Malaterre est un très bon récit porté par un personnage aussi détestable qu'attachant. On a envie de le haïr, de le massacrer et puis on réalise sa solitude, sa lâcheté, sa détresse... et on se prend non pas à le plaindre mais au moins à voir au-delà des apparences.
Et pour réussir ce genre d'exercice (nous faire apprécier un personnage détestable par bien des aspects), il fallait un découpage de haut vol, une montée en puissance totalement maîtrisée, une narration vive et prenante, un dessin efficace, capable de se faire oublier pour donner encore plus de poids aux personnages. Et Pierre-Henry Gomont a parfaitement réussi cette gageure. Son récit est prenant, vivant, troublant, touchant, drôle et cruel à la fois.
A mes yeux, c'est tout simplement un très bon album... qui mérite qu'on le lise en le savourant.
Je me rappelle qu'à ma première lecture, je n'étais pas tombé sous le charme de cet album. Sans doute en attendais-je trop... ou m'attendais-je à autre chose... ou n'étais-je pas dans de bonnes dispositions. Toujours est-il que si je n'avais pas accroché, j'avais bien senti que cet album avait 'quelque chose'.
Je l'ai donc longtemps laissé de côté, me promettant d'y revenir un jour ou l'autre avec de meilleures dispositions et sans plus en attendre monts et merveilles. C'est ce que j'ai fait dernièrement et, oh miracle, cette fois l'alchimie a opéré : j'ai beaucoup aimé cette relecture. Le personnage central m'a touché dans sa prise de conscience, le contexte historique m'a intéressé, le dessin m'a plu avec ses couleurs chaudes et son trait simple et brut.
Donc voilà, ce n'est peut-être pas un album très accessible et sans doute faut-il être dans certaines dispositions pour pleinement le savourer (et ne pas s'attendre à un chef-d'oeuvre) mais, réflexion faite, je trouve que c'est quand même un putain de bon album !
Moi qui ai toujours eu un penchant pour la culture japonaise d'une part, et grand amateur d'illustrations en tout genre par ailleurs, cet album tout fraichement sorti cet été aux éditions Ici Même ne pouvait que me faire de l'oeil !
C'est donc avec gourmandise que j'ai plongé dans cette adaptation en bande dessinée de sept mythes et légendes par l'auteure italienne Elisa Melini dont je découvre tout le talent par la même occasion. Déjà, l'objet en lui même est plus qu'agréable à l'oeil et au touché : album cartonné épais de ses 128 pages, dos toilé noir et magnifique couverture très design alliant modernité et tradition, tout à l'image du Japon.
S'en suivent 7 récits traditionnels japonais qui ne sont pas sans rappeler les fables de nos chers La Fontaine ou Ésope en occident. Et c'est là que la magie du graphisme d'Elisa Melini opère. Tout en donnant à son style la simplicité du trait et chromatique des vieilles estampes japonaises, elle y impose une patte toute personnelle qui donne à l'ensemble une force brute impressionnante. Certaines planches sont tout bonnement magnifiques, on aurait même envie de les encadrer !
Alors si une plongée dans les mythes du japon médiéval vous tente et que vous appréciez tout comme moi l'esthétique du pays du Soleil-levant, ne boudez pas votre plaisir et laissez vous happer par ce magnifique album.
J'ai vraiment passé un agréable moment en lisant cette bd. L'histoire traite de voyage dans le temps, mais l'aborde sous un nouvel aspect que je n'avais pas vu jusque-là : celui d'une expérience, et non celui d'aller explorer le passé ou le futur comme on le trouve souvent (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). L'histoire est découpée en plusieurs chapitres et se lit assez facilement. Le scénario suit 4 personnages (2 humains et 2 androïdes) dans un lieu (une station de recherche), ce contenu minimaliste, tout comme le dessin, permet de bien suivre l'intrigue en se concentrant uniquement sur l'essentiel, et c'est super efficace, surtout sur des thèmes parfois tortueux comme le voyage dans le temps !
