Doggybags

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)

Besoin d'une triple dose d'adrénaline ? Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 50 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur. Sortez-vos p'tits sacs pour toutous, parce qu'il va y avoir de la viande en rab.


Ankama Collectif Label 619 Le Catch [USA] - Nord Est

Un gang de loups-garous bikers déchaînés ; une tueuse aussi sexy et diabolique que la sournoise Black Mamba de Kill Bill ; un braquage qui se termine en immonde boucherie dans un coin paumé du désert d'Arizona ? Ça vous suffirait ? Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 50 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur. Sortez-vos p'tits sacs pour toutous, parce qu'il va y avoir de la viande en rab. Recueils d'histoires courtes de différents auteurs du Label 619.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Février 2011
Statut histoire Histoires courtes 17 tomes parus

Couverture de la série Doggybags © Ankama Editions 2011
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)
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09/02/2011 | Miranda
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Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

Ahhhhhh ! Retrouver Run et son univers décalé et déjanté, quel bonheur ! Moi qui attends avec impatience la fin de Mutafukaz, j'avoue que ce petit trou normand est une vraie bénédiction, faute de mieux dans le genre. Surtout que les deux compères sur lesquels il s'est appuyé pour ce premier opus de "Doggybag" ne font pas non plus dans la dentelle ! (Quoique Masiko sur certaines planches, niveau lingerie... :P ) Bref, Run nous propose, à nous lecteur, de le soutenir dans cette série, d'y contribuer, même, et surtout d'y prendre notre pied dans une débauche d'horreur, de violence et un brin d'érotisme, pourquoi pas. Trois auteurs, trois histoires, le tout dans un packaging coup de poing, entrecoupé de fausses pubs tirées du même fût loufoque et sous pression ! Ce format m'a rappelé l'autre délirante série qui tient presque du même tonneau : Lucha Libre. Des histoires de catcheurs allumés dans un format adulé imitant les comics américain des années 50', avec de fausses pubs dedans, enrobé de cho... STOP ! Là, j'm'embale... (comme la marmotte...). Je me suis d'ailleurs demandé pourquoi Run n'avait pas intégré ce projet, lui qui cadre complètement dans le genre, tant graphiquement que dans ses récits. Mais revenons à nos bargeots. "Doggybag" s'ouvre sur un premier récit court mais haletant mené par Guillaume Singelin, dont j'avais adoré le King David. Honnêtement, ce récit est à mon goût le moins puissant des 3. Ok, ça s'ingurgite aussi vite qu'un épisode des Contes de la Crypte auquel fait référence Run dans son préambule, mais comme pour Mac Do, quand t'as fini, t'as encore faim... Ici heureusement les ingrédients ne tiennent pas du fast food. Le trait est bon, nerveux, dynamique, l'idée du récit intéressante et menée à fond de train, mais... mais je ne sais pas. Peut-être un peu court. Vient ensuite la seconde histoire, et ma préférée : "Masiko" de Flaurent Maudoux. C'est avec cet album que je découvre le talent de cet auteur, car je n'ai pas encore eu le temps de mettre le nez dans sa série principale Freaks' Squeele. Et là, c'est du tout bon ! L'histoire est un peu plus développée que la première et nous permet de plonger littéralement dans l'univers que Maudoux nous peint. Et ce qui nous prend vraiment aux tripes et nous colle aux planches, c'est la puissance du personnage. Voilà exactement ce que j'attends dans une BD : être harponné par la force de caractère et l'aura qu'ils dégagent. Une fois captivé, le talent de l'auteur doit faire le reste. Et là Maudoux a de quoi faire. J'aime beaucoup son coup de crayon et je trouve ses cadrages et ses découpages vraiment réussis. Quelle énergie dans ses planches ! La retranscription graphique de la vitesse de déplacement de ses personnages est un modèle du genre ! Pour couronner le tout, une fin ouverte, pour notre plus grand plaisir, et pourquoi pas un retour de Masiko dans un prochain opus ! Et pour clore enfin ce petit festival de coups et blessures : Run himeslf avec "Mort ou vif". Un vrai plaisir pour moi que de retrouver son trait et son verbe. Toujours aussi mordant, incisif, sur le fil du rasoir dans la dérision et le énième degré : j'adore ! Cette histoire de casse foireux qui tourne au cauchemar pour ce braqueur looser est une petite perle ! Des personnages trempés et