Doggybags

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)

Besoin d'une triple dose d'adrénaline ? Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 50 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur. Sortez-vos p'tits sacs pour toutous, parce qu'il va y avoir de la viande en rab.


Ankama Collectif Label 619 Le Catch [USA] - Nord Est

Un gang de loups-garous bikers déchaînés ; une tueuse aussi sexy et diabolique que la sournoise Black Mamba de Kill Bill ; un braquage qui se termine en immonde boucherie dans un coin paumé du désert d'Arizona ? Ça vous suffirait ? Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 50 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur. Sortez-vos p'tits sacs pour toutous, parce qu'il va y avoir de la viande en rab. Recueils d'histoires courtes de différents auteurs du Label 619.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Février 2011
Statut histoire Histoires courtes 17 tomes parus

Couverture de la série Doggybags © Ankama Editions 2011
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)
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09/02/2011 | Miranda
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Par sloane
Note: 4/5
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Aaarg!!! dirais je pour pasticher un autre titre, mais par les dieux que c'est bon, jouissif, subversif, moralement et politiquement incorrect. J'ai découvert la chose grâce à l'éminent PAco autour d'un verre de rhum et c'est bien la boisson qui s'impose pour ingurgiter ces histoires plus déjantées les unes que les autres. L'objet en lui même est une petite bombe éditoriale de par sa conception, son format assumé et hommage aux pulps d'antan. Nous en sommes aujourd'hui au tome 12, spécial Japon (acheté hier et déjà lu avec délice ), sachez que l'aventure s'arrêtera au numéro 13. Alors bien sûr chaque opus comportant trois histoires originales, toutes ne sont pas du même tonneau que ce soit en ce qui concerne le scénario ou le dessin. Mais en tout état de cause ce qui marque d’emblée c'est le côté "péchu" de la chose, il semble que les auteurs ne s'interdisent rien, et cherchent à repousser les limites. Les histoires sont entrecoupées de fausses pubs, en rapport cependant avec ce qui suit ainsi que d'articles eux aussi en lien avec le thème principal et mine de rien on y apprend des choses. Avec son aspect vintage et un peu désuet ces différents tomes sont d'une grande modernité et j'incite vraiment les amateurs de BD qui déménagent à acquérir au plus vite les tomes de la série. Merci pour cette découverte ami du sud.

