Anita Bomba est un OVNI de la bande dessinée. On connaissait les anti-héros depuis longtemps, mais les anti-héroïnes se faisaient attendre. Anita Bomba en est une, et une authentique ! Adèle Blanc-Sec fait vraiment pâle figure et peut retourner aux vestiaires, face à Anita qui a la rage au coeur et qui fait tout sauter sur son passage - avec le cynisme et le panache qui lui sied si bien. Et malgré tout, on sent quand même que cette révolte destructrice cache mal un manque d'amour et de tendresse criant. Tous les personnages de l'album sont du même cru, que ce soit le mentor, le policier ou même le robot. Tous sont empreints de douce folie et de violence désespérée, utilisées comme un moyen de trouver un semblant d'équilibre psychologique et émotionnel. C'est très fort. Vraiment une excellente série. Avec tout ca, je n'ai pas encore parlé des dessins. Cromwell a une griffe bien à lui, un style très personnel mais qui reste très lisible. A découvrir de toute urgence!
L'histoire d'un artiste qui veut jouer au dur et au vilain garcon, qui veut se libérer de tous les tabous, mais qui n'est pas bien méchant. Les situations sont délirantes et sans limites : il y a du sexe, du sang, de la merde, du vomi, du foutre, des putes, des voyous, des bourgeoises qui font des pipes en gardant leurs gants blancs, des filles de joie qui se déguisent en bourgeoises. Mais la vulgarité n'est jamais gratuite; elle sert toujours l'histoire, et elle arrive à rester digne (!). Sfar arrive à rendre Pascin attachant, malgré tout. Ca bouillonne, ca vibre, ca vit. C'est iconoclaste. C'est assez étonnant, même profond, et en même temps drôle et distrayant. Les dialogues sont excellents. Ca donne de la matière à penser sur la religion (encore plus que dans les autres BD de Sfar car encore moins politiquement correct), l'amour, la vie, les pulsions, etc. Le dessin est crade, mais sert admirablement bien un personnage et son histoire qui le sont tout autant (un peu comme dans Reiser). Ca renouvelle la manière de faire de la BD, et c'est indéniablement ce que je préfère de la production de Sfar. A découvrir sans préjugés.
J'abonde dans le sens des 3 premières critiques ci-dessous. Les dessins sont très moyens, l'histoire est lamentable. Si on était dans les années 1970, la BD pourrait être passable, mais nous sommes au 21e siècle et elle semble être préhistorique. Gillon a mal vieilli et devrait prendre sa retraite. C'est le pire album de toute la collection Aire Libre et il est à éviter absolument.
Voila ce que j'appelle une bd instructive, sur des évènements qui ne sont pas relatés dans nos manuels d'histoire. On peut également s'interroger sur le rôle de la presse tant à l'époque des faits qu'à d'autres, plus récentes et à la sélectivité des informations qui nous parviennent. De ce point de vue, c'est une très bonne bd.
Coté dessin, c'est assez joli aussi, si on passe sur certains détails, comme des personnages parfois un peu figés, des visages un peu inexpressifs par moment. Mais bon, l'ensemble reste de très bonne facture.
Personnellement, ce qui m'a le plus gêné c'est certains aspect du scénario, comme par exemple le coté "état = salaud" qui berne les pauvres maquisard sans défenses, ou les raccourcis du genre "un journaliste seul contre tous" ou encore l'indigène qui parle un français universitaire...
Pour finir, je conseille vivement la lecture, mais je n'irai pas jusqu'a l'achat.
« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », celui du service militaire (ou national). Si on veut comprendre quelque chose au tempérament de Manu Larcenet, il faut lire ce livre, témoignage poignant et horrible d’une période vécue comme un cauchemar (ce fût d’ailleurs le cas de beaucoup).
L’encrage choisi, vient renforcer cet aspect glauque et sordide du service militaire, vu par Larcenet.
Mais l’humour (noir) n’est pas en reste car en se caricaturant (lui et sa mère), Larcenet met en relief le fossé qui le sépare de sa mère, sur les fameuses « classes ».
" Presque" c’est une histoire autobiographique, c’est une histoire qui m’a remué les tripes et qui ne peut pas laisser indifférent.
C’est une bd indispensable ou presque…
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble.
Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
C'est la deuxième oeuvre de cet auteur mythique (que je ne connaissais pas avant sa disparition, honte sur moi!) et je reste un peu sur ma faim. Certes la critique de société juive américaine, et plus généralement de la vanité du genre humain, est rondement menée, mais j'ai trouvé la lecture non pas ennuyeuse mais tout de même un peu longue, je pense à cause des pages manuscrites explicatives qui viennent saccader le récit, ou du dessin, que je trouve un peu répétitif.
C'est quand même largement lisible et très abordable, notamment pour découvrir l'oeuvre d'un des maîtres du 9ième art.
