Avec l'autocollant "la suite du Décalogue", c'est sûr que cette BD va attirer pas mal de regards... Frank Giroud, scénariste très talentueux, a donc souhaité réaliser un "spin-off", ou plutôt, effectivement, une véritable suite à sa décalogie-événement. Il s'attache donc à Merwan Kheddar, le meurtrier manipulé du tome 1. Un personnage plutôt intéressant sur le papier, puisque repentant et curieux d'en savoir plus sur la dernière sourate, l'omoplate de chameau et Nahik.
Pour ceux qui n'auraient plus trop l'intrigue du Décalogue en tête, Giroud fait, au fil des pages, une sorte de piqûre de rappel, plutôt bienvenue. Il a confié la partie graphique à Joseph Béhé, qui avait réalisé l'épisode-référence (le tome 1), un auteur plutôt appliqué, créateur d'ambiances intéressantes (comme dans Chimères). Mais celui-ci a souhaité en céder une partie à l'une de ses élèves (Béhé est prof de BD à strasbourg et sur le web), Camille Meyer. Le style de celle-ci n'est pas très proche de son mentor, ce qui crée un étrange décalage. De plus, Béhé ne s'est pas trop foulé, on a un peu l'impression que ses dessins sont restés à l'état de roughs. Du coup, l'album donne une impression d'ébauche, de "pas fini".
De quoi dérouter les amateurs du Décalogue première époque, puisqu'outre la qualité de l'histoire, c'est aussi le dessin -malgré sa diversité- qui a fait son succès.
De plus, Giroud a inséré dans son récit des éléments extérieurs, comme le tueur de la Clyde, qui détonnent un peu dans l'histoire.
Ce n'est que le premier tome, mais on a quand même un peu de mal à voir où Giroud veut aller...
En visitant un appartement avec son petit ami, Isrine est impressionnée par les grandes pièces vides, froides, laissant des traces d’une vie passée. Son esprit s’échappe de son corps et revisite les moments douloureux de son enfance : le divorce de ses parents, l’absence de son père et de sa soeur, la trahison de son amie, son premier baiser, ses premières règles, le tout vécu comme dans un rêve douloureux duquel on ne peut pas s’échapper. Le rythme est un peu inégal, le récit décousu (comme dans un rêve), avec quelques passages creux, mais l’album et son ambiance particulière réussissent néanmoins à faire resurgir chez le lecteur quelque sentiment de doute et de malaise enfoui depuis l’enfance et l’adolescence. Un album sur la solitude, la difficulté de communiquer ou tout simplement d’exister, servi par de beaux dessins expressionnistes.
Je n’ai jamais accroché à aucun album de Dumontheuil, mais j’ai quand même fait l’effort d’en lire plusieurs pour essayer de comprendre ce que les autres y trouvent - je cherche encore. Quand j’ai vu que son dernier était sur la guerre 14-18, ça a réveillé ma curiosité et j’ai quand même pris le risque de l’acheter. Une fois de plus, je n’y ai rien trouvé d’intéressant. Cet album n’est pas sur la guerre 14-18, qui est juste une excuse pour un nouveau délire d’absurdité gratuite, comme un cauchemar sans fin, sans queue ni tête. C’est n’importe quoi. Ce n’est en tout cas pas à mon goût. Cette fois c’est définitif ! Pour moi, cet album de Dumontheuil sera le der des der.
« La Fantôme » est l’histoire d’une fille aveugle qui s’enferme dans un univers quotidien étriqué, d’un vieux monsieur qui s’enferme dans le baratin qu’il s’invente, et de leur rencontre. Chacun va finir s’appuyer sur l’autre pour vaincre sa peur, sortir de sa coquille, et grandir. Une gentille histoire d’amitié, servie par de très beaux dessins faisant un peu penser au style de Baudoin (qui signe d’ailleurs la préface). Un premier album réussi.
Très bonne série! Mais depuis que j'ai vraiment découvert le monde de Corto Maltese, je n'y vois plus beaucoup d'intérêt...au contraire: un copiage certain. Que Yann Calec ressemble peut être au marin maltais ne me dérange pas, mais essayer d'incorporer cette mélancolie magique de Pratt dans des scénarios purement policiers ne passent pas vraiment, à mon goût.
Néanmoins, les amateurs du monde marin apprécieront certainement. Un super dessin. Tellement efficace, qu'il manque peut-être de poésie ?...
Ce bouquin est bluffant. Je suis impatient de le relire dans quelques mois pour l'apprécier encore une fois.