02/10/2016 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ahhhhhh ! Retrouver Run et son univers décalé et déjanté, quel bonheur ! Moi qui attends avec impatience la fin de Mutafukaz, j'avoue que ce petit trou normand est une vraie bénédiction, faute de mieux dans le genre. Surtout que les deux compères sur lesquels il s'est appuyé pour ce premier opus de "Doggybag" ne font pas non plus dans la dentelle ! (Quoique Masiko sur certaines planches, niveau lingerie... :P ) Bref, Run nous propose, à nous lecteur, de le soutenir dans cette série, d'y contribuer, même, et surtout d'y prendre notre pied dans une débauche d'horreur, de violence et un brin d'érotisme, pourquoi pas. Trois auteurs, trois histoires, le tout dans un packaging coup de poing, entrecoupé de fausses pubs tirées du même fût loufoque et sous pression ! Ce format m'a rappelé l'autre délirante série qui tient presque du même tonneau : Lucha Libre. Des histoires de catcheurs allumés dans un format adulé imitant les comics américain des années 50', avec de fausses pubs dedans, enrobé de cho... STOP ! Là, j'm'embale... (comme la marmotte...). Je me suis d'ailleurs demandé pourquoi Run n'avait pas intégré ce projet, lui qui cadre complètement dans le genre, tant graphiquement que dans ses récits. Mais revenons à nos bargeots. "Doggybag" s'ouvre sur un premier récit court mais haletant mené par Guillaume Singelin, dont j'avais adoré le King David. Honnêtement, ce récit est à mon goût le moins puissant des 3. Ok, ça s'ingurgite aussi vite qu'un épisode des Contes de la Crypte auquel fait référence Run dans son préambule, mais comme pour Mac Do, quand t'as fini, t'as encore faim... Ici heureusement les ingrédients ne tiennent pas du fast food. Le trait est bon, nerveux, dynamique, l'idée du récit intéressante et menée à fond de train, mais... mais je ne sais pas. Peut-être un peu court. Vient ensuite la seconde histoire, et ma préférée : "Masiko" de Flaurent Maudoux. C'est avec cet album que je découvre le talent de cet auteur, car je n'ai pas encore eu le temps de mettre le nez dans sa série principale Freaks' Squeele. Et là, c'est du tout bon ! L'histoire est un peu plus développée que la première et nous permet de plonger littéralement dans l'univers que Maudoux nous peint. Et ce qui nous prend vraiment aux tripes et nous colle aux planches, c'est la puissance du personnage. Voilà exactement ce que j'attends dans une BD : être harponné par la force de caractère et l'aura qu'ils dégagent. Une fois captivé, le talent de l'auteur doit faire le reste. Et là Maudoux a de quoi faire. J'aime beaucoup son coup de crayon et je trouve ses cadrages et ses découpages vraiment réussis. Quelle énergie dans ses planches ! La retranscription graphique de la vitesse de déplacement de ses personnages est un modèle du genre ! Pour couronner le tout, une fin ouverte, pour notre plus grand plaisir, et pourquoi pas un retour de Masiko dans un prochain opus ! Et pour clore enfin ce petit festival de coups et blessures : Run himeslf avec "Mort ou vif". Un vrai plaisir pour moi que de retrouver son trait et son verbe. Toujours aussi mordant, incisif, sur le fil du rasoir dans la dérision et le énième degré : j'adore ! Cette histoire de casse foireux qui tourne au cauchemar pour ce braqueur looser est une petite perle ! Des personnages trempés et forgés à coup de légende américaine, un décor qui vous laisse la gorge sèche et une intrigue qui nous fait de venir vautour : ça claque ! Car tel ces morbides volatiles, nous voilà à suivre jusqu'à cette fin inéluctables et pourtant inattendue la fuite pathétique du plus grand looser de l'Ouest ! Alors messieurs, un grand merci pour ce "Doggybag" ! J'attends les prochains avec empressement, en espérant qu'ils soient du même tenant et pourquoi pas passer cette série en culte tant j'adore ce genre de BD, qui a travers un travail formidable savent ne pas se prendre trop au sérieux ! Et comme j'aime à dire : "Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière". ****************************** Après lecture du 2e opus… Saut dans le temps et de tome (le second ne m’est pas encore tombé entre les mains), pour découvrir cette troisième mouture de « Doggybags ». Et cette fois-ci, road to Mexico ! Un Mexique mafieux et sanglant où seule la mort et son icône de la Santa Muerte sortent leur épingle du jeu. Le format de l’album reste le même. Trois histoires réalisées par des auteurs différents entrecoupées de fausses pubs et de pages documentaires sur la terrible réalité du Mexique d’aujourd’hui. Le bal s’ouvre avec « Room 213 » réalisé par Run et Neyef ; Maudoux reprend du service, avec un retour de Massiko (qui m’avait tant plu de par le rythme et le personnage que l’auteur avait su imposer dans le premier tome de cette série) dans « La Danza de los 13 velos » ; et enfin, dernière histoire « Dia de Muertos » de Gasparutto et Giugiaro, que je découvre avec ce récit. Et alors, au final, ça nous donne quoi ce nouvel opus version Téquila Frap’ ? Et bien un sentiment mitigé, loin de l’emballement qu’avait suscité chez moi la première tournée. Alors oui, l’effet de surprise n’est plus le même, mais c’est surtout à mon goût du à des scénarios moins puissants et soutenus. Run m’avait donné l’habitude de récits plus rebondis, où le lecteur, même embarqué dans ses délires, se laissait prendre dans les rets de son imagination et des surprises qui pimentaient sa narration. Ici, l’histoire est sympa, cruelle à souhait, mais sans véritable ressort détonnant : La Santa Muerte sème et récolte. Rien à redire graphiquement par contre, j’aime beaucoup le style. Pour Maudoux, c’est pareil. On en prend toujours autant plein les yeux ! Très fin, couleurs chaudes, courbes généreuses, découpages et cadrages : la danse de Massiko crève les planches. Par contre, le rythme qui faisait la qualité de sa première apparition est ici bien ténu et la chute, mis à part la nature réelle des mafieux qui se rince l’œil devant la belle, est assez prévisible. Enfin, « Dia de Muertos » de Gasparutto et Giugiaro. Sympathique mise en scène de la fête des morts mexicaine qui donne lieu à des règlements de compte entre mafieux, héros improvisés et policiers véreux. Comme pour les deux récits précédents, je n’ai rien à redire au graphisme que je trouve vraiment intéressant, par contre, je ne suis pas un grand fan de ce genre d’histoire commando… Bref, vous l’aurez compris, c’est un peu déçu que je referme ce tome, malgré un travail éditorial et graphique excellent. Mais un bel objet et un bon projet ne font pas tout. Encore faut-il que les récits aient du coffre pour encaisser les attentes hautes en cris et en couleurs des lecteurs alléchés par un si bon premier numéro. ***************** Mise à jour après les lectures des tomes 2, 4 & 5 Sans rentrer dans le détail de chaque récit après 5 tomes, la série semble avoir trouvé son rythme de croisière, avec sa ligne -snifffff- son style et ses auteurs fétiches. RUN continue de mener son petit monde pour nous proposer un tout cohérent, avec il est vrai quelques histoires un peu moins bien senties et d'autres qui se démarquent pour sortir du lot, le tout servi sur un plateau d'argent. Ankama continue à travers le Label 619 de nous proposer des maquettes soignées qui en font une vraie marque de fabrique. Petite mention spéciale pour le tome 2 qui pousse la violence bien loin et nous donne quelques scènes assez hallucinantes ! :) Petite déception avec le tome 4, mis à part la seconde histoire "Lady in white"de RUN. Le tome 5 est une réussite aussi, avec Aurélien Ducoudray au scénario de 2 des histoires proposées ; si j'ai moins aimé "Rampage", les 2 autres récits m'ont beaucoup plu. Doggybags s'impose donc aujourd'hui comme une série assez incontournable dans son genre et qui ravira tous les amateurs de série B un peu vintage. Je repasse donc ma note à 4/5

