Les derniers avis (8463 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lolita HR (A.Doll.A)
Lolita HR (A.Doll.A)

Bonne petite série que voilà ! Certes, c'est une réédition de "Lolita HR", dont la maquette était vraiment mal pensée, et donc pas une vraie nouveauté, mais cette *renaissance* permettra, je l'espère, à cette série de qualité de rencontrer son public. Delphine Rieu a concocté une trame très riche, entremêlant une histoire de rock star synthétique à un récit de résistance anticipative. Cela permet une grande diversité d'histoires, et la scénariste a opté pour une intrigue à la fois nerveuse, très serrée au niveau des personnages, et complexe au niveau du background. Le format choisi lui permet de bien déployer son univers, ce qui nous permet à nous, simples lecteurs, de comprendre à peu près tout ce qu'il se passe. Son histoire est servie par le graphisme de Javier Rodriguez, très clair, plus proche du comics que du manga, et n'entrave pas du tout la lecture. A peine ai-je un peu de mal à discerner Lolita et son opératrice, mais ce n'est vraiment pas grand chose. Une série à suivre.

12/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'héritage d'Emilie
L'héritage d'Emilie

Après la lecture des 5 tomes. Visiblement cette série ne laisse pas indifférent. J'ai vraiment adoré, j'ai même hésité à mettre un 5/5. Tout m'a plu, surtout le dessin qui est exceptionnel. Le scénario est plaisant, il m'a paru cohérent et la fin me convient. Que demander de plus ? Tous les ingrédients sont réunis pour que cette série prenne une bonne place dans la bibliothèque des bédéphiles. A découvrir, il me semble que cette série soit méconnue à l'égard des ses qualités.

11/11/2008 (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mutafukaz
Mutafukaz

Je n’y vais peut-être pas avec le dos de la cuillère en mettant à cette série une note culte et un coup de cœur, mais je ne pense pas que cela soit volé, que du contraire ! Après avoir découvert les deux premiers volumes, et en attendant avec impatience le tome 0 prévu pour ce 4 décembre, je pense avoir atteint le plus fun moment de lecture qui m’ait été donné. L’histoire est explosive et, même si sa mise en place est plus lente et minutieuse, le lecteur se retrouve très vite enchaîné à une succession d’événements, plus loufoques et singuliers les uns que les autres… Les personnages (les héros et la quantité d’intervenants secondaires) sont bien présentés, tout comme la ville dans laquelle évolue nos héros : Dark Meat City (DMC, avec l’auteur qui s’appelle Run, n’y aurait-il pas une légère allusion à Run DMC ?). L’action (je parle de celle que l’on rencontre rarement, celle qui vous fait dévorer des pages sans vous en rendre compte) arrive assez vite et est magnifiquement mis en scène. Quel régale que cette descente de police dans l’appartement des héros ! Ou cette bonne baston "façon manga" entre la triade chinoise et japonaise ! Franchement, les scènes d’action sont d’une puissance époustouflante. Que dire des couleurs et de l’approche graphique de l’ensemble ? Tout y est : une singularité visuellement "bluffante", des détails en veux-tu en voilà, et des changements de mise en page ; autant de choses qui attisent continuellement la curiosité et le plaisir du lecteur. Les bonus en fin d’albums ne manquent pas ; ils donnent quelques explications ou anecdotes supplémentaires, assez appréciables. Quelques planches graphiques sont également réalisées. En conclusion, ce petit bijou fait incontestablement partie des œuvres marquantes de la BD. Il est empreint d’une originalité qui relève du génie. Les sources d’inspiration sont multiples et, outre le fait de passer un excellent moment de lecture, vous découvrirez une nouvelle forme de BD explosive et fun !

11/11/2008 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lulu Femme Nue
Lulu Femme Nue

Le Davodeau nouveau est arrivé. J'avoue avoir découvert assez récemment cet auteur complet, qui a fini par m'attendrir. Après l'excellent Un homme est mort et le fabuleux témoignage, Les Mauvaises gens, Étienne Davodeau nous revient avec cette chronique familiale, enfin presque, puisque l'héroïne, Lulu a décidé tout d'un coup de vivre en rupture de sa famille, de partir, bref de vivre sa vie... C'est autour d'un repas, sur une terrasse, que nous découvrons l'histoire de Lulu, à travers le témoignage de Xavier, un de ses meilleurs amis. Lulu, mère de trois enfants, mariée à un abruti a décidé de ne pas rentrer chez elle....et tout s'enchaîne. Une histoire poignante, souvent drôle (car j'ai beaucoup ri à la lecture de cet album) et qui ne vous laissera guère indifférent : Charles et ses deux frères sont irrésistibles et la scène du "restaurant" romantique au camping est à mourir de rire. La couverture peut nous faire plonger vers la mélancolie mais Davodeau s'en éloigne rapidement et nous offre un hymne, un hymne à la vie, et à la jouissance (carpe diem !). Encore une fois, Davodeau m'a littéralement bluffé avec cet album, avec un dessin assez épuré et un scénario béton. L'histoire étant prévu en deux volumes, je ne peux que saluer le travail des éditions Futuropolis qui depuis quelques mois nous livrent des bandes dessinées de très grande qualité.

