Les derniers avis (9423 avis)

Par Altaïr
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Pavillon des hommes
Le Pavillon des hommes

Ah, merci Pasukare d'avoir attiré mon attention sur ce titre ! Je viens de lire les 2 premiers tomes du "Pavillon des hommes", et je suis littéralement conquise. Il faut d'ailleurs que je me procure le tome 3 au plus vite... Dans la famille "BD décrivant un monde où les hommes sont décimés par la maladie", j'écrivais dans ma critique de Y Le Dernier Homme que rien de ce qui se passe ne me semblait crédible, et que je regrettais que ce formidable postulat de départ soit si mal exploité. J'en avais rêvé ? Fumi Yoshinaga l'a fait : "Le pavillon des hommes" est une formidable uchronie, toujours crédible, et menée avec intelligence. Dans le 1er tome, la société matriarcale dont il est question dans ce manga est déjà bien installée, et on suit le parcours d'un jeune et séduisant jeune homme qui choisit de rentrer dans ledit pavillon des hommes, sorte de harem au service du shogun (qui est désormais une femme), pour échapper à un mariage forcé. En quelques pages, le décor est planté et le personnage est immédiatement sympathique. Son histoire est riche en rebondissements et en émotions, et servie par un graphisme gracieux, sensuel et pudique qui préfère suggérer plutôt que montrer. Si bien qu'arrivé à la fin du premier tome, on a un léger pincement au cœur quand on réalise que son histoire est finie, et qu'il nous faudra désormais suivre d'autres personnages. Et pourtant... à peine commence-t-on le 2ème tome qu'on est de nouveau happé par cette histoire de bonze au visage de fille qui se voit malgré lui participer à la transition du monde patriarcal de l'ancien shogunat au matriarcat décrit dans le premier tome. L'exercice était casse-gueule : il est toujours plus facile de montrer un monde déjà métamorphosé que d'inventer une succession crédible d'évènements menant à un changement aussi radical de la société... Mais on y croit à chaque instant, tout semble logique, évident, et j'ai vraiment été impressionnée par l'intelligence de l'histoire. "Le pavillon des hommes" est un manga surprenant et inattendu, et on ne peut que féliciter Kana d'avoir soigné ce titre en le gratifiant d'une édition de qualité, et d'un "prix chouchou" attractif en opération de lancement (tout comme Professeur Eiji qui, quoique moins bien, constituait malgré tout une très bonne découverte). J'attends la suite avec impatience !

25/03/2010 (modifier)
Couverture de la série L'Épée d'Ardenois
L'Épée d'Ardenois

Avec « L’Epée d’Ardenois », j’ai fait un bond dans le passé. Je me suis retrouvé devant la télévision familiale en train de regarder Robin des Bois de Walt Disney. Une fois l’album en main, je n’ai plus pu le lâcher. Cette bande dessinée est ce que devrait être une bande dessinée divertissante en général. Le ton est léger sans tomber dans la niaiserie. L’histoire standard sans tomber dans la facilité. Avec « L’Epée d’Ardenois », Paquet et Etienne Willem signent l’une des meilleures surprises de ce premier trimestre 2010. Garen, un jeune lapin qui rêve de devenir chevalier, est le témoin privilégié de la renaissance d’un mal détruit voici 20 ans par une bande de jeunes et intrépides aventuriers. Ce mal, c’est Nuhy, qui tente de réunir les diverses parties de l’armure noire qui lui rendra toute sa puissance. Voilà donc ce jeune lapin projeté sur le devant de la scène. Tout cela sent à plein nez le parcourt initiatique et le destin formidable d’un lapin qui semblait être comme tous le autres. Le dessin est similaire aux productions Disney d’il y a quelques années. Il suffit d’ailleurs d’observer la couverture de l’album pour s’en convaincre. L’influence de Robin des Bois du brave Walt est flagrante, comme tant d’autres l’ont relevé avant moi. Les couleurs sont un tout petit peu plus fade que ce à quoi je m’attendais, au vue de la couverture. Toutefois, elles sont de qualité et plutôt douce rendant la lecture fluide. « L’Epée d’Ardenois » donnera aux lecteurs de tout âge, un pur moment de détente et de divertissement léger et intéressant à la fois. C’est une découverte à partager en famille. J’en fredonne encore : « Des bas des haaauuuuts, il y en a partooooouuuuut... mais des drameeeuuuu, il y en a surtoooouuuut près de Nottingham ! »

24/03/2010 (modifier)
Par Wallace
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pluto
Pluto

Avec Pluto Urasawa m'a véritablement convaincu, son talent pour raconter une intrigue complexe et développer des personnages consistants ne faisant à mes yeux plus de doute. Le talent de l'auteur semble arriver à maturité, même s'il n'évite pas quelques poncifs mélo-dramatiques assez caricaturaux dans leur traitement. Mais on se plaît vraiment à sillonner la psychée robotique qu'il développe tout au long d'un scénario parfaitement maîtrisé, le tout baignant dans une ambiance douce et langoureuse.

