Les derniers avis (39019 avis)

Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Les Passagers du vent
Les Passagers du vent

C'est grâce à BDthèque que j'ai appris l'existence de cette série, c'est grâce aux avis tous plus dythirambiques les uns que les autres que je m'y suis lancé, et c'est maintenant après plus d'un an d'une interminable lecture entrecoupée de longues coupures que fais part de mes sentiments sur les "Passagers du vent". Le maître-mot est avant tout: bluffant. Jamais je n'aurais cru qu'on pouvait faire de la bande-dessinée de la sorte. Une série courte -cinq tomes, pas plus- pour une histoire qui peut s'apparenter à une tranche de vie d'une galerie de personnages. L'esprit de cette série exprime le grand large, l'Océan avec un grand O. Le parfum de l'aventure transporté par les alizées. Et en effet, on ne quitte jamais les grands navires, et l'on ne s'éloigne jamais trop des ports, de la mer. La série commence par l'image du l'océan, et se termine de même. Comme si tout revenait à l'Océan. Comme si tous les personnages étaient prisonniers de l'appel du large. Ils sont bien les "passagers du vent", et ce bien souvent contre leur gré. Cette série a le goût d'une tragédie grecque. Le poids du Destin pèse plus que toute autre chose sur les protagnistes de ce ballet de pantonymes. Ils ne sont pas les maîtres de leur vie, et un rien suffit pour que leur existence bascule du meilleur vers le pire. Jouets d'une Destinée aveugle et froide plus que cruelle, nos héros ne peuvent que combattre ou s'accomoder de leurs mésaventures, et leurs efforts pour influer sur le cours des choses se révèlent souvent vains ou à côté du but initial. Face à des événements qu'ils ne choisissent pas, qu'ils refusent parfois, nos héros ne peuvent opposer que l'amitié et l'amour. Amitié parfois trahie, amour souvent brutal, érotisme par moment vulgaire, humour désespéré ou blasé. Paradoxe des sentiments et des comportements, comme quoi même leur coeur n'est pas à l'abris de soubresauts. C'est sans doute cela qui les rend tellement humains. Leurs aventures en mer sur les vaisseaux de guerre ou les négriers, en Angleterre, sur les côtes africaines, je ne les oublierai sans doute pas. La fin de la série surprend, mais elle emplit de joie car on comprend qu'en fin de compte, "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Ce qui m'empêche de qualifier cette série de "culte", c'est sans doute le fait qu'Isa soit trop en avance sur ses contemporains sur la question de l'esclavage, et peut-être le déroulement du récit parfois trop confus. Mais cette série, malgré son âge, n'a pas vieilli, les dessins restent somptueux, et le fond toujours aussi fort. La documentation annexe est très intéressante. "Les Passagers du vent", une série-phare, à lire et à relire.

24/06/2006 (modifier)
Couverture de la série Criminal Macabre
Criminal Macabre

Criminal Macabre, ou retour aux sources. Car pour être franc, le vampire de base ça se tue comme un boucher le ferait, pas de classe, pas de costume de héros de comics, un flingue et ça va! D'ailleurs le héros le dit lui-même "Je ne connais rien sur cette terre qu'un bon coup de fusil ne puisse buter", ou un truc dans le genre... Pourquoi retour aux sources ? Et bien parce que le héros n'est pas un jeune dandy immortel, mais bien un humain comme les autres (mis à part le fait qu'il voit les morts, on a tous nos faiblesses...), qu'il est alcoolique, toxicomane et qu'après tout il fait son boulot, pas avec plaisir, mais c'est comme ça. Au moins ça change. L'ambiance est magnifique, elle marque avec perfection le contraste entre le héros, qui trouve tout à fait normal la tournure que les évènements prennent, et les autres humains (des couillons comme vous et moi) qui refusent de croire au fantastique et qui se bouffent tout ça d'un bloc en une journée montre en main ! Et l'histoire ? Rahh l'histoire ! Génialement menée, classique, on nous sort pas des vampires apocalyptiques, mais bien des vraies rumeurs moyenâgeuses, enfin voilà quoi... retour aux sources. Le dessin quant à lui, c'est ça qui m'a fait découvrir Templemsith, et là, je ne dirai rien. Le mélange de dessin et de photos est vraiment le style rêvé pour ces histoires glauques, c'est le novateur qui s'oppose à ce retour aux sources, génial quoi ! Et là vous vous demandez certainement pourquoi je n'ai pas mis 5/5 ? Bug de souris, tout simplement...

