Musnet, la petite souris impressionnante !
Dès l'ouverture du premier album, et la première case, nous découvrons un paysage bucolique, un maison en arrière plan, de grands saules pleureur, un étang, de tulipes, des nénuphars .
Une petite souris semble perdue, elle ne sait pas encore qu'elle vient de mettre les pattes à Giverny. Le domaine de Claude Monet.
Le décor est planté.
Très rapidement, cette petite souris entend des cris "à l'aide", il vole au secours d'une demoiselle souris. C'est ainsi que démarre les aventures de de notre héros.
Quelques planches plus loin, notre petit rongeur trouve un travail chez Rémi, un écureuil peintre, totalement acariâtre et tyrannique mais un maitre en son genre. C'est de cette façon que notre petit héros découvre l'art de la peinture.
Musnet affrontera des créatures "effrayantes" (pour une souris) et s'en tire généralement par d’impressionnantes cascades. Se procurer un pinceau, de la peinture n'est pas une chose facile quand on est une souris. Car pour une petite souris, le jardin peut-être bien dangereux.
Il saura provoquer la chance et surpasser ses peurs pour faire de nouvelles rencontres, se faire de nouveaux alliés et aller au bout de ses rêves.
Le personnage imaginé par Kickliy est une petite souris au caractère bien trempé. Ils sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Ce tempérament parfois colérique, sensible et touchant font de ce petit rongeur un personnage vraiment attachant. Et pour notre plus grand plaisir, les autres personnages principaux ont tous un sacré caractère.
Les dialogues parfois abruptes sont vraiment amusants.
Il y a des clichés et des codes utilisés qui fonctionnent très bien : un petit chef rat tyrannique se déplaçant sur les épaules d'un gros rat bodybuildés sera d'abord effrayant, puis pathétique pour finir presque touchant. Tout ses personnages possèdent un petit "truc".
La principale palette de Kickliy semble être celle des émotions avec lesquelles il s'amuse et nous fait passer un bon moment.
C'est une série toute en couleur, en poésie parfois naïve. Naïveté qu'on retrouve également dans son trait généreux, les contours ne sont pas toujours bien définis, mais l’expressivité et le mouvement sont bien là. Le découpage assez classique rend la lecture fluide.
Ne vous fiez pas à l'aspect enfantin du trait. L'auteur maitrise bien son pinceau et de plus c'est une colorisation directe à l'aquarelle, pour le reste, il suffit de voir la couverture du tome 4 (page facebook de l'auteur).
C'est une belle occasion pour le public jeunesse de re-découvrir Monet et Giverny.
A n'en pas douter, les plus jeunes adoreront suivre les péripéties cette petite souris intrépide, ce petit Indiana Jones des jardins.
Jamais je n'aurais pensé que je pouvais mettre un jour un 4 étoiles à une oeuvre de Daniel Clowes. Oui, je sais bien qu'il est un des grands auteurs du comics américain et que sa réputation est déjà bien bâtie. En règle générale, je n'ai pas vraiment aimé la moindre de ces bds à l'exception toutefois de celle-ci.
Que s'est-il passé ? Il y a sans doute moins de folie, de choses psychédéliques même si le dessin pousse parfois à quelques délires. Il y a toujours ce clin d'oeil aux couleurs du champignon d'Hergé. Il y a surtout un scénario qui semble tenir la route.
On a sans doute tous perdu un être cher dans notre vie. Si on pouvait utiliser une machine à remonter le temps, on essayerais sans doute de protéger l'être que l'on aime par tous les moyens quitte à défier les lois de la physique. J'ai sans doute beaucoup aimé ce thème qui m'est cher.
Faudra t'il avoir de la patience ? Pas forcément à cette lecture.
Je n'arrive pas à saisir les contours de cet étrange récit autour d'un bébé mort que semble encore materner une jeune et belle japonaise dans la société british des années 1850. Pour autant le scénario est assez captivant. C'est signé Zidrou qui est passé maître en la matière. A noter également que le début est franchement assez fracassant avec ce marchand d'arme qui gagne son procès mais qui va perdre autre chose.
Le dessin de Homs est réellement fantastique. J'ai beaucoup apprécié ce graphisme. Les rues de Londres ainsi que cette société victorienne est diablement bien représenté. On s'y croirait réellement. Il y a également un excellent travail sur les couleurs qui expriment tout à fait les ambiances de cette époque révolue.
