Si vous avez aimé les Enchaînés ou encore 7 secondes, cette bande dessinée est pour vous : scénario implacable, mécanique bien huilée, le tout servi par un dessin plutôt proche du manga, bref un très bon album pour la fin de cette période estivale. En outre, le scénariste a eu la géniale idée de clore cet épisode sans nous faire trépigner d'avance pour connaître la suite : presque tous les tenants et aboutissants de ce premier épisode apparaissent dès le premier opus. Et lorsque les clefs de l'énigme nous sont révélées, on a envie de relire le livre pour voir si cela tient debout. Un agréable moment de lecture.
Après lecture du tome 3 :
Le tome 1 était très original et l'histoire aurait pu s'en tenir là. Mais en prolongeant l'aventure de son informaticien dans la pègre, Mathieu Mariolle signe un scénario trop souvent confus et décousu.
Trop de clichés et un dessin auquel je n'ai pas accroché.
Bof, bof.
Fin de cycle pour l'histoire,
fin de l'histoire pour moi.
cet avis porte sur le tome 1:
L'épopée Napoléonienne inspire nos auteurs pour cette rentrée. Avant Double Masque de Dufaux et Jamar (chez Dargaud), les éditions Delcourt sortent Shandy, premier volume relatant les aventures d'un anglais dans une France encore sous le Consulat. Le scénariste Matz (connu pour sa série Le Tueur ) prend le lecteur à contre-pied puisque nous partons d'une histoire de fantôme pour arriver rapidement dans les méandres d'un complot politique. Ce qui frappe tout d'abord, dans cet album, ce sont les magnifiques couleurs employées. Le grand reproche reste le dessin, notamment les grandes vignettes : les personnages semblent avoir été placés avec la méthode du décalcomanie dans les paysages : voir les pages 11, 12, 14, 30, 44. Dommage car cela gâche le plaisir de la lecture. Traitée en épisode indépendant, cette série reste tout de même prometteuse avec un héros attachant. A suivre.
cet avis porte sur le tome 2 :
Beaucoup de progrès dans le dessin, par rapport au précédent album , où Bertail usait(voire abusait) d'un dessin style photo-montage.
Très proche de Fabrice del Donguo , héros de "la chartreuse de Parme" , par son enthousiasme pour les idées de la révolution française, Shandy rejoint comme lui, le champ de bataille de Waterloo.
Ce qui nous offre de belles scènes de bataille et une description fidèle de la vie militaire sous le Premier Empire.
Je conseille cette série aux amateurs d'Histoire: complots, amours , bataille sur fond de réalité historique. Cet album se lit avec plaisir.
Delcourt semble reprendre, à travers cette série, le fonds de commerce de la collection Vécu de Glénat, mais avec une approche plus moderne.
Une bonne surprise après un premier opus qui m'avait laissé dubitatif.
A suivre de près.
"Mariée par correspondance" ou le choc des cultures. Comment rester indifférent à cette histoire magnifiquement illustrée par Kalesniko, auteur que je découvre en cette occasion. A travers Kyung Séo, l'auteur dresse un portrait parfois cruel, drôle, et souvent pathétique (notamment lorsque Monty, le mari, apparaît) de ce couple métissé, le tout ponctué d'une pointe d'érotisme.
Cette bande dessinée est un véritable pamphlet du droit à la différence. Si vous aimez les romans graphiques, ce livre de plus de 250 pages (mais la lecture est fluide et passionnante) est pour vous. Acheté par hasard (au vu de la couverture), c'est pour moi une des (agréables) surprises de la rentrée 2004. Un petit bijou... bref mon coup de coeur. Indispensable !
Un road movie à la française à bord d'une mythique D.S., et qui se laisse lire avec plaisir. L'intérêt principal de cet album réside surtout dans les seconds rôles qui ont des "gueules" sublimes : deux tueurs ("le petit gros à l'air porcin et la grande autruche à l'oeil vicieux"), le fabuleux vétérinaire-taxidermiste et enfin l'ambassadeur anglais amateur de whisky et de cognac, sans oublier sa fille, délurée. L'histoire se résume à un banal (peut-être pas) règlement de compte entre truands mais elle est parfaitement mise en relief par les couleurs directes de Stalner.
