Mon premier "5/5" est destiné à Capricorne.
Il m'est difficile d'être objectif tant les thèmes et la façon de traiter les sujets abordés sont pour moi ce qui peut se faire de mieux en matière de BD.
On retrouve dans Capricorne le fantastique, l'ésotérisme et une vision assez manichéenne du monde dans lequel on vit. On trouve aussi de façon moins explicite des références à la Shoah ou à l'inceste.
Il y a chez Andréas une faculté incroyable à nous faire réfléchir sur la société. D'autre part, il ne livre que partiellement album après album les solutions aux énigmes proposées, lève au compte gouttes les voiles entourant chacun de ses personnages.
Ce qui est extraordinaire, ce sont les différents niveaux de lecture que l'auteur nous propose et il n'est pas rare de trouver après maintes relectures des petites choses qui nous étaient passées complètement à côté auparavant.
Les allusions à l'une de ses autres séries Rork sont nombreuses et on en vient à s'amuser à entrecouper les 2 histoires qui semblent former un tout.
Je suis fan aussi de son style anguleux, de sa façon particulière de découper son récit qui nous donne de temps en temps des planches absolument somptueuses.
Une série culte sans aucun doute.
Il est assez amusant de voir que le posteur précédent se réfère à Abolin et Marini pour décrire le dessin de Parnotte, car c'est exactement à ces deux dessinateurs que j'ai pensé lorsque j'ai posé mes yeux sur la (fort jolie) couverture du Sang des porphyres. Comme première impression, il y a nettement pire !!!
L'histoire, si elle ne casse pas des briques, est fort bien amenée. J'avoue avoir un peu pensé à l'Auberge du bout du monde pendant un moment, avec ce petit village de Bretagne qui voit des disparus réapparaître après des années d'absence. Mais le fantastique qui prédomine dans la série de Prugne et Ogier n'occupe qu'une faible place ici, et se limite surtout à l'évocation des superstitions qui règne dans la région à l'époque.
Un petit coup de coeur (surtout graphique) en cette rentrée 2006, et j'espère fortement que la suite se révélera de la même qualité.
Très spécial Paul Foran...
On découvre sa dégaine dans l'hebdo Spirou n° 1591 du 10 Novembre 1968. Il tire sa révérence dans le même hebdo, n° 2151 du 5 Juillet 1979.
Les lecteurs découvrent un scientifique athlétique -une sorte de Doc Savage, mais plus jeune- qui va enquêter sur des histoires paranormales particulièrement sombres, et même qui font frissonner.
Pendant dix ans, Paul Foran va côtoyer les meilleures séries de l'époque. Mais le style, le trait réaliste surtout de ces histoires, choquent une partie du jeune lectorat (comme d'habitude, ce ne sont pas les lecteurs qui le disent mais l'éditeur !).
Il est vrai que le graphisme, particulièrement sombre, tranche avec les "petits mickeys" dessinés à l'époque.
On peut constater qu'il règne une sorte de climat vénéneux tout au long de ces histoires. Ce qui semble être à l'origine de la désaffection d'une partie du public (de l'éditeur ?...)
Pourtant, les auteurs nous offrent une magnifique série, aux ambiances résolument sombres et sordides, injustement "abandonnée" après quatre histoires. Heureusement, Dupuis les éditera, sous forme brochée, de 1976 à 1979.
Rares à trouver, car non rééditées, ces aventures annonçaient pourtant un graphisme nouveau dans les "spirouteries" d'alors.
J'aime vraiment.
Les auteurs :
Les scénarios sont signés GIL (de son vrai nom José LARRAZ).
L'album 1 -"Chantage à la Terre"- est signé Montero au dessin. Il s'agit en réalité de Jésus BLASCO (espagnol, né à Barcelone le 3 Novembre 1919 - décédé le 21 Octobre 1995), un des maîtres de la BD espagnole.
