Chef d’œuvre MAIS à mon avis seuls les premiers tomes valent le coup.
Ça m'a tenu vraiment en haleine, jusqu'à "XIII contre un" : j'ai lu les 8 tomes qu'on m'avait prêtés en une journée, je les ai achetés ensuite.
Ensuite, j'ai suivi jusqu'à "El Cascador", qui est pour moi la fin de cette série.
Ensuite l'auteur m'a perdu, j'ai décroché sur "Trois montres d'argent" et sombré définitivement sur "Le jugement". Je les ai même supprimés de ma bibliothèque.
Pour moi, une fois qu'on connaît son père, je n'y ai plus trouvé d'intérêt.
Je suis persuadé que ça continue pour profiter de la notoriété commerciale de la série.
Je conseille donc la série mais jusqu'au tome 10 et pas plus
Une histoire vraie, fascinante et horrifiante.
Sylvain Savoya raconte le supplice d’un groupe d’esclaves abandonnés lâchement sur un petit ilot de sable hostile pendant 15 ans (!), avant que les quelques survivants ne soient secourus.
L’auteur partage sa narration entre deux époques distinctes :
2008 : La mission de fouille archéologique dont il fait partie, chargée de mettre à ciel et documenter les restes de cette épopée tragique (les maisons construites en pierre, les ustensiles usinés sur place). Cette partie prend la forme d’un carnet de voyage très détaillé et pointilleux, et si j’ai trouvé le propos et les réflexions intéressants, je dois avouer que j’ai trouvé l’ensemble un peu trop verbeux.
1761 – 1776 : l’auteur raconte le quotidien des naufragés, en se basant sur les témoignages des survivants mais aussi des équipages des différents navires… j’imagine qu’il y a aussi une part de fiction. J’ai trouvé ces passages passionnants et parfaitement racontés. On y découvre le désespoir des survivants, leur déracinement, la bataille constante contre les éléments, les maladies et la faim.
Un drame humain qui s’inscrit dans le drame plus général de l’esclavagisme. Une lecture instructive et passionnante.
Je trouve le dessin d'Hermann très bon et en plus il a bien évolué dans le temps.
Les albums se suivent (une histoire par tome), mais il y a une trame qui reste derrière, qui permet une cohésion de l'ensemble. Avec des personnages récurrents qu'on retrouve de-ci de-là.
Pour moi, ce qui me plaît depuis le début c'est le lien d'amitié entre les 2 personnages principaux: JEREMIAH et KURDY.
Avec des hauts et des bas, ainsi que des putains de clashs (comme dans la vraie vie).
KURDY le côté voyou, JEREMIAH le côté gentil garçon, mais finalement chacun apporte à l'autre.
Au début, la série aurait pu s'appeler KURDY tellement le personne a du charisme, surtout sur les 1ers tomes, et JEREMIAH est plutôt au second plan.
Par contre, 37 albums font que certains sont minimalistes, sans réel grand intérêt pour l'ensemble.
Je ne suis pas encore au point de couper les ponts mais presque, j'ai peut être fait le tour de cet univers. Je garde cependant la nostalgie de tous ces albums que j'ai lus et relus, avec plaisir.
Série à la "DEXTER", mais là c'est un enfant le sérial killer.
La touche de l'auteur c'est l'humour noir, moi ça me fait poiler à fond et c'est plein de références cinématographiques.
Avec des personnages complètement déglingués, l'un des meilleurs c'est la prof alcoolique (un cas celle-là).
Cependant, attention à ne pas mettre entre toutes les mains, c'est pour ados et adultes.
A lire et relire, un must du genre.
On est clairement dans le registre émotion, avec cette petite que la vie n'a pas épargnée.
SYLVAINE, personnage récurrent chez STAN SILAS, puisqu'on la découvre déjà dans La Vie de Norman, c'est la petite fille pauvre de la classe de Norman.
L'auteur effectue sa narration du point de vue naïf de l'enfant (heureusement), car cette petite va croiser entre autres, le pire de ce que l'homme peut faire.
On la suit donc dans son imaginaire d'enfant vers sa destination finale.
