Une des meilleures séries de Sfar, si pas la meilleure, même si elle est moins connue que d'autres. Le dessin est similaire à ce que fait Sfar, et la reprise par Tanquerelle de celui-ci n'altère en rien sa qualité.
En ce qui concerne le scénario, celui-ci est excellent, original et s'améliore au fil des tomes. Les personnages acquièrent une profondeur insoupçonnée. J'attends avec impatience la suite... Ma note pourrait facilement passer à 5/5 si la qualité se maintient.
Kazuma possède un talent rare. Ses mains arrivent à développer une chaleur anormale qui l’aide dans sa passion : créer des nouveaux pains.
Il a un but, un rêve, celui de réussir à créer un pain qui pourrait remplacer le plat national de son pays qui est le riz.
Une gageure pour ce jeune homme. Mais sa chance est d’être entouré d’une famille qui l’aime et qui le pousse à persévérer dans sa recherche. Kazuma en est déjà à sa 54ème recette de pain. Et ils sont tous différents les uns des autres et en plus tous réussis.
La chance frappe à sa porte le jour où il croit être embauché dans la grande ville par un boulanger de réputation internationale. Mais il est surpris quand, une fois arrivé dans la boutique, il est, comme plusieurs autres, uniquement pris pour une journée, le temps de passer une compétition où le meilleur va être retenu. Il ne se laisse pas démonter et fait preuve de professionnalisme.
Un manga qui a comme sujet principal le pain. Il fallait y penser et surtout oser. A la lecture, passé le prologue, on est rapidement pris dans l’histoire. Les pages tournent rapidement grâce à un dessin clair et une lecture facile. On suit la compétition puis la suite avec un intérêt soutenu.
Au passage, on y apprend comment on fait le pain et d’autres choses, et on sort de la lecture avec l’envie de dévorer des croissants chauds.
Francis Cabrel fait partie des chanteurs français appréciés par un très large public de tous âges.
De 1974 à 2005, c’est plus de 30 ans de carrière que Cabrel a déjà derrière lui. Mais il a comme bagages des chansons phares comme « Petite Marie, la Corrida, Tout le monde y pense ».
Dans un élan hommage que Delcourt a voulu rendre à notre interprète de mélodies, plusieurs dessinateurs se sont prêtés au jeu et ont réalisé des planches en se servant des textes des chansons de Cabrel. Larcin et Ferri pour Petite Marie, Lepage pour La corrida, Cabanes pour Le reste du temps et d’autres encore…
On aime se moquer de Francis Cabrel avec son indémodable guitare, mais quand on s’applique à étudier les textes qui composent ses chansons, on ne peut qu’aimer la poésie qui en ressort.
L’album est réussi tant dans le choix des textes que dans celui de ses dessinateurs.
Merci à Arnaud Toulon pour son aide à l'écriture de la critique.
Yo man. Tu aimes faire des dessins ? Tu aimerais laisser la signature de ton passage sur terre comme ont pu faire en leur temps les hommes préhistoriques dans leurs cavernes ?
Alors cet album est pour toi.
Tu vas pouvoir suivre les aventures d’un groupe de jeunes graphistes sur mur de leur état. Bien loin des simples graffitis, ce sont des vrais dessins d’arts que nos héros d’un jour font, c’est du moins ce qu’ils pensent de leurs créations.
Mais leur vie n’est pas facile tous les jours, soit ils sont poursuivis par la police, soit par les contrôleurs des trains, soit par les vigiles… il faut savoir courir vite pour réussir à se faire connaître dans le monde de l’art urbain.
C’est bien entendu drôle mais c’est surtout réaliste.
On ne doute pas une seconde que les petites histoires courtes d’une page fassent partie intégrante de la vie de tous les jours des jeunes graphistes.
Il ne s’agit pas d’avoir une bombe de peinture en main, il faut avoir du talent pour réussir des beaux dessins, même si pour certains, dont je fais partie, on n’y comprend pas grand chose.
C’est une « profession-mode » Qui possède ses propres règles !
Album divertissant, réaliste, qui permettra peut-être aux plus anciens de mieux comprendre les jeunes.
Cet album marque une renaissance du Choucas.
Bien loin des enquêtes du détective habillé en noir, et à l’occasion de l’aide de son ami taxi, les tribulations du Choucas ouvrent les portes du voyage, du rêve des autres continents.
