Un des meilleurs "Batman" tout simplement !
Tout d'abord le dessin ; c'est parfois trop sombre mais quel travail, quel souci du détail dans cette technique difficile. Personnellement je trouve ça magnifique, et comme dans les bd que j'adore le style du dessin rejoint la ligne scénaristique.
Je m'explique, on a affaire a une histoire compliquée, touchant un sujet qui n'a jamais été abordé dans une bd, alors oui il faut "lutter" pour tout comprendre, et même parfois pour bien saisir qui parle ; on est pas dans un "Tintin" où tout est simple, on est dans une lecture au couteau...
L'histoire ensuite : le thème est sombre, ça vous l'aurez compris. La progression est très bien faite, on a plein de rebondissements.
Enfin bref, une excellente bd adulte qui fait réfléchir... Ca fait du bien.
Les habitués de BDparadisio connaissent d'ores et déjà "Missy". Née, entre autres, dans la partie dédiée aux jeunes auteurs, en novembre 2005, "Missy" a grandi dans les pages du forum de ce site, sous le regard de Benoît Rivière, scénariste, de Hallain Paluku, dessinateur, et de Svart, coloriste .
"Missy" c'est d'abord une superbe couverture, et ensuite un style original. Le parti pris de Hallain Paluku est risqué mais, à mon avis le plus payant : celui de dessiner des personnages sans visage. (Dans le forum, vous avez, en l'occurrence, l'occasion d'admirer les dix premières planches avec les visages, pour voir la différence).
Mais "Missy" c'est aussi une vie, une vie d'une Marilyn de Cabaret, ballottée entre la nuit (et tout ses feux) et l'ennui (avec des réveils difficiles). C'est l'histoire d'une rédemption ratée où l'espoir rime plutôt ici avec "au revoir". L'histoire oscille sans cesse entre l'atmosphère glauque des cabarets (avec le patron dirigiste, les rivalités entre filles) et le fragile équilibre de Missy.
Elle est si touchante que l'on finit par presque en tomber amoureux. "Missy", très forte en apparence (sans faire de jeux de mots), mais si fragile intérieurement...
Depuis plus d'une semaine, je fais découvrir cette bd à mon entourage et nul n'a encore été déçu par l'originalité du dessin, au contraire la surprise joue en sa faveur.
Même si j'avais deviné la fin, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire cette bd, même à la relire.
Un bon scénario, des couleurs superbes, et un dessin que l'on ne peut pas oublier... que demander de plus à une BD ?
Je souhaite donc bon vent à "Missy".
Bravo aux auteurs.
Adorant les histoires concernant les pirates, les chasses au trésor, etc., je me suis lancé sans hésiter dans "Ratafia".
Et bien honnêtement, j'ai adoré cette bd. Les dessins sont simples mais plaisants, le scénario aussi mais que dire des dialogues... L'humour est omniprésent, bourré de jeux de mots (je trouve celui sur les pirates de l'Eire excellent et hilarant).
Les personnages sont complètement loufoques et attachants (j'adore Romuald).
J'ai déjà hâte de lire le deuxième tome de cette série dont je conseille évidemment l'achat.
Encore une BD-docu signée Davodeau... Habitué du genre (avec Les Mauvaises gens et Rural !), Davodeau met tout son savoir-faire à la disposition de Kris, co-scénariste et à l'initiative de ce projet d'album.
1950 : la ville de Brest a complètement été détruite par les bombardements de la 2nde guerre mondiale. L'heure de la reconstruction a sonné. Malheureusement, les ouvriers vivent dans la misère, manquent de tout et les revendications vont bientôt fuser dans cette ville encore traumatisée par la guerre... Et dans une des nombreuses manifestations, un homme va mourir.
C'est donc cette page de l'histoire que Kris et Davodeau nous invite à découvrir. Mais pas par n'importe quel point de vue. Cette histoire est en effet aussi celle de René Vautier, camarade cinéaste documentariste, dépêché à Brest pour réaliser un film sur le mouvement ouvrier.
L'histoire nous est contée avec une très grande rigueur historique et bien que certains passages soient un peu longs, que c'est bon de découvrir des pans oubliés de notre histoire à travers une BD.