Géniale idée que d'appeler Mausart un certain Mozart qui a révolutionné le monde de la musique classique en composant de véritables chefs-d'oeuvre. Et puis, il est transformé en petite souris qui est une prodige du piano. Il vit avec toute sa famille à l'intérieur de cet instrument de musique appartenant à un loup musicien.
Le récit est sur un mode très gentillet mais il y a ce dessin qui est réellement magnifique. Les planches sont réellement de toute beauté. On est littéralement transporté dans ce monde animalier qui retranscrit un peu la cour d'Autriche.
C'est un conte qui m'a bien plû. C'est frais et c'est aéré. La lecture a été très agréable bien que rapide. Moi, je ne demande pas plus que la qualité.
Avant ma lecture de la BD je ne connaissais pas la chaine youtube dont elle est issue. C'est je l'avoue une très bonne surprise qui nous entraine dans un univers qui me fait penser à cette vieille série "Au delà du réel". Des phénomènes un peu en bordure flirtant avec le paranormal, l'étrange, le bizarre.
Comme toujours dans ce genre de production chorale il y a du bon et du moins bon, cependant au final c'est une lecture plutôt divertissante au cours de laquelle il arrive même que l'on apprenne des choses.
Pas nécessairement d'option d'achat mais une lecture en emprunt ne peut nuire.
J'ai plutôt bien aimé cette adaptation d'Annie Pietri mettant en scène une jeune fille Marion qui entre au service de la fameuse Marquise de Montespan qui était la favorite de Louis XIV et qui se rêvait d'être reine du royaume de France.
Marion possède un don particulier à savoir un très bon odorat qui lui permet de composer de véritables parfums aux senteurs assez exquises. Cela va plaire dans un château de Versailles où règne la puanteur ainsi que les complots les plus obscurs derrière les faux-semblants de la Cour.
Je trouve que le récit est parfaitement adulte bien que destiné à la jeunesse pour faire découvrir le siècle du Roi Soleil. C'est fort bien réalisé. Rien à redire également du côté du dessin qui conjugue douceur et élégance. Bref, une très bonne lecture. Dommage que le format assez petit n'est pas plus mis en valeur cette bd.
N'ayant jamais eu l'occasion de lire la série phare d'Eric Powell, c'est tout d'abord avec Chimichanga puis Big Man Plans que j'ai découvert son travail. Si Chimichanga ne m'avait pas du tout emballé, Big Man Plans m'avait bien fait triper.
Avec "Hillbilly", on replonge dans les racines du fantastique avec un personnage central des plus troublant et impressionnant. Entre cow-boy et trappeur, les orbites noires et vides, muni d'un hachoir hors norme et d'un pseudo haut de forme, notre Rondel (oui, on aurait du mal à faire plus ridicule comme nom mais quand on voit le lascar, doivent pas être nombreux ceux qui se sont foutu de lui ^^ ) en impose d'emblée ! Mais il vaut mieux, car c'est un pourfendeur de créatures maléfiques et plus spécifiquement de sorcières (qui sont à l'origine de son état).
Découpé en chapitres formant une trame plus globale, les allez-retour entre flashback et quotidien de notre Rondel construisent petit à petit un univers d'une grande richesse. Lieux étranges, créatures malfaisantes, Rondel et sa fidèle Esther nous servent de passeurs dans cet univers de Dark Fantasy.
Le trait d'Eric Powell reste toujours aussi impressionnant. Expressif, fluide et au service d'une imagination débridée, j'ai vite été conquis par ce nouveau monde qu'il nous propose. J'ai juste hâte de voir ce hachoir reprendre du service avec le 2e tome annoncé.
De la très très bonne Dark Fantasy !
*** Tome 2 ***
Tout autant efficace que le premier tome, cette suite nous replonge le temps d'un coup de hachoir dans cet univers si riche et singulier concocté par Eric Powell.
Notre Rondell poursuit sa route et ses rencontres toujours aussi étranges, prompt à pourfendre les créatures maléfiques qui se mettent en travers de son chemin, surtout s'il s'agit de sorcières. On reste sur un découpage de l'album en courts chapitres façon nouvelles ou petits contes qui font le sel de cette série. Au fil de ces histoires, l'univers s’enrichit et prend de la consistance que ce soit à travers les rencontres de Rondell ou des révélations sur son passé.
