Cet album peut être considéré comme une biographie d’un grand musicien de blues, le guitariste et chanteur Robert Johnson. Mais il n’est pas nécessaire de connaître, ni même d’aimer ce style de musique pour apprécier à sa juste valeur ce « Love in vain ».
Et ce pour plusieurs raisons.
La première, c’est bien sûr le superbe Noir et Blanc de Mezzo, toujours proche du trait de Charles Burns. Un grand nombre de planches « tiennent toutes seules » ! C’est à la fois très bon techniquement, très beau, et aussi complètement raccord avec le sujet, et l’ambiance de ce Sud raciste dans lequel les Noirs souffraient en silence – ou alors jouaient du blues.
La seconde raison est justement ce décor, l’Amérique de la grande crise, le sud raciste, très bien rendu, et de manière enjouée, très dynamique, par Dupont. L’arrière-plan social est bien rendu et apporte une réelle auréole à la biographie de cet anti-saint, qui, comme la plupart des Noirs de l’époque et de la région, vivait l’enfer sur terre, et donc ne se souciait pas toujours de l’éviter pour l’au-delà.
Alors, si en plus vous aimez le blues, vous ne pouvez qu’apprécier cet album, qui ajoute aux qualités précédemment citées une vision parfois drôle, ironique d’une vie menée tambour battant par un homme, dont le cœur battait au rythme des conquêtes féminines, de ses doigts sur la guitare, et de ses paroles à la fois très crues et pleines de vie.
Une vraie réussite que je vous encourage à découvrir !
Belle surprise que ce volumineux album !
L’odyssée de ces deux petits vieux bretons est à la fois drôle et passionnante à suivre. Le choix de la BD muette est audacieux et original, surtout pour un ouvrage aussi long, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce parti pris narratif donne beaucoup de personnalité au récit et renforce encore l’expressivité des magnifiques dessins de Panaccione. L’histoire est moins légère qu’il n’y parait avec beaucoup de thèmes abordés comme l’écologie et la sauvegarde des océans, la critique de la société de consommation ou la satire politique de régimes autoritaires. Tout cela est finement intégré en arrière-plan des multiples aventures rocambolesques de nos deux héros. Le ton est rafraichissant et l’humour, omniprésent, fait souvent mouche.
Un Océan d’amour est un très bel album.
Le meilleur hommage que je puisse faire à William Vance, disparu aujourd'hui, est encore de poster un avis sur la bd qui est son chef-d'oeuvre, et une de mes préférées.
Côté scénario, Van Hamme nous sert ce qui est peut-être son scénario le plus abouti, le plus travaillé. XIII est truffée de personnages plus travaillés et sur-intéressants les uns que les autres, des "gentils" (Colonel Amos, Jones, Harrington, Betty, Armand, etc...) aux "méchants", dont l'emblématique Mangouste. Je ne me suis jamais ennuyé dans la lecture de XIII, et la galerie de personnages y est pour quelque chose. Pour ce qui concerne le scénario à proprement parler, certains lui reprochent une certaine longueur (XIII devait comporter 13 tomes à l'origine).
Effectivement, en y regardant de plus près, il est vrai que le scénario se complexifie un peu et que toute la dernière partie était peut-être dispensable. Mais très honnêtement, j'ai lu tous les albums en trois jours d'une traite, et, dans le cours de ma lecture, je n'ai aucunement été lassé, même vers la fin. Autrement dit, une fois qu'on est dedans, difficile d'en sortir, on est totalement pris dedans. Dans XIII, on ne s'arrête jamais, et c'est ça qui est bon. XIII est une des rares bd que je relis régulièrement en entier, et chaque fois avec le même plaisir. Pour le scénario, donc, mais aussi pour le dessin.
Car ce dessin, il est exceptionnel. Le style de Vance, réaliste et dur, convient parfaitement à ce style de bd d'action. Le trait est dynamique tout en étant réaliste, et les personnages sont très bien croqués, XIII et Jones sont extrêmement beaux, quand d'autres sont parfaitement détestables jusque dans leurs expressions, comme Giordino ou La Mangouste. Le dessin de Vance est d'ailleurs égal dans l'excellence du début à la fin. Dans pas mal de séries, le dessin est un peu brouillon au début puis s'affine au fur et à mesure. Quand il a commencé XIII, Vance avait déjà une belle carrière derrière lui, et un style bien défini et arrêté. Non pas que le fait que les dessinateurs progressent au fil de leur série ne me dérange (au contraire), mais cela me semble assez rare pour être noté, surtout dans les séries les plus populaires. Le 18e tome, dessiné par Giraud, dans son style particulier à la SF, est également très beau, même si dans un style totalement différent de celui de Vance. Ce changement provisoire de dessin est, d'ailleurs, très bien vu car il empêche le lecteur de découvrir le "vrai" visage du héros.