L'album 2 - "L'Ombre du gorille"- est signé Jordi au dessin. Il s'agit de Jordi BERNET (espagnol, né à Barcelone le 14 Juin 1944), auteur de nombreuses séries très connues en Espagne et Allemagne, mais peu en France.
L'album 3 -"Le Mystère du lac" - retour de Montero au dessin.
L'album 4 -"La Momie"- (le plus effrayant peut-être), avec Jordi au dessin.
Il est à noter qu'en 2001, un album de Paul Foran -"Le Gang des vampires" signé Gil et Larraz a été édité aux Editions Milwaukee. Tirage à 700 exemplaires. J'aimerais bien le trouver celui-là !!...
Note approximative : 4.5/5
Les Bidochon me font rire. Ce couple en qui tous se reconnaîtront est superbe. Où qu'ils aillent, c'est hilarant.
Les dessins ne sont pas vraiment beaux, mais collent bien à l'univers, et le noir et blanc colle vraiment à l'univers.
L'histoire, à chaque fois, est bien. Et les personnages secondaires sont biens ( les parents de Robert...).
Mes albums préférés sont "les Bidochon usent le forfait", "Vent du soir", "Matin midi et soir", "Bidochon mére (moman)", "Voient tout savent tout"
Je n'ai pas aimé "Les fous sont lachés".
Bon j'ai lu que 3 tomes mais je suis super impressionné par la série. Déjà c'est assez marrant. Et Gon le petit T-rex est super attachant.
Les petits épisodes sont bien trouvés mais ce que j'aime le plus, ce sont les dessins. C'est trop beau, les décors sont fabuleux, et les animaux super bien faits. Je me demande combien d'années de pratique il faut avoir pour faire un dessin comme ça.
Enfin j'adore, y'a pas d'autre mot !
Tout débute en Floride...
Un mystérieux astronef s'est écrasé dans des marécages. L'équipage est mort. Ces "hommes" ont forme humaine mais mesurent près de trois mètres. Qui sont-ils ?... D'où viennent-ils ?... C'est alors que dans l'engin on découvre un trésor inestimable : un condensé d'informations relatives au royaume de Trigie, un des royaumes de la planète Elektron.
Passionné, un savant passera sa vie à tenter de décrypter ce langage inconnu. Il y réussira, livrant ainsi la fabuleuse histoire de "L'Empire de Trigan".
"Trigan Empire" (nom originel) fait ses débuts dans la revue britannique "Ranger" du 18 Septembre 1965.
Cette saga relate l'histoire d'une famille dont le souverain -Trigan- fit construire "La Cité des cinq collines". Le lecteur découvre l'ascension fulgurante de cet homme, comment il gouverna un vaste empire, combattit nombre de peuples belliqueux, connut de multiples péripéties toutes plus fantastiques les unes que les autres.
Les auteurs -Mike Butterworth et Don Lawrence- ont créé, et c'est là l'idée de génie, une civilisation de type romaine ; mais transposée dans un futur... à quelques milliards de kilomètres de la Terre.
Ils inventent, par le scénario et le graphisme, un univers baroque où les architectures gigantesques sont inspirées de l'antiquité romaine ; où de grands vaisseaux sophistiqués démontrent l'avancée technique de ses habitants. Mais, tout comme dans la Rome antique, les luttes pour le pouvoir suprême sont quasi quotidiennes, les enjeux innombrables.
Une immense saga, faite de cris de larmes et de sueur. Don Lawrence y apposera sa griffe baroque sur une cinquantaine d'épisodes. En Mai 1976, il remet l'empire créé aux mains d'Oliver Frey, suivi par Gerry Wood puis Ron Embleton. Malgré leur graphisme de haute qualité, ces dessinateurs ne parviendront malheureusement plus à retrouver le souffle épique des aventures précédentes.
C'est grand, rutilant, baroque. Les nombreuses scènes de combats terrestres, aériens, navals, sont souvent grandioses. On ne se fait pas de cadeaux, sur Elektron. On tente de survivre. Sang et sueur se mêlent dans d'âpres batailles, magnifiquement mises en scène, tant en plaine, sur l'eau que dans les airs.
