Les derniers avis (39407 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Mao
Mao

3.5 Rumiko Takahashi est une autrice qui occupe une place spéciale dans mon panthéon personnel, car elle fait partie des premiers mangakas dont j'ai lu l'œuvre et j'ai tout de suite aimé son style, sauf que depuis Inu yasha je trouvais que la qualité de son travail avait baissé. C'est donc sans grand espoir que j'ai commencé à lire son nouveau manga. Cela a mal commencé d'ailleurs. J'avais l'impression de lire une copie d'Inu yasha avec comme seule grosse différence que l'héroïne se retrouve dans le Japon des années 1920 au lieu du moyen-âge. Comme dans l'autre série de l'autrice, c'est une étudiante qui peut voyager entre deux époques et rencontre un garçon puissant qui combat des démons dont un gros méchant bien méchant. Bref, je pensais que j'allais lâcher ce manga sans terminer de lire tous les tomes que j'avais empruntés, et puis miracle, au cours de ma lecture du tome 2, il y a des éléments dans le scénario qui m'ont accroché et puis au fil des tomes je suis rentré de plus en plus dans l'histoire. Ce qui me semblait être au départ un banal shonen se révèle être plus complexe. Le grand méchant n'est peut-être pas si méchant que ça ou du moins c'est pas lui le vrai grand méchant, il y avait des trucs pas nets dans le clan dont faisait partie le héros avant le jour qui a ruiné sa vie, et le mystère autour de ce qui s'est passé est vraiment captivant. En fait, j'ai eu l'impression de retrouver ce que j'aurais voulu avoir avec Inu yasha : une œuvre fantastique sombre avec une héroïne pas du tout chiante. Les personnages sont attachants et le dessin est bon, quoique je préfère le vieux style de Takahashi. Ah ça fait du bien d'adorer une nouvelle œuvre de Rumiko Takahashi ! Quoique j'espère que cette fois-ci le scénario ne va pas trop trainer. Je pense que je vais continuer à aimer si cela dure 20-25 tomes maximum, mais si on finit avec 40-50 tomes, je pense que je vais finir par décrocher, surtout si elle prend trop son temps pour donner des réponses aux mystères.

30/09/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Basketful of heads
Basketful of heads

Sur bdtheque au fil du temps j'ai appris à connaître les goûts des "posteurs" et ceux avec qui j'ai des points communs. Donc quand je veux lire un bon thriller, je sais où chercher, suivez mon regard. C'est en toute confiance que je me suis procuré cet album et je ne le regrette pas. D'abord je suis fan de films d'horreur et de séries du style american horror storry. Ce one shot est un thriller horrifique, ça coupe, ça découpe, ça tranche à tout va. C'est jubilatoire. Un scénario avec la tête sur les épaules, si je puis dire. Une histoire banale qui va progressivement dériver vers l'effroi. Une intrigue bien ficelée avec de nombreux rebondissements et un final qui m'a surpris. C'est violent. Une héroïne sur laquelle je n'aurais pas misé un kopeck et qui vous surprendra. Le tout saupoudré d'un humour noir, très noir et d'un zeste de fantastique nordique. Un dessin réaliste, dynamique et détaillé. Il donne du rythme et colle parfaitement à ce genre de bd. De jolies couleurs accompagnent le tout. Bref, une belle réussite. Pour les amateurs de frissons et d'horreur.

29/09/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Comme une comète - Une histoire de post-partum et d'albinisme
Comme une comète - Une histoire de post-partum et d'albinisme

L’adage « Les enfants c'est que du bonheur » est un des plus gros mensonges de l’histoire de l’Humanité. Comme nous l’explique Aurélie Crop dans cet ouvrage autobiographique, les enfants, c’est DU bonheur, mais aussi une quantité incroyable de soucis, de la fatigue, des doutes etc. Surtout quand l’enfant en question souffre d’un handicap (ici l’albinisme) Elle a décidé de raconter son expérience en détail : l’accouchement, les premières semaines difficiles (l’allaitement, la fatigue extrême), le chamboulement des habitudes, l’impact sur le couple, sur le travail… sans compter le fait que Max est albinos, une maladie assez rare dont les gens savent finalement peu. Le but de son album ? Prévenir et éduquer les autres mamans, et les faire parler, aussi. Pour que le « choc » de la naissance soit plus facile à appréhender. A-t-elle réussi ? Je le pense, oui… je ne suis pas spécialement fan du graphisme, et j’ai trouvé certains passages administratifs un peu longuets, mais globalement l’autrice aborde tous les sujets essentiels avec humanité, fragilité, honnêteté, et surtout avec un optimisme et un amour qui font chaud au cœur. Un ouvrage essentiel pour les jeunes adultes souhaitant devenir parents, et pour les jeunes parents qui se sentiront moins seuls. Il se termine par ailleurs sur un petit dossier très instructif sur l’albinisme, et propose également une liste de ressources plus générales pour les mamans.

