Pour ma part, j'ai adoré !
Les dessins ont plein de relief, les personnages sont atypiques et pour certain(e)s très généreuses (dans tous les sens du terme).
En ce qui concerne l'histoire, ceux qui ont lu le Da Vinci Code et qui ont aimé vont adorer; est-ce que la chrétienté est bien celle que l'on pense ?
Les voisins du 109, c'est la nouvelle série de Coyote, auteur rendu célèbre par Litteul Kévin. Mais c'est la première de ses séries éditées ailleurs que chez Fluide Glacial puisqu'il a quitté la maison pour rejoindre Le Lombard.
Dès la couverture et la première planche, on reconnait le trait dynamique et assuré de Coyote. Les personnages sont physiquement proches de ceux de Litteul Kévin mais l'ensemble m'a paru un peu plus épuré, comme modernisé. Les visages sont moins caricaturaux, plus uniformisés mais à l'inverse, certains se ressemblent un peu trop à mes yeux.
Il y a donc une petite modification dans le style du dessin. Est-ce que cela vient de l'encrage ou de la mise en "couleurs" (les planches ne sont pas strictement en noir et blanc, mais plus en teintes de violets et d'orange foncé), je n'en sais rien. Cela me change juste de mes bonnes vieilles habitudes des BDs de Coyote et je suis un tout petit peu mitigé sur le résultat même si le trait est toujours très bon et expressif.
Concernant l'histoire maintenant, elle se lit avec plaisir et avec le sourire. Une petite famille emménage dans un HLM où elle va découvrir une galerie de voisins aussi hétéroclites et caricaturaux les uns que les autres. L'objectif du scénario est de jouer sur la confrontation amusante des nouveaux arrivants avec ce monde déjà bien organisé mais tellement surprenant.
Le scénario prône l'acceptation de la différence d'autrui et la bonne entente entre des gens très différents. Il prône aussi le fait qu'il ne faille pas se borner aux apparences et ne pas juger les gens trop rapidement. Le gros concierge costaud façon légionnaire se révèle super doux et cultivé, le couple gothique est ultra-souriant et heureux de vivre, la petite vieille est aussi costaud que Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, etc...
C'est plaisant à lire et assez frais. Par contre, autant j'avais le sourire aux lèvres assez souvent, autant je ne peux pas dire que j'ai vraiment rigolé à la lecture. En outre, le côté "tout le monde est différent mais tout le monde vit dans la joie et l'harmonie, la vie dans les HLM est belle et agréable" m'a paru un peu... gentil. C'est voulu mais ça donne un aspect assez naïf au récit que je regrette un tout petit peu.
A voir donc ce qui va se passer dans les 2 tomes suivants mais en tout cas ce premier tome est bien plaisant.
Les histoires courtes de Jonni Future sont parues dans le magazine Tom Strong's Terrific Tales entre Janvier 2002 et Juillet 2003. Y partageant la vedette avec l'oeuvre d'Alan Moore (Alan et Steve Moore n'ont aucun signe de parenté), elles partagent aussi l'objectif de rendre hommage aux comics d'aventure et de science-fiction d'antan, ceux pour qui l'aventure était reine avec une certaine naïveté et la liberté de simplement divertir le lecteur sans avoir de message compliqué à faire passer.
Les aventures de Jonni Future m'ont aussitôt fait penser à celles de Flash Gordon. Une jeune femme énergique se retrouve plongée dans un univers de S-F à l'ancienne mode, avec des hordes de femmes-insectes, des hommes-volants, des esclavagistes de l'espace, et tout un décor kitsch à l'extrême. Et aussitôt, elle en devient l'héroïne valeureuse et sans reproche, accompagnée de son fidèle compagnon homme-léopard, intervenant partout où l'adversité apparait pour faire valoir le bon droit.
C'est kitsch, c'est léger, ce sont des histoires courtes plutôt naïves qui se lisent rapidement et sans aucune prise de tête. Il ne faut pas chercher un suivi, une trame compliquée qui se tisse au fil des histoires : c'est juste du divertissement.
Il y a un peu d'humour qui permet de sourire souvent en cours de lecture, il y a une dose d'érotisme très soft, et pour le reste, c'est de l'action et du grand spectacle, à base d'intrigues légères et de rebondissements téléphonés.