L'histoire tout le monde, ou presque, la connaît. Je ne rentrerai donc pas dans les détails. D'ailleurs, pour les curieux, le bouquin fourmille de détails et d'anecdotes. C'est un vrai régal!
Le dessin, vous avez été prévenu, c'est du N&B. Certains apprécieront et d'autres moins.
Mais, ce qui est une réussite totale pour cette BD (d'ailleurs le terme BD ne semble pas approprié pour cette oeuvre monumentale) c'est ça force d'évasion. On est littéralement propulsé dans ce Londres de fin de siècle. Impossible de décrocher!
Préparez-vous à du grand spectacle et bravo aux auteurs...
Je classerais cette BD dans la catégorie, si cela existe, de BD citoyenne. Pas de grande aventure à gros effets et de scénario bourré de ressorts. Mais des tranches de vie honnête sur des thèmes qui, malheureusement, touchent peu de gens (si si... soyez un peu honnête avec vous-même!): respect de son travail, de son environnement, réflexion sur la surconsommation, peinture du monde paysan...
Ne serait ce que pour son intention de sensibilisation et de documentation, cette BD mérite un 4/5. Mais E.Davodeau est doué dans ce genre d'ouvrage. Il distille avec réussite des vraies valeurs de respect, quelques réflexions d'actualité, de petites touches d'humour, plusieurs informations quasi journalistiques...
Alors tout cela donne un bon 4/5! Lisez et agissez! Mangez bio par exemple!
"SOS bonheur" est vraiment cultissime ! Van Hamme nous propose un scénario original, très bien ficelé et qui fait parfois froid dans le dos. Imaginez une société où "l'Etat-providence" dirige toute votre vie en passant par les vacances nationalisées, la couverture maladie quasi-obligatoire, ultra dictatoriale (sous peine de crever dans votre coin sans aide possible), etc.
Tout d'abord composé de plusieurs récits indépendants, la force de Van Hamme est de nous proposer une fin riche et surprenante (correspondant au 3ème tome) qui recoupe habilement tous les récits précédents. Un album parlant d'une organisation de société possible qui, à bien des égards, n'est pas si éloignée que ça de la réalité.
Côté dessin, Griffo nous propose un style réaliste qui colle bien à l'histoire. Heureusement que ceux-ci s'améliorent au fil des planches car, la mise en couleur n'aidant pas, certains passages ont un peu mal vieilli (Griffo se montrant lui-même, dans la préface, assez critique sur son travail). Mais qu'importe, en réalité, je me suis fait la remarque pendant les toutes premières planches avant d'être totalement absorbé par l'histoire.
Albums à posséder (si le genre vous attire), si possible sous la forme d'intégrale car celle-ci nous propose des commentaires de Van Hamme non dénués d'intérêt et l'histoire prend tout son sens avec le 3ème tome.
Attention, OVNI ! Arthur Qwak nous offre une vraie claque graphique. C'est très original, l'album ne répond à aucune charte graphique prédéfinie... Parfois, c'est sublime, d'autres effets le sont moins, mais dans tous les cas, on ne peut rester indifférent au talent d'innovation de Qwak.
L'histoire est, tout comme les dessins, assez Rock'n Roll. L'histoire de Lola, prostituée professionnelle qui fût enlevée par des extra-terrestres, est intéressante, mais cette histoire est vraiment portée par le style graphique de l'album.
Vraiment, un très bon one-shot qui aurait pu être culte à mes yeux, mais à qui je ne mets que 4/5 pour l'utilisation d'une vulgarité qui ne sert parfois pas l'histoire (parfois, on dit bit., couil..., nich.. un peu gratuitement).
Quel vent de fraîcheur à la lecture de cette bande dessinée tragi-comique. Dans certaines scènes, j'ai retrouvé l'atmosphère du film d'Eric Rochan "un monde sans pitié" (dans les années 90).
Le héros Luc, à la fois pathétique et odieux, est un véritable égoïste romantique, parfaitement ancré dans notre époque. Le dessin simple mais expressif, et le mode narratif choisi, apportent à cette bd un côté très réaliste voire autobiographique.
Incompréhension d'un père et d'un fils, amour d'une mère, parcours d'un trentenaire paumé dans une société trop formatée à son goût, bref une superbe histoire éditée, une fois de plus, par "la boite à bulles". Une très belle découverte, pour moi, en tout cas.
