SHI

Note: 3.31/5
(3.31/5 pour 13 avis)

Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d'un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs espagnols Les prix lecteurs BDTheque 2017 Londres

Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d'un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l'enfant, partent en croisade contre l'Empire britannique pour élucider ce crime. Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s'unir pour exposer la face cachée d'une machination infernale.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2017
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (premier cycle en 4 tomes - second cycle en 2 tomes) 6 tomes parus

Couverture de la série SHI © Dargaud 2017
Les notes
Note: 3.31/5
(3.31/5 pour 13 avis)
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12/04/2017 | herve
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Par Creamy
Note: 2/5
L'avatar du posteur Creamy

Une grosse déception en ce qui me concerne. Le dessin est de haute volée (les couvertures sont magnifiques) et j'ai un faible pour la période victorienne qui est bien retranscrite. Mais l'histoire est trop noire et peu crédible à mon goût. La plupart des personnages sont malsains. Trop de sadisme. Même Jennifer et Kita se muent en assassins dans le tome 3. Difficile d'avoir de l'empathie pour qui que ce soit. Les cadavres s'empilent et quand ça commence à sentir le roussi pour nos "héroïnes", on nous balance un Deus ex Machina fantastique. Les transitions passé/ présent sont brutales et n'amènent rien du tout puisque le lien entre les deux époques n'est pas exploré dans ce premier cycle (4 tomes). Je pense m'arrêter là.

29/01/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Mise à jour suite à lecture du tome 6. Cycle 1 - tome 1 à 4. Shi (le symbole de la mort en japonais) est une merveilleuse série d'aventure teintée de fantastique se déroulant à Londres sous l'époque victorienne lors de l'exposition universelle de 1851. La rencontre improbable entre une aristocrate anglaise et une japonaise qui vient de perdre son bébé. Leurs destincts vont être liés. L'une que l'on va marier contre son gré à un être abject et l'autre qui va se retrouver dans un lupanar. De là naîtra une haine implacable contre l'establishment britannique qui fera vaciller l'empire jusqu'à la reine Victoria. Un scénario inventif où se mêle secrets de famille, courses poursuite, des tatouages démons, des complots.... Pas de temps mort. Un Zidrou au sommet de son art. Il distille aussi quelques planches ci et là sur un futur où il ne fait pas bon être fabricant de bombes. Un premier cycle de grande qualité. Et pour accompagner ce magnifique récit, sous mes yeux défilent des dessins d'une extrême beauté. On y découvre un Londres flamboyant avec ses maisons victoriennes et un Londres crasseux avec ses ruelles dégoulinantes. Un coup de crayon maîtrisé, soigné, précis et dynamique. Homs nous livre un véritable travail d'orfèvre. Éblouissant. Une superbe série que je recommande chaudement. Jetez-vous dessus. Cycle 2 - tome 5 et 6. Il faut commencer par remettre un peu d'ordre dans l'histoire. Le quatrième album se termine en avril 1859, alors que ce nouveau cycle commence en février 1858. Des réponses devraient nous être données (pas toutes). Zidrou maitrise toujours autant son sujet, hormis nos deux héroïnes, quelques planches nous font voyager dans le futur avec une enquête policière sur des disparitions d'enfants et nos deux inspecteurs seront bien aidés par l'œil acéré de la secrétaire. Un futur qui comme dans le premier cycle a un lien avec cette organisation féministe : SHI. Nos deux héroïnes mettent toujours autant à mal la police et l'aristocratie avec des tracts sur les conditions de travail des enfants exploités par la noblesse. Un récit captivant avec des incursions sur cette fameuse enquête. Le dessin de Homs est toujours aussi précis et somptueux. Un second cycle toujours aussi jouissif. Je serai évidemment du voyage pour un nouveau cycle.