Bref, XIII est un incontournable de la bd, un monument, une bd culte en somme, le chef d'oeuvre de Jean Van Hame, et du regretté William Vance.
Taku Kamishiro est plutôt le genre d'élève discret qui cherche à passer inaperçu au lycée. En secret, il est amoureux de son amie d'enfance Mika Hanazono. Un soir devant chez lui il est témoin d'une agression. Il intervient pour empêcher un homme au comportement étrange de tuer une femme. C'est au lendemain de cet événement que des pulsions de meurtre commencent à apparaître chez lui. La première va se manifester à l'encontre de celle dont il est amoureux Mika Hanazono. Kamishiro crève d'envie de lui enfoncer son parapluie dans la gorge...
A partir de là il va chercher à fuir ceux qui l'entourent pour éviter un passage à l'acte, Car ces pulsions développent en plus chez lui une force surnaturelle... La confusion le gagne petit à petit jusqu'au moment où il découvre qu'il n'est pas le seul à être pris de telles pulsions...
Ce premier tome est plutôt prenant en réussissant à tisser une intrigue assez captivante et un cliffhanger final réussi. Difficile de ne pas vouloir lire la suite ! Surtout que le dessin de Sousou Sakakibara est agréable et efficace et très travaillé sur l'expressivité des personnages ; il réussit à monter progressivement en épingle un scénario qui prend son temps pour s'installer mais qui termine à plein régime !
Plus qu'à attendre la suite maintenant !
*** Tome 2 ***
Après un premier tome accrocheur, j'étais curieux de voir vers quoi la suite allait nous entraîner et révéler. Et bien on ne peut pas dire qu'on s'ennuie, et si certains mangas ont parfois tendance à délayer pour faire du remplissage, c'est loin d'être le cas avec cette série pour le moment.
Ce deuxième tome repart sur les chapeaux de roue, pas le temps de souffler. Après la terrible scène finale du tome 1 nous retrouvons Taku Kamishiro qui s'est enfui du hangar où s'est déroulé la terrible scène. Complètement perdu il fini par retrouver Mika Hanazono qui erre comme lui dans les rues voisines. Toujours tétanisé par ses pulsions il se retrouve donc pris entre la joie immense de retrouver celle dont il est amoureux et l'envie récurrente de la tuer.
Mais ce qui va surtout changer la donne dans ce tome c'est l'apparition d'un nouveau personnage, Nave. Celui-ci semble être à l'origine ou tout du moins "contrôler" les personnes affectées par ce mal qui les pousse à tuer ceux qu'ils aiment. L'intrigue prend alors une toute nouvelle dimension et donne lieu à des scènes de meurtres assez hallucinantes (mention spéciale pour le parc d'attraction !).
Côté dessin, toujours rien à redire, Sousou Sakakibara continue sur sa lancée ; découpages toujours chiadés et très dynamiques et on sent qu'il a l'air de se faire plaisir à dessiner ces scènes horrifiques ^^
Du coup je remonte ma note à 4, et vivement la suite !
Personnellement, moi, le basket, j'adore ça. Néanmoins, j'avais été déçu par le récent "Kuroko's basket" trop peu réaliste à mon gout. C'est alors que je me suis penché sur le précurseur, "Slam Dunk". Et c'est une franche réussite.
Plusieurs aspects à cela : tout d'abord, l'humour. Slam Dunk est un manga drôle, voire très drôle. Nous avons effectivement droit à une caricature de héros type (le voyou immature mais qui va travailler dur car il a quand même des capacités au dessus de la norme), mais qui est tordant, par sa maladresse et son côté qui débarque. Il est souvent mis (ou se met) dans des situations abracadabrantesques, au grand dam des autres personnages. Bref, c'est un gaffeur et moi, les gaffeurs, j'adore.
Ensuite, la galerie de personnages est complète, chaque équipe dispose de plusieurs éléments marquants et maillons forts qui sont développés dans au moins une histoire, où à l'occasion des matchs.
