles. Mais très honnêtement, ça se laisse lire, le dessin est évidemment très bon, et certains dialogues sont très amusants… il manque le petit surplus d’émotion...
Vers le démon
14/20 Un road-movie très réussi, même s’il n’est pas très original. De Metter est très habile pour mettre en scène une intrigue tout de même très psychologique. Il sait faire parler les silences, mettre en scène les visages. Si ses planches ne sont pas immédiatement attirantes, elles sont, à la lecture, d’une efficacité narrative et graphique assez redoutable. L’histoire et sa chute ne sont pas géniales, mais l’attention portée aux personnages, la subtilité des dialogues font le reste.
Le croquemitaine
J'ai lu les deux albums d'une traite avec intérêt. Le dessin est très réussi, il a ce côté vieille patine qui me plait beaucoup. Les évènements s'enchaînent à une belle allure, l'aventure ne connaît pas de temps morts sans pour autant perdre de vues ses personnages et leurs sentiments. Mais voilà... Une fois le deuxième tome refermé, ça s'oublie très vite. Il manque un vrai fond à cette histoire, on comprend vaguement qu'il est question d'une société et de son embourgeoisement aveugle... mais cela reste très fictionnel, trop sans doute, il est difficile de faire des rapports avec notre réalité. Cela reste juste une satire sociale mais d'une société de fantaisie... A lire, à l’occasion…
Le Tour de Valse
La période communiste a décidément le vent en poupe en bande dessinée en ce moment (reminiscence involontaire de la Révolution d'octobre 1917 ?). Après Une Jeunesse soviétique de Maslov (Denoël) et Lady S. de Van Hamme et Aymond (Dupuis), voilà donc Lapière et Pellejero qui nous content la face cachée du socialisme à visage inhumain. Avant tout, j'ai acheté cette BD au vu de la couverture, une des plus belles je crois de la BD (comme certains l'ont souligné dans certains forums). Si le titre "Le tour de valse" invite plutôt à la quiétude et au plaisir, la réalité décrite par les deux auteurs est bien différente : la vie brisée d'une famille, le destin d'une femme à la recherche d'un mari, emprisonné dans un camp, dans les années 50. (le thème m'a d'ailleurs fait songer à "résurrection" de Tolstoï). J'ai beaucoup aimé le dessin : visages ronds, simples, des couleurs superbes. Une belle histoire d'amour, bien mise en scène. Encore une réussite pour la collection "Aire Libre".
Notes pour une histoire de guerre
Loin de moi l'idée de rabaisser une oeuvre mais si j'ai certes aimé cette bd originale à plus d'un titre (scénario, découpage et dessin), je ne lui mettrai tout de même pas la note maximale. J'ai été beaucoup plus touché par "the fixer" de Joe Sacco (tome 2 de Histoires de Bosnie portant peu ou prou sur le même sujet) que par cet album qui met en évidence l'intemporalité de la guerre (d'ailleurs se déroule-t-elle en ex-yougoslavie ? et même a-t-elle vraiment existé ?) Car le talent de Gipi réside dans le scénario d'une guerre passée ou à venir en Occident, à travers 3 jeunes gens qui vont grandir à travers ce chaos. Malheureusement, j'ai lu "the fixer" l'an passé et cet univers de snipers, de chef de guerre, de trafic m'était déjà familier. Gipi reste un bon conteur d'histoire et je vais continuer à acheter ses livres que j'ai découvert, un peu trop tard.
Le Psychopompe
Quand je repense à cette BD, j'ai un sentiment de dégoût et d'avoir lu une mauvaise BD. Et pourtant, je n'arrive pas à la détester. Je suis par contre soulagé de l'avoir trouvée en soldes à 3€ car j'aurais sûrement été nettement plus énervé de l'avoir payé le prix fort. J'ai acheté et lu le Psychopompe avec curiosité. J'avais entendu parler d'elle, je voyais les avis très mitigés la concernant, l'ayant feuilleté j'avais vu son graphisme si particulier; j'étais donc vraiment curieux. Le dessin est en effet vraiment spécial. Techniquement, il n'est pas beau. Un tiers des cases sont assez incompréhensibles. Les visages sont moches. Les décors et tout le reste sont modifiés en permanence d'une case à l'autre pour ne pas avoir à dessiner vraiment deux fois la même chose, ce qui prouverait la difficulté qu'a le dessinateur à représenter une seule et même chose sous plusieurs angles. Mais la vraie originalité de ce dessin vient de sa colorisation : tout est noir. Les planches sont presque en "teintes de noir", agrémentées par ci par là d'un violet très sombre, voire d'orange foncé quand il brûle une flamme quelconque. Sans une bonne lumière, certaines planches sont véritablement difficiles à simplement voir (notamment le passage dans le bien-nommé domaine des Ténèbres). Toute la BD est comme ça. Original car cette obscurité réussit finalement à donner une vraie ambiance claustrophobique au récit. Concernant le