Pour le reste, on est dans le genre de récit qui me va bien. J'aimerais juste un peu savoir où l'auteur souhaite en venir. On sait juste que deux femmes vont exercer une terrible vengeance contre l'Empire britannique. Cela ne leur fera pas de mal au vu de ce qu'elles ont subi. Une série un peu sombre mais qu'il faudra suivre.
Je me retrouve tout à fait dans l’avis de Spooky – mise à part la comparaison avec son œuvre précédente, que je n’ai pas lue.
En effet, c’est une histoire forte, qui commence doucement (ce début « lent » et « gentil » n’augurait rien de bon pensais-je), mais qui, une fois Liam agressé par le chat enragé, est très captivante.
La lutte de Liam, le jeu mortel entre lui et le « chat », ses nombreuses « morts », lorsqu’il pète un câble, sont assez prenants – ceci étant accentué par le jeu des couleurs, qui sortent de lui comme de la bave ou des mauvaises pensées.
La douceur du début est alors mise en retrait par ces accès de fièvre, de violence, violence qui va crescendo, jusqu’à l’agression de sa compagne.
Les intermèdes, durant lesquels un médecin explique ce qu’est la rage, et commente les réactions de Liam passent plutôt bien – même si j’ai eu du mal à m’y faire au début, trouvant que cela hachait un peu trop la lecture.
J’ajoute que le dessin est lui aussi plutôt bon, à mi-chemin entre le franco-belge de base et le réaliste. Il contribue à fluidifier la lecture de cet album que je vous recommande.
3.5
Une adaptation libre du roman sur Perceval. Comme je n'ai jamais lu le roman, je n'ai aucune idée à quel point cette bd est fidèle au roman. En tout cas, j'ai bien aimé.
Le récit est assez psychologique et centré sur le personnage de Perceval. Il ne faut pas s'attendre à ce que le récit ne soit qu'une suite de scènes d'actions genre bataille entre chevaliers. Le rythme est un peu lent et si au début j'ai eu un peu de difficulté à trouver l'histoires intéressante, j'ai vite embarqué lorsque la mère de Perceval raconte l'histoire de leur famille. Il y a des très bonnes scènes et j'aime bien le dessin, surtout les couleurs.
À lire si on aime bien le mythe d'Arthur, quoiqu'il est un personnage secondaire dans cet album.
Je ne connais pas toute l’œuvre de Nicolas Dumontheuil, mais les séries de lui que j’ai pu lire m’ont toujours paru intéressantes et originales dans leur traitement.
Ici aussi l’originalité de l’histoire est au rendez-vous. En effet, l’idée de départ est assez loufoque et donne un bon potentiel d’absurde à exploiter. Un poilu, Virjusse, dernier mort de la Grande guerre (juste avant la fin des combats le 11 novembre 1918), se voit proposer un pacte par la mort, pacte validé par les hautes instances politiques : il « revit » neuf mois en arrière, neutralisant ainsi les combats jusqu’à la date fatidique, pour ensuite disparaître en tant que Virjusse pour renaître définitivement sous le nom de Frankeur.
Durant ces neuf mois, Virjusse est « protégé » (il faut qu’il soit vivant pour mourir le 11 novembre !), adulé par la foule, etc. Cette partie est intéressante, mais trop longue à mon goût, trop étirée. Dumontheuil aurait sans doute gagné à resserrer ce long passage.
Par contre, la partie finale, où Virjusse mort devient Frankeur, perdant ainsi son aura, voire sa réalité, est une nouvelle bonne idée, moins absurde finalement, et bien plus noire. Une conclusion ironique et désespérante pour ce bonhomme rejeté par l’histoire.
Le dessin de Dumontheuil est ici moins « en courbes » que d’habitude, plus « classique » (mais dans la ligne moderne tout de même).
C’est un album intéressant, malgré les longueurs, et dont je vous recommande la lecture.
Note réelle 3,5/5.
Quand on lit une biographie en BD d'un personnage célèbre, on peut parfois tomber sur un ennuyeux récit des faits, éventuellement instructif mais souvent sans saveur. Ou on peut tomber comme ici sur un récit qui nous plonge dans la vie d'un homme comme dans une aventure qu'on nous fait partager et qui nous montre bien en quoi elle a été exceptionnelle.