Et pour ce qui est des matchs justement, du basket proprement dit, Inoue aime ce sport et ça se sent. L'atmosphère des matchs est étouffante, le suspense est toujours présent, et les actions sportives sont captivantes. Là où il réussit un tour de force, c'est qu'il réussit à rendre passionnant un manga de sport sans trop exagérer. Bien sur, on ne verra jamais un tel niveau et une telle ambiance dans des matchs de lycée (surtout au Japon). Mais techniquement, les actions que réalisent les protagonistes de Slam Dunk sont réalisables (contrairement à pas mal de mangas du même genre comme Prince du Tennis où Captain Tsubasa), et elles sont réalisées par des joueurs professionnels. En fait, lire Slam DUnk, c'est un peu comme regarder la NBA, avec de l'humour en plus. D'ailleurs, le manga est truffé de références sur le championnat américain et les joueurs stars de l'époques, comme Michael Jordan, Dennis Rodman ou David Robinson par exemple.
Ajoutez à tout cela un dessin qui se bonifie de tome en tome pour atteindre la quasi perfection, et vous obtenez le meilleur manga de sport all time. Seul reproche que je puisse faire à Slam Dunk : il m'a légèrement ennuyé vers le début avec l'arrivée progressive et un peu longue de tous les membres de l'équipe : ça manquait un peu de basket à mon gout. Mais heureusement, ça s'est vite arrangé, pour ne plus faiblir jusqu'à la fin.
En bref, Slam Dunk ravira les fans de basket (comme moi), mais aussi les fans de bd d'humour (comme moi). A lire donc!
Juste avant de mourir Kurtz s'adressant à son bourreau murmurait ce mot : "L'horreur ! l'horreur !" Prenons ces deux mots à notre compte et paraphrasons Conrad dans "Au cœur de ténèbres" dont F.F. Coppola s'inspire grandement dans son mythique "Apocalypse Now".
Alors Stop ! Arrêtez ce que vous êtes en train de faire et courez chez le libraire le plus proche pour faire l'achat de cette bombe et je pèse mes mots.
J'ai attendu deux semaines pour écrire cet avis prenant le temps de relire deux fois ce one shot du Label 619. Il s'en dégage une puissance incroyable. L'expression prendre une claque bien souvent un peu galvaudé prend ici tout son sens et je mets au défi les futurs lecteurs de ressortir indemnes de ce qu'ils auront vu. C'est comme d'être estomaqué par un récit qui vous prend aux tripes et qu'une fois entamé on ne lâche plus.
Odrissa est un jeune garçon quelque part en Afrique qui a été enlevé de son village par une bande mercenaires afin de devenir un futur un des leurs. Pour appartenir à la bande, il faut faire ses preuves. Une initiation brutale, violente et terrifiante, à l'issue de laquelle le jeune guerrier devra faire ses preuves afin d'obtenir le droit de porter un vrai nom.
Bien qu'au courant de ces histoires d'enfants soldats, j'étais à mille lieues d'imaginer l'horreur absolue que vivent ces très jeunes enfants, les bandes qui les enlèvent n'hésitant pas a user de drogues pour les garder auprès d'eux.
Dans ce récit qui ne nous épargne rien, âmes sensibles prenez garde à vous. Odrissa vit un véritable calvaire sans espoir de rédemption. Tout au plus son totem qui lui donne son nom, Teddy Bear, l'aidera un temps à sortir de cet enfer mais la fatalité le rattrapera.
Un scénario de Francesco Giugiaro implacable qui déroule son lot d'atrocités, alors oui cette œuvre est importante car au delà du simple fait de nous informer, elle interpelle bien mieux qu'un pauvre reportage de 3 minutes au journal TV.
Au dessin et à la couleur Jérémie Gasparutto déjà aperçu dans l'anthologie Doggybags nous montre l'indicible sans esbroufe , sans vouloir être racoleur, son sujet parlant de lui même.
Comme dans toutes productions du Label 619 des planches viennent s'insérer dans la BD pour apporter un éclairage édifiant sur ces enfants soldats notamment en Afrique centrale.
Les mots sont ternes et disent peu par rapport à mon ressenti après ma lecture. Cette BD reste longtemps dans la mémoire, les deux auteurs faisant preuve d'une époustouflante maestria tant scénaristiquement que graphiquement. Pas culte mais de très peu.
Rarement j'ai souhaité que le plus grand nombre découvre une BD. C'est le cas ici. N'hésitez pas. Évidemment coup de cœur.
Voilà donc le nouveau et premier recueil de la série Midnight Tales qui nous propose en cinq récits courts, l'ordre de minuit à travers le monde.
Chacune des BD plus la nouvelle de Elsa Bordier, sont illustrées par des artistes déjà aperçus avec le Label 619. Tout d'abord Guillaume Singelin et Sourya, vus notamment avec "Doggy Bags" et un nouveau dans ce genre d'exercice Gax. Enfin en maitre d'ouvrage de cette nouvelle collection Mathieu Bablet.