Très léger, trop léger peut-être, mais c'est voulu et ça fonctionne relativement bien.
Le dessin en outre est très bon. Je lui reprocherais le côté raccoleur de toutes ces femmes superbes, aux corps de canons dont les seins feraient exploser tous les soutiens-gorges terrestres, mais objectivement ce n'est vraiment pas désagréable pour un lecteur masculin. Les couleurs ajoutent au côté kitsch mais sont également très réussies.
Bref, c'est pas mal, quoique peut-être un peu trop léger et pas suffisamment marquant d'originalité et d'intelligence pour vraiment captiver le lecteur que je suis.
Les histoires de guerre sont la marotte de Garth Ennis. On ne compte même plus le nombre d'aventures viriles de fiers tueurs en uniformes scénarisées par l'auteur de Preacher. Après 39-45 et le Vietnam, c'est aux conflits post-11 septembre 2001 qu'il s'intéresse pour nous redire à la fois son dégoût de la guerre et sa fascination pour les guerriers, ces nobles gaillards bien droits dans leurs bottes, dont le sens du devoir indéfectible est fourbement mis à profit par de méchants capitalistes.
On a donc droit une fois de plus à un de ces personnages comme il les affectionne, le vieux briscard qui a tout vu, à la science du combat quasi-infaillible, à la détermination implacable. Pour ainsi dire, une copie carbone de beaucoup de ses précédentes créations. Même les différents dessinateurs qui bossent avec lui semblent tous dessiner le même personnage à chaque fois ! Alors, auto-parodie, auto-hommage ou incapacité à se renouveler, je vous laisse choisir, mais pour l’originalité, on repassera.
Quant à l’intrigue elle-même... Je n’ai lu que les 4 premiers épisodes pour l’instant (soit un peu plus que le 1er tome sorti en France) et je vous avoue que pour l’instant, je vois pas trop où c’est en train d’aller. Ca démarre dans les plaines d’Afghanistan, ça se poursuit dans les plaines du Texas, les pérégrinations du vieux Russe servant à parler des crimes commis par les riches et les puissants sur les plus démunis au nom d’intérêts économiques. Et si l’on peut saluer Ennis pour être l’un des rares à parler de ça dans le monde des comics grand public, jusqu’à présent 303 traite le sujet sans grande finesse, avec cette espèce de mentalité cowboy chère à l’auteur : quand les grands de ce monde font le mal, ce qu’il faut c’est qu’un putain de dur à cuire avec des putains de grosses couilles et un putain de gros flingue aille leur faire péter la cervelle. En gros, une réaction adolescente face à un problème adulte…
Bref, à ce stade de ma lecture, je doute qu’on ait affaire à une série qui fera date dans l’histoire des comics et la carrière d’Ennis. C’est pas nul, mais c’est sans grand intérêt.
Premier album de Dumontheuil que je lis, le fameux "roi de l'absurde en bd". Et c'est vrai que c'est absurde car la mort décide de finir la guerre avant le 11 novembre en désignant le dernier mort de la guerre avant l'heure. Celui-ci devient alors un héros, l'idole d'une génération pour laquelle il va mourir, bien qu'il ne soit en réalité qu'un prétexte et changera de vie après le 11 novembre. Mais tout le monde croit vraiment à sa prochaine mort et celui-ci devient fou petit à petit.
C'est assez étrange car si c'est bien traité, c'est original, et de plus c'est plutôt bien dessiné, on n'est jamais vraiment emballé par l'histoire. On n'a pas le déclic qui fait dire "mais c'est génial !". Juste bien.
Une BD pas désagréable à lire, de bons dessins, mais à la fin un avis plutôt mitigé...
Le scénario n'est pas mauvais mais on est à moitié dans une enquête et à moitié du fantastique, et là j'accroche rarement. Personnellement je préfère un bon thriller ou un truc 100% fantastique, mais pas un truc qui se cherche entre deux genres. Surtout si on rajoute une touche d'érotisme là-dedans. Pourtant toutes ces femmes nues sont loin de me déplaire car les dessins d'Ana Miralles sont superbes, mais je ne suis pas sûr que ça renforce l'histoire, au contraire ça rajoute un coté racoleur à la BD.