24/06/2006 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Les Princes d'Arclan
Les Princes d'Arclan

J’ai découvert assez tardivement cette série qui tranche avec la production habituelle de "Soleil", celle des quêtes et des bimbos. Ici, c'est le destin de quatre personnages que l'on suit et dans le présent volume deux d'entre eux vont se revoir pour faire cause commune. Certes, le titre de cet opus est "Olgo" (un des quatre personnages principaux), pourtant à l'image de la couverture (comme celle des trois autres), c'est la belle Sylène qui est toujours mise en avant. Il faut dire que Laurent Sieurac sait particulièrement la mettre en valeur. Le dessin est extrêmement soigné, et le scénario est riche en rebondissements (même si comme certains l'ont écrit précédemment, l'esprit du film "the gang of New York" plane sur cette aventure). A l'image du très réussi Le Feul, du même scénariste, Jean-Charles Gaudin, les éditions "Soleil" arrivent à nous proposer une bande dessinée hors des canons de l'heroic-fantasy traditionnelle tout en en conservant l'univers.

24/06/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Mandalay
Mandalay

14/20 Un premier tome qui se lit peut-être vite mais qui est déjà bien consistant. J'ai été carrément charmé par l'exotisme un peu kitsch qui se dégage de cette aventure fantastique. Le dessin très classique rappelle un peu le trait de Gillon. Ce qui n'est pas pour me déplaire. Une série à suivre de près.

24/06/2006 (modifier)
Couverture de la série Le Génie des alpages
Le Génie des alpages

Quand les Monty Pithon ont décidé de se taire, le monde entier de l'humour surréaliste était en deuil... Etait-ce un complot ? Etait-ce un arrangement pour que le collectif f'murr arrive et les remplace ? Si c'est le cas, GOD SAVE THE QUEEN ! Comme quoi quand on y perd, on y gagne, car... "Le génie des alpages" c'est : - 13 tomes de délires ! ("Je te file mon encyclopédie en 12 tomes... de Savoie") - 13 tomes de découvertes sur des personnages hors norme ! (Le lion perdu qui ramène son pote le sphinx) - 13 tomes d'aventures à en faire pâlir un scénariste surréaliste en plein spleen ! (moi ?... d'accord.) Par contre, grosse mise en garde : - Si vous êtes terre à terre, n'achetez pas cette BD. - Si vous avez peur de vous sentir ridicule (après tout, les héros sont des moutons qui accomplissent des conneries qu'on a tous un jour rêvé de faire), n'achetez pas cette BD. - Si vous ne voulez pas sentir votre morale insultée, pendez-vous car cette BD vous hantera !

23/06/2006 (modifier)
Par GolgoMan
Note: 5/5
Couverture de la série Travis
Travis

Moi je trouve que à l'heure actuelle, c'est la seule Bd qui propose, et de manière efficace, de l'action comme on n'en trouve nulle part en BD (la scène de la tour Eiffel, la poursuites dans les marécages en Guyane, l'autre poursuite au Brésil, et l'incroyable pénétration de la maison de Santorin), un scénario loin d'être paresseux, et minuté comme une horloge, et des persos vraiment épais, pas de simple faire valoir.... Comme Carmen Mc Callum, les cycles sont inégaux, tous les choix scenaristiques ne sont pas forcément bons, mais on cherche à nous surprendre sans en faire des tonnes. Bref du tout bon.

