« Soon » fait partie des bonnes surprises de cette fin d’année et nous permet de nous familiariser davantage avec ces deux auteurs. L’un, Benjamin Adam, trentenaire déjà distingué en 2014 à Angoulême pour son polar Lartigues et Prévert (La Pastèque), et l’autre, Thomas Cadène, très actif dans le milieu de la bande dessinée depuis une dizaine d’années. Nous sommes là en présence d’un bon gros pavé d’anticipation, qui disons-le d’emblée, refroidira probablement les amateurs d’aventures et de rebondissements propres à la SF « mainstream ». Rien de tout cela ici, non, « Soon » est une BD dense et contemplative, axée sur une réflexion fortement politique, dont le thème central est une extrapolation de notre monde actuel aux prises avec ses crises sociales et écologiques.
L’ouvrage s’articule auteur de deux narrations parallèles : l’une centrée autour des relations conflictuelles entre Simone Jones, astronaute en charge d’une mission d’exploration spatiale, et son fils Youri, qui n’admet pas son départ ; l’autre servant à situer le contexte politique et économique global, avec un historique expliquant la situation présente. Ce parti pris d’alterner petite et grande histoire insuffle au récit une respiration salutaire, tant l’ouvrage est complexe et exigeant dans sa façon d’exposer tous les points de vue, face à une situation où l’enjeu n’est rien de moins que la survie de l’humanité. Faut-il consacrer son énergie à coloniser l’espace ou réparer une planète bien abimée par des catastrophes successives survenues au 21e siècle ? On admire le travail documentaire et analytique extrêmement fouillé des auteurs qui réussissent à nous captiver tout en fournissant matière à réflexion.
L’originalité narrative se retrouve dans le graphisme, dont on sent très bien la patte d’illustrateur de Benjamin Adam avec ce trait moderne et stylisé, peut-être parfois au détriment de la lisibilité mais dans l’ensemble très plaisant à l’œil. Le choix des couleurs a son importance du fait qu’il clarifie le procédé narratif, avec une bichromie différente pour chaque chapitre du récit principal, et une bichromie toujours verte pour les intermèdes contextuels.
Tout cela fait de « Soon » une œuvre qui ne passe pas inaperçue et justifie tout l’intérêt que l’on porte au neuvième art dans sa capacité à allier création et réflexion. C’est le travail de deux auteurs inventifs, tous deux capables de tenir à la fois la plume et le pinceau, qui donne naissance à ce récit extrêmement lucide sur notre avenir proche – donc pas vraiment optimiste – mais pas non plus déprimant, si l’on considère que seul un effort d’analyse poussé permet, à l’inverse d’une action désordonnée à courte vue, de prendre les bonnes décisions pour forger notre avenir sur le long terme. Le chaos est proche et inévitable, voyons au-delà… c’est ce que nous propose cet ouvrage singulier.
Imaginons une société légèrement différente où toute forme humanoïde, insectoïde ou tout simplement animale aurait sa raison de vivre et d'exister.
L'ironie serait que cette société plurale serait complètement déshumanisée. C'est un peu ce que Yann Taillefer a voulu expliquer dans son fantastique Stum qui emprunte autant aux classiques "Blade Runner" ou "Soleil Vert" qu'aux univers de Disney maltraités par Winshluss ou Cizo qui signe l'étonnante couverture de ce petit bijou.
En cela d'ailleurs, Stum pourrait s'apparenter à une suite fantasmée de Pinocchio (Winshluss) mais mettons de suite au placard les références avancées car Stum est unique et devrait rapidement devenir culte dans le monde trop méconnu des pépites indépendantes.
Ce recueil fait constamment s'entrechoquer des êtres disgracieux dans un même univers perverti par le profit et le stupre. La bureaucratie est bien mise à mal : si vous êtes fiché vous serez mis au ban de la société et recyclé de la plus absurde des manières. Taillefer taille justement dans l'absurdité de la société actuelle pour en dresser un tableau connu et symbolique mais terriblement actuel : l'exploitation des individus pour autrui.
S'il n'y a effectivement rien d'original dans cette métaphore, c'est ici le traitement utilisé qui l'est complètement. Le dessin est unique et semble animé sous la multitude de détails offerts pour la rétine. Synthèse d'autant plus originale que toute l'histoire est entièrement muette mais constamment compréhensible par un découpage pertinent et une narration virevoltante multipliant les différents points de vue.
Et ce ne serait rien sans le coup de maître de Taillefer qui utilise uniquement le stylo à bille rouge ou noir pour griffonner, noircir, quadriller ses petits cartoons. On retrouve l'esprit des courts-métrages d'animation Looney Tunes ou Silly Symphonies avec une touche non dissimulée de scènes trash jamais gratuites. Le travail final est simplement un régal de tous les instants pour les yeux, on rit, on sourit, on pleure aussi et on fait preuve d'empathie face à cette vivisection des opinions mais également à de jolies scènes poétiques.