Prévue en deux volumes, cette BD est, en outre, agrémentée d'un cahier de croquis de 12 pages, qui n'est même pas mentionné par les habituels et horribles sticks fluos collés sur les couvertures. En conclusion, une BD, qui sans être la révélation de l'année, m'a fait passer un agréable moment.
Tome 1:
Un scénario dense voire trop touffu pour ce premier opus. On s'y perd quelquefois entre l'enquête en elle-même, les secrets de la vie d'Oxford, ses rapports avec les femmes, les histoires familiales, le mystérieux Sunny G, et enfin l'enquête de Benn, le fils (d'ailleurs, on se demande ce que cela apporte à l'intrigue). Un peu trop de texte nuit, à mon sens, à cette aventure, en particulier le dénouement (page 46), qui est trop bavard.
Si le point de départ est original (les aventures d'un détective privé sur le retour), le scénario ne tient pas toutes ses promesses et trop d'histoires parallèles viennent se greffer dans cette aventure.
Tome 2:
J'avais très peu aimé le tome 1 des aventures d'Oxford, détective privé proche de la retraite. Trop confus, trop d'histoires parallèles...
Ce second opus m'a pourtant séduit : recentrage de l'intrigue autour d'Oxford (même si à l'image des séries TV américaines, il existe toujours une aventure parallèle propre au héros), intrigue teintée de nostalgie puisque l'on apprend dès les premières pages, la mort de sa femme. Dans ce second volet, nous faisons plus ample connaissance avec la famille, d'ailleurs complètement déjantée, d'Oxford, ce qui en fait un personnage plus humain, voire sympathique. Donc, un deuxième tome plus facile à suivre même si, à ce jour, je n'ai pas encore compris les digressions des pages 11, 12 et 26.
Ecrit par le scénariste du fabuleux Les cercles d'Akamoth, cette nouvelle série nous fait replonger (au moins pour les trentenaires auxquels j'appartiens) dans l'ambiance fabuleuse et mystérieuse de "l'île au trente cercueils", téléfilm avec Claude Jade, d'après un roman de Maurice Leblanc. C'est la première impression que j'ai ressentie à la lecture de l'album, d'ailleurs confirmée par le scénariste sur le forum de BDParadisio. J'avais toutefois émis deux bémols sur cette BD : la ressemblance frappante du prêtre avec Raspoutine (que l'on retrouve chez Hugo Pratt) et le titre "les démons de Marie", qui fait suite à Les Démons d'Alexia, publié chez Dupuis le mois dernier. Michaël Le Galli m'a confirmé, toujours sur le forum, que Marie, la dessinatrice n'avait pas fait le rapprochement (mais Pratt étant une référence, cela ne le dérangeait pas). Quant au titre, il ne s'agirait que d'un hasard. Voilà donc pour la genèse de l'album.
A propos de l'album, à proprement parler, j'ai apprécié, en tant que Breton pur Chouchen, l'atmosphère retracée sur l'île qui pourrait s'appeler Bréhat, Ouédic, Ouessant, voire l'île de Batz. Un détail, le père Anselme est désigné comme Recteur, dans le cahier de croquis, seuls les bretons pures souches, connaissent cette appellation pour les prêtres. Quant au dessin, j'ai apprécié les flash-back illustrés d'une couleur différente.
Bref, une intrigue prenante, un dessin accrocheur, Ma Doué que faut-il d'autre pour faire une bonne BD ? Je recommande donc vivement l'achat de cet album, publié chez Carabas, maison d'édition que je ne connaissais pas encore.
Si le dessin et surtout les couleurs monochromes sont très réussis, le scénario, quant à lui, est un peu léger. L'idée de base est, certes, originale avec l'EMI, l'expérience de mort imminente, mais ensuite l'enquête policière est trop rapide. Peut-être qu'un diptyque eut été préférable pour cette aventure. Même l'histoire ou plutôt l'amorce d'histoire d'amour entre Thomas et Manon est trop soudaine, bref on n' y croit guère.