24/03/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aspic Détectives de l'étrange
Aspic Détectives de l'étrange

Même si ce n'est qu'un premier tome, il se passe beaucoup de choses. Un meurtre qui n'en est pas un, une agression étrange, un dieu égyptien, des spectres à foison, une apprentie-détective en jupons... C'est sûr, Thierry Gloris a dû s'amuser à mettre des éléments typiques de la société de la fin du XIXème siècle, qui bascule dans la modernité, dans son récit. Moi je me suis bien amusé à suivre le personnage de Flora, un peu intrépide mais intelligente, moins celui de Dupin, qui manque de charisme à mon goût. Pour l'instant l'intrigue part un peu dans tous les sens, j'espère simplement que la suite permettra de rassembler les pièces du puzzle. Mais je fais confiance au scénariste, vue la qualité de son travail précédent. Le plaisir de lecture est aussi dû au trait de Lamontagne, qui a dû potasser pas mal de documentation pour planter le décor d'une Paris aussi réussie et réaliste. On s'y croit vraiment, même si je trouve qu'il aurait pu y avoir plus de scènes dans des décors authentiques. Là encore, la suite me permettra sans doute d'étancher ma soif. Les personnages quant à eux sont assez réussis, dans ce style quasi-réaliste si caractéristique de Lamontagne. Le travail sur les couleurs est de qualité... En résumé, une bonne entame, j'ai hâte d'attaquer le plat de résistance.

23/03/2010 (modifier)
Par js
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Licorne
La Licorne

(4.5/5) J'adore !!! Anthony Jean vient de rentrer dans le classement de mes dessinateurs préférés ! Les dessins sont majestueux ! Les personnages peuvent au premier plan se ressembler, mais au final, on les reconnaît assez aisément ! Les créatures sont une réussite totale, il y a une vraie recherche derrière chacune d'entre elles et une originalité déconcertante à mon sens ! Les cahiers graphiques à la fin de la BD font vraiment plaisir à voir à la fin de la lecture ! Les planches (surtout) des tomes 2 et 3 sont d'une précision chirurgicale (pratique pour aller avec le scénario) . J'arrête là sur le dessin, mais il est vraiment à couper le souffle !!! Le scénario m'a tout de suite plu ! Le thème de la révolution scientifique avec comme protagonistes les anatomistes, c'est une idée vraiment vraiment bien ! Ambroise Paré en protagoniste principal m'a tout de suite fait accrocher à l'histoire ! Ajoutez au thème des anatomistes et de la dissection, celui du gros complot, mettez quelques créatures merveilleuses, une bonne dose d'humour grinçant, des références historiques et des explications en fin de BD et vous obtenez un concentré de lecture passionnant ! A lire, à relire et à relire encore !!!

21/03/2010 (modifier)
Par Pierre
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Démons d'Alexia
Les Démons d'Alexia

Très très bonne série que je relis régulièrement. Ne surtout pas croire que c'est réservé a un public jeune car édité chez Dupuis, c'est une histoire complexe et très originale autour du fantastique. Une histoire qui me surprend à chaque album, alors que pour me surprendre... amateur de fantastique depuis 40 ans à travers la BD, les livres et le jeu de rôle, je suis rompu aux scénarios et aux intrigues tordues et "originales". Avec "Les démons d'Alexia" je suis épaté à chaque fois et actuellement j'en suis au numéro 6. Le scenario est l'argument numéro un de cette série (loin devant un Le Décalogue ou Le Triangle Secret par exemple) mais le dessin est splendide pour qui aime l'école franco-belge ! Je recommande chaudement !

