Alors là, c'est une sacrée surprise que cette série. J'en avais lu un, étant gamin, et j'ai retrouvé cet album au grenier. Mais, quel dépaysement ! De la SF inspirée, à la Buck Rogers, mâtiné de Star Wars (le couple de robots). C'est ludique, intéressant, comique parfois, bien plus prenant qu'un Valérian (où l'humour prend trop le pas sur les intrigues, à mon avis). Franchement c'est une petite perle ce Gigantik. Le graphisme fait un peu daté dans les deux premiers albums, mais s'améliore au fur et à mesure, la narration est plutôt bonne, et bien menée, malgré des baisses à certains moments (précipitation d'évènements) et certaines expressions assez grotesques, risibles et vieillottes, mais qui ont leur charme : "panndanslespace !" [sic]
A acheter, pour tout amateur de space opera, et de SF.
Edit : les deux derniers albums sont vraiment moins bon, redites, running gags lourds, et manque d'inspiration sur le scenario... Il etait temps que ça s'arrete. Note rabaissée a 3/5.
Nous revoilà replongés dans l'univers des Méta-Barons.
Jodorowsky s'offre le plaisir d'une nouvelle série sur un thème qu'il a largement écumé sans tomber dans de nombreux travers.
La lignée des Castaka est maudite à partir de l'enlèvement, stimulus des instincts bestiaux, guerriers et des sentiments de trahisons qui vont être le moteur de la série mère.
Le dessin est encore meilleur qu'avant et le scénario s'annonce différent que ce que Jodo a l'habitude de faire. Je pense qu'on va avoir de bonnes surprises avec cette série.
Pour le moment je mets 3 étoiles mais la quatrième ne devrait pas tarder à arriver.
Blacksad fait partie de ces séries qui dégagent une atmosphère immédiate grâce aux magnifiques dessins.
En effet, on ne peut pas passer à coté de cette maîtrise graphique et de la beauté de l'œuvre. Absolument tout est parfait, les personnages personnifiés en animaux sont superbes, les décors, ruraux ou urbains, sont sublimes et les différents plans dont nous gratifie Guarnido sont fabuleux. Bref, je ne taris pas d'éloge envers le graphisme !
Niveau scénario, c'est plutôt pas mal fichu. Certains diront que c'est linéaire voire simpliste. Moi je trouve ça réussi car on rentre malgré tout dans chaque histoire et on veut décortiquer et découvrir chaque détail du scénario (tout comme le dessin tant il est riche !).
Le premier tome reste classique et sans surprise mais diantre qu'il est beau !
Pour le deuxième tome (mon préféré), l'histoire est plus élaborée avec une histoire de racisme et de guerre des clans. Le tout est magistralement mis en images et on dévore chaque page de ce petit joyau.
Le troisième tome et pour moi le moins bon même s'il reste intéressant ne serait-ce que pour les planches de Guarnido.
Bref, avec une mise en image parfaite et des scénarios toujours plaisants, c'est du tout bon !
Excellente surprise que ce Topless. En l’achetant, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre, mais le ton badin employé par ce pianiste de boîte de striptease m’avait directement conquis. Après lecture, je ne peux que confirmer : ce ton est le principal atout de l’album. En effet, le suspense n’est certainement pas son point fort, et son final, très prévisible, avait dès la première lecture un goût de déjà-vu.
En fait, Topless est un polar au scénario très classique, dont le charme réside avant tout dans la narration à la première personne de son personnage principal, original et désabusé, et dans le graphisme élégant, spontané et audacieux d’Olivier Balez. L’adéquation entre ces deux paramètres provoque une alchimie convaincante et envoutante. Le choix des couleurs est également important dans la réussite de l’œuvre. Olivier Balez n’hésite pas à utiliser des teintes flashantes lorsque le personnage principal part dans un délire, pour retrouver directement les teintes les plus sombres dès que l’ambiance de polar reprend le dessus. L’alternance est très réussie et illumine l’album.
Certes, on peut regretter que l’opus se lise si vite (en fait, il se dévore), mais, avec de tels atouts (graphisme et narration) une relecture reste intéressante.
A découvrir.
Je connais cette équipe de super-héros grâce au dessin animé. Comme j'avais adoré, je voulais savoir comme c'était en comic. Je ne suis pas déçu. Les histoires sont très palpitantes et remplies de bonnes idées. Mais ce qui fait la force de cette série, ce sont les personnages.