récit, justement, dès le début, j'ai aussitôt pensé à Requiem, Chevalier Vampire, sauf qu'au lieu d'un homme mauvais réincarné en vampire, c'est ici un homme mauvais réincarné en démon - sauf aussi que le dessin de Ledroit est excellent tandis que celui de Delmas n'est vraiment pas du même niveau -. Comme dans Requiem, Chevalier Vampire, le... héros va découvrir le mode de vie affreux des Enfers, il va se retrouver embrigadé dans de violents combats dans le monde infernal contre des horreurs ténébreuses, il va évoluer pour gagner en connaissance et en grade, etc... Dans Requiem, Chevalier Vampire, l'histoire ne se prend pas trop au sérieux et privilégie l'action aux dialogues. Ici par contre, ça se prend vraiment complètement au sérieux. C'en est parfois grotesque. La narration est très pénible, allourdie par des tonnes de texte simili-poétique mais surtout pompeux. Le récit est difficile à suivre - il faut dire aussi que les dessins indéchiffrables et noir sur fond noir n'aident pas à la compréhension - et les personnages sont tout sauf attachants. Mais le plus spécial dans ce récit, c'est à quel point il représente avec tout le sérieux qui s'impose une ode à l'Enfer, au Mal, à la Haine, la Douleur et au conflit total contre "Dieu le porc". Il y a véritablement de quoi parler là d'hymne au satanisme. Cet hymne pourrait être fort, marquant, intelligent même si dérangeant : ici il est repoussant et grotesque par le sérieux avec lequel l'auteur nous assène des diatribes dythirambiques et autres poèmes maléfiques. Vraiment une BD qu'on ne sait pas trop par quel bout prendre, avec la seule assurance me concernant que c'est une mauvaise BD, moche et mal construite, mais qui garde malgré tout une touche d'originalité qui mérite une lecture ou du moins une tentative de lecture par curiosité.
Le Chant des Stryges
Que dire sinon que je conseille à tout le monde de se plonger dans cette série!! Je suis fan depuis le début et j' attends impatiemment la suite des aventures de nos héros!! Et ceci est valable également pour les séries parallèlles que sont Le Maître de Jeu et Le Clan des chimères... Petite anectode: J' ai passé Noel à Paris et j' ai fait une folie dont je revais depuis longtemps; je me suis acheté une planche originale du chant des stryges!!( tome 3 planche 32)... Et que dire... SUPERBE!!!! Merci aux auteurs de nous permettre de nous évader de cette réalité qui est parfois si cruelle.. Vivement les suites!!!
L'Assassin qui parle aux oiseaux
L’assassin qui parle aux oiseaux raconte une histoire classique d’ancien meurtre non élucidé et de vieilles jalousies qui remontent à la surface longtemps après. Le récit n’a rien d’original et on peut deviner le nœud de l’intrigue dès la moitié du premier tome, intrigue qui n’est même exploitée jusqu’à son dénouement. Servais a vraiment besoin d’un scénariste ! Ca aurait pu n’être qu’une mauvaise BD de plus. Mais la BD acquiert une autre dimension à partir du tome 2 grâce à l’importance que prennent les oiseaux dans l’histoire, pas seulement comme figurants, mais comme éléments essentiels puisque les métaphores ornithologiques fleurissent pour caractériser les différents protagonistes (enfant de coucou, roitelet, pie, oiseau de mauvais augure, etc.). L’idée n’est pas poussée très loin (même le clin d’œil à Hitchcock ne mène nulle part), mais sauve néanmoins la BD du naufrage. Cela permet aussi à Servais de se faire (et de nous faire) plaisir en nous montrant la beauté des Ardennes à travers ses oiseaux – pas seulement en dessins, mais aussi grâce à la musique d’un monde caché qui peuple la forêt. Bref, un Servais sympathique (malgré l'histoire médiocre), meilleur que la moyenne de ses dernières BDs.
Notes pour une histoire de guerre
Un univers noir, dans lequel la seule chose qui compte est l’estime des amis – estime qui se gagne en roulant des mécaniques, à coup de poing, et à force de risques inconsidérés. L’histoire de trois adolescents paumés, qui passent des petites conneries au crime organisé puis à la guerre, un parcours qui aura raison de leur amitié. Un récit très dur, d’une grande efficacité. La nomination à Angoulème dans la catégorie « meilleur album » est tout à fait méritée.
Shelena
Comme souvent avec Follet, les dessins sont magnifiques (dans le cas de Shelena, on a une des plus belles couvertures faites en 2005 et quelques planches superbes - la danse des enfants avec les oiseaux sous la pluie par exemple) mais c'est au niveau du récit que ça coince. L'histoire racontée dans cet album ne m'a pas convaincu. On suit une famille et sa malédiction sur quatre générations en 50 pages. Certains personnages sont sympathiques, mais ils meurent trop rapidement pour qu'on ait le temps de s'y attacher. Tout va trop vite.