Peu connue en France, la saga fait un véritable raz-de-marée en Angleterre, suivie des Pays-Bas dès 1968 où elle y est traduite.
De 1976 à 1979, "L'Empire de Trigan" fera l'objet de 5 albums édités chez Septimus. Les éditions Glénat, de 1982 à 1989 éditerons 12 albums (le n° 1 est la réédition de la première histoire parue -en broché- chez Septimus. Il n'y a qu'un changement de titre).
Tous ces albums -heureusement- sont signés graphiquement par Don Lawrence. Une sorte de best-off avant la lettre.
C'est mon premier "5" que je poste. Il y en aura très peu. Si, un jour, vous "tombez" sur un de ces opus, plongez-y de bon coeur. Vous ne le regretterez certainement pas !
"L'Empire de Trigan" est une fantastique épopée qui vous tiendra en haleine.
Les auteurs :
Le scénariste, Mike Butterworth, est de nationalité anglaise. Moi qui ai rédigé des milliers de fiches infos depuis près de 40 ans, je me rends compte que je n'ai aucune information annotée sur cet homme. Va falloir que je vérifie !
Donald SAUTHAM, dit Don Lawrence, dessinateur-scénariste de nationalité anglaise, est né à Londres le 30 Novembre 1927.
Outre "Trigan Empire", il est également connu pour ses séries "Erik le Viking", "Olac le Gladiateur". Son graphisme hyperréaliste le fait classer parmi les plus grands auteurs anglais.
Mitsuru Adachi est un auteur de BD que l'on découvre trop tardivement en France (alors qu'il dessine et scénarise depuis plus de 20 ans). On a pu connaître son univers il y a plus de 15 ans grâce à des séries télévisées mal doublées comme "Une vie nouvelle" ou "Théo et la batte de la victoire", mais elles sont toutes en dessous des oeuvres dessinées dont elles sont issues.
Adachi, c'est l'art de raconter des romances entre adolescents, toutes en nuances et subtilités.
Certains regretteront que ses personnages se ressemblent tous d'une oeuvre à l'autre, mais cela n'a que peu d'importance au final : l'auteur est si doué pour raconter des histoires de tous les jours, que l'on en oublie à chaque fois le reste. C'est bien écrit, bien dessiné, toujours très fin avec ses non-dits et quiproquos.
Clairement l'un des meilleurs auteurs de BD que j'ai lu, et toutes ses séries méritent un 5/5. Au moins.
Je viens de faire l'acquisition du tome 4.
Fabio, le dessinateur s'imprègne de l'univers de Galliano, le tout avec de magnifiques couleurs.
On ne peut que dire -dommage que l'aventure s'achève ici-.
Un tome 2 mou, un tome 3 décevant par ses couleurs, enfin le tome 4 riche en bonnes surprises.
A dévorer avec sérénité.
Pourquoi j'ai aimé ? Je ne sais plus. Est-ce parce que le dessin est aguicheur et les perspectives de bonne qualité ? Mouais. Parce que l'héroïne est mignonne (et a un faux air de Gally, l'héroïne de la vache de série Gunnm) ? Mouais. Parce que le personnage évolue dans le temps, ce qui donne envie de connaître l'étape suivante (adolescente, puis jeune femme) ? Mouais. Parce qu'il y a de l'action aussi, et que le rythme établi n'est pas fulgurant mais retient le lecteur sur 44 planches ? Mouais.
Bizarre, c'est comme du Mozart : rien d'extraordinaire, mais dès qu'on y entre, on achète sans regarder, en tout cas pour ma part.
Tome 9 "Infiltrations" : Excellent !! Le sens du détail, l'intrigue, le suspense, tout cela vous emmène au coeur de la conclusion de cette nouvelle aventure.
Je ne vais pas faire le pitch de cette série, car la fiche technique le fait très bien. Non, je préfère dire ici tout le bien que j’en pense !