09/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Holmes
Holmes

Après la lecture des 2 premiers tomes. Puisqu'il faut qu'il y ait un premier, je vais me lancer. Pourquoi un 5/5, parce que dans l'absolu, c'est la note que méritent ces 2 premiers tomes. Il est certes un peu tôt pour se lâcher, mais je tiens dès maintenant à reconnaître le travail de Cécil au dessin : c'est exceptionnel !!! On ne peut pas lui demander de pondre des pages comme pour les dessinateurs de la nouvelle vague que l'on retrouve notamment dans la collection poisson-pilote. Ici, chaque case est une fresque fourmillant de détails. La colorisation généralement toute en nuances sur une couleur selon l'époque (et pour l'instant multicolore uniquement sur les cases représentant un tableau de peinture de guerre) est maîtrisée comme je ne l'avais jamais vu, en tout cas pas avec ce sens du détail. Le scénario de Luc Brunschwig part de très bonnes bases avec des flash backs non dénués d'intérêt et rythmant la lecture de façon incisive. Malgré la relative complexité de l'histoire, la lecture se révèle plaisante et ne laisse pas le temps au lecteur de se perdre en cours de route. On reconnaît là justement la patte de cet auteur aux multiples séries originales et reconnues. Je conseille vivement cette série. Les formats cartonnés sont de toute beauté comme toujours chez Futuropolis.

09/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Malédiction des sept boules vertes
La Malédiction des sept boules vertes

Après la lecture des 8 tomes. Je n'arrive pas à croire que cette série n'ait pas trouvé son public et encore moins que Casterman l'ait sorti de son catalogue. Cette série est une pure merveille à la fois sobre et originale. Le dessin tout en finesse est des plus agréables. Il semble intemporel. La colorisation est douce et chaleureuse. Le scénario et son univers sont riches : les quêtes sont plaisantes à lire. On dirait des BD pour la jeunesse, mais elles sont suffisamment intelligentes pour réjouir les adultes. En affinant, mes notes sont : Premier cycle (T1 à T5) : 5/5 HS (T6) : 3,5/5 Second cycle (T7 et T8 ) : 4,5/5 Laurent Parcelier s'est révélé être un formidable conteur et un dessinateur de très grande qualité. Je doute qu'on le revoit un jour dans la production de la BD, c'est dommage de perdre un tel auteur pétri de talents. Un 5/5 amplement mérité pour l'ensemble de la série.

09/11/2008 (modifier)
Par Elsmador
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Requiem, Chevalier Vampire
Requiem, Chevalier Vampire

Requiem Chevalier Vampire est une œuvre bien à part. Soit on aime, soit on n'aime pas, mais le juste milieu n'existe pas. Mais encore faut-il être capable de voir plus loin dans cette BD, que la simple histoire d'un nazi en enfer. De même faut-il accepter de plonger dans ce graphisme hors-norme et un peu effrayant au premier abord et d'en accepter ses codes, pour savourer tout ce qui se cache derrière. Malgré cela, même le plus ouvert des esprits pourra ne pas être attiré par cet univers sombre et malsain… Toutefois, personne ne niera le talent d'Olivier Ledroit (dessinateur), qui ne cesse de s'affiner tome après tome. C'est tout simplement un monstre du détail et de la surenchère, qui arrive (presque) à en faire perdre les pédales à son talentueux scénariste qu'est Pat Mills. "Je lui décris une scène de bataille avec des centaines de combattant, et lui m'en dessine des milliers !…" Et au-delà de proposer une simple histoire au lecteur, Pat Mills, cet homme à l'esprit torturé, nous présente un univers hors-norme (le monde de Résurrection), avec ses us et ses coutumes, ses conflits et ses alliances, et tous ces petits rien qui additionnés, donnent à ce monde une richesse sans pareille. C'est le miroir de la Terre en Enfer, un endroit où tout s'y voit à l'envers, où les terres sont les mers, où la mal est le bien et où l'amour est une maladie. Vous l'aurez donc compris, j'ai été conquis. C'est une bande dessinée audacieuse, qui sait d'avance qu'en prenant cette direction, elle se coupe du grand public, mais cela ne fait que redoubler notre plaisir, sachant que nous serons les seuls à connaître une BD d'une telle envergure. Un monument de la bande dessinée à lire et à relire, pour le plaisir des yeux et de son univers.