Car la vie de Darwin a été une aventure. Une aventure sous la forme d'un voyage exotique de 5 ans autour du Monde, mais aussi une aventure scientifique avec des découvertes qui vont à l'époque bouleverser le monde civilisé et aller à l'encontre des préjugés établis.
Le jeune Charles Darwin est présenté comme un homme instruit, humble et intéressé par tout ce qui l'entoure, un ami pour ses nombreux proches avec qui ils peuvent discuter et confronter leurs idées. On découvre bien vite le caractère exceptionnel du périple auquel il est convié, en compagnie d'un capitaine de navire lui aussi très ouvert et intelligent, et d'autres compagnons, peintre et marins, qui forment une belle équipe.
Par le biais de cette BD, j'ai appris beaucoup de choses sur l'état d'esprit des premiers pas de l'Empire Britannique au début du 19e siècle, son avancée scientifique qui n'avait rien de l'Angleterre figée et rigoriste qu'on imagine ensuite dans les dernières années de l'ère Victorienne, et comment la civilisation s'étendait en Amérique du Sud, dans le Pacifique, en Australie et en Afrique du Sud. Je ne savais rien non plus de ces indiens de la Terre de Feu qui avaient été "civilisés" à Londres avant de revenir en missionnaires sur leur terre natale à bord du même navire que Darwin. Et c'est avec cette lecture que j'ai pu constater à quel point la théorie de la sélection naturelle était novatrice à l'époque et tellement à l'encontre des idées religieuses que Darwin lui-même a eu du mal à admettre sa possibilité et à oser l'énoncer officiellement.
L'ensemble est mis en scène avec un dessin de très bonne qualité et une narration claire et agréable à lire.
Bref, c'est une très bonne biographie qui se lit comme un intelligent livre d'aventure et d'exploration scientifique.
Derrière une couverture quelconque se cache l’album qui m’aura le plus marqué depuis le début de cette année 2017. Un pur chef d’œuvre, un bijou d’écriture qui parvient à combiner une intrigue policière, une critique de notre société, une approche de type roman graphique, une histoire d’amour et beaucoup d’humour dans un récit totalement cohérent de seulement 60 pages ! Oui, seulement 60 pages et je regrette amèrement que les auteurs n’aient eu l’occasion d’étirer cette aventure sur quatre ou cinq tomes tant la richesse de l’univers invitait à l’emprunt de quelques chemins de traverse qui auraient pu allonger la promenade sans jamais me lasser.
Mais soit, Le Guide Mondial des Records est donc un one-shot. Mais quel one-shot !
L’histoire est on ne peut plus originale puisqu’il nous est donné de suivre les tribulations d’un employé du fameux guide, amené à rencontrer des prétendants à l’intronisation suprême. Et voilà déjà une première source de bonne humeur avec quelques records absurdes bien dans l’esprit du Barral que l’on connait au travers de séries comme « Baker Street » ou « Philip et Francis (Les aventures de) ». Sauf qu’ici, lorsqu’on lit « J’arrête un ventilateur avec la langue », on se demande dans quelle mesure il n’y a pas un con qui a réellement essayé !
Paul, l’employé en question, est un anti-héros dans toute sa splendeur. Un personnage charmant de simplicité. Avec lui, nous nous interrogeons sur les motivations de ces chercheurs de records et l’analyse sociologique peut commencer. Rien de lourd mais du ô combien pertinent !
Et bien sûr, tout va s’envenimer lorsqu’un meurtre sera commis au nom du Guide Mondial des Records. L’enquête policière est sobre, rapidement menée mais bien ficelée. Elle permet de créer un suspense bienvenu. Là n’est pas le plus important. Cette enquête est presque secondaire mais c’est une pierre de plus à l’édifice, un moteur auxiliaire à la lecture. Si elle n’avait été là, elle aurait manqué. Mais à elle seule, elle n’aurait rien fait bouger.
L’histoire d’amour est à l’image de Paul : simple et dépourvue de fanfaronnades. Une rencontre comme il en fait tous les jours grâce à son travail, une volonté d’aider… le dialogue s’installe et l’amour naît. C’est simple, proche des gens, touchant.
Que d’éléments, mon dieu, que d’éléments… De petites briques qui s’imbriquent (sinon ce n’eut été des briques) pour créer ce récit qui n’a l’air de rien mais que j’ai dévoré avec plaisir, avec une délectation d’épicurien gourmand.