Le dessin est toujours aussi magnifique, jouant sur les styles au fil des chapitres, Eric Powell lâchant même le dessin au profit de Simone Di Meo dans le chapitre 4 ; ce changement de graphisme est surprenant au début (c'est qu'on l'aime le trait de Powell !!!), on est vite raccroché par l'histoire que Powell a concocté. Seul bémol à mon goût, le chapitre 3. Powell nous gratifie d'une expérience hallucinogène avec un dessin en 3D pendant 13 planches... sans que les lunettes soient fournies. Et si comme moi vous n'avez pas gardé une vieille paire de lunettes rouge/bleu datant de la préhistoire de la 3D, vous l'avez dans le baba. Ok, ça reste lisible, mais très frustrant...
Cela n'en reste pas moins un très bon album, reste à trouver une fameuse paire de lunette pour relire ce chapitre et parfaire ma lecture. Vivement la suite !
*** Tome 3 ***
Après un départ sur les chapeaux de rondelles, un second tome un peu moins marquant, Eric Powell nous ressort le grand jeu avec un troisième tome des plus réussi.
On lâche les historiettes découpées en chapitres alternant les aventures de Rondell et de sa comparse Esther et des légendes anciennes pour suivre un récit plus linéaire qui recoupera ces deux volets narratifs. La légende prend corps et ça va chier !
Car les sorcières, ennemies jurées de Rondel, responsables de son infirmité, se sont alliées pour semer mort et désolation. Notre Hillbilly va peiner à convaincre les populations locales de se joindre à leur maigre troupe et affronter le mal qui s'annonce...
C'est épique, toujours aussi magnifique au niveau dessin (voire encore plus beau !) et on se laisse bercer par cette dark fantasy des plus efficace.
A lire de toute urgence !
J'étais complètement passé à côté de la sortie de cet album, alors que je suis plutôt assez friand des productions de Luc Brunschwig (Bon, plus Urban que Bob Morane Renaissance) et que j'avais également découvert et adoré le travail de Stephane Perger dans le premier opus de Dark Museum. Du coup, un album mêlant le talent de ces deux auteurs ne pouvait que s'annoncer prometteur ! Et bingo les potos ! Ça dépote !
Ouvertement inspiré de la série Photonik de Ciro Tota (Luc Brunschwig raconte en fin d'album la genèse de ce projet et comment il a failli scénariser Photonik avec Tota), mais très librement adapté et couché en images et couleurs de la plus belle des manière par Stephane Perger, ce premier album est une vrai réussite !
Le scénario prend le temps de poser des bases solides et des personnages bien campés dans un festival de planches toutes plus impressionnantes et lumineuses qui soient. Cette maîtrise du dessin et de la couleur pour rendre et donner à ce personnage toute son intensité : une pure merveille !
Il n'y a plus qu'à ronger son frein pour attendre avec impatience une suite que j'espère d'aussi bonne qualité ! A lire !
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce titre qui sera décliné en deux albums. Cela me fait penser à la collection "La sagesse des mythes" de Luc Ferry. Il est clair que cette histoire de Thésée aurait pû en faire partie tant il s'agit d'un des contes les plus célèbres de la mythologie grecque. C'est presque le même format et le même style graphique réaliste. Mais non, il s'agit d'un titre concurrent chez les Humanoïdes associés.
J'ai beaucoup aimé cette audace de départ que de dire que Thésée était en réalité une femme. On a du mal à y croire au début mais le développement est assez convaincant. On pourra également être choqué par l'attitude du roi d'Athène Egée vis à vis des siens mais ce sont les moeurs de l'époque. Cela reste une lecture destinée plutot aux adultes qu'à la jeunesse. Vous voilà averti.
Au final, un très bon début et une envie de découvrir la suite et le fameux combat avec le Minotaure. Bref, une excellente relecture de ce mythe.