Chacun a une personnalité fort bien définie et Marv Wolfman joue très bien avec leurs différentes visions des choses. Il y a beaucoup de chocs de personnalité et c'est magnifiquement montré et développé. C'est aussi réussi que le dessin animé voire même mieux. C'est d'ailleurs un peu dommage que j'ai vu le dessin animé car ça enlève un peu de suspense sur certaines choses (les origines de Raven par exemple), mais ça ne gâche pas du tout ma lecture car Wolfman a beaucoup de talent pour captiver les lecteurs.
Pour ce qui est du dessin de George Perez, je le trouve beau, mais parfois il manque un peu de dynamisme.
Sympa le travail de Christophe Pernoud.
Après La Métaphore du Papillon et Kim, voici un nouveau thriller scientifique assez sympathique. Cette fois-ci c'est l'histoire d'une jeune femme qui a fait l'objet d'étranges expériences qu'il nous invite à suivre, à travers une cavale diabolique où se télescopent pêle-mêle militaires bornés, scientifiques un rien naïfs, tueurs froids et campeurs français amateurs de pétards en pleine nature... Un mix relativement classique, mais qui a le mérite d'assez bien fonctionner. Pernoud nous conte un récit avec plusieurs trames parallèles et imbriquées, et s'en sort plutôt bien. Le côté scientifique de l'histoire est bien géré, il pourrait même inciter le lecteur à vouloir en savoir plus, même si je trouve que cela manque un peu d'explications. Les personnages font un peu cliché, mais ils ne sont pas plus mal gérés que dans de nombreux thrillers américains de bonne facture. Ca se lit très bien, c'est vraiment agréable, d'autant plus que le dessin du débutant Brice Mallié, alias Eillam, est clair et bien coloré dans un style réaliste. Par contre il y a encore un manque de maturité, quand on voit des troncs un peu courts ou des encrages approximatifs.
En résumé, un thriller pas révolutionnaire mais solide, bien mené et agréable à lire et à regarder. Autre avantage ? Celui de suivre dans un même album un peu plus petit, un premier cycle complet, et à prix attractif (17,90€). Pourquoi s'en priver ?
Cette nouvelle série n'est pas inintéressante. Fortement influencée par la mythologie nordique, elle présente un univers parallèle assez attrayant. Roi déchu, Hemdal (dont le presque homonyme Heimdal garde le Bifrost, le pont reliant Asgard, domaine des dieux, et Mitgard, terre des Hommes) est contraint de revenir dans son ancien royaume pour sauver sa fille, semi-humaine et affronter ses fils. Parmi lesquels Loh-kee, forcément inspiré par Loki, fils de Zeus, figure mythologique du félon, du traître. Le personnage ici développé correspond bien à l'archétype, bien que le scénariste lui ait donné des caractéristiques alternatives.
Ici celui qui joue le rôle de passeur entre les mondes est Passeur, une femme énigmatique dont la genèse est racontée dans la seconde partie. Je pense qu'on pourrait pousser plus loin l'analyse de texte en regard de cette mythologie nordique, mais n'étant pas un spécialiste, je m'en abstiendrai (et puis ça serait peut-être très chiant).
Le récit est assez difficile à suivre. D'une part du fait de complexité, d'autre part à cause d'une certaine confusion dans la narration. J'avoue avoir été quelque peu noyé vers la fin du second tome.
Jean-Philippe Baradat est un autodidacte du dessin. Il a affiné son style pendant des années et sa première BD montre une quasi maturité graphique. Ses personnages sont assez justes, il y a une ambiance certaine dans ces deux tomes, une marque du dessinateur je pense. J'avais été agréablement surpris par ses premières planches, mais la suite a confirmé cette première impression.
En définitive "Hellheim" est une série très prometteuse, avec un univers à la fois original et marqué par la mythologie nordique, et qui bénéficie d'un graphisme envoûtant par moments. Espérons qu'une éventuelle suite sera moins confuse, confusion qui explique ma note finale de 3,5.
Merveilleux.
Je viens de terminer la lecture des 2 premiers tomes de Letter Bee.
Verdict : Sublime !
Le graphisme est magnifique. Très coloré. Je dirais même "sucré". ^^
Les personnages sont très attachants et l'univers est très original.
