L’histoire se passe en 2478, date à laquelle les humains ont colonisé de nombreuses planètes dans l’univers. A ce moment, un empire tout puissant, la nouvelle Rome, règne en maître en utilisant des moyens douteux et répressifs pour conserver le pouvoir et asservir une population dont la grande majorité vit dans des ghettos et manque de tout.
Tous attendent le grand changement….
Au départ, l’idée ressemble à une histoire comme Star Wars avec un méchant oppresseur accroché au pouvoir, un oracle prédisant la venue d’un messie qui, aidé par le résistance, devra sauver l’humanité de l’oppression.
Donc rien de bien original jusqu’ici puisque la fin semble connue par avance.
Pourtant, force est de constater que ce récit semble bien construit et que le monde imaginé par les auteurs est assez complexe et suscite donc, en tout cas chez moi, un certain intérêt car la manière d’arriver à cette fin devrait s’avérer très intéressante au vu de ce premier tome qui sert à présenter ce monde ainsi que les héros de l’histoire aux origines différentes, dont le destin devra les amener à se croiser pour libérer l’humanité.
Les dessins et les couleurs sont quant à eux de très bonne facture, ce qui en fait pour moi un très bon premier album de science-fiction dont la qualité devra toutefois être confirmée par un second, que j’attends au moins du même niveau et en attendant, je vous en conseille la lecture.
Ah ! Enfin une série de SF qui tient ses promesses !
Enfin, disons plutôt que j'ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir. De prime abord, on a l'impression de se retrouver dans un énième ersatz de Star Wars, une sorte de récit à part racontant les aventures du petit-cousin de Greedo. Il est vrai que le style graphique de Sean Wang fait curieusement penser à certaines bandes dérivées de l'univers "créé" par George Lucas.
Et pourtant "Runners" n'y ressemble pas beaucoup. Ca se situe dans un univers assez proche, avec des personnages ayant d'étranges pouvoirs, à peine entrevus dans ce tome 1... Mais point d'embrouillamini politico-commercial dans cet univers, point de discours philosophique, juste l'histoire d'un équipage de convoyeurs qui se retrouve -probablement- au coeur d'un gigantesque et surprenant trafic. Enfin, surprenant si comme moi, vous êtes un peu rouillé(e) côté SF, car il est fort probable que Wang ait piqué des trucs à droite et à gauche.
"Runners" ne brille pas par son originalité, donc, mais plutôt par son traitement. C'est frais, enlevé, c'est plein d'humour (mais pas trop non plus), et le dessin est vraiment joli, dans une marge semi-réaliste assez traditionnelle du comics américain. Mais curieusement, ainsi qu'il l'avoue lui-même en postface, Sean Wang a essayé d'intégrer des caractéristiques manga et franco-belges à ses bandes. Dans quel but ? Une meilleure lisibilité hors du public anglo-saxon ? Si c'est ça, le pari est réussi, car son dessin est très agréable, et ses designs plus que corrects.
Ma note se situe plutôt vers 3,5/5, mais comme cette série a l'air de passer inaperçue malgré l'excellent travail fait par Kymera, je donne un coup de pouce. Achat conseillé si vous aimez le style.
Pour les curieux, à noter que les élèves de la Dave School ont réalisé un petit film d'animation qui reprend une partie du premier chapitre. Il est visible ici.
Eh bien me voilà très embêté pour rédiger mon avis. En effet, j'ai un peu de mal à trouver les mots justes pour décrire cet album autobiographique traitant d'un sujet complexe et douloureux : la pédophilie.
Bon, je tente d'exprimer ce que je ressens... Tout d'abord ce livre est bouleversant, et chaque page dégage une émotion particulière grâce au travail douloureux fait par l'auteur (cela doit être dur de se raconter) mais aussi grâce au talent d'Alfred au dessin. Graphiquement, l'album est sublime de justesse et de pudeur.