Mais finalement le plus réussi est de ne jamais perdre le lecteur en cours de route par une narration éclatée mais d'une fluidité sans égal. Stum est un pur régal.
Très bonne BD, tant du point de vue du scénario, que du dessin (que j'ai trouvé simpliste au début, mais qui est finalement très bien adapté).
A mon avis, cette série est méconnue du grand public.
C'est pas évident de trouver les albums, et j'ai clairement lutté pour les acquérir.
J'espère que la sortie des intégrales (re)lancera sur le devant de la scène ce petit chef d’œuvre.
Je mettrais 4.5/5 donc un 5 pour faire connaître un maximum.
Je n'attendais rien de cette BD en l'entamant et j'ai aimé la manière dont elle m'a amené vers des sentiers peu battus et imprévisibles.
Le cadre est celui des Etats-Unis et plus particulièrement New York en 1933, dans les derniers jours de la Prohibition. C'est un contexte de fin d'un monde, celui des mafieux qui s'enrichissaient par la corruption, le trafic et la vente illégale d'alcool dans des clubs privés réservés à la Jet-Set. Ces derniers se voient menacés par de nouveaux gangsters qui n'attendent que la fin de la Prohibition pour les remplacer avec des combines et des marchés différents.
Dans ce cadre, nous allons suivre un ancien boxeur aigri qui se fait convaincre de revenir sur les rings pour un dernier combat. Il va se retrouver empêtré dans une embrouille dont il se serait fort bien passé et son mauvais caractère va être mis à rude épreuve par les vicissitudes dangereuses de la cité et de ses malfrats.
C'est lui qu'on suivra tout au long du premier tome dans une intrigue assez complexe dont on ne verra qu'une facette. Car l'autre facette ne nous sera offerte que dans le second tome quand, cette fois, nous suivrons un guitariste de jazz noir qui viendra lui aussi à New York et vivra en grande partie les mêmes événements mais de son propre point de vue, avec une intrigue où le thème de la musique remplace celui de la boxe. Et là encore son histoire sera dense et complexe, ajoutant au passage de la profondeur au récit lu précédemment.
J'aime beaucoup l'originalité et la personnalité de ce scénario à deux faces. Les personnages sont bons et on les suit avec plaisir. Et j'ai vraiment apprécié cette plongée dans la ville de New York à cette époque troublée qu'on connait bien peu.
Le dessin a su aussi me séduire. Je n'étais pas très enthousiasmé au départ car les personnages ont un aspect un peu grimaçant dans la manière dont ils sont représentés, mais le graphisme a une vraie âme qui finit par s'imposer. Et il y a une poignée de mises en scène de la ville de New York que j'ai trouvées vraiment très belles, avec une excellente composition, le genre d'images sur lesquelles on apprécie de s'attarder pour la contempler en constatant à quel point elles ont été visiblement réfléchies par l'auteur.
Un diptyque dont je n'attendais rien et qui pourtant vaut vraiment la lecture.
Est-ce une bande dessinée pornographique ou alors un roman porno illustré....j'avoue m'être posé la question à la lecture de cette magnifique intégrale qui nous est proposée à un prix très abordable.
Peu importe la réponse à cette question, car il s'agit d'un ouvrage d'une très grande qualité. Pourtant connaisseur des bandes dessinées dites pour adultes, j'ai découvert cet auteur presque par hasard, à l'occasion de la parution de cette intégrale qui associe à un dessin superbe, un texte de grande qualité, basé sur des témoignages de femmes faites à l'auteur
J'avais déjà rencontré ce genre de procédé (dessin en noir et blanc, avec commentaires) avec Sois vicieux de Matthias Schulttheiss, mais là le dessin de Quinn est plus réaliste, et peut parfois égaler celui d'Hyman.
Les histoires relatées tournent le plus souvent autour de la soumission, qu'elle soit masculine ou féminine, sans oublier le candaulisme ou le voyeurisme.
Les textes sont crus, les dessins explicites mais le tout forme un ouvrage de grande qualité, que tout amateur de bande dessinée pornographique doit avoir lu, je dois dire je me demande encore comment j'ai fait pour passer à côté de cette série réservée à un public très averti.
Indispensable !
Hommage assumé de Zidrou à la gentillesse, cette BD est une sucrerie toute douce et mignonne qui se déguste comme un petit bonbon. Attention à vous si vous n'aimez pas la guimauve, vous serez vite écœuré !