Trekking payant est un coup payant. Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais j’imagine facilement qu’il ne fut pas facile pour l’auteur de trouver un nouveau souffle et un style pour cette série.
L’idée de porter la majorité des pages au Népal est une très bonne idée, et a sans doute permis à Lax de sortir des habitudes et de son foyer, car il a quand même poussé le vice de se rendre sur place et d’avoir à se confronter aux armes Maoïstes du Népal. Pour preuve, un reçu que les Maoïsants lui ont remis et qui lui permettra de recevoir un remboursement de la somme (qu’il a du donné sous la menace) quand ils auront pris le pouvoir.
Quand je parle de bouffée d’air, je ne fais pas dans l’imaginaire.
La page 9 par exemple, contient un dessin formidable qui donne envie de rencontrer les habitants. Et que penser des fabuleuses montagnes et des fantasmes qu’elles procurent quand le Choucas rencontre une belle blonde…
Je vous invite à vous plonger dans le Choucas, vous n’y perdrez ni votre temps ni vos plumes.
Un petit bijou que cette série. Sfar a pris comme cadre la grande-Bretagne victorienne, ses mystères et ses personnages aux multiples facettes. Le professeur Bell, médecin de la Reine, est un aliéniste reconnu, ce qui lui permet de rencontrer toutes sortes de créatures, et de régler des affaires étranges. Ce premier cap passé, il est bien évident qu'il n'y a plus de limites, hors l'imagination de Joann Sfar. Ainsi le Professeur se promène-t-il avec son daïmon personnel, converse-t-il avec le sheitan (=Diable en arabe)... Encore une occasion pour Sfar d'étaler et utiliser sa large connaissance des sciences occultes, des mythes et religions divers. Et c'est très intéressant, malgré le fouillis un peu ambiant. Son dessin est vraiment pas mal sur cette série. Même lorsque Tanquerelle prend la relève, cela ne provoque pas de rupture graphique.
Vraiment une série intéressante, mais un peu mineure dans l'oeuvre de Sfar...
Bon, l'idée de départ est intéressante: "que peut-il bien se passer dans la tête de votre sexe"? Tout un programme...
Oui, mais voilà, Bacilieri semble dépourvu en l'espèce d'une grande imagination et l'idée, pourtant sympa, tombe immanquablement à plat, très mal exploitée.
Cette BD fait sourire 5 minutes, mais bon au demeurant, certaines n'y arrivent même pas (surtout dans ce genre là)...
On suit ici l'histoire d'un anti-viking par excellence.
Petit, frêle, gentil et ne supportant pas la vue du sang, Ingmar n'est vraiment pas à sa place dans cette société. Mais comme il y est, il faut bien qu'il fasse avec (heureusement, il a beaucoup de chance)...
Cela engendre donc une histoire assez sympa où notre héros (toujours servi par sa chance) arrive à s'en tirer sans trop de mal. Le ton de cette BD est assez amusant et on passe un bon moment à la lire.
Malheureusement, il manque un petit je ne sais quoi qui ferait de notre héros un deuxième Lincoln (oui, c'est la comparaison qui me vient à l'esprit, même si elle est discutable).
Au final, on obtient une BD assez sympa et amusante à lire...
Je n'ai pas encore lu beaucoup d'albums de Marc-Antoine Mathieu, mais je commence à entrevoir la place qu'occupe cet auteur un peu à part dans la bande dessinée franco-belge contemporaine.
Son génie du décor, son utilisation inventive du noir et blanc, ses personnages -en apparence seulement- monolithiques...
C'est pourtant dans le récit que se situe le meilleur de MAM. Les nouvelles écrites par son frère sont certes intéressantes, mais n'atteignent tout de même pas le sommet -relatif- de l'Ascension. C'est une vraie métaphore sociale, cette nouvelle. Elle manque effectivement de place pour mieux s'exprimer, mais elle est vraiment très intéressante. Et ces décors !
Ceci dit, il se pourrait fort que le lecteur lambda ne trouve rien de particulier à cet album, qui n'est probablement pas ce que Mathieu a fait de mieux...
Remarquable !
La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur.
Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps.
Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière...
