Le premier album est très intéressant de part le côté historique, retranscrit et retravaillé par l'inestimable Jodorowsky, et de part la retranscription graphique. Non-adepte de Manara, je trouve que le dessin est de qualité et correspond bien aux idées, à l'époque et à l'atmosphère qui règnent dans cette histoire.
Je passerais sous silence quelques détails qui peuvent paraître grossiers (les prêtres tués en ville par exemple) car ceux-ci, contrairement à la perception de certains ;), sont là pour enfoncer encore un peu plus le clou de l'horreur et de la corruption qui régnaient dans ces temps oubliés.
Je lirai le second album très prochainement, il est sorti mais pas encore dans mes étagères.
Un moment de détente avec cette histoire qui se lit assez vite. Bucquoy comme à son habitude arrive à pondre un scénario innovant et burlesque à partir de pas grand chose. L'histoire tient bien la route et donne un avant goût de l'esprit satyrique et provocateur de Bucquoy. En effet celui-ci s'en prend ouvertement aux financiers et aux faux-culs qui profitent de tout, y compris des fléaux de l'humanité.
Le dessin de Veronik et les couleurs d'un ou d'une inconnu(e) collent assez bien à l'histoire et à l'époque (début des années 80). On y retrouve un arrière goût de kitch dans ces derniers dont Bucquoy abuse régulièrement dans ses albums.
En presque 2 mots cette histoire en fout plein la gueule à beaucoup de monde et, malgré la première scène à tendance sexuelle, elle ne tombe pas dans la caricature ni dans la grossièreté. Bucquoy a encore une fois été très habile pour dénoncer et montrer discrètement mais sûrement.
Etonnant que l'une des oeuvres fondatrices de l'un des maîtres du comic underground n'ait pas connu une édition française plus ambitieuse. Problème de droits ? Peut-être.
En tous les cas, cet album, depuis longtemps épuisé, nous permet de voir ce phénomène de l'édition en action. Fritz est hâbleur, joueur, vantard, coureur de jupons... Il a presque tous les vices, et se permet toutes les audaces. Il devient même agent de la CIA.
Inutile de dire qu'il s'agit là d'une transposition des délires et des fantasmes de Crumb, qui adoptait déjà dans cette série (créée en 1964) le style généreux et rabelaisien qui fera sa marque de fabrique. Cependant, on est vite lassé par les aventures de ce chat bohême, et l'on finit l'album un peu difficilement tellement c'est gonflant d'égoïsme et de n'importe quoi.
J'ai vraiment préféré les aventures du punisher dans sa version comics standard (Celle là).
Ce one-shot parallèle ne m'a pas emballé. Cette vision très glauque de la fin du monde est beaucoup trop noire pour moi.
Le dessin est lui aussi très sombre. Certes ça colle très bien à l'ambiance de l'album : Il donne bien cette impression d'apocalypse. Mais le traitement des personnages est inégal et dans l'ensemble, encore une fois, c'est trop noire pour moi. Bref le dessin ne m'a pas emballé plus que l'histoire.
Pour moi cette BD est vraiment destiné au fan du personnage et du genre, mais pas pour les autres.
J'ai lu ça y a une heure et je me suis dit :
- Waaah c'est mauvais !
Le dessin tire vers le manga sans paraître y toucher, les couleurs sont très belles mais ne font pas réalistes, ni même enchanteresses... juste superficielles pour moi !
Je trouve la narration encore mal maîtrisée, le scénario banal et précipité, les personnages clichés, l'Univers ne me prend pas du tout et strictement rien ne me donne envie d'aller plus loin par manque d'originalité !
Que certains puissent y trouver un bon divertissement, pourquoi pas ? Je comprends moins les notes plus élevées que le 3/5 mais comme on dit... "les goûts et les couleurs".
Bref, je n'irai pas plus loin !
Pas facile de noter Lucky Luke : il y a pléthore d'albums, de scénaristes, et puis c'est la BD de mon enfance (dur dur l'objectivité). Mais si on se limite à la grande époque (Goscinny + Morris), c'est excellent, et on peut relire les albums indéfiniment semble-t-il. Même si Goscinny y est moins drôle qu'ailleurs (la faute à Morris je crois).
On dirait la compilation de tout le lourdingue dont Coyote est capable. On ne sourit que très rarement. Il faut dire qu'une caricature de biker qui ménage les bikers, c'est forcément moyen.
Heureusement qu'il y a le dessin.
Note approximative : 2.5/5
Objectivement, cette série n'est pas mal, mais c'est typiquement le genre de série qui m'ennuie et me désintéresse complètement.