Lydie s'inscrit dans cette série d'histoires plus humaines que Zidrou a développées en one-shot, et je dois dire que ça n'est pas pour me déplaire. Entre autre parce qu'il se permet souvent de faire ce genre d'histoire que l'on pourrait vite qualifier de mièvre mais qui dégagent toutes quelque chose d'indéniablement agréable à la lecture, notamment par ce côté humain rempli de tendresse qui prédomine. Et parce que Zidrou assume vouloir faire du bien et développer une histoire qui joue avant tout sur les sentiments. On peut lui reprocher la finalité, mais pas le principe.
Et, en tout cas, la réussite est au rendez-vous dans ce cas présent. Zidrou arrive à doser l'ensemble pour ne pas le rendre indigeste et trouver le juste équilibre entre le pathos et le réalisme, avec quelques belles représentations de l'humanité. C'est le genre de BD qui pourrait réconcilier avec le genre humain !
Même si je ne suis pas certain qu'il aurait fallu mettre le rapide passage qui flirte avec le fantastique, mais en tout cas je suis ressorti avec une bonne humeur de cette BD. C'est le genre de roman graphique qui rend heureux et nous colle un petit sourire sur la face. Vraiment agréable, c'est le maitre mot de ce one-shot.
Il est rare de trouver de bonnes adaptations des romans de Lovecraft et pourtant Tanabe s'en sort très bien.
J'ai préféré cet album là à l'adaptation de Les Montagnes Hallucinées que l'auteur avait réalisée auparavant. Je trouve la narration plus claire et le dessin un peu moins brouillon ou disons plus facilement déchiffrable. Ce n'est que lors de certaines scènes d'action mettant en scène la Grande Race de Yith que c'est parfois confus mais pour le reste, le dessin est de très bon niveau et ça fait plaisir.
J'ai apprécié de redécouvrir ce récit dont je n'avais gardé que l'essentiel en mémoire sans me souvenir qu'il était aussi dense et surtout aussi moderne. C'est en effet l'un des derniers de Lovecraft, réalisé en 1935, deux ans avant sa mort, et son ambiance plus scientifique le rapproche d'une science-fiction plus contemporaine que ses précédents récits du mythe de Cthulhu. J'ai aussi été surpris d'y voir un lien direct fait avec Les Montagnes Hallucinées avec la présence du professeur Dyer qui faisait partie de l'expédition Antarctique et qui vient faire le lien entre la civilisation qu'il y a découverte et celle de Yith à laquelle le héros de l'Abîme du Temps est confronté. Je ne me souvenais pas de cela dans le roman mais Dyer y est en effet bien présent. Par contre, je ne peux m'empêcher de penser que Tanabe y a apporté quelques touches de son cru, notamment quand le héros prédit la Seconde Guerre Mondiale à venir alors que Lovecraft est mort avant son début.
Ce manga me transporte moins que la lecture du roman l'avait fait, mais je salue l'excellence de sa réalisation et le respect apporté au soin de l'adaptation et à l'esprit de l'oeuvre de Lovecraft.
Et oui c’est la note maximale que je vais accorder à cette série de BD , il est très rare que je la donne mais là il le fallait, c’est pour moi la série de bande dessinée que je préfère et qui me représente le mieux.
Et oui Kid paddle est un garçon de 10 ans environ, portant toujours sa fidèle casquette. Il est un vrai geek, il adore les objets gores et sa chambre et remplie de figurines plus répugnantes les unes que les autres. Kid est aussi un enfant très créatif, malheureusement pas pour des choses forcément très intelligentes. Il a par exemple plein d’idées pour torturer les poupées de sa soeur Carole et son imagination pour raconter des histoires fausses à son ami Horace est incroyablement folle. Il est aussi fan de films interdits à son âge et qu’il va tenter de voir à plusieurs reprises au cinéma avec sa fameuse technique de l’imper qui est un des running gags de la série.
Niveaux gags donc c’est vraiment du très bon ! Bon bien sûr il faut apprécier l’humour sanglant et gore mais très clairement la sauce a pris pour moi. Il y a plusieurs gags originaux mais aussi plusieurs running gags si on peut appeler cela ainsi. Par exemple le guichet de cinéma que j’ai déjà expliqué plus haut qui est plutôt bon, malgré la récurrence de celui-ci, Midam réussit à nous trouver à chaque fois une idée originale. Il y aussi les divers gags avec Horace qui est l’ami naïf de Kid, qui lui aime beaucoup Rikiki un petit canard rose qui est pour son ami à la casquette verte « un truc de gamin ». Horace est un peu le « Kenny » de Kid Paddle, il est très fréquemment blessé et envoyé à l’hôpital car il s’est fait frapper par quelqu’un ou tout simplement à cause de sa maladresse et de sa malchance permanente. Kid va aussi souvent le faire marcher en lui racontant que des sornettes souvent composées d’extraterrestres prenant le contrôle des humains de diverses manières. Dans un album surtout, le gag de Big Bang qui crée une invention fausse est omniprésent. Big Bang est l’intello du groupe, malgré son appartement ses parents le laissent tranquillement avoir son petit laboratoire pour créer ses objets et machines tranquillement, pas étonnant pour un fils de scientifiques me direz vous (oui on voit ses parents dans un album). Le personnage en lui même se veut intelligent mais des fois on dirait plus qu’il fait semblant.
