Avis sur le premier tome :
"Le tsar fou", enfin pas si fou que cela.
Tarek nous amène dans la sainte Russie d'Antan, à l'aube d'une révolution (non, non pas celle là), ou plutôt à l'époque des soubresauts révolutionnaires.
Entre Louis XI - qui parait-il, d'après le roman de Walter Scott, aimait se déguiser pour écouter son peuple - et "le prisonnier du Zenda" (sans la gemmélité, entre Ruy Blas et "le dictateur" (de Chaplin), ce tsar, sans nom, mélange de Nicolas II pour l'époque, et d'Alexandre I, pour le romanesque (il disparut pour vivre en tant que moine, dit la légende) force notre sympathie malgré les traits sévères que lui a affublé Lionel Chouin, qui dans cet album me fait penser au style d'Hervé Tanquerelle
Des ministres comploteurs (Hugo ne les aurait pas renier) ridicules, des situations amusantes et un dessin coquasse font de cet opus (qui forme une histoire complète) un amusement tout à fait agréable, loin de l'univers sombre et complexe de "Sir Arthur Belton", scénarisé par le même Tarek.
Il signe là, "un tsar épatant"... d'ailleurs c'est lui qui le dit à la dernière image. Une lecture divertissante.
Avis sur le deuxième tome :
Deuxième aventure de ce star fou imaginé par le prolifique Tarek.
On rit beaucoup dans ce récit, mi conte, mi légende. On songe évidemnent à Don Quichotte et Sancho Panza lorsque l'on voit la couverture, et d'ailleurs Tarek y fait référence.
Mais, ici, c'est le dessin de Lionel Chouin qui m' a bluffé, un dessin dans la droite ligne des Tanquerelle, Blain et Sfar mais avec un trait vif qui me ravit ( voir le départ du Tsar au pas de charge, page 15, par exemple). De bonnes trouvailles graphiques sont d'ailleurs présentes ( voir l'irréaliste mais néanmoins savoureuse page 20).
Il faut en outre souligner le travail remarquable de Christophe Bouchard sur les couleurs, beaucoup plus vives et variées que sur le précédent album.
Un album drôle, enjoué, bien écrit, bref un excellent moment de détente.
Un peu fatigué des "carnets de voyage" et des bd autobiographiques, j'avoue garder un faible pour Renaud De Heyn (La Tentation conseillé par l'ami Yannick) et pour Simon Hureau et ses aventures asiatiques. Nous avions quitté Simon Hureau, en mauvaise posture au Cambodge, et très affecté par le vol de son carnet de croquis.
Dans ce second opus, le ton est plus tragique, moins frivole, je trouve, au moins pendant les 2/3 du livre (d'ailleurs l'épisode du chien, viande de fête, nous refroidit quelque peu). On sent le héros paumé sans son carnet de croquis, il n'a même plus rien à lire ! Confronté à la faim, au mal de ventre récurrent, aux indigènes (non dans un sens péjoratif) et à la corruption, on a pitié de lui.
Heureusement que les tracasseries administratives sont là pour apporter la grande dose d'humour qui était absente au début de l'album.
Entre les tentations de terroriste de Simon Hureau et ses gaffes (ah, l'épisode désopilant du post-it, et celui du général), rien est épargné au lecteur qui retrouve ici le héros nonchalant et cocasse du premier volume.
Dommage que les éditions Ego comme X n'aient pas gardé la même qualité de papier pour le tome 2. Au papier glacé blanc, succède un papier plus jaune qui met beaucoup moins en valeur le dessin de Simon Hureau. Mais je pense qu'il s'agit d'une question de coût. (28 € pour le premier volume contre 20 € pour celui-ci). Un ouvrage réussi, réaliste et souvent drôle que je recommande vivement.
Vous l'attendiez tous et bien voilà, le Marniquet nouveau est arrivé ! Fidèle à ses précédents albums, Marniquet (alias Gauthier) met en avant la ligne claire, chère à mes yeux.
Dans cette aventure qui relève d'Allan Quatermain et d'Indiana Jones, nous avons affaire à l'histoire ( la guerre de 14), au mythe (celui d'Eldorado) et au fantastique (la fameuse cité de l'éternel retour). Réunir tout cela en 46 pages, il fallait le faire, non ?
Etant un grand amateur du cinéma américain, je retrouve en Paul Darnier, le Clark Gable de "Mogambo" ou encore le Stewart Grangers des "mines du roi Salomon", bref un formidable hommage au film d'aventure.