Avec son chat Pompon qui n'est pas en reste avec ses problèmes de croquettes.
On n'est jamais dans le pathétique, ça me fait penser au Tombeau de lucioles qui reste positif malgré le sujet très grave de la guerre.
C'est clairement une BD pour adulte, même si la narration ne permet pas aux plus jeunes de ne pas comprendre toute la gravité du sujet.
Il y a donc plusieurs lectures possibles, suivant la maturité qu'on a, BRAVO pour cet effort de style.
Je vous parle d'un temps que les moins de 10 ans ne peuvent pas connaître..... Plus sérieusement d'une époque où l'éditeur Ankama osait des projets différents comme Sin Titulo, Notre seul ami commun ou encore Gyakushu ! et même Drakka qu'on ne retrouve plus dans leur catalogue aujourd'hui faute de succès commercial.
Et c'est bien dommage tant ce catalogue foisonnait d'idées et de talents alternatifs méconnus du grand public mais pas du tout dénués d'intérêt.
Blue de Pat Grant fait partie de cette collection de trésors méconnus. Pré-publié sur la toile où on peut encore la lire légalement en anglais de façon tout à fait gratuite, ce joli bouquin cartonné et édité à l'italienne est encore disponible ici et là en français à petit prix et je ne saurais trop vous recommander de saisir votre chance et de vous le procurer avant la fin définitive de ces stocks de fortune.
Mais de quoi parle Blue en fait ? Pour faire dans le succinct, il s'agit d'une histoire semi-autobiographique de l'auteur et de sa jeunesse. Pat Grant est un auteur australien originaire d'une petite ville côtière où il fait bon surfer. C'est ce qui va lui inspirer l'histoire de ces 3 jeunes branleurs préférant tuer l'ennui de leur quotidien en séchant les cours pour leurs sports de glisse quotidiens.
Hélas pour eux, la houle est si forte qu'il est impossible de s'adonner aux joies de la planche ; mais il parait qu'on peut encore observer des bouts d'un cadavre sur les lieux d'un accident ferroviaire plus loin dans la nature à quelques heures de marche....
Le pitch pourrait nuire fatalement à ce récit, les similitudes avec Stand by Me de Stephen King étant effectivement flagrantes. L'auteur s'en explique d'ailleurs longuement dans la postface qu'il serait préférable de lire à tête reposée bien après le récit principal. Car l'histoire est conçue de telle manière qu'elle distille suffisamment de détails comme de non-dits pour s'expliquer d'elle-même.
Blue parle également d'une ville industrielle, d'un racisme latent envers une race extraterrestre à la peau bleue... Tout ceci pourrait sembler farfelu mais s'assemble idéalement vers une conclusion définitive et bluffante. Avec un style cartoon très agréable et une jolie bichromie à tendance bleue, Pat Grant s'inspire du découpage des travaux de Chris Ware pour y laisser émaner une certaine poésie avec des décors simples mais remarquablement construits. Les sales teignes n'ont rien d'attachant mais c'est pourtant dans leur silence et certaines de leurs réactions que l'on distingue réellement leurs sentiments. L'apport fantastique du titre avec ces aliens bleus prend un sens bien plus métaphorique une fois au terme de cette longue journée entre les rails et la mer.
Il n'est pas trop tard pour lire Blue ni l'apprécier alors vous aussi laissez-vous bercer par cette nostalgie qui ne manque pas d'intérêt.
On est pile dans le scénario du bon film d'horreur.
Tout les clichés y sont, pas besoin de faire la liste. (on aime ou on n'aime pas ! je suis pas là pour convertir les rebutés du genre)
Là, c'est hyper bien cadré, ça tombe juste même si on s'attend plus ou moins à la chute, comme dans les films.
On est dans le thème, avec une réalisation maîtrisée et un bon dessin.
Moi, j’adhère et j'adore le genre, c'est frais et sanguinolent, si je puis dire !
Le choix du noir et blanc est judicieux sinon on nagerait sans doute, avec la couleur, dans un océan de rouge sang.
BRAVO pour ces 3 tomes.