Depuis la nuit des temps, l'Ordre de minuit, en secret, agit pour protéger l'humanité des forces obscures et maléfiques. Nous suivons donc dans chaque nouvelle, car comment les appeler autrement, des jeunes filles issues d'une longue lignée de sorcières dont le pouvoir semble se transmettre de mère en fille. Ces "Magical Girls" sans faire fi de leurs vie quotidienne doivent trouver l'équilibre entre leur devoir de sorcières et leur vie de tous le jours. A ce titre d'ailleurs la nouvelle "Samsara" est éclairante sur la condition féminine en Inde.
Que dire si ce n'est que du bon pour ce premier tome, bien sûr et c'est le danger de ce type d’œuvre collective tous n'y trouverons pas leur bonheur. D'ailleurs un coup d’œil rapide avant d'attaquer ma lecture m'a fait un peu peur de prime abord et puis non toutes les histoires tiennent la route, toutes scénarisées par M. Bablet dont la nouvelle "Nightmare from the shore" est excellente.
Le Label 619 ne serait pas ce qu'il est sans ces petites interventions pédagogiques, encyclopédiques qui éclairent et approfondissent le sujet abordé.
Nourrit de multiples influences qui vont de Lovecraft à la figure de la Magical girl japonaise, le thème de la sorcellerie est dans ce premier opus bien étudié et nul doute que le prochain opus sera du même tonneau. Pour ma part j'irais y voir, deux recueils par an sont prévus.
Je n'aurai pas grand chose à rajouter à la critique très complète de Ro, si ce n'est qu'encore une fois le "méchant" de l'histoire est très réussi (le flashback dans le flashback qui raconte son passé traumatisant est assez gratiné et on comprend pourquoi il est à moitié barge).
Kishiro a vraiment le don pour proposer des antagonistes intéressants et ambigus.
Et comme disait Hitchcock : « meilleur est le méchant, meilleur est le manga » (ou "meilleur est le film", je ne sais plus).
On découvre aussi l'origine très... surprenante de Yoko et pourquoi elle se retrouve dès le début sans corps organique.
J'ai été franchement enthousiaste à cette lecture d'un vrai polar à la française. Généralement, c'est alambiqué et tortueux. Là, c'est tout le contraire avec en prime un dessin réaliste très sympa. Finalement, il ne m'en fallait pas plus. Si seulement...
Le commandant de police Verhoeven souffre d'un complexe d'infériorité malgré sa position sociale. Cela le rend très humain. C'est le genre de personnages que j'aime bien. On va entrer dans sa psychologie intime et ses relations avec sa mère ce qui permettra d'être le fil conducteur de cette enquête intrigante.
Je serai partant pour une suite s'il y en a une un jour. C'est réellement impeccable comme travail.
LE COLOSSE NOIR
Plutôt fan de la production de notre duo d'auteurs Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, j'ai sauté sur l'occasion de les voir passer en dédicace chez un de mes libraires préférés pour faire l’acquisition de cet album. Et comme escompté, pas de déception !
Après le très bon Ira Dei sorti courant janvier, nos deux compères n'ont pas chômé et ont trouvé avec cette série d'adaptation de Conan le Cimmérien un terrain de jeu propice à leur savoir faire.
D'emblée, l'introduction nous plonge dans l'univers typique de Conan. Le voleur Shevatas s'enfonce dans les ruines de l'ancienne cité prodigue de Zamora en quête d'un trésor oublié. Mais malgré ses talents, c'est une nouvelle boîte de Pandore qu'il va réouvrir en libérant malgré lui le roi sorcier Nathok... Après des années de captivité, celui-ci entend bien réaffirmer sa domination en s'emparant des territoires avoisinants et surtout de la Princesse Yasmela. Conan va donc se retrouver à la tête des armées de la belle afin de défendre son royaume et plus si affinité...
Pas de surprise donc du côté du scénario, on est dans une adaptation relativement fidèle aux écrits de Robert E. Howard datant des années 30' et le savoir faire de nos deux auteurs fait le reste. Les ambiances variant en fonction de l'action sont majestueuses, les découpages et les cadrages très cinématographiques impulsent l'énergie nécessaire au récit et la colorisation lumineuse que j'avais apprécié dans Ira Dei est également au rendez-vous.