Je l'avais déjà noté lors de son précédent album (Mystères en Birmanie), le dessin de Marniquet progresse énormément.
Un album donc à retenir pour les amateurs du genre (Tintin, Blake & Mortimer), nostalgiques de l'école franco-belge des années 50. Merci Monsieur Marniquet et j'espère que cet opus préfigure d'une suite prometteuse.
Il est rare que je trempe ma plume dans le vitriol pour descendre une bd mais là, trop c'est trop. Le seul mot qui puisse résumer la lecture de ce premier opus (de toute façon, pour moi il n'y en aura pas d'autre), c'est CARICATURAL.
Non, ce n'est pas tant le dessin (très style franco-belge, école Dupuis) qui me déplait, que le scénario absolument indigeste : ce rapt de momie (momie, d'ailleurs, pâle sosie du célèbre Rascar Capac) est complètement improbable.
Les personnages ont l'air de sortir d'une sitcom de TF1, sans saveur, sans relief, bref immatures.
Le héros, Sabbatini (trop jeune par ailleurs pour son rôle) n'a aucune consistance. Sa soeur, Caterina, n'est guère plus gâtée : naïve, et tête à claques. Reste le flic de service, pas du tout crédible, un indic qui... (au fait qu'est-ce qu'il fout dans cette histoire ?) et des pseudos chercheurs (en particulier le Professeur de Graeve, vous ne pouvez pas le rater, il a le profil Camif), ils sont pitoyables !
Ah, j'oubliais les indiens : ils sont parfaitement grotesques (à cinq, ils tiennent tête à la police ! Waaah !)
De toutes façons, la bd commence mal, je cite "el parador, deux jours plus tôt" euh... plus tôt que quoi ? Et une page après on peut lire "el parador, un an plus tôt". Bref, un mauvais découpage plombe d'entrée la lecture de cette bd.
Ce volume commence comme Indiana Jones, se poursuit dans un style proche de Sydney Fox, mais la mayonnaise ne prend pas.
Relisez Tintin et "les sept boules de Cristal", c'est beaucoup mieux.
Dommage, la couverture était attirante.
Euh... est-ce que je vous ai dis que je n'avais pas aimé. Non ?
Le scénario, c'est du Jodorowsky classique ; donc vous trouverez ça bon si vous êtes fan, ou bien nul. Moi, comme souvent avec Jodorowsky, j'ai pas aimé. Je suis certainement trop indécrotablement cartésien pour apprécier le fantastique et la spiritualité de cet homme. Mais des esprits plus ouverts que le mien pourront éventuellement juger cette histoire favorablement.
Le dessin est un peu froid, mais bon.
Une rencontre rapide entre deux officiers que tout oppose et voilà une grande partie de la fin de la seconde guerre mondiale qui défile dans ces 44 pages. Des plaines de l'Ukraine à la chute de Berlin, en passant par Varsovie et la libération (ou plutôt la découverte) des Camps, Nikolavitch nous fait revivre ces pages d'Histoire, sans en avoir l'air. Le tout sur de très beaux dessins noir et blanc (signé Botta) qui nous font penser aux films d'archives sur cette période. On arrive presque à avoir de la sympathie pour ces deux militaires, pris malgré eux, l'un dans la débâcle hitlérienne, l'autre dans l'implacable réalité de l'Armée Rouge. Une approche originale et de qualité.
La collection "Vécu" de Glénat offre encore quelques bonnes surprises, notamment avec "France de Riga" de Séraphine. Situé lors de la période révolutionnaire, dans le milieu des émigrés, ce premier opus n'est pas sans rappeler quelques éléments développés dans Terreur de Follet et Duchâteau (collection "Signé" du lombard). Un très beau dessin en couleurs directes au service d'un scénario dont on a du mal encore à voir les tenants et les aboutissants, avec quelques ellipses parfois maladroites : de l'agression à la scène du bateau en passant par la présentation d'articles de modes aux riches émigrées, on a du mal à suivre. En effet, le scénario souffre de fluidité, mais semble retrouver tout son intérêt lorsque l'on redécouvre Adélaïde, adolescente de 17 ans, prête à affronter les méandres des complots voire d'intrigues à venir dans le prochain tome.
A découvrir, en espérant que le tome 2 nous apporte des réponses aux trop nombreuses questions restées en suspens dans le présent volume.
Trois héroïnes, trois aventures et j'ai presque envie ajouter trois styles différents pour un même dessinateur. Entre la première histoire (Sofia) et la dernière (Victoria), on pourrait presque croire à un changement de dessinateur.