En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
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Professeur Bell
Une des meilleures séries de Sfar, si pas la meilleure, même si elle est moins connue que d'autres. Le dessin est similaire à ce que fait Sfar, et la reprise par Tanquerelle de celui-ci n'altère en rien sa qualité. En ce qui concerne le scénario, celui-ci est excellent, original et s'améliore au fil des tomes. Les personnages acquièrent une profondeur insoupçonnée. J'attends avec impatience la suite... Ma note pourrait facilement passer à 5/5 si la qualité se maintient.
Yakitate Ja-Pan !! - Un pain, c'est tout
Kazuma possède un talent rare. Ses mains arrivent à développer une chaleur anormale qui l’aide dans sa passion : créer des nouveaux pains. Il a un but, un rêve, celui de réussir à créer un pain qui pourrait remplacer le plat national de son pays qui est le riz. Une gageure pour ce jeune homme. Mais sa chance est d’être entouré d’une famille qui l’aime et qui le pousse à persévérer dans sa recherche. Kazuma en est déjà à sa 54ème recette de pain. Et ils sont tous différents les uns des autres et en plus tous réussis. La chance frappe à sa porte le jour où il croit être embauché dans la grande ville par un boulanger de réputation internationale. Mais il est surpris quand, une fois arrivé dans la boutique, il est, comme plusieurs autres, uniquement pris pour une journée, le temps de passer une compétition où le meilleur va être retenu. Il ne se laisse pas démonter et fait preuve de professionnalisme. Un manga qui a comme sujet principal le pain. Il fallait y penser et surtout oser. A la lecture, passé le prologue, on est rapidement pris dans l’histoire. Les pages tournent rapidement grâce à un dessin clair et une lecture facile. On suit la compétition puis la suite avec un intérêt soutenu. Au passage, on y apprend comment on fait le pain et d’autres choses, et on sort de la lecture avec l’envie de dévorer des croissants chauds.
Les Beaux Dessins - Francis Cabrel
Francis Cabrel fait partie des chanteurs français appréciés par un très large public de tous âges. De 1974 à 2005, c’est plus de 30 ans de carrière que Cabrel a déjà derrière lui. Mais il a comme bagages des chansons phares comme « Petite Marie, la Corrida, Tout le monde y pense ». Dans un élan hommage que Delcourt a voulu rendre à notre interprète de mélodies, plusieurs dessinateurs se sont prêtés au jeu et ont réalisé des planches en se servant des textes des chansons de Cabrel. Larcin et Ferri pour Petite Marie, Lepage pour La corrida, Cabanes pour Le reste du temps et d’autres encore… On aime se moquer de Francis Cabrel avec son indémodable guitare, mais quand on s’applique à étudier les textes qui composent ses chansons, on ne peut qu’aimer la poésie qui en ressort. L’album est réussi tant dans le choix des textes que dans celui de ses dessinateurs. Merci à Arnaud Toulon pour son aide à l'écriture de la critique.
Wesh wesh crew
Yo man. Tu aimes faire des dessins ? Tu aimerais laisser la signature de ton passage sur terre comme ont pu faire en leur temps les hommes préhistoriques dans leurs cavernes ? Alors cet album est pour toi. Tu vas pouvoir suivre les aventures d’un groupe de jeunes graphistes sur mur de leur état. Bien loin des simples graffitis, ce sont des vrais dessins d’arts que nos héros d’un jour font, c’est du moins ce qu’ils pensent de leurs créations. Mais leur vie n’est pas facile tous les jours, soit ils sont poursuivis par la police, soit par les contrôleurs des trains, soit par les vigiles… il faut savoir courir vite pour réussir à se faire connaître dans le monde de l’art urbain. C’est bien entendu drôle mais c’est surtout réaliste. On ne doute pas une seconde que les petites histoires courtes d’une page fassent partie intégrante de la vie de tous les jours des jeunes graphistes. Il ne s’agit pas d’avoir une bombe de peinture en main, il faut avoir du talent pour réussir des beaux dessins, même si pour certains, dont je fais partie, on n’y comprend pas grand chose. C’est une « profession-mode » Qui possède ses propres règles ! Album divertissant, réaliste, qui permettra peut-être aux plus anciens de mieux comprendre les jeunes.