Est-ce qu’une BD estamplillée "Soleil Productions" est systématiquement nullissime ? Pour ma part, j’éviterai tout préjugé. En fait, j’ai bien apprécié le premier opus, le deuxième un peu moins.
Chaque tome développe une histoire formatée "44 planches" parallèlement à une intrigue de fond qui courre sur l’ensemble de la série. On a donc en quelques sortes une histoire dans l’Histoire, ce qui présente l’avantage qu'un tome peut se suffire à lui-même, même s’il est conseillé de les lire dans l’ordre.
Manque d’originalité ?
Sans doute mais le dépaysement est là. Avec le premier tome, on entre directement dans le vif du sujet sans tout comprendre. Mais les éléments s’imbriquent les uns aux autres pour fournir à la fin un récit cohérent et compréhensible, preuve s’il en est d’une narration réfléchie.
Le deuxième tome bénéficie d’une narration plus linéaire à l’histoire un peu trop rapidement expédiée à mon goût.
Côté dessins, je trouve le graphisme fort séduisant même s’il quelques imperfections subsistent (expressions parfois exagérées et peu crédibles). Reste que le trait est épuré, dynamique, proche d’un Disney récent (style Cuzco). Mais ce sont surtout les couleurs pastelles qui donnent un attrait certain aux planches. Bref, voici une série pas si nulle que ça qui se laisse lire pour autant qu’on y soit réceptif.
Une série qui sent bon la BD de superhéros du début des années 80, avec ses couleurs pas terribles et ses héros qui monologuent à tout-va et commentent pour eux-mêmes leurs propres actions en temps réel. Avec, tout de même, la petite touche noire propre à Frank Miller, amateur de personnages tourmentés, en proie à une lutte interne entre leur bon côté et leur part d’ombre. C’est néanmoins de la BD d’action riche en bastons et en ninjas, pas du thriller psychologique. C’est divertissant mais sans plus ; le personnage d’Elektra, quasi-muet, n’est pas franchement la création la plus intéressante de Miller (faire un personnage ni-bon-ni-mauvais ne signifie pas forcément créer un personnage consistant et complexe), et cet assemblage d’épisodes manque d’une intrigue plus construite que "Elektra devient une ninja, Elektra devient une méchante ninja, Elektra devient une méchante ninja mercenaire, Elektra devient une ninja morte".
Bref, une série pour collectionneurs des albums de cet auteur, pas une œuvre indispensable aux fans de comics.
Note approximative : 3.5/5
N'étant pas amateur de polar, c'est uniquement parce que je l'ai trouvé d'occasion et que j'en avais beaucoup entendu parler sur le Net que j'ai acheté ce comics. Au final, je ne suis pas trop mécontent de mon achat.
Le dessin de Risso est original. Il ne fait pas du réaliste sombre comme trop souvent dans ce type de polar noir, il garde un côté sombre bien sûr mais y mêle un dessin un peu plus fun, des voitures qui sautent comme dans les cartoons, des grimaces caricaturales, etc. Ca donne une vraie atmosphère visuelle au comics qui n'est pas désagréable et qui tranche agréablement avec la dureté et la noirceur du récit.
Le récit, justement, part sur une base identique pour raconter des histoires courtes qui finissent par être liées entre elles. La base, c'est qu'un homme mystérieux, l'Agent Graves fournit à des gens les preuves et les moyens de venger par le meurtre tous les torts qu'une ou plusieurs personnes données leur ont infligés. Pourquoi ? On l'apprendra au fur et à mesure. Et pour quel résultat ? Eh bien justement, le résultat diffère suivant les histoires, avec une vengeance réussie mais amère par-ci et un foirage total par-là. Bref, ce n'est pas répétitif et c'est assez original à lire.
Bon récit, bon dessin, une série polar noir sympa que j'aurais sans doute encore plus appréciée si j'étais amateur du genre.
Les Tortues Ninjas, vous vous souvenez ? Fin 80/début 90, c'était pire que les Pokémon, pas moyen d'y échapper, elles étaient partout, en dessin animé bien sûr, mais aussi en films, jeux vidéos, comédie musicale, figurines et environ 250 milliards de produits dérivés. Si c'est la série animée qui a imposé les personnages comme favoris des enfants à travers le monde, c'est dans un comic book que sont nées les Tortues Ninjas il y a plus de 20 ans. Qui a, évidemment, été importé en France à l'époque de la Tortue-mania, dans une version colorisée.