Superbement mené, ce diptyque! Imaginez que tout ce que vous entreprenez foire lamentablement et que toutes les tentatives pour rattraper la sauce ne font que vous enfoncer davantage. Si, comme les "héros", votre situation n'était déjà pas bien brillante, tout devient rapidement inextricable. Voila en quelque mot l'esprit de cette bd. Personnellement, j'adore les situations où tout peut arriver, et là, je dois dire que le suspens est présent jusqu'aux dernières pages. Bon, l'intrigue en elle même ne casse pas forcément des briques, mais on n'a pas affaire à des aigles et un scénario un peu trop alambiqué aurait gâché l'ambiance, à mon sens.
Coté dessin, c'est pas mal non plus. Les personnages collent très bien à leur psychologie, ils ont la gueule de l'emploi, si on peut dire. On relève bien quelques imperfections, surtout sur les visages surtout au niveau des yeux (quelques strabismes divergents). Mais bon, ça reste bon dans l'ensemble.
A ne pas manquer pour les amateurs du genre.
Ah, Bouzard. Larcenet lui voue une très haute estime (méritée) en affirmant qu'il est le dernier garant (quoiqu'étant un petit nouveau) de l'esprit Fluide. Il n'a pas complètement tort si vous voulez mon avis.
J'avais déjà bien accroché à son Plageman et à Le Club des quatre (j'ai un poil moins aimé son histoire de manchots par contre) mais là on passe à la vitesse supérieure : j'ai rarement lu une autobiographie aussi drôle ; entre énorme mufflée et l'écoute du dernier Motorhead, Bouzard nous fait partager son quotidien et si celui-ci n'est pas exagéré, je témoigne à sa femme toute mon estime ! Certaines pages sont proprement hilarantes (je pense à la boulangerie notamment) mais c'est plus l'ensemble qui fait le charme de ces deux tomes. Dommage que ça s'arrête là mais Bouzard l'avait lui-même dit, il ne s'est lancé dans cette autobiographie que pour avoir le plaisir de faire un jeu de mot pourri avec le deuxième tome: "The autobiographie of me too two". Il l'avait expliqué dans une page hilarante d'interview dessinée pour le numéro 1 du magazine "BD", il faudrait que j'essaie de retrouver ça.
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album.
Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler.
Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Anita Bomba
Anita Bomba est un OVNI de la bande dessinée. On connaissait les anti-héros depuis longtemps, mais les anti-héroïnes se faisaient attendre. Anita Bomba en est une, et une authentique ! Adèle Blanc-Sec fait vraiment pâle figure et peut retourner aux vestiaires, face à Anita qui a la rage au coeur et qui fait tout sauter sur son passage - avec le cynisme et le panache qui lui sied si bien. Et malgré tout, on sent quand même que cette révolte destructrice cache mal un manque d'amour et de tendresse criant. Tous les personnages de l'album sont du même cru, que ce soit le mentor, le policier ou même le robot. Tous sont empreints de douce folie et de violence désespérée, utilisées comme un moyen de trouver un semblant d'équilibre psychologique et émotionnel. C'est très fort. Vraiment une excellente série. Avec tout ca, je n'ai pas encore parlé des dessins. Cromwell a une griffe bien à lui, un style très personnel mais qui reste très lisible. A découvrir de toute urgence!
Pascin
L'histoire d'un artiste qui veut jouer au dur et au vilain garcon, qui veut se libérer de tous les tabous, mais qui n'est pas bien méchant. Les situations sont délirantes et sans limites : il y a du sexe, du sang, de la merde, du vomi, du foutre, des putes, des voyous, des bourgeoises qui font des pipes en gardant leurs gants blancs, des filles de joie qui se déguisent en bourgeoises. Mais la vulgarité n'est jamais gratuite; elle sert toujours l'histoire, et elle arrive à rester digne (!). Sfar arrive à rendre Pascin attachant, malgré tout. Ca bouillonne, ca vibre, ca vit. C'est iconoclaste. C'est assez étonnant, même profond, et en même temps drôle et distrayant. Les dialogues sont excellents. Ca donne de la matière à penser sur la religion (encore plus que dans les autres BD de Sfar car encore moins politiquement correct), l'amour, la vie, les pulsions, etc. Le dessin est crade, mais sert admirablement bien un personnage et son histoire qui le sont tout autant (un peu comme dans Reiser). Ca renouvelle la manière de faire de la BD, et c'est indéniablement ce que je préfère de la production de Sfar. A découvrir sans préjugés.
La veuve blanche
J'abonde dans le sens des 3 premières critiques ci-dessous. Les dessins sont très moyens, l'histoire est lamentable. Si on était dans les années 1970, la BD pourrait être passable, mais nous sommes au 21e siècle et elle semble être préhistorique. Gillon a mal vieilli et devrait prendre sa retraite. C'est le pire album de toute la collection Aire Libre et il est à éviter absolument.
