Family Compo est pour moi la 3ème série indispensable de Tsukasa Hojô, après City Hunter et Sous un rayon de soleil...
Cette ode à la tolérance regorge de quiproquos et de situations farfelues.
On s’identifie facilement au héros, et on aimerait en savoir plus sur sa cousine tout comme lui.
Le style graphique se situe à mi-chemin entre City Hunter et Angel Heart.
L’auteur a fini sa série en 14 tomes, ce qui suffit amplement à faire le tour du sujet, sans entrer dans la répétition.
La série n’est malheureusement plus éditée, mais on peut encore la trouver facilement en occasion, alors profitez-en, vous ne le regretterez pas.
-- TOME 1 --
Premier tome de cette inclassable série du duo DeMatteis/Williams qui nous offrent ici un album à la fois initiatique et fantastique de très haut niveau.
Visuellement c'est impressionnant. Cet album est à milles lieues de ce que j'ai pu lire jusque là. Le dessin s'apparente plus à un mélange de crayonnés et d'aquarelles du plus bel effet, conférant une atmosphère onirique à ce premier opus. Le découpage est cependant très lisible et permet sans mal de suivre le fil de cet album.
Le scénario est très mystérieux et onirique pour le moment. Les personnages s'apparentent plus à des concepts qu'à de réels protagonistes, les informations que nous pouvons apprendre sur eux étant davantage tourné vers leur relation avec le personnage central que vers de réelles informations sur qui ils sont. Aucun prénom n'apparaît dans cet album, sinon des noms comme "Frère", "L'enfant","L'homme","La femme", "Nabot","Les vampires", le seul personnage auquel il est conféré un nom (et encore pas dès le début) étant le personnage central. Toute l'intrigue est donc tourné vers ce personnage principal, engagé depuis sa naissance dans la quête de ses origines et du pourquoi de sa venue en ce monde.
Mystérieux, onirique et initiatique, ce premier volume est un très bel album, autant sur le plan visuel que sur le plan narratif, et une vision originale de la quête des origines, le tout sur fond de vampirisme. Sulfureux.
-- TOME 2 --
Un deuxième album au moins aussi bon que le premier qui nous replonge à nouveau dans les tourments de l'âme de Blood, vampire en perpétuelle quête de connaissance.
Le dessin est réellement impressionnant, toujours issu d'un mélange idéal entre crayonnés et aquarelles du plus bel effet. Les couleurs, sombres et ocrées, rajoutent une touche d'onirisme et de noirceur qui collent réellement bien au scénario. DeMatteis nous offre par ailleurs ici sa propre vision de l'île des morts de Böcklin, vraiment superbe et exhalant des relents de noirceurs à pleine page.
Le scénario nous permet donc de poursuivre les errances de Blood qui, à travers sa poursuite du chant que lui seul entends, semble se diriger inexorablement vers la mort. Encore plus sombre et sulfureux que le premier opus, ce deuxième tome se concentre essentiellement autour de Blood, de la Femme et de Nabot, qui vont se retrouver chacun à leur tour face à leurs désirs, leurs craintes et leur destinée.
Une série hors norme qui s'achève donc sur un second tome à la mesure de son prédécesseur.
Tout simplement génial !
Cette série composée de strips (et de quelques histoires complètes) basée sur l’humour de répétition et l’absurde est tout à fait hilarante. Les jeux de mots japonais ont été traduits et non adaptés (comme dans certaines séries) et expliqués avec de petites astérisques, ce qui est des plus appréciable.
On cerne très vite les personnages tout aussi déjantés les uns que les autres, et on s’y attache tellement, qu’on est déçu que la série ne compte que 4 tomes. Mais vous pourrez vous rabattre sur l’anime.
