Tome 1:
Un scénario dense voire trop touffu pour ce premier opus. On s'y perd quelquefois entre l'enquête en elle-même, les secrets de la vie d'Oxford, ses rapports avec les femmes, les histoires familiales, le mystérieux Sunny G, et enfin l'enquête de Benn, le fils (d'ailleurs, on se demande ce que cela apporte à l'intrigue). Un peu trop de texte nuit, à mon sens, à cette aventure, en particulier le dénouement (page 46), qui est trop bavard.
Si le point de départ est original (les aventures d'un détective privé sur le retour), le scénario ne tient pas toutes ses promesses et trop d'histoires parallèles viennent se greffer dans cette aventure.
Tome 2:
J'avais très peu aimé le tome 1 des aventures d'Oxford, détective privé proche de la retraite. Trop confus, trop d'histoires parallèles...
Ce second opus m'a pourtant séduit : recentrage de l'intrigue autour d'Oxford (même si à l'image des séries TV américaines, il existe toujours une aventure parallèle propre au héros), intrigue teintée de nostalgie puisque l'on apprend dès les premières pages, la mort de sa femme. Dans ce second volet, nous faisons plus ample connaissance avec la famille, d'ailleurs complètement déjantée, d'Oxford, ce qui en fait un personnage plus humain, voire sympathique. Donc, un deuxième tome plus facile à suivre même si, à ce jour, je n'ai pas encore compris les digressions des pages 11, 12 et 26.
Ecrit par le scénariste du fabuleux Les cercles d'Akamoth, cette nouvelle série nous fait replonger (au moins pour les trentenaires auxquels j'appartiens) dans l'ambiance fabuleuse et mystérieuse de "l'île au trente cercueils", téléfilm avec Claude Jade, d'après un roman de Maurice Leblanc. C'est la première impression que j'ai ressentie à la lecture de l'album, d'ailleurs confirmée par le scénariste sur le forum de BDParadisio. J'avais toutefois émis deux bémols sur cette BD : la ressemblance frappante du prêtre avec Raspoutine (que l'on retrouve chez Hugo Pratt) et le titre "les démons de Marie", qui fait suite à Les Démons d'Alexia, publié chez Dupuis le mois dernier. Michaël Le Galli m'a confirmé, toujours sur le forum, que Marie, la dessinatrice n'avait pas fait le rapprochement (mais Pratt étant une référence, cela ne le dérangeait pas). Quant au titre, il ne s'agirait que d'un hasard. Voilà donc pour la genèse de l'album.
A propos de l'album, à proprement parler, j'ai apprécié, en tant que Breton pur Chouchen, l'atmosphère retracée sur l'île qui pourrait s'appeler Bréhat, Ouédic, Ouessant, voire l'île de Batz. Un détail, le père Anselme est désigné comme Recteur, dans le cahier de croquis, seuls les bretons pures souches, connaissent cette appellation pour les prêtres. Quant au dessin, j'ai apprécié les flash-back illustrés d'une couleur différente.
Bref, une intrigue prenante, un dessin accrocheur, Ma Doué que faut-il d'autre pour faire une bonne BD ? Je recommande donc vivement l'achat de cet album, publié chez Carabas, maison d'édition que je ne connaissais pas encore.
Si le dessin et surtout les couleurs monochromes sont très réussis, le scénario, quant à lui, est un peu léger. L'idée de base est, certes, originale avec l'EMI, l'expérience de mort imminente, mais ensuite l'enquête policière est trop rapide. Peut-être qu'un diptyque eut été préférable pour cette aventure. Même l'histoire ou plutôt l'amorce d'histoire d'amour entre Thomas et Manon est trop soudaine, bref on n' y croit guère.
Pour ce premier opus, le format de 46 pages ne convient pas : trop court pour, d'une part, présenter le personnage principal (et son "don") et d'autre part, suivre sa première "mission".
Autant Quelques Mois à l'Amélie est une BD que j'ai lue et relue plusieurs fois avec plaisir, autant cette nouvelle histoire me déçoit quelque peu. Au niveau du dessin, rien à dire ; par contre le scénario me semble quelque peu bancal : jusqu'à la page 38, nous suivons avec curiosité l'aventure sentimentale mouvementée de Jeff puis, tout bascule avec l'apparition de Philippe. Comme si Jean Claude Denis ne savait pas comment finir son scénario et s'en sort avec cette pirouette. Et le côté "discours dans la grotte de Socrate" (pages 48/49) ne m'a pas convaincu.
Bref, une déception après le magnifique et touchant Quelques Mois à l'Amélie.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Jean Claude Denis continue sa constante recherche de l'identité. Et le titre "La beauté à domicile" est très bien choisi.