Les dessins sont dans la plus grande tradition du style Davodeau. C'est précis, ultra réaliste et à la différence de ses BD-documentaires précédentes, l'histoire bénéficie d'une colorisation (qui est pour le coup réussie).
Un album à découvrir sans conteste. Mais il me manque un petit quelque chose. En effet, sur les 80 pages, je pense que les auteurs auraient pu nous faire passer un peu plus d'informations.
Mais ne soyons pas rabat-joie, car les auteurs nous proposent en fin d'album un dossier complet, d'une dizaine de pages, comportant de nombreux témoignages, articles et photographies d'époque. Cela nous donne au final un album complet et un très bel objet (bravo à Futuropolis pour la qualité de l'édition).
Au premier abord, la couverture de Mr. Deeds m'avait tout de suite attiré. Puis, lorsque j'ai ouvert l'album j'ai été conquis par les dessins, les couleurs, bref par l'ambiance générale que dégage cet album.
Alors j'achète et je lis... Une histoire de malédiction qui va frapper une petite fille, Tani (maltraitée par sa mère), un horloger ingénieux et aux traits physiques très enfantins : Mr Deeds, ainsi qu'un cambrioleur assez baraqué mais aussi assez sympa.
L'origine de cette malédiction ? Un "caillou" tombé des étoiles avec lequel les trois protagonistes ont été en contact direct et qui laisse une étrange marque dans la paume de la main...
Voilà, le décor de cette trilogie est planté. Plus que l'histoire, j'ai vraiment apprécié l'ambiance de cet album. L'histoire passe progressivement du conte au fantastique pour finir par des scènes dignes des meilleurs films d'horreur (attention, je me réfère plus à un Shining qu'à un truc gore comme Massacre à la tronçonneuse)... Et cette ambiance est renforcée par le fait que même les personnages principaux ont quelque chose d'inquiétant (notamment Mr Deeds et son physique étrange, mais aussi Tani, véritable petite fille au visage d'ange, mais dont on a l'impression qu'elle peut devenir démon).
Voilà un bon tome introductif avec de superbes dessins d'Olivier Cinna et une sublime mise en couleur. Bon, faut être un peu rabat-joie : j'ai noté 2-3 incohérences (pas plus) dans certaines cases. Vous allez dire que je suis un peu pointilleux mais je ne remarque d'habitude jamais ce genre de choses, et comme ce coup-ci cela m'a marqué, je le signale.
J'attends avec impatience la suite en souhaitant que l'histoire décolle encore plus.
Raaah, tout ce que je vais dire sera déjà dit dans les autres avis, mais ce n’est pas grave.
Alors Gaston c'est le culte du culte : à chaque fois que je peux (re)lire un nouvel album (ou un ancien) je le fais.
Alors les gags sont (presque) à chaque fois tordants, les dessins sont sublimes, ils se rapprochent plus d’Idées Noires, que de Spirou et Fantasio (le dessin est moins beau que Spirou, mais ça le rend encore plus drôle). De toute manière, c'est du Franquin, et les couleurs plutôt sombres, le rendent encore mieux.
Dans Gaston, il y a des expressions cultes comme :
« M’enfin ! », et le fameux « ROGNTUDJUU !!!! ».
Les personnages sont attachants (aussi bien Fantasio que Prunelle, Lebrac, Mr. De Mesmaeker, Jules-de-chez-Smith-en-face, le chat fou, Mademoiselle Jeanne, la Mouette, et enfin, Longtarin).
Le problème des répétitions est presque évité (mais bon c’est tellement bon que quand il y a une répétition, on se fait bien un deuxième gags).
J’aime bien aussi (ce qui est propre à Franquin et en particulier à "Gaston") ce que j’appelle des gags à périodes, j’explique : c’est une idée qui dure sur plusieurs gags comme le Gaston latex, les parcmètres, les noix, les cactus, l’orangeade pied-bœuf, etc, etc…
Voila en résumé : j’adore.
Comment définir "Garulfo" en un mot ?
Je dirais tout simplement ENORME.
Ayant adoré De Cape et de Crocs, je me suis décidé à acheter l'autre série d'Ayroles, "Garulfo".