Ils sont frères. L’un est fort, l’autre est faible. L’un a tout mais n’est pas comblé pour autant, l’autre n’a rien car le premier lui a tout pris. Et pourtant, malgré la jalousie et la haine accumulées, le second va sauver le premier, et se sauver lui-même par la même occasion. « Le vagabond » se déroule dans un cadre urbain contemporain, mais possède néanmoins tous les ingrédients d’une tragédie antique: amour et haire, vengeance et rédemption, libre-arbitre et destin, relations de parenté à la fois simples et compliquées. Il flotte par conséquent un parfum d’atemporalité qui donne au récit une ambiance unique. Quant aux dessins, ils sont proches de ceux de Mattotti: très expressionnistes, à la fois dans les traits et les couleurs, et absolument fabuleux. Cet album est une réussite totale.
Capucine raconte sa grossesse de semaine en semaine, avec les joies, les angoisses, les fausses alertes, les tests, les nouveaux vêtements à acheter, les échographies, les mouvements du bébé, et finalement l'accouchement. La BD autobiographique se décline désormais au féminin, pour le plus grand plaisir des lecteurs des deux sexes. C'est souvent drôle, mais c'est surtout très beau.
Vous voulez rire ? Alors pas d’hésitation, cette bd est pour vous.
On y trouve vraiment de tout. De l’aventure avec les voyages dans le temps, de l’action avec des transformations physiques, du suspens avec la question fatidique : quelle arme utilise Henriette pour détruire la terre, de l’amour avec la rencontre de magnifiques créatures du passé.
Mais aussi cette histoire, qui est bien écrit cela dit en passant, me semble avoir de nombreuses similitudes avec la formidable série qu’est Valérian du talentueux Mézières.
Alors oser comparer ces deux séries qui n’ont, c’est vrai, absolument rien à voir au niveau du dessin, peut paraître grotesque à première vue, mais c’est bien cela qu’il s’agit, il ne faut pas s’arrêter à la première lecture, il faut être attentif aux détails, et là, vous verrez tout comme moi, que vous avez entre les mains un véritable petit chef-d’œuvre qui ne demande qu’à prendre de la bouteille.
Pour finir, l’éditeur qui ne paraît pas être radin, offre en fin d’album un cahier de dessins de 25 pages contenant des croquis, des dessins inédits et un entretien avec l’auteur Michel Achard.
Plus qu’un coup de coeur, c’est un must du rire.
Alors là, j'ai vraiment été séduit!
Cette BD a certes certains (petits défauts) de jeunesse, notamment, comme l'a mentionné Ro, un trait parfois approximatif dans le traitement des visages.
Mais, pour moi, ces légers travers ne sont rien à côté du talent de l'auteur, que je trouve remarquable et très prometteur. Enfin une BD de combat aérien pleine de vie, traitée avec une vision très cinématographique dans sa mise en cases, servies par des couleurs riches et innovantes. J'ai également énormément apprécié le fait que l'auteur, visiblement un grand connaisseur des vieux coucous, ne fasse pas de son oeuvre un traité d'expertise, et que la connaissance reste toujours au second plan par rapport à l'action.
Même si cela reste encore embryonnaire ici, il y a également, me semble-t-il, un bon rendement des émotions (je suis resté scotché plusieurs minutes sur le regard plein de tristesse/mélancolie que lance l'as allemand à l'Américain qui vient de l'abattre) et le scénario est somme toute bien conçu, avec un beau tour de force en bouclant la boucle sur la dernière historiette.
J'espère que l'auteur produira d'autres bijoux du même acabit, et sur des thèmes similaires. Buck Danny et sa poussière viennent de prendre une grosse, grosse baffe !
La guerre n'est pas qu'une série de batailles décisives qui font l'histoire et les soldats qui y participent ne sont pas tous des héros se battant pour un idéal. La plupart du temps, pour un soldat, elle se résume à des mouvements de troupe, au nouveau logement, à la nourriture qu'il faut trouver, au courrier qu'on attend avec impatience, aux discussions pour tuer le temps, au désir de s'en sortir à moindre frais. "Aller simple" est du même tonneau que La guerre d'Alan : un récit basé sur les mémoires d'un ancien combattant Italien qui n'a jamais tué personne pendant sa drôle de guerre, servi par de beaux dessins aux très belles couleurs ocres en bichromie. Piero Macola prouve avec cet album qu'il est un conteur hors pair, maîtrisant parfaitement le rythme du récit et capable de faire passer des ambiances et des sentiments subtils. Un auteur avec qui il faudra compter.