Une série magique dont toute ma famille a suivi chaque nouveau tome avec impatience !
Malheureusement le 5ème tome marque la fin du premier cycle et un adieu à la Violine telle qu'on la connait... en effet les éditions Dupuis décident de ne pas continuer la série, l'audience n'étant pas assez importante (et cela malgré la promesse dans le 5ème tome d'un nouveau cycle pour de nouvelles aventures en Inde). Le projet de 2ème cycle intitulé "L'aventure indienne" du scénariste Tronchet en collaboration avec le dessinateur Krings reste inachevé. Il est toutefois possible de se procurer les premières planches en noir et blanc du projet dont le premier tome devait se nommer "Le sommeil empoisonné".
Cependant, en 2018 les éditions Casterman décident de reprendre le projet et rebaptisent le second cycle "Le 3ème oeil". Le premier tome est sorti, il s'intitule également "Le sommeil empoisonné". Le scénariste reste fidèle à son poste, cependant l'histoire n'est plus la même et ce n'est pas Krings qui reprend les dessins mais Baron Bruman qui a un style à des années lumières de Krings... Très très grosse déception, le scénario n'a pas réussi à me faire oublier le dessin et j'ai eu l'impression de lire autre chose que ma saga préférée sans en apprécier pour autant le contenu... j'en fais encore des cauchemars !
Qu'il est amusant de lire l'oeuvre de Winshluss à l'envers ! Après avoir reçu la claque Pinocchio (Les Requins Marteaux), il est de bon augure de remonter tous ces petits ouvrages disséminés ici et là. Je pouvais croire que Smart monkey était une ébauche réussie de Pinocchio (Les Requins Marteaux) mais en fait il n'en est rien, tout vient de ce Pat Boon certifié de son indispensable sous titre "Happy End" qui raisonnera de façon ironique le long de ces petits strips qui assemblés, forment une histoire démente d'inventivité, de montage et de politiquement très incorrect !
Dans un monde rappelant autant Charlie Chaplin que Disney, Winshluss se dote d'un malin plaisir à étayer tout ce beau petit monde par des petites histoires de 3 cases, une page ou plusieurs, le tout sans aucun rapport apparent mais le tout sera relié au fur et à mesure par l'habileté narrative de l'auteur.
Pat Boon, petit bonhomme au chapeau rond, tombe amoureux de Peggy, belle plante un rien vulgaire qui attend également le prince charmant. Il est aidé par un voisin branleur le fourvoyant dans des bordels ou devant des films pornos et est royalement ignoré de tous, de la grand mère outrée à la principale intéressée. Il y a également Kluk et Klux, deux adeptes de la toge blanche et un artiste de blues dont les talents de musicien seront rapidement balayés par d'autres "prouesses".
Et tout ce beau monde ne cesse de se croiser, de se haïr et de se courser derrière dans un univers dessiné toute en finesse en noir et blanc dans un style remarquable, le même qui fait apprécier Winshluss dans Smart monkey et Pinocchio (Les Requins Marteaux) justement pour mon plus grand plaisir mais peut être pas celui de tout le monde car il faut bien reconnaître que cet humour ne plaira pas à tout le monde.
Et pourtant c'est tellement noir que ça en devient hilarant ! Mon seul reproche et l'absence d'étoile supplémentaire c'est que l'histoire se lit bien trop vite mais comme les autres oeuvres suscitées, on a envie d'y revenir vite, très vite car cette bouffée d'air frais dans cette bulle pourrie qu'est le monde morose de Winshluss est salutaire !!! Et puis il y a bien un Happy End, pas forcément celui que l'on croit mais bien dans la tradition de l'auteur !!!!
Et au prix de ce petit album, on aurait bien tort de s'en priver !!! :)
ADDENDUM Nouvelle version : La réédition de Pat Boon dispose d'un format un peu plus grand et d'une histoire supplémentaire de 8 pages. C'est une semi-déception dans le sens où cette histoire n'a rien à voir avec la trame principale et se lit comme une épopée de Pat Boon à "Bali" totalement à part. Dans tous les cas, quelque soit l'édition, aucun risque d'être déçu avec ce petit bouquin !