21/03/2010 (modifier)
Par Superjé
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Shutter Island
Shutter Island

Le film sortant en ce moment, "Shutter Island" est revenu dans ma mémoire comme un flash, et comme une BD que je ne suis pas près d'oublier. Car quand on lit de telles œuvres, si dérangeante qu'elle soit on ne peut que être retourné à la lecture, bouleversé même. Alors ? Par quoi commencer ma critique ? Par ce que l'on voit au début, le dessin... Je trouve le dessin de De Metter à la limite de l'expérimental. Bien souvent on voit les traits du crayonnés (ce qui m'avait frappé). Cependant je m'y suis vite habitué. De plus les couleurs directes (en aquarelle) sont vraiment bien choisies : que dans des nuances de gris, vert kaki et marron. Et qu'elle maîtrise !! Je ne dirais qu'une chose, c'est vraiment un graphisme hors du commun mais aussi et surtout extrêmement beau, envoûtant. L’ambiance rendue par les couleurs est glauque, pesante, suffocante même ! Au niveau du scénario, c’est génial. L’adaptation est parfaitement réussie, c’est écrit d’une main de maître. Le récit jongle entre action, rebondissements, coups de théâtre, tortures. On s'immisce dans la tête du personnage, on partage sa souffrance. On récent cette BD au fond de nos tripes. Le meilleur polar que j’ai lu, extrêmement bien réalisé. A lire, tout simplement, ne passez pas à côté de cette œuvre exceptionnelle !

21/03/2010 (modifier)
Par pewi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Chabouté a pris tout son temps pour nous livrer une bd énorme ! Il a choisi un thème original pour le traiter avec toute la noirceur et la subtilité dont il est capable. Le dessin sert de manière très juste ce récit riche, construit autour de la fantasmagorie de la solitude. Le silence prend une place tellement importante que les phrases en deviennent éblouissantes. Un simple boum sert de fil rouge, scandant la vie du personnage principal. Ce que j'ai préféré c'est la leçon d'humanité qui conclut magistralement cette histoire en noir et blanc.

20/03/2010 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Wally Doyle et le Passe-Mémoire
Wally Doyle et le Passe-Mémoire

Ouh qu'ça fait du bien ! Une BD tout public qui ne prend pas non plus les enfants pour des imbéciles et sait leur parler "vrai" ! Car "Wally Doyle et le Passe Mémoire", derrière ses apparences bon-enfant, sait manier les idées et les sentiments avec finesse, adresse, sans pour autant nous ménager. La cruauté de la vérité et du comportement de certains personnages est parfois sans concession, mais malheureusement d'un réalisme confondant... C'est ce que va découvrir Wally à ses dépends. Heureusement, d'autres valeurs et rencontres vont venir contrebalancer tout cela, en évitant de tomber dans le happy end en un coup de cuillère à pot. Contrairement au superbe dessin de Patrice Le Sourd, tout n'est pas noir ou blanc... Arrêtons nous donc sur le dessin : tout en noir & blanc, tout en finesse, en hachures et en rondeur. Les décors sont fouillés, les ambiances bien rendues et le tout porte le récit de façon remarquable. La narration est d'une rare fluidité pour ce genre de format ! Je mettrais juste un léger bémol sur les visages des personnages secondaires que je trouve parfois un peu moins rendus et expressifs (mais bon, je titille...). Je ne peux donc que fortement vous conseiller la lecture de cette BD très forte en émotions, teintée d'un soupçon de fantastique, qui fleure bon le conte classique !

20/03/2010 (modifier)
Couverture de la série Pluto
Pluto

Quel talent, mais quel talent !!!! Arriver à raconter une histoire futuriste sur les robots les plus forts du monde... sans action, c'est très très très fort. Les moments d'émotion sont d'une intensité rare, notamment avec les robots d'ancienne génération (à visage non humain)... c'est tout bonnement incroyable d'arriver à raconter des histoires poignantes comme ça, et de retranscrire les semblants d'émotion sur des boîtes de métal inexpressives ! Moi, je vous le dis : quel talent cet Urasawa ! Et si Tezuka était encore là, il l'acclamerait sans doute lui aussi. Et je ne parle même pas d'Astro, extraordinairement "beau" et craquant. Ni des allusions à certains autres personnages de l'univers de Tezuka, comme Black Jack. For-mi-da-ble ! Et quand on entend Urasawa dire en interview qu'il aimerait atteindre un jour le niveau de narration de Tezuka sur son Phénix, l'oiseau de feu, ça en dit long sur les talents de l'auteur... et on ne peut qu'espérer qu'il y arrive un jour pour le plus grand bonheur de ses lecteurs !

"Moi, j'avais le cœur gros... moi, le robot..." - Gesicht (Pluto)
Note : 5/5 (parce qu'il n'y a pas plus). PS : j'ai oublié de préciser que je n'aime pas du tout la SF, et que je n'ai jamais apprécié Astro le petit Robot.

20/03/2010 (modifier)