Les derniers avis (39371 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Voutch
Voutch

Ouaip ça fait un peu naze mais je découvre Voutch simplement aujourd'hui et je dois dire que c'est une excellente découverte. C'est simple, c'est la première fois depuis longtemps qu'une BD me fait rire, alors oui le principe de ce genre de dessins en strips propose souvent des choses inégales mais si je prends l'exemple de l'album "Le monde merveilleux de l'entreprise" c'est quasi du tout bon. En fait je n'ai pas grand chose à dire car dans ces albums j'ai pratiquement tout aimé, les dessins avec ces personnages longilignes, des décors qui rendent ces personnages bien insignifiants et d’où se détachent des propos presque des dialogues percutants. La colorisation n'est pas en reste. Ajoutez à cela que bien souvent le propos est plus que poil à gratter et n'hésitez donc pas et procurez vous ces maximes sur notre merveilleux monde moderne.

11/09/2019 (modifier)
Couverture de la série La Maison
La Maison

La maison est un récit sensible dans lequel deux frères et une sœur vont se remémorer des souvenirs de jeunesse en retapant la maison de leur père décédé (dans l’espoir de pouvoir la vendre rapidement). Entre la charge de travail que représente l’entretien de cette maison, les souvenirs heureux et malheureux, le sentiment de culpabilité de l’un ou l’autre, les tensions entre frères et sœur, Paco Roca nous livre un portrait familial touchant et juste. Ce récit qui se présente dans un format à l’italienne, nous propose un découpage soigné, parfois audacieux mais extrêmement bien réalisé. Rien de spectaculaire mais à première vue on se demande un peu dans quel sens il faut lire ces cases alors que dans la pratique c’est juste évident et parfait. La narration est fluide et sonne de manière naturelle. Les personnages grandissent et leurs caractères s’affinent au fil du récit. Vraiment, j’ai trouvé cela touchant. C’est un bel hommage à l’esprit familial… pas démonstratif, pas versé dans le pathos mais juste et humain.

11/09/2019 (modifier)
Couverture de la série Entrez dans la danse
Entrez dans la danse

Richard Guérineau adapte à nouveau un récit de Jean Teulé… et une fois de plus l’osmose est parfaite entre ce trait à la fois réaliste et caricatural de l’un et cette histoire à la fois historique et effarante d’épidémie dansante telle que racontée par l’autre. Et Jean Teulé ne se gêne pas pour écorcher la très sainte Eglise au passage, seul véritable méchant de cette histoire. Pour le reste nous naviguons entre l’horreur et le rire (le second étant souvent provoqué par le premier), entre le magnifique et le grotesque. Nous suivons des personnages dépassés par les événements, impuissants, subissant mais non résignés. Les dialogues, résolument modernes, nous rendent ces personnages très proches. Le découpage de certaines planches (surtout dans les scènes de danse) est un régal pour les yeux. Tout est donc réuni pour nous faire passer un agréable moment de lecture. Ce livre instruit, touche et amuse… Que demander de plus ? Car, comme le dit très justement l'ammeister Drachenfels dans ce récit : "Erasme, s'il revenait à Strasbourg, en ferait une drôle de gueule au milieu de tous ces agités du cul !"

11/09/2019 (modifier)
Couverture de la série Le Loup
Le Loup

Une fois de plus, j’ai été estomaqué par la maîtrise dans la narration de cet auteur. Car il faut bien avouer que le synopsis de ce récit est loin d’être original puisqu’il nous propose un conte construit autour de l’affrontement entre un chasseur et un prédateur. Conte écologique, conte philosophique, conte humaniste… mais conte basique tout de même. Seulement, Jean-Marc Rochette a l’art de raconter une histoire. Son récit devient passionnant et il est difficile de lâcher l’album avant d’avoir tourné la dernière page. Et même la dernière page tournée, je me suis encore surpris à réfléchir au sens profond du titre (le loup désigne-t-il uniquement le prédateur ?) C’est un conte, mais un conte moderne qui ferait presque oublier sa forme pour laisser le lecteur se concentrer sur le fond. La morale de cette histoire, très dans l’air du temps (nous ne sommes pas propriétaire de la terre mais nous devons apprendre à la partager avec d’autres êtres vivants), plaira à un large public. L’histoire se centrant principalement sur le chasseur, nous sommes avant tout devant le portrait d’un homme, qui va évoluer au fil des événements. Il est facile de se projeter, de juger et d’apprécier le personnage central comme son évolution. Le dessin n’est pas ma tasse de thé (un trait trop charbonneux pour vraiment me séduire) mais il est diantrement efficace. Et le découpage est excellent. Un très bon album, donc, difficile à lâcher dès qu’on en entame la lecture.