Bon, autant le dire tout de suite, le coup de cœur est aussi et avant tout un coup de gueule ! En effet, la lecture de ce documentaire laisse un goût amer, puisqu’il pointe une série de scandales tout à fait représentatifs de notre époque. Mais il le fait très bien, c’est super étayé, et sa lecture devrait être fortement encouragée – de la même manière que devraient être demandés des comptes aux autorités politiques, administratives ou aux industriels, tous complices, à des degrés divers et pour des intérêts eux aussi divers, d’une pollution, des décès, le tout étant cyniquement caché, dénié, avec tous les artifices et les complicités habituels.
Inès Léraud reprend ici plusieurs années de recherche, d’enquêtes, qui ont nourri articles et émissions de radios.
Après avoir présenté les différentes morts (animaux, humains) liées aux gaz dégagés par ces algues vertes (ainsi que l’obstruction systématique et écœurante des autorités pour en établir les circonstances et les responsabilités), Inès Léraud élargit le point de vue pour mieux comprendre comment on en est arrivé là : et ce sont les choix économiques, le poids de certains lobbys industriels – et de leurs relais dans les médias et parmi les scientifiques que les conflits d’intérêt n’étouffent pas (mais aussi, secondairement touristiques) qui sont pointés du doigt. De même que les agriculteurs sont ici présentés de façon « complète », c’est-à-dire à la pointe des lobbys (FNSEA et industriels), mais aussi finalement parmi les premières victimes de l’agriculture intensive et instrumentalisés par ces mêmes lobbys.
La démonstration est limpide, implacable, fortement documentée (nombreuses sources systématiquement citées, nombreux documents reproduits en annexe, etc.). C’est du beau travail, mais hélas le silence continue à étouffer ce genre de scandales qui s’accumulent discrètement, sans remettre en cause le système économique et médiatique qui les rend possibles.
A lire en tout cas !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
XIII
Chef d’œuvre MAIS à mon avis seuls les premiers tomes valent le coup. Ça m'a tenu vraiment en haleine, jusqu'à "XIII contre un" : j'ai lu les 8 tomes qu'on m'avait prêtés en une journée, je les ai achetés ensuite. Ensuite, j'ai suivi jusqu'à "El Cascador", qui est pour moi la fin de cette série. Ensuite l'auteur m'a perdu, j'ai décroché sur "Trois montres d'argent" et sombré définitivement sur "Le jugement". Je les ai même supprimés de ma bibliothèque. Pour moi, une fois qu'on connaît son père, je n'y ai plus trouvé d'intérêt. Je suis persuadé que ça continue pour profiter de la notoriété commerciale de la série. Je conseille donc la série mais jusqu'au tome 10 et pas plus
Les Esclaves oubliés de Tromelin
Une histoire vraie, fascinante et horrifiante. Sylvain Savoya raconte le supplice d’un groupe d’esclaves abandonnés lâchement sur un petit ilot de sable hostile pendant 15 ans (!), avant que les quelques survivants ne soient secourus. L’auteur partage sa narration entre deux époques distinctes : 2008 : La mission de fouille archéologique dont il fait partie, chargée de mettre à ciel et documenter les restes de cette épopée tragique (les maisons construites en pierre, les ustensiles usinés sur place). Cette partie prend la forme d’un carnet de voyage très détaillé et pointilleux, et si j’ai trouvé le propos et les réflexions intéressants, je dois avouer que j’ai trouvé l’ensemble un peu trop verbeux. 1761 – 1776 : l’auteur raconte le quotidien des naufragés, en se basant sur les témoignages des survivants mais aussi des équipages des différents navires… j’imagine qu’il y a aussi une part de fiction. J’ai trouvé ces passages passionnants et parfaitement racontés. On y découvre le désespoir des survivants, leur déracinement, la bataille constante contre les éléments, les maladies et la faim. Un drame humain qui s’inscrit dans le drame plus général de l’esclavagisme. Une lecture instructive et passionnante.