Bref, de la fantasy comme je l'aime qui réservera un très bon moment de lecture aux amateurs du genre.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Love in Vain
Cet album peut être considéré comme une biographie d’un grand musicien de blues, le guitariste et chanteur Robert Johnson. Mais il n’est pas nécessaire de connaître, ni même d’aimer ce style de musique pour apprécier à sa juste valeur ce « Love in vain ». Et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est bien sûr le superbe Noir et Blanc de Mezzo, toujours proche du trait de Charles Burns. Un grand nombre de planches « tiennent toutes seules » ! C’est à la fois très bon techniquement, très beau, et aussi complètement raccord avec le sujet, et l’ambiance de ce Sud raciste dans lequel les Noirs souffraient en silence – ou alors jouaient du blues. La seconde raison est justement ce décor, l’Amérique de la grande crise, le sud raciste, très bien rendu, et de manière enjouée, très dynamique, par Dupont. L’arrière-plan social est bien rendu et apporte une réelle auréole à la biographie de cet anti-saint, qui, comme la plupart des Noirs de l’époque et de la région, vivait l’enfer sur terre, et donc ne se souciait pas toujours de l’éviter pour l’au-delà. Alors, si en plus vous aimez le blues, vous ne pouvez qu’apprécier cet album, qui ajoute aux qualités précédemment citées une vision parfois drôle, ironique d’une vie menée tambour battant par un homme, dont le cœur battait au rythme des conquêtes féminines, de ses doigts sur la guitare, et de ses paroles à la fois très crues et pleines de vie. Une vraie réussite que je vous encourage à découvrir !
Un océan d'amour
Belle surprise que ce volumineux album ! L’odyssée de ces deux petits vieux bretons est à la fois drôle et passionnante à suivre. Le choix de la BD muette est audacieux et original, surtout pour un ouvrage aussi long, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce parti pris narratif donne beaucoup de personnalité au récit et renforce encore l’expressivité des magnifiques dessins de Panaccione. L’histoire est moins légère qu’il n’y parait avec beaucoup de thèmes abordés comme l’écologie et la sauvegarde des océans, la critique de la société de consommation ou la satire politique de régimes autoritaires. Tout cela est finement intégré en arrière-plan des multiples aventures rocambolesques de nos deux héros. Le ton est rafraichissant et l’humour, omniprésent, fait souvent mouche. Un Océan d’amour est un très bel album.
XIII
Le meilleur hommage que je puisse faire à William Vance, disparu aujourd'hui, est encore de poster un avis sur la bd qui est son chef-d'oeuvre, et une de mes préférées. Côté scénario, Van Hamme nous sert ce qui est peut-être son scénario le plus abouti, le plus travaillé. XIII est truffée de personnages plus travaillés et sur-intéressants les uns que les autres, des "gentils" (Colonel Amos, Jones, Harrington, Betty, Armand, etc...) aux "méchants", dont l'emblématique Mangouste. Je ne me suis jamais ennuyé dans la lecture de XIII, et la galerie de personnages y est pour quelque chose. Pour ce qui concerne le scénario à proprement parler, certains lui reprochent une certaine longueur (XIII devait comporter 13 tomes à l'origine). Effectivement, en y regardant de plus près, il est vrai que le scénario se complexifie un peu et que toute la dernière partie était peut-être dispensable. Mais très honnêtement, j'ai lu tous les albums en trois jours d'une traite, et, dans le cours de ma lecture, je n'ai aucunement été lassé, même vers la fin. Autrement dit, une fois qu'on est dedans, difficile d'en sortir, on est totalement pris dedans. Dans XIII, on ne s'arrête jamais, et c'est ça qui est bon. XIII est une des rares bd que je relis régulièrement en entier, et chaque fois avec le même plaisir. Pour le scénario, donc, mais aussi pour le dessin. Car ce dessin, il est exceptionnel. Le style de Vance, réaliste et dur, convient parfaitement à ce style de bd d'action. Le trait est dynamique tout en étant réaliste, et les personnages sont très bien croqués, XIII et Jones sont extrêmement beaux, quand d'autres sont parfaitement détestables jusque dans leurs expressions, comme Giordino ou La Mangouste. Le dessin de Vance est d'ailleurs égal dans l'excellence du début à la fin. Dans pas mal de séries, le dessin est un peu brouillon au début puis s'affine au fur et à mesure. Quand il a commencé XIII, Vance avait déjà une belle carrière derrière lui, et un style bien défini et arrêté. Non pas que le fait que les dessinateurs progressent au fil de leur série ne me dérange (au contraire), mais cela me semble assez rare pour être noté, surtout dans les séries les plus populaires. Le 18e tome, dessiné par Giraud, dans son style particulier à la SF, est également très beau, même si dans un style totalement différent de celui de Vance. Ce changement provisoire de dessin est, d'ailleurs, très bien vu car il empêche le lecteur de découvrir le "vrai" visage du héros. Bref, XIII est un incontournable de la bd, un monument, une bd culte en somme, le chef d'oeuvre de Jean Van Hame, et du regretté William Vance.