On ressent beaucoup la créativité de son auteur, les gags sont très rarement redondants et lassants et si c’est le cas il sera vite rattrapé par plein de gags excellents, hilarants et originaux. Je ris souvent à travers ces situations grotesques et farfelues. Bien sûr ceux n’aimant pas les boyaux qui giclent ne s’y retrouveront pas mais moi comme je l’ai dit je m’y retrouve complètement. (Et encore je ne vous ai pas parlé de tous les gags existants ....)
Parlons dessins, et oui le dessin, je n’ai jamais été une grande fan des BD aux personnages TROP réalistes, pour moi ce qui fait le charme des bd ce sont leurs personnages originaux, avec des visages expressifs. J’aime beaucoup le style graphique de Midam, des personnages assez disproportionnés et avec des expressions faciales exagérées. Je m’y plais, les décors eux ne sont pas non plus souvent très présents, c’est par contre assez dommage mais pour une BD comme celle-ci ce n’est pas dérangeant puisque que l'on veut surtout sourire.
Enfin bref Kid Paddle, c’est ma BD CULTE ! Je mets un 5 car elle le mérite amplement. Un vrai moment de rigolades avec ce garçon geek un peu idiot mais attachant.
3.5
*avis portant sur le premier tome*
Tiens, une suite à City Hunter, un de mes mangas préférés. Il fallait donc que je la lise et je me suis vite rendu compte que c'était différent de ce que j'imaginais. Je pensais que Ryo Saeba et Kaori allaient simplement vivre de nouvelles aventures, mais l'auteure qui remplace Hojo avait un autre plan en tête.
Ainsi, une femme de 40 ans fan de la série va se retrouver propulsée dans la série et plus exactement à un moment exact du manga ! On la voit donc 'parasiter' le récit et le résultat est assez amusant. J'ai été un peu circonspect au début, mais au fil des chapitres j'ai trouvé que c'était rigolo et que ça fonctionne bien. En plus, le dessin ressemble à celui d'Hojo et l'esprit de la série est bien respecté. Comme ce reboot est l'oeuvre d'une femme, je me demande si l’héroïne ne la représente pas un peu.
Cela dit je ne sais pas si j'ai envie de lire des dizaines de tomes de cette série si ça se résume à juste reprendre les trames de la série en changeant juste des trucs à cause de l'intrusion d'un nouveau personnage. J'espère qu'il y aura des histoires originales parce qu'à la longue cela risque de devenir un peu ennuyeux. Et puis vu ce qui arrive à l’héroïne avant qu'elle arrive dans l'univers de City Hunter, j'ai peur que la fin soit prévisible.
xxx
Mise à jour après lecture du tome 4.
La série est toujours aussi bonne. L'auteure introduit de nouveaux personnages dans le tome 3 et ainsi emmène des situations inédites. Elle apporte donc du neuf et la série n'est pas qu'une suite de trames tirées du manga comme le laissaient imaginer les deux premiers tomes. L'intrigue originale qui compose la seconde moitié du tome 4 est très bonne et comme elle n'est pas terminée, j'attends le prochain tome avec impatience.
J'ai vraiment bien aimé cette adaptation romancée de la vie de JC. Pautot, braqueur multirécidiviste qui au final aura passé presque la moitié de sa vie en prison. Bien évidemment cela ne me fait pas rêver mais il est toujours intéressant de découvrir les mécanismes qui font passer un individu d'une vie "normale" à une autre où l'on choisit de braquer des banques pour se faire plus de sous et ainsi s'acheter qui une belle voiture, une villa sur la côte etc.. Je ne suis pas psychologue mais pour moi il y a d'autres choses qui rentrent en jeu et pas seulement une enfance difficile, motif souvent mis en avant par de nombreux truands voire experts du commentaire genre BFM.
Le découpage m'a bien plu et ne m'a pas posé trop de soucis une fois le principe admis, bien que les poncifs du polar soient tous au rendez vous. J'ai regretté l'absence du point de vue des autorités avec le personnage du commissaire Belanger un peu falot à mon goût. Pour autant l'épisode qui se déroule en Corse est fort bien venu et justement s'écarte des poncifs sur les Corses, ce que j'ai apprécié.
Le dessin est clair et lisible avec des colorisations adéquates, une bonne BD dans le genre, dommage peut être que la collaboration entre les deux auteurs s'arrête là, il y avait sûrement d'autres choses à dire.