Pour ce premier opus, le format de 46 pages ne convient pas : trop court pour, d'une part, présenter le personnage principal (et son "don") et d'autre part, suivre sa première "mission".
Autant Quelques Mois à l'Amélie est une BD que j'ai lue et relue plusieurs fois avec plaisir, autant cette nouvelle histoire me déçoit quelque peu. Au niveau du dessin, rien à dire ; par contre le scénario me semble quelque peu bancal : jusqu'à la page 38, nous suivons avec curiosité l'aventure sentimentale mouvementée de Jeff puis, tout bascule avec l'apparition de Philippe. Comme si Jean Claude Denis ne savait pas comment finir son scénario et s'en sort avec cette pirouette. Et le côté "discours dans la grotte de Socrate" (pages 48/49) ne m'a pas convaincu.
Bref, une déception après le magnifique et touchant Quelques Mois à l'Amélie.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Jean Claude Denis continue sa constante recherche de l'identité. Et le titre "La beauté à domicile" est très bien choisi.
Tome 1:
Cet album met en scène Thomas Silane, qui ressemble plus à un super héros qu'à un journaliste d'investigation. En effet, tout lui tombe dessus et à une vitesse incroyable : une secte apparentée au Ku Klu Klan, des tueurs, des parents mystérieusement disparus (cet élément semble être le fil rouge de la série). En fin de compte, tout va trop vite dans ce premier opus : le commissaire de police, Merlon, reçoit trop vite son mandat de perquisition; l'informaticien de génie perce trop rapidement les secrets "internet" de la boite "Wayb", le dénouement de l'affaire est presque trop simple, comme si le scénariste avait condensé les éléments pour les faire tenir en 46 pages.
Mais ne boudons pas notre plaisir, les dessins sont beaux, la couverture accrocheuse, et l'album se lit sans déplaisir.
En résumé, un premier opus simpliste mais qui mérite une attention particulière. A suivre donc.
Tome 2:
On retrouve Thomas Silane dans une seconde aventure (enfin le premier volet d'une nouvelle histoire). Le scénario est ici assez fouillis : on suit trois histoires parallèles : la recherche de la vérité sur la disparition des parents du héros, le mystérieux serial killer et des tueurs à la poursuite de Silane -le tout avec le pouvoir "magique" de l'appareil photo, sorte de fil rouge de la série -sans pour autant avoir de réponse. Une trop grande dispersion du scénario qui nous laisse l'impression de rester sur sa faim. Quelle est l'intrigue principale en fin de compte ? En outre, la scène de l'interpellation dans le hamman me parait totalement incongrue pour présenter le "profiler" de service, Mascod.
Ce qui me laisse un peu pantois, c'est cette collusion police/presse, incarnée par Silane et Merlon... Par contre le dessin ne souffre d'aucune critique. Petite déception mais j'achèterai pourtant la suite.
La grande erreur des auteurs est sans doute d'avoir illustré dans ce premier opus une histoire que tout le monde connait (soit par la lecture du "Livre de la jungle" de Kipling, soit par le dessin animé éponyme de Disney). Desberg aurait dû débuter son scénario là où Disney avait achevé son film, à savoir le retour de Mowgli chez les hommes. Les animaux paraissent parfois simplistes sous le dessin de Reculé (comme Baloo), voire inexpressifs (comme Bagheera qui a toujours le même "visage" figé quelque soit son humeur).
En conclusion, voici donc un album que l'on attendait depuis plus d'un an (et dont la sortie était retardée à cause de droits d'auteur) et qui m'a beaucoup déçu. Espérons que le deuxième volet des aventures de Mowgli soit moins académique que ce premier opus, qui pourrait s'intituler plus simplement "Le livre de la jungle".