Les Tribulations du Choucas
Cet album marque une renaissance du Choucas. Bien loin des enquêtes du détective habillé en noir, et à l’occasion de l’aide de son ami taxi, les tribulations du Choucas ouvrent les portes du voyage, du rêve des autres continents. Trekking payant est un coup payant. Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais j’imagine facilement qu’il ne fut pas facile pour l’auteur de trouver un nouveau souffle et un style pour cette série. L’idée de porter la majorité des pages au Népal est une très bonne idée, et a sans doute permis à Lax de sortir des habitudes et de son foyer, car il a quand même poussé le vice de se rendre sur place et d’avoir à se confronter aux armes Maoïstes du Népal. Pour preuve, un reçu que les Maoïsants lui ont remis et qui lui permettra de recevoir un remboursement de la somme (qu’il a du donné sous la menace) quand ils auront pris le pouvoir. Quand je parle de bouffée d’air, je ne fais pas dans l’imaginaire. La page 9 par exemple, contient un dessin formidable qui donne envie de rencontrer les habitants. Et que penser des fabuleuses montagnes et des fantasmes qu’elles procurent quand le Choucas rencontre une belle blonde… Je vous invite à vous plonger dans le Choucas, vous n’y perdrez ni votre temps ni vos plumes.
Professeur Bell
Un petit bijou que cette série. Sfar a pris comme cadre la grande-Bretagne victorienne, ses mystères et ses personnages aux multiples facettes. Le professeur Bell, médecin de la Reine, est un aliéniste reconnu, ce qui lui permet de rencontrer toutes sortes de créatures, et de régler des affaires étranges. Ce premier cap passé, il est bien évident qu'il n'y a plus de limites, hors l'imagination de Joann Sfar. Ainsi le Professeur se promène-t-il avec son daïmon personnel, converse-t-il avec le sheitan (=Diable en arabe)... Encore une occasion pour Sfar d'étaler et utiliser sa large connaissance des sciences occultes, des mythes et religions divers. Et c'est très intéressant, malgré le fouillis un peu ambiant. Son dessin est vraiment pas mal sur cette série. Même lorsque Tanquerelle prend la relève, cela ne provoque pas de rupture graphique. Vraiment une série intéressante, mais un peu mineure dans l'oeuvre de Sfar...
Le Bavard
Bon, l'idée de départ est intéressante: "que peut-il bien se passer dans la tête de votre sexe"? Tout un programme... Oui, mais voilà, Bacilieri semble dépourvu en l'espèce d'une grande imagination et l'idée, pourtant sympa, tombe immanquablement à plat, très mal exploitée. Cette BD fait sourire 5 minutes, mais bon au demeurant, certaines n'y arrivent même pas (surtout dans ce genre là)...
Ingmar
On suit ici l'histoire d'un anti-viking par excellence. Petit, frêle, gentil et ne supportant pas la vue du sang, Ingmar n'est vraiment pas à sa place dans cette société. Mais comme il y est, il faut bien qu'il fasse avec (heureusement, il a beaucoup de chance)... Cela engendre donc une histoire assez sympa où notre héros (toujours servi par sa chance) arrive à s'en tirer sans trop de mal. Le ton de cette BD est assez amusant et on passe un bon moment à la lire. Malheureusement, il manque un petit je ne sais quoi qui ferait de notre héros un deuxième Lincoln (oui, c'est la comparaison qui me vient à l'esprit, même si elle est discutable). Au final, on obtient une BD assez sympa et amusante à lire...
L'Ascension et autres récits
Je n'ai pas encore lu beaucoup d'albums de Marc-Antoine Mathieu, mais je commence à entrevoir la place qu'occupe cet auteur un peu à part dans la bande dessinée franco-belge contemporaine. Son génie du décor, son utilisation inventive du noir et blanc, ses personnages -en apparence seulement- monolithiques... C'est pourtant dans le récit que se situe le meilleur de MAM. Les nouvelles écrites par son frère sont certes intéressantes, mais n'atteignent tout de même pas le sommet -relatif- de l'Ascension. C'est une vraie métaphore sociale, cette nouvelle. Elle manque effectivement de place pour mieux s'exprimer, mais elle est vraiment très intéressante. Et ces décors ! Ceci dit, il se pourrait fort que le lecteur lambda ne trouve rien de particulier à cet album, qui n'est probablement pas ce que Mathieu a fait de mieux...
La Dernière cigarette
Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.