29/09/2021 (modifier)
Couverture de la série Fausses pistes
Fausses pistes

L'Histoire a longtemps été la possession de ceux qui l'ont écrite. Toujours les vainqueurs, les plus forts. Point de tradition orale, qui pourrait donner d'autres pistes, dans notre civilisation. Celui qui domine l'écrit domine le passé et souvent le présent. Bruno Duhamel nous propose une très belle œuvre sur la vérité fondatrice de notre roman national. Frank n'a jamais remis en doute la légitimité du personnage mythique qu'il incarne, le Marshal Johnson qui, avec son compère Doc, sont la modernité et la justice de l'Amérique du Far-West. Le célébrissime duel dans un corral contre des éleveurs passéistes est une image du glaive de la Justice. Frank s'est donné dans ce travail, non ! Dans cette mission évocatrice de la vertu de nos héros fondateurs. Mais il rencontre l'ingratitude, le vide et la solitude. Comme on se jette dans un puits on va à la rencontre des espaces grandioses qui ne mentent pas. Ils sont beaux. Mais surprise, dans le car Frank n'est pas seul et rencontre l'Amérique moderne dans toute sa diversité, couple mixte, homos, trans, hippies plus une autre solitude, Mike. Franck et Mike sont des experts en Affaires Indiennes façon encyclopédie. Le discours du Chef Seattle de 1854 lors de la négociation avec les envoyés du Président Pierce est-il le fondement d'une nouvelle pensée ou un faux ? Pas d'enregistrement d'un Indien qui ne parle pas anglais avec des témoins qui ne comprennent pas sa langue. Alors après 32 ans le récit d'un témoin présent à cette rencontre historique est-il fiable ? La réponse est personnelle mais engage dans sa vision du monde. Franck partait seul à notre rencontre sur la belle couverture, sans point de repère. Il réglera ses comptes avec le passé et trouvera son avenir. Pas celui auquel il pensait. Celui du sang neuf qui vivifie l'Amérique d'aujourd'hui et de demain. Cette très belle histoire est soutenue par les beaux dessins de Bruno Duhamel. Les personnages, un peu clichés, se révèlent être plus complexes au fil des pages. Un quatre plus

29/09/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Wika
Wika

J'avais une appréhension quand j'ai vu les couvertures des albums, les couleurs flashy et des fées ce n'est pas vraiment mon univers de prédilection. Et bien j'avais tort, je me suis régalé. Le scénario de Thomas Day n'est pas des plus originaux mais il est diablement efficace. On n'a pas affaire à un conte pour enfant mais bien à des batailles féroces et sanglantes sur fond de lutte de pouvoir entre royaumes. Des personnages avec des personnalités bien trempées, une préférence pour Haggis. Visuellement c'est une tuerie, tous les recoins des planches sont utilisés, pas un espace de libre. Des décors grandioses, il suffit de regarder les différents châteaux. Une multitude de détails, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai arrêté ma lecture pour contempler les planches. La quadruple page du tome trois vaut le détour. Un découpage à la Ledroit qui rend le récit vivant, avec des doubles pages horizontales lorsque Wika est dans le royaume des morts. J'adore. Je ne peux qu'en conseiller la lecture.

28/09/2021 (modifier)
Couverture de la série Carbone & Silicium
Carbone & Silicium