Mais revenons au fond. On lit l'album avec forcément émotion. Mais attention ! Bien que le sujet soit sensible, l'album n'est pas tout noir. Certains passages sont drôles, d'autres remplis de tendresse et enfin d'autres dépassent malheureusement le cadre de la tendresse.
Et que dire de la fin de l'album ??? J'en suis resté sans voix (quand je vous disais que c'était dur de trouver les mots justes)... En tout cas, cet album est incontournable et ne pourra pas vous laisser insensible.
Un très beau livre qui nous ferait presque croire qu’Albin Michel est un bon éditeur de BD. Le scénario est assez simple : une belle maison à vendre dans un quartier bourgeois de Bordeaux, mais une seule condition ne pas touchez aux propriétaires empaillés de la maison. Malheur à celui qui enfreint la règle.
Les anciens propriétaires, spécialistes de la taxidermie, restent figés dans une des pièces de la demeure. Nous suivons, dès lors, le destin de plusieurs propriétaires successifs, sur une durée d’un siècle environ.
Concernant le scénario, les chutes successives de ces nouvelles m’ont parfois un peu déçu. On ne sait pas grand-chose du couple empaillé. Le baobab, planté au milieu du jardin qui effraye tant les gens, ne livre pas tous ses secrets. L’histoire m’a fait penser à l’excellente série Green Manor. On trouve le même concept : unité de lieu, mais des personnages et l’époque qui changent lors de chaque histoire, ainsi qu’une bonne dose de cynisme. Dans ce livre, les personnages ont presque tous des motivations troubles et ils le paieront cher.
Au dessin, Bézian fait des merveilles, j’ai beaucoup aimé les teintes de couleur de son album. Les personnages sont très expressifs et les décors magnifiques. Rien que pour ça, je conseille fortement l’achat de l’album.
Je ne connaissais pas Boiscommun. Je viens de tomber amoureux de son dessin.
J'ai lu la version aux éditions le cycliste.
En fait, dans cet album qui se lit en 10 minutes maxi, dans cette BD qui tient plus de la fable que d'une aventure, il est vraiment difficile de dissocier le dessin de l'histoire.
Personnellement, en lisant cet album, le contenu m'est allé droit au cœur. Je ne connaissais pas le sujet de cette BD, choisie comme tant d'autre au hasard, principalement guidé par la qualité graphique en feuilletant les pages, et par le titre qui va bien avec ce mois d'octobre. Mon contexte actuel m'a aidé à m'ouvrir facilement au message.
J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur nous livrait le fond de son âme, il ressort de cette lecture une pure expression de vérité et de vécu. Une sorte d'exorcisme de ces propres doutes et craintes.
De ces 26 courtes pages j'ai eu une impression étrange d'une puissance triste émanant de la narration, de la mise en page, des couleurs, du trait de dessin.
Il y a une mélancolie qui happe notre âme et on a l'impression qu'il se met à pleuvoir dans notre intérieur.
Bref, je suis conquis par cette historiette Un vrai bout de rêve qui fait tout afin de nous aider à voir le bout du tunnel et à prendre la vie du bon coté.
La fête des morts, prend alors son sens initial où il est hors de question de louer les morts en se lamentant, mais où l'on se rend compte justement que la vie est trop courte, trop insignifiante, trop aléatoire pour continuer à pleurer. Cela va à l'encontre de notre éducation, c'est dur à accepter, mais c'est ça aussi, la magie de la vie, la magie de la lune et des étoiles. Cette fois ci, la nuit est notre amie et notre alliée et finalement, la pluie s'arrête et derrière les nuages, la lumière de la lune vient illuminer ce monde qui paraissait si sombre.
C’est mon chéri qui m’a offert cette BD pour la Saint Valentin… tiens ? C’est bizarre ?!
A vrai dire il savait que je lorgnais déjà dessus. A aucun moment je n’ai été déçue, tout est chouette, le dessin et le scénario.