24/02/2011 (MAJ le 06/06/2014) (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Après la lecture des trois premiers tome, je baisse tout de même ma note d'un point. Les ouvrages sont vraiment des objets intéressants, et un sacré effort et fait sur l'objet lui-même : présentations des auteurs, textes explicatifs, publicités en suppléments, et d'autres petites choses intéressantes. Mais le souci vient de la trop grande diversité de la qualité. Certaines histoires sont vraiment géniales et très bien trouvée, beaucoup sont juste moyennes en terme de dessins ou des scénarios. Du coup, même si l'ensemble est cohérent dans ls idées, le type d'histoire ou l'ambiance (notamment le troisième tome qui développe plus autour d'un seul thème, une excellente initiative), je trouve que la relecture est souvent difficile, et on relira plus un passage en particulier. Sur les 9 histoires actuelles, je dirais que 2 sont vraiment géniales, 3 sont très bien, et 4 sont franchement moyenne. Mais je ne désespère pas, car j'ai l'impression que la qualité évolue au fil des tomes, et j'apprécie vraiment l'effort et le renouvellement (grâce notamment aux différents auteurs). Je dirais donc que c'est une bonne série qui doit encore décoller en proposant plus de scénarios vraiment construits, finis, et intéressant. Sinon à titre personnel j'adore le genre de la BD, et je prendrais le tome suivant avec plaisir. Ma note est un 3.5/5 réduit à 3 mais en attente peut-être d'une évolution.

