Le Cabinet Chinois

Note: 3.18/5
(3.18/5 pour 11 avis)

"Le Cabinet Chinois" est une des pièces qui composent Zijdehuis, la maison labyrinthique d'un riche négociant en soie de la Hanse. Il a une propriété singulière: lorsqu'on s'y enferme, on est propice à toutes sortes de rêveries, comme s'il émanait des lampas qui tendent les murs, un peu de la Chine.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Esotérisme La BD au féminin La Boite à Bulles Nancy Peña Pays-Bas

"Le Cabinet Chinois" est une des pièces qui composent Zijdehuis, la maison labyrinthique d'un riche négociant en soie de la Hanse. Il a une propriété singulière: lorsqu'on s'y enferme, on est propice à toutes sortes de rêveries, comme s'il émanait des lampas qui tendent les murs, un peu de la Chine. Magriete est une jeune femme qui est retenue prisonnière par un riche marchand qui commerce avec la Chine. Délaissée par son mari qui lui préfère ses études alchimiques et est parti chez un mystérieux commanditaire, la voilà enfermée dans la demeure de ce laid et repoussant personnage, n'ayant accès qu'à certaines pièces de cette labyrinthique demeure... dont le fascinant cabinet chinois...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Cabinet Chinois © La Boîte à Bulles 2003
Les notes
Note: 3.18/5
(3.18/5 pour 11 avis)
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29/02/2004 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Nancy Pena développe une œuvre originale et agréable. Des séries comme Les Nouvelles aventures du Chat Botté, ou alors Le Chat du kimono que je viens de lire sont vraiment de belles réussites. Mais, si j’ai lu ce « Cabinet chinois » sans réel déplaisir, je dois dire qu’il m’a un peu laissé sur ma faim, surtout si je le compare aux séries évoquées précédemment. En fait une partie m’a laissé de côté, m’a échappé. Alors que ce que j’ai réussi à comprendre ne m’a pas passionné plus que ça. Reste le dessin de Pena, toujours simple et agréable – même s’il est ici sans doute un peu plus épuré qu’ailleurs. Mais il n’y avait pas ce qui souvent me captive dans ses récits, à savoir une poésie, une relecture malicieuse de thèmes relativement connus. Une déception relative, pour une auteure qui par ailleurs mérite clairement plus d’attention de la part des lecteurs curieux. Note réelle 2,5/5.

15/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Le Cabinet Chinois est une oeuvre ambitieuse pour un début de carrière. Nancy Peña nous entraine dans un labyrinthe dans lequel il est difficile de ne pas se perdre. Il y a tant de directions et de portes à ouvrir qu'il faut une bonne notice pour s'y retrouver. Bien sûr on pense immédiatement à une réécriture de La Belle et la Bête très subtile. (trop ?). L'auteure nous propose-t-elle une recherche de clés ? A travers un vocabulaire inhabituel pour une BD ? L'anamorphose me fait dire qu'elle s'amuse à déformer ses personnages et nous renvoie au célèbre "Ambassadeurs" qui lui-même nous conduit à l'image de la mort ? D'ailleurs toutes ses représentations se déforment au fil du livre, Corneel, le dragon, Magriete elle-même. Magriete ce nom encore une clé vers le peintre génial qui nous invitait à découvrir autre chose que l'image proposée. Peut-être que pour une oeuvre de jeunesse madame Peña a voulu taper trop fort, comme une excellente élève qui veut nous montrer tout son potentiel, mais que c'est bon de se creuser un peu sur une oeuvre aussi déroutante en première lecture. Son trait n'est pas aussi abouti et racé que dans ses oeuvres postérieures mais le talent est bien présent. J'avoue que je pousse un peu ma note mais je suis trop fan.