Voilà une série bourrée de qualités.
D’abord, elle est fun et très agréable à lire, grâce à son dessin très dynamique et coloré, grâce à un découpage complètement fou (superposition de cases, cases qui débordent, dessin sur une pleine page avec incrustation de cases, planches avec plein de petites cases, etc.), grâce aussi à l’ambiance science-fiction et enfin grâce à cette héroïne, Nävis, au charme incontestable, au caractère de chien, attachante et fougueuse.
Les scénarii sont intelligents et instructifs, avec plusieurs niveaux de lecture. Dans chaque album, on découvre les dérives malsaines de cette organisation extra-terrestre qu’est Sillage et qui nous rappellent trop celles de notre monde : l’exploitation des pauvres par les riches, le cynisme des dirigeants les plus puissants, les errances de la science et tant d’autres.
Enfin, cette série ne s’essouffle pas du tout, malgré les 8, bientôt 9, tomes et séries annexes. En effet, chaque histoire se passe dans des contextes toujours différents (différentes planètes, différents niveaux de technologie, différents peuples et cultures) et parce que les sujets abordés sont toujours renouvelés avec, comme fil conducteur, l’évolution de la psychologie de Nävis. C’est drôlement bien foutu.
Je passe toujours un bon moment à lire et relire mes « Sillage ». Parfois même, la relecture est meilleure que la première lecture, généralement trop rapide et impatiente.
J’ai passé ma collection à plusieurs amis et ils ont tous été conquis… c’est pour moi une très grande fierté.
Après lecture du tome 9 :
Rooo !!! Encore un tome excellent : Nävis s'en prend plein la g... la pauvre petite. J'ai adoré le découpage du début de l'histoire avec plein de petits flash-back. Et même si on se doute de comment l'histoire se termine (rien que la couv' donne beaucoup d'indications), l'histoire reste haletante et prenante. Bravo, encore du bon boulot.
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Capricorne
Mon premier "5/5" est destiné à Capricorne. Il m'est difficile d'être objectif tant les thèmes et la façon de traiter les sujets abordés sont pour moi ce qui peut se faire de mieux en matière de BD. On retrouve dans Capricorne le fantastique, l'ésotérisme et une vision assez manichéenne du monde dans lequel on vit. On trouve aussi de façon moins explicite des références à la Shoah ou à l'inceste. Il y a chez Andréas une faculté incroyable à nous faire réfléchir sur la société. D'autre part, il ne livre que partiellement album après album les solutions aux énigmes proposées, lève au compte gouttes les voiles entourant chacun de ses personnages. Ce qui est extraordinaire, ce sont les différents niveaux de lecture que l'auteur nous propose et il n'est pas rare de trouver après maintes relectures des petites choses qui nous étaient passées complètement à côté auparavant. Les allusions à l'une de ses autres séries Rork sont nombreuses et on en vient à s'amuser à entrecouper les 2 histoires qui semblent former un tout. Je suis fan aussi de son style anguleux, de sa façon particulière de découper son récit qui nous donne de temps en temps des planches absolument somptueuses. Une série culte sans aucun doute.
Le Sang des Porphyre
Il est assez amusant de voir que le posteur précédent se réfère à Abolin et Marini pour décrire le dessin de Parnotte, car c'est exactement à ces deux dessinateurs que j'ai pensé lorsque j'ai posé mes yeux sur la (fort jolie) couverture du Sang des porphyres. Comme première impression, il y a nettement pire !!! L'histoire, si elle ne casse pas des briques, est fort bien amenée. J'avoue avoir un peu pensé à l'Auberge du bout du monde pendant un moment, avec ce petit village de Bretagne qui voit des disparus réapparaître après des années d'absence. Mais le fantastique qui prédomine dans la série de Prugne et Ogier n'occupe qu'une faible place ici, et se limite surtout à l'évocation des superstitions qui règne dans la région à l'époque. Un petit coup de coeur (surtout graphique) en cette rentrée 2006, et j'espère fortement que la suite se révélera de la même qualité.