On a l'impression d'être plongé dans un rêve de douceur empli d'étoiles et de mystère.
On ressentirait presque ce vent imprégné de poussière de lumière sur notre peau, et la nuit infinie nous enveloppant de son voile ténébreux.
Bref, je suis absolument sous le charme.
Je conseille cette série à tout le monde.
Pour ma part j'attends le tome trois avec la plus grande impatience. ^^
La BD la plus minimale que j'ai eu l'occasion de lire.
Il s'agit là de "30 façons de ne pas franchir un ravin". Pour ce qui est de donner dans le concept, Trondheim est maître depuis des années déjà, il réussit là encore, à se renouveler. À lire sans trop réfléchir, calmement, et doucement.
Chaque page se découpe en 60 cases ridiculement petites (6x10), et on y retrouve un côté "dessin animé" : les cases pourraient se succéder à l'écran pour former des séquences de quelques secondes.
Malheureusement, le scénario ne va pas souvent assez loin, et les mésaventures de notre sympathique Mister O sont parfois si banales qu'on espère de tout cœur que la page suivante saura plus nous amuser.
Finalement le comique de répétition marche plutôt pas mal, et la fin arrive, nous laissant bêtement amusés, et nous faisant penser que l'auteur mérite quelque part ses nombreux titres.
Cocktail d'humour, de philosophie, et de poésie, cette bande dessinée ravira tout le monde, y compris les moins fans de tout ce qu'on appelle "la nouvelle bande dessinée".
Les couleurs sont bonnes (Brigitte Findakly), et Joann Sfar, dans cette œuvre, est tel qu'on le connait, les dessins parlent d'eux-mêmes, et le découpage régulier (2x3=6 cases par page) se prête parfaitement aux aventures de ce chat tantôt bavard, tantôt muet.
Le premier tome se suffit à lui même, mais la série est bonne dans sa globalité, le 5ème tome n'est plus de 46 pages mais de 80, et vu l'histoire qui y est comptée, c'est tout à fait légitime.
Cette histoire est un vrai régal pour nos sens !
La meilleur BD de Sfar.
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Gigantik
Alors là, c'est une sacrée surprise que cette série. J'en avais lu un, étant gamin, et j'ai retrouvé cet album au grenier. Mais, quel dépaysement ! De la SF inspirée, à la Buck Rogers, mâtiné de Star Wars (le couple de robots). C'est ludique, intéressant, comique parfois, bien plus prenant qu'un Valérian (où l'humour prend trop le pas sur les intrigues, à mon avis). Franchement c'est une petite perle ce Gigantik. Le graphisme fait un peu daté dans les deux premiers albums, mais s'améliore au fur et à mesure, la narration est plutôt bonne, et bien menée, malgré des baisses à certains moments (précipitation d'évènements) et certaines expressions assez grotesques, risibles et vieillottes, mais qui ont leur charme : "panndanslespace !" [sic] A acheter, pour tout amateur de space opera, et de SF. Edit : les deux derniers albums sont vraiment moins bon, redites, running gags lourds, et manque d'inspiration sur le scenario... Il etait temps que ça s'arrete. Note rabaissée a 3/5.
Castaka
Nous revoilà replongés dans l'univers des Méta-Barons. Jodorowsky s'offre le plaisir d'une nouvelle série sur un thème qu'il a largement écumé sans tomber dans de nombreux travers. La lignée des Castaka est maudite à partir de l'enlèvement, stimulus des instincts bestiaux, guerriers et des sentiments de trahisons qui vont être le moteur de la série mère. Le dessin est encore meilleur qu'avant et le scénario s'annonce différent que ce que Jodo a l'habitude de faire. Je pense qu'on va avoir de bonnes surprises avec cette série. Pour le moment je mets 3 étoiles mais la quatrième ne devrait pas tarder à arriver.