Je me suis bien sûr empressée de lire le second album dès sa sortie, j’ai lu dans certains avis que je respecte, que cette parodie de magazine féminin est plutôt superficielle et fausse, voire misogyne (si j’ai bien compris), justement je ne suis pas adepte de ces magazines « trop féminins » ou l’on ne parle que de mecs ou de fringues et du coup je trouve que l’œil d’Anne Gaillard est très lucide. J’ai préféré l’article consacré à Calyssa Mélanome et moi aussi j’ai eu envie un jour de me scier les tibias pour rentrer dans mes bottes.
Je suis moi-même « jeune » auteur de BD et lors de salon je n’hésite pas à conseiller de lire "Valentine" et j’espère bien avoir l’honneur un de ces jours de partager un festival avec Anne Gaillard.
Comme mes compères, j’aimais bien les (més)-aventures de Hagar Dunor le Viking et j’ai eu l’occasion de me replonger récemment dans ses strips avec un album paru en version pocket chez "J’ai lu". J’apprécie beaucoup l’humour de Dik Browne mettant en image ce brave viking qui a plus de soucis à se faire avec son équipage (dont Eddie) et sa famille (Hildegarde, Ingrid et Homlet) qu’avec ses adversaires. Néanmoins, je préfère les versions N&B, qui mettent vraiment en valeur le trait simple et percutant de l’auteur, ainsi que les strips en deux ou trois cases plutôt que les histoires en une ou deux planches. A noter que la relecture de strips de Hagar Dunor m’a fait penser à ceux de Robin Dubois ; même attirance pour les tavernes pour fuir une femme "directive". Bref, à lire !
En bref, deux sentiments me sont restés après la lecture de ce pavé.
Tout d'abord la justesse du ton donné à l'histoire et la narration naturelle sans recherche d'effets. On se sent tout de suite proche de l'auteur. Et comme le passage de l'enfant à l'ado puis à l'adulte nous concerne tous à un moment ou un autre de notre vie, on sera forcément touché par l'expérience de l'auteur.
Et au final, la fraîcheur du dessin m'a enthousiasmé. Ce style rappelle justement les gribouillis de bord de page de nos années d'études. D'ailleurs plusieurs pages sans texte laissent uniquement le dessin s'exprimer et nous transmettre les émotions des personnages. C'est très fort.
L'idée géniale de cette BD : et si l'imaginaire était la réalité et la normalité dans un autre monde.
Il m’est impossible ici d’énumérer tous les contes et toutes les légendes populaires intégrés dans ce monde sans gâcher votre plaisir. Je peux juste voir dire que c’est intelligemment mis en scène avec beaucoup de poésie, de tendresse, de douce naïveté et relevé d’une pointe d’humour.
Le dessin, un brin désuet mais parfait pour le sujet, est plein de charme. On est happé par les quelques dessins pleine page.
Une petite déception m’empêche de mettre 5/5 : j’ai fini ma lecture en me disant « oh non ! déjà fini ! ». J’aurai facilement lu 2 ou 3 tomes de plus sur ce sujet tellement bien maîtrisé.
Une étrange maladie est en train de décimer la population de Spleencity : La pest.
Pour lutter contre cette épidémie et éviter la propagation du mal, les malades sont isolés dans des fosses dans l’attente de la découverte d’un remède.
Pendant ce temps, les autorités religieuses bien-pensantes dictent leurs lois en matière d’hygiène….
Dans ce tourbillon de mensonges mis en place par les autorités, Abélard tente de découvrir la vérité.
Cette Bd pour l’instant très bien construite dans une atmosphère particulière et dérangeante qui a déjà fait le succès de ces deux auteurs dans Le phalanstère du bout du monde est pour moi une belle réussite dont je vous conseille la lecture en attendant la sortie du dernier tome.