Comme dans Shangri-La, Bablet use de la SF pour développer certaines critiques, voire une critique de nos sociétés. Je trouve que c’est ici mieux équilibré, j’ai trouvé la narration plus fluide et en tout cas plus captivante sur la longueur – et heureusement, car c’est un pavé quand même ! Au départ les questionnements tournent surtout autour des relations créateur/créature, IA et vie humaine, une IA peut-elle avoir une conscience, etc. Puis, rapidement, alors même que les IA deviennent quasiment les seuls personnages sur lesquels on s’attarde (Carbone et Silicium donc), arrivent tout un tas de sujets d’actualité (migrations de réfugiés, conséquences du changement climatique, etc.). Des sujets « sérieux » donc, mais jamais rébarbatifs, traités de façon « légère », avec une narration aérée (même si certains rares passages sont un peu bavards). Mis à part ces IA, la SF développée ici est sans esbroufe, simple. Cela se déroule dans des décors presque contemporains, « normaux » - tout en mettant en avant une vision assez noire, pessimiste de notre futur proche. L’ensemble est en tout cas très bien mis en valeur par le dessin. Si je ne suis pas fan des visages (mais je m’y suis fait), j’ai trouvé le côté graphique plus que chouette, certaines planches sont vraiment magnifiques ! Et, surtout, j’ai vraiment aimé la colorisation, les aspects rouille, marrons, avec un rendu parfois de pellicules photos solarisées. Même les passages où le bleu domine sont très beaux. Un gros pavé donc, mais une lecture agréable, une réussite du genre.

28/09/2021 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Origine du Monde
L'Origine du Monde

Voilà un livre que l'on devrait faire lire à tous à l'école. Les garçons seraient moins cons, les filles aussi d'ailleurs. Nous gagnerions tou(te)s un temps phénoménal à évoquer ces questions. Très bonne surprise que cette BD féministe ! On rentre dedans (si j'ose dire) sans tabous ni complexes, en abordant les choses telles qu'elles se présentent à nous. Féministe, je dirais même humaniste parce que donner (rendre ?*) aux femmes (qui constituent 50% de l'humanité, faut-il le rappeler ?) la place qui leur revient, c'est émanciper le monde entier... * Cf. Quand Dieu était femme de Merlin Stone aux éditions l'Etincelle (lien vers le PDF : https://matricien.files.wordpress.com/2013/03/quand-dieu-c3a9tait-femme-merlin-stone.pdf)

28/09/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Préhistoric Rick
Préhistoric Rick

Mes enfants adorent cette série, assez similaire à leur grand favori de tous les temps : Avni. On retrouve en effet les mêmes ingrédients : des histoires courtes et humoristiques, une galerie de personnages attachants (à commencer par Rick, petit garçon terrible adorant faire des bêtises), un dessin cartoon adapté, et une coloration vive et réussie. Le thème de la préhistoire est intéressant pour les enfants, et est bien utilisé dans les gags. L’humour est de bon goût, voire assez fin par moment (j’ai dû leur expliquer certains jeux de mots !) Voila, ils m’ont demandé de mettre un avis 4/5 (leur 5/5 est réservé à Avni, faut pas déconner non plus). Une chouette découverte en tout cas.

28/09/2021 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pulp
Pulp

Je découvre le duo Brubaker Philips avec cet album, les premières impressions qui me viennent à la fin de ma lecture sont quelle efficacité et quel plaisir à la lecture. Le secret de la réussite est peut être lié à l’enchaînement des actions à des époques différentes avec une telle maîtrise qu'elle rend l'histoire très dynamique. Un album court sans aucun temps mort, nous suivons Max sur plusieurs périodes de sa vie et le scénario est juste superbe.Tous les flash-backs permettent de mieux comprendre son présent et nous sentons que notre héros est comme aspiré par un destin tragique. Le dessin est très classique pour un comics, ce n'est pas le point fort de cet album. Les couleurs utilisées pour symboliser les années 40 sont réussies et nous envoient à cette époque. Une histoire prenante et pleine d'émotions.

27/09/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Le Loup
Le Loup

Une bd qui parle du loup et de la montagne, forcément je devais la lire. Le massif des Écrins, Gaspard est berger, il a pour compagnons ses moutons et son chien. Pendant l'estive la cohabitation avec le loup est difficile, jusqu'à arriver à un point de non retour. Un graphisme qui met en valeur la montagne et ses grands espaces. Le loup transpire la sauvagerie. Un joli crayonné, certaines cases ressemblent à des portraits au fusain. Rochette nous conte le combat entre l'animal et l'homme. Nous suivons la vie du berger dans toute sa simplicité en harmonie avec mère nature. Mais le loup doit tuer pour survivre et perpétuer l'espèce quitte à ponctionner des moutons. Le duel est inévitable. Un duel sans concessions. Un duel animal. Un final inattendu qui laisse place à l'espoir d'une cohabitation. Vous ne pourrez plus dire que l'homme est un loup pour l'homme. Ne sommes-nous pas tous des animaux avec nos instincts primaires ? Un lecture que je recommande férocement.

27/09/2021 (modifier)