Etrange album que nous livre Tom Tirabosco. Les images sont autant de portraits réalisés autour de thèmes variés (voir la fiche de présentation). C’est l’occasion pour l’auteur de porter une réflexion sur certaines mises en situation comme, par exemple, que ferions-nous si nous étions invisible ? L’ensemble se lit sans difficulté mais je suis un peu réticent avec ce genre narratif plus descriptif, voire contemplatif, qui me laisse sur ma faim. Quand au graphisme, il reste fidèle à celui des autres productions de l’auteur. Moi, j’y adhère complètement !
Bref, il s’agit d’une oeuvre plus personnelle de l’auteur, sans doute moins accessible au grand public.
Une série qui débutait pas mal (les deux premiers albums) avec une tentative assez réussie de faire un héro d'un personnage dont l'histoire n'a pas gardé une image positive. Mais ensuite ça ce gâte, le scénario devient vraiment grossier, nombre de choses ou rebondissements sont parachutés comme dans un rêve. On a vraiment du mal à être pris par ces aventures assez invraisemblables. Peut-être que la série s'améliore sur la fin, je n'ai pas réussi à dépasser le tome 8.
Ce qui est marrant (enfin, façon de dire) avec cette série, c’est qu’au début on se dit : « Tiens, Arleston nous fait de la SF ! ». Ensuite, on lit les premières planches et, de fait, ça a la couleur, le goût et l’odeur de la SF tendance space-opéra… Mais une fois le naufrage passé, on se retrouve dans de la fantasy tout ce qu’il y a de plus Arlestonien. On ne se refait pas…
Floch s’en sort bien au dessin, dans un registre très proche d’un Tarquin (ben tiens…). Côté scénario, certaines scènes sont très amusantes mais l’ensemble ne brille pas par son originalité mais comme Arleston ne fait finalement que se copier lui-même et qu’il le fait plutôt bien, on ne lui en voudra qu’à moitié…
Selon vos accointances avec les séries du bonhomme, vous pouvez en déduire très vite si cette série est faites pour vous ou non…
Note approximative : 2.5/5
J'aime bien Tsukasa Hojo surtout depuis que j'ai lu F.Compo mais je ne suis pas fan du tout de polars. Or, à l'instar de City Hunter, Rash !! est quand même nettement une série polar. OK, elle y mélange un background de médecine et une bonne dose d'humour, mais c'est une autre version de City Hunter avec cette fois une héroïne aux commandes même si contrairement à notre ami Nicky Larson, elle ne joue pas du flingue et est non-violente.
Le dessin est bon : c'est du Tsukasa Hojo, rien à dire.
Mais l'intrigue du premier tome m'a franchement ennuyé. Que du déjà vu, des personnages clichés, une héroïne agaçante, un humour ressassé, des intrigues bateau malgré un background qui se voulait original, bof bof.
Les choses ont commencé à un peu plus m'accrocher au 2e tome quand apparaît l'intrigue autour du "professeur" de l'héroïne et de son ambition complexe et noire amenant une réflexion un peu plus originale et des situations moins déjà-vues.
Mais globalement, je n'ai guère été captivé par cette série que je trouve assez moyenne et dispensable.
Bonjour,
J'ai longtemps hésité...
La couv' et le résumé à l'arrière ont fini par m'avoir !
Je ne le regrette pas ! Le trait sied bien à l'ambiance "France profonde" et les couleurs renforcent le coté angoissant de l'intrigue.
Le 1er tome met vraiment l'eau à la bouche avec ce scénario parfaitement cadencé, ni trop lent ni trop rapide !
PS : le format plus petit à 9€ est parfait pour moi :)
Tome 1 :
Je n'ai pas tout de suite accroché à cette série. Le dessin m'a plu dès ce premier tome mais j'avais un peu de mal avec les couleurs : je trouve qu'elles aplatissent le dessin dans ce premier tome et qu'elle ne sont pas très harmonieuses. La mise en page m'a bien plu cependant et j'ai également apprécié quelques petites tentatives de rendre la narration originale comme au tout début quand Jerold s'engueule avec son patron et qu'on a l'impression que ce sont le chameau et le chien qui tiennent leur discours.
Mais si je n'ai pas tout de suite accroché, c'est qu'il se passe bien peu de choses dans ce premier tome qui pose plutôt le décor et les personnages sans encore d'intrigue qui captive.