Pour la note, après quelques hésitations, j’ai accordé le 5/5. Culte, l’album ne l’est pas encore. Il ne le deviendra, éventuellement, que si un large public répond avec le même enthousiasme que moi. Aussi, je vous implore à genoux de jeter plus qu’un œil à cet album. Prenez-le pour ce qu’il est : pas une œuvre novatrice ou révolutionnaire mais une bulle d’oxygène dans un univers aseptisé. Un chef-d’œuvre de simplicité.
Bienvenue dans l’univers étrange de la sitcom la plus populaire de France !
Honte sur moi, j’avoue humblement ne jamais avoir regardé un épisode de « Plus belle la vie », mais j’en connais un peu le principe : une sitcom qui se veut reflet de notre époque et qui cherche à coller au mieux avec l’actualité. Pour le reste (et le peu que j’en ai aperçu lors de mes zappages de sauvage), des décors de carton pâtes et des rôles surjoués semblent être de rigueur.
Quoiqu’il en soit, je pense que j’aurais autant apprécié cet album que je fus fan de la série ou totalement inculte comme c’est le cas. Car cet album est avant tout instructif. Il ne critique pas la série mais l’analyse au travers d’un récit fictif aussi amusant qu’instructif (à l’image des autres albums de cette décidément très bonne collection). J’ai souvent souri mais aussi ouvert des yeux grands comme ça devant la machinerie qui gère la création d’un épisode. De la succession de différentes équipes de scénaristes (chacune ayant sa spécialité) à l’adaptation du script aux impondérables financiers, logistiques ou autres, chaque page m’aura apporté son lot de révélations (parfois absurdes comme cette histoire de carafe en sucre).
Le dessin d’Emile Harel est bien dans la lignée de celui des autres dessinateurs de la collection. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus élégant, on peut même dire que le trait est fort raide, mais ce style immédiat et lisible convient parfaitement à l’esprit de l’album. Les personnages sont faciles à différencier, l’expressivité est bien présente et les décors sont suffisamment soignés pour que l’on comprenne de quoi il s’agit.
Si vous voulez découvrir les dessous d’une machinerie de l’audiovisuel, je ne peux que vous inviter à vous ruer sur cet album, que vous aimiez ou non la série dont il est question. Une belle réussite.
C'est vrai que cette série est bien. Elle est surtout très prenante et bien foutue.
Elle met en scène un monde où le voyage dans le temps à vocation touristique est largement développé et où des agents spatio-temporels se chargent de régler les problèmes liés à des touristes fugueurs ou à des contrevenants venus d'autres époques dans chaque ère de l'Histoire humaine. Le héros est une nouvelle recrue de cette agence et il est tout heureux de participer à sa première mission, même si ses partenaires sont nettement plus désabusés.
Cette idée n'est pas forcément novatrice : Poul Anderson, Isaac Asimov et bien d'autres auteurs de SF ont déjà imaginé de tels policiers temporels. Et même en BD, on en trouve plusieurs comme Valérian et autres Brigade temporelle. Mais quand c'est bien fait, c'est toujours sympa à lire. Et il y a tellement de possibilités à explorer sur ce thème.
C'est le cas ici, avec ces idées de parcs à thème situés sur différentes époques, prenant soin de ne pas se faire remarquer des populations locales, ou encore de ces volontaires qui décident de s'installer et vivre pour de bon à telle ou telle époque. Et à côté de ça, le scénario de la série met en scène plusieurs intrigues en parallèle qui sont énigmatiques et captivantes.
Bref, c'est très chouette. Et le dessin aussi est sympa et plaisant.
En fait, il n'y a que le héros principal qui me plait moyennement. Aussi bien au niveau du dessin où le côté caricatural de son visage avec son nez énorme détonne un peu par rapport aux autres personnages plus réalistes, qu'au niveau de son caractère que je trouve agaçant, à mi-chemin entre le gaffeur professionnel et le m'as-tu-vu idiot à lunettes de soleil. Heureusement que ses connaissances historiques et ses capacités à enquêter compensent ses pénibles défauts. Et j'ai fini par le trouver finalement agréable.
Ce que je note surtout, c'est que chaque album se lit vite tellement on rentre bien dans l'histoire et on voit leur fin arriver avec appréhension car on voudrait que ça dure plus longtemps et parce qu'on veut absolument savoir la suite. Donc c'est très bien.
