Les derniers avis (38554 avis)

Par Benjie
Note: 4/5
Couverture de la série Les Boucliers de Mars
Les Boucliers de Mars

L’histoire de la Rome antique est une période qui m’intéresse particulièrement. Alors évidemment, ce récit m’a plu et bien plus encore. J’admire cette rigueur qu’a Chaillet dans ses récits sur l’Antiquité romaine. Cette précision des dialogues et des dessins est peut-être un peu lourde mais c’est un régal pour tout passionné : les rues, les boutiques, les maisons et leurs intérieurs avec tous les détails. Les costumes, les armes, bref… tout y est. La chute d’un des boucliers du Dieu Mars est le très bon début d'un scénario qui ne demande qu’à se développer avec intrigues, menaces de guerre, trahison et rebondissements. La dimension géographique du récit enrichit aussi l’histoire de points de vue différents sur la puissance impériale. On découvre les frontières de l’empire et leur fragilité. Le danger n’est jamais loin et les garnisons ont depuis longtemps perdu la rigueur de la discipline romaine. C’est vrai que c’est un peu lent par moments mais les dessins sont là pour nous faire apprécier les temps où il ne se passe pas grand-chose. Seul bémol pour le dessin, les personnages qu’on a parfois du mal à reconnaître.

08/04/2021 (modifier)
Couverture de la série Littérature pour tous
Littérature pour tous

Vandermeulen nous pond ici une sorte de manuel, destiné aux parents souhaitant aider leurs rejetons à se constituer une bonne culture littéraire : une sorte de Lagarde et Michard du pauvre, qui revisite et présente quelques grands auteurs, au travers de quelques pages censées présenter leur œuvre la plus connue. Si couverture et textes de présentation singent les grandes collections littéraires (chaque œuvre est présentée par un pseudo spécialiste, sur un ton souvent pompeux, prétentieux et naze), il ne faut pas parcourir trop de pages pour comprendre que l’entreprise n’est pas des plus sérieuses. Ou plutôt qu’elle feint de l’être pour mieux faire ressortir l’aspect grotesque, parfois totalement décalé, et souvent drôle en tout cas de ces extraits et de la revisite (avec un langage anachronique, des commentaires off alternant définitions improbables et précisions volontairement lourdingues et inutiles, avec souvent en fin de présentation des jeux et questionnaires de lecture eux-aussi farfelus). Quant aux histoires elles-mêmes, elles ressortent « légèrement » modifiées par l’imagination de Vandermeulen. L’ensemble est inégal, certes, mais j’ai globalement bien aimé cet album, dont la lecture est d’autant plus réjouissante que l’on connait les auteurs et les œuvres ici présentés. C’est plus ambitieux – et bien plus réussi – que ce qu’a pu faire de façon plus minimaliste sur le sujet Henrik Lange par exemple. Et, ce qui est notable, c’est que ce n’est pas répétitif, l’auteur renouvelle les angles d’attaques et les types de déconne, de langage, etc. En tout cas je suis étonné qu’il n’y ait pas plus d’avis sur cet album, qui procure une lecture jouissive, jouant sur à peu près tous les registres de l’humour. Je ne peux que vous encourager à y jeter un œil !

08/04/2021 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 5/5
Couverture de la série Walking Dead
Walking Dead