Le comic diffère assez sensiblement de la série animée (ne faites pas croire que vous ne l'avez jamais regardée étant petits) : originellement parue en noir et blanc chez un éditeur underground, inspirée du travail de Frank Miller (notamment la série DareDevil et le personnage d'Elektra ; le clan Foot étant par exemple un clin d'œil à la Main, le clan de ninjas imaginé par Miller), la BD n'est pas particulièrement destinée aux enfants. Les combats y sont plus violents, et même sanglants, les gags puérils et les personnages de méchants benêts rigolos y sont absents.
Ça reste néanmoins de la BD de superhéros pour ados amateurs de bagarre. Les intrigues des diverses histoires sont assez simples, les dialogues ne sont pas particulièrement intelligents. Si l’idée de départ peut apparaître amusante (utiliser des personnages physiquement ridicules pour faire un pastiche de « BD noire » à la Frank Miller), le résultat est finalement relativement classique. C’est pas mauvais, c’est pas débile (contrairement à ce qu’on pourrait craindre d’une histoire de reptiles qui font du nunchaku), mais la popularité incroyable qu’ont eu ces personnages me paraît d’autant plus étrange maintenant que j’ai lu la BD (parce que oui, je viens juste de la lire… la magie des soldes chez les bouquinistes), assez peu remarquable dans l’ensemble. Même le dessin (signé en alternance par les deux créateurs) laisse à désirer : si les tortues elles-mêmes sont plutôt réussies dans leur genre et si les combats sont dynamiques et lisibles, en revanche les personnages humains sont affreux, les décors pas géniaux, les couleurs trop criardes.
Bref, une curiosité (et une rareté, de nos jours) qui se lit gentiment, mais pas un chef-d’œuvre à inclure à tout prix à votre collection.
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Cross Fire
Pour ma part, j'ai adoré ! Les dessins ont plein de relief, les personnages sont atypiques et pour certain(e)s très généreuses (dans tous les sens du terme). En ce qui concerne l'histoire, ceux qui ont lu le Da Vinci Code et qui ont aimé vont adorer; est-ce que la chrétienté est bien celle que l'on pense ?
Les Voisins du 109
Les voisins du 109, c'est la nouvelle série de Coyote, auteur rendu célèbre par Litteul Kévin. Mais c'est la première de ses séries éditées ailleurs que chez Fluide Glacial puisqu'il a quitté la maison pour rejoindre Le Lombard. Dès la couverture et la première planche, on reconnait le trait dynamique et assuré de Coyote. Les personnages sont physiquement proches de ceux de Litteul Kévin mais l'ensemble m'a paru un peu plus épuré, comme modernisé. Les visages sont moins caricaturaux, plus uniformisés mais à l'inverse, certains se ressemblent un peu trop à mes yeux. Il y a donc une petite modification dans le style du dessin. Est-ce que cela vient de l'encrage ou de la mise en "couleurs" (les planches ne sont pas strictement en noir et blanc, mais plus en teintes de violets et d'orange foncé), je n'en sais rien. Cela me change juste de mes bonnes vieilles habitudes des BDs de Coyote et je suis un tout petit peu mitigé sur le résultat même si le trait est toujours très bon et expressif. Concernant l'histoire maintenant, elle se lit avec plaisir et avec le sourire. Une petite famille emménage dans un HLM où elle va découvrir une galerie de voisins aussi hétéroclites et caricaturaux les uns que les autres. L'objectif du scénario est de jouer sur la confrontation amusante des nouveaux arrivants avec ce monde déjà bien organisé mais tellement surprenant. Le scénario prône l'acceptation de la différence d'autrui et la bonne entente entre des gens très différents. Il prône aussi le fait qu'il ne faille pas se borner aux apparences et ne pas juger les gens trop rapidement. Le gros concierge costaud façon légionnaire se révèle super doux et cultivé, le couple gothique est ultra-souriant et heureux de vivre, la petite vieille est aussi costaud que Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, etc... C'est plaisant à lire et assez frais. Par contre, autant j'avais le sourire aux lèvres assez souvent, autant je ne peux pas dire que j'ai vraiment rigolé à la lecture. En outre, le côté "tout le monde est différent mais tout le monde vit dans la joie et l'harmonie, la vie dans les HLM est belle et agréable" m'a paru un peu... gentil. C'est voulu mais ça donne un aspect assez naïf au récit que je regrette un tout petit peu. A voir donc ce qui va se passer dans les 2 tomes suivants mais en tout cas ce premier tome est bien plaisant.