Tome 1:
Cet album met en scène Thomas Silane, qui ressemble plus à un super héros qu'à un journaliste d'investigation. En effet, tout lui tombe dessus et à une vitesse incroyable : une secte apparentée au Ku Klu Klan, des tueurs, des parents mystérieusement disparus (cet élément semble être le fil rouge de la série). En fin de compte, tout va trop vite dans ce premier opus : le commissaire de police, Merlon, reçoit trop vite son mandat de perquisition; l'informaticien de génie perce trop rapidement les secrets "internet" de la boite "Wayb", le dénouement de l'affaire est presque trop simple, comme si le scénariste avait condensé les éléments pour les faire tenir en 46 pages.
Mais ne boudons pas notre plaisir, les dessins sont beaux, la couverture accrocheuse, et l'album se lit sans déplaisir.
En résumé, un premier opus simpliste mais qui mérite une attention particulière. A suivre donc.
Tome 2:
On retrouve Thomas Silane dans une seconde aventure (enfin le premier volet d'une nouvelle histoire). Le scénario est ici assez fouillis : on suit trois histoires parallèles : la recherche de la vérité sur la disparition des parents du héros, le mystérieux serial killer et des tueurs à la poursuite de Silane -le tout avec le pouvoir "magique" de l'appareil photo, sorte de fil rouge de la série -sans pour autant avoir de réponse. Une trop grande dispersion du scénario qui nous laisse l'impression de rester sur sa faim. Quelle est l'intrigue principale en fin de compte ? En outre, la scène de l'interpellation dans le hamman me parait totalement incongrue pour présenter le "profiler" de service, Mascod.
Ce qui me laisse un peu pantois, c'est cette collusion police/presse, incarnée par Silane et Merlon... Par contre le dessin ne souffre d'aucune critique. Petite déception mais j'achèterai pourtant la suite.
La grande erreur des auteurs est sans doute d'avoir illustré dans ce premier opus une histoire que tout le monde connait (soit par la lecture du "Livre de la jungle" de Kipling, soit par le dessin animé éponyme de Disney). Desberg aurait dû débuter son scénario là où Disney avait achevé son film, à savoir le retour de Mowgli chez les hommes. Les animaux paraissent parfois simplistes sous le dessin de Reculé (comme Baloo), voire inexpressifs (comme Bagheera qui a toujours le même "visage" figé quelque soit son humeur).
En conclusion, voici donc un album que l'on attendait depuis plus d'un an (et dont la sortie était retardée à cause de droits d'auteur) et qui m'a beaucoup déçu. Espérons que le deuxième volet des aventures de Mowgli soit moins académique que ce premier opus, qui pourrait s'intituler plus simplement "Le livre de la jungle".
Après lecture du seul tome 1, Dupuis surfe à son tour sur la vague de l'ésotérisme, lancée par Glénat. Avec "les démons d'Alexia" , Ers et Dugomier signent là un parfait exemple d'un album de l'école "Spirou" (à l'image du très remarqué et remarquable Kim Mèche rebelle en septembre dernier). Dugomier met en scène une héroïne curieuse, sympathique, dynamique, confrontée à la fois au machisme de certains chercheurs du CRPS et à des phénomènes paranormaux. Le thème, s'il n'est pas nouveau, est habilement narré (grâce notamment à l'évolution des pouvoirs d'Alexia) et le dessin, par son côté quasiment tourné vers un jeune public, permet d'éviter l'aspect "gore" et effrayant de l'aventure. Un bon album.
Avis sur le tome 3 :
Cette série continue d'être un bol d'air frais dans la production actuelle ( en plus cet opus nous entraîne en Norvège!)
Un dessin toujours très "école Spirou" (normal) sur un scénario que ne renieraient pas les éditions Glénat et autres qui nous abreuvent de séries ésotériques avec plus ou moins de bonheur depuis quelques années.
En concluant une histoire à chaque volume, le scénariste Dugomier, n'oublie surtout pas de nous en apprendre plus sur les origines de la mystérieuse et ravissante Alexia; et j'avoue que dans le présent volume, nous sommes gâtés.
Le prochain opus clôturant le cycle, vivement la suite.
Rafraîchissant!
A conseiller vivement!
Cette BD était annoncée depuis longtemps et en l'achetant, je me suis dis "chouette, enfin une histoire de pirates, en avant pour l'aventure et l'île de la tortue !". Au final, une déception, non au niveau du dessin de Guéra, qui reste d'une grande qualité (voire très minutieux) mais au niveau du scénario qui est confus ! J'ai du mal à suivre les personnages, d'autant plus que les phylactères relèvent parfois (souvent ?) des pattes de mouches ! Une loupe devrait être livrée avec cet opus en lieu et place de l'ex libris de Juillard. Bref, un grande déception.
