Après la lecture du premier tome.
Cette BD fait l'unanimité sur les sites et je confirme qu'il s'agit d'une petite pépite.
Tout est parfait sur ce premier tome, son seul défaut est d'être un premier tome et non un one shot, d'où la note de 4/5. Avec une suite de même valeur, la note maximale s'imposera d'elle-même.
Que dire de cette BD ? Beaucoup de choses mais une lecture sera toujours plus riche qu'un avis. Le dessin N&B est sublime, il est précis et merveilleusement mis en page.
Le scénario est maîtrisé et savamment découpé en chapitres avec des retours en arrière et des recoupements.
Il est impossible de ne pas penser aux deux premiers films de Peter Jackson que sont Brain Dead et Bad Taste. Une réplique est d'ailleurs mise en évidence sur une page de chapitre ;)
La couverture cartonnée est d'une grande qualité. Le touché est vraiment très agréable. L'objet est donc superbe extérieurement et intérieurement.
Cette série sent l'immanquable à plein nez.
Mais qu’elle est bien belle cette petite aventure mêlant conte et science-fiction !
J’ai vraiment été charmé par le récit, les personnages principaux, l’île en question et tous ces petits éléments qui rendent l’ensemble si attachant. Autre bonne surprise, ce sont les personnages secondaires, qui arrivent plus tard dans l’histoire, mais qui révèlent un cross-over assez surprenant, mais chuut, je n’en dis pas plus…
Les planches quant à elles sont de toute beauté. Le trait reste relativement simple, bien que parfaitement adapté à ce type d’histoire. La colorisation est magnifique, chaleureuse, sombre par moment, mais toujours bien choisie pour permettre au lecteur de s’envoler vers cette aventure, qui sort tout droit de la tête de Jules Verne. La mise en page n’est pas en reste ; elle me semble fort aboutie, l’album étant entrecoupé de passages plus particuliers, comme une page d’un journal de bord, le plan d’une machine… Cela permet à la trame principale de respirer et de donner au lecteur des détails parfois succulents sur l’un ou l’autre élément.
L’album se dévore à toute vitesse, et c’est quelque peu dommage compte-tenu de son prix. Mais pour le reste, il s’agit là d’une très belle réussite, qui devrait ravir les grands-enfants que vous êtes. Assurément un coup de cœur !
Bien que l'auteur soit accompagné d'un scénariste, L'Orme du Caucase constitue l'une des plus belles réussites du catalogue de Taniguchi. Les histoires sont aussi touchantes les unes que les autres.
Taniguchi adore traiter des rapports humains et plus particulièrement les liens familiaux. Pas une histoire ne se déroule sans que le père ou la mère n'ait un rôle important.
Vraiment je conseille la lecture de cet album qui pourrait s'apparenter à de petites nouvelles.
Enfin, j'ai lu ce Batman ! C'est sans aucun doute l'œuvre de Moore qui m'intriguait le plus. Batman et le Joker font partie de mon enfance grâce à l'excellent dessin animé de Bruce Timm et j'avais bien envie de découvrir ce qu'Alan Moore avait à dire sur ses deux personnages.
Je ne suis pas du tout déçu. Comme souvent chez Moore, la mise en scène est excellente et la psychologie des deux personnages est très bien fouillée. Évidemment, comme il n'y a que 46 pages ce n'est pas aussi profond qu'un Watchmen, mais ça vaut quand même le détour. Je n'ai qu'un seul truc à reprocher à l'histoire : lorsque Batman parlait au Joker à la fin, j'avais l'impression qu'il ne faisait que lui donner une petite tape sur les doigts comme s'il n'avait fait que voler une banque alors que ce qu'il a fait pendant cette histoire était beaucoup plus grave ! Ça m'a un peu dérouté....
L'éditeur Akileos nous permet de découvrir l'une des meilleures bandes dessinées de ce début d'année 2010. « Bloc 109 » nous plonge dans un univers sombre où le monde que nous connaissons n'a jamais existé. Cette uchronie ne se focalise pas sur un héros, elle nous raconte plutôt l'Histoire du monde enlisé dans une guerre sans fin. On y découvre plusieurs acteurs qui y évoluent en fonction de leurs intérêts respectifs.
L'histoire, le dessin, le découpage et la mise en couleur sont absolument superbes. On notera tout de même quelques dessins un peu brouillons qui ne facilitent pas la lecture (« mince, c'est qui celui-là ? »). Bien rythmé et bien écrit, « Bloc 109 » nous dévoile une série adulte qui saura vous tenir en haleine du début jusqu'à la fin. Vivement la suite (« Étoile Rouge », « Soleil de plomb »...).