06/04/2012 (MAJ le 13/01/2013) (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Je me suis bien amusée en lisant le premier tome de Doggybags, recueil de 3 histoires complètement déjantées inspirées du comics, avec coupures pubs et multiples petits reportages plus ou moins véridiques. Au départ je l'ai acheté parce qu'il y avait une histoire écrite et dessinée par Florent Maudoux et son histoire intitulée "Masiko" est vraiment très plaisante à lire, j'ai retrouvé avec grand plaisir son style graphique, ses couleurs, son dynamisme et une histoire mêlant humour, tueries et amour maternel. Mon histoire préférée de ce premier tome est celle de Run, la dernière du recueil : une histoire qui pourrait être sous-titrée "La lose" tellement le héros, fort peu sympathique, accumule les mauvais coups du sort. On dirait du Richard Bachman, mis en image exactement comme je l'aurais imaginé dans mon cerveau. Franchement, rien à redire, le dessin est excellent, la mise en scène, les cadrages, les enchainements, la chute ! Du grand art. Je ne m'étends pas plus que cela sur la première qui m'a laissée assez indifférente, que ce soit pour le dessin ou le scénario. Je ne la prends même pas en considération dans ma notation. Le tome 2 nous offre 3 nouvelles histoires fortes et déjantées, entrecoupées de pubs, de documentations diverses ou de petits reportages. Les deux premières sont les meilleures à mes yeux, entre les tueurs d'extraterrestres aguicheuses et les défenseur de la frontière américano-mexicaine qui font une rencontre dont ils se seraient bien passés, on est servi côté tueries ! Le dessin colle bien au scénario, rien à redire. Je suis en revanche moins emballée par la dernière, apparemment inspirée d'une histoire vraie. J'aurais préféré que les auteurs s'inventent une fin un peu plus apocalyptique, parce que je me suis finalement ennuyée, malgré les tentatives de construction non linéaire du récit. Le dessin ne m'a pas convaincue non plus, c'est gore, mais le sang semble être extérieur à la scène, comme ajouté après coup, ce qui n'apporte que confusion en fin de compte. Malgré un effort évident pour produire un tome 3 riche et recherché, je ne suis pas emballée. Alors certes on apprend plein de choses sur le Mexique, son histoire et ses violences, certes l'idée de donner un thème à ce tome est louable mais j'ai finalement été plus intéressée par les pages d'Histoire que par les histoires elles mêmes. La première est sans grand intérêt à mes yeux alors qu'au départ j'étais plutôt confiante, mais le fantastique et le côté angoissant ne ressortent absolument pas et je suis arrivée à la dernière page avec un sentiment de "tout ça pour ça". Je pense de plus que les lecteurs sans notion d'espagnol seront quelque peu frustrés : ça manque quand même un peu de traductions... La deuxième, écrite et dessinée par le sieur Maudoux, est la mieux dessinée des 3 mais ne surprend pas vraiment, on se doute très vite du fin mot de l'histoire. Les amateurs/trices de formes féminines seront servis, c'est toujours ça de pris. La troisième histoire enfin, lue hier, j'ai déjà du mal à me souvenir de ce dont elle parle... Le principe ne surprend plus, le courrier des lecteurs n'est pas drôle (même pour faire "vrai'', les fautes d'orthographe ça tue quand même), bof quoi... Pour résumer : Tome 1 Tome 2 Tome 3 Pas sûr que je m'intéresse à la suite si elle sort un jour.

10/02/2011 (MAJ le 29/10/2012) (modifier)
Par Vincent70
Note: 2/5

Attiré par la couverture alléchante que je trouve sympa ainsi que par le concept (fausses pubs, poster), j'ai trouvé le contenu de la bd un peu pauvre, pas assez croustillant malgré une invitation au suspense, frissons et horreur. Seule la seconde histoire Masiko sort un peu du lot. C'est dommage, ce sera sans moi pour le second tome du label 619.