Blacksad
Blacksad fait partie de ces séries qui dégagent une atmosphère immédiate grâce aux magnifiques dessins. En effet, on ne peut pas passer à coté de cette maîtrise graphique et de la beauté de l'œuvre. Absolument tout est parfait, les personnages personnifiés en animaux sont superbes, les décors, ruraux ou urbains, sont sublimes et les différents plans dont nous gratifie Guarnido sont fabuleux. Bref, je ne taris pas d'éloge envers le graphisme ! Niveau scénario, c'est plutôt pas mal fichu. Certains diront que c'est linéaire voire simpliste. Moi je trouve ça réussi car on rentre malgré tout dans chaque histoire et on veut décortiquer et découvrir chaque détail du scénario (tout comme le dessin tant il est riche !). Le premier tome reste classique et sans surprise mais diantre qu'il est beau ! Pour le deuxième tome (mon préféré), l'histoire est plus élaborée avec une histoire de racisme et de guerre des clans. Le tout est magistralement mis en images et on dévore chaque page de ce petit joyau. Le troisième tome et pour moi le moins bon même s'il reste intéressant ne serait-ce que pour les planches de Guarnido. Bref, avec une mise en image parfaite et des scénarios toujours plaisants, c'est du tout bon !
Topless
Excellente surprise que ce Topless. En l’achetant, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre, mais le ton badin employé par ce pianiste de boîte de striptease m’avait directement conquis. Après lecture, je ne peux que confirmer : ce ton est le principal atout de l’album. En effet, le suspense n’est certainement pas son point fort, et son final, très prévisible, avait dès la première lecture un goût de déjà-vu. En fait, Topless est un polar au scénario très classique, dont le charme réside avant tout dans la narration à la première personne de son personnage principal, original et désabusé, et dans le graphisme élégant, spontané et audacieux d’Olivier Balez. L’adéquation entre ces deux paramètres provoque une alchimie convaincante et envoutante. Le choix des couleurs est également important dans la réussite de l’œuvre. Olivier Balez n’hésite pas à utiliser des teintes flashantes lorsque le personnage principal part dans un délire, pour retrouver directement les teintes les plus sombres dès que l’ambiance de polar reprend le dessus. L’alternance est très réussie et illumine l’album. Certes, on peut regretter que l’opus se lise si vite (en fait, il se dévore), mais, avec de tels atouts (graphisme et narration) une relecture reste intéressante. A découvrir.
The New Teen Titans (Teen Titans)
Je connais cette équipe de super-héros grâce au dessin animé. Comme j'avais adoré, je voulais savoir comme c'était en comic. Je ne suis pas déçu. Les histoires sont très palpitantes et remplies de bonnes idées. Mais ce qui fait la force de cette série, ce sont les personnages. Chacun a une personnalité fort bien définie et Marv Wolfman joue très bien avec leurs différentes visions des choses. Il y a beaucoup de chocs de personnalité et c'est magnifiquement montré et développé. C'est aussi réussi que le dessin animé voire même mieux. C'est d'ailleurs un peu dommage que j'ai vu le dessin animé car ça enlève un peu de suspense sur certaines choses (les origines de Raven par exemple), mais ça ne gâche pas du tout ma lecture car Wolfman a beaucoup de talent pour captiver les lecteurs. Pour ce qui est du dessin de George Perez, je le trouve beau, mais parfois il manque un peu de dynamisme.
American Trip
Sympa le travail de Christophe Pernoud. Après La Métaphore du Papillon et Kim, voici un nouveau thriller scientifique assez sympathique. Cette fois-ci c'est l'histoire d'une jeune femme qui a fait l'objet d'étranges expériences qu'il nous invite à suivre, à travers une cavale diabolique où se télescopent pêle-mêle militaires bornés, scientifiques un rien naïfs, tueurs froids et campeurs français amateurs de pétards en pleine nature... Un mix relativement classique, mais qui a le mérite d'assez bien fonctionner. Pernoud nous conte un récit avec plusieurs trames parallèles et imbriquées, et s'en sort plutôt bien. Le côté scientifique de l'histoire est bien géré, il pourrait même inciter le lecteur à vouloir en savoir plus, même si je trouve que cela manque un peu d'explications. Les personnages font un peu cliché, mais ils ne sont pas plus mal gérés que dans de nombreux thrillers américains de bonne facture. Ca se lit très bien, c'est vraiment agréable, d'autant plus que le dessin du débutant Brice Mallié, alias Eillam, est clair et bien coloré dans un style réaliste. Par contre il y a encore un manque de maturité, quand on voit des troncs un peu courts ou des encrages approximatifs. En résumé, un thriller pas révolutionnaire mais solide, bien mené et agréable à lire et à regarder. Autre avantage ? Celui de suivre dans un même album un peu plus petit, un premier cycle complet, et à prix attractif (17,90€). Pourquoi s'en priver ?