Dans le foisonnement des sorties de BD traitant du para-normal, le "chasseur de fantômes" mérite vraiment qu'on s'y attarde. C'est une BD "riche", tant au niveau du scénario que du dessin. Un découpage accrocheur et judicieux nous fait découvrir la vie d'Alyster Kayne, personnage ambigü qui côtoie Sir Arthur Conan Doyle et Houdini, entre autres. Sur fond d'Angleterre Victorienne, (on découvre d'ailleurs notre héros jeune en pleine affaire de Jack l'éventreur) toute l'histoire navigue entre fiction et réalité.
Ce n'est pas un livre que l'on lit en dix minutes, la richesse des dialogues et du scénario nous incite à prendre le temps de savourer cette histoire.
Un album différent des autres, à découvrir. Christophe Bec est "le parrain", comme indiqué sur la page de garde, d'Alister Kayne (une référence donc) ; d'ailleurs la planche 23 fait sérieusement songer à son univers. Vivement la suite...
Giroud, admirable scénariste de Le Décalogue nous offre une nouvelle aventure à travers les temps. Cependant la mayonnaise ne prend guère : il reprend un peu trop l'histoire des "Rois maudits" de Maurice Druon, cf. page 36 du tome 1, avec la malédiction lancée par Wilhem, véritable réplique de celle lancée par les Templiers. De plus, j'ai eu du mal à accrocher au dessin de Brada (pardon !) où, à l'image de Jacqueline Martin-Carrère -page 11 du tome 1- les personnages me paraissent trop "carrés". Les pseudos interactions "présent" et "moyen-ageuses" ne sont pas nouvelles en BD ( voir Extra-Muros et Le Triangle Secret). Cependant, j'achèterais tout de même la suite car le scénario est plus qu'intéressant et inquiétant. Je conseille l'achat de cette BD qui reste dans la lignée de la collection "loge noire" de Glénat (on a vu pire dans cette collection).
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Sept Balles pour Oxford
Tome 1:
Un scénario dense voire trop touffu pour ce premier opus. On s'y perd quelquefois entre l'enquête en elle-même, les secrets de la vie d'Oxford, ses rapports avec les femmes, les histoires familiales, le mystérieux Sunny G, et enfin l'enquête de Benn, le fils (d'ailleurs, on se demande ce que cela apporte à l'intrigue). Un peu trop de texte nuit, à mon sens, à cette aventure, en particulier le dénouement (page 46), qui est trop bavard.
Si le point de départ est original (les aventures d'un détective privé sur le retour), le scénario ne tient pas toutes ses promesses et trop d'histoires parallèles viennent se greffer dans cette aventure.
Tome 2:
J'avais très peu aimé le tome 1 des aventures d'Oxford, détective privé proche de la retraite. Trop confus, trop d'histoires parallèles...
Ce second opus m'a pourtant séduit : recentrage de l'intrigue autour d'Oxford (même si à l'image des séries TV américaines, il existe toujours une aventure parallèle propre au héros), intrigue teintée de nostalgie puisque l'on apprend dès les premières pages, la mort de sa femme. Dans ce second volet, nous faisons plus ample connaissance avec la famille, d'ailleurs complètement déjantée, d'Oxford, ce qui en fait un personnage plus humain, voire sympathique. Donc, un deuxième tome plus facile à suivre même si, à ce jour, je n'ai pas encore compris les digressions des pages 11, 12 et 26.
Les Démons de Marie
Ecrit par le scénariste du fabuleux Les cercles d'Akamoth, cette nouvelle série nous fait replonger (au moins pour les trentenaires auxquels j'appartiens) dans l'ambiance fabuleuse et mystérieuse de "l'île au trente cercueils", téléfilm avec Claude Jade, d'après un roman de Maurice Leblanc. C'est la première impression que j'ai ressentie à la lecture de l'album, d'ailleurs confirmée par le scénariste sur le forum de BDParadisio. J'avais toutefois émis deux bémols sur cette BD : la ressemblance frappante du prêtre avec Raspoutine (que l'on retrouve chez Hugo Pratt) et le titre "les démons de Marie", qui fait suite à Les Démons d'Alexia, publié chez Dupuis le mois dernier. Michaël Le Galli m'a confirmé, toujours sur le forum, que Marie, la dessinatrice n'avait pas fait le rapprochement (mais Pratt étant une référence, cela ne le dérangeait pas). Quant au titre, il ne s'agirait que d'un hasard. Voilà donc pour la genèse de l'album. A propos de l'album, à proprement parler, j'ai apprécié, en tant que Breton pur Chouchen, l'atmosphère retracée sur l'île qui pourrait s'appeler Bréhat, Ouédic, Ouessant, voire l'île de Batz. Un détail, le père Anselme est désigné comme Recteur, dans le cahier de croquis, seuls les bretons pures souches, connaissent cette appellation pour les prêtres. Quant au dessin, j'ai apprécié les flash-back illustrés d'une couleur différente. Bref, une intrigue prenante, un dessin accrocheur, Ma Doué que faut-il d'autre pour faire une bonne BD ? Je recommande donc vivement l'achat de cet album, publié chez Carabas, maison d'édition que je ne connaissais pas encore.