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Musnet
Musnet, la petite souris impressionnante ! Dès l'ouverture du premier album, et la première case, nous découvrons un paysage bucolique, un maison en arrière plan, de grands saules pleureur, un étang, de tulipes, des nénuphars . Une petite souris semble perdue, elle ne sait pas encore qu'elle vient de mettre les pattes à Giverny. Le domaine de Claude Monet. Le décor est planté. Très rapidement, cette petite souris entend des cris "à l'aide", il vole au secours d'une demoiselle souris. C'est ainsi que démarre les aventures de de notre héros. Quelques planches plus loin, notre petit rongeur trouve un travail chez Rémi, un écureuil peintre, totalement acariâtre et tyrannique mais un maitre en son genre. C'est de cette façon que notre petit héros découvre l'art de la peinture. Musnet affrontera des créatures "effrayantes" (pour une souris) et s'en tire généralement par d’impressionnantes cascades. Se procurer un pinceau, de la peinture n'est pas une chose facile quand on est une souris. Car pour une petite souris, le jardin peut-être bien dangereux. Il saura provoquer la chance et surpasser ses peurs pour faire de nouvelles rencontres, se faire de nouveaux alliés et aller au bout de ses rêves. Le personnage imaginé par Kickliy est une petite souris au caractère bien trempé. Ils sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Ce tempérament parfois colérique, sensible et touchant font de ce petit rongeur un personnage vraiment attachant. Et pour notre plus grand plaisir, les autres personnages principaux ont tous un sacré caractère. Les dialogues parfois abruptes sont vraiment amusants. Il y a des clichés et des codes utilisés qui fonctionnent très bien : un petit chef rat tyrannique se déplaçant sur les épaules d'un gros rat bodybuildés sera d'abord effrayant, puis pathétique pour finir presque touchant. Tout ses personnages possèdent un petit "truc". La principale palette de Kickliy semble être celle des émotions avec lesquelles il s'amuse et nous fait passer un bon moment. C'est une série toute en couleur, en poésie parfois naïve. Naïveté qu'on retrouve également dans son trait généreux, les contours ne sont pas toujours bien définis, mais l’expressivité et le mouvement sont bien là. Le découpage assez classique rend la lecture fluide. Ne vous fiez pas à l'aspect enfantin du trait. L'auteur maitrise bien son pinceau et de plus c'est une colorisation directe à l'aquarelle, pour le reste, il suffit de voir la couverture du tome 4 (page facebook de l'auteur). C'est une belle occasion pour le public jeunesse de re-découvrir Monet et Giverny. A n'en pas douter, les plus jeunes adoreront suivre les péripéties cette petite souris intrépide, ce petit Indiana Jones des jardins.
Patience
Jamais je n'aurais pensé que je pouvais mettre un jour un 4 étoiles à une oeuvre de Daniel Clowes. Oui, je sais bien qu'il est un des grands auteurs du comics américain et que sa réputation est déjà bien bâtie. En règle générale, je n'ai pas vraiment aimé la moindre de ces bds à l'exception toutefois de celle-ci. Que s'est-il passé ? Il y a sans doute moins de folie, de choses psychédéliques même si le dessin pousse parfois à quelques délires. Il y a toujours ce clin d'oeil aux couleurs du champignon d'Hergé. Il y a surtout un scénario qui semble tenir la route. On a sans doute tous perdu un être cher dans notre vie. Si on pouvait utiliser une machine à remonter le temps, on essayerais sans doute de protéger l'être que l'on aime par tous les moyens quitte à défier les lois de la physique. J'ai sans doute beaucoup aimé ce thème qui m'est cher. Faudra t'il avoir de la patience ? Pas forcément à cette lecture.
SHI
Je n'arrive pas à saisir les contours de cet étrange récit autour d'un bébé mort que semble encore materner une jeune et belle japonaise dans la société british des années 1850. Pour autant le scénario est assez captivant. C'est signé Zidrou qui est passé maître en la matière. A noter également que le début est franchement assez fracassant avec ce marchand d'arme qui gagne son procès mais qui va perdre autre chose. Le dessin de Homs est réellement fantastique. J'ai beaucoup apprécié ce graphisme. Les rues de Londres ainsi que cette société victorienne est diablement bien représenté. On s'y croirait réellement. Il y a également un excellent travail sur les couleurs qui expriment tout à fait les ambiances de cette époque révolue. Pour le reste, on est dans le genre de récit qui me va bien. J'aimerais juste un peu savoir où l'auteur souhaite en venir. On sait juste que deux femmes vont exercer une terrible vengeance contre l'Empire britannique. Cela ne leur fera pas de mal au vu de ce qu'elles ont subi. Une série un peu sombre mais qu'il faudra suivre.