19/05/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
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Si je me laissais aller je mettrais 4 étoiles juste parce que j’adore ces trois auteurs, mais gardons les pieds sur terre. « Doggybags » se compose de trois histoires assez différentes, pas forcément novatrices dans leurs scénarios mais bien écrites, en dehors de la dernière nettement moins réussie, c’est aussi à cause de celle-ci que ma note reste relativement basse. 1 - Fresh, Flesh & Hot Chrome de Guillaume Singelin. Elle se lit très vite et se décline en action pure, les dialogues sont ramenés au minium, mais c’est toute la force de ce court récit, il cause peu mais il cause bien. 2 - Masiko de Florent Maudoux. Égal à lui-même, on le reconnait immédiatement, son style est vraiment particulier. C’est l’histoire la plus longue des trois, dans un style très proche de « Kill Bill », mais très loin d’être aussi sanguinolente. On s’attache vite à Masiko et son bébé, la chute n’est pas frustrante mais on a une furieuse envie que Maudoux fasse une suite, voire une série avec ces deux personnages. Note de l'auteur sur son blog à ce sujet : Ça s'appelle Masiko, derrière ce titre japonisant se cache en fait la version phonétique de massicot, vous savez c'est ce truc qui sert à couper des ramettes de papier. Chose rigolotte, en anglais ça donne "guillotine for paper"; pas mal pour une tueuse à gage qui doit trimballer sa gamine sur son dos (hommage à Lone Wolf & Cub), n'est-ce pas ? Si je vous dis en plus que la tueuse en question n'est autre que la maman d'un des personnages de Freaks' Squeele... 3 - Mort ou Vif de Run. Celle-ci m’a déçue pour plusieurs raisons. Elle se lit vite et comporte une grosse incohérence, même si celle-ci sert la chute de l’histoire, apportant un peu de surprise à ce scénario pas très original, ça laisse quand même un goût de grosse facilité scénaristique, dommage. Ces trois histoires ne sont que très légèrement violentes, et dans le gore on a vu nettement pire, on est plutôt dans le décalé et l’exagération. Il n’y a pas de sexe non plus. Je précise tout ça car sur la couverture on trouve les mentions : « 3 Histoires pour lecteurs avertis » et « Violence 100% graphique » ce qui est tout de même très exagéré. A lire, et de toute façon à posséder. Tome 2 Second tome décevant. Trois histoires très très banales à l'intérêt plus que limité, et Maudoux n'y participe même pas ! on est dans le 100% commercial. Je ne lirai certainement pas la suite et ramène ma note à 2/5.