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Messiah Complex
L’histoire se passe en 2478, date à laquelle les humains ont colonisé de nombreuses planètes dans l’univers. A ce moment, un empire tout puissant, la nouvelle Rome, règne en maître en utilisant des moyens douteux et répressifs pour conserver le pouvoir et asservir une population dont la grande majorité vit dans des ghettos et manque de tout. Tous attendent le grand changement…. Au départ, l’idée ressemble à une histoire comme Star Wars avec un méchant oppresseur accroché au pouvoir, un oracle prédisant la venue d’un messie qui, aidé par le résistance, devra sauver l’humanité de l’oppression. Donc rien de bien original jusqu’ici puisque la fin semble connue par avance. Pourtant, force est de constater que ce récit semble bien construit et que le monde imaginé par les auteurs est assez complexe et suscite donc, en tout cas chez moi, un certain intérêt car la manière d’arriver à cette fin devrait s’avérer très intéressante au vu de ce premier tome qui sert à présenter ce monde ainsi que les héros de l’histoire aux origines différentes, dont le destin devra les amener à se croiser pour libérer l’humanité. Les dessins et les couleurs sont quant à eux de très bonne facture, ce qui en fait pour moi un très bon premier album de science-fiction dont la qualité devra toutefois être confirmée par un second, que j’attends au moins du même niveau et en attendant, je vous en conseille la lecture.
Runners
Ah ! Enfin une série de SF qui tient ses promesses ! Enfin, disons plutôt que j'ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir. De prime abord, on a l'impression de se retrouver dans un énième ersatz de Star Wars, une sorte de récit à part racontant les aventures du petit-cousin de Greedo. Il est vrai que le style graphique de Sean Wang fait curieusement penser à certaines bandes dérivées de l'univers "créé" par George Lucas. Et pourtant "Runners" n'y ressemble pas beaucoup. Ca se situe dans un univers assez proche, avec des personnages ayant d'étranges pouvoirs, à peine entrevus dans ce tome 1... Mais point d'embrouillamini politico-commercial dans cet univers, point de discours philosophique, juste l'histoire d'un équipage de convoyeurs qui se retrouve -probablement- au coeur d'un gigantesque et surprenant trafic. Enfin, surprenant si comme moi, vous êtes un peu rouillé(e) côté SF, car il est fort probable que Wang ait piqué des trucs à droite et à gauche. "Runners" ne brille pas par son originalité, donc, mais plutôt par son traitement. C'est frais, enlevé, c'est plein d'humour (mais pas trop non plus), et le dessin est vraiment joli, dans une marge semi-réaliste assez traditionnelle du comics américain. Mais curieusement, ainsi qu'il l'avoue lui-même en postface, Sean Wang a essayé d'intégrer des caractéristiques manga et franco-belges à ses bandes. Dans quel but ? Une meilleure lisibilité hors du public anglo-saxon ? Si c'est ça, le pari est réussi, car son dessin est très agréable, et ses designs plus que corrects. Ma note se situe plutôt vers 3,5/5, mais comme cette série a l'air de passer inaperçue malgré l'excellent travail fait par Kymera, je donne un coup de pouce. Achat conseillé si vous aimez le style. Pour les curieux, à noter que les élèves de la Dave School ont réalisé un petit film d'animation qui reprend une partie du premier chapitre. Il est visible ici.
Pourquoi j'ai tué Pierre
Eh bien me voilà très embêté pour rédiger mon avis. En effet, j'ai un peu de mal à trouver les mots justes pour décrire cet album autobiographique traitant d'un sujet complexe et douloureux : la pédophilie. Bon, je tente d'exprimer ce que je ressens... Tout d'abord ce livre est bouleversant, et chaque page dégage une émotion particulière grâce au travail douloureux fait par l'auteur (cela doit être dur de se raconter) mais aussi grâce au talent d'Alfred au dessin. Graphiquement, l'album est sublime de justesse et de pudeur. Mais revenons au fond. On lit l'album avec forcément émotion. Mais attention ! Bien que le sujet soit sensible, l'album n'est pas tout noir. Certains passages sont drôles, d'autres remplis de tendresse et enfin d'autres dépassent malheureusement le cadre de la tendresse. Et que dire de la fin de l'album ??? J'en suis resté sans voix (quand je vous disais que c'était dur de trouver les mots justes)... En tout cas, cet album est incontournable et ne pourra pas vous laisser insensible.