Tome 2 et 3 :
Ensuite, j'ai vraiment apprécié ma lecture des 2 tomes suivants. Le reste est toujours aussi bon et les couleurs deviennent dès le tome 2 plus harmonieuses et jolies.
Quant à l'histoire, on s'accroche enfin et véritablement aux personnages et j'ai vraiment pris plaisir à suivre cette caravane de cirque dans son périple mélangeant complot sournois, romances et poésie. Très agréable à lire, plaisant et amusant.
Tome 4 :
Le dernier tome m'a d'emblée déçu par les couleurs : les belles aquarelles des tomes précédents sont remplacées par de la colorisation informatique froide et, franchement, cela brise totalement le charme pour moi. Le dessin lui reste aussi bon mais à mon goût est gâché par cette informatisation des planches.
Quant au scénario, il s'accélère un peu pour finir brusquement, trop brusquement à mes yeux. De nombreuses pistes sont abandonnées de même que les personnages nous abandonnent un peu, nous lecteurs, et les intrigues des tomes précédents et du début du tome 4 lui-même sont quasiment terminées en queue de poisson, avec un goût d'inachevé pour moi. Dans l'ensemble, ce dernier tome et la fin de toute cette histoire sont acceptables mais loin de ce que les tomes précédents me laissaient espérer. Dommage...
Une lecture plaisante, des émotions agréables, des personnages que j'apprécie et un bon souvenir néanmoins.
Un solide pavé, que j'ai avalé en deux jours. Il semblerait qu'à l'instar de ce qui se passe à la télé, la bédé-réalité soit à la mode. Bien sûr, la télé qui se veut "réalité" n'a, en fait, aucun rapport avec cette dernière, et surtout, elle ne suscite pas la moindre réflexion, tandis que la bédé, quand elle s'intéresse à notre quotidien, permet de transmettre une véritable réflexion. Mais bon, c'était juste pour dire que, dans l'ensemble, "De mal en pis" appartient à mes yeux à un genre de bédé relativement neuf (et en tout cas très exploité pour l'instant) aux côtés d'autres oeuvres telles que "Approximativement", "Le combat ordinaire", les "carnets de bord" (de Lewis ou de Sfar), "l'immeuble d'en face", "les pilules bleues" et j'en oublie plein... Bref, même s'il est écrit en bas de quatrième page qu'il s'agit d'une fiction, celle-ci est présentée sous les traits de la réalité: un auteur nous parle de son quotidien. Et les personnages sonnent très vrai...
Alors bien sûr, en 600 pages, l'auteur a vraiment le temps de nous faire partager plein de choses, souvent touchantes, et même de nous faire réfléchir. Pourtant, je ne crois pas que cette bédé me laissera un souvenir impérissable. Bien sûr les personnages sont attachants, mais il manque à tout ça un je-ne-sais-quoi qui m'intéresse vraiment. Certes, je ne me suis pas vraiment ennuyé en lisant le livre, mais au fil des pages, j'avais un peu le même sentiment que face à certaines séries télévisées : ce besoin de connaître la suite de l'histoire, parce qu'on a commencé, et qu'on veut savoir ce qui arrive ensuite aux personnages, sans y être vraiment intéressé... étrange sensation. Au final, l'impression d'avoir partagé un moment le quotidien de quelques personnes... un quotidien qui, par beaucoup d'aspects, ressemble étrangement au mien...
Finalement, ne serais-je pas en train de me lasser de ce genre de bédés ?
Mon avis ne porte que sur les quatre premiers tomes (ma biblio n'a pas le cinquième).
J'ai vraiment eu du mal à comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Les deux premiers volumes sont cohérents, nous emmènent sur une double intrigue : les aventures maritimes d'Isaac d'une part, et les hésitations amoureuses de sa fiancée restée à Paris d'autre part. Ok, le dessin est particulier mais tout cela est assez palpitant et solide.
Mais à partir du tome 3, je ne comprends plus. L'intrigue semble s'éparpiller complètement, relatant les tribulations d'Isaac dont je n'ai pas compris le schéma directeur, créant et abandonnant une multitude d'histoires secondaires sans lendemain et nous emmenant dans une direction indéterminée.