forgés à coup de légende américaine, un décor qui vous laisse la gorge sèche et une intrigue qui nous fait de venir vautour : ça claque ! Car tel ces morbides volatiles, nous voilà à suivre jusqu'à cette fin inéluctables et pourtant inattendue la fuite pathétique du plus grand looser de l'Ouest ! Alors messieurs, un grand merci pour ce "Doggybag" ! J'attends les prochains avec empressement, en espérant qu'ils soient du même tenant et pourquoi pas passer cette série en culte tant j'adore ce genre de BD, qui a travers un travail formidable savent ne pas se prendre trop au sérieux ! Et comme j'aime à dire : "Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière". ****************************** Après lecture du 2e opus… Saut dans le temps et de tome (le second ne m’est pas encore tombé entre les mains), pour découvrir cette troisième mouture de « Doggybags ». Et cette fois-ci, road to Mexico ! Un Mexique mafieux et sanglant où seule la mort et son icône de la Santa Muerte sortent leur épingle du jeu. Le format de l’album reste le même. Trois histoires réalisées par des auteurs différents entrecoupées de fausses pubs et de pages documentaires sur la terrible réalité du Mexique d’aujourd’hui. Le bal s’ouvre avec « Room 213 » réalisé par Run et Neyef ; Maudoux reprend du service, avec un retour de Massiko (qui m’avait tant plu de par le rythme et le personnage que l’auteur avait su imposer dans le premier tome de cette série) dans « La Danza de los 13 velos » ; et enfin, dernière histoire « Dia de Muertos » de Gasparutto et Giugiaro, que je découvre avec ce récit. Et alors, au final, ça nous donne quoi ce nouvel opus version Téquila Frap’ ? Et bien un sentiment mitigé, loin de l’emballement qu’avait suscité chez moi la première tournée. Alors oui, l’effet de surprise n’est plus le même, mais c’est surtout à mon goût du à des scénarios moins puissants et soutenus. Run m’avait donné l’habitude de récits plus rebondis, où le lecteur, même embarqué dans ses délires, se laissait prendre dans les rets de son imagination et des surprises qui pimentaient sa narration. Ici, l’histoire est sympa, cruelle à souhait, mais sans véritable ressort détonnant : La Santa Muerte sème et récolte. Rien à redire graphiquement par contre, j’aime beaucoup le style. Pour Maudoux, c’est pareil. On en prend toujours autant plein les yeux ! Très fin, couleurs chaudes, courbes généreuses, découpages et cadrages : la danse de Massiko crève les planches. Par contre, le rythme qui faisait la qualité de sa première apparition est ici bien ténu et la chute, mis à part la nature réelle des mafieux qui se rince l’œil devant la belle, est assez prévisible. Enfin, « Dia de Muertos » de Gasparutto et Giugiaro. Sympathique mise en scène de la fête des morts mexicaine qui donne lieu à des règlements de compte entre mafieux, héros improvisés et policiers véreux. Comme pour les deux récits précédents, je n’ai rien à redire au graphisme que je trouve vraiment intéressant, par contre, je ne suis pas un grand fan de ce genre d’histoire commando… Bref, vous l’aurez compris, c’est un peu déçu que je referme ce tome, malgré un travail éditorial et graphique excellent. Mais un bel objet et un bon projet ne font pas tout. Encore faut-il que les récits aient du coffre pour encaisser les attentes hautes en cris et en couleurs des lecteurs alléchés par un si bon premier numéro. ***************** Mise à jour après les lectures des tomes 2, 4 & 5 Sans rentrer dans le détail de chaque récit après 5 tomes, la série semble avoir trouvé son rythme de croisière, avec sa ligne -snifffff- son style et ses auteurs fétiches. RUN continue de mener son petit monde pour nous proposer un tout cohérent, avec il est vrai quelques histoires un peu moins bien senties et d'autres qui se démarquent pour sortir du lot, le tout servi sur un plateau d'argent. Ankama continue à travers le Label 619 de nous proposer des maquettes soignées qui en font une vraie marque de fabrique. Petite mention spéciale pour le tome 2 qui pousse la violence bien loin et nous donne quelques scènes assez hallucinantes ! :) Petite déception avec le tome 4, mis à part la seconde histoire "Lady in white"de RUN. Le tome 5 est une réussite aussi, avec Aurélien Ducoudray au scénario de 2 des histoires proposées ; si j'ai moins aimé "Rampage", les 2 autres récits m'ont beaucoup plu. Doggybags s'impose donc aujourd'hui comme une série assez incontournable dans son genre et qui ravira tous les amateurs de série B un peu vintage. Je repasse donc ma note à 4/5