11/09/2019 (modifier)
Couverture de la série Little Bird
Little Bird

Je découvre ces auteurs avec cet album, et c’est plutôt une découverte agréable. Pas exempt de défauts, ce one-shot se révèle néanmoins attirant et original. Le décor est vaguement nord-américain, dans un Canada futuriste. Une théocratie assez sauvage tente d’éteindre les derniers feux d’une résistance exsangue, alors que le dirigeant suprême semble intimement lié à une jeune fille, elle-même issue de la résistance. L’intrigue et le dessin sont foisonnants. Mais l’histoire est parfois obscure – certains passages ne m’ont pas toujours paru assez clairs, même si la trame générale est plus limpide. En mélangeant un univers futuriste SF avec d’autres éléments davantage inspirés de l’univers amérindien, Darcy Van Poelgeest réussit un mixe intéressant, qui donne du cachet à son histoire. D’autant plus que le dessin de Ian Bertram met bien en valeur ces deux univers, avec quelques planches faisant (de façon plus ou moins lointaine il est vrai) penser à Moebius, ou Lucas Varela. Certains détails semblent mal fagotés (certains corps, certains objets – comme les fusils), mais l’ensemble passe vraiment bien. Et la colorisation (qui m’a aussi fait penser aux influences déjà citées) est plutôt réussie. En tout cas, cet album relativement épais, se lit assez rapidement (il n’y a pas tant de texte que cela). Note réelle 3,5/5.

10/09/2019 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série La Pierre de Lune
La Pierre de Lune

Je ne connais pas l'oeuvre de Rémy Simard, mais c'est avec un grand plaisir que j'ai découvert son boulot. Son héros Boris part ici en quête d'une pierre précieuse sur la Lune, afin de venir en aide à une petite fille de sa classe. Alors bien sûr, c'est simpliste, car destiné à des enfants de 7 ans et plus, et les évènements vont à cent à l'heure. Mais ce qui compte, c'est le fond de l'histoire. En effet nous avons deux enfants, de prime abord juste des galopins qui veulent faire une connerie, mais qui au final font quelque chose d'extrêmement touchant, envers une de leurs camarades laissé un peu au ban de la classe car tête en l'air, voire autiste. Il faut donc aller bien au-delà des apparences pour saisir l'intérêt de cette petite histoire fort sympathique. Le dessin de Rémy Simard, qui n'aurait pas dépareillé dans des Spirou des années 1960, est très efficace, et bien colorisé. J'aime beaucoup.

10/09/2019 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Les Temps retrouvés
Les Temps retrouvés

Comment faire du frais avec du vieux ? Les auteurs de Sous un ciel nouveau ont, une nouvelle fois, trouvé la solution : jouer sur la corde non pas sensible, mais sobre, se mettre à la place de ces deux septuagénaires qui retrouvent des envies d'aimer, de partager des moments, de discuter de choses et d'autres... On n'est bien sûr pas dans un retour aux amours adolescentes, les choses se font de façon plus lentes, plus sereines quand on a 72 ans... Il y a des moments contemplatifs, bien sûr, mais les auteurs ont su trouver un bon équilibre entre émotion, humour (car il y en a un peu, surtout avec les copains d'Ippei) et dignité. De plus, ils ont le bon goût de faire un récit court, qui sera bouclé dans l'édition Ki-oon en deux tomes. Vivement cette deuxième partie, qui sera sans doute un régal pour les yeux autant que pour le coeur.

10/09/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Ninn
Ninn

J'adore ces histoires de stations de métro abandonnées. Cela s'inspire d'ailleurs de faits réels provenant de lignes fantômes de métro parisien pour s'enfoncer par la suite dans un récit totalement fantastique teinté également de poésie. Je dois dire que la magie a opéré grâce à une mise en scène assez crédible. Ce n'était pas gagné d'avance mais je reconnais une belle réussite en la matière. Le glissement vers le fantastique se fait par petites touches. On suit avec plaisir les aventures de la petite Ninn à la recherche de ses origines. Les dessins sont réellement de toute beauté. On est assez vite pris dans l'histoire et c'est sans doute grâce à ce graphisme particulièrement soigné. Je reconnais presque toujours une bd quand elle est réussie. On dit que je suis avare de 4 étoiles. Pas cette fois-ci car c'est amplement mérité.