Qu'est-ce que la dépression ? Comment la représenter en BD ? Sur les traces de David B. qui donnait à la maladie de son frère les traits d'un serpent à pattes, Capucine représente la dépression de Marilou sous forme d'un monstre possesseur et envahissant, l'empêchant de vivre sa vie. Mais qui est ce monstre ? Il est tantôt extérieur, tantôt intérieur ; tantôt indispensable et tantôt menaçant, tantôt familier et tantôt étranger. Parfois le monstre disparaît et c'est Marilou qui se voit elle-même comme un monstre, exprimant ainsi son mal-être. Capucine et Olivier Ka explorent dans le Philibert de Marilou certains recoins de l'âme humaine. Ce n'est pas très joli, mais c'est admirablement bien raconté et dessiné.
J’ai été littéralement subjugué par cette bande dessinée qui sort des sentiers archi-battus de l'héroïc-fantasy de "Soleil".
De prime abord la couverture tranche avec les séries stéréotypées de chez "Soleil". Fini les blondes genre bimbos, place à la grâce et à la finesse. Pour ceux qui ont eu "les inédits d'héroïc-fantasy" de Soleil, vous pouvez admirer une couverture non retenue du tome 1.
Sinon, c'est évident qu'une certaine unité se dégage de la production de cette maison d'édition avec ici, la maladie mystérieuse liée au "Feul" et celle liée au "Veill" de La Geste des Chevaliers Dragons. Le scénario débute tragiquement et le désespoir de cette quête contre la maladie se sent tout au long de l'aventure.
Une course contre la montre, une course contre le temps, contre l'indifférence... un plaidoyer pour la tolérance qui est sous-jacent dans cette bd, servi par un dessin qui est tout, sauf labellisé "héroïc-fantasy".
Un petit chef-d’oeuvre dont j'attends la suite avec impatience.
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F.Compo
Family Compo est pour moi la 3ème série indispensable de Tsukasa Hojô, après City Hunter et Sous un rayon de soleil... Cette ode à la tolérance regorge de quiproquos et de situations farfelues. On s’identifie facilement au héros, et on aimerait en savoir plus sur sa cousine tout comme lui. Le style graphique se situe à mi-chemin entre City Hunter et Angel Heart. L’auteur a fini sa série en 14 tomes, ce qui suffit amplement à faire le tour du sujet, sans entrer dans la répétition. La série n’est malheureusement plus éditée, mais on peut encore la trouver facilement en occasion, alors profitez-en, vous ne le regretterez pas.
Blood
-- TOME 1 -- Premier tome de cette inclassable série du duo DeMatteis/Williams qui nous offrent ici un album à la fois initiatique et fantastique de très haut niveau. Visuellement c'est impressionnant. Cet album est à milles lieues de ce que j'ai pu lire jusque là. Le dessin s'apparente plus à un mélange de crayonnés et d'aquarelles du plus bel effet, conférant une atmosphère onirique à ce premier opus. Le découpage est cependant très lisible et permet sans mal de suivre le fil de cet album. Le scénario est très mystérieux et onirique pour le moment. Les personnages s'apparentent plus à des concepts qu'à de réels protagonistes, les informations que nous pouvons apprendre sur eux étant davantage tourné vers leur relation avec le personnage central que vers de réelles informations sur qui ils sont. Aucun prénom n'apparaît dans cet album, sinon des noms comme "Frère", "L'enfant","L'homme","La femme", "Nabot","Les vampires", le seul personnage auquel il est conféré un nom (et encore pas dès le début) étant le personnage central. Toute l'intrigue est donc tourné vers ce personnage principal, engagé depuis sa naissance dans la quête de ses origines et du pourquoi de sa venue en ce monde. Mystérieux, onirique et initiatique, ce premier volume est un très bel album, autant sur le plan visuel que sur le plan narratif, et une vision originale de la quête des origines, le tout sur fond de vampirisme. Sulfureux. -- TOME 2 -- Un deuxième album au moins aussi bon que le premier qui nous replonge à nouveau dans les tourments de l'âme de Blood, vampire en perpétuelle quête de connaissance. Le dessin est réellement impressionnant, toujours issu d'un mélange idéal entre crayonnés et aquarelles du plus bel effet. Les couleurs, sombres et ocrées, rajoutent une touche d'onirisme et de noirceur qui collent réellement bien au scénario. DeMatteis nous offre par ailleurs ici sa propre vision de l'île des morts de Böcklin, vraiment superbe et exhalant des relents de noirceurs à pleine page. Le scénario nous permet donc de poursuivre les errances de Blood qui, à travers sa poursuite du chant que lui seul entends, semble se diriger inexorablement vers la mort. Encore plus sombre et sulfureux que le premier opus, ce deuxième tome se concentre essentiellement autour de Blood, de la Femme et de Nabot, qui vont se retrouver chacun à leur tour face à leurs désirs, leurs craintes et leur destinée. Une série hors norme qui s'achève donc sur un second tome à la mesure de son prédécesseur.