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Soon
« Soon » fait partie des bonnes surprises de cette fin d’année et nous permet de nous familiariser davantage avec ces deux auteurs. L’un, Benjamin Adam, trentenaire déjà distingué en 2014 à Angoulême pour son polar Lartigues et Prévert (La Pastèque), et l’autre, Thomas Cadène, très actif dans le milieu de la bande dessinée depuis une dizaine d’années. Nous sommes là en présence d’un bon gros pavé d’anticipation, qui disons-le d’emblée, refroidira probablement les amateurs d’aventures et de rebondissements propres à la SF « mainstream ». Rien de tout cela ici, non, « Soon » est une BD dense et contemplative, axée sur une réflexion fortement politique, dont le thème central est une extrapolation de notre monde actuel aux prises avec ses crises sociales et écologiques. L’ouvrage s’articule auteur de deux narrations parallèles : l’une centrée autour des relations conflictuelles entre Simone Jones, astronaute en charge d’une mission d’exploration spatiale, et son fils Youri, qui n’admet pas son départ ; l’autre servant à situer le contexte politique et économique global, avec un historique expliquant la situation présente. Ce parti pris d’alterner petite et grande histoire insuffle au récit une respiration salutaire, tant l’ouvrage est complexe et exigeant dans sa façon d’exposer tous les points de vue, face à une situation où l’enjeu n’est rien de moins que la survie de l’humanité. Faut-il consacrer son énergie à coloniser l’espace ou réparer une planète bien abimée par des catastrophes successives survenues au 21e siècle ? On admire le travail documentaire et analytique extrêmement fouillé des auteurs qui réussissent à nous captiver tout en fournissant matière à réflexion. L’originalité narrative se retrouve dans le graphisme, dont on sent très bien la patte d’illustrateur de Benjamin Adam avec ce trait moderne et stylisé, peut-être parfois au détriment de la lisibilité mais dans l’ensemble très plaisant à l’œil. Le choix des couleurs a son importance du fait qu’il clarifie le procédé narratif, avec une bichromie différente pour chaque chapitre du récit principal, et une bichromie toujours verte pour les intermèdes contextuels. Tout cela fait de « Soon » une œuvre qui ne passe pas inaperçue et justifie tout l’intérêt que l’on porte au neuvième art dans sa capacité à allier création et réflexion. C’est le travail de deux auteurs inventifs, tous deux capables de tenir à la fois la plume et le pinceau, qui donne naissance à ce récit extrêmement lucide sur notre avenir proche – donc pas vraiment optimiste – mais pas non plus déprimant, si l’on considère que seul un effort d’analyse poussé permet, à l’inverse d’une action désordonnée à courte vue, de prendre les bonnes décisions pour forger notre avenir sur le long terme. Le chaos est proche et inévitable, voyons au-delà… c’est ce que nous propose cet ouvrage singulier.
Stum
Imaginons une société légèrement différente où toute forme humanoïde, insectoïde ou tout simplement animale aurait sa raison de vivre et d'exister. L'ironie serait que cette société plurale serait complètement déshumanisée. C'est un peu ce que Yann Taillefer a voulu expliquer dans son fantastique Stum qui emprunte autant aux classiques "Blade Runner" ou "Soleil Vert" qu'aux univers de Disney maltraités par Winshluss ou Cizo qui signe l'étonnante couverture de ce petit bijou. En cela d'ailleurs, Stum pourrait s'apparenter à une suite fantasmée de Pinocchio (Winshluss) mais mettons de suite au placard les références avancées car Stum est unique et devrait rapidement devenir culte dans le monde trop méconnu des pépites indépendantes. Ce recueil fait constamment s'entrechoquer des êtres disgracieux dans un même univers perverti par le profit et le stupre. La bureaucratie est bien mise à mal : si vous êtes fiché vous serez mis au ban de la société et recyclé de la plus absurde des manières. Taillefer taille justement dans l'absurdité de la société actuelle pour en dresser un tableau connu et symbolique mais terriblement actuel : l'exploitation des individus pour autrui. S'il n'y a effectivement rien d'original dans cette métaphore, c'est ici le traitement utilisé qui l'est complètement. Le dessin est unique et semble animé sous la multitude de détails offerts pour la rétine. Synthèse d'autant plus originale que toute l'histoire est entièrement muette mais constamment compréhensible par un découpage pertinent et une narration virevoltante multipliant les différents points de vue. Et ce ne serait rien sans le coup de maître de Taillefer qui utilise uniquement le stylo à bille rouge ou noir pour griffonner, noircir, quadriller ses petits cartoons. On retrouve l'esprit des courts-métrages d'animation Looney Tunes ou Silly Symphonies avec une touche non dissimulée de scènes trash jamais gratuites. Le travail final est simplement un régal de tous les instants pour les yeux, on rit, on sourit, on pleure aussi et on fait preuve d'empathie face à cette vivisection des opinions mais également à de jolies scènes poétiques. Mais finalement le plus réussi est de ne jamais perdre le lecteur en cours de route par une narration éclatée mais d'une fluidité sans égal. Stum est un pur régal.