Ne touchez à rien
Un très beau livre qui nous ferait presque croire qu’Albin Michel est un bon éditeur de BD. Le scénario est assez simple : une belle maison à vendre dans un quartier bourgeois de Bordeaux, mais une seule condition ne pas touchez aux propriétaires empaillés de la maison. Malheur à celui qui enfreint la règle. Les anciens propriétaires, spécialistes de la taxidermie, restent figés dans une des pièces de la demeure. Nous suivons, dès lors, le destin de plusieurs propriétaires successifs, sur une durée d’un siècle environ. Concernant le scénario, les chutes successives de ces nouvelles m’ont parfois un peu déçu. On ne sait pas grand-chose du couple empaillé. Le baobab, planté au milieu du jardin qui effraye tant les gens, ne livre pas tous ses secrets. L’histoire m’a fait penser à l’excellente série Green Manor. On trouve le même concept : unité de lieu, mais des personnages et l’époque qui changent lors de chaque histoire, ainsi qu’une bonne dose de cynisme. Dans ce livre, les personnages ont presque tous des motivations troubles et ils le paieront cher. Au dessin, Bézian fait des merveilles, j’ai beaucoup aimé les teintes de couleur de son album. Les personnages sont très expressifs et les décors magnifiques. Rien que pour ça, je conseille fortement l’achat de l’album.
Halloween
Je ne connaissais pas Boiscommun. Je viens de tomber amoureux de son dessin. J'ai lu la version aux éditions le cycliste. En fait, dans cet album qui se lit en 10 minutes maxi, dans cette BD qui tient plus de la fable que d'une aventure, il est vraiment difficile de dissocier le dessin de l'histoire. Personnellement, en lisant cet album, le contenu m'est allé droit au cœur. Je ne connaissais pas le sujet de cette BD, choisie comme tant d'autre au hasard, principalement guidé par la qualité graphique en feuilletant les pages, et par le titre qui va bien avec ce mois d'octobre. Mon contexte actuel m'a aidé à m'ouvrir facilement au message. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur nous livrait le fond de son âme, il ressort de cette lecture une pure expression de vérité et de vécu. Une sorte d'exorcisme de ces propres doutes et craintes. De ces 26 courtes pages j'ai eu une impression étrange d'une puissance triste émanant de la narration, de la mise en page, des couleurs, du trait de dessin. Il y a une mélancolie qui happe notre âme et on a l'impression qu'il se met à pleuvoir dans notre intérieur. Bref, je suis conquis par cette historiette Un vrai bout de rêve qui fait tout afin de nous aider à voir le bout du tunnel et à prendre la vie du bon coté. La fête des morts, prend alors son sens initial où il est hors de question de louer les morts en se lamentant, mais où l'on se rend compte justement que la vie est trop courte, trop insignifiante, trop aléatoire pour continuer à pleurer. Cela va à l'encontre de notre éducation, c'est dur à accepter, mais c'est ça aussi, la magie de la vie, la magie de la lune et des étoiles. Cette fois ci, la nuit est notre amie et notre alliée et finalement, la pluie s'arrête et derrière les nuages, la lumière de la lune vient illuminer ce monde qui paraissait si sombre.