Quelle bonne surprise ! Contrairement à ce que je pensais, cette série n'est pas un conte pour enfants. L'histoire d'un crapaud qui se transforme en prince paraît facile mais pas du tout. Le scénario est parfait, vraiment. Les dialogues sont de toute beauté et même si les dessins sont un ton en-dessous de De Cape et de Crocs, ils restent très bons et s'adaptent parfaitement à l'histoire.
Garulfo est très amusant, tant il à l'air intelligent en crapaud, tant il peut paraitre naïf en prince.
Une série conseillée évidement. On passe un très bon moment avec Garulfo. J'adore.
Après tant d'avis aussi bons sur cette série, je me suis enfin décidé à la lire même si l'histoire m'avait un peu l'air de partir dans tous les sens et que j'avais un peu peur d'avoir du mal à suivre.
Mais à la première lecture tous mes doutes sur cette série ont disparu.
Premièrement, le dessin est splendide. On pénètre vraiment dans ce magnifique monde d'Eauxfolles.
Quant au scénario, je le trouve très bon avec des personnages bien imaginés et très attachants (surtout les deux policiers et leur trafic de coloquintes, le roi, etc.)
L'histoire est très prenante.
Une bd très originale mais tellement sympathique qu'on a du mal à la lâcher.
L'achat de cette série est vraiment conseillé.
Si Blueberry n'avait pas existé, "Durango" eut été LA référence BD western actuelle.
Pas de chance pour lui, Mike Steve a sorti son flingue 17 ans plus tôt.
Moi qui aime les "westerns-spaghetti", vous pensez bien si Durango tient une place à part dans mes collections.
C'est l'histoire d'un mec qui parcourt un Ouest encore sauvage, en n'ayant cesse de poursuivre les bandits et hors-la-loi de toutes sortes. Un gars qui n'a qu'une loi : celle qui pointe au bout de son pistolet Mauser.
Je l'apprécie beaucoup, Durango Lang, car il représente graphiquement ces sacrés cow-boys solitaires bien mis en évidence dans les dits westerns.
Et, sous la plume alerte de Swolfs, il ne fait pas le détail. Pas (trop) de psychologie : de l'action ; car il faut bien penser à d'abord sauver sa peau avant celle des autres.
Une très belle "série cinématographique". La graphisme dynamique de Swolfs, ses scénarios, me plongent à chaque fois dans un véritable "film sur papier".
J'y ressent la sueur, la poudre, le sang qui éclatent à quasi chaque page.
Une très belle mise en pages, nerveuse, "pétante" pour une série réellement bien construite et attirante pour l'oeil où -au fil de certaines pages- j'ai pris plaisir à reconnaître quelques acteurs "croqués" qui firent la gloire de ces westerns (Lee Van Cleef, Klaus Kinski).
C'est tout bon !
C'est très vieux. Mais qu'est-ce que c'est bien fait !...
"Futuropolis" démarre dans l'hebdo "Junior" n° 54 du 7 Avril 1937. Il s'y termine dans le n° 110 du 4 Mai 1938.
J'ai fait l'acquisition de cette "fresque" en 1980.
Une véritable découverte : celle d'une SF française pensée et conçue voici... 70 ans !
"Futuropolis" est une fresque, une vraie, teintée de philosophie. Elle mélange la "grande aventure" et une science-fiction très imaginative.
Bien sûr, tout ceci est inspiré du film Métropolis réalisé par Fritz Lang en 1927, où un jeune homme de la "ville des Maîtres" prend parti de la "ville des humbles"... grâce à l'amour d'une jeune fille.
Mais c'est néanmoins passionnant !
Au vu des règles graphiques de l'époque : à savoir des cases "normales" et une mise en page formatée, Pellos parvient néanmoins à faire preuve d'une très grande créativité.
C'est -parfois- étriqué mais, n'empêche : le graphisme est réellement innovant, créatif, les cadrages sont audacieux. Le dessinateur renouvelle ici -avec un véritable dynamisme- un genre qui était, à l'époque, parmi les plus classiques.
Une très belle oeuvre, bien oubliée, réalisée -à l'origine- en un magnifique noir/blanc et qui se révèle, encore actuellement, bien enthousiasmante.
Futuropolis fera l'objet d'un très bel album... 40 ans plus tard.