Il ne faut pas s'attarder à la couverture de cette BD (un peu style histoires pour midinettes) qui ne reflète pas la noirceur des histoires. Elles m'ont fait songer au pendant espagnol (car Monsieur Paquet met en avant ces temps-ci de bons auteurs espagnols) de "Blonde Platine " d'Adrian Tomine. Ces trois destins sont l'illustration du portrait d'une jeunesse en mal de communication, pleine de doute mais aussi pleine d'espoir, à l'image du copain de Roberto dans les dernières pages.
Un petit bémol tout de même au niveau des bulles, souvent très nombreuses dans une seule case et qui nuisent à la lecture. Bref, c'est noir, tragique mais beau et en prime nous avons le droit à trois magnifiques pleines pages. Auteur à suivre de près.
cet avis porte sur le tome 1 :
Gauthier (mais ne serait-ce point le pseudonyme de Fréderic Marniquet !) nous offre ici un spectacle grandiose. Jugez donc : nous sommes dans un film à grand spectacle avec, dans les rôles principaux : John Wayne, Lee Marvin, Michaël Caïne et, en guest star, Robert Mitchum et Charlton Heston. L'histoire oscille entre Buck Danny, "les têtes brûlées" et "Alan Quatermann", bref un dépaysement garanti. Depuis le début, je suis un fan inconditionnel de Marniquet et cet album bourré de références et plein d'aventures ne m'a pas déçu. Bref, malgré le dessin souvent approximatif, le style "rétro", tant par le scénario que par le livre en lui-même (qui bénéficie d'une qualité de papier et de couverture assez exceptionnelle), me convient parfaitement. Voilà, juste pour dire que j'ai adoré cette BD particulière.
cet avis porte sur le tome 2 :
Annoncé depuis plusieurs mois,repoussé souvent; réjouissez vous, voiçi enfin la suite des aventures de Ken Mallory.
Comme à son habitude, Marniquet (alias Gauthier , non ?) nous propose un casting hollywoodien dans cet album . Jugez donc, John Wayne, Lee Marvin, Curd Jurgens, Charlton Heston, ou encore Mickael Caine, avec en outre quelques guest stars comme Steeve Mac Queen ou Robert Mitchum et beaucoup d'autres encore.
Ce second opus oscille entre le film de guerre et Indiana Jones, bref amateurs de film d'aventures, cette bd est pour vous .
Pas de temps mort, des dialogues percutants, une ambiance virile et beaucoup de clin d'oeil cinématographiques.
Pourtant mon enthousiasme est freiné par une question purement esthétique, le changement de maquette de la couverture et un horrible dos rond de couleur bleu/vert qui tranche avec le précédent volume dans ma bibliothèque!
Sinon, le dessin reste toujours le même : visages figés voire difficilement reconnaissables d'une page à l'autre mais fichtre diantre, ces imperfections sont gommées par un scénario réjouissant et par la qualité éditoriale de l'album (format, choix du papier, dos rond etc.)
Marniquet/Gauthier surfe(nt) sur la vague de l'ésotérisme avec les sempiternels croisés, un livre aux pouvoirs mystérieux etc ( ce qui n'est pas sans rappeler Fox de Dufaux et JF Charles)
Distrayant.
Je vais être assez sévère sur cette BD somme toute assez moyenne.
Tout d'abord, le scénario est sensé se dérouler dans la fin des années 50 (si on en croit les voitures dessinées) et quelques anachronismes sont flagrants : le Ministère des Finances est situé (voir page 11) à Bercy au lieu du Louvre, des ordinateurs sont présents (voir page 10), et enfin j'ai des doutes sur la pratique du "lifting (planche 26) et encore je passe volontairement sous silence le nom des grades de policiers de la page 3 (commandant, capitaine et lieutenant) qui correspond au grade rénové des officiers de polices de la fin des années 90. Au niveau du scénario, c'est plaisant mais sans plus : un Einstein de supérette qui découvre une pilule de la chance, testée sur un quidam abonné à la chance depuis sa naissance (Bref c'est le scénario de "la chèvre" de Francis Weber à l'envers).
Pour les dessins, le personnage principal de ce premier opus est sans nul doute le commissaire (ah ! non, soyons moderne), le commandant Brouillard, véritable aboutissement d'un mélange du commissaire Pradier, de Maigret et de Jean Gabin, bref aucune imagination.
En résumé, album tout à fait dispensable.