Valentine
C’est mon chéri qui m’a offert cette BD pour la Saint Valentin… tiens ? C’est bizarre ?! A vrai dire il savait que je lorgnais déjà dessus. A aucun moment je n’ai été déçue, tout est chouette, le dessin et le scénario. Je me suis bien sûr empressée de lire le second album dès sa sortie, j’ai lu dans certains avis que je respecte, que cette parodie de magazine féminin est plutôt superficielle et fausse, voire misogyne (si j’ai bien compris), justement je ne suis pas adepte de ces magazines « trop féminins » ou l’on ne parle que de mecs ou de fringues et du coup je trouve que l’œil d’Anne Gaillard est très lucide. J’ai préféré l’article consacré à Calyssa Mélanome et moi aussi j’ai eu envie un jour de me scier les tibias pour rentrer dans mes bottes. Je suis moi-même « jeune » auteur de BD et lors de salon je n’hésite pas à conseiller de lire "Valentine" et j’espère bien avoir l’honneur un de ces jours de partager un festival avec Anne Gaillard.
Hägar Dünor le Viking
Comme mes compères, j’aimais bien les (més)-aventures de Hagar Dunor le Viking et j’ai eu l’occasion de me replonger récemment dans ses strips avec un album paru en version pocket chez "J’ai lu". J’apprécie beaucoup l’humour de Dik Browne mettant en image ce brave viking qui a plus de soucis à se faire avec son équipage (dont Eddie) et sa famille (Hildegarde, Ingrid et Homlet) qu’avec ses adversaires. Néanmoins, je préfère les versions N&B, qui mettent vraiment en valeur le trait simple et percutant de l’auteur, ainsi que les strips en deux ou trois cases plutôt que les histoires en une ou deux planches. A noter que la relecture de strips de Hagar Dunor m’a fait penser à ceux de Robin Dubois ; même attirance pour les tavernes pour fuir une femme "directive". Bref, à lire !
Blankets - Manteau de neige
En bref, deux sentiments me sont restés après la lecture de ce pavé. Tout d'abord la justesse du ton donné à l'histoire et la narration naturelle sans recherche d'effets. On se sent tout de suite proche de l'auteur. Et comme le passage de l'enfant à l'ado puis à l'adulte nous concerne tous à un moment ou un autre de notre vie, on sera forcément touché par l'expérience de l'auteur. Et au final, la fraîcheur du dessin m'a enthousiasmé. Ce style rappelle justement les gribouillis de bord de page de nos années d'études. D'ailleurs plusieurs pages sans texte laissent uniquement le dessin s'exprimer et nous transmettre les émotions des personnages. C'est très fort.
L'Autre Monde
L'idée géniale de cette BD : et si l'imaginaire était la réalité et la normalité dans un autre monde. Il m’est impossible ici d’énumérer tous les contes et toutes les légendes populaires intégrés dans ce monde sans gâcher votre plaisir. Je peux juste voir dire que c’est intelligemment mis en scène avec beaucoup de poésie, de tendresse, de douce naïveté et relevé d’une pointe d’humour. Le dessin, un brin désuet mais parfait pour le sujet, est plein de charme. On est happé par les quelques dessins pleine page. Une petite déception m’empêche de mettre 5/5 : j’ai fini ma lecture en me disant « oh non ! déjà fini ! ». J’aurai facilement lu 2 ou 3 tomes de plus sur ce sujet tellement bien maîtrisé.
Pest
Une étrange maladie est en train de décimer la population de Spleencity : La pest. Pour lutter contre cette épidémie et éviter la propagation du mal, les malades sont isolés dans des fosses dans l’attente de la découverte d’un remède. Pendant ce temps, les autorités religieuses bien-pensantes dictent leurs lois en matière d’hygiène…. Dans ce tourbillon de mensonges mis en place par les autorités, Abélard tente de découvrir la vérité. Cette Bd pour l’instant très bien construite dans une atmosphère particulière et dérangeante qui a déjà fait le succès de ces deux auteurs dans Le phalanstère du bout du monde est pour moi une belle réussite dont je vous conseille la lecture en attendant la sortie du dernier tome.