Tito a un dessin que je trouve très proche de celui de Servais. C'est d'autant plus visible que le sujet de Soledad, un village reculé et ses habitants typiques, rappelle grandement les thèmes habituels des BDs de Servais. Mais la comparaison va dans le mauvais sens pour Tito car je trouve son dessin moins bon, notamment au niveau de l'encrage et des couleurs. C'est un style réaliste qui ne me plait pas plus que ça, même si techniquement il n'est pas mauvais du tout.
Quant aux scénarios, ce sont des chroniques villageoises, des histoires de moeurs, de haines, d'amours contrariés, tout ce qui forge des intrigues de clochers assez classiques. J'ai été d'autant moins charmé que j'ai trouvé les trames scénaristiques assez naïves et surtout tellement déjà-vues.
L'édition originale de cette série date du milieu des années 80. Le style de récit est entre deux âges à mes yeux : il ne parait pas encore désuet mais il n'a pas formidablement bien vieilli à mes yeux.
En résumé, ce sont des histoires villageoises classiques, relativement bien racontées et dessinées, mais sans l'originalité ni le charme nécessaires pour me plaire.
Note approximative : 3.5/5
Cette BD a d'énormes qualités et originalités : je suis presque navré que toutes ces qualités soient utilisées pour raconter une telle histoire.
Dès le départ, j'ai adoré le dessin et la narration.
L'expérience narrative innovante de Jimmy Corrigan est très réussie à mes yeux. Je l'ai découverte en passant une bonne demi-heure à lire et déchiffrer ne serait-ce que la couverture dépliable de l'album aux éditions Delcourt. J'ai aimé l'aspect ludique d'une telle construction et d'un tel agencement d'informations visuelles. D'ailleurs, l'aspect ludique s'en ressentait d'autant plus pour moi que le dessin me rappelait le style d'icones informatiques, de jeux tels que Sim City ou autres animations Flash. On se perd parfois dans la somme d'informations qui nous sont transmises ainsi mais j'ai personnellement beaucoup apprécié cette narration, même si elle implique un certain surnombre de cases et de pages pour raconter un récit qui, sous une forme de BD classique, contiendrait davantage d'ellipses et moins de détails.
J'aime également beaucoup le dessin et la colorisation. J'adore cet aspect épuré et iconique. Certains décors, tout simples, m'ont vraiment touchés. La petite ville de province, les décors de Chicago sous la neige, et surtout l'exposition universelle m'ont vraiment charmé. Malgré un certain manque de perspective par moment, je trouve que la plupart des planches sont vraiment excellentes. Il n'y a que les personnages que je n'aime pas tellement, tous moches, gras et manquant d'esthétisme à mes yeux.
Et ce sont ces mêmes personnages, et bien sûr celui de Jimmy Corrigan lui-même, qui ont plombé mon plaisir de lecture, comme beaucoup d'autres lecteurs de cette BD à ce que je vois. Son apathie, ses traumatismes, son absence totale d'estime personnelle sont irritants et déséspérants au possible. Ce n'est plus des claques qu'on veut lui donner mais c'est une vraie haine et une violence qu'il m'inspire, plus que de la pitié.
Malgré cela, le récit aurait pu être vraiment captivant car tellement bien raconté - si ce n'est quelques digressions fantasmatiques assez dispensables à mes yeux-. Mais cet énorme pavé littéraire qu'est Jimmy Corrigan se révèle raconter une histoire relativement courte au final, toute entière portée sur la démonstration de la médiocrité d'une famille de père en fils, sur les relations catastrophiques entre des pères successifs et leurs fils, sur l'incapacité de Jimmy à se prendre en main et à transformer sa vie en autre chose qu'une suite de peurs, de traumatismes et d'impuissance morale. C'est un récit plat, frustrant, déséspérant, qui progresse très peu en tant de pages d'album. Une grande quantité d'information passe du livre vers le lecteur, et avec elles une certaine dose d'humour malgré tout, mais tout cela ne mène quasiment à rien, rien d'autre que de comprendre à quel point Jimmy gâche sa vie.
J'aurais tellement aimé qu'un tel dessin et une telle narration raconte quelque chose de plus passionnant.