Jeremiah
Je trouve le dessin d'Hermann très bon et en plus il a bien évolué dans le temps. Les albums se suivent (une histoire par tome), mais il y a une trame qui reste derrière, qui permet une cohésion de l'ensemble. Avec des personnages récurrents qu'on retrouve de-ci de-là. Pour moi, ce qui me plaît depuis le début c'est le lien d'amitié entre les 2 personnages principaux: JEREMIAH et KURDY. Avec des hauts et des bas, ainsi que des putains de clashs (comme dans la vraie vie). KURDY le côté voyou, JEREMIAH le côté gentil garçon, mais finalement chacun apporte à l'autre. Au début, la série aurait pu s'appeler KURDY tellement le personne a du charisme, surtout sur les 1ers tomes, et JEREMIAH est plutôt au second plan. Par contre, 37 albums font que certains sont minimalistes, sans réel grand intérêt pour l'ensemble. Je ne suis pas encore au point de couper les ponts mais presque, j'ai peut être fait le tour de cet univers. Je garde cependant la nostalgie de tous ces albums que j'ai lus et relus, avec plaisir.
La Vie de Norman
Série à la "DEXTER", mais là c'est un enfant le sérial killer. La touche de l'auteur c'est l'humour noir, moi ça me fait poiler à fond et c'est plein de références cinématographiques. Avec des personnages complètement déglingués, l'un des meilleurs c'est la prof alcoolique (un cas celle-là). Cependant, attention à ne pas mettre entre toutes les mains, c'est pour ados et adultes. A lire et relire, un must du genre.
Sylvaine - Itinéraire d'une enfant pauvre
On est clairement dans le registre émotion, avec cette petite que la vie n'a pas épargnée. SYLVAINE, personnage récurrent chez STAN SILAS, puisqu'on la découvre déjà dans La Vie de Norman, c'est la petite fille pauvre de la classe de Norman. L'auteur effectue sa narration du point de vue naïf de l'enfant (heureusement), car cette petite va croiser entre autres, le pire de ce que l'homme peut faire. On la suit donc dans son imaginaire d'enfant vers sa destination finale. Avec son chat Pompon qui n'est pas en reste avec ses problèmes de croquettes. On n'est jamais dans le pathétique, ça me fait penser au Tombeau de lucioles qui reste positif malgré le sujet très grave de la guerre. C'est clairement une BD pour adulte, même si la narration ne permet pas aux plus jeunes de ne pas comprendre toute la gravité du sujet. Il y a donc plusieurs lectures possibles, suivant la maturité qu'on a, BRAVO pour cet effort de style.
Blue (Pat Grant)
Je vous parle d'un temps que les moins de 10 ans ne peuvent pas connaître..... Plus sérieusement d'une époque où l'éditeur Ankama osait des projets différents comme Sin Titulo, Notre seul ami commun ou encore Gyakushu ! et même Drakka qu'on ne retrouve plus dans leur catalogue aujourd'hui faute de succès commercial. Et c'est bien dommage tant ce catalogue foisonnait d'idées et de talents alternatifs méconnus du grand public mais pas du tout dénués d'intérêt. Blue de Pat Grant fait partie de cette collection de trésors méconnus. Pré-publié sur la toile où on peut encore la lire légalement en anglais de façon tout à fait gratuite, ce joli bouquin cartonné et édité à l'italienne est encore disponible ici et là en français à petit prix et je ne saurais trop vous recommander de saisir votre chance et de vous le procurer avant la fin définitive de ces stocks de fortune. Mais de quoi parle Blue en fait ? Pour faire dans le succinct, il s'agit d'une histoire semi-autobiographique de l'auteur et de sa jeunesse. Pat Grant est un auteur australien originaire d'une petite ville côtière où il fait bon surfer. C'est ce qui va lui inspirer l'histoire de ces 3 jeunes