Confessions d'un enragé
Je me retrouve tout à fait dans l’avis de Spooky – mise à part la comparaison avec son œuvre précédente, que je n’ai pas lue. En effet, c’est une histoire forte, qui commence doucement (ce début « lent » et « gentil » n’augurait rien de bon pensais-je), mais qui, une fois Liam agressé par le chat enragé, est très captivante. La lutte de Liam, le jeu mortel entre lui et le « chat », ses nombreuses « morts », lorsqu’il pète un câble, sont assez prenants – ceci étant accentué par le jeu des couleurs, qui sortent de lui comme de la bave ou des mauvaises pensées. La douceur du début est alors mise en retrait par ces accès de fièvre, de violence, violence qui va crescendo, jusqu’à l’agression de sa compagne. Les intermèdes, durant lesquels un médecin explique ce qu’est la rage, et commente les réactions de Liam passent plutôt bien – même si j’ai eu du mal à m’y faire au début, trouvant que cela hachait un peu trop la lecture. J’ajoute que le dessin est lui aussi plutôt bon, à mi-chemin entre le franco-belge de base et le réaliste. Il contribue à fluidifier la lecture de cet album que je vous recommande.
Perceval
3.5 Une adaptation libre du roman sur Perceval. Comme je n'ai jamais lu le roman, je n'ai aucune idée à quel point cette bd est fidèle au roman. En tout cas, j'ai bien aimé. Le récit est assez psychologique et centré sur le personnage de Perceval. Il ne faut pas s'attendre à ce que le récit ne soit qu'une suite de scènes d'actions genre bataille entre chevaliers. Le rythme est un peu lent et si au début j'ai eu un peu de difficulté à trouver l'histoires intéressante, j'ai vite embarqué lorsque la mère de Perceval raconte l'histoire de leur famille. Il y a des très bonnes scènes et j'aime bien le dessin, surtout les couleurs. À lire si on aime bien le mythe d'Arthur, quoiqu'il est un personnage secondaire dans cet album.
Le Roi cassé
Je ne connais pas toute l’œuvre de Nicolas Dumontheuil, mais les séries de lui que j’ai pu lire m’ont toujours paru intéressantes et originales dans leur traitement. Ici aussi l’originalité de l’histoire est au rendez-vous. En effet, l’idée de départ est assez loufoque et donne un bon potentiel d’absurde à exploiter. Un poilu, Virjusse, dernier mort de la Grande guerre (juste avant la fin des combats le 11 novembre 1918), se voit proposer un pacte par la mort, pacte validé par les hautes instances politiques : il « revit » neuf mois en arrière, neutralisant ainsi les combats jusqu’à la date fatidique, pour ensuite disparaître en tant que Virjusse pour renaître définitivement sous le nom de Frankeur. Durant ces neuf mois, Virjusse est « protégé » (il faut qu’il soit vivant pour mourir le 11 novembre !), adulé par la foule, etc. Cette partie est intéressante, mais trop longue à mon goût, trop étirée. Dumontheuil aurait sans doute gagné à resserrer ce long passage. Par contre, la partie finale, où Virjusse mort devient Frankeur, perdant ainsi son aura, voire sa réalité, est une nouvelle bonne idée, moins absurde finalement, et bien plus noire. Une conclusion ironique et désespérante pour ce bonhomme rejeté par l’histoire. Le dessin de Dumontheuil est ici moins « en courbes » que d’habitude, plus « classique » (mais dans la ligne moderne tout de même). C’est un album intéressant, malgré les longueurs, et dont je vous recommande la lecture. Note réelle 3,5/5.