Jonni Future
Les histoires courtes de Jonni Future sont parues dans le magazine Tom Strong's Terrific Tales entre Janvier 2002 et Juillet 2003. Y partageant la vedette avec l'oeuvre d'Alan Moore (Alan et Steve Moore n'ont aucun signe de parenté), elles partagent aussi l'objectif de rendre hommage aux comics d'aventure et de science-fiction d'antan, ceux pour qui l'aventure était reine avec une certaine naïveté et la liberté de simplement divertir le lecteur sans avoir de message compliqué à faire passer. Les aventures de Jonni Future m'ont aussitôt fait penser à celles de Flash Gordon. Une jeune femme énergique se retrouve plongée dans un univers de S-F à l'ancienne mode, avec des hordes de femmes-insectes, des hommes-volants, des esclavagistes de l'espace, et tout un décor kitsch à l'extrême. Et aussitôt, elle en devient l'héroïne valeureuse et sans reproche, accompagnée de son fidèle compagnon homme-léopard, intervenant partout où l'adversité apparait pour faire valoir le bon droit. C'est kitsch, c'est léger, ce sont des histoires courtes plutôt naïves qui se lisent rapidement et sans aucune prise de tête. Il ne faut pas chercher un suivi, une trame compliquée qui se tisse au fil des histoires : c'est juste du divertissement. Il y a un peu d'humour qui permet de sourire souvent en cours de lecture, il y a une dose d'érotisme très soft, et pour le reste, c'est de l'action et du grand spectacle, à base d'intrigues légères et de rebondissements téléphonés. Très léger, trop léger peut-être, mais c'est voulu et ça fonctionne relativement bien. Le dessin en outre est très bon. Je lui reprocherais le côté raccoleur de toutes ces femmes superbes, aux corps de canons dont les seins feraient exploser tous les soutiens-gorges terrestres, mais objectivement ce n'est vraiment pas désagréable pour un lecteur masculin. Les couleurs ajoutent au côté kitsch mais sont également très réussies. Bref, c'est pas mal, quoique peut-être un peu trop léger et pas suffisamment marquant d'originalité et d'intelligence pour vraiment captiver le lecteur que je suis.
303
Les histoires de guerre sont la marotte de Garth Ennis. On ne compte même plus le nombre d'aventures viriles de fiers tueurs en uniformes scénarisées par l'auteur de Preacher. Après 39-45 et le Vietnam, c'est aux conflits post-11 septembre 2001 qu'il s'intéresse pour nous redire à la fois son dégoût de la guerre et sa fascination pour les guerriers, ces nobles gaillards bien droits dans leurs bottes, dont le sens du devoir indéfectible est fourbement mis à profit par de méchants capitalistes. On a donc droit une fois de plus à un de ces personnages comme il les affectionne, le vieux briscard qui a tout vu, à la science du combat quasi-infaillible, à la détermination implacable. Pour ainsi dire, une copie carbone de beaucoup de ses précédentes créations. Même les différents dessinateurs qui bossent avec lui semblent tous dessiner le même personnage à chaque fois ! Alors, auto-parodie, auto-hommage ou incapacité à se renouveler, je vous laisse choisir, mais pour l’originalité, on repassera. Quant à l’intrigue elle-même... Je n’ai lu que les 4 premiers épisodes pour l’instant (soit un peu plus que le 1er tome sorti en France) et je vous avoue que pour l’instant, je vois pas trop où c’est en train d’aller. Ca démarre dans les plaines d’Afghanistan, ça se poursuit dans les plaines du Texas, les pérégrinations du vieux Russe servant à parler des crimes commis par les riches et les puissants sur les plus démunis au nom d’intérêts économiques. Et si l’on peut saluer Ennis pour être l’un des rares à parler de ça dans le monde des comics grand public, jusqu’à présent 303 traite le sujet sans grande finesse, avec cette espèce de mentalité cowboy chère à l’auteur : quand les grands de ce monde font le mal, ce qu’il faut c’est qu’un putain de dur à cuire avec des putains de grosses couilles et un putain de gros flingue aille leur faire péter la cervelle. En gros, une réaction adolescente face à un problème adulte… Bref, à ce stade de ma lecture, je doute qu’on ait affaire à une série qui fera date dans l’histoire des comics et la carrière d’Ennis. C’est pas nul, mais c’est sans grand intérêt.