Après m'être replongé pour la énième fois dans cette série incroyable, je me suis hâté d'aller voir les critiques sur ce site et je suis heureux de constater que la majorité des aviseurs pensent comme moi. Cette série, qu'on ne présente plus, part d'un concept vu et revu (peut être pas tellement à l'époque de sa sortie) mais en fait un chef d'œuvre. Oui j'ose le dire, c'est un chef d'œuvre pour moi. Tout d'abord, les graphismes vraiment réussis, ils évoluent tout au long de la série. Ils sont à la fois élégants et gores. L'auteur à su trouver une certaine justesse dans ses dessins, dans sa représentation des zombies pour arriver à les faire terrifiants, mais en même temps plaisant à regarder, voir même parfois drôle. Ensuite, concernant le scénario, dès le début, l'auteur nous plonge dans l'action. A peine le décor planté, on comprend qu'on a là un univers riche et varié, où le danger vient de partout, même de chez soi. Le plus impressionnant est que l'auteur parvient à maintenir une tension durant toute la série. Je ne me suis jamais ennuyé, il n'y a aucun temps mort. Quand un concept semble s'user, l'auteur nous sort quelques pirouettes parfaitement exécutées afin de sans cesse renouveler son scénario. Autre point fort: personne n'est à l'abri. Comme dans Game of Thrones, durant toute la série, le lecteur tombe dans une très longue agonie où nous croisons les doigts pour ne pas voir nos personnages préférés mourir. Le suspens est difficilement tenable. Enfin, la série a su s'arrêter et proposer une fin bien construite. Là où beaucoup aurait continué pour l'appât du gain, Robert Kirkman a mis un point final (du moins j'espère) à sa série qui fait dorénavant partie de la culture populaire et surtout, qui est rentré dans mes classiques. 5 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

08/04/2021 (modifier)
Couverture de la série Le Plongeon
Le Plongeon

C’est beau mais c’est triste… C’est la vie… La fin de vie, la perte, le plongeon vers l’oubli. Oubli de ses propres souvenirs comme oubli par ses proches. C’est d’une grande justesse de ton. Pas larmoyant, drôle même par certains côtés, ce qui rend l’album encore plus déprimant. C’est une ode à la vie, au dernier souffle que l’on voudrait exubérant comme un dernier pied de nez à la mort. C’est un très beau récit, qui m’a énormément touché. Le trait épuré et facile d’accès de Victor Pinel et la narration légère de Séverine Vidal adoucissent la triste réalité de cette ultime halte avant le dernier plongeon. C'est un gros coup au coeur.

07/04/2021 (modifier)
Couverture de la série John Tanner
John Tanner

L'histoire de John Tanner qui restera 30 ans captif de tribus Ojibwe (capturé à l'âge de 9 ans) ne m'était pas tout à fait inconnue, mais je n'arrivais pas à bien la situer dans le temps. Car il s'agit d'une histoire vécue. D'abord destiné à remplacer un fils disparu, John connaitra plusieurs épreuves et un destin singulier et tourmenté avant de devenir un lien entre les deux cultures blanches et indiennes par sa fonction de traducteur et de guide. C'est donc un biopic bien relaté et extrêmement bien documenté ; en lisant ce qui concerne le personnage dans mon Histoire du Far West de Rieupeyrout, je me suis aperçu que Périssin avait dû bien potasser son sujet, car si l'on excepte quelques passages romancés pour donner un aspect aventureux au récit, le tout sent l'authenticité, en faisant oeuvre en même temps de valeur anthopologique chez les "native americans". C'est un récit qui d'ailleurs appartient plus au domaine de l'aventure qu'à celui du western, l'action se situant entre la fin du XVIIIème et le début du XIXème siècles, soit moins d'un siècle avant la période classique, à peu près à la même période que l'histoire du Dernier des Mohicans. Mais ce n'est pas bien grave vu que cette Bd est imprégnée par la culture indienne, même le vocabulaire indien est d'une richesse incroyable. La narration est originale, il s'agit d'un récit raconté par John Tanner à un ami qui deviendra plus ou moins son biographe, le tout étant décrit à travers des encadrés narratifs et quelques rares dialogues. Je suis frappé par le soin apporté à tous les composants de ce diptyque, ce soin concernant aussi bien sûr le dessin de Pavlovic, auteur que je suis content de retrouver depuis El Niño et Les Munroe. Son dessin est superbe lorsqu'il se déploie dans les paysages magnifiques des Grands Lacs, mais aussi il livre un véritable festival sur la culture indienne (tenues, objets et visages indiens). Je le trouve plus proche par sa finesse de celui de Les Munroe que de El Niño où son trait était plus épais. En plus de l'histoire de John Tanner, le récit dans son ensemble est instructif par sa retranscription de cette culture indienne que l'on découvre sous un visage beaucoup moins idéalisé (les native sont cruels, parfois méchants, individualistes et vivent dans le dénuement, sans autre ambition de survivre dans un monde hostile). On apprend aussi que l'évolution des native n'a pas été faite que dans la violence et le sang, mais dans une sorte d'assimilation , tout comme celle dans le sens inverse de John Tanner. Bon après, ce sont des Indiens des Grands Lacs, ils n'ont pas le même mode de vie que les Indiens des plaines un siècle plus tard comme le montrera Derib de façon plus idéalisée dans Celui qui est né deux fois. Une bonne histoire, édifiante et instructive.