08/11/2021 (MAJ le 31/12/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bon, ben après 5 tomes, je reste divisé à propos de cette série. D’une part, c’est une très belle série. Le contexte historique est prenant. Le fait que chaque cycle se déroule sur deux époques permet de dynamiser le récit. Le dessin est soigné. Les rebondissements ne manquent pas. Les personnages sont attachants ou détestables. La part de fantastique est bien amenée et utilisée avec parcimonie. D’autre part, si le dessin est d’une indéniable qualité, il figure aussi parmi ces traits qui ont tendance à me distraire de ma lecture. Oui, je sais, je suis compliqué, mais à la limite, je dirais qu’il est trop beau, trop riche, trop fouillé pour que je puisse pleinement me focaliser sur l’histoire. Résultat : une lecture lente qu’il me faut régulièrement interrompre. Si la part de fantastique est bien amenée, je continue de préférer que ce genre de récit très ancré dans l’histoire n’en fasse pas usage. C’est vraiment une question de goût personnel mais voilà, je n’adhère pas totalement à ce type de concept. Et si le quatrième tome marque bel et bien la fin d’un cycle, il est impossible de se dire, en tant que lecteur, qu’on peut en rester là. Car l’histoire, elle, est loin d’être terminée. En résumé, Shi est une très belle série… mais je n’adhère pas totalement… Mais c’est trop bien pour que je cesse de la suivre… mais pas assez bien pour que je trépigne d’impatience à l’attente d’un nouveau tome.

01/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'imaginais mal Zidrou que je connaissais surtout pour des Bd humoristiques comme Tamara, L'Elève Ducobu ou Les Crannibales (série que j'exècre), nous pondre une telle histoire, sorte de fiction fantastique dans un contexte historique d'Angleterre victorienne. Cette Bd m'a véritablement enchanté, j'aime ça quand je peux encore être surpris par tant d'innovations en bande dessinée, c'est bon signe, ça veut dire que je suis pas encore un vieux con blasé. La bande bénéfice d'un scénario remarquable, bien structuré, où 2 femmes que rien ne lie, mais broyées par le système impérialiste de cette Angleterre pleine de morgue, veulent se venger de l'Empire britannique. Ce qui est remarquable, c'est le contraste entre un Londres aristo et corseté dans ses conventions, et un Londres corrupteur des rues sordides aux plus vils instincts, on y apprend que l'injustice y est presque entretenue comme une vertu, et que les gentlemen sont aussi pervers que machiavéliques. C'est une vision dérangeante mais très réaliste de cette société britannique de l'époque qui révèle une réalité épouvantable de la haute société, c'est là qu'on voit les 2 facettes de cet Empire commandé par une reine Victoria qui a permis l'expansion de la toute puissance de cet Empire, mais qui en même temps, a engendré voire favorisé une montée exponantielle de la misère des rues et des bas-fonds, symbolisée par la prolifération de ces gosses les dead ends. En résumé, on peut dire que Londres puait autant dans la haute société que chez le bas peuple. Ce constat n'est pas nouveau, on le trouve déjà chez Dickens, et cette vision m'a rappelé une autre Bd que j'avais bien aimée, Golden Dogs. Je dois dire que j'aime bien en plus d'une intrigue fort bien charpentée, ce genre de déboulonnage de clichés et de conventions dans un univers sombre à souhait, où un rare humour se veut sarcastique. Mais ce que j'ai admiré également, c'est le dessin de Homs que je ne connaissais pas, n'ayant rien lu de lui avant ; c'est très abouti, le trait est puissant, très maîtrisé, avec des décors époustouflants, une finesse dans le détail, des visages travaillés et un brio dans le mouvement, le découpage et la mise en page. Le tout est porté par des couleurs qui jouent sur les ombres et un aspect brumeux, c'est très réussi car ça participe énormément à l'ambiance sombre du récit. Malgré la dimension fantastique qui parfois est trop insistante et pourrait gâcher l'ensemble, c'est une Bd prenante, crépusculaire et d'une grande noirceur sur une machination fantastique, dans une ambiance à la Dickens, mystérieuse, intrigante et bourrée de trouvailles, soutenue par un dessin magnifique.