Les oubliés d'Annam
Voila ce que j'appelle une bd instructive, sur des évènements qui ne sont pas relatés dans nos manuels d'histoire. On peut également s'interroger sur le rôle de la presse tant à l'époque des faits qu'à d'autres, plus récentes et à la sélectivité des informations qui nous parviennent. De ce point de vue, c'est une très bonne bd. Coté dessin, c'est assez joli aussi, si on passe sur certains détails, comme des personnages parfois un peu figés, des visages un peu inexpressifs par moment. Mais bon, l'ensemble reste de très bonne facture. Personnellement, ce qui m'a le plus gêné c'est certains aspect du scénario, comme par exemple le coté "état = salaud" qui berne les pauvres maquisard sans défenses, ou les raccourcis du genre "un journaliste seul contre tous" ou encore l'indigène qui parle un français universitaire... Pour finir, je conseille vivement la lecture, mais je n'irai pas jusqu'a l'achat.
Presque
« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », celui du service militaire (ou national). Si on veut comprendre quelque chose au tempérament de Manu Larcenet, il faut lire ce livre, témoignage poignant et horrible d’une période vécue comme un cauchemar (ce fût d’ailleurs le cas de beaucoup). L’encrage choisi, vient renforcer cet aspect glauque et sordide du service militaire, vu par Larcenet. Mais l’humour (noir) n’est pas en reste car en se caricaturant (lui et sa mère), Larcenet met en relief le fossé qui le sépare de sa mère, sur les fameuses « classes ». " Presque" c’est une histoire autobiographique, c’est une histoire qui m’a remué les tripes et qui ne peut pas laisser indifférent. C’est une bd indispensable ou presque…
Pilules bleues
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble. Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
La Valse des Alliances
C'est la deuxième oeuvre de cet auteur mythique (que je ne connaissais pas avant sa disparition, honte sur moi!) et je reste un peu sur ma faim. Certes la critique de société juive américaine, et plus généralement de la vanité du genre humain, est rondement menée, mais j'ai trouvé la lecture non pas ennuyeuse mais tout de même un peu longue, je pense à cause des pages manuscrites explicatives qui viennent saccader le récit, ou du dessin, que je trouve un peu répétitif. C'est quand même largement lisible et très abordable, notamment pour découvrir l'oeuvre d'un des maîtres du 9ième art.
Ocean City
Superbement mené, ce diptyque! Imaginez que tout ce que vous entreprenez foire lamentablement et que toutes les tentatives pour rattraper la sauce ne font que vous enfoncer davantage. Si, comme les "héros", votre situation n'était déjà pas bien brillante, tout devient rapidement inextricable. Voila en quelque mot l'esprit de cette bd. Personnellement, j'adore les situations où tout peut arriver, et là, je dois dire que le suspens est présent jusqu'aux dernières pages. Bon, l'intrigue en elle même ne casse pas forcément des briques, mais on n'a pas affaire à des aigles et un scénario un peu trop alambiqué aurait gâché l'ambiance, à mon sens. Coté dessin, c'est pas mal non plus. Les personnages collent très bien à leur psychologie, ils ont la gueule de l'emploi, si on peut dire. On relève bien quelques imperfections, surtout sur les visages surtout au niveau des yeux (quelques strabismes divergents). Mais bon, ça reste bon dans l'ensemble. A ne pas manquer pour les amateurs du genre.
The autobiography of me too
Ah, Bouzard. Larcenet lui voue une très haute estime (méritée) en affirmant qu'il est le dernier garant (quoiqu'étant un petit nouveau) de l'esprit Fluide. Il n'a pas complètement tort si vous voulez mon avis. J'avais déjà bien accroché à son Plageman et à Le Club des quatre (j'ai un poil moins aimé son histoire de manchots par contre) mais là on passe à la vitesse supérieure : j'ai rarement lu une autobiographie aussi drôle ; entre énorme mufflée et l'écoute du dernier Motorhead, Bouzard nous fait partager son quotidien et si celui-ci n'est pas exagéré, je témoigne à sa femme toute mon estime ! Certaines pages sont proprement hilarantes (je pense à la boulangerie notamment) mais c'est plus l'ensemble qui fait le charme de ces deux tomes. Dommage que ça s'arrête là mais Bouzard l'avait lui-même dit, il ne s'est lancé dans cette autobiographie que pour avoir le plaisir de faire un jeu de mot pourri avec le deuxième tome: "The autobiographie of me too two". Il l'avait expliqué dans une page hilarante d'interview dessinée pour le numéro 1 du magazine "BD", il faudrait que j'essaie de retrouver ça.
L'Art selon Madame Goldgruber
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album. Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler. Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.