Le tome 4 effectue un nouveau virage en nous entraînant dans une histoire de voleurs/assassins dans les rues de Paris. A la fin je ne comprenais plus le rapport avec le titre de la série.
J'aimerais quand même mettre la main sur le dernier tome paru pour voir si tout cela retombe sur ses pieds; mais en attendant je suis vraiment sceptique et je ne le recommande clairement pas à l'achat.
Le Monde d'Edena est vraiment une série étonnante. Moebius, à partir de quelques courtes histoires et d'une commande publicitaire, crée peu à peu une série s'étalant sur plusieurs albums, s'efforçant de lui donner, sinon de la cohérence, au moins une intrigue de fond qui tient la route.
Le scénario n'est certes pas un chef d'oeuvre de logique cartésienne mais, ma foi, ça n'a pas à rougir face aux délires qui ont résulté de la collaboration de Moebius et de Jodorowsky. C'est même plutôt agréable car beaucoup plus poétique et harmonieux.
Le dessin est bien entendu irréprochable. Moebius a un sens de la mise en scène, des proportions et une maîtrise totale de son talent. C'est un plaisir de chaque instant.
A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ce petit bijou.
Je suis amateur de l'oeuvre de Cosey. J'aime beaucoup la finesse avec laquelle il construit ses intrigues, jouant avec habileté avec les sentiments et les histoires personnelles de ses protagonistes, dont les backgrounds sont originaux et réalistes.
Son dessin n'est certes pas extraordinaire mais il est très agréable et servi par des couleurs douces qui rendent l'ensemble plaisant et fluide.
Les quatre histoires de cet album reprennent l'ensemble de ces qualités et en ce sens c'est un succès. Malheureusement, ce format ne permet pas de développer autant que l'on pourrait le souhaiter tant les personnages que les scénarios où ils évoluent. En bref, je suis resté franchement sur ma faim à chaque fois : les acteurs sont posés, l'histoire démarre et hop, tout est déjà fini. C'est efficace, bien ficelé mais terriblement frustrant surtout lorsque l'on a goûté à des albums plus denses comme le 'Voyage en Italie' ou 'Zeke raconte des histoires'.
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Cabinet de curiosités
Etrange album que nous livre Tom Tirabosco. Les images sont autant de portraits réalisés autour de thèmes variés (voir la fiche de présentation). C’est l’occasion pour l’auteur de porter une réflexion sur certaines mises en situation comme, par exemple, que ferions-nous si nous étions invisible ? L’ensemble se lit sans difficulté mais je suis un peu réticent avec ce genre narratif plus descriptif, voire contemplatif, qui me laisse sur ma faim. Quand au graphisme, il reste fidèle à celui des autres productions de l’auteur. Moi, j’y adhère complètement ! Bref, il s’agit d’une oeuvre plus personnelle de l’auteur, sans doute moins accessible au grand public.
Jugurtha
Une série qui débutait pas mal (les deux premiers albums) avec une tentative assez réussie de faire un héro d'un personnage dont l'histoire n'a pas gardé une image positive. Mais ensuite ça ce gâte, le scénario devient vraiment grossier, nombre de choses ou rebondissements sont parachutés comme dans un rêve. On a vraiment du mal à être pris par ces aventures assez invraisemblables. Peut-être que la série s'améliore sur la fin, je n'ai pas réussi à dépasser le tome 8.
Les Naufragés d'Ythaq
Ce qui est marrant (enfin, façon de dire) avec cette série, c’est qu’au début on se dit : « Tiens, Arleston nous fait de la SF ! ». Ensuite, on lit les premières planches et, de fait, ça a la couleur, le goût et l’odeur de la SF tendance space-opéra… Mais une fois le naufrage passé, on se retrouve dans de la fantasy tout ce qu’il y a de plus Arlestonien. On ne se refait pas… Floch s’en sort bien au dessin, dans un registre très proche d’un Tarquin (ben tiens…). Côté scénario, certaines scènes sont très amusantes mais l’ensemble ne brille pas par son originalité mais comme Arleston ne fait finalement que se copier lui-même et qu’il le fait plutôt bien, on ne lui en voudra qu’à moitié… Selon vos accointances avec les séries du bonhomme, vous pouvez en déduire très vite si cette série est faites pour vous ou non…
Rash!!