23/02/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

Quand deux auteurs de talents du moment se retrouvent pour la première fois pour une nouvelle série, forcément, ça laisse rêveur... Restait à savoir ce que le duo Zidrou/Homs allait nous concocter. SHI nous entraîne dans un récit où la vengeance et les femmes mènent la danse. L'histoire qui nous est présentée se situe à deux périodes distinctes ; on commence par un attentat chez un fabricant d'armes aujourd'hui, pour revenir en plein milieu du XIXe siècle, toujours en Angleterre, au moment de la grande Exposition Universelle de Londres de 1851, période phare du grand Empire Britannique. Là, suite à un événement tragique au cours de la visite de l'exposition, deux jeunes femmes que tout oppose vont nouer des liens et construire un destin commun qui fera le lien entre les deux périodes de cet album. Le récit est juste haletant, prenant, on n'a pas le temps de souffler, et cette Angleterre coloniale que Zidrou nous fait redécouvrir est captivante, malgré les horreurs qui en découlent. D'autant que le dessin de Homs fait aussi des merveilles. Il n'a pas son pareil pour nous rendre les ambiances des bas fonds du Londres de cette période ou par contraste les ors de la noblesse et bourgeoisie qui mènent cet empire. Finesse et justesse des détails dans ces décors variés, que ce soit l'architecture ou les costumes, tout concourt à nous immerger dans cette histoire. Ce premier tome introductif est donc une vrai réussite qui laisse encore pour l'instant beaucoup de questions en suspens... Il ne nous reste donc qu'à prendre notre mal en patience pour connaître la suite du destin de ces deux jeunes femmes... *** tome 2 *** Voilà un deuxième tome comme je les aime : le soufflé ne retombe pas, loin de là, le rythme est toujours aussi soutenu, l'intrigue avance bien, et le dessin est toujours aussi magnifique. Zidrou enfonce le clou et nous dévoile de nouveaux pans de son intrigue et des machinations qui s'installent au plus haut niveau dans ce Londres de la fin du XIXe. On comprend également mieux l'origine de ce mouvement, le SHI, que nos deux jeunes protagonistes vont créer et qui va perdurer jusqu'à aujourd'hui. Car c'est le deuxième point important dans cet album, la partie contemporaine du récit occupe plus de place... Quant au dessin de José Homs, il reste toujours un régal pour les yeux, tant dans l'expressivité de ses personnages, des décors qu'il plante ou de tous les détails qui y fourmillent. Certaines planches sont tout bonnement magiques ! Vivement la suite ! *** tome 3 *** Après deux tomes magnifiques menés tambours battants, j'avais hâte de retrouver nos deux jeunes femmes en lutte contre une partie de l'inteligentia britannique ! Tour à tour proies et traqueuses, ce petit jeu du chat et de la souris dans ce Londres de la fin XIXe continue de monter en puissance. C'est une tension constante qui monte crescendo au fil des pages et des tomes. Construite autour de personnages remarquables, on ne peut qu'être happé par ce récit envoutant, surtout quand il est couché sur le papier de si belle manière. Homs a un talent fou pour nous retranscrire ces tensions et ces ambiances victoriennes si singulières ! Il ne nous reste plus maintenant qu'à attendre le quatrième tome qui conclura ce premier cycle... Quelle frustration !!! *** tome 4 *** Voilà donc ce tome conclusif tant attendu, même s'il ne s'agit que d'un premier cycle. Et bien pour moi c'est du tout bon et je maintiens ma note. J'entends les remarques lues qui mettent en avant le fait que la partie de l'intrigue se déroulant dans le présent développée dans le premier tome a disparue au fil des tomes pour ne se consacrer qu'à nos deux héroïnes dans cette Angleterre victorienne ; mais je pense que le cycle suivant devrait les réconcilier avec cette série en revenant sur cet aspect du scénario, c'est tout du moins ce que j'espère également. Car en effet ce 4e opus se concentre sur ce qui va devenir le symbole de la lutte contre l'impérialisme britannique et tenter de mettre à mal le projet de la reine pour reconquérir les Amériques. C'est toujours aussi rythmé, aussi beau à regarder et la tension narrative est constante. Quant au côté fantastique qui aura également gêné certains, j'ai pour ma part beaucoup apprécié, étant fan du genre, surtout quand il prend quelques accents japonisant. Une part du mystère est levée, mais il reste encore beaucoup à raconter et de possibles, merci pour ce premier cycle et vivement la suite !