Le Contact
Si le dessin et surtout les couleurs monochromes sont très réussis, le scénario, quant à lui, est un peu léger. L'idée de base est, certes, originale avec l'EMI, l'expérience de mort imminente, mais ensuite l'enquête policière est trop rapide. Peut-être qu'un diptyque eut été préférable pour cette aventure. Même l'histoire ou plutôt l'amorce d'histoire d'amour entre Thomas et Manon est trop soudaine, bref on n' y croit guère. Pour ce premier opus, le format de 46 pages ne convient pas : trop court pour, d'une part, présenter le personnage principal (et son "don") et d'autre part, suivre sa première "mission".
La Beauté à Domicile
Autant Quelques Mois à l'Amélie est une BD que j'ai lue et relue plusieurs fois avec plaisir, autant cette nouvelle histoire me déçoit quelque peu. Au niveau du dessin, rien à dire ; par contre le scénario me semble quelque peu bancal : jusqu'à la page 38, nous suivons avec curiosité l'aventure sentimentale mouvementée de Jeff puis, tout bascule avec l'apparition de Philippe. Comme si Jean Claude Denis ne savait pas comment finir son scénario et s'en sort avec cette pirouette. Et le côté "discours dans la grotte de Socrate" (pages 48/49) ne m'a pas convaincu. Bref, une déception après le magnifique et touchant Quelques Mois à l'Amélie. Mais ne boudons pas notre plaisir, Jean Claude Denis continue sa constante recherche de l'identité. Et le titre "La beauté à domicile" est très bien choisi.
Thomas Silane
Tome 1:
Cet album met en scène Thomas Silane, qui ressemble plus à un super héros qu'à un journaliste d'investigation. En effet, tout lui tombe dessus et à une vitesse incroyable : une secte apparentée au Ku Klu Klan, des tueurs, des parents mystérieusement disparus (cet élément semble être le fil rouge de la série). En fin de compte, tout va trop vite dans ce premier opus : le commissaire de police, Merlon, reçoit trop vite son mandat de perquisition; l'informaticien de génie perce trop rapidement les secrets "internet" de la boite "Wayb", le dénouement de l'affaire est presque trop simple, comme si le scénariste avait condensé les éléments pour les faire tenir en 46 pages.
Mais ne boudons pas notre plaisir, les dessins sont beaux, la couverture accrocheuse, et l'album se lit sans déplaisir.
En résumé, un premier opus simpliste mais qui mérite une attention particulière. A suivre donc.
Tome 2:
On retrouve Thomas Silane dans une seconde aventure (enfin le premier volet d'une nouvelle histoire). Le scénario est ici assez fouillis : on suit trois histoires parallèles : la recherche de la vérité sur la disparition des parents du héros, le mystérieux serial killer et des tueurs à la poursuite de Silane -le tout avec le pouvoir "magique" de l'appareil photo, sorte de fil rouge de la série -sans pour autant avoir de réponse. Une trop grande dispersion du scénario qui nous laisse l'impression de rester sur sa faim. Quelle est l'intrigue principale en fin de compte ? En outre, la scène de l'interpellation dans le hamman me parait totalement incongrue pour présenter le "profiler" de service, Mascod.
Ce qui me laisse un peu pantois, c'est cette collusion police/presse, incarnée par Silane et Merlon... Par contre le dessin ne souffre d'aucune critique. Petite déception mais j'achèterai pourtant la suite.