branleurs préférant tuer l'ennui de leur quotidien en séchant les cours pour leurs sports de glisse quotidiens. Hélas pour eux, la houle est si forte qu'il est impossible de s'adonner aux joies de la planche ; mais il parait qu'on peut encore observer des bouts d'un cadavre sur les lieux d'un accident ferroviaire plus loin dans la nature à quelques heures de marche.... Le pitch pourrait nuire fatalement à ce récit, les similitudes avec Stand by Me de Stephen King étant effectivement flagrantes. L'auteur s'en explique d'ailleurs longuement dans la postface qu'il serait préférable de lire à tête reposée bien après le récit principal. Car l'histoire est conçue de telle manière qu'elle distille suffisamment de détails comme de non-dits pour s'expliquer d'elle-même. Blue parle également d'une ville industrielle, d'un racisme latent envers une race extraterrestre à la peau bleue... Tout ceci pourrait sembler farfelu mais s'assemble idéalement vers une conclusion définitive et bluffante. Avec un style cartoon très agréable et une jolie bichromie à tendance bleue, Pat Grant s'inspire du découpage des travaux de Chris Ware pour y laisser émaner une certaine poésie avec des décors simples mais remarquablement construits. Les sales teignes n'ont rien d'attachant mais c'est pourtant dans leur silence et certaines de leurs réactions que l'on distingue réellement leurs sentiments. L'apport fantastique du titre avec ces aliens bleus prend un sens bien plus métaphorique une fois au terme de cette longue journée entre les rails et la mer. Il n'est pas trop tard pour lire Blue ni l'apprécier alors vous aussi laissez-vous bercer par cette nostalgie qui ne manque pas d'intérêt.
Bikini Atoll
On est pile dans le scénario du bon film d'horreur. Tout les clichés y sont, pas besoin de faire la liste. (on aime ou on n'aime pas ! je suis pas là pour convertir les rebutés du genre) Là, c'est hyper bien cadré, ça tombe juste même si on s'attend plus ou moins à la chute, comme dans les films. On est dans le thème, avec une réalisation maîtrisée et un bon dessin. Moi, j’adhère et j'adore le genre, c'est frais et sanguinolent, si je puis dire ! Le choix du noir et blanc est judicieux sinon on nagerait sans doute, avec la couleur, dans un océan de rouge sang. BRAVO pour ces 3 tomes.
Violine
Une série magique dont toute ma famille a suivi chaque nouveau tome avec impatience ! Malheureusement le 5ème tome marque la fin du premier cycle et un adieu à la Violine telle qu'on la connait... en effet les éditions Dupuis décident de ne pas continuer la série, l'audience n'étant pas assez importante (et cela malgré la promesse dans le 5ème tome d'un nouveau cycle pour de nouvelles aventures en Inde). Le projet de 2ème cycle intitulé "L'aventure indienne" du scénariste Tronchet en collaboration avec le dessinateur Krings reste inachevé. Il est toutefois possible de se procurer les premières planches en noir et blanc du projet dont le premier tome devait se nommer "Le sommeil empoisonné". Cependant, en 2018 les éditions Casterman décident de reprendre le projet et rebaptisent le second cycle "Le 3ème oeil". Le premier tome est sorti, il s'intitule également "Le sommeil empoisonné". Le scénariste reste fidèle à son poste, cependant l'histoire n'est plus la même et ce n'est pas Krings qui reprend les dessins mais Baron Bruman qui a un style à des années lumières de Krings... Très très grosse déception, le scénario n'a pas réussi à me faire oublier le dessin et j'ai eu l'impression de lire autre chose que ma saga préférée sans en apprécier pour autant le contenu... j'en fais encore des cauchemars !