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Le Tsar Fou
Avis sur le premier tome : "Le tsar fou", enfin pas si fou que cela. Tarek nous amène dans la sainte Russie d'Antan, à l'aube d'une révolution (non, non pas celle là), ou plutôt à l'époque des soubresauts révolutionnaires. Entre Louis XI - qui parait-il, d'après le roman de Walter Scott, aimait se déguiser pour écouter son peuple - et "le prisonnier du Zenda" (sans la gemmélité, entre Ruy Blas et "le dictateur" (de Chaplin), ce tsar, sans nom, mélange de Nicolas II pour l'époque, et d'Alexandre I, pour le romanesque (il disparut pour vivre en tant que moine, dit la légende) force notre sympathie malgré les traits sévères que lui a affublé Lionel Chouin, qui dans cet album me fait penser au style d'Hervé Tanquerelle Des ministres comploteurs (Hugo ne les aurait pas renier) ridicules, des situations amusantes et un dessin coquasse font de cet opus (qui forme une histoire complète) un amusement tout à fait agréable, loin de l'univers sombre et complexe de "Sir Arthur Belton", scénarisé par le même Tarek. Il signe là, "un tsar épatant"... d'ailleurs c'est lui qui le dit à la dernière image. Une lecture divertissante. Avis sur le deuxième tome : Deuxième aventure de ce star fou imaginé par le prolifique Tarek. On rit beaucoup dans ce récit, mi conte, mi légende. On songe évidemnent à Don Quichotte et Sancho Panza lorsque l'on voit la couverture, et d'ailleurs Tarek y fait référence. Mais, ici, c'est le dessin de Lionel Chouin qui m' a bluffé, un dessin dans la droite ligne des Tanquerelle, Blain et Sfar mais avec un trait vif qui me ravit ( voir le départ du Tsar au pas de charge, page 15, par exemple). De bonnes trouvailles graphiques sont d'ailleurs présentes ( voir l'irréaliste mais néanmoins savoureuse page 20). Il faut en outre souligner le travail remarquable de Christophe Bouchard sur les couleurs, beaucoup plus vives et variées que sur le précédent album. Un album drôle, enjoué, bien écrit, bref un excellent moment de détente.
Bureau des prolongations
Un peu fatigué des "carnets de voyage" et des bd autobiographiques, j'avoue garder un faible pour Renaud De Heyn (La Tentation conseillé par l'ami Yannick) et pour Simon Hureau et ses aventures asiatiques. Nous avions quitté Simon Hureau, en mauvaise posture au Cambodge, et très affecté par le vol de son carnet de croquis. Dans ce second opus, le ton est plus tragique, moins frivole, je trouve, au moins pendant les 2/3 du livre (d'ailleurs l'épisode du chien, viande de fête, nous refroidit quelque peu). On sent le héros paumé sans son carnet de croquis, il n'a même plus rien à lire ! Confronté à la faim, au mal de ventre récurrent, aux indigènes (non dans un sens péjoratif) et à la corruption, on a pitié de lui. Heureusement que les tracasseries administratives sont là pour apporter la grande dose d'humour qui était absente au début de l'album. Entre les tentations de terroriste de Simon Hureau et ses gaffes (ah, l'épisode désopilant du post-it, et celui du général), rien est épargné au lecteur qui retrouve ici le héros nonchalant et cocasse du premier volume. Dommage que les éditions Ego comme X n'aient pas gardé la même qualité de papier pour le tome 2. Au papier glacé blanc, succède un papier plus jaune qui met beaucoup moins en valeur le dessin de Simon Hureau. Mais je pense qu'il s'agit d'une question de coût. (28 € pour le premier volume contre 20 € pour celui-ci). Un ouvrage réussi, réaliste et souvent drôle que je recommande vivement.
Les Aventures de Paul Darnier
Vous l'attendiez tous et bien voilà, le Marniquet nouveau est arrivé ! Fidèle à ses précédents albums, Marniquet (alias Gauthier) met en avant la ligne claire, chère à mes yeux. Dans cette aventure qui relève d'Allan Quatermain et d'Indiana Jones, nous avons affaire à l'histoire ( la guerre de 14), au mythe (celui d'Eldorado) et au fantastique (la fameuse cité de l'éternel retour). Réunir tout cela en 46 pages, il fallait le faire, non ? Etant un grand amateur du cinéma américain, je retrouve en Paul Darnier, le Clark Gable de "Mogambo" ou encore le Stewart Grangers des "mines du roi Salomon", bref un formidable hommage au film d'aventure. Je l'avais déjà noté lors de son précédent album (Mystères en Birmanie), le dessin de Marniquet progresse énormément. Un album donc à retenir pour les amateurs du genre (Tintin, Blake & Mortimer), nostalgiques de l'école franco-belge des années 50. Merci Monsieur Marniquet et j'espère que cet opus préfigure d'une suite prometteuse.