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De sang froid
Si vous avez aimé les Enchaînés ou encore 7 secondes, cette bande dessinée est pour vous : scénario implacable, mécanique bien huilée, le tout servi par un dessin plutôt proche du manga, bref un très bon album pour la fin de cette période estivale. En outre, le scénariste a eu la géniale idée de clore cet épisode sans nous faire trépigner d'avance pour connaître la suite : presque tous les tenants et aboutissants de ce premier épisode apparaissent dès le premier opus. Et lorsque les clefs de l'énigme nous sont révélées, on a envie de relire le livre pour voir si cela tient debout. Un agréable moment de lecture. Après lecture du tome 3 : Le tome 1 était très original et l'histoire aurait pu s'en tenir là. Mais en prolongeant l'aventure de son informaticien dans la pègre, Mathieu Mariolle signe un scénario trop souvent confus et décousu. Trop de clichés et un dessin auquel je n'ai pas accroché. Bof, bof. Fin de cycle pour l'histoire, fin de l'histoire pour moi.
Shandy, un Anglais dans l'Empire
cet avis porte sur le tome 1: L'épopée Napoléonienne inspire nos auteurs pour cette rentrée. Avant Double Masque de Dufaux et Jamar (chez Dargaud), les éditions Delcourt sortent Shandy, premier volume relatant les aventures d'un anglais dans une France encore sous le Consulat. Le scénariste Matz (connu pour sa série Le Tueur ) prend le lecteur à contre-pied puisque nous partons d'une histoire de fantôme pour arriver rapidement dans les méandres d'un complot politique. Ce qui frappe tout d'abord, dans cet album, ce sont les magnifiques couleurs employées. Le grand reproche reste le dessin, notamment les grandes vignettes : les personnages semblent avoir été placés avec la méthode du décalcomanie dans les paysages : voir les pages 11, 12, 14, 30, 44. Dommage car cela gâche le plaisir de la lecture. Traitée en épisode indépendant, cette série reste tout de même prometteuse avec un héros attachant. A suivre. cet avis porte sur le tome 2 : Beaucoup de progrès dans le dessin, par rapport au précédent album , où Bertail usait(voire abusait) d'un dessin style photo-montage. Très proche de Fabrice del Donguo , héros de "la chartreuse de Parme" , par son enthousiasme pour les idées de la révolution française, Shandy rejoint comme lui, le champ de bataille de Waterloo. Ce qui nous offre de belles scènes de bataille et une description fidèle de la vie militaire sous le Premier Empire. Je conseille cette série aux amateurs d'Histoire: complots, amours , bataille sur fond de réalité historique. Cet album se lit avec plaisir. Delcourt semble reprendre, à travers cette série, le fonds de commerce de la collection Vécu de Glénat, mais avec une approche plus moderne. Une bonne surprise après un premier opus qui m'avait laissé dubitatif. A suivre de près.
Mariée par correspondance
"Mariée par correspondance" ou le choc des cultures. Comment rester indifférent à cette histoire magnifiquement illustrée par Kalesniko, auteur que je découvre en cette occasion. A travers Kyung Séo, l'auteur dresse un portrait parfois cruel, drôle, et souvent pathétique (notamment lorsque Monty, le mari, apparaît) de ce couple métissé, le tout ponctué d'une pointe d'érotisme. Cette bande dessinée est un véritable pamphlet du droit à la différence. Si vous aimez les romans graphiques, ce livre de plus de 250 pages (mais la lecture est fluide et passionnante) est pour vous. Acheté par hasard (au vu de la couverture), c'est pour moi une des (agréables) surprises de la rentrée 2004. Un petit bijou... bref mon coup de coeur. Indispensable !
Blues 46
Un road movie à la française à bord d'une mythique D.S., et qui se laisse lire avec plaisir. L'intérêt principal de cet album réside surtout dans les seconds rôles qui ont des "gueules" sublimes : deux tueurs ("le petit gros à l'air porcin et la grande autruche à l'oeil vicieux"), le fabuleux vétérinaire-taxidermiste et enfin l'ambassadeur anglais amateur de whisky et de cognac, sans oublier sa fille, délurée. L'histoire se résume à un banal (peut-être pas) règlement de compte entre truands mais elle est parfaitement mise en relief par les couleurs directes de Stalner. Prévue en deux volumes, cette BD est, en outre, agrémentée d'un cahier de croquis de 12 pages, qui n'est même pas mentionné par les habituels et horribles sticks fluos collés sur les couvertures. En conclusion, une BD, qui sans être la révélation de l'année, m'a fait passer un agréable moment.