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Batman - Des cris dans la nuit
Un des meilleurs "Batman" tout simplement ! Tout d'abord le dessin ; c'est parfois trop sombre mais quel travail, quel souci du détail dans cette technique difficile. Personnellement je trouve ça magnifique, et comme dans les bd que j'adore le style du dessin rejoint la ligne scénaristique. Je m'explique, on a affaire a une histoire compliquée, touchant un sujet qui n'a jamais été abordé dans une bd, alors oui il faut "lutter" pour tout comprendre, et même parfois pour bien saisir qui parle ; on est pas dans un "Tintin" où tout est simple, on est dans une lecture au couteau... L'histoire ensuite : le thème est sombre, ça vous l'aurez compris. La progression est très bien faite, on a plein de rebondissements. Enfin bref, une excellente bd adulte qui fait réfléchir... Ca fait du bien.
Missy
Les habitués de BDparadisio connaissent d'ores et déjà "Missy". Née, entre autres, dans la partie dédiée aux jeunes auteurs, en novembre 2005, "Missy" a grandi dans les pages du forum de ce site, sous le regard de Benoît Rivière, scénariste, de Hallain Paluku, dessinateur, et de Svart, coloriste . "Missy" c'est d'abord une superbe couverture, et ensuite un style original. Le parti pris de Hallain Paluku est risqué mais, à mon avis le plus payant : celui de dessiner des personnages sans visage. (Dans le forum, vous avez, en l'occurrence, l'occasion d'admirer les dix premières planches avec les visages, pour voir la différence). Mais "Missy" c'est aussi une vie, une vie d'une Marilyn de Cabaret, ballottée entre la nuit (et tout ses feux) et l'ennui (avec des réveils difficiles). C'est l'histoire d'une rédemption ratée où l'espoir rime plutôt ici avec "au revoir". L'histoire oscille sans cesse entre l'atmosphère glauque des cabarets (avec le patron dirigiste, les rivalités entre filles) et le fragile équilibre de Missy. Elle est si touchante que l'on finit par presque en tomber amoureux. "Missy", très forte en apparence (sans faire de jeux de mots), mais si fragile intérieurement... Depuis plus d'une semaine, je fais découvrir cette bd à mon entourage et nul n'a encore été déçu par l'originalité du dessin, au contraire la surprise joue en sa faveur. Même si j'avais deviné la fin, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire cette bd, même à la relire. Un bon scénario, des couleurs superbes, et un dessin que l'on ne peut pas oublier... que demander de plus à une BD ? Je souhaite donc bon vent à "Missy". Bravo aux auteurs.
Ratafia
Adorant les histoires concernant les pirates, les chasses au trésor, etc., je me suis lancé sans hésiter dans "Ratafia". Et bien honnêtement, j'ai adoré cette bd. Les dessins sont simples mais plaisants, le scénario aussi mais que dire des dialogues... L'humour est omniprésent, bourré de jeux de mots (je trouve celui sur les pirates de l'Eire excellent et hilarant). Les personnages sont complètement loufoques et attachants (j'adore Romuald). J'ai déjà hâte de lire le deuxième tome de cette série dont je conseille évidemment l'achat.
Un homme est mort
Encore une BD-docu signée Davodeau... Habitué du genre (avec Les Mauvaises gens et Rural !), Davodeau met tout son savoir-faire à la disposition de Kris, co-scénariste et à l'initiative de ce projet d'album. 1950 : la ville de Brest a complètement été détruite par les bombardements de la 2nde guerre mondiale. L'heure de la reconstruction a sonné. Malheureusement, les ouvriers vivent dans la misère, manquent de tout et les revendications vont bientôt fuser dans cette ville encore traumatisée par la guerre... Et dans une des nombreuses manifestations, un homme va mourir. C'est donc cette page de l'histoire que Kris et Davodeau nous invite à découvrir. Mais pas par n'importe quel point de vue. Cette histoire est en effet aussi celle de René Vautier, camarade cinéaste documentariste, dépêché à Brest pour réaliser un film sur le mouvement ouvrier. L'histoire nous est contée avec une très grande rigueur historique et bien que certains passages soient un peu longs, que c'est bon de découvrir des pans oubliés de notre histoire à travers une BD. Les dessins sont dans la plus grande tradition du style Davodeau. C'est précis, ultra réaliste et à la différence de ses BD-documentaires précédentes, l'histoire bénéficie d'une colorisation (qui est pour le coup réussie). Un album à découvrir sans conteste. Mais il me manque un petit quelque chose. En effet, sur les 80 pages, je pense que les auteurs auraient pu nous faire passer un peu plus d'informations. Mais ne soyons pas rabat-joie, car les auteurs nous proposent en fin d'album un dossier complet, d'une dizaine de pages, comportant de nombreux témoignages, articles et photographies d'époque. Cela nous donne au final un album complet et un très bel objet (bravo à Futuropolis pour la qualité de l'édition).