14/04/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je suis vraiment très circonspect après cette lecture, et la relecture ne m'a vraiment pas aidé. Je ne sais pas trop quoi en penser, surtout en relisant les autres avis, mais le mien ne change pas : je n'ai pas aimé. Ce qui est étrange, c'est que j'ai adoré le dessin de l'auteur dans sa BD Le chat du kimono, mais j'ai été dans le même sentiment pour celle-ci. C'est trop figé je trouve, surtout dans l'expression du personnage de Corneel, qui a une tête quasiment identique tout du long. La fille change déjà plus, mais là encore je n'ai pas trouvé cette palette d'émotions dont l'auteure nous gratifie dans les autres romans. Niveau de l'histoire, je ne comprends pas où ça ne marche pas. Je suis pourtant très fan de lectures à plusieurs niveaux, de fantastique qui se mélange à l'histoire ... Mais la sauce ne prend pas. Peut-être parce que je n'ai pas trouvé crédible les relations de personnages, ou que j'ai eu le sentiment qu'il y avait un mélange parfois trop brouillon ? Toujours est-il que ça n'est pas passé. J'ai eu la même sensation à la relecture. C'est pas que ce soit mauvais, mais je n'ai pas adhéré. Il me semble qu'il manque quelque chose. C'est le genre de BD qui me donne une sensation de première oeuvre un peu trop spontanée. Au final, j'ai toujours envie de suivre la production de l'auteure, mais cette oeuvre là est clairement dispensable à mes yeux. Parce qu'il manque quelque chose, que l'auteur semble avoir trouvé dans d'autres productions, et je crois bien que c'est quelque chose de l'ordre de la maturité. A découvrir à la limite, mais je ne conseille pas.

23/10/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est la troisième oeuvre de Nancy Peña que je découvre. Il s'agit en l'espèce de sa première bande dessinée. C'est vrai que cela pourrait agacer d'ériger un monument à la gloire d'un auteur ici adulé mais ignoré de bien d'autres sites de la toile. Qu'importe ! L'essentiel n'est-il pas de faire découvrir des artistes débutants hors du commun ? Le succès commercial n'est pas un gage de qualité. C'est le genre de bd qu'il faut chercher âprement. Le trésor de satisfaction n'en sera que plus grand ! Les traits sont magnifiques : presque de la magie au détour d'une alchimie particulière ... Je sens en ma qualité de gros lecteur une fibre qui me rattache à cet univers si particulier où les motifs prennent vie. J'aime et je me délecte de ce cabinet chinois. C'est typiquement le genre de bd qui me fait rêver. Cet album est presque l'objet d'un enthousiasme littéraire. Comme dit, j'arrive à comprendre. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un grand moment de pureté absolue arrive à saisir votre âme et à vous transporter au-delà de la réalité.

15/08/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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Je ne comprends pas vraiment ce que Nancy Pena peut reprocher à sa bd au point de ne plus vouloir en entendre parler. Les dessins sont exquis. On sent déjà la maturation de son trait qui est assez unique dans le monde de la bd. Le récit est quant à lui bien singulier, une sorte de " Belle et la Bête " revisitée avec des références à la culture chinoise que l’auteure semble apprécier. L’originalité est aussi de mise avec ces "tentures vivantes" par exemple. Comme souligné plus bas, le récit manque un peu de consistance. On a un peu l’impression de se trouver devant un album prometteur à qui il manque la touche finale pour en faire un album d’exception.

17/10/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Récit original surtout graphiquement. Le dessin semble minimaliste et pourtant on l'oublie rapidement. Le scénario avec une certaine base classique est bien conçu. J'ai aimé la pièce du cabinet chinois avec ses teintures "vivantes". L'effet est très bien retranscrit ou peut être que c'est l'histoire qui nous embarque dans son univers. Pour un début, c'est plus qu'encourageant. Si il y a un reproche à faire à ce one-shot, c'est un certain petit manque de profondeur. On dénote déjà une personnalité à part de l'auteur. Je vais maintenant m'attaquer à La Guilde de la mer après cet mise en bouche.