Sept Balles pour Oxford
Tome 1:
Un scénario dense voire trop touffu pour ce premier opus. On s'y perd quelquefois entre l'enquête en elle-même, les secrets de la vie d'Oxford, ses rapports avec les femmes, les histoires familiales, le mystérieux Sunny G, et enfin l'enquête de Benn, le fils (d'ailleurs, on se demande ce que cela apporte à l'intrigue). Un peu trop de texte nuit, à mon sens, à cette aventure, en particulier le dénouement (page 46), qui est trop bavard.
Si le point de départ est original (les aventures d'un détective privé sur le retour), le scénario ne tient pas toutes ses promesses et trop d'histoires parallèles viennent se greffer dans cette aventure.
Tome 2:
J'avais très peu aimé le tome 1 des aventures d'Oxford, détective privé proche de la retraite. Trop confus, trop d'histoires parallèles...
Ce second opus m'a pourtant séduit : recentrage de l'intrigue autour d'Oxford (même si à l'image des séries TV américaines, il existe toujours une aventure parallèle propre au héros), intrigue teintée de nostalgie puisque l'on apprend dès les premières pages, la mort de sa femme. Dans ce second volet, nous faisons plus ample connaissance avec la famille, d'ailleurs complètement déjantée, d'Oxford, ce qui en fait un personnage plus humain, voire sympathique. Donc, un deuxième tome plus facile à suivre même si, à ce jour, je n'ai pas encore compris les digressions des pages 11, 12 et 26.
Les Démons de Marie
Ecrit par le scénariste du fabuleux Les cercles d'Akamoth, cette nouvelle série nous fait replonger (au moins pour les trentenaires auxquels j'appartiens) dans l'ambiance fabuleuse et mystérieuse de "l'île au trente cercueils", téléfilm avec Claude Jade, d'après un roman de Maurice Leblanc. C'est la première impression que j'ai ressentie à la lecture de l'album, d'ailleurs confirmée par le scénariste sur le forum de BDParadisio. J'avais toutefois émis deux bémols sur cette BD : la ressemblance frappante du prêtre avec Raspoutine (que l'on retrouve chez Hugo Pratt) et le titre "les démons de Marie", qui fait suite à Les Démons d'Alexia, publié chez Dupuis le mois dernier. Michaël Le Galli m'a confirmé, toujours sur le forum, que Marie, la dessinatrice n'avait pas fait le rapprochement (mais Pratt étant une référence, cela ne le dérangeait pas). Quant au titre, il ne s'agirait que d'un hasard. Voilà donc pour la genèse de l'album. A propos de l'album, à proprement parler, j'ai apprécié, en tant que Breton pur Chouchen, l'atmosphère retracée sur l'île qui pourrait s'appeler Bréhat, Ouédic, Ouessant, voire l'île de Batz. Un détail, le père Anselme est désigné comme Recteur, dans le cahier de croquis, seuls les bretons pures souches, connaissent cette appellation pour les prêtres. Quant au dessin, j'ai apprécié les flash-back illustrés d'une couleur différente. Bref, une intrigue prenante, un dessin accrocheur, Ma Doué que faut-il d'autre pour faire une bonne BD ? Je recommande donc vivement l'achat de cet album, publié chez Carabas, maison d'édition que je ne connaissais pas encore.