I love you so I kill you
Taku Kamishiro est plutôt le genre d'élève discret qui cherche à passer inaperçu au lycée. En secret, il est amoureux de son amie d'enfance Mika Hanazono. Un soir devant chez lui il est témoin d'une agression. Il intervient pour empêcher un homme au comportement étrange de tuer une femme. C'est au lendemain de cet événement que des pulsions de meurtre commencent à apparaître chez lui. La première va se manifester à l'encontre de celle dont il est amoureux Mika Hanazono. Kamishiro crève d'envie de lui enfoncer son parapluie dans la gorge... A partir de là il va chercher à fuir ceux qui l'entourent pour éviter un passage à l'acte, Car ces pulsions développent en plus chez lui une force surnaturelle... La confusion le gagne petit à petit jusqu'au moment où il découvre qu'il n'est pas le seul à être pris de telles pulsions... Ce premier tome est plutôt prenant en réussissant à tisser une intrigue assez captivante et un cliffhanger final réussi. Difficile de ne pas vouloir lire la suite ! Surtout que le dessin de Sousou Sakakibara est agréable et efficace et très travaillé sur l'expressivité des personnages ; il réussit à monter progressivement en épingle un scénario qui prend son temps pour s'installer mais qui termine à plein régime ! Plus qu'à attendre la suite maintenant ! *** Tome 2 *** Après un premier tome accrocheur, j'étais curieux de voir vers quoi la suite allait nous entraîner et révéler. Et bien on ne peut pas dire qu'on s'ennuie, et si certains mangas ont parfois tendance à délayer pour faire du remplissage, c'est loin d'être le cas avec cette série pour le moment. Ce deuxième tome repart sur les chapeaux de roue, pas le temps de souffler. Après la terrible scène finale du tome 1 nous retrouvons Taku Kamishiro qui s'est enfui du hangar où s'est déroulé la terrible scène. Complètement perdu il fini par retrouver Mika Hanazono qui erre comme lui dans les rues voisines. Toujours tétanisé par ses pulsions il se retrouve donc pris entre la joie immense de retrouver celle dont il est amoureux et l'envie récurrente de la tuer. Mais ce qui va surtout changer la donne dans ce tome c'est l'apparition d'un nouveau personnage, Nave. Celui-ci semble être à l'origine ou tout du moins "contrôler" les personnes affectées par ce mal qui les pousse à tuer ceux qu'ils aiment. L'intrigue prend alors une toute nouvelle dimension et donne lieu à des scènes de meurtres assez hallucinantes (mention spéciale pour le parc d'attraction !). Côté dessin, toujours rien à redire, Sousou Sakakibara continue sur sa lancée ; découpages toujours chiadés et très dynamiques et on sent qu'il a l'air de se faire plaisir à dessiner ces scènes horrifiques ^^ Du coup je remonte ma note à 4, et vivement la suite !
Slam Dunk
Personnellement, moi, le basket, j'adore ça. Néanmoins, j'avais été déçu par le récent "Kuroko's basket" trop peu réaliste à mon gout. C'est alors que je me suis penché sur le précurseur, "Slam Dunk". Et c'est une franche réussite. Plusieurs aspects à cela : tout d'abord, l'humour. Slam Dunk est un manga drôle, voire très drôle. Nous avons effectivement droit à une caricature de héros type (le voyou immature mais qui va travailler dur car il a quand même des capacités au dessus de la norme), mais qui est tordant, par sa maladresse et son côté qui débarque. Il est souvent mis (ou se met) dans des situations abracadabrantesques, au grand dam des autres personnages. Bref, c'est un gaffeur et moi, les gaffeurs, j'adore. Ensuite, la galerie de personnages est complète, chaque équipe dispose de plusieurs éléments marquants et maillons forts qui sont développés dans au moins une histoire, où à l'occasion des matchs. Et pour ce qui est des matchs justement, du basket proprement dit, Inoue aime ce sport et ça se sent. L'atmosphère des matchs est étouffante, le suspense est toujours présent, et les actions sportives sont captivantes. Là où il réussit un tour de force, c'est qu'il réussit à rendre passionnant un manga de sport sans trop exagérer. Bien sur, on ne verra jamais un tel niveau et une telle ambiance dans des matchs de lycée (surtout au Japon). Mais techniquement, les actions que réalisent les protagonistes de Slam Dunk sont réalisables (contrairement à pas mal de mangas du même genre comme Prince du Tennis où Captain Tsubasa), et elles sont réalisées par des joueurs professionnels. En fait, lire Slam DUnk, c'est un peu comme regarder la NBA, avec de l'humour en plus. D'ailleurs, le manga est truffé de références sur le championnat américain et les joueurs stars de l'époques, comme Michael Jordan, Dennis Rodman ou David Robinson par exemple. Ajoutez à tout cela un dessin qui se bonifie de tome en tome pour atteindre la quasi perfection, et vous obtenez le meilleur manga de sport all time. Seul reproche que je puisse faire à Slam Dunk : il m'a légèrement ennuyé vers le début avec l'arrivée progressive et un peu longue de tous les membres de l'équipe : ça manquait un peu de basket à mon gout. Mais heureusement, ça s'est vite arrangé, pour ne plus faiblir jusqu'à la fin. En bref, Slam Dunk ravira les fans de basket (comme moi), mais aussi les fans de bd d'humour (comme moi). A lire donc!