Pat Boon
Qu'il est amusant de lire l'oeuvre de Winshluss à l'envers ! Après avoir reçu la claque Pinocchio (Les Requins Marteaux), il est de bon augure de remonter tous ces petits ouvrages disséminés ici et là. Je pouvais croire que Smart monkey était une ébauche réussie de Pinocchio (Les Requins Marteaux) mais en fait il n'en est rien, tout vient de ce Pat Boon certifié de son indispensable sous titre "Happy End" qui raisonnera de façon ironique le long de ces petits strips qui assemblés, forment une histoire démente d'inventivité, de montage et de politiquement très incorrect ! Dans un monde rappelant autant Charlie Chaplin que Disney, Winshluss se dote d'un malin plaisir à étayer tout ce beau petit monde par des petites histoires de 3 cases, une page ou plusieurs, le tout sans aucun rapport apparent mais le tout sera relié au fur et à mesure par l'habileté narrative de l'auteur. Pat Boon, petit bonhomme au chapeau rond, tombe amoureux de Peggy, belle plante un rien vulgaire qui attend également le prince charmant. Il est aidé par un voisin branleur le fourvoyant dans des bordels ou devant des films pornos et est royalement ignoré de tous, de la grand mère outrée à la principale intéressée. Il y a également Kluk et Klux, deux adeptes de la toge blanche et un artiste de blues dont les talents de musicien seront rapidement balayés par d'autres "prouesses". Et tout ce beau monde ne cesse de se croiser, de se haïr et de se courser derrière dans un univers dessiné toute en finesse en noir et blanc dans un style remarquable, le même qui fait apprécier Winshluss dans Smart monkey et Pinocchio (Les Requins Marteaux) justement pour mon plus grand plaisir mais peut être pas celui de tout le monde car il faut bien reconnaître que cet humour ne plaira pas à tout le monde. Et pourtant c'est tellement noir que ça en devient hilarant ! Mon seul reproche et l'absence d'étoile supplémentaire c'est que l'histoire se lit bien trop vite mais comme les autres oeuvres suscitées, on a envie d'y revenir vite, très vite car cette bouffée d'air frais dans cette bulle pourrie qu'est le monde morose de Winshluss est salutaire !!! Et puis il y a bien un Happy End, pas forcément celui que l'on croit mais bien dans la tradition de l'auteur !!!! Et au prix de ce petit album, on aurait bien tort de s'en priver !!! :) ADDENDUM Nouvelle version : La réédition de Pat Boon dispose d'un format un peu plus grand et d'une histoire supplémentaire de 8 pages. C'est une semi-déception dans le sens où cette histoire n'a rien à voir avec la trame principale et se lit comme une épopée de Pat Boon à "Bali" totalement à part. Dans tous les cas, quelque soit l'édition, aucun risque d'être déçu avec ce petit bouquin !
Algues vertes - L'Histoire interdite
Bon, autant le dire tout de suite, le coup de cœur est aussi et avant tout un coup de gueule ! En effet, la lecture de ce documentaire laisse un goût amer, puisqu’il pointe une série de scandales tout à fait représentatifs de notre époque. Mais il le fait très bien, c’est super étayé, et sa lecture devrait être fortement encouragée – de la même manière que devraient être demandés des comptes aux autorités politiques, administratives ou aux industriels, tous complices, à des degrés divers et pour des intérêts eux aussi divers, d’une pollution, des décès, le tout étant cyniquement caché, dénié, avec tous les artifices et les complicités habituels. Inès Léraud reprend ici plusieurs années de recherche, d’enquêtes, qui ont nourri articles et émissions de radios. Après avoir présenté les différentes morts (animaux, humains) liées aux gaz dégagés par ces algues vertes (ainsi que l’obstruction systématique et écœurante des autorités pour en établir les circonstances et les responsabilités), Inès Léraud élargit le point de vue pour mieux comprendre comment on en est arrivé là : et ce sont les choix économiques, le poids de certains lobbys industriels – et de leurs relais dans les médias et parmi les scientifiques que les conflits d’intérêt n’étouffent pas (mais aussi, secondairement touristiques) qui sont pointés du doigt. De même que les agriculteurs sont ici présentés de façon « complète », c’est-à-dire à la pointe des lobbys (FNSEA et industriels), mais aussi finalement parmi les premières victimes de l’agriculture intensive et instrumentalisés par ces mêmes lobbys. La démonstration est limpide, implacable, fortement documentée (nombreuses sources systématiquement citées, nombreux documents reproduits en annexe, etc.). C’est du beau travail, mais hélas le silence continue à étouffer ce genre de scandales qui s’accumulent discrètement, sans remettre en cause le système économique et médiatique qui les rend possibles. A lire en tout cas !