Le Contact
Si le dessin et surtout les couleurs monochromes sont très réussis, le scénario, quant à lui, est un peu léger. L'idée de base est, certes, originale avec l'EMI, l'expérience de mort imminente, mais ensuite l'enquête policière est trop rapide. Peut-être qu'un diptyque eut été préférable pour cette aventure. Même l'histoire ou plutôt l'amorce d'histoire d'amour entre Thomas et Manon est trop soudaine, bref on n' y croit guère. Pour ce premier opus, le format de 46 pages ne convient pas : trop court pour, d'une part, présenter le personnage principal (et son "don") et d'autre part, suivre sa première "mission".
La Beauté à Domicile
Autant Quelques Mois à l'Amélie est une BD que j'ai lue et relue plusieurs fois avec plaisir, autant cette nouvelle histoire me déçoit quelque peu. Au niveau du dessin, rien à dire ; par contre le scénario me semble quelque peu bancal : jusqu'à la page 38, nous suivons avec curiosité l'aventure sentimentale mouvementée de Jeff puis, tout bascule avec l'apparition de Philippe. Comme si Jean Claude Denis ne savait pas comment finir son scénario et s'en sort avec cette pirouette. Et le côté "discours dans la grotte de Socrate" (pages 48/49) ne m'a pas convaincu. Bref, une déception après le magnifique et touchant Quelques Mois à l'Amélie. Mais ne boudons pas notre plaisir, Jean Claude Denis continue sa constante recherche de l'identité. Et le titre "La beauté à domicile" est très bien choisi.
Thomas Silane
Tome 1:
Cet album met en scène Thomas Silane, qui ressemble plus à un super héros qu'à un journaliste d'investigation. En effet, tout lui tombe dessus et à une vitesse incroyable : une secte apparentée au Ku Klu Klan, des tueurs, des parents mystérieusement disparus (cet élément semble être le fil rouge de la série). En fin de compte, tout va trop vite dans ce premier opus : le commissaire de police, Merlon, reçoit trop vite son mandat de perquisition; l'informaticien de génie perce trop rapidement les secrets "internet" de la boite "Wayb", le dénouement de l'affaire est presque trop simple, comme si le scénariste avait condensé les éléments pour les faire tenir en 46 pages.
Mais ne boudons pas notre plaisir, les dessins sont beaux, la couverture accrocheuse, et l'album se lit sans déplaisir.
En résumé, un premier opus simpliste mais qui mérite une attention particulière. A suivre donc.
Tome 2:
On retrouve Thomas Silane dans une seconde aventure (enfin le premier volet d'une nouvelle histoire). Le scénario est ici assez fouillis : on suit trois histoires parallèles : la recherche de la vérité sur la disparition des parents du héros, le mystérieux serial killer et des tueurs à la poursuite de Silane -le tout avec le pouvoir "magique" de l'appareil photo, sorte de fil rouge de la série -sans pour autant avoir de réponse. Une trop grande dispersion du scénario qui nous laisse l'impression de rester sur sa faim. Quelle est l'intrigue principale en fin de compte ? En outre, la scène de l'interpellation dans le hamman me parait totalement incongrue pour présenter le "profiler" de service, Mascod.
Ce qui me laisse un peu pantois, c'est cette collusion police/presse, incarnée par Silane et Merlon... Par contre le dessin ne souffre d'aucune critique. Petite déception mais j'achèterai pourtant la suite.
Le Dernier Livre de la Jungle
La grande erreur des auteurs est sans doute d'avoir illustré dans ce premier opus une histoire que tout le monde connait (soit par la lecture du "Livre de la jungle" de Kipling, soit par le dessin animé éponyme de Disney). Desberg aurait dû débuter son scénario là où Disney avait achevé son film, à savoir le retour de Mowgli chez les hommes. Les animaux paraissent parfois simplistes sous le dessin de Reculé (comme Baloo), voire inexpressifs (comme Bagheera qui a toujours le même "visage" figé quelque soit son humeur). En conclusion, voici donc un album que l'on attendait depuis plus d'un an (et dont la sortie était retardée à cause de droits d'auteur) et qui m'a beaucoup déçu. Espérons que le deuxième volet des aventures de Mowgli soit moins académique que ce premier opus, qui pourrait s'intituler plus simplement "Le livre de la jungle".