Azu Manga Daioh
Tout simplement génial ! Cette série composée de strips (et de quelques histoires complètes) basée sur l’humour de répétition et l’absurde est tout à fait hilarante. Les jeux de mots japonais ont été traduits et non adaptés (comme dans certaines séries) et expliqués avec de petites astérisques, ce qui est des plus appréciable. On cerne très vite les personnages tout aussi déjantés les uns que les autres, et on s’y attache tellement, qu’on est déçu que la série ne compte que 4 tomes. Mais vous pourrez vous rabattre sur l’anime.
Le Vagabond
Ils sont frères. L’un est fort, l’autre est faible. L’un a tout mais n’est pas comblé pour autant, l’autre n’a rien car le premier lui a tout pris. Et pourtant, malgré la jalousie et la haine accumulées, le second va sauver le premier, et se sauver lui-même par la même occasion. « Le vagabond » se déroule dans un cadre urbain contemporain, mais possède néanmoins tous les ingrédients d’une tragédie antique: amour et haire, vengeance et rédemption, libre-arbitre et destin, relations de parenté à la fois simples et compliquées. Il flotte par conséquent un parfum d’atemporalité qui donne au récit une ambiance unique. Quant aux dessins, ils sont proches de ceux de Mattotti: très expressionnistes, à la fois dans les traits et les couleurs, et absolument fabuleux. Cet album est une réussite totale.
Corps de Rêves
Capucine raconte sa grossesse de semaine en semaine, avec les joies, les angoisses, les fausses alertes, les tests, les nouveaux vêtements à acheter, les échographies, les mouvements du bébé, et finalement l'accouchement. La BD autobiographique se décline désormais au féminin, pour le plus grand plaisir des lecteurs des deux sexes. C'est souvent drôle, mais c'est surtout très beau.
Les Z'aventures du Prince Nunki
Vous voulez rire ? Alors pas d’hésitation, cette bd est pour vous. On y trouve vraiment de tout. De l’aventure avec les voyages dans le temps, de l’action avec des transformations physiques, du suspens avec la question fatidique : quelle arme utilise Henriette pour détruire la terre, de l’amour avec la rencontre de magnifiques créatures du passé. Mais aussi cette histoire, qui est bien écrit cela dit en passant, me semble avoir de nombreuses similitudes avec la formidable série qu’est Valérian du talentueux Mézières. Alors oser comparer ces deux séries qui n’ont, c’est vrai, absolument rien à voir au niveau du dessin, peut paraître grotesque à première vue, mais c’est bien cela qu’il s’agit, il ne faut pas s’arrêter à la première lecture, il faut être attentif aux détails, et là, vous verrez tout comme moi, que vous avez entre les mains un véritable petit chef-d’œuvre qui ne demande qu’à prendre de la bouteille. Pour finir, l’éditeur qui ne paraît pas être radin, offre en fin d’album un cahier de dessins de 25 pages contenant des croquis, des dessins inédits et un entretien avec l’auteur Michel Achard. Plus qu’un coup de coeur, c’est un must du rire.