Darwin
Quand on lit une biographie en BD d'un personnage célèbre, on peut parfois tomber sur un ennuyeux récit des faits, éventuellement instructif mais souvent sans saveur. Ou on peut tomber comme ici sur un récit qui nous plonge dans la vie d'un homme comme dans une aventure qu'on nous fait partager et qui nous montre bien en quoi elle a été exceptionnelle. Car la vie de Darwin a été une aventure. Une aventure sous la forme d'un voyage exotique de 5 ans autour du Monde, mais aussi une aventure scientifique avec des découvertes qui vont à l'époque bouleverser le monde civilisé et aller à l'encontre des préjugés établis. Le jeune Charles Darwin est présenté comme un homme instruit, humble et intéressé par tout ce qui l'entoure, un ami pour ses nombreux proches avec qui ils peuvent discuter et confronter leurs idées. On découvre bien vite le caractère exceptionnel du périple auquel il est convié, en compagnie d'un capitaine de navire lui aussi très ouvert et intelligent, et d'autres compagnons, peintre et marins, qui forment une belle équipe. Par le biais de cette BD, j'ai appris beaucoup de choses sur l'état d'esprit des premiers pas de l'Empire Britannique au début du 19e siècle, son avancée scientifique qui n'avait rien de l'Angleterre figée et rigoriste qu'on imagine ensuite dans les dernières années de l'ère Victorienne, et comment la civilisation s'étendait en Amérique du Sud, dans le Pacifique, en Australie et en Afrique du Sud. Je ne savais rien non plus de ces indiens de la Terre de Feu qui avaient été "civilisés" à Londres avant de revenir en missionnaires sur leur terre natale à bord du même navire que Darwin. Et c'est avec cette lecture que j'ai pu constater à quel point la théorie de la sélection naturelle était novatrice à l'époque et tellement à l'encontre des idées religieuses que Darwin lui-même a eu du mal à admettre sa possibilité et à oser l'énoncer officiellement. L'ensemble est mis en scène avec un dessin de très bonne qualité et une narration claire et agréable à lire. Bref, c'est une très bonne biographie qui se lit comme un intelligent livre d'aventure et d'exploration scientifique.
Le Guide Mondial des Records
Derrière une couverture quelconque se cache l’album qui m’aura le plus marqué depuis le début de cette année 2017. Un pur chef d’œuvre, un bijou d’écriture qui parvient à combiner une intrigue policière, une critique de notre société, une approche de type roman graphique, une histoire d’amour et beaucoup d’humour dans un récit totalement cohérent de seulement 60 pages ! Oui, seulement 60 pages et je regrette amèrement que les auteurs n’aient eu l’occasion d’étirer cette aventure sur quatre ou cinq tomes tant la richesse de l’univers invitait à l’emprunt de quelques chemins de traverse qui auraient pu allonger la promenade sans jamais me lasser. Mais soit, Le Guide Mondial des Records est donc un one-shot. Mais quel one-shot ! L’histoire est on ne peut plus originale puisqu’il nous est donné de suivre les tribulations d’un employé du fameux guide, amené à rencontrer des prétendants à l’intronisation suprême. Et voilà déjà une première source de bonne humeur avec quelques records absurdes bien dans l’esprit du Barral que l’on connait au travers de séries comme « Baker Street » ou « Philip et Francis (Les aventures de) ». Sauf qu’ici, lorsqu’on lit « J’arrête un ventilateur avec la langue », on se demande dans quelle mesure il n’y a pas un con qui a réellement essayé ! Paul, l’employé en question, est un anti-héros dans toute sa splendeur. Un personnage charmant de simplicité. Avec lui, nous nous interrogeons sur les motivations de ces chercheurs de records et l’analyse sociologique peut commencer. Rien de lourd mais du ô combien pertinent ! Et bien sûr, tout va s’envenimer lorsqu’un meurtre sera commis au nom du Guide Mondial des Records. L’enquête policière est sobre, rapidement menée mais bien ficelée. Elle permet de créer un suspense bienvenu. Là n’est pas le plus important. Cette enquête est presque secondaire mais c’est une pierre de plus à l’édifice, un moteur auxiliaire à la lecture. Si elle n’avait été là, elle aurait manqué. Mais à elle seule, elle n’aurait rien fait bouger. L’histoire d’amour est à l’image de Paul : simple et dépourvue de fanfaronnades. Une rencontre comme il en fait tous les jours grâce à son travail, une volonté d’aider… le dialogue s’installe et l’amour naît. C’est simple, proche des gens, touchant. Que d’éléments, mon dieu, que d’éléments… De petites briques qui s’imbriquent (sinon ce n’eut été des briques) pour créer ce récit qui n’a l’air de rien mais que j’ai dévoré avec plaisir, avec une délectation d’épicurien gourmand. Pour la note, après quelques hésitations, j’ai accordé le 5/5. Culte, l’album ne l’est pas encore. Il ne le deviendra, éventuellement, que si un large public répond avec le même enthousiasme que moi. Aussi, je vous implore à genoux de jeter plus qu’un œil à cet album. Prenez-le pour ce qu’il est : pas une œuvre novatrice ou révolutionnaire mais une bulle d’oxygène dans un univers aseptisé. Un chef-d’œuvre de simplicité.