Le Dernier Livre de la Jungle
La grande erreur des auteurs est sans doute d'avoir illustré dans ce premier opus une histoire que tout le monde connait (soit par la lecture du "Livre de la jungle" de Kipling, soit par le dessin animé éponyme de Disney). Desberg aurait dû débuter son scénario là où Disney avait achevé son film, à savoir le retour de Mowgli chez les hommes. Les animaux paraissent parfois simplistes sous le dessin de Reculé (comme Baloo), voire inexpressifs (comme Bagheera qui a toujours le même "visage" figé quelque soit son humeur). En conclusion, voici donc un album que l'on attendait depuis plus d'un an (et dont la sortie était retardée à cause de droits d'auteur) et qui m'a beaucoup déçu. Espérons que le deuxième volet des aventures de Mowgli soit moins académique que ce premier opus, qui pourrait s'intituler plus simplement "Le livre de la jungle".
Les Démons d'Alexia
Après lecture du seul tome 1, Dupuis surfe à son tour sur la vague de l'ésotérisme, lancée par Glénat. Avec "les démons d'Alexia" , Ers et Dugomier signent là un parfait exemple d'un album de l'école "Spirou" (à l'image du très remarqué et remarquable Kim Mèche rebelle en septembre dernier). Dugomier met en scène une héroïne curieuse, sympathique, dynamique, confrontée à la fois au machisme de certains chercheurs du CRPS et à des phénomènes paranormaux. Le thème, s'il n'est pas nouveau, est habilement narré (grâce notamment à l'évolution des pouvoirs d'Alexia) et le dessin, par son côté quasiment tourné vers un jeune public, permet d'éviter l'aspect "gore" et effrayant de l'aventure. Un bon album. Avis sur le tome 3 : Cette série continue d'être un bol d'air frais dans la production actuelle ( en plus cet opus nous entraîne en Norvège!) Un dessin toujours très "école Spirou" (normal) sur un scénario que ne renieraient pas les éditions Glénat et autres qui nous abreuvent de séries ésotériques avec plus ou moins de bonheur depuis quelques années. En concluant une histoire à chaque volume, le scénariste Dugomier, n'oublie surtout pas de nous en apprendre plus sur les origines de la mystérieuse et ravissante Alexia; et j'avoue que dans le présent volume, nous sommes gâtés. Le prochain opus clôturant le cycle, vivement la suite. Rafraîchissant! A conseiller vivement!
Howard Blake
Cette BD était annoncée depuis longtemps et en l'achetant, je me suis dis "chouette, enfin une histoire de pirates, en avant pour l'aventure et l'île de la tortue !". Au final, une déception, non au niveau du dessin de Guéra, qui reste d'une grande qualité (voire très minutieux) mais au niveau du scénario qui est confus ! J'ai du mal à suivre les personnages, d'autant plus que les phylactères relèvent parfois (souvent ?) des pattes de mouches ! Une loupe devrait être livrée avec cet opus en lieu et place de l'ex libris de Juillard. Bref, un grande déception.
Alister Kayne
Dans le foisonnement des sorties de BD traitant du para-normal, le "chasseur de fantômes" mérite vraiment qu'on s'y attarde. C'est une BD "riche", tant au niveau du scénario que du dessin. Un découpage accrocheur et judicieux nous fait découvrir la vie d'Alyster Kayne, personnage ambigü qui côtoie Sir Arthur Conan Doyle et Houdini, entre autres. Sur fond d'Angleterre Victorienne, (on découvre d'ailleurs notre héros jeune en pleine affaire de Jack l'éventreur) toute l'histoire navigue entre fiction et réalité. Ce n'est pas un livre que l'on lit en dix minutes, la richesse des dialogues et du scénario nous incite à prendre le temps de savourer cette histoire. Un album différent des autres, à découvrir. Christophe Bec est "le parrain", comme indiqué sur la page de garde, d'Alister Kayne (une référence donc) ; d'ailleurs la planche 23 fait sérieusement songer à son univers. Vivement la suite...
L'Expert
Giroud, admirable scénariste de Le Décalogue nous offre une nouvelle aventure à travers les temps. Cependant la mayonnaise ne prend guère : il reprend un peu trop l'histoire des "Rois maudits" de Maurice Druon, cf. page 36 du tome 1, avec la malédiction lancée par Wilhem, véritable réplique de celle lancée par les Templiers. De plus, j'ai eu du mal à accrocher au dessin de Brada (pardon !) où, à l'image de Jacqueline Martin-Carrère -page 11 du tome 1- les personnages me paraissent trop "carrés". Les pseudos interactions "présent" et "moyen-ageuses" ne sont pas nouvelles en BD ( voir Extra-Muros et Le Triangle Secret). Cependant, j'achèterais tout de même la suite car le scénario est plus qu'intéressant et inquiétant. Je conseille l'achat de cette BD qui reste dans la lignée de la collection "loge noire" de Glénat (on a vu pire dans cette collection).