09/02/2011 (MAJ le 18/05/2012) (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
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Quelle belle idée collégiale de la part de Run d’avoir proposé à ses amis du label 619 de réaliser un bouquin Pulp, un recueil compilant de pures histoires d’exploitation comme Tarantino l’a également réalisé pour le diptyque Grindhouse au cinéma. L’idée maitresse du projet, c’est de proposer des histoires complètement barrées sans s’imposer d’autres limites que celles de l’imagination délurée de ses auteurs et de 30 pages maximum. Le tout doit baigner dans un esprit rock’n’roll digne des séries Z à savoir des tripes, du sang, du mauvais goût et des fesses ! Guillaume Singelin et Florent Maudoux ont répondu présent à l’appel et Run signera la troisième histoire. Et c’est ainsi qu’on se retrouve avec un petit bouquin broché bourré d’anecdotes et d’hommages vintage aux douces publications de comics des années 70 avec stickers de logos imaginaires, papier vieilli et publicités douteuses. Bref un univers que Run affectionne particulièrement déjà dans sa série phare Mutafukaz et dont il en extrait l’essence pour des one shots percutants et trashy… Ce n’est donc pas une surprise si la meilleure histoire du lot est également la sienne qu’il place à la fin de l’ouvrage en guise de point d’orgue final !!! Singelin, qui ouvre les hostilités, signe aussi la plus faiblarde de toutes, une simple course poursuite entre bikers loup garous et une jeune victime « innocente ». Si le découpage et les couleurs sont réussis, le dessin simple mais perpétuellement en mouvement, c’est du coté de l’histoire trop épurée que le bât blesse. Je me suis même surpris à rechercher une conclusion par défaut qui ne viendra pas. :( Soit, passons à Masiko de Maudoux qui se veut une préquelle sur la maman d’un personnage de sa série culte Freak’s Squeele et où on retrouve tout le talent de l’auteur sous testostérone. Auteur qui s’est fait énormément plaisir en récitant ses classiques comme Baby Cart et Lady Snowblood dans ce portrait d’une tueuse et de son bébé traqués par une sombre mafia qui va vite en faire les frais. C’est drôle, speed, sexy et les girondes prennent une belle revanche sur les anorexiques via un duel de toute beauté. Un bon point pour ce one-shot décomplexé qui se vit comme une scène d’action et se lit indépendamment de tout le reste sans en pâtir. Un point de plus pour la colorisation parfaitement inspirée et en harmonie avec la ligne éditoriale de Doggybags. Ce Florent a un talent dingue et ne faillit pas ici à sa réputation ! Enfin at last but not at least, Run boucle ce Doggybags de la plus belle des manières avec un « Mort ou Vif » cynique et complètement réussi. Cette traque d’un psychopathe dans le désert par un motard flic est complètement aboutie et mérite à elle seule l’acquisition de tout le bouquin. Liés par un destin commun, les deux ennemis ne sont pas au bout de leurs peines ! ;) C’est d’autant plus excitant qu’on pouvait se demander ce que valait un Run sans ses personnages clés et il est difficile d’en parler sans en révéler l’intrigue mais qu’il s’agisse du dessin ou du découpage, Run a fait mouche en donnant la parole tour à tour à chacun de ses protagonistes ou en morcelant le rythme par un documentaire sur les vautours pas si anodin que cela… Chapeau bas Monsieur Run ! Le tout est enrobé d’un poster inclus, des couvertures et autres goodies plutôt marrants. J’étais parti sur une note de 3/5 mais au final je me rends compte que ce bouquin est aussi inutile que précieux malgré le faux pas de la première histoire. Tels les contes de la crypte, on nous promet éventuellement d’autres histoires par d’autres dessinateurs dans le même accabit ce qui est plutôt une bonne idée et peut servir à révéler certains talents encore cachés. Run avait relancé le comics français avec Mutafukaz, Maudoux le manga avec Freak’s Squeele et voici que les deux nous réinventent le serial pulp dans le pays des fromages qui puent. Belle initiative à lire sans hésitations pour tout amateur d’irrévencieux populaires :) Longue vie à Doggybags ! Tome 2 : Hail to the King, Baby ! The King is dead :) C’est un peu l’impression finale une fois les pages de ce nouveau numéro refermé… Grand fan de l’esprit Grindhouse sous toutes ses formes, je raffolais à l’idée de me replonger dans cet univers complètement dingo mais mon enthousiasme s’est ramassé comme un quatre/quarts loupé… Pour faire simple, aucune des 3 histoires proposées ne m’a plu ou diverti comme le premier tome. J’ai beau savoir que tout est voulu ou téléphoné d’avance, cette fois seul le talent des dessinateurs bien meilleurs dans leurs oeuvres principales sauvent le tout du naufrage. Elwood et ses 40 bitches m’a néanmoins révélé le savoir-faire de Tieran que je ne connaissais pas du tout et dont le style m’a enchanté… Moins l’histoire qui est la plus longue des trois et se traine inexorablement jusqu’à un final des plus décevants sans réelle explication. Il faut dire que Ozanam sait s’entourer des meilleurs pinceaux tout comme Morvan mais à la différence qu’aucune de ses œuvres précédentes ne m’a touché… La seconde histoire scénarisée par Run et mise en scène par Singelin est beaucoup plus succinte en terme de longueur mais offre une critique sociale des plus réjouissantes sur une équipe de garde-frontières fascistes qui va tomber sur un os… L’histoire est rondement menée mais s’achève au moment où elle commencait à décoller engendrant une certaine frustration pour ma part. Enfin la dernière histoire dessinée par le très doué Mathieu Bablet dont je vous recommande vivement son ouvrage « La belle mort » reste peut être la plus ironique et la plus choquante lorsqu’on apprend qu’elle est tirée d’une histoire vraie. Les cadrages vertigineux sont toujours de mise ainsi qu’une narration éclatée plus ambitieuse que les autres récits mais on peut arguer qu’au final cela fait beaucoup de bruit pour rien… En dépit d’un travail éditorial conséquent et bourré de références, ce tome 2 ne restera pas dans les annales. Il faudra un peu plus d’audace et d’originalité pour que le troisième opus se distingue réellement des bacs de nos libraires tant celui-ci peine à convaincre et ne me donne envie d’être relu. Reste une belle vitrine des talents du label 619 un peu vaine car peu démonstrative de leurs réelles compétences d’où la baisse de ma note de 4 à 3 sans en déconseiller l’achat.