09/11/2008 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Holmes
Holmes

Ne connaissant pas bien ce personnage pourtant mythique qu'est Sherlock Holmes et après les intéressantes informations que l'on trouve à la fin du premier album, je me suis renseignée plus amplement afin de profiter pleinement de cette œuvre. Sherlock Holmes meurt donc en tombant avec Moriarty dans une chute mortelle, fin souhaitée par son créateur Sir Arthur Conan Doyle - même s'il le ressuscite plus tard sur la demande d'un public affamé d'autres aventures. Voici maintenant la fin de Sherlock vue par Luc Brunschwig, qui prend ici le parti de suicider le fameux détective. Point de départ vraiment original ouvrant sur une excellente intrigue quant aux raisons de cet acte extrême, et qui permet d'entamer une enquête retraçant la vie de l'illustre Sherlock, remontant même jusqu'à son enfance. On est totalement immergé dans l'histoire grâce à son déroulement très lent, elle prend son temps pour se mettre en place et développe une grande quantité de personnages ainsi que leurs personnalités, psychologiquement c'est une réussite. L'apparition furtive d'un gamin borgne et qui fait peine à voir, me fait me demander pourquoi ce thème de l'enfant malheureux - qui apparaît dans la plupart de ses œuvres - est si cher au scénariste. Le grand format est parfaitement adapté pour mettre en valeur de dessin de Cécil, il nous renvoie à cette fin de 19ème siècle avec un réalisme saisissant. Tout y est d'une grande précision, j'ai vainement cherché un détail dans les cases, un petit objet oublié qui ne serait pas d'époque, sans succès. La colorisation est elle aussi une réussite, d'un bleu-gris envoûtant dans le premier tome, repris dans le second en y ajoutant des scènes en sépia, agrémenté de quelques cases colorées - en un mot superbe. On ne peut qu'espérer que la suite ne se fera pas attendre…

09/11/2008 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fraise et Chocolat
Fraise et Chocolat

Je n'affectionne pas les bds de cul - ou érotiques - qui ne sont que du cul et rien d'autre, sans intérêt, à moins d'être célibataire et en manque, et dans ce cas ne vaut-il pas mieux sortir tenter sa chance ? Ou plus simplement demander du sucre à son (sa) voisin (voisine) sait-on jamais… "Fraise et Chocolat" n'est pas une bd sur les pratiques sexuelles diverses et variées, même si elle peut en donner l'impression. Frédéric Boilet et Aurélia Aurita (de son vrai nom Chenda Khun) se prêtent ici à une démonstration intime, en une ode au plaisir et à la jouissance. Ils posent une réflexion sur le plaisir de l'autre dans ces corps à corps effrénés, vu au travers des yeux d'une jeune femme et de ses questionnements ; le tout sur un ton franc, plein de candeur et d'humour, que ce soit dans les propos savoureux : « Pas de sapin cette année, juste sa pine », ou dans l'expression si parlante des visages. Si vous avez trouvé cela cru, et bien c'est que le sexe se consomme cru, comme il nous est présenté ici, naturel et sans tabous, sans gros plans racoleurs, juste en un hymne au plaisir et sans voyeurisme déplacé. C'est aussi par la simplicité du dessin que l'auteure privilégie son état d'esprit plutôt que le sexe purement anatomique. Où est la gêne, où est la honte ? Je me suis posée les mêmes questions qu'Aurélia, j'ai eu les mêmes envies, les mêmes doutes… et les mêmes expériences à quelques détails près. Certains ont trouvé le titre sale, au vu des pratiques sexuelles auxquelles il se réfère, et bien oui la sodomie réserve parfois des surprises, et pas besoin de se priver pendant ces quelques jours fastidieux que sont les règles, à chacun de savoir s'il a envie de jouir… ou de jeûner… Et n'oublions pas l'essentiel, cette bd cache sous une apparente légèreté l'amour grandissant d'Aurélia pour son Frédéric et de l'attachement de ce dernier envers elle. L'amour et le sexe sont intimement liés - enfin… pas toujours… - et ils nous en donnent ici une belle image pleine de simplicité.

08/11/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Elle ne pleure pas, elle chante
Elle ne pleure pas, elle chante

Une histoire touchante, c'est la première idée qui me vient à l'esprit après avoir refermé ce one shot. Une histoire touchante, qui traite de l'inceste, et du purgatoire qui en découle. Comme l'ont relevé mes camarades, Pourquoi j'ai tué Pierre est passé depuis, et il a tout emporté, jusqu'au souvenir de cet album, qui porte sur le même thème. Nous sommes amnésiques, mais l'histoire de Laura est touchante. Touchante parce que triste, parce que pas si rare qu'on aimerait qu'elle soit, parce qu'elle est bien racontée. Les mots d'Amélie Sarn, choisis avec soin, relayés par Eric Corbeyran, sont autant de coups de poing, de coups au coeur. Ce qui me semble en gros décalage avec l'histoire est l'illustration graphique. Les personnages en sont déshumanisés, désincarnés, on a l'impression de voir une famille de fantômes. C'est peut-être ce qu'ils sont, au final, mais cette perte d'expression ne rend quand même pas service à l'histoire de Laura... Amélie a poussé un cri dans son roman, mais ce cri est silencieux, il est impuissant. Je mets un petit 3,5/5, eu égard à l'histoire elle-même.

07/11/2008 (modifier)