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Avec l'autocollant "la suite du Décalogue", c'est sûr que cette BD va attirer pas mal de regards... Frank Giroud, scénariste très talentueux, a donc souhaité réaliser un "spin-off", ou plutôt, effectivement, une véritable suite à sa décalogie-événement. Il s'attache donc à Merwan Kheddar, le meurtrier manipulé du tome 1. Un personnage plutôt intéressant sur le papier, puisque repentant et curieux d'en savoir plus sur la dernière sourate, l'omoplate de chameau et Nahik. Pour ceux qui n'auraient plus trop l'intrigue du Décalogue en tête, Giroud fait, au fil des pages, une sorte de piqûre de rappel, plutôt bienvenue. Il a confié la partie graphique à Joseph Béhé, qui avait réalisé l'épisode-référence (le tome 1), un auteur plutôt appliqué, créateur d'ambiances intéressantes (comme dans Chimères). Mais celui-ci a souhaité en céder une partie à l'une de ses élèves (Béhé est prof de BD à strasbourg et sur le web), Camille Meyer. Le style de celle-ci n'est pas très proche de son mentor, ce qui crée un étrange décalage. De plus, Béhé ne s'est pas trop foulé, on a un peu l'impression que ses dessins sont restés à l'état de roughs. Du coup, l'album donne une impression d'ébauche, de "pas fini". De quoi dérouter les amateurs du Décalogue première époque, puisqu'outre la qualité de l'histoire, c'est aussi le dessin -malgré sa diversité- qui a fait son succès. De plus, Giroud a inséré dans son récit des éléments extérieurs, comme le tueur de la Clyde, qui détonnent un peu dans l'histoire. Ce n'est que le premier tome, mais on a quand même un peu de mal à voir où Giroud veut aller...
87 Blvd des Capucines
En visitant un appartement avec son petit ami, Isrine est impressionnée par les grandes pièces vides, froides, laissant des traces d’une vie passée. Son esprit s’échappe de son corps et revisite les moments douloureux de son enfance : le divorce de ses parents, l’absence de son père et de sa soeur, la trahison de son amie, son premier baiser, ses premières règles, le tout vécu comme dans un rêve douloureux duquel on ne peut pas s’échapper. Le rythme est un peu inégal, le récit décousu (comme dans un rêve), avec quelques passages creux, mais l’album et son ambiance particulière réussissent néanmoins à faire resurgir chez le lecteur quelque sentiment de doute et de malaise enfoui depuis l’enfance et l’adolescence. Un album sur la solitude, la difficulté de communiquer ou tout simplement d’exister, servi par de beaux dessins expressionnistes.
Le Roi cassé
Je n’ai jamais accroché à aucun album de Dumontheuil, mais j’ai quand même fait l’effort d’en lire plusieurs pour essayer de comprendre ce que les autres y trouvent - je cherche encore. Quand j’ai vu que son dernier était sur la guerre 14-18, ça a réveillé ma curiosité et j’ai quand même pris le risque de l’acheter. Une fois de plus, je n’y ai rien trouvé d’intéressant. Cet album n’est pas sur la guerre 14-18, qui est juste une excuse pour un nouveau délire d’absurdité gratuite, comme un cauchemar sans fin, sans queue ni tête. C’est n’importe quoi. Ce n’est en tout cas pas à mon goût. Cette fois c’est définitif ! Pour moi, cet album de Dumontheuil sera le der des der.
La fantôme
« La Fantôme » est l’histoire d’une fille aveugle qui s’enferme dans un univers quotidien étriqué, d’un vieux monsieur qui s’enferme dans le baratin qu’il s’invente, et de leur rencontre. Chacun va finir s’appuyer sur l’autre pour vaincre sa peur, sortir de sa coquille, et grandir. Une gentille histoire d’amitié, servie par de très beaux dessins faisant un peu penser au style de Baudoin (qui signe d’ailleurs la préface). Un premier album réussi.
Tramp
Très bonne série! Mais depuis que j'ai vraiment découvert le monde de Corto Maltese, je n'y vois plus beaucoup d'intérêt...au contraire: un copiage certain. Que Yann Calec ressemble peut être au marin maltais ne me dérange pas, mais essayer d'incorporer cette mélancolie magique de Pratt dans des scénarios purement policiers ne passent pas vraiment, à mon goût. Néanmoins, les amateurs du monde marin apprécieront certainement. Un super dessin. Tellement efficace, qu'il manque peut-être de poésie ?...