Les Démons d'Alexia
Très bonne BD, tant du point de vue du scénario, que du dessin (que j'ai trouvé simpliste au début, mais qui est finalement très bien adapté). A mon avis, cette série est méconnue du grand public. C'est pas évident de trouver les albums, et j'ai clairement lutté pour les acquérir. J'espère que la sortie des intégrales (re)lancera sur le devant de la scène ce petit chef d’œuvre. Je mettrais 4.5/5 donc un 5 pour faire connaître un maximum.
Blue note
Je n'attendais rien de cette BD en l'entamant et j'ai aimé la manière dont elle m'a amené vers des sentiers peu battus et imprévisibles. Le cadre est celui des Etats-Unis et plus particulièrement New York en 1933, dans les derniers jours de la Prohibition. C'est un contexte de fin d'un monde, celui des mafieux qui s'enrichissaient par la corruption, le trafic et la vente illégale d'alcool dans des clubs privés réservés à la Jet-Set. Ces derniers se voient menacés par de nouveaux gangsters qui n'attendent que la fin de la Prohibition pour les remplacer avec des combines et des marchés différents. Dans ce cadre, nous allons suivre un ancien boxeur aigri qui se fait convaincre de revenir sur les rings pour un dernier combat. Il va se retrouver empêtré dans une embrouille dont il se serait fort bien passé et son mauvais caractère va être mis à rude épreuve par les vicissitudes dangereuses de la cité et de ses malfrats. C'est lui qu'on suivra tout au long du premier tome dans une intrigue assez complexe dont on ne verra qu'une facette. Car l'autre facette ne nous sera offerte que dans le second tome quand, cette fois, nous suivrons un guitariste de jazz noir qui viendra lui aussi à New York et vivra en grande partie les mêmes événements mais de son propre point de vue, avec une intrigue où le thème de la musique remplace celui de la boxe. Et là encore son histoire sera dense et complexe, ajoutant au passage de la profondeur au récit lu précédemment. J'aime beaucoup l'originalité et la personnalité de ce scénario à deux faces. Les personnages sont bons et on les suit avec plaisir. Et j'ai vraiment apprécié cette plongée dans la ville de New York à cette époque troublée qu'on connait bien peu. Le dessin a su aussi me séduire. Je n'étais pas très enthousiasmé au départ car les personnages ont un aspect un peu grimaçant dans la manière dont ils sont représentés, mais le graphisme a une vraie âme qui finit par s'imposer. Et il y a une poignée de mises en scène de la ville de New York que j'ai trouvées vraiment très belles, avec une excellente composition, le genre d'images sur lesquelles on apprécie de s'attarder pour la contempler en constatant à quel point elles ont été visiblement réfléchies par l'auteur. Un diptyque dont je n'attendais rien et qui pourtant vaut vraiment la lecture.
Ombre & lumière (Ombre et lumière)
Est-ce une bande dessinée pornographique ou alors un roman porno illustré....j'avoue m'être posé la question à la lecture de cette magnifique intégrale qui nous est proposée à un prix très abordable. Peu importe la réponse à cette question, car il s'agit d'un ouvrage d'une très grande qualité. Pourtant connaisseur des bandes dessinées dites pour adultes, j'ai découvert cet auteur presque par hasard, à l'occasion de la parution de cette intégrale qui associe à un dessin superbe, un texte de grande qualité, basé sur des témoignages de femmes faites à l'auteur J'avais déjà rencontré ce genre de procédé (dessin en noir et blanc, avec commentaires) avec Sois vicieux de Matthias Schulttheiss, mais là le dessin de Quinn est plus réaliste, et peut parfois égaler celui d'Hyman. Les histoires relatées tournent le plus souvent autour de la soumission, qu'elle soit masculine ou féminine, sans oublier le candaulisme ou le voyeurisme. Les textes sont crus, les dessins explicites mais le tout forme un ouvrage de grande qualité, que tout amateur de bande dessinée pornographique doit avoir lu, je dois dire je me demande encore comment j'ai fait pour passer à côté de cette série réservée à un public très averti. Indispensable !