Paul Foran
Très spécial Paul Foran... On découvre sa dégaine dans l'hebdo Spirou n° 1591 du 10 Novembre 1968. Il tire sa révérence dans le même hebdo, n° 2151 du 5 Juillet 1979. Les lecteurs découvrent un scientifique athlétique -une sorte de Doc Savage, mais plus jeune- qui va enquêter sur des histoires paranormales particulièrement sombres, et même qui font frissonner. Pendant dix ans, Paul Foran va côtoyer les meilleures séries de l'époque. Mais le style, le trait réaliste surtout de ces histoires, choquent une partie du jeune lectorat (comme d'habitude, ce ne sont pas les lecteurs qui le disent mais l'éditeur !). Il est vrai que le graphisme, particulièrement sombre, tranche avec les "petits mickeys" dessinés à l'époque. On peut constater qu'il règne une sorte de climat vénéneux tout au long de ces histoires. Ce qui semble être à l'origine de la désaffection d'une partie du public (de l'éditeur ?...) Pourtant, les auteurs nous offrent une magnifique série, aux ambiances résolument sombres et sordides, injustement "abandonnée" après quatre histoires. Heureusement, Dupuis les éditera, sous forme brochée, de 1976 à 1979. Rares à trouver, car non rééditées, ces aventures annonçaient pourtant un graphisme nouveau dans les "spirouteries" d'alors. J'aime vraiment. Les auteurs : Les scénarios sont signés GIL (de son vrai nom José LARRAZ). L'album 1 -"Chantage à la Terre"- est signé Montero au dessin. Il s'agit en réalité de Jésus BLASCO (espagnol, né à Barcelone le 3 Novembre 1919 - décédé le 21 Octobre 1995), un des maîtres de la BD espagnole. L'album 2 - "L'Ombre du gorille"- est signé Jordi au dessin. Il s'agit de Jordi BERNET (espagnol, né à Barcelone le 14 Juin 1944), auteur de nombreuses séries très connues en Espagne et Allemagne, mais peu en France. L'album 3 -"Le Mystère du lac" - retour de Montero au dessin. L'album 4 -"La Momie"- (le plus effrayant peut-être), avec Jordi au dessin. Il est à noter qu'en 2001, un album de Paul Foran -"Le Gang des vampires" signé Gil et Larraz a été édité aux Editions Milwaukee. Tirage à 700 exemplaires. J'aimerais bien le trouver celui-là !!...
Les Bidochon
Note approximative : 4.5/5 Les Bidochon me font rire. Ce couple en qui tous se reconnaîtront est superbe. Où qu'ils aillent, c'est hilarant. Les dessins ne sont pas vraiment beaux, mais collent bien à l'univers, et le noir et blanc colle vraiment à l'univers. L'histoire, à chaque fois, est bien. Et les personnages secondaires sont biens ( les parents de Robert...). Mes albums préférés sont "les Bidochon usent le forfait", "Vent du soir", "Matin midi et soir", "Bidochon mére (moman)", "Voient tout savent tout" Je n'ai pas aimé "Les fous sont lachés".
Gon
Bon j'ai lu que 3 tomes mais je suis super impressionné par la série. Déjà c'est assez marrant. Et Gon le petit T-rex est super attachant. Les petits épisodes sont bien trouvés mais ce que j'aime le plus, ce sont les dessins. C'est trop beau, les décors sont fabuleux, et les animaux super bien faits. Je me demande combien d'années de pratique il faut avoir pour faire un dessin comme ça. Enfin j'adore, y'a pas d'autre mot !