Mr. Deeds
Au premier abord, la couverture de Mr. Deeds m'avait tout de suite attiré. Puis, lorsque j'ai ouvert l'album j'ai été conquis par les dessins, les couleurs, bref par l'ambiance générale que dégage cet album. Alors j'achète et je lis... Une histoire de malédiction qui va frapper une petite fille, Tani (maltraitée par sa mère), un horloger ingénieux et aux traits physiques très enfantins : Mr Deeds, ainsi qu'un cambrioleur assez baraqué mais aussi assez sympa. L'origine de cette malédiction ? Un "caillou" tombé des étoiles avec lequel les trois protagonistes ont été en contact direct et qui laisse une étrange marque dans la paume de la main... Voilà, le décor de cette trilogie est planté. Plus que l'histoire, j'ai vraiment apprécié l'ambiance de cet album. L'histoire passe progressivement du conte au fantastique pour finir par des scènes dignes des meilleurs films d'horreur (attention, je me réfère plus à un Shining qu'à un truc gore comme Massacre à la tronçonneuse)... Et cette ambiance est renforcée par le fait que même les personnages principaux ont quelque chose d'inquiétant (notamment Mr Deeds et son physique étrange, mais aussi Tani, véritable petite fille au visage d'ange, mais dont on a l'impression qu'elle peut devenir démon). Voilà un bon tome introductif avec de superbes dessins d'Olivier Cinna et une sublime mise en couleur. Bon, faut être un peu rabat-joie : j'ai noté 2-3 incohérences (pas plus) dans certaines cases. Vous allez dire que je suis un peu pointilleux mais je ne remarque d'habitude jamais ce genre de choses, et comme ce coup-ci cela m'a marqué, je le signale. J'attends avec impatience la suite en souhaitant que l'histoire décolle encore plus.
Gaston Lagaffe
Raaah, tout ce que je vais dire sera déjà dit dans les autres avis, mais ce n’est pas grave. Alors Gaston c'est le culte du culte : à chaque fois que je peux (re)lire un nouvel album (ou un ancien) je le fais. Alors les gags sont (presque) à chaque fois tordants, les dessins sont sublimes, ils se rapprochent plus d’Idées Noires, que de Spirou et Fantasio (le dessin est moins beau que Spirou, mais ça le rend encore plus drôle). De toute manière, c'est du Franquin, et les couleurs plutôt sombres, le rendent encore mieux. Dans Gaston, il y a des expressions cultes comme : « M’enfin ! », et le fameux « ROGNTUDJUU !!!! ». Les personnages sont attachants (aussi bien Fantasio que Prunelle, Lebrac, Mr. De Mesmaeker, Jules-de-chez-Smith-en-face, le chat fou, Mademoiselle Jeanne, la Mouette, et enfin, Longtarin). Le problème des répétitions est presque évité (mais bon c’est tellement bon que quand il y a une répétition, on se fait bien un deuxième gags). J’aime bien aussi (ce qui est propre à Franquin et en particulier à "Gaston") ce que j’appelle des gags à périodes, j’explique : c’est une idée qui dure sur plusieurs gags comme le Gaston latex, les parcmètres, les noix, les cactus, l’orangeade pied-bœuf, etc, etc… Voila en résumé : j’adore.