Lydie
Hommage assumé de Zidrou à la gentillesse, cette BD est une sucrerie toute douce et mignonne qui se déguste comme un petit bonbon. Attention à vous si vous n'aimez pas la guimauve, vous serez vite écœuré ! Lydie s'inscrit dans cette série d'histoires plus humaines que Zidrou a développées en one-shot, et je dois dire que ça n'est pas pour me déplaire. Entre autre parce qu'il se permet souvent de faire ce genre d'histoire que l'on pourrait vite qualifier de mièvre mais qui dégagent toutes quelque chose d'indéniablement agréable à la lecture, notamment par ce côté humain rempli de tendresse qui prédomine. Et parce que Zidrou assume vouloir faire du bien et développer une histoire qui joue avant tout sur les sentiments. On peut lui reprocher la finalité, mais pas le principe. Et, en tout cas, la réussite est au rendez-vous dans ce cas présent. Zidrou arrive à doser l'ensemble pour ne pas le rendre indigeste et trouver le juste équilibre entre le pathos et le réalisme, avec quelques belles représentations de l'humanité. C'est le genre de BD qui pourrait réconcilier avec le genre humain ! Même si je ne suis pas certain qu'il aurait fallu mettre le rapide passage qui flirte avec le fantastique, mais en tout cas je suis ressorti avec une bonne humeur de cette BD. C'est le genre de roman graphique qui rend heureux et nous colle un petit sourire sur la face. Vraiment agréable, c'est le maitre mot de ce one-shot.
Dans l'abîme du temps (Tanabe)
Il est rare de trouver de bonnes adaptations des romans de Lovecraft et pourtant Tanabe s'en sort très bien. J'ai préféré cet album là à l'adaptation de Les Montagnes Hallucinées que l'auteur avait réalisée auparavant. Je trouve la narration plus claire et le dessin un peu moins brouillon ou disons plus facilement déchiffrable. Ce n'est que lors de certaines scènes d'action mettant en scène la Grande Race de Yith que c'est parfois confus mais pour le reste, le dessin est de très bon niveau et ça fait plaisir. J'ai apprécié de redécouvrir ce récit dont je n'avais gardé que l'essentiel en mémoire sans me souvenir qu'il était aussi dense et surtout aussi moderne. C'est en effet l'un des derniers de Lovecraft, réalisé en 1935, deux ans avant sa mort, et son ambiance plus scientifique le rapproche d'une science-fiction plus contemporaine que ses précédents récits du mythe de Cthulhu. J'ai aussi été surpris d'y voir un lien direct fait avec Les Montagnes Hallucinées avec la présence du professeur Dyer qui faisait partie de l'expédition Antarctique et qui vient faire le lien entre la civilisation qu'il y a découverte et celle de Yith à laquelle le héros de l'Abîme du Temps est confronté. Je ne me souvenais pas de cela dans le roman mais Dyer y est en effet bien présent. Par contre, je ne peux m'empêcher de penser que Tanabe y a apporté quelques touches de son cru, notamment quand le héros prédit la Seconde Guerre Mondiale à venir alors que Lovecraft est mort avant son début. Ce manga me transporte moins que la lecture du roman l'avait fait, mais je salue l'excellence de sa réalisation et le respect apporté au soin de l'adaptation et à l'esprit de l'oeuvre de Lovecraft.
Kid Paddle
Et oui c’est la note maximale que je vais accorder à cette série de BD , il est très rare que je la donne mais là il le fallait, c’est pour moi la série de bande dessinée que je préfère et qui me représente le mieux. Et oui Kid paddle est un garçon de 10 ans environ, portant toujours sa fidèle casquette. Il est un vrai geek, il adore les objets gores et sa chambre et remplie de figurines plus répugnantes les unes que les autres. Kid est aussi un enfant très créatif, malheureusement pas pour des choses forcément très intelligentes. Il a par exemple plein d’idées pour torturer les poupées de sa soeur Carole et son imagination pour raconter des histoires fausses à son ami Horace est incroyablement folle. Il est aussi fan de films interdits à son âge et qu’il va tenter de voir à plusieurs reprises au cinéma avec sa fameuse technique de l’imper qui est un des running gags de la série. Niveaux gags donc c’est vraiment du très bon ! Bon bien sûr il faut apprécier l’humour sanglant et gore mais très clairement la sauce a pris pour moi. Il y a plusieurs gags originaux mais aussi plusieurs running gags si on peut appeler cela ainsi. Par exemple le guichet de cinéma que j’ai déjà expliqué plus haut qui est plutôt bon, malgré la récurrence de celui-ci, Midam réussit à nous trouver à chaque fois une idée originale. Il y aussi les divers gags avec Horace qui est l’ami naïf de Kid, qui lui aime beaucoup Rikiki un petit canard rose qui est pour son ami à la casquette verte « un truc de gamin ». Horace est un peu le « Kenny » de Kid Paddle, il est très fréquemment blessé et envoyé à l’hôpital car il s’est fait frapper par quelqu’un ou tout simplement à cause de sa maladresse et de sa malchance permanente. Kid