09/09/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série La Mule et le Sanglier
La Mule et le Sanglier

C'est l'histoire d'un sauvetage hors norme qui a eu lieu au cours de l'année 2018 et plus précisément pendant la coupe du monde de football. On se souvient de ses 12 enfants de l'équipe de foot agés de 12 à 16 ans ainsi que leur coach de 25 ans qui sont restés coincés dans l'une des plus grandes grottes de Thaïlande. Je suis surpris par la rapidité de la parution de cette histoire qui avait defrayée la chronique l'an dernier. L'année prochaine, on aura sans doute droit au randonneur qui est resté coincé dans un ravin en Italie avant de connaître une fin tragique. Fort heureusement, en l'occurence, le dénouement sera plutôt favorable malgré la mort d'un des sauveteurs. J'aime bien ce genre de récit car c'est une histoire vraie qui démontre que la solidarité peut venir à bout des pires difficultés pour sauver des vies menacées. Certes, il y a toujours une imprudence au départ qui entraîne ce genre de situation désagréable. Mais bon, on ne va pas s'attarder là-dessus. Il y a toujours une part de malchance et de fatalité également. Cette bd est très instructive sur le déroulement des évènements. On peut dire que ces gamins ont été extraordinairement courageux. Leur coach sportif a d'ailleurs enseigné la méditation pour les faire tenir moralement. Un dessin plutôt simpliste mais une bd assez agréable à lire. En tout cas, on en retirera de très bonnes valeurs comme la solidarité ou la persévérance.

09/09/2019 (modifier)
Couverture de la série Le Retour à la terre
Le Retour à la terre

Les deux copains que sont Ferri et Larcenet se retrouvent sur cette série (et on ressent bien leur complicité), le premier au scénario (mais cela a dû se faire en collaboration je pense), le second au dessin. Structurés en petites saynètes d’une demi page (quatre à six cases à chaque fois, même si parfois ce n’est qu’une seule planche), ces cinq albums « racontent » en fait une histoire, ponctuée de quelques dérives (échanges plus ou moins philosophiques entre Manu et l’ancien maire devenu ermite, digressions diverses) pour la dynamiser ou éviter les redites. Grosso modo, c’est l’histoire d’un couple de néoruraux essayant de s’adapter à leur nouvel environnement (décor bucolique et isolé, voisins « rustiques »). Je ne sais pas jusqu’où Larcenet y va de son autobiographie, mais c’est bien lui – ou un double de papier – qui se met en scène, pas convaincu d’avoir fait le bon choix, et visiblement suivant sa copine (pour vivre à la campagne, pour avoir un enfant) : un trentenaire qui se découvre des responsabilités et peine parfois à les assumer. Le dessin de Larcenet est reconnaissable. Il est simple, fluide, et très adapté à ce genre d’histoire. Les textes et les situations sont inégaux – les passages avec les Atlantes m’ont un peu gonflé au bout d’un moment, mais les cinq albums sont de niveau équivalent. Sans être un sommet d’humour, un certain nombre de gags m’ont fait rire, et de toute façon les cinq albums se laissent lire très agréablement. Et même relire avec le même plaisir ! Ce qui les rend recommandables. Après près d’une dizaine d’années d’interruption, le duo Ferri/Larcenet remet le couvert, et nous revient en forme pour un sixième album. Il est dans la continuité des précédents, et l’on y retrouve les mêmes protagonistes et le même décor : Larssinet en néo-rural qui peine à assumer sa seconde paternité et à comprendre certains voisins très rustiques (inénarrable madame Mortemont découvrant les joies du téléphone portable et des dialogues électroniques improbables !) est souvent drôle et attachant. Si le travail de Ferri (Astérix) et de Larcenet (Blast) apparaît, avec leur relation avec les éditions Dargaud (traitées de façon assez loufoque), c’est toujours avec la même fraicheur qu’ils dépeignent ce « Retour à la terre » plus ou moins subi et compris. Fraicheur, légèreté donc, voilà bien les mots qui me viennent à l’esprit pour cette série (assez proche par certains côtés autobiographiques d'une autre série de Larcenet, Le Combat ordinaire, tout en étant moins sérieuse – mais pas moins intéressante), dont je vous recommande une nouvelle fois la lecture.

28/04/2017 (MAJ le 09/09/2019) (modifier)