24/02/2011 (MAJ le 06/06/2014) (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Pasukare

Je me suis bien amusée en lisant le premier tome de Doggybags, recueil de 3 histoires complètement déjantées inspirées du comics, avec coupures pubs et multiples petits reportages plus ou moins véridiques. Au départ je l'ai acheté parce qu'il y avait une histoire écrite et dessinée par Florent Maudoux et son histoire intitulée "Masiko" est vraiment très plaisante à lire, j'ai retrouvé avec grand plaisir son style graphique, ses couleurs, son dynamisme et une histoire mêlant humour, tueries et amour maternel. Mon histoire préférée de ce premier tome est celle de Run, la dernière du recueil : une histoire qui pourrait être sous-titrée "La lose" tellement le héros, fort peu sympathique, accumule les mauvais coups du sort. On dirait du Richard Bachman, mis en image exactement comme je l'aurais imaginé dans mon cerveau. Franchement, rien à redire, le dessin est excellent, la mise en scène, les cadrages, les enchainements, la chute ! Du grand art. Je ne m'étends pas plus que cela sur la première qui m'a laissée assez indifférente, que ce soit pour le dessin ou le scénario. Je ne la prends même pas en considération dans ma notation. Le tome 2 nous offre 3 nouvelles histoires fortes et déjantées, entrecoupées de pubs, de documentations diverses ou de petits reportages. Les deux premières sont les meilleures à mes yeux, entre les tueurs d'extraterrestres aguicheuses et les défenseur de la frontière américano-mexicaine qui font une rencontre dont ils se seraient bien passés, on est servi côté tueries ! Le dessin colle bien au scénario, rien à redire. Je suis en revanche moins emballée par la dernière, apparemment inspirée d'une histoire vraie. J'aurais préféré que les auteurs s'inventent une fin un peu plus apocalyptique, parce que je me suis finalement ennuyée, malgré les tentatives de construction non linéaire du récit. Le dessin ne m'a pas convaincue non plus, c'est gore, mais le sang semble être extérieur à la scène, comme ajouté après coup, ce qui n'apporte que confusion en fin de compte. Malgré un effort évident pour produire un tome 3 riche et recherché, je ne suis pas emballée. Alors certes on apprend plein de choses sur le Mexique, son histoire et ses violences, certes l'idée de donner un thème à ce tome est louable mais j'ai finalement été plus intéressée par les pages d'Histoire que par les histoires elles mêmes. La première est sans grand intérêt à mes yeux alors qu'au départ j'étais plutôt confiante, mais le fantastique et le côté angoissant ne ressortent absolument pas et je suis arrivée à la dernière page avec un sentiment de "tout ça pour ça". Je pense de plus que les lecteurs sans notion d'espagnol seront quelque peu frustrés : ça manque quand même un peu de traductions... La deuxième, écrite et dessinée par le sieur Maudoux, est la mieux dessinée des 3 mais ne surprend pas vraiment, on se doute très vite du fin mot de l'histoire. Les amateurs/trices de formes féminines seront servis, c'est toujours ça de pris. La troisième histoire enfin, lue hier, j'ai déjà du mal à me souvenir de ce dont elle parle... Le principe ne surprend plus, le courrier des lecteurs n'est pas drôle (même pour faire "vrai'', les fautes d'orthographe ça tue quand même), bof quoi... Pour résumer : Tome 1 Tome 2 Tome 3 Pas sûr que je m'intéresse à la suite si elle sort un jour.

10/02/2011 (MAJ le 29/10/2012) (modifier)