va aussi souvent le faire marcher en lui racontant que des sornettes souvent composées d’extraterrestres prenant le contrôle des humains de diverses manières. Dans un album surtout, le gag de Big Bang qui crée une invention fausse est omniprésent. Big Bang est l’intello du groupe, malgré son appartement ses parents le laissent tranquillement avoir son petit laboratoire pour créer ses objets et machines tranquillement, pas étonnant pour un fils de scientifiques me direz vous (oui on voit ses parents dans un album). Le personnage en lui même se veut intelligent mais des fois on dirait plus qu’il fait semblant. On ressent beaucoup la créativité de son auteur, les gags sont très rarement redondants et lassants et si c’est le cas il sera vite rattrapé par plein de gags excellents, hilarants et originaux. Je ris souvent à travers ces situations grotesques et farfelues. Bien sûr ceux n’aimant pas les boyaux qui giclent ne s’y retrouveront pas mais moi comme je l’ai dit je m’y retrouve complètement. (Et encore je ne vous ai pas parlé de tous les gags existants ....) Parlons dessins, et oui le dessin, je n’ai jamais été une grande fan des BD aux personnages TROP réalistes, pour moi ce qui fait le charme des bd ce sont leurs personnages originaux, avec des visages expressifs. J’aime beaucoup le style graphique de Midam, des personnages assez disproportionnés et avec des expressions faciales exagérées. Je m’y plais, les décors eux ne sont pas non plus souvent très présents, c’est par contre assez dommage mais pour une BD comme celle-ci ce n’est pas dérangeant puisque que l'on veut surtout sourire. Enfin bref Kid Paddle, c’est ma BD CULTE ! Je mets un 5 car elle le mérite amplement. Un vrai moment de rigolades avec ce garçon geek un peu idiot mais attachant.
City Hunter Rebirth
3.5 *avis portant sur le premier tome* Tiens, une suite à City Hunter, un de mes mangas préférés. Il fallait donc que je la lise et je me suis vite rendu compte que c'était différent de ce que j'imaginais. Je pensais que Ryo Saeba et Kaori allaient simplement vivre de nouvelles aventures, mais l'auteure qui remplace Hojo avait un autre plan en tête. Ainsi, une femme de 40 ans fan de la série va se retrouver propulsée dans la série et plus exactement à un moment exact du manga ! On la voit donc 'parasiter' le récit et le résultat est assez amusant. J'ai été un peu circonspect au début, mais au fil des chapitres j'ai trouvé que c'était rigolo et que ça fonctionne bien. En plus, le dessin ressemble à celui d'Hojo et l'esprit de la série est bien respecté. Comme ce reboot est l'oeuvre d'une femme, je me demande si l’héroïne ne la représente pas un peu. Cela dit je ne sais pas si j'ai envie de lire des dizaines de tomes de cette série si ça se résume à juste reprendre les trames de la série en changeant juste des trucs à cause de l'intrusion d'un nouveau personnage. J'espère qu'il y aura des histoires originales parce qu'à la longue cela risque de devenir un peu ennuyeux. Et puis vu ce qui arrive à l’héroïne avant qu'elle arrive dans l'univers de City Hunter, j'ai peur que la fin soit prévisible. xxx Mise à jour après lecture du tome 4. La série est toujours aussi bonne. L'auteure introduit de nouveaux personnages dans le tome 3 et ainsi emmène des situations inédites. Elle apporte donc du neuf et la série n'est pas qu'une suite de trames tirées du manga comme le laissaient imaginer les deux premiers tomes. L'intrigue originale qui compose la seconde moitié du tome 4 est très bonne et comme elle n'est pas terminée, j'attends le prochain tome avec impatience.
Face au mur
J'ai vraiment bien aimé cette adaptation romancée de la vie de JC. Pautot, braqueur multirécidiviste qui au final aura passé presque la moitié de sa vie en prison. Bien évidemment cela ne me fait pas rêver mais il est toujours intéressant de découvrir les mécanismes qui font passer un individu d'une vie "normale" à une autre où l'on choisit de braquer des banques pour se faire plus de sous et ainsi s'acheter qui une belle voiture, une villa sur la côte etc.. Je ne suis pas psychologue mais pour moi il y a d'autres choses qui rentrent en jeu et pas seulement une enfance difficile, motif souvent mis en avant par de nombreux truands voire experts du commentaire genre BFM. Le découpage m'a bien plu et ne m'a pas posé trop de soucis une fois le principe admis, bien que les poncifs du polar soient tous au rendez vous. J'ai regretté l'absence du point de vue des autorités avec le personnage du commissaire Belanger un peu falot à mon goût. Pour autant l'épisode qui se déroule en Corse est fort bien venu et justement s'écarte des poncifs sur les Corses, ce que j'ai apprécié. Le dessin est clair et lisible avec des colorisations adéquates, une bonne BD dans le genre, dommage peut être que la collaboration entre les deux auteurs s'arrête là, il y avait sûrement d'autres choses à dire.