Note approximative : 2.5/5 J'aime bien Tsukasa Hojo surtout depuis que j'ai lu F.Compo mais je ne suis pas fan du tout de polars. Or, à l'instar de City Hunter, Rash !! est quand même nettement une série polar. OK, elle y mélange un background de médecine et une bonne dose d'humour, mais c'est une autre version de City Hunter avec cette fois une héroïne aux commandes même si contrairement à notre ami Nicky Larson, elle ne joue pas du flingue et est non-violente. Le dessin est bon : c'est du Tsukasa Hojo, rien à dire. Mais l'intrigue du premier tome m'a franchement ennuyé. Que du déjà vu, des personnages clichés, une héroïne agaçante, un humour ressassé, des intrigues bateau malgré un background qui se voulait original, bof bof. Les choses ont commencé à un peu plus m'accrocher au 2e tome quand apparaît l'intrigue autour du "professeur" de l'héroïne et de son ambition complexe et noire amenant une réflexion un peu plus originale et des situations moins déjà-vues. Mais globalement, je n'ai guère été captivé par cette série que je trouve assez moyenne et dispensable.
Aven
Bonjour, J'ai longtemps hésité... La couv' et le résumé à l'arrière ont fini par m'avoir ! Je ne le regrette pas ! Le trait sied bien à l'ambiance "France profonde" et les couleurs renforcent le coté angoissant de l'intrigue. Le 1er tome met vraiment l'eau à la bouche avec ce scénario parfaitement cadencé, ni trop lent ni trop rapide ! PS : le format plus petit à 9€ est parfait pour moi :)
Ring Circus
Tome 1 :
Je n'ai pas tout de suite accroché à cette série. Le dessin m'a plu dès ce premier tome mais j'avais un peu de mal avec les couleurs : je trouve qu'elles aplatissent le dessin dans ce premier tome et qu'elle ne sont pas très harmonieuses. La mise en page m'a bien plu cependant et j'ai également apprécié quelques petites tentatives de rendre la narration originale comme au tout début quand Jerold s'engueule avec son patron et qu'on a l'impression que ce sont le chameau et le chien qui tiennent leur discours.
Mais si je n'ai pas tout de suite accroché, c'est qu'il se passe bien peu de choses dans ce premier tome qui pose plutôt le décor et les personnages sans encore d'intrigue qui captive.
Tome 2 et 3 :
Ensuite, j'ai vraiment apprécié ma lecture des 2 tomes suivants. Le reste est toujours aussi bon et les couleurs deviennent dès le tome 2 plus harmonieuses et jolies.
Quant à l'histoire, on s'accroche enfin et véritablement aux personnages et j'ai vraiment pris plaisir à suivre cette caravane de cirque dans son périple mélangeant complot sournois, romances et poésie. Très agréable à lire, plaisant et amusant.
Tome 4 :
Le dernier tome m'a d'emblée déçu par les couleurs : les belles aquarelles des tomes précédents sont remplacées par de la colorisation informatique froide et, franchement, cela brise totalement le charme pour moi. Le dessin lui reste aussi bon mais à mon goût est gâché par cette informatisation des planches.
Quant au scénario, il s'accélère un peu pour finir brusquement, trop brusquement à mes yeux. De nombreuses pistes sont abandonnées de même que les personnages nous abandonnent un peu, nous lecteurs, et les intrigues des tomes précédents et du début du tome 4 lui-même sont quasiment terminées en queue de poisson, avec un goût d'inachevé pour moi. Dans l'ensemble, ce dernier tome et la fin de toute cette histoire sont acceptables mais loin de ce que les tomes précédents me laissaient espérer. Dommage...
Une lecture plaisante, des émotions agréables, des personnages que j'apprécie et un bon souvenir néanmoins.