Doggybags - Teddy Bear
Juste avant de mourir Kurtz s'adressant à son bourreau murmurait ce mot : "L'horreur ! l'horreur !" Prenons ces deux mots à notre compte et paraphrasons Conrad dans "Au cœur de ténèbres" dont F.F. Coppola s'inspire grandement dans son mythique "Apocalypse Now". Alors Stop ! Arrêtez ce que vous êtes en train de faire et courez chez le libraire le plus proche pour faire l'achat de cette bombe et je pèse mes mots. J'ai attendu deux semaines pour écrire cet avis prenant le temps de relire deux fois ce one shot du Label 619. Il s'en dégage une puissance incroyable. L'expression prendre une claque bien souvent un peu galvaudé prend ici tout son sens et je mets au défi les futurs lecteurs de ressortir indemnes de ce qu'ils auront vu. C'est comme d'être estomaqué par un récit qui vous prend aux tripes et qu'une fois entamé on ne lâche plus. Odrissa est un jeune garçon quelque part en Afrique qui a été enlevé de son village par une bande mercenaires afin de devenir un futur un des leurs. Pour appartenir à la bande, il faut faire ses preuves. Une initiation brutale, violente et terrifiante, à l'issue de laquelle le jeune guerrier devra faire ses preuves afin d'obtenir le droit de porter un vrai nom. Bien qu'au courant de ces histoires d'enfants soldats, j'étais à mille lieues d'imaginer l'horreur absolue que vivent ces très jeunes enfants, les bandes qui les enlèvent n'hésitant pas a user de drogues pour les garder auprès d'eux. Dans ce récit qui ne nous épargne rien, âmes sensibles prenez garde à vous. Odrissa vit un véritable calvaire sans espoir de rédemption. Tout au plus son totem qui lui donne son nom, Teddy Bear, l'aidera un temps à sortir de cet enfer mais la fatalité le rattrapera. Un scénario de Francesco Giugiaro implacable qui déroule son lot d'atrocités, alors oui cette œuvre est importante car au delà du simple fait de nous informer, elle interpelle bien mieux qu'un pauvre reportage de 3 minutes au journal TV. Au dessin et à la couleur Jérémie Gasparutto déjà aperçu dans l'anthologie Doggybags nous montre l'indicible sans esbroufe , sans vouloir être racoleur, son sujet parlant de lui même. Comme dans toutes productions du Label 619 des planches viennent s'insérer dans la BD pour apporter un éclairage édifiant sur ces enfants soldats notamment en Afrique centrale. Les mots sont ternes et disent peu par rapport à mon ressenti après ma lecture. Cette BD reste longtemps dans la mémoire, les deux auteurs faisant preuve d'une époustouflante maestria tant scénaristiquement que graphiquement. Pas culte mais de très peu. Rarement j'ai souhaité que le plus grand nombre découvre une BD. C'est le cas ici. N'hésitez pas. Évidemment coup de cœur.