Hellheim
Cette nouvelle série n'est pas inintéressante. Fortement influencée par la mythologie nordique, elle présente un univers parallèle assez attrayant. Roi déchu, Hemdal (dont le presque homonyme Heimdal garde le Bifrost, le pont reliant Asgard, domaine des dieux, et Mitgard, terre des Hommes) est contraint de revenir dans son ancien royaume pour sauver sa fille, semi-humaine et affronter ses fils. Parmi lesquels Loh-kee, forcément inspiré par Loki, fils de Zeus, figure mythologique du félon, du traître. Le personnage ici développé correspond bien à l'archétype, bien que le scénariste lui ait donné des caractéristiques alternatives. Ici celui qui joue le rôle de passeur entre les mondes est Passeur, une femme énigmatique dont la genèse est racontée dans la seconde partie. Je pense qu'on pourrait pousser plus loin l'analyse de texte en regard de cette mythologie nordique, mais n'étant pas un spécialiste, je m'en abstiendrai (et puis ça serait peut-être très chiant). Le récit est assez difficile à suivre. D'une part du fait de complexité, d'autre part à cause d'une certaine confusion dans la narration. J'avoue avoir été quelque peu noyé vers la fin du second tome. Jean-Philippe Baradat est un autodidacte du dessin. Il a affiné son style pendant des années et sa première BD montre une quasi maturité graphique. Ses personnages sont assez justes, il y a une ambiance certaine dans ces deux tomes, une marque du dessinateur je pense. J'avais été agréablement surpris par ses premières planches, mais la suite a confirmé cette première impression. En définitive "Hellheim" est une série très prometteuse, avec un univers à la fois original et marqué par la mythologie nordique, et qui bénéficie d'un graphisme envoûtant par moments. Espérons qu'une éventuelle suite sera moins confuse, confusion qui explique ma note finale de 3,5.
Letter Bee
Merveilleux. Je viens de terminer la lecture des 2 premiers tomes de Letter Bee. Verdict : Sublime ! Le graphisme est magnifique. Très coloré. Je dirais même "sucré". ^^ Les personnages sont très attachants et l'univers est très original. On a l'impression d'être plongé dans un rêve de douceur empli d'étoiles et de mystère. On ressentirait presque ce vent imprégné de poussière de lumière sur notre peau, et la nuit infinie nous enveloppant de son voile ténébreux. Bref, je suis absolument sous le charme. Je conseille cette série à tout le monde. Pour ma part j'attends le tome trois avec la plus grande impatience. ^^
Mister O
La BD la plus minimale que j'ai eu l'occasion de lire. Il s'agit là de "30 façons de ne pas franchir un ravin". Pour ce qui est de donner dans le concept, Trondheim est maître depuis des années déjà, il réussit là encore, à se renouveler. À lire sans trop réfléchir, calmement, et doucement. Chaque page se découpe en 60 cases ridiculement petites (6x10), et on y retrouve un côté "dessin animé" : les cases pourraient se succéder à l'écran pour former des séquences de quelques secondes. Malheureusement, le scénario ne va pas souvent assez loin, et les mésaventures de notre sympathique Mister O sont parfois si banales qu'on espère de tout cœur que la page suivante saura plus nous amuser. Finalement le comique de répétition marche plutôt pas mal, et la fin arrive, nous laissant bêtement amusés, et nous faisant penser que l'auteur mérite quelque part ses nombreux titres.
Le Chat du Rabbin
Cocktail d'humour, de philosophie, et de poésie, cette bande dessinée ravira tout le monde, y compris les moins fans de tout ce qu'on appelle "la nouvelle bande dessinée". Les couleurs sont bonnes (Brigitte Findakly), et Joann Sfar, dans cette œuvre, est tel qu'on le connait, les dessins parlent d'eux-mêmes, et le découpage régulier (2x3=6 cases par page) se prête parfaitement aux aventures de ce chat tantôt bavard, tantôt muet. Le premier tome se suffit à lui même, mais la série est bonne dans sa globalité, le 5ème tome n'est plus de 46 pages mais de 80, et vu l'histoire qui y est comptée, c'est tout à fait légitime. Cette histoire est un vrai régal pour nos sens ! La meilleur BD de Sfar. Je ne vois pas comment il pourrait mieux faire !