Sabbatini
Il est rare que je trempe ma plume dans le vitriol pour descendre une bd mais là, trop c'est trop. Le seul mot qui puisse résumer la lecture de ce premier opus (de toute façon, pour moi il n'y en aura pas d'autre), c'est CARICATURAL. Non, ce n'est pas tant le dessin (très style franco-belge, école Dupuis) qui me déplait, que le scénario absolument indigeste : ce rapt de momie (momie, d'ailleurs, pâle sosie du célèbre Rascar Capac) est complètement improbable. Les personnages ont l'air de sortir d'une sitcom de TF1, sans saveur, sans relief, bref immatures. Le héros, Sabbatini (trop jeune par ailleurs pour son rôle) n'a aucune consistance. Sa soeur, Caterina, n'est guère plus gâtée : naïve, et tête à claques. Reste le flic de service, pas du tout crédible, un indic qui... (au fait qu'est-ce qu'il fout dans cette histoire ?) et des pseudos chercheurs (en particulier le Professeur de Graeve, vous ne pouvez pas le rater, il a le profil Camif), ils sont pitoyables ! Ah, j'oubliais les indiens : ils sont parfaitement grotesques (à cinq, ils tiennent tête à la police ! Waaah !) De toutes façons, la bd commence mal, je cite "el parador, deux jours plus tôt" euh... plus tôt que quoi ? Et une page après on peut lire "el parador, un an plus tôt". Bref, un mauvais découpage plombe d'entrée la lecture de cette bd. Ce volume commence comme Indiana Jones, se poursuit dans un style proche de Sydney Fox, mais la mayonnaise ne prend pas. Relisez Tintin et "les sept boules de Cristal", c'est beaucoup mieux. Dommage, la couverture était attirante. Euh... est-ce que je vous ai dis que je n'avais pas aimé. Non ?
Les Technopères
Le scénario, c'est du Jodorowsky classique ; donc vous trouverez ça bon si vous êtes fan, ou bien nul. Moi, comme souvent avec Jodorowsky, j'ai pas aimé. Je suis certainement trop indécrotablement cartésien pour apprécier le fantastique et la spiritualité de cet homme. Mais des esprits plus ouverts que le mien pourront éventuellement juger cette histoire favorablement. Le dessin est un peu froid, mais bon.
La Dernière cigarette
Une rencontre rapide entre deux officiers que tout oppose et voilà une grande partie de la fin de la seconde guerre mondiale qui défile dans ces 44 pages. Des plaines de l'Ukraine à la chute de Berlin, en passant par Varsovie et la libération (ou plutôt la découverte) des Camps, Nikolavitch nous fait revivre ces pages d'Histoire, sans en avoir l'air. Le tout sur de très beaux dessins noir et blanc (signé Botta) qui nous font penser aux films d'archives sur cette période. On arrive presque à avoir de la sympathie pour ces deux militaires, pris malgré eux, l'un dans la débâcle hitlérienne, l'autre dans l'implacable réalité de l'Armée Rouge. Une approche originale et de qualité.
France de Riga
La collection "Vécu" de Glénat offre encore quelques bonnes surprises, notamment avec "France de Riga" de Séraphine. Situé lors de la période révolutionnaire, dans le milieu des émigrés, ce premier opus n'est pas sans rappeler quelques éléments développés dans Terreur de Follet et Duchâteau (collection "Signé" du lombard). Un très beau dessin en couleurs directes au service d'un scénario dont on a du mal encore à voir les tenants et les aboutissants, avec quelques ellipses parfois maladroites : de l'agression à la scène du bateau en passant par la présentation d'articles de modes aux riches émigrées, on a du mal à suivre. En effet, le scénario souffre de fluidité, mais semble retrouver tout son intérêt lorsque l'on redécouvre Adélaïde, adolescente de 17 ans, prête à affronter les méandres des complots voire d'intrigues à venir dans le prochain tome. A découvrir, en espérant que le tome 2 nous apporte des réponses aux trop nombreuses questions restées en suspens dans le présent volume.