Un bel ouvrage dont je conseille l'achat aux grands amateurs de BD malgré son prix très élevé (l'édition Delcourt est un vrai petit bijou), mais dont le récit n'est pas à la hauteur de l'innovante narration à mes yeux.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Borgia
Le premier album est très intéressant de part le côté historique, retranscrit et retravaillé par l'inestimable Jodorowsky, et de part la retranscription graphique. Non-adepte de Manara, je trouve que le dessin est de qualité et correspond bien aux idées, à l'époque et à l'atmosphère qui règnent dans cette histoire. Je passerais sous silence quelques détails qui peuvent paraître grossiers (les prêtres tués en ville par exemple) car ceux-ci, contrairement à la perception de certains ;), sont là pour enfoncer encore un peu plus le clou de l'horreur et de la corruption qui régnaient dans ces temps oubliés. Je lirai le second album très prochainement, il est sorti mais pas encore dans mes étagères.
Lou Strass
Un moment de détente avec cette histoire qui se lit assez vite. Bucquoy comme à son habitude arrive à pondre un scénario innovant et burlesque à partir de pas grand chose. L'histoire tient bien la route et donne un avant goût de l'esprit satyrique et provocateur de Bucquoy. En effet celui-ci s'en prend ouvertement aux financiers et aux faux-culs qui profitent de tout, y compris des fléaux de l'humanité. Le dessin de Veronik et les couleurs d'un ou d'une inconnu(e) collent assez bien à l'histoire et à l'époque (début des années 80). On y retrouve un arrière goût de kitch dans ces derniers dont Bucquoy abuse régulièrement dans ses albums. En presque 2 mots cette histoire en fout plein la gueule à beaucoup de monde et, malgré la première scène à tendance sexuelle, elle ne tombe pas dans la caricature ni dans la grossièreté. Bucquoy a encore une fois été très habile pour dénoncer et montrer discrètement mais sûrement.
Fritz the Cat
Etonnant que l'une des oeuvres fondatrices de l'un des maîtres du comic underground n'ait pas connu une édition française plus ambitieuse. Problème de droits ? Peut-être. En tous les cas, cet album, depuis longtemps épuisé, nous permet de voir ce phénomène de l'édition en action. Fritz est hâbleur, joueur, vantard, coureur de jupons... Il a presque tous les vices, et se permet toutes les audaces. Il devient même agent de la CIA. Inutile de dire qu'il s'agit là d'une transposition des délires et des fantasmes de Crumb, qui adoptait déjà dans cette série (créée en 1964) le style généreux et rabelaisien qui fera sa marque de fabrique. Cependant, on est vite lassé par les aventures de ce chat bohême, et l'on finit l'album un peu difficilement tellement c'est gonflant d'égoïsme et de n'importe quoi.
Punisher - La Fin
J'ai vraiment préféré les aventures du punisher dans sa version comics standard (Celle là). Ce one-shot parallèle ne m'a pas emballé. Cette vision très glauque de la fin du monde est beaucoup trop noire pour moi. Le dessin est lui aussi très sombre. Certes ça colle très bien à l'ambiance de l'album : Il donne bien cette impression d'apocalypse. Mais le traitement des personnages est inégal et dans l'ensemble, encore une fois, c'est trop noire pour moi. Bref le dessin ne m'a pas emballé plus que l'histoire. Pour moi cette BD est vraiment destiné au fan du personnage et du genre, mais pas pour les autres.
Pixie
J'ai lu ça y a une heure et je me suis dit : - Waaah c'est mauvais ! Le dessin tire vers le manga sans paraître y toucher, les couleurs sont très belles mais ne font pas réalistes, ni même enchanteresses... juste superficielles pour moi ! Je trouve la narration encore mal maîtrisée, le scénario banal et précipité, les personnages clichés, l'Univers ne me prend pas du tout et strictement rien ne me donne envie d'aller plus loin par manque d'originalité ! Que certains puissent y trouver un bon divertissement, pourquoi pas ? Je comprends moins les notes plus élevées que le 3/5 mais comme on dit... "les goûts et les couleurs". Bref, je n'irai pas plus loin !
Lucky Luke
Pas facile de noter Lucky Luke : il y a pléthore d'albums, de scénaristes, et puis c'est la BD de mon enfance (dur dur l'objectivité). Mais si on se limite à la grande époque (Goscinny + Morris), c'est excellent, et on peut relire les albums indéfiniment semble-t-il. Même si Goscinny y est moins drôle qu'ailleurs (la faute à Morris je crois).
Momo le coursier
C'est du Margerin classique. Un humour assez gentil et bon enfant. Rien de bien exceptionnel, mais une sympathique lecture.
Mammouth et Piston
On dirait la compilation de tout le lourdingue dont Coyote est capable. On ne sourit que très rarement. Il faut dire qu'une caricature de biker qui ménage les bikers, c'est forcément moyen. Heureusement qu'il y a le dessin.