Le Roi cassé
Premier album de Dumontheuil que je lis, le fameux "roi de l'absurde en bd". Et c'est vrai que c'est absurde car la mort décide de finir la guerre avant le 11 novembre en désignant le dernier mort de la guerre avant l'heure. Celui-ci devient alors un héros, l'idole d'une génération pour laquelle il va mourir, bien qu'il ne soit en réalité qu'un prétexte et changera de vie après le 11 novembre. Mais tout le monde croit vraiment à sa prochaine mort et celui-ci devient fou petit à petit. C'est assez étrange car si c'est bien traité, c'est original, et de plus c'est plutôt bien dessiné, on n'est jamais vraiment emballé par l'histoire. On n'a pas le déclic qui fait dire "mais c'est génial !". Juste bien.
Djinn
Une BD pas désagréable à lire, de bons dessins, mais à la fin un avis plutôt mitigé... Le scénario n'est pas mauvais mais on est à moitié dans une enquête et à moitié du fantastique, et là j'accroche rarement. Personnellement je préfère un bon thriller ou un truc 100% fantastique, mais pas un truc qui se cherche entre deux genres. Surtout si on rajoute une touche d'érotisme là-dedans. Pourtant toutes ces femmes nues sont loin de me déplaire car les dessins d'Ana Miralles sont superbes, mais je ne suis pas sûr que ça renforce l'histoire, au contraire ça rajoute un coté racoleur à la BD.
Akameshi
Est-ce qu’une BD estamplillée "Soleil Productions" est systématiquement nullissime ? Pour ma part, j’éviterai tout préjugé. En fait, j’ai bien apprécié le premier opus, le deuxième un peu moins. Chaque tome développe une histoire formatée "44 planches" parallèlement à une intrigue de fond qui courre sur l’ensemble de la série. On a donc en quelques sortes une histoire dans l’Histoire, ce qui présente l’avantage qu'un tome peut se suffire à lui-même, même s’il est conseillé de les lire dans l’ordre. Manque d’originalité ? Sans doute mais le dépaysement est là. Avec le premier tome, on entre directement dans le vif du sujet sans tout comprendre. Mais les éléments s’imbriquent les uns aux autres pour fournir à la fin un récit cohérent et compréhensible, preuve s’il en est d’une narration réfléchie. Le deuxième tome bénéficie d’une narration plus linéaire à l’histoire un peu trop rapidement expédiée à mon goût. Côté dessins, je trouve le graphisme fort séduisant même s’il quelques imperfections subsistent (expressions parfois exagérées et peu crédibles). Reste que le trait est épuré, dynamique, proche d’un Disney récent (style Cuzco). Mais ce sont surtout les couleurs pastelles qui donnent un attrait certain aux planches. Bref, voici une série pas si nulle que ça qui se laisse lire pour autant qu’on y soit réceptif.
Elektra Saga
Une série qui sent bon la BD de superhéros du début des années 80, avec ses couleurs pas terribles et ses héros qui monologuent à tout-va et commentent pour eux-mêmes leurs propres actions en temps réel. Avec, tout de même, la petite touche noire propre à Frank Miller, amateur de personnages tourmentés, en proie à une lutte interne entre leur bon côté et leur part d’ombre. C’est néanmoins de la BD d’action riche en bastons et en ninjas, pas du thriller psychologique. C’est divertissant mais sans plus ; le personnage d’Elektra, quasi-muet, n’est pas franchement la création la plus intéressante de Miller (faire un personnage ni-bon-ni-mauvais ne signifie pas forcément créer un personnage consistant et complexe), et cet assemblage d’épisodes manque d’une intrigue plus construite que "Elektra devient une ninja, Elektra devient une méchante ninja, Elektra devient une méchante ninja mercenaire, Elektra devient une ninja morte". Bref, une série pour collectionneurs des albums de cet auteur, pas une œuvre indispensable aux fans de comics.