25/10/2011 (MAJ le 30/04/2012) (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Voici un bel hommage à la série B. Bien que je ne sois pas friand de ce genre de BD, j’ai trouvé ce recueil assez plaisant. J’ai été assez impressionné par la qualité graphique des 3 jeunes auteurs, notamment par Florent Maudoux. Le visuel moderne et dynamique est parfaitement maîtrisé. Je serai un peu plus mesuré sur les scénarios qui sont corrects sans plus. Mais il faut bien avouer que l’intérêt de la BD tient davantage à son action trépidante et à son design audacieux. A découvrir.

12/02/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Bon, c'est vrai que c'est sympa ce truc. Fruit de l'imagination débridée de trois auteurs hors normes, voici un album-concept vraiment pas mal. Le seul que je connaisse vraiment est Maudoux, qui nous propose un prequel à sa superbe série Freaks' Squeele, un récit court (le plus long du recueil ?) à la fois nerveux et moderne, avec toujours ce dessin somptueux, même si on sent qu'il a moins soigné ce récit que sa série principale. J'ai donc découvert Run et Singelin ; si je suis moins preneur de leurs traits respectifs, j'ai quand même trouvé qu'ils avaient fait du bon boulot sur leurs segments respectifs. Leurs récits sont sympas, mais pas inoubliables. Sympa, mais sans plus peut-être par manque de culture en ce qui me concerne. Par contre, joli package de la part d'Ankama une fois de plus, l'audace est là !

16/02/2011 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Je pensais avoir un peu plus, après avoir lu les avis précédents… Premier point à aborder : l’édition. Ankama, comme à son habitude, fait fort. L’édition n’est pas simplement la reliure de quelques planches mais un élément essentiel à la cohésion globale de l’album. Entendez par là que, si les avis abordent en majorité le scénario et le graphisme d’une série, l’édition occupe ici une place essentielle dans le concept : une édition en moyen format, des pseudo-pubs en rapport avec les saynètes, un poster et encore une mine de petits ajouts qui offrent à cet opus (assez fin au final) une singularité réussie. Le label 619, dirigé par Run, demeure une excellente collection (jetez un coup d’œil aux autres parutions). Ensuite, comme je l’ai précisé, l’album est fin et, qui plus est, divisé en trois petites histoires. La première m’a semblé pour le moins anecdotique. C’est très rapide et dynamique mais cela m’a semblé être une simple petite intro… La deuxième histoire, plus longue, m’a vraiment accroché. Les triades, la violence nippone des mangas, une touche fantastique, bref, un bon cocktail également bourré de dynamite ! La dernière histoire est pour la moi la plus aboutie : une ambiance à la Tarantino, lourde, aride et violente ; délicieux ! En conclusion, j’ai passé un bon moment de lecture et je suis demandeur d’un second volume. Ce genre d’album me divertit et c’est le principal même si j’aurais préféré en avoir un peu plus sous la dent. Dans mon système de cotation, cela vaut un 3/5. Je vous conseille néanmoins cet album du label 619. Une suite viendra peut-être étoffer ces trois premières saynètes ? Je l'espère...

15/02/2011 (modifier)