Midnight Tales
Voilà donc le nouveau et premier recueil de la série Midnight Tales qui nous propose en cinq récits courts, l'ordre de minuit à travers le monde. Chacune des BD plus la nouvelle de Elsa Bordier, sont illustrées par des artistes déjà aperçus avec le Label 619. Tout d'abord Guillaume Singelin et Sourya, vus notamment avec "Doggy Bags" et un nouveau dans ce genre d'exercice Gax. Enfin en maitre d'ouvrage de cette nouvelle collection Mathieu Bablet. Depuis la nuit des temps, l'Ordre de minuit, en secret, agit pour protéger l'humanité des forces obscures et maléfiques. Nous suivons donc dans chaque nouvelle, car comment les appeler autrement, des jeunes filles issues d'une longue lignée de sorcières dont le pouvoir semble se transmettre de mère en fille. Ces "Magical Girls" sans faire fi de leurs vie quotidienne doivent trouver l'équilibre entre leur devoir de sorcières et leur vie de tous le jours. A ce titre d'ailleurs la nouvelle "Samsara" est éclairante sur la condition féminine en Inde. Que dire si ce n'est que du bon pour ce premier tome, bien sûr et c'est le danger de ce type d’œuvre collective tous n'y trouverons pas leur bonheur. D'ailleurs un coup d’œil rapide avant d'attaquer ma lecture m'a fait un peu peur de prime abord et puis non toutes les histoires tiennent la route, toutes scénarisées par M. Bablet dont la nouvelle "Nightmare from the shore" est excellente. Le Label 619 ne serait pas ce qu'il est sans ces petites interventions pédagogiques, encyclopédiques qui éclairent et approfondissent le sujet abordé. Nourrit de multiples influences qui vont de Lovecraft à la figure de la Magical girl japonaise, le thème de la sorcellerie est dans ce premier opus bien étudié et nul doute que le prochain opus sera du même tonneau. Pour ma part j'irais y voir, deux recueils par an sont prévus.
Gunnm Mars Chronicle
Je n'aurai pas grand chose à rajouter à la critique très complète de Ro, si ce n'est qu'encore une fois le "méchant" de l'histoire est très réussi (le flashback dans le flashback qui raconte son passé traumatisant est assez gratiné et on comprend pourquoi il est à moitié barge). Kishiro a vraiment le don pour proposer des antagonistes intéressants et ambigus. Et comme disait Hitchcock : « meilleur est le méchant, meilleur est le manga » (ou "meilleur est le film", je ne sais plus). On découvre aussi l'origine très... surprenante de Yoko et pourquoi elle se retrouve dès le début sans corps organique.
Brigade Verhoeven
J'ai été franchement enthousiaste à cette lecture d'un vrai polar à la française. Généralement, c'est alambiqué et tortueux. Là, c'est tout le contraire avec en prime un dessin réaliste très sympa. Finalement, il ne m'en fallait pas plus. Si seulement... Le commandant de police Verhoeven souffre d'un complexe d'infériorité malgré sa position sociale. Cela le rend très humain. C'est le genre de personnages que j'aime bien. On va entrer dans sa psychologie intime et ses relations avec sa mère ce qui permettra d'être le fil conducteur de cette enquête intrigante. Je serai partant pour une suite s'il y en a une un jour. C'est réellement impeccable comme travail.
Conan le Cimmérien
LE COLOSSE NOIR Plutôt fan de la production de notre duo d'auteurs Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, j'ai sauté sur l'occasion de les voir passer en dédicace chez un de mes libraires préférés pour faire l’acquisition de cet album. Et comme escompté, pas de déception ! Après le très bon Ira Dei sorti courant janvier, nos deux compères n'ont pas chômé et ont trouvé avec cette série d'adaptation de Conan le Cimmérien un terrain de jeu propice à leur savoir faire. D'emblée, l'introduction nous plonge dans l'univers typique de Conan. Le voleur Shevatas s'enfonce dans les ruines de l'ancienne cité prodigue de Zamora en quête d'un trésor oublié. Mais malgré ses talents, c'est une nouvelle boîte de Pandore qu'il va réouvrir en libérant malgré lui le roi sorcier Nathok... Après des années de captivité, celui-ci entend bien réaffirmer sa domination en s'emparant des territoires avoisinants et surtout de la Princesse Yasmela. Conan va donc se retrouver à la tête des armées de la belle afin de défendre son royaume et plus si affinité... Pas de surprise donc du côté du scénario, on est dans une adaptation relativement fidèle aux écrits de Robert E. Howard datant des années 30' et le savoir faire de nos deux auteurs fait le reste. Les ambiances variant en fonction de l'action sont majestueuses, les découpages et les cadrages très cinématographiques impulsent l'énergie nécessaire au récit et la colorisation lumineuse que j'avais apprécié dans Ira Dei est également au rendez-vous. Bref, de la fantasy comme je l'aime qui réservera un très bon moment de lecture aux amateurs du genre.