07/08/2017 (MAJ le 04/03/2020) (modifier)
Par Polette
Note: 2/5
L'avatar du posteur Polette

Je poste mon avis concernant "SHI" après la lecture des 4 tomes et donc du cycle complet. Si j'avais dû donner une note après le 1er tome, j'aurais mis sans hésiter un 4/5.... J'étais emballée par l'atmosphère, le dessin, l'histoire, j'avais hâte de la sortie des tomes suivants.... mais la qualité de l'histoire se dégrade au fur et à mesure que les tomes avancent. SHI est une organisation secrète et terroriste, uniquement composée de femmes , qui se venge des violences faites aux enfants. Dès le premier tome, on découvre l'origine de cette organisation, la rencontre intense entre 2 femmes : Jennifer, une noble anglaise, et Kita, une énigmatique Japonaise, à Londres pour l'exposition universelle de 1851. Toutes les 2 sont gravées à jamais par des blessures de femmes, de mères. L'atmosphère du Londres du XIXème siècle est superbe, les planches sont à couper le souffle. Mais malheureusement, je trouve que l'histoire vire au fantastique, ce qui ne correspond pas au genre des premiers tomes. De plus, les liens avec le présent ne sont plus vraiment développés. Dans les 1ers tomes, des rappels du présent donnaient de la puissance au récit. Je m'arrêterai au 1er cycle, c'est évident.

01/03/2020 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Dès la première BD de Homs que j’ai lue, à savoir sa toute première (Secrets : L'Angélus) je suis tombé sous le charme de ce dessinateur. Et ses productions suivantes ont continué de me ravir les pupilles. C’est donc avec un intérêt non négligeable que je me suis plongé dans Shi. D’autant plus que le prolifique Zidrou au scénario est loin d’être le premier venu. Le résultat est à la hauteur des attentes. Visuellement c’est splendide, comme d’habitude. Le trait est élégant, les détails soignés, les cases hyper lisibles même lorsqu’il y a des cadrages ou des découpages un peu originaux. J’adore ce style, c’est un régal. Les personnages principaux, en plus d’être séduisants, sont bien trouvés. Ils ont un caractère bien trempé et un coté mystérieux bien plaisant. D’un côté la jeune Japonaise et son bébé mort dont on se demande bien d’où elle vient et ce qui lui est arrivé. De l’autre Jennifer, qui tient tête aux nombreux protagonistes masculins et qui semble aussi avoir quelques écorchures liées à son passé. Ces 2-là forment une belle association. Et les premières péripéties liées à leur rencontres sont prometteuses. Très plaisant. J’ai hâte de lire la suite... ... Et la suite ne fut pas à la hauteur de mes attentes :-( Je n'ai pas trop compris l'orientation de l'intrigue. Pendant 2 tomes on nous fait miroiter un lien avec une histoire dans le présent qui met en scène un magnat des mines anti personnel, dont on n'entendra plus parler par la suite. L'histoire principale suit elle son cours, mais on l'étire, on y ajoute quelques passages qui m'ont ennuyé car ils ne font pas progresser l'intrigue. Les tergiversations de la famille Winterfeld sont trop nombreuses, le comportement du père, celui du frère. Trop de secrets que ça en devient trop pour une seule famille. Ajoutons enfin le virage fantastique à base de monstres et de divinités japonaises qui sortent des héroïnes. Ça fait beaucoup de détails décevants qui s'accumulent. Le dessin reste formidable, mais hélas ça ne comble pas la perte d'intérêt de l'histoire, d'autant plus que cette fin de cycle est bien trop ouverte et ouvre plus de portes qu'elle n'offre de réponses.