De mal en pis
Un solide pavé, que j'ai avalé en deux jours. Il semblerait qu'à l'instar de ce qui se passe à la télé, la bédé-réalité soit à la mode. Bien sûr, la télé qui se veut "réalité" n'a, en fait, aucun rapport avec cette dernière, et surtout, elle ne suscite pas la moindre réflexion, tandis que la bédé, quand elle s'intéresse à notre quotidien, permet de transmettre une véritable réflexion. Mais bon, c'était juste pour dire que, dans l'ensemble, "De mal en pis" appartient à mes yeux à un genre de bédé relativement neuf (et en tout cas très exploité pour l'instant) aux côtés d'autres oeuvres telles que "Approximativement", "Le combat ordinaire", les "carnets de bord" (de Lewis ou de Sfar), "l'immeuble d'en face", "les pilules bleues" et j'en oublie plein... Bref, même s'il est écrit en bas de quatrième page qu'il s'agit d'une fiction, celle-ci est présentée sous les traits de la réalité: un auteur nous parle de son quotidien. Et les personnages sonnent très vrai... Alors bien sûr, en 600 pages, l'auteur a vraiment le temps de nous faire partager plein de choses, souvent touchantes, et même de nous faire réfléchir. Pourtant, je ne crois pas que cette bédé me laissera un souvenir impérissable. Bien sûr les personnages sont attachants, mais il manque à tout ça un je-ne-sais-quoi qui m'intéresse vraiment. Certes, je ne me suis pas vraiment ennuyé en lisant le livre, mais au fil des pages, j'avais un peu le même sentiment que face à certaines séries télévisées : ce besoin de connaître la suite de l'histoire, parce qu'on a commencé, et qu'on veut savoir ce qui arrive ensuite aux personnages, sans y être vraiment intéressé... étrange sensation. Au final, l'impression d'avoir partagé un moment le quotidien de quelques personnes... un quotidien qui, par beaucoup d'aspects, ressemble étrangement au mien... Finalement, ne serais-je pas en train de me lasser de ce genre de bédés ?
Isaac le pirate
Mon avis ne porte que sur les quatre premiers tomes (ma biblio n'a pas le cinquième). J'ai vraiment eu du mal à comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Les deux premiers volumes sont cohérents, nous emmènent sur une double intrigue : les aventures maritimes d'Isaac d'une part, et les hésitations amoureuses de sa fiancée restée à Paris d'autre part. Ok, le dessin est particulier mais tout cela est assez palpitant et solide. Mais à partir du tome 3, je ne comprends plus. L'intrigue semble s'éparpiller complètement, relatant les tribulations d'Isaac dont je n'ai pas compris le schéma directeur, créant et abandonnant une multitude d'histoires secondaires sans lendemain et nous emmenant dans une direction indéterminée. Le tome 4 effectue un nouveau virage en nous entraînant dans une histoire de voleurs/assassins dans les rues de Paris. A la fin je ne comprenais plus le rapport avec le titre de la série. J'aimerais quand même mettre la main sur le dernier tome paru pour voir si tout cela retombe sur ses pieds; mais en attendant je suis vraiment sceptique et je ne le recommande clairement pas à l'achat.
Le Monde d'Edena
Le Monde d'Edena est vraiment une série étonnante. Moebius, à partir de quelques courtes histoires et d'une commande publicitaire, crée peu à peu une série s'étalant sur plusieurs albums, s'efforçant de lui donner, sinon de la cohérence, au moins une intrigue de fond qui tient la route. Le scénario n'est certes pas un chef d'oeuvre de logique cartésienne mais, ma foi, ça n'a pas à rougir face aux délires qui ont résulté de la collaboration de Moebius et de Jodorowsky. C'est même plutôt agréable car beaucoup plus poétique et harmonieux. Le dessin est bien entendu irréprochable. Moebius a un sens de la mise en scène, des proportions et une maîtrise totale de son talent. C'est un plaisir de chaque instant. A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ce petit bijou.
Une maison de Frank L. Wright
Je suis amateur de l'oeuvre de Cosey. J'aime beaucoup la finesse avec laquelle il construit ses intrigues, jouant avec habileté avec les sentiments et les histoires personnelles de ses protagonistes, dont les backgrounds sont originaux et réalistes. Son dessin n'est certes pas extraordinaire mais il est très agréable et servi par des couleurs douces qui rendent l'ensemble plaisant et fluide. Les quatre histoires de cet album reprennent l'ensemble de ces qualités et en ce sens c'est un succès. Malheureusement, ce format ne permet pas de développer autant que l'on pourrait le souhaiter tant les personnages que les scénarios où ils évoluent. En bref, je suis resté franchement sur ma faim à chaque fois : les acteurs sont posés, l'histoire démarre et hop, tout est déjà fini. C'est efficace, bien ficelé mais terriblement frustrant surtout lorsque l'on a goûté à des albums plus denses comme le 'Voyage en Italie' ou 'Zeke raconte des histoires'.