23/06/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pascal Brutal
Pascal Brutal

Depuis que j'avais découvert le personnage dans Fluide Glacial, où c'est à peu près la seule série que je lis encore, j'attendais avec impatience la sortie de Pascal Brutal en album. Joie, ses aventures sauvages et viriles sont désormais disponibles en librairies ! L'action est située dans le futur, pour permettre à Sattouf de pousser la caricature aussi loin qu'il le veut (ce qu'il adore). Mais Pascal Brutal, c'est la "nouvelle virilité" d'aujourd'hui, le beauf des années 2000, celui qui vous cassait les burnes au collège et qui, maintenant que vous avez 30 ans, a grandi pour devenir votre gros con de voisin de pallier, celui qui promène son pitbull sans laisse dans la cité, passe le weekend à tuner sa BMW avec de la musique de merde à fond sur son autoradio, un balèze décérébré qui ne sait discuter qu'avec ses poings, traite les femmes comme de la merde et pense qu'écouter du rap en fumant du shit représente le summum du cool et de la rébellion (et dont la femelle porte généralement un survête rose taille basse avec le string qui dépasse, des tongs avec du strass dessus, et écoute du R'n'B en mp3 sur son téléphone portable en mâchant du chewing gum bouche ouverte). Le genre de personne que Riad Sattouf, mon nouvel auteur favori, adore tourner en dérision dans quasiment tous ses albums, depuis Les pauvres aventures de Jérémie jusqu'au Manuel du puceau. Alors, évidemment, oui, c'est très caricatural. Les 3/4 des filles de cette BD sont des pétasses stupides, les 9/10ème des mecs sont des machos débiles avec des tronches de psychopathes dangereux. Ceux qui reprochent à Sattouf de tomber systématiquement dans les pires clichés sur la jeunesse de banlieue d'aujourd'hui ne risquent pas de se réconcilier avec lui face à cette vision d'un futur où cette même jeunesse, une fois adulte, a voté Madelin, fait des "bébés-shit" difformes et débiles à cause de l'abus de cannabis, et où les plus cons règnent en maîtres grâce à la force brute. C'est vrai que tout ça n'est peut-être pas très fin... Mais que c'est drôle ! A moins d'être radicalement allergique à l'humour vache de Sattouf, si vous avez déjà croisé/subi un Pascal Brutal dans votre vie, difficile de ne pas jubiler à la lecture de cette espèce de version moderne du Mon Beauf’ de Cabu. Bref, une de mes BDs préférées du mordant Sattouf, que je recommande vivement.

23/06/2006 (modifier)
Par godzy022
Note: 5/5
Couverture de la série Garulfo
Garulfo

A partir d'un postulat hyper classique (ambiance de conte avec princes, grenouilles, chevaliers, sorcières...), Ayroles lance sa série sur une idée excellente : la grenouille admiratrice des humains, qui veux en devenir un, mais sans deviner la nature sombre de ces êtres parfois très méchants. La naïveté de Garulfo va donc lui jouer des tours... pour notre plus grand plaisir! Les dialogues sont parfois tordants (c'est la marque Ayroles, cf De cape et de crocs), les personnages principaux ou secondaires sont bien fouillés et parfois très attachants (Fulbert... Plop!). Mais surtout, l'histoire, qui se déroule sur 2 cycles, est toujours soutenue et intéressante. Avec des trouvailles très ingénieuses (comme l'idée de départ du second cycle). Quant au dessin, très expressif, c'est une petite merveille bourrée de détails amusants. On en redemande! (Mais que fait donc Maiorana depuis quelques années???) En somme, humour, finesse et légèreté sont au programme de ce conte revisité en 6 BD indispensables.

23/06/2006 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Allez hop, un nouveau coup de coeur. Jules, c'est la série qui reprend avec talent le flambeau des aventures de Spirou et Fantasio de mon enfance. Une série "jeunesse" vraiment archi-tordante et extrêmement bien foutue, pleine de fraîcheur, au point qu'elle ravira également les plus grands : ça faisait longtemps que je n'avais pas eu ce sourire béat aux lèvres durant toute la lecture d'une bédé. Le tome 2 est effectivement un brin plus faible, mais on pardonne sans hésiter tant c'est génial. Je ne comprends pas qu'un truc d'une telle qualité passe à ce point inaperçu.

23/06/2006 (modifier)
Par yaya
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

Rabaté nous livre ici un album à la fois drôle, tendre et émouvant. On referme l'album avec la "banane" et une furieuse envie de vieillir. Côté dessin, il a choisi un trait léger avec des couleurs pastel. On est loin du coup de crayon merveilleux d'Ibicus mais finalement ce trait là s'accommode parfaitement avec l'histoire. Merci Mr Rabaté pour tout ce bonheur. PI

23/06/2006 (modifier)