Soledad
Note approximative : 2.5/5 Objectivement, cette série n'est pas mal, mais c'est typiquement le genre de série qui m'ennuie et me désintéresse complètement. Tito a un dessin que je trouve très proche de celui de Servais. C'est d'autant plus visible que le sujet de Soledad, un village reculé et ses habitants typiques, rappelle grandement les thèmes habituels des BDs de Servais. Mais la comparaison va dans le mauvais sens pour Tito car je trouve son dessin moins bon, notamment au niveau de l'encrage et des couleurs. C'est un style réaliste qui ne me plait pas plus que ça, même si techniquement il n'est pas mauvais du tout. Quant aux scénarios, ce sont des chroniques villageoises, des histoires de moeurs, de haines, d'amours contrariés, tout ce qui forge des intrigues de clochers assez classiques. J'ai été d'autant moins charmé que j'ai trouvé les trames scénaristiques assez naïves et surtout tellement déjà-vues. L'édition originale de cette série date du milieu des années 80. Le style de récit est entre deux âges à mes yeux : il ne parait pas encore désuet mais il n'a pas formidablement bien vieilli à mes yeux. En résumé, ce sont des histoires villageoises classiques, relativement bien racontées et dessinées, mais sans l'originalité ni le charme nécessaires pour me plaire.
Jimmy Corrigan
Note approximative : 3.5/5 Cette BD a d'énormes qualités et originalités : je suis presque navré que toutes ces qualités soient utilisées pour raconter une telle histoire. Dès le départ, j'ai adoré le dessin et la narration. L'expérience narrative innovante de Jimmy Corrigan est très réussie à mes yeux. Je l'ai découverte en passant une bonne demi-heure à lire et déchiffrer ne serait-ce que la couverture dépliable de l'album aux éditions Delcourt. J'ai aimé l'aspect ludique d'une telle construction et d'un tel agencement d'informations visuelles. D'ailleurs, l'aspect ludique s'en ressentait d'autant plus pour moi que le dessin me rappelait le style d'icones informatiques, de jeux tels que Sim City ou autres animations Flash. On se perd parfois dans la somme d'informations qui nous sont transmises ainsi mais j'ai personnellement beaucoup apprécié cette narration, même si elle implique un certain surnombre de cases et de pages pour raconter un récit qui, sous une forme de BD classique, contiendrait davantage d'ellipses et moins de détails. J'aime également beaucoup le dessin et la colorisation. J'adore cet aspect épuré et iconique. Certains décors, tout simples, m'ont vraiment touchés. La petite ville de province, les décors de Chicago sous la neige, et surtout l'exposition universelle m'ont vraiment charmé. Malgré un certain manque de perspective par moment, je trouve que la plupart des planches sont vraiment excellentes. Il n'y a que les personnages que je n'aime pas tellement, tous moches, gras et manquant d'esthétisme à mes yeux. Et ce sont ces mêmes personnages, et bien sûr celui de Jimmy Corrigan lui-même, qui ont plombé mon plaisir de lecture, comme beaucoup d'autres lecteurs de cette BD à ce que je vois. Son apathie, ses traumatismes, son absence totale d'estime personnelle sont irritants et déséspérants au possible. Ce n'est plus des claques qu'on veut lui donner mais c'est une vraie haine et une violence qu'il m'inspire, plus que de la pitié. Malgré cela, le récit aurait pu être vraiment captivant car tellement bien raconté - si ce n'est quelques digressions fantasmatiques assez dispensables à mes yeux-. Mais cet énorme pavé littéraire qu'est Jimmy Corrigan se révèle raconter une histoire relativement courte au final, toute entière portée sur la démonstration de la médiocrité d'une famille de père en fils, sur les relations catastrophiques entre des pères successifs et leurs fils, sur l'incapacité de Jimmy à se prendre en main et à transformer sa vie en autre chose qu'une suite de peurs, de traumatismes et d'impuissance morale. C'est un récit plat, frustrant, déséspérant, qui progresse très peu en tant de pages d'album. Une grande quantité d'information passe du livre vers le lecteur, et avec elles une certaine dose d'humour malgré tout, mais tout cela ne mène quasiment à rien, rien d'autre que de comprendre à quel point Jimmy gâche sa vie. J'aurais tellement aimé qu'un tel dessin et une telle narration raconte quelque chose de plus passionnant. Un bel ouvrage dont je conseille l'achat aux grands amateurs de BD malgré son prix très élevé (l'édition Delcourt est un vrai petit bijou), mais dont le récit n'est pas à la hauteur de l'innovante narration à mes yeux.