Souvenirs
Trois héroïnes, trois aventures et j'ai presque envie ajouter trois styles différents pour un même dessinateur. Entre la première histoire (Sofia) et la dernière (Victoria), on pourrait presque croire à un changement de dessinateur. Il ne faut pas s'attarder à la couverture de cette BD (un peu style histoires pour midinettes) qui ne reflète pas la noirceur des histoires. Elles m'ont fait songer au pendant espagnol (car Monsieur Paquet met en avant ces temps-ci de bons auteurs espagnols) de "Blonde Platine " d'Adrian Tomine. Ces trois destins sont l'illustration du portrait d'une jeunesse en mal de communication, pleine de doute mais aussi pleine d'espoir, à l'image du copain de Roberto dans les dernières pages. Un petit bémol tout de même au niveau des bulles, souvent très nombreuses dans une seule case et qui nuisent à la lecture. Bref, c'est noir, tragique mais beau et en prime nous avons le droit à trois magnifiques pleines pages. Auteur à suivre de près.
Mystères en Birmanie
cet avis porte sur le tome 1 : Gauthier (mais ne serait-ce point le pseudonyme de Fréderic Marniquet !) nous offre ici un spectacle grandiose. Jugez donc : nous sommes dans un film à grand spectacle avec, dans les rôles principaux : John Wayne, Lee Marvin, Michaël Caïne et, en guest star, Robert Mitchum et Charlton Heston. L'histoire oscille entre Buck Danny, "les têtes brûlées" et "Alan Quatermann", bref un dépaysement garanti. Depuis le début, je suis un fan inconditionnel de Marniquet et cet album bourré de références et plein d'aventures ne m'a pas déçu. Bref, malgré le dessin souvent approximatif, le style "rétro", tant par le scénario que par le livre en lui-même (qui bénéficie d'une qualité de papier et de couverture assez exceptionnelle), me convient parfaitement. Voilà, juste pour dire que j'ai adoré cette BD particulière. cet avis porte sur le tome 2 : Annoncé depuis plusieurs mois,repoussé souvent; réjouissez vous, voiçi enfin la suite des aventures de Ken Mallory. Comme à son habitude, Marniquet (alias Gauthier , non ?) nous propose un casting hollywoodien dans cet album . Jugez donc, John Wayne, Lee Marvin, Curd Jurgens, Charlton Heston, ou encore Mickael Caine, avec en outre quelques guest stars comme Steeve Mac Queen ou Robert Mitchum et beaucoup d'autres encore. Ce second opus oscille entre le film de guerre et Indiana Jones, bref amateurs de film d'aventures, cette bd est pour vous . Pas de temps mort, des dialogues percutants, une ambiance virile et beaucoup de clin d'oeil cinématographiques. Pourtant mon enthousiasme est freiné par une question purement esthétique, le changement de maquette de la couverture et un horrible dos rond de couleur bleu/vert qui tranche avec le précédent volume dans ma bibliothèque! Sinon, le dessin reste toujours le même : visages figés voire difficilement reconnaissables d'une page à l'autre mais fichtre diantre, ces imperfections sont gommées par un scénario réjouissant et par la qualité éditoriale de l'album (format, choix du papier, dos rond etc.) Marniquet/Gauthier surfe(nt) sur la vague de l'ésotérisme avec les sempiternels croisés, un livre aux pouvoirs mystérieux etc ( ce qui n'est pas sans rappeler Fox de Dufaux et JF Charles) Distrayant.
Baraka
Je vais être assez sévère sur cette BD somme toute assez moyenne. Tout d'abord, le scénario est sensé se dérouler dans la fin des années 50 (si on en croit les voitures dessinées) et quelques anachronismes sont flagrants : le Ministère des Finances est situé (voir page 11) à Bercy au lieu du Louvre, des ordinateurs sont présents (voir page 10), et enfin j'ai des doutes sur la pratique du "lifting (planche 26) et encore je passe volontairement sous silence le nom des grades de policiers de la page 3 (commandant, capitaine et lieutenant) qui correspond au grade rénové des officiers de polices de la fin des années 90. Au niveau du scénario, c'est plaisant mais sans plus : un Einstein de supérette qui découvre une pilule de la chance, testée sur un quidam abonné à la chance depuis sa naissance (Bref c'est le scénario de "la chèvre" de Francis Weber à l'envers). Pour les dessins, le personnage principal de ce premier opus est sans nul doute le commissaire (ah ! non, soyons moderne), le commandant Brouillard, véritable aboutissement d'un mélange du commissaire Pradier, de Maigret et de Jean Gabin, bref aucune imagination. En résumé, album tout à fait dispensable.