L'empire de Trigan
Tout débute en Floride... Un mystérieux astronef s'est écrasé dans des marécages. L'équipage est mort. Ces "hommes" ont forme humaine mais mesurent près de trois mètres. Qui sont-ils ?... D'où viennent-ils ?... C'est alors que dans l'engin on découvre un trésor inestimable : un condensé d'informations relatives au royaume de Trigie, un des royaumes de la planète Elektron. Passionné, un savant passera sa vie à tenter de décrypter ce langage inconnu. Il y réussira, livrant ainsi la fabuleuse histoire de "L'Empire de Trigan". "Trigan Empire" (nom originel) fait ses débuts dans la revue britannique "Ranger" du 18 Septembre 1965. Cette saga relate l'histoire d'une famille dont le souverain -Trigan- fit construire "La Cité des cinq collines". Le lecteur découvre l'ascension fulgurante de cet homme, comment il gouverna un vaste empire, combattit nombre de peuples belliqueux, connut de multiples péripéties toutes plus fantastiques les unes que les autres. Les auteurs -Mike Butterworth et Don Lawrence- ont créé, et c'est là l'idée de génie, une civilisation de type romaine ; mais transposée dans un futur... à quelques milliards de kilomètres de la Terre. Ils inventent, par le scénario et le graphisme, un univers baroque où les architectures gigantesques sont inspirées de l'antiquité romaine ; où de grands vaisseaux sophistiqués démontrent l'avancée technique de ses habitants. Mais, tout comme dans la Rome antique, les luttes pour le pouvoir suprême sont quasi quotidiennes, les enjeux innombrables. Une immense saga, faite de cris de larmes et de sueur. Don Lawrence y apposera sa griffe baroque sur une cinquantaine d'épisodes. En Mai 1976, il remet l'empire créé aux mains d'Oliver Frey, suivi par Gerry Wood puis Ron Embleton. Malgré leur graphisme de haute qualité, ces dessinateurs ne parviendront malheureusement plus à retrouver le souffle épique des aventures précédentes. C'est grand, rutilant, baroque. Les nombreuses scènes de combats terrestres, aériens, navals, sont souvent grandioses. On ne se fait pas de cadeaux, sur Elektron. On tente de survivre. Sang et sueur se mêlent dans d'âpres batailles, magnifiquement mises en scène, tant en plaine, sur l'eau que dans les airs. Peu connue en France, la saga fait un véritable raz-de-marée en Angleterre, suivie des Pays-Bas dès 1968 où elle y est traduite. De 1976 à 1979, "L'Empire de Trigan" fera l'objet de 5 albums édités chez Septimus. Les éditions Glénat, de 1982 à 1989 éditerons 12 albums (le n° 1 est la réédition de la première histoire parue -en broché- chez Septimus. Il n'y a qu'un changement de titre). Tous ces albums -heureusement- sont signés graphiquement par Don Lawrence. Une sorte de best-off avant la lettre. C'est mon premier "5" que je poste. Il y en aura très peu. Si, un jour, vous "tombez" sur un de ces opus, plongez-y de bon coeur. Vous ne le regretterez certainement pas ! "L'Empire de Trigan" est une fantastique épopée qui vous tiendra en haleine. Les auteurs : Le scénariste, Mike Butterworth, est de nationalité anglaise. Moi qui ai rédigé des milliers de fiches infos depuis près de 40 ans, je me rends compte que je n'ai aucune information annotée sur cet homme. Va falloir que je vérifie ! Donald SAUTHAM, dit Don Lawrence, dessinateur-scénariste de nationalité anglaise, est né à Londres le 30 Novembre 1927. Outre "Trigan Empire", il est également connu pour ses séries "Erik le Viking", "Olac le Gladiateur". Son graphisme hyperréaliste le fait classer parmi les plus grands auteurs anglais.
Katsu !