05/01/2008 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
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Jeune étudiant intelligent aux idées nouvelles, opposé aux croyances moyenâgeuses d’un XVI ème siècle qui se heurte à la Renaissance et ou règnent obscurantisme et absolutisme religieux, Corneel est alchimiste. Engagé par un riche mécène pour effectuer des recherches sur l’immortalité, il abandonne sa fiancée, Magriete. Peu après, cette dernière est enlevée par ce même « mécène », homme défiguré, qui voit en elle le sosie d’un ancien amour perdu. Sans le savoir, elle est retenue prisonnière dans la même maison que Corneel… L’alchimie. C’est tout le symbolisme de cette science et art ésotérique qui transparaît dans cette oeuvre. Ou plus précisément l’allégorie de l’une de ses principales étapes, la dissolution de la matière : « purifier et laisser apparaître ce qui est invisible ». Cette phase de l’esprit, chacun des protagonistes l’accomplit à sa manière. Alors que son aimé, cloîtré à la cave, se révèle en se détruisant dans l’application de ses connaissances occultes, Magriete, séquestrée dans le cabinet chinois, opère, elle aussi, sa propre expérience alchimique. Petit à petit, se débattant avec ses chimères, elle va parcourir le long chemin qui consiste à briser tous ses préjugés, se découvrir et deviner l’homme derrière son « monstrueux » geôlier. Quant au maître des lieux, qui s’exaspère de l’imperfection de la copie, il va progressivement désaimer l’icône de son souvenir pour mieux en goûter la version réelle et bien vivante. Tous déchireront le voile de leurs illusions, libérant ainsi la vérité de l’âme et du cœur. Au travers de ce conte, Nancy Peña nous invite dans son univers onirique et simplement beau. Elle nous enchante de son trait élégant, fin et délicat, si divinement féminin. J’ai particulièrement aimé la profondeur du traitement des personnages ainsi que les différents clins d’œil artistiques, entre autre, le parallèle entre le Corneel de Magriete et le Zénon de Marguerite (Yourcenar).

14/04/2007 (modifier)

Un style graphique que l’on reconnaît tout de suite, une atmosphère singulière, faite de fantastique et de sensualité, un scénario insolite, puisé dans la culture chinoise, bref, on a là une BD pas ordinaire et plutôt sympathique, sans être transcendante. J’ai cru comprendre que c’était une des premières oeuvres de Nancy Peña, je suis donc assez impressionnée au moins par son coup de crayon, qui dénote déjà d’une certaine aisance et de beaucoup d’originalité. Une auteure à suivre.

12/02/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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On remonte un peu dans le temps pour trouver des oeuvres plus anciennes de Nancy Peña, l'auteure très talentueuse du Le Chat du kimono et de La Guilde de la mer. "Le Cabinet chinois" prend, lui aussi, sa source dans une réserve de légendes importante, celle de la Chine. Cette histoire d'un étudiant hollandais en médecine qui est enlevé à sa fiancée pour trouver la formule de la jeunesse éternelle est plutôt intéressante, bien vue, bien menée. Nancy Peña y incorpore de nombreux éléments mystérieux pour que le lecteur soit accroché. Et ça marche assez bien. Le style graphique de l'auteur est déjà assez affirmé, mais pas encore mature comme il le sera 2 à 3 ans plus tard. On remarque des erreurs de perspective, une utilisation un peu excessive de ses traits ondulés, des visages un peu... brouillés. Mais on décèle très vite le potentiel d'une telle illustratrice. "Le Cabinet chinois", s'il n'est pas encore l'oeuvre majeure d'une auteure à suivre, n'en est pas moins un jalon important et agréable à lire dans sa carrière.

03/02/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

C'est parce que je suis sous le charme du style et du dessin de Nancy Peña que j'ai acheté cette BD sans savoir quel en serait le scénario. Et pour la beauté de l'album, j'ai été servi. Il reste probable qu'il faille aimer le style de cette illustratrice car il est très personnel. Mais j'adore cette originalité, cette âme si particulière, la beauté de ces images, de ces décors et de ces personnages. Le noir et blanc fonctionne en outre particulièrement bien. Bref, c'est une très belle BD à mes yeux. Quant à l'histoire, n'en sachant rien au départ, j'avoue que je craignais un récit un peu hermétique. Mais la narration et les dialogues sont bons et ont su rapidement me faire entrer dans le récit et me faire m'attacher aux personnages. Le scénario est légèrement fantastique et mystérieux. Et j'ai apprécié de le voir s'écouler sur un grand nombre de pages (96). Hélas, plus la fin de l'histoire approchait, plus je craignais de la voir finir en queue de poisson car le récit est relativement lent et rien n'est encore dévoilé. La fin apporte finalement un certain dénouement, mais pas les explications et le final que j'espérais. Bref, je suis resté sur ma faim avec cette conclusion qui pour moi n'en est hélas pas complètement une. Elle garde une petite part de poésie et de beauté qui me fait garder une vraie affection pour cette BD, mais ça aurait pu faire une vraiment grande BD pour moi si le dénouement avait été plus à mon goût. Nancy Peña est cependant à mes yeux une vraie illustratrice de talent qui sera sûrement un jour vraiment connue dans le monde de la BD ou de l'illustration : un talent à suivre.

08/01/2006 (modifier)