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Malaterre
Malaterre est un très bon récit porté par un personnage aussi détestable qu'attachant. On a envie de le haïr, de le massacrer et puis on réalise sa solitude, sa lâcheté, sa détresse... et on se prend non pas à le plaindre mais au moins à voir au-delà des apparences. Et pour réussir ce genre d'exercice (nous faire apprécier un personnage détestable par bien des aspects), il fallait un découpage de haut vol, une montée en puissance totalement maîtrisée, une narration vive et prenante, un dessin efficace, capable de se faire oublier pour donner encore plus de poids aux personnages. Et Pierre-Henry Gomont a parfaitement réussi cette gageure. Son récit est prenant, vivant, troublant, touchant, drôle et cruel à la fois. A mes yeux, c'est tout simplement un très bon album... qui mérite qu'on le lise en le savourant.
Pereira prétend
Je me rappelle qu'à ma première lecture, je n'étais pas tombé sous le charme de cet album. Sans doute en attendais-je trop... ou m'attendais-je à autre chose... ou n'étais-je pas dans de bonnes dispositions. Toujours est-il que si je n'avais pas accroché, j'avais bien senti que cet album avait 'quelque chose'. Je l'ai donc longtemps laissé de côté, me promettant d'y revenir un jour ou l'autre avec de meilleures dispositions et sans plus en attendre monts et merveilles. C'est ce que j'ai fait dernièrement et, oh miracle, cette fois l'alchimie a opéré : j'ai beaucoup aimé cette relecture. Le personnage central m'a touché dans sa prise de conscience, le contexte historique m'a intéressé, le dessin m'a plu avec ses couleurs chaudes et son trait simple et brut. Donc voilà, ce n'est peut-être pas un album très accessible et sans doute faut-il être dans certaines dispositions pour pleinement le savourer (et ne pas s'attendre à un chef-d'oeuvre) mais, réflexion faite, je trouve que c'est quand même un putain de bon album !
Nippon Folklore - Mythes et légendes du Soleil-levant
Moi qui ai toujours eu un penchant pour la culture japonaise d'une part, et grand amateur d'illustrations en tout genre par ailleurs, cet album tout fraichement sorti cet été aux éditions Ici Même ne pouvait que me faire de l'oeil ! C'est donc avec gourmandise que j'ai plongé dans cette adaptation en bande dessinée de sept mythes et légendes par l'auteure italienne Elisa Melini dont je découvre tout le talent par la même occasion. Déjà, l'objet en lui même est plus qu'agréable à l'oeil et au touché : album cartonné épais de ses 128 pages, dos toilé noir et magnifique couverture très design alliant modernité et tradition, tout à l'image du Japon. S'en suivent 7 récits traditionnels japonais qui ne sont pas sans rappeler les fables de nos chers La Fontaine ou Ésope en occident. Et c'est là que la magie du graphisme d'Elisa Melini opère. Tout en donnant à son style la simplicité du trait et chromatique des vieilles estampes japonaises, elle y impose une patte toute personnelle qui donne à l'ensemble une force brute impressionnante. Certaines planches sont tout bonnement magnifiques, on aurait même envie de les encadrer ! Alors si une plongée dans les mythes du japon médiéval vous tente et que vous appréciez tout comme moi l'esthétique du pays du Soleil-levant, ne boudez pas votre plaisir et laissez vous happer par ce magnifique album.
Aiôn
J'ai vraiment passé un agréable moment en lisant cette bd. L'histoire traite de voyage dans le temps, mais l'aborde sous un nouvel aspect que je n'avais pas vu jusque-là : celui d'une expérience, et non celui d'aller explorer le passé ou le futur comme on le trouve souvent (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). L'histoire est découpée en plusieurs chapitres et se lit assez facilement. Le scénario suit 4 personnages (2 humains et 2 androïdes) dans un lieu (une station de recherche), ce contenu minimaliste, tout comme le dessin, permet de bien suivre l'intrigue en se concentrant uniquement sur l'essentiel, et c'est super efficace, surtout sur des thèmes parfois tortueux comme le voyage dans le temps !