100 bullets
Note approximative : 3.5/5 N'étant pas amateur de polar, c'est uniquement parce que je l'ai trouvé d'occasion et que j'en avais beaucoup entendu parler sur le Net que j'ai acheté ce comics. Au final, je ne suis pas trop mécontent de mon achat. Le dessin de Risso est original. Il ne fait pas du réaliste sombre comme trop souvent dans ce type de polar noir, il garde un côté sombre bien sûr mais y mêle un dessin un peu plus fun, des voitures qui sautent comme dans les cartoons, des grimaces caricaturales, etc. Ca donne une vraie atmosphère visuelle au comics qui n'est pas désagréable et qui tranche agréablement avec la dureté et la noirceur du récit. Le récit, justement, part sur une base identique pour raconter des histoires courtes qui finissent par être liées entre elles. La base, c'est qu'un homme mystérieux, l'Agent Graves fournit à des gens les preuves et les moyens de venger par le meurtre tous les torts qu'une ou plusieurs personnes données leur ont infligés. Pourquoi ? On l'apprendra au fur et à mesure. Et pour quel résultat ? Eh bien justement, le résultat diffère suivant les histoires, avec une vengeance réussie mais amère par-ci et un foirage total par-là. Bref, ce n'est pas répétitif et c'est assez original à lire. Bon récit, bon dessin, une série polar noir sympa que j'aurais sans doute encore plus appréciée si j'étais amateur du genre.
Teenage Mutant Ninja Turtles Classics (Les Tortues Ninja)
Les Tortues Ninjas, vous vous souvenez ? Fin 80/début 90, c'était pire que les Pokémon, pas moyen d'y échapper, elles étaient partout, en dessin animé bien sûr, mais aussi en films, jeux vidéos, comédie musicale, figurines et environ 250 milliards de produits dérivés. Si c'est la série animée qui a imposé les personnages comme favoris des enfants à travers le monde, c'est dans un comic book que sont nées les Tortues Ninjas il y a plus de 20 ans. Qui a, évidemment, été importé en France à l'époque de la Tortue-mania, dans une version colorisée. Le comic diffère assez sensiblement de la série animée (ne faites pas croire que vous ne l'avez jamais regardée étant petits) : originellement parue en noir et blanc chez un éditeur underground, inspirée du travail de Frank Miller (notamment la série DareDevil et le personnage d'Elektra ; le clan Foot étant par exemple un clin d'œil à la Main, le clan de ninjas imaginé par Miller), la BD n'est pas particulièrement destinée aux enfants. Les combats y sont plus violents, et même sanglants, les gags puérils et les personnages de méchants benêts rigolos y sont absents. Ça reste néanmoins de la BD de superhéros pour ados amateurs de bagarre. Les intrigues des diverses histoires sont assez simples, les dialogues ne sont pas particulièrement intelligents. Si l’idée de départ peut apparaître amusante (utiliser des personnages physiquement ridicules pour faire un pastiche de « BD noire » à la Frank Miller), le résultat est finalement relativement classique. C’est pas mauvais, c’est pas débile (contrairement à ce qu’on pourrait craindre d’une histoire de reptiles qui font du nunchaku), mais la popularité incroyable qu’ont eu ces personnages me paraît d’autant plus étrange maintenant que j’ai lu la BD (parce que oui, je viens juste de la lire… la magie des soldes chez les bouquinistes), assez peu remarquable dans l’ensemble. Même le dessin (signé en alternance par les deux créateurs) laisse à désirer : si les tortues elles-mêmes sont plutôt réussies dans leur genre et si les combats sont dynamiques et lisibles, en revanche les personnages humains sont affreux, les décors pas géniaux, les couleurs trop criardes. Bref, une curiosité (et une rareté, de nos jours) qui se lit gentiment, mais pas un chef-d’œuvre à inclure à tout prix à votre collection.