Le Dernier Envol
Alors là, j'ai vraiment été séduit! Cette BD a certes certains (petits défauts) de jeunesse, notamment, comme l'a mentionné Ro, un trait parfois approximatif dans le traitement des visages. Mais, pour moi, ces légers travers ne sont rien à côté du talent de l'auteur, que je trouve remarquable et très prometteur. Enfin une BD de combat aérien pleine de vie, traitée avec une vision très cinématographique dans sa mise en cases, servies par des couleurs riches et innovantes. J'ai également énormément apprécié le fait que l'auteur, visiblement un grand connaisseur des vieux coucous, ne fasse pas de son oeuvre un traité d'expertise, et que la connaissance reste toujours au second plan par rapport à l'action. Même si cela reste encore embryonnaire ici, il y a également, me semble-t-il, un bon rendement des émotions (je suis resté scotché plusieurs minutes sur le regard plein de tristesse/mélancolie que lance l'as allemand à l'Américain qui vient de l'abattre) et le scénario est somme toute bien conçu, avec un beau tour de force en bouclant la boucle sur la dernière historiette. J'espère que l'auteur produira d'autres bijoux du même acabit, et sur des thèmes similaires. Buck Danny et sa poussière viennent de prendre une grosse, grosse baffe !
Aller simple
La guerre n'est pas qu'une série de batailles décisives qui font l'histoire et les soldats qui y participent ne sont pas tous des héros se battant pour un idéal. La plupart du temps, pour un soldat, elle se résume à des mouvements de troupe, au nouveau logement, à la nourriture qu'il faut trouver, au courrier qu'on attend avec impatience, aux discussions pour tuer le temps, au désir de s'en sortir à moindre frais. "Aller simple" est du même tonneau que La guerre d'Alan : un récit basé sur les mémoires d'un ancien combattant Italien qui n'a jamais tué personne pendant sa drôle de guerre, servi par de beaux dessins aux très belles couleurs ocres en bichromie. Piero Macola prouve avec cet album qu'il est un conteur hors pair, maîtrisant parfaitement le rythme du récit et capable de faire passer des ambiances et des sentiments subtils. Un auteur avec qui il faudra compter.
Le Philibert de Marilou
Qu'est-ce que la dépression ? Comment la représenter en BD ? Sur les traces de David B. qui donnait à la maladie de son frère les traits d'un serpent à pattes, Capucine représente la dépression de Marilou sous forme d'un monstre possesseur et envahissant, l'empêchant de vivre sa vie. Mais qui est ce monstre ? Il est tantôt extérieur, tantôt intérieur ; tantôt indispensable et tantôt menaçant, tantôt familier et tantôt étranger. Parfois le monstre disparaît et c'est Marilou qui se voit elle-même comme un monstre, exprimant ainsi son mal-être. Capucine et Olivier Ka explorent dans le Philibert de Marilou certains recoins de l'âme humaine. Ce n'est pas très joli, mais c'est admirablement bien raconté et dessiné.
Le Feul
J’ai été littéralement subjugué par cette bande dessinée qui sort des sentiers archi-battus de l'héroïc-fantasy de "Soleil". De prime abord la couverture tranche avec les séries stéréotypées de chez "Soleil". Fini les blondes genre bimbos, place à la grâce et à la finesse. Pour ceux qui ont eu "les inédits d'héroïc-fantasy" de Soleil, vous pouvez admirer une couverture non retenue du tome 1. Sinon, c'est évident qu'une certaine unité se dégage de la production de cette maison d'édition avec ici, la maladie mystérieuse liée au "Feul" et celle liée au "Veill" de La Geste des Chevaliers Dragons. Le scénario débute tragiquement et le désespoir de cette quête contre la maladie se sent tout au long de l'aventure. Une course contre la montre, une course contre le temps, contre l'indifférence... un plaidoyer pour la tolérance qui est sous-jacent dans cette bd, servi par un dessin qui est tout, sauf labellisé "héroïc-fantasy". Un petit chef-d’oeuvre dont j'attends la suite avec impatience.