Garulfo
Comment définir "Garulfo" en un mot ? Je dirais tout simplement ENORME. Ayant adoré De Cape et de Crocs, je me suis décidé à acheter l'autre série d'Ayroles, "Garulfo". Quelle bonne surprise ! Contrairement à ce que je pensais, cette série n'est pas un conte pour enfants. L'histoire d'un crapaud qui se transforme en prince paraît facile mais pas du tout. Le scénario est parfait, vraiment. Les dialogues sont de toute beauté et même si les dessins sont un ton en-dessous de De Cape et de Crocs, ils restent très bons et s'adaptent parfaitement à l'histoire. Garulfo est très amusant, tant il à l'air intelligent en crapaud, tant il peut paraitre naïf en prince. Une série conseillée évidement. On passe un très bon moment avec Garulfo. J'adore.
La Nef des fous
Après tant d'avis aussi bons sur cette série, je me suis enfin décidé à la lire même si l'histoire m'avait un peu l'air de partir dans tous les sens et que j'avais un peu peur d'avoir du mal à suivre. Mais à la première lecture tous mes doutes sur cette série ont disparu. Premièrement, le dessin est splendide. On pénètre vraiment dans ce magnifique monde d'Eauxfolles. Quant au scénario, je le trouve très bon avec des personnages bien imaginés et très attachants (surtout les deux policiers et leur trafic de coloquintes, le roi, etc.) L'histoire est très prenante. Une bd très originale mais tellement sympathique qu'on a du mal à la lâcher. L'achat de cette série est vraiment conseillé.
Durango
Si Blueberry n'avait pas existé, "Durango" eut été LA référence BD western actuelle. Pas de chance pour lui, Mike Steve a sorti son flingue 17 ans plus tôt. Moi qui aime les "westerns-spaghetti", vous pensez bien si Durango tient une place à part dans mes collections. C'est l'histoire d'un mec qui parcourt un Ouest encore sauvage, en n'ayant cesse de poursuivre les bandits et hors-la-loi de toutes sortes. Un gars qui n'a qu'une loi : celle qui pointe au bout de son pistolet Mauser. Je l'apprécie beaucoup, Durango Lang, car il représente graphiquement ces sacrés cow-boys solitaires bien mis en évidence dans les dits westerns. Et, sous la plume alerte de Swolfs, il ne fait pas le détail. Pas (trop) de psychologie : de l'action ; car il faut bien penser à d'abord sauver sa peau avant celle des autres. Une très belle "série cinématographique". La graphisme dynamique de Swolfs, ses scénarios, me plongent à chaque fois dans un véritable "film sur papier". J'y ressent la sueur, la poudre, le sang qui éclatent à quasi chaque page. Une très belle mise en pages, nerveuse, "pétante" pour une série réellement bien construite et attirante pour l'oeil où -au fil de certaines pages- j'ai pris plaisir à reconnaître quelques acteurs "croqués" qui firent la gloire de ces westerns (Lee Van Cleef, Klaus Kinski). C'est tout bon !
Futuropolis
C'est très vieux. Mais qu'est-ce que c'est bien fait !... "Futuropolis" démarre dans l'hebdo "Junior" n° 54 du 7 Avril 1937. Il s'y termine dans le n° 110 du 4 Mai 1938. J'ai fait l'acquisition de cette "fresque" en 1980. Une véritable découverte : celle d'une SF française pensée et conçue voici... 70 ans ! "Futuropolis" est une fresque, une vraie, teintée de philosophie. Elle mélange la "grande aventure" et une science-fiction très imaginative. Bien sûr, tout ceci est inspiré du film Métropolis réalisé par Fritz Lang en 1927, où un jeune homme de la "ville des Maîtres" prend parti de la "ville des humbles"... grâce à l'amour d'une jeune fille. Mais c'est néanmoins passionnant ! Au vu des règles graphiques de l'époque : à savoir des cases "normales" et une mise en page formatée, Pellos parvient néanmoins à faire preuve d'une très grande créativité. C'est -parfois- étriqué mais, n'empêche : le graphisme est réellement innovant, créatif, les cadrages sont audacieux. Le dessinateur renouvelle ici -avec un véritable dynamisme- un genre qui était, à l'époque, parmi les plus classiques. Une très belle oeuvre, bien oubliée, réalisée -à l'origine- en un magnifique noir/blanc et qui se révèle, encore actuellement, bien enthousiasmante. Futuropolis fera l'objet d'un très bel album... 40 ans plus tard.