Mausart
Géniale idée que d'appeler Mausart un certain Mozart qui a révolutionné le monde de la musique classique en composant de véritables chefs-d'oeuvre. Et puis, il est transformé en petite souris qui est une prodige du piano. Il vit avec toute sa famille à l'intérieur de cet instrument de musique appartenant à un loup musicien. Le récit est sur un mode très gentillet mais il y a ce dessin qui est réellement magnifique. Les planches sont réellement de toute beauté. On est littéralement transporté dans ce monde animalier qui retranscrit un peu la cour d'Autriche. C'est un conte qui m'a bien plû. C'est frais et c'est aéré. La lecture a été très agréable bien que rapide. Moi, je ne demande pas plus que la qualité.
Axolot
Avant ma lecture de la BD je ne connaissais pas la chaine youtube dont elle est issue. C'est je l'avoue une très bonne surprise qui nous entraine dans un univers qui me fait penser à cette vieille série "Au delà du réel". Des phénomènes un peu en bordure flirtant avec le paranormal, l'étrange, le bizarre. Comme toujours dans ce genre de production chorale il y a du bon et du moins bon, cependant au final c'est une lecture plutôt divertissante au cours de laquelle il arrive même que l'on apprenne des choses. Pas nécessairement d'option d'achat mais une lecture en emprunt ne peut nuire.
Les Orangers de Versailles
J'ai plutôt bien aimé cette adaptation d'Annie Pietri mettant en scène une jeune fille Marion qui entre au service de la fameuse Marquise de Montespan qui était la favorite de Louis XIV et qui se rêvait d'être reine du royaume de France. Marion possède un don particulier à savoir un très bon odorat qui lui permet de composer de véritables parfums aux senteurs assez exquises. Cela va plaire dans un château de Versailles où règne la puanteur ainsi que les complots les plus obscurs derrière les faux-semblants de la Cour. Je trouve que le récit est parfaitement adulte bien que destiné à la jeunesse pour faire découvrir le siècle du Roi Soleil. C'est fort bien réalisé. Rien à redire également du côté du dessin qui conjugue douceur et élégance. Bref, une très bonne lecture. Dommage que le format assez petit n'est pas plus mis en valeur cette bd.
Hillbilly
N'ayant jamais eu l'occasion de lire la série phare d'Eric Powell, c'est tout d'abord avec Chimichanga puis Big Man Plans que j'ai découvert son travail. Si Chimichanga ne m'avait pas du tout emballé, Big Man Plans m'avait bien fait triper. Avec "Hillbilly", on replonge dans les racines du fantastique avec un personnage central des plus troublant et impressionnant. Entre cow-boy et trappeur, les orbites noires et vides, muni d'un hachoir hors norme et d'un pseudo haut de forme, notre Rondel (oui, on aurait du mal à faire plus ridicule comme nom mais quand on voit le lascar, doivent pas être nombreux ceux qui se sont foutu de lui ^^ ) en impose d'emblée ! Mais il vaut mieux, car c'est un pourfendeur de créatures maléfiques et plus spécifiquement de sorcières (qui sont à l'origine de son état). Découpé en chapitres formant une trame plus globale, les allez-retour entre flashback et quotidien de notre Rondel construisent petit à petit un univers d'une grande richesse. Lieux étranges, créatures malfaisantes, Rondel et sa fidèle Esther nous servent de passeurs dans cet univers de Dark Fantasy. Le trait d'Eric Powell reste toujours aussi impressionnant. Expressif, fluide et au service d'une imagination débridée, j'ai vite été conquis par ce nouveau monde qu'il nous propose. J'ai juste hâte de voir ce hachoir reprendre du service avec le 2e tome annoncé. De la très très bonne Dark Fantasy ! *** Tome 2 *** Tout autant efficace que le premier tome, cette suite nous replonge le temps d'un coup de hachoir dans cet univers si riche et singulier concocté par Eric Powell. Notre Rondell poursuit sa route et ses rencontres toujours aussi étranges, prompt à pourfendre les créatures maléfiques qui se mettent en travers de son chemin, surtout s'il s'agit de sorcières. On reste sur un découpage de l'album en courts chapitres façon nouvelles