Les derniers avis (113244 avis)

Par Quentin
Note: 3/5
Couverture de la série (A)mère
(A)mère

(A)mère n’est pas une BD au sens classique du terme (cases et phylactères) mais plutôt un long monologue illustré. L’auteur nous raconte son enfance, son amour pour sa mère qui sombre dans la dépression et l’alcoolisme, la longue descente aux enfers qui transforme son amour en haine. En partageant ses sentiments, l’auteur nous offre un témoignage poignant. J’ai trouvé le texte très beau et très fort. Le problème est que je ne trouve pas que les illustrations apportent quelque chose de plus au texte. On a quelques belles métaphores, quelques dessins très sombres desquels se dégage une certaine énergie, mais aussi beaucoup de dessins qui ne font que mettre le texte en image (ce qui apparaît redondant), le tout étant assez inégal. Néanmoins, pour un premier album, l’auteur débute très fort.

16/01/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 2/5
Couverture de la série Pas de Chance
Pas de Chance

« Pas de chance » est une histoire de chasse au trésor et de course-poursuite relativement classique. Le dessin me plaît bien, mais l’histoire est malheureusement peu crédible – trop de coïncidences extraordinaires et trop de courts-circuits scénaristiques. La fin (la dernière page) est bien trouvée, mais n’arrive pas à sauver la pauvreté du reste. Ceci dit, si on est abruti par une dure journée de travail et qu’on souhaite se changer les idées sans trop réfléchir, ça peut se laisser lire agréablement.

16/01/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Le Saint Patron
Le Saint Patron

La citation de l'auteur dans la présentation de l'album résume admirablement le livre : une enquête sur Saint Nicolas, ses représentations, sa signification, et à travers cela, sur une région (la Lorraine), son passé, ses structures économiques et sociales, son identité. Je ne connais pas bien la Lorraine, mais j'ai retrouvé beaucoup de choses similaires à ce qu'on trouve au borinage. Gerner a presque réussi à saisir l'esprit particulier d'une région et des gens qui y habitent, rien qu'en suivant le fil conducteur du Saint Patron. Il repousse par conséquent encore un peu plus loin la frontière de ce que peut faire la Bande Dessinée. Rien que pour ca, il mérite au moins 4 étoiles, malgré son style particulier (une planche est composée d'une multitude de petits "clichés" avec commentaires) qui m'a paru rébarbatif et lourd - mais néanmoins efficace. Cet album plaira certainement aux Lorrains et aux habitants des régions limitrophes (y compris les Belges) qui fêtent Saint Nicolas et partagent la même histoire industrielle, à condition qu'ils fassent l'effort de passer outre leurs préjugés en feuilletant le livre en librairie.

16/01/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 5/5
Couverture de la série Black Hole
Black Hole

Les premiers tomes décrivent une lente descente aux enfers qui atteint son paroxisme dans le dernier tome. Dans le dernier, une petite lueur d’espoir commence à apparaître : les acteurs survivants apprennent à vivre avec leur dégénérescence physique et sociale; ils apprennent à vivre avec la mort. Black Hole est déjà devenu une série culte, incarnant le mal-être adolescent, la remise en cause des valeurs, la difficile maîtrise de toute une gamme de sentiments nouveaux, l’angoisse de devenir adulte, de devenir un con parmi d’autres. Avec en toile de fond une maladie sexuellement transmissible qui n’est pas sans faire penser au sida, ne fût-ce que concernant les stigmates dont les personnes atteintes font l’objet. J'abonde dans le sens des des avis très favorables ci-dessous, et j’ajoute mes louanges à la liste. Je ne connais aucune autre série dont la qualité aura autant fait l’unanimité parmi certains amateurs de BD.

16/01/2006 (modifier)
Par cac
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Elite à la portée de tous
L'Elite à la portée de tous

Alors autant j'ai mis 5 étoiles à Cercle vicieux et Le Cycle du même auteur, autant ici je mets bah... 5 aussi. Du pur génie, Etienne Lécroart s'interroge sur le support même de la bd, sa narration et son interprétation, les raisons du succès. Qu'est ce qui peut attirer le lecteur ? Des bonnes têtes, du sexe, du manga avec des personnages aux grands yeux... L'album renferme une foule de contraintes oubapiennes : palindrome, itération iconique etc. Je mets 5/5 par l'intérêt bdéesque que ça peut avoir plus que pour l'histoire et je concède que ce n'est pas un album qu'on va relire très souvent (en même temps j'ai du relire qu'une poignée d'albums sur ces 4 dernières années). J'adore ce genre d'albums qui exploite à fond le support bande dessinée et se pose des questions. A 10 000 lieues d'une lecture pour adolescents aux couleurs photoshop et clichés éculés (je ne citerai pas de nom, on en connait tous)