Mitsuru Adachi est un auteur de BD que l'on découvre trop tardivement en France (alors qu'il dessine et scénarise depuis plus de 20 ans). On a pu connaître son univers il y a plus de 15 ans grâce à des séries télévisées mal doublées comme "Une vie nouvelle" ou "Théo et la batte de la victoire", mais elles sont toutes en dessous des oeuvres dessinées dont elles sont issues. Adachi, c'est l'art de raconter des romances entre adolescents, toutes en nuances et subtilités. Certains regretteront que ses personnages se ressemblent tous d'une oeuvre à l'autre, mais cela n'a que peu d'importance au final : l'auteur est si doué pour raconter des histoires de tous les jours, que l'on en oublie à chaque fois le reste. C'est bien écrit, bien dessiné, toujours très fin avec ses non-dits et quiproquos. Clairement l'un des meilleurs auteurs de BD que j'ai lu, et toutes ses séries méritent un 5/5. Au moins.
Lothario Grimm (Le Voleur de Proxima)
Je viens de faire l'acquisition du tome 4. Fabio, le dessinateur s'imprègne de l'univers de Galliano, le tout avec de magnifiques couleurs. On ne peut que dire -dommage que l'aventure s'achève ici-. Un tome 2 mou, un tome 3 décevant par ses couleurs, enfin le tome 4 riche en bonnes surprises. A dévorer avec sérénité.
Sillage
Pourquoi j'ai aimé ? Je ne sais plus. Est-ce parce que le dessin est aguicheur et les perspectives de bonne qualité ? Mouais. Parce que l'héroïne est mignonne (et a un faux air de Gally, l'héroïne de la vache de série Gunnm) ? Mouais. Parce que le personnage évolue dans le temps, ce qui donne envie de connaître l'étape suivante (adolescente, puis jeune femme) ? Mouais. Parce qu'il y a de l'action aussi, et que le rythme établi n'est pas fulgurant mais retient le lecteur sur 44 planches ? Mouais. Bizarre, c'est comme du Mozart : rien d'extraordinaire, mais dès qu'on y entre, on achète sans regarder, en tout cas pour ma part. Tome 9 "Infiltrations" : Excellent !! Le sens du détail, l'intrigue, le suspense, tout cela vous emmène au coeur de la conclusion de cette nouvelle aventure.
Sillage
Je ne vais pas faire le pitch de cette série, car la fiche technique le fait très bien. Non, je préfère dire ici tout le bien que j’en pense ! Voilà une série bourrée de qualités. D’abord, elle est fun et très agréable à lire, grâce à son dessin très dynamique et coloré, grâce à un découpage complètement fou (superposition de cases, cases qui débordent, dessin sur une pleine page avec incrustation de cases, planches avec plein de petites cases, etc.), grâce aussi à l’ambiance science-fiction et enfin grâce à cette héroïne, Nävis, au charme incontestable, au caractère de chien, attachante et fougueuse. Les scénarii sont intelligents et instructifs, avec plusieurs niveaux de lecture. Dans chaque album, on découvre les dérives malsaines de cette organisation extra-terrestre qu’est Sillage et qui nous rappellent trop celles de notre monde : l’exploitation des pauvres par les riches, le cynisme des dirigeants les plus puissants, les errances de la science et tant d’autres. Enfin, cette série ne s’essouffle pas du tout, malgré les 8, bientôt 9, tomes et séries annexes. En effet, chaque histoire se passe dans des contextes toujours différents (différentes planètes, différents niveaux de technologie, différents peuples et cultures) et parce que les sujets abordés sont toujours renouvelés avec, comme fil conducteur, l’évolution de la psychologie de Nävis. C’est drôlement bien foutu. Je passe toujours un bon moment à lire et relire mes « Sillage ». Parfois même, la relecture est meilleure que la première lecture, généralement trop rapide et impatiente. J’ai passé ma collection à plusieurs amis et ils ont tous été conquis… c’est pour moi une très grande fierté. Après lecture du tome 9 : Rooo !!! Encore un tome excellent : Nävis s'en prend plein la g... la pauvre petite. J'ai adoré le découpage du début de l'histoire avec plein de petits flash-back. Et même si on se doute de comment l'histoire se termine (rien que la couv' donne beaucoup d'indications), l'histoire reste haletante et prenante. Bravo, encore du bon boulot.