ou petits contes qui font le sel de cette série. Au fil de ces histoires, l'univers s’enrichit et prend de la consistance que ce soit à travers les rencontres de Rondell ou des révélations sur son passé. Le dessin est toujours aussi magnifique, jouant sur les styles au fil des chapitres, Eric Powell lâchant même le dessin au profit de Simone Di Meo dans le chapitre 4 ; ce changement de graphisme est surprenant au début (c'est qu'on l'aime le trait de Powell !!!), on est vite raccroché par l'histoire que Powell a concocté. Seul bémol à mon goût, le chapitre 3. Powell nous gratifie d'une expérience hallucinogène avec un dessin en 3D pendant 13 planches... sans que les lunettes soient fournies. Et si comme moi vous n'avez pas gardé une vieille paire de lunettes rouge/bleu datant de la préhistoire de la 3D, vous l'avez dans le baba. Ok, ça reste lisible, mais très frustrant... Cela n'en reste pas moins un très bon album, reste à trouver une fameuse paire de lunette pour relire ce chapitre et parfaire ma lecture. Vivement la suite ! *** Tome 3 *** Après un départ sur les chapeaux de rondelles, un second tome un peu moins marquant, Eric Powell nous ressort le grand jeu avec un troisième tome des plus réussi. On lâche les historiettes découpées en chapitres alternant les aventures de Rondell et de sa comparse Esther et des légendes anciennes pour suivre un récit plus linéaire qui recoupera ces deux volets narratifs. La légende prend corps et ça va chier ! Car les sorcières, ennemies jurées de Rondel, responsables de son infirmité, se sont alliées pour semer mort et désolation. Notre Hillbilly va peiner à convaincre les populations locales de se joindre à leur maigre troupe et affronter le mal qui s'annonce... C'est épique, toujours aussi magnifique au niveau dessin (voire encore plus beau !) et on se laisse bercer par cette dark fantasy des plus efficace. A lire de toute urgence !
Luminary
J'étais complètement passé à côté de la sortie de cet album, alors que je suis plutôt assez friand des productions de Luc Brunschwig (Bon, plus Urban que Bob Morane Renaissance) et que j'avais également découvert et adoré le travail de Stephane Perger dans le premier opus de Dark Museum. Du coup, un album mêlant le talent de ces deux auteurs ne pouvait que s'annoncer prometteur ! Et bingo les potos ! Ça dépote ! Ouvertement inspiré de la série Photonik de Ciro Tota (Luc Brunschwig raconte en fin d'album la genèse de ce projet et comment il a failli scénariser Photonik avec Tota), mais très librement adapté et couché en images et couleurs de la plus belle des manière par Stephane Perger, ce premier album est une vrai réussite ! Le scénario prend le temps de poser des bases solides et des personnages bien campés dans un festival de planches toutes plus impressionnantes et lumineuses qui soient. Cette maîtrise du dessin et de la couleur pour rendre et donner à ce personnage toute son intensité : une pure merveille ! Il n'y a plus qu'à ronger son frein pour attendre avec impatience une suite que j'espère d'aussi bonne qualité ! A lire !
Le Feu de Thésée
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce titre qui sera décliné en deux albums. Cela me fait penser à la collection "La sagesse des mythes" de Luc Ferry. Il est clair que cette histoire de Thésée aurait pû en faire partie tant il s'agit d'un des contes les plus célèbres de la mythologie grecque. C'est presque le même format et le même style graphique réaliste. Mais non, il s'agit d'un titre concurrent chez les Humanoïdes associés. J'ai beaucoup aimé cette audace de départ que de dire que Thésée était en réalité une femme. On a du mal à y croire au début mais le développement est assez convaincant. On pourra également être choqué par l'attitude du roi d'Athène Egée vis à vis des siens mais ce sont les moeurs de l'époque. Cela reste une lecture destinée plutot aux adultes qu'à la jeunesse. Vous voilà averti. Au final, un très bon début et une envie de découvrir la suite et le fameux combat avec le Minotaure. Bref, une excellente relecture de ce mythe.