Plus belle la série
Bienvenue dans l’univers étrange de la sitcom la plus populaire de France ! Honte sur moi, j’avoue humblement ne jamais avoir regardé un épisode de « Plus belle la vie », mais j’en connais un peu le principe : une sitcom qui se veut reflet de notre époque et qui cherche à coller au mieux avec l’actualité. Pour le reste (et le peu que j’en ai aperçu lors de mes zappages de sauvage), des décors de carton pâtes et des rôles surjoués semblent être de rigueur. Quoiqu’il en soit, je pense que j’aurais autant apprécié cet album que je fus fan de la série ou totalement inculte comme c’est le cas. Car cet album est avant tout instructif. Il ne critique pas la série mais l’analyse au travers d’un récit fictif aussi amusant qu’instructif (à l’image des autres albums de cette décidément très bonne collection). J’ai souvent souri mais aussi ouvert des yeux grands comme ça devant la machinerie qui gère la création d’un épisode. De la succession de différentes équipes de scénaristes (chacune ayant sa spécialité) à l’adaptation du script aux impondérables financiers, logistiques ou autres, chaque page m’aura apporté son lot de révélations (parfois absurdes comme cette histoire de carafe en sucre). Le dessin d’Emile Harel est bien dans la lignée de celui des autres dessinateurs de la collection. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus élégant, on peut même dire que le trait est fort raide, mais ce style immédiat et lisible convient parfaitement à l’esprit de l’album. Les personnages sont faciles à différencier, l’expressivité est bien présente et les décors sont suffisamment soignés pour que l’on comprenne de quoi il s’agit. Si vous voulez découvrir les dessous d’une machinerie de l’audiovisuel, je ne peux que vous inviter à vous ruer sur cet album, que vous aimiez ou non la série dont il est question. Une belle réussite.
Chronosquad
C'est vrai que cette série est bien. Elle est surtout très prenante et bien foutue. Elle met en scène un monde où le voyage dans le temps à vocation touristique est largement développé et où des agents spatio-temporels se chargent de régler les problèmes liés à des touristes fugueurs ou à des contrevenants venus d'autres époques dans chaque ère de l'Histoire humaine. Le héros est une nouvelle recrue de cette agence et il est tout heureux de participer à sa première mission, même si ses partenaires sont nettement plus désabusés. Cette idée n'est pas forcément novatrice : Poul Anderson, Isaac Asimov et bien d'autres auteurs de SF ont déjà imaginé de tels policiers temporels. Et même en BD, on en trouve plusieurs comme Valérian et autres Brigade temporelle. Mais quand c'est bien fait, c'est toujours sympa à lire. Et il y a tellement de possibilités à explorer sur ce thème. C'est le cas ici, avec ces idées de parcs à thème situés sur différentes époques, prenant soin de ne pas se faire remarquer des populations locales, ou encore de ces volontaires qui décident de s'installer et vivre pour de bon à telle ou telle époque. Et à côté de ça, le scénario de la série met en scène plusieurs intrigues en parallèle qui sont énigmatiques et captivantes. Bref, c'est très chouette. Et le dessin aussi est sympa et plaisant. En fait, il n'y a que le héros principal qui me plait moyennement. Aussi bien au niveau du dessin où le côté caricatural de son visage avec son nez énorme détonne un peu par rapport aux autres personnages plus réalistes, qu'au niveau de son caractère que je trouve agaçant, à mi-chemin entre le gaffeur professionnel et le m'as-tu-vu idiot à lunettes de soleil. Heureusement que ses connaissances historiques et ses capacités à enquêter compensent ses pénibles défauts. Et j'ai fini par le trouver finalement agréable. Ce que je note surtout, c'est que chaque album se lit vite tellement on rentre bien dans l'histoire et on voit leur fin arriver avec appréhension car on voudrait que ça dure plus longtemps et parce qu'on veut absolument savoir la suite. Donc c'est très bien.