07/04/2021 (modifier)
Par patwer
Note: 4/5
Couverture de la série Yojimbot
Yojimbot

Lors de la sortie de cet album, je l’avais feuilleté sans conviction, et je l’avais finalement laissé sur sa pile. Puis j’ai eu l’occasion de lire les 16 premières planches en y prêtant plus d’attention. Le combat des premières pages m’a donné envie d’aller plus loin, car j’ai trouvé le rythme, la découpe, le dessin et l’histoire enthousiasmants. Peu de texte, mais il n’en est nul besoin car le dessin parle de lui-même. Cela reste un récit post apocalyptique, mais c’est original, les robots semblent avoir plus d’honneur de courage et d’abnégation que les hommes. La dégaine de ces yojimbot les rend sympathique d’emblée. Les méchants se partagent entre vilains robots drones et méchant manipulateur bien réussi dans son rôle (une bonne BD ou dessin animé se reconnait, pour moi, à la qualité du méchant) J’attends la suite avec plaisir car malgré ces 160 pages, on est loin d’avoir toutes les réponses aux questions posées dans ce premier tome. A consommer sans modération.

07/04/2021 (modifier)
Couverture de la série Superman - Man of Steel (L'Homme d'Acier)
Superman - Man of Steel (L'Homme d'Acier)

Bon, je ne vais pas mentir, au début, j’ai eu peur, mais j'ai eu tort et est été agréablement surpris. Tout y est pour faire une bonne histoire de Superman avec une narration très fluide portée par des changements de rythme, et parfois de narrateur. Le seul reproche que j’ai à faire : il manque une intrigue de fond pour lier les 6 chapitres des origines de Superman. ---> Lire la suite sur le blog Lecture DC INTRIGUES 4/5 DESSINS 3.5/5 PERSONNAGES 4.5/5 LES PLUS Le fort caractère de Lois Lane !! La rencontre entre Batman et Superman à Gotham Les origines de Superman LES MOINS … auxquelles il manque une intrigue de fond liant les 6 chapitres Les délires des looks SF des années 80 (bon OK ça représente une époque, mais la tronche des kryptoniens quand même ^^)

07/04/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha
Alpha

J’adore ! Voilà une série d’espionnage hyperréaliste que j’ai dévoré littéralement ! Chaque album est une réussite. J’achète les yeux fermés. Alors oui les dessinateurs et les scénaristes ont changé régulièrement mais sans jamais « casser » le contenu du début et en maintenant une qualité irréprochable. Le changement dans la continuité ! Pascal Renard a scénarisé les 2 premiers tomes. Lorsqu'il meurt en avril 1996, à 35 ans, c’est Mythic qui prend le scénario de la série en main. Les dessins sont l'œuvre de Youri Jigounov qui a également rédigé le scénario du tome 11. À partir douzième tome, il ne se consacre qu'à l'écriture, le dessin étant désormais réalisé par Chris Lamquet. Concernant le dernier opus - T15 roadies – le scénario est confié à Emmanuel Herzet et le dessin à Alain Queirex. Ce ne sont pas des inconnus loin de là, on les retrouve sur la série … « Alpha - Premières armes ». J’apprécie cette série qui a commencé, rendez-vous compte, en 1996 ! Une éternité ! Les aventures tumultueuses de Dwight Tyler dit Alpha sont brillantes. Aucune once de torpeur à l’horizon. Ca bouge, ça claque. Le graphisme est détaillé, minutieux et réaliste. La mise en page est dynamique permettant de donner du mouvement aux différents protagonistes. Place à l’action ! Entre les mensonges, les criminels, les bandes mafieuses, la CIA, le KGB, vous plongerez dans des aventures particulièrement réussies et envoûtantes. Vous vous ferez manipuler ! Et alors ? C’est juste jouissif ! Laissez-vous faire ! Les intrigues fourmillent et les rebondissements sont nombreux. Je dis oui oui oui. Encore. Nous sommes sur le panthéon de la série culte de la BD à l’instar de « XIII » ou de «Largo Winch ». Je me régale avec de tels albums. Je suis aux anges. Cette série clairement cinématographique fait partie de mes immanquables bien évidemment. Gros coup de cœur depuis toujours, enfin depuis 1996.