16/01/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série L'Envers des rêves
L'Envers des rêves

Bon, c'est quand même assez intéressant, cette plongée dans l'industrie américaine du cinéma... Certes, on n'est plus dans les années 1950, mais les choses n'ont pas dû beaucoup changer... Warnauts et Raives livrent une nouvelle fois un album graphiquement très beau, dans ce que la ligne claire a de mieux à proposer. ces ambiances... Quant à l'histoire, eh bien moi je l'ai bien aimée, même si ce n'est pas palpitant.

15/01/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Des Rivières sur les ponts
Des Rivières sur les ponts

Bon, Doña Hermine va être déçue, car, outre le fait que j'aie moi aussi lu ce livre, je partage totalement son point de vue. L'album m'avait tapé dans l'oeil à cause de sa jolie couverture. Je pensais alors qu'il s'agissait d'un roman graphique, peut-être pas très intéressant, mais plutôt bien dessiné. Lorsque j'ai pu lire l'album, je n'ai pas hésité... Première "déception" : il s'agissait d'un témoignage sur la vie quotidienne en Serbie pendant les bombardements OTANiens de 1999. Bon, c'est pas grave, j'aime tout lire. Et puis, comme l'a souligné Doña Hermine, on n'a pas souvent l'occasion de lire "l'autre côté". Et à la lecture... Eh bien c'est vraiment décousu. On a une suite de saynètes, ou plutôt des scènes de la vie quotidienne, alignées de façon totalement artificielle. On passe du coq à l'âne, et l'on est vite lassé. Alors c'est bien dommage, parce que les témoignages graphiques serbes ne sont pas très visibles chez nous. Mais publier un truc aussi mal fait, ça relève de la précipitation. Dommage, parce que le niveau graphique de Goran Josic est plus qu'honorable, rappelant par moments Bilal, à d'autres des auteurs de comics divers. Bref, c'est dommage...

15/01/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 2/5
Couverture de la série Comptine d'Halloween
Comptine d'Halloween

Je suis un fan de travail de Callède et c'est ce qui m'a orienté vers cette série, qui ne me tentait pas de prime abord. J'ai été déçu par le scénario, sans originalité, par l'ambiance, beaucoup trop gore à mon goût et surtout, j'ai flairé le serial killer à peu près de suite. Il faut dire que toutes les "faux suspects" n'ont pas très bien joué leur rôle de leurre tant ils étaient stéréotypés. Coté dessin, c'est plutôt propre, même si ce n'est pas forcement un terme très heureux pour cette série, mais je n'ai pas tellement aimé les couleurs. Une petite déception donc, comparée à d'autres séries de Callède telles que Dans la nuit ou Enchaînés.

15/01/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série La Belette
La Belette

Comès est un auteur complet avec un graphisme et un style narratif propres. Lire un Comès, c’est entrer dans un monde emprunt de mysticisme où se mêlent des thèmes récurrents chers à l’auteur (les croyances, la différence de l’autre, la nature, . . .). "La Belette" est le Comès qui m’a le mieux plus mais il est vrai que j’ai été peu emballé par les précédents. Sans un final aussi poignant que dramatique, il ne m’aurait pas davantage touché que les autres. Reste que je trouve certaines longueurs au récit. Je reconnais que cette manière de procéder contribue à renforcer les univers imaginés par l’auteur mais moi j’y accroche difficilement. Concernant le trait de Comès, il se prête bien au N&B. Toutefois, je lui reprocherai un manque d’expressivité des visages associé à un découpage monotone (personnages coupés invariablement à partir du buste dans une position de ¾). De plus, Comès donne un faciès bizarre aux protagonistes principaux (yeux en amande, tête étirée et oreilles pointues). C’est bien dessiné mais le rendu ne me plait pas outre mesure. Il me reste à découvrir Silence, l’oeuvre majeure de Comès.

15/01/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Chaponoir
Chaponoir

Lamorthe a un style de dessin anguleux et assez original, du moins reconnaissable au premier coup d'oeil. Sa colorisation est également reconnaissable car assez pétante. Au final, c'est assez original, assez efficace, mais pas véritablement joli. Quant à l'humour... il est spécial. Assez lourd, parfois cynique, quelque fois délirant, il laisse plus souvent indifférent qu'il ne fait sourire.

15/01/2006 (modifier)