From Hell
Ce bouquin est bluffant. Je suis impatient de le relire dans quelques mois pour l'apprécier encore une fois. L'histoire tout le monde, ou presque, la connaît. Je ne rentrerai donc pas dans les détails. D'ailleurs, pour les curieux, le bouquin fourmille de détails et d'anecdotes. C'est un vrai régal! Le dessin, vous avez été prévenu, c'est du N&B. Certains apprécieront et d'autres moins. Mais, ce qui est une réussite totale pour cette BD (d'ailleurs le terme BD ne semble pas approprié pour cette oeuvre monumentale) c'est ça force d'évasion. On est littéralement propulsé dans ce Londres de fin de siècle. Impossible de décrocher! Préparez-vous à du grand spectacle et bravo aux auteurs...
Rural !
Je classerais cette BD dans la catégorie, si cela existe, de BD citoyenne. Pas de grande aventure à gros effets et de scénario bourré de ressorts. Mais des tranches de vie honnête sur des thèmes qui, malheureusement, touchent peu de gens (si si... soyez un peu honnête avec vous-même!): respect de son travail, de son environnement, réflexion sur la surconsommation, peinture du monde paysan... Ne serait ce que pour son intention de sensibilisation et de documentation, cette BD mérite un 4/5. Mais E.Davodeau est doué dans ce genre d'ouvrage. Il distille avec réussite des vraies valeurs de respect, quelques réflexions d'actualité, de petites touches d'humour, plusieurs informations quasi journalistiques... Alors tout cela donne un bon 4/5! Lisez et agissez! Mangez bio par exemple!
S.O.S. Bonheur
"SOS bonheur" est vraiment cultissime ! Van Hamme nous propose un scénario original, très bien ficelé et qui fait parfois froid dans le dos. Imaginez une société où "l'Etat-providence" dirige toute votre vie en passant par les vacances nationalisées, la couverture maladie quasi-obligatoire, ultra dictatoriale (sous peine de crever dans votre coin sans aide possible), etc. Tout d'abord composé de plusieurs récits indépendants, la force de Van Hamme est de nous proposer une fin riche et surprenante (correspondant au 3ème tome) qui recoupe habilement tous les récits précédents. Un album parlant d'une organisation de société possible qui, à bien des égards, n'est pas si éloignée que ça de la réalité. Côté dessin, Griffo nous propose un style réaliste qui colle bien à l'histoire. Heureusement que ceux-ci s'améliorent au fil des planches car, la mise en couleur n'aidant pas, certains passages ont un peu mal vieilli (Griffo se montrant lui-même, dans la préface, assez critique sur son travail). Mais qu'importe, en réalité, je me suis fait la remarque pendant les toutes premières planches avant d'être totalement absorbé par l'histoire. Albums à posséder (si le genre vous attire), si possible sous la forme d'intégrale car celle-ci nous propose des commentaires de Van Hamme non dénués d'intérêt et l'histoire prend tout son sens avec le 3ème tome.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Attention, OVNI ! Arthur Qwak nous offre une vraie claque graphique. C'est très original, l'album ne répond à aucune charte graphique prédéfinie... Parfois, c'est sublime, d'autres effets le sont moins, mais dans tous les cas, on ne peut rester indifférent au talent d'innovation de Qwak. L'histoire est, tout comme les dessins, assez Rock'n Roll. L'histoire de Lola, prostituée professionnelle qui fût enlevée par des extra-terrestres, est intéressante, mais cette histoire est vraiment portée par le style graphique de l'album. Vraiment, un très bon one-shot qui aurait pu être culte à mes yeux, mais à qui je ne mets que 4/5 pour l'utilisation d'une vulgarité qui ne sert parfois pas l'histoire (parfois, on dit bit., couil..., nich.. un peu gratuitement).
Dérives (Schmitt)
Quel vent de fraîcheur à la lecture de cette bande dessinée tragi-comique. Dans certaines scènes, j'ai retrouvé l'atmosphère du film d'Eric Rochan "un monde sans pitié" (dans les années 90). Le héros Luc, à la fois pathétique et odieux, est un véritable égoïste romantique, parfaitement ancré dans notre époque. Le dessin simple mais expressif, et le mode narratif choisi, apportent à cette bd un côté très réaliste voire autobiographique. Incompréhension d'un père et d'un fils, amour d'une mère, parcours d'un trentenaire paumé dans une société trop formatée à son goût, bref une superbe histoire éditée, une fois de plus, par "la boite à bulles". Une très belle découverte, pour moi, en tout cas.