06/04/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série A Fake Story (d'après le roman de Douglas Burroughs)
A Fake Story (d'après le roman de Douglas Burroughs)

« A Fake Story » est tout d’abord une enquête policière prenante, sur fond de racisme dans les USA des années 30… Douglas Burroughs mène l’enquête, et la version officielle des évènements laisse peu à peu place à des motivations beaucoup plus sombres. La révélation finale est bien amenée, logique et satisfaisante. Enfin, la mise en image de Jean-Denis Pendanx est absolument magnifique (même si je note un lettrage pas toujours très lisible). Et puis… page 85 arrive le « fameux » épilogue (dont parle Mac Arthur dans son avis) qui vient tout chambouler, avec une mise en abyme intéressante qui encourage le lecteur à faire ses propres recherches sur les faits, et propose une réflexion pertinente sur les « fake news » et notre capacité à croire l’incroyable du moment qu’on « fait confiance » à la source d’information. Difficile d’en dire plus, mais cet épilogue est assez fort, même si je ne l’ai pas trouvé d’une clarté limpide (j’ai dû en discuter avec Mac Arthur pour m’assurer que j’avais bien tout compris). Un album à lire, sans aucun doute… ne serait-ce que pour l’enquête palpitante. L’épilogue, lui, est la cerise sur un gâteau déjà bien appétissant !

05/04/2021 (modifier)
Couverture de la série L'Aviatrice
L'Aviatrice

Apparemment, les femmes et les avions, c'est le grand truc de Walthéry, sauf que là, il ne s'agit plus d'hotesse de l'air et de notre époque, mais d'une femme-pilote dans les années 30. Le récit situé dans cette période années 30 est une bonne idée, vu que c'est une époque où quelques femmes intrépides défient dans le ciel leurs homologues masculins, et l'héroïne Nora Stalle est sans aucun doute inspirée de modèles réels de femmes-pilotes comme Amélia Earhart ou Maryse Bastié qui figurent parmi les plus connues dans l'histoire de l'aviation. C'est un bon récit d'aventure avec une part historique, aux péripéties nombreuses et diverses, les auteurs accumulant quantité de dangers divers, de suspense et un rythme endiablé ; l'intrigue est bien ancrée dans son époque où l'actualité est non seulement assez fournie en matière d'aviation mais aussi sur le plan politique et social, la situation internationale est en effet tendue avec la menace nazie qui se profile, de même que plusieurs personnalités sont évoquées. Les 2 personnages principaux sont attachants, et les clins d'oeil à Hergé sont très sympathiques. L'aventure c'est une chose, mais la collection Cockpit chez Paquet s'adressant surtout aux passionnés d'aéronautique, le cahier des charges de la Bd implique une partie technique précise sur les Caudron, leurs moteurs et leurs performances, on a tout ça, le récit est aussi bien documenté sur l'aviation des années 30 que sur l'actualité de cette période. Au final c'est un diptyque qui sans être exceptionnel, retranscrit bien toute la tension et les enjeux des missions accomplies par les pionniers de l'aéropostale, le tout emballé par une dose d'humour bienvenue. Sur le plan graphique, comme j'aime bien le style de Walthéry, je n'avais aucun souci à me faire ; difficile de distinguer par moments qui de Walthéry ou de Di Sano dessine telle ou telle page, vu que leurs styles graphiques sont très proches, et d'ailleurs il n'est pas étonnant que Di Sano ait repris Rubine. En tout cas, Walthéry rend son héroïne féminine et sexy, mais sans exagérer comme sur Natacha... disons que le dessin accompagne parfaitement cette épopée d'aviation très agréable à lire et idéale pour la détente.

05/04/2021 (modifier)