21/08/2017 (MAJ le 28/02/2020) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ce tome inaugure une nouvelle série, et en particulier un cycle de quatre albums. Et il le fait franchement bien. Le dessin d’Homs est vraiment bon, dans un style semi-réaliste efficace, avec des visages très expressifs et des décors bien fichus. J’ai aussi bien aimé la colorisation, très sombre. Le scénario de Zidrou est lui aussi bien fichu – même si ce tome inaugural n’a évidemment pas livré toutes les clés : la dernière page, reprenant celles du début de l’album, donne envie d’en savoir plus, c’est certain. L’histoire est un long flash-back censé nous expliquer pourquoi un vendeur d’armes a vu sa femme et son fils tués. Il faut remonter au milieu du XIXème siècle pour comprendre. Cet album pose les bases, nous montrant les liens qui vont unir une jeune héritière (plutôt rebelle) de la bonne société londonienne et une énigmatique japonaise. Un album bien ficelé, une bonne introduction : on ne demande qu’à lire la suite pour confirmer ce début prometteur.

10/09/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Holà braves gens, il semble que vous découvriez avec cette BD, et si j'en juge par vos précédents commentaires, le principe du flashback. D'ailleurs ici ce n'est pas ce terme qui est approprié mais plutôt celui de l'analepse. C'est un truc qui permet d'introduire au sein d'une continuité narrative une action ou des événements qui se sont déroulés chronologiquement avant l'action en cours. Nulle intervention divine, des extraterrestres ou un problème d'édition quelconque, le seul coupable ici est donc notre scénariste Mr Zidrou himself. Ah le bougre, il sait nous embobiner et de première encore, les quatre fameuses premières pages sur le principe de l'arroseur arrosé, moi j'aime bien, (au fait d'habitude c'est à la fin que le petit chien meurt, non ?). Passé ce premier épisode une plongée directe dans l'univers du XIXème siècle britannique et là messieurs dames c'est du Chabrol, du Dickens une étude de mœurs comme on aimerait en voir plus souvent, serait ce le début de la déliquescence pour le bel empire ? Nul doute si l'on se fie au destin de notre héroïne Jennifer, en révolte contre l'ordre établi, les conventions de ce siècle. Mine de rien là encore Zidrou nous glisse quelques vérités et sans être un féministe absolu je trouve que c'est pas mal venu du tout. Et le dessin ? Ben tous s'accordent à dire que c'est du tout bon. José Homs s'était distingué sur la série Millenium que j'avais beaucoup appréciée mais là c'est carrément un cran au dessus. J'ai été scotché par certaines planches, la découverte du tatouage de Kita dans la scène du bain est tout bonnement parfaite. Donc pour se résumer nous avons là un scénario foisonnant qui nous emmène de notre époque à l'exposition universelle anglaise de 1851 avec visite obligatoire de ce monde plein de morgue de la haute société sure d'elle et de ses convictions, un détour par les pubs mal famés de Londres, un asile digne de Bram Stoker. Bon il y a sans doute quelques ficelles mais je m'y suis accroché avec plaisir, bref pour moi nous ne sommes pas loin du culte mais sachant être patient j'attendrai la suite pour me prononcer en ce sens. En attendant à consommer sans modération et à faire tourner.

19/04/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Ce premier tome est surtout introductif. Zidrou pose les bases de son intrigue qui se situe dans deux périodes historiques différentes et il ne dévoile pas tout. J'ai adoré les premières et les dernières pages, mais pratiquement tout ce qui se passait en 1850 ne m'a pas trop passionné. Cela tire un peu trop en longueur et parfois le comportement des personnages m'a semblé un peu caricatural même si malheureusement leur attitude n'est peut-être pas trop éloignée de la réalité de l'époque. En gros, pour l'instant l'histoire n'est pas mauvaise, il y a du potentiel et les dernières pages sont vraiment accrocheuses et donnent envie de lire la suite, mais le gros de l'album m'a semblé moyen et je préfère attendre la suite pour voir si je conseille l'achat ou non.

19/04/2017 (modifier)