Attention grosse BD ! Aussi bien par sa taille que par ses qualités.
J’appréhendais un peu de trouver le temps long avant de démarrer ma lecture de ce gros pavé de 600 pages, mais au bout d’une cinquantaine de pages, j’étais complètement immergé dans ce récit que j’ai lu avec délectation.
Rarement j’ai ressenti autant d’empathie pour des personnages en lisant une BD. Il faut dire que le format permet à l’auteur de développer à loisir la psychologie de chacun, avec un réel talent.
Le sujet principal n’a rien d’exceptionnel en lui-même, on suit le passage dans la vie active de jeunes adultes, ayant chacun leur espoir et leur doute. On se prend rapidement d’affection pour Sherman, Ed, Jane, Stephen et leurs compagnons. On retrouve une part de nous même ou de notre entourage dans chacune de leur aventure du quotidien. L’humour est omniprésent, mais peut également parfois laisser la place à des moments d’émotions qui m’ont vraiment touché. L’équilibre est parfait entre les joies et les peines, les rires et les pleurs, tout cela sonne vrai et réel. Ces personnages semblent vivants, et on final on ne serait pas si surpris que ça de les croiser un jour au détour d’une rue.
Le dessin noir et blanc peut paraître assez simple au premier abord, mais je le trouve excellent, les visages et les expressions sont parfaitement retranscris. La mise en page est en générale assez sobre, toutefois certaines planches peuvent s’avérer très audacieuses, pour mieux faire passer l’idée ou l’émotion du moment.
J’ai également beaucoup aimé ces pages apparaissant ponctuellement entre chaque petite histoire, ou l’auteur pose directement à chaque personnage une question personnelle, les réponses de ces derniers sont souvent amusantes et permettent surtout de mieux approfondir leurs caractères.
Au final, j’ai savouré chacune de ces 600 pages avec bonheur, j’ai beaucoup ri et j’ai été touché par ses personnages attachants. Je suis même un peu triste de refermer la dernière page et de devoir les quitter.
Pour ma part, il ne fait aucun doute que cet ouvrage est culte, un pur bonheur de lecture !
Enfin le retour du savoureux tandem Duchazeau/Vehlmann !
Les voici qui rendent hommage à ce cher Méliès pour nous conter des histoires aussi loufoques et poilantes qu'il a pu réaliser...
Superbe présentation, couverture mat, typo début de siècle pour le titre, dos toilé, vraiment bien soigné, elle colle au contenu... On baigne vraiment dans l'univers de ce pionnier des effets spéciaux.
Le trait de Duchazeau est toujours aussi bon, parfaite maitrise du noir et blanc, sachant mêler des cases magnifiques à d'autres bien plus légères et suggestives.
Quant au ton des historiettes, il allie habilement cynisme, humour grinçant et percutant à la façon d'un Roald Dahl ou Edgar Poe, et un imaginaire à la Verne...
J'avais adoré Dieu qui pue, Dieu qui pète et Les Cinq Conteurs de Bagdad, eh bien Méliès va trouver sa place à leurs côtés... et c'est bien mérité !
Poil à ce que vous voulez...
Amateur de la série W.E.S.T, également co-scénarisée par Fabien Nury, j'ai longtemps hésité autour de l'achat de cette BD. Le graphisme m'avait paru très intéressant au cours de mes très nombreux feuilletages de l'album chez mon libraire. J'ai cédé à la tentation et grand bien m'en a pris.
J'ai été enchanté à la première lecture de cet album qui est une excellente introduction à cette série. Le scénario, quoi que pas très original, est vraiment bien écrit et fonctionne très bien.
Ajouté à cela un dessin vraiment très bon et un travail sur la couleur absolument remarquable, (bravo à Fabrice Trystam - on ne parle pas assez souvent de la couleur).
Excellent début dont j'attends la suite avec impatience.
Le Syndrome de Warhol c'est : un scénario tarantinesque complètement déjanté signé Renaud Cerqueux (Dérapage) dans lequel 3 tarés traquent sans relâche un mystérieux gros lard crasseux dont le front est marqué du nombre 21, un dessin original et des couleurs explosives.
Le monde sait maintenant ce qu'est devenu The King et personnellement, rien que pour ça je dis : C U L T E ! ! !
Le premier sentiment qui me vient en refermant le 23ème et dernier tome d'Hikaru no Go, c'est un petit pincement au cœur à l'idée que c'est déjà terminé… En 23 tomes et deux cycles, je me suis vraiment attachée à ce personnage que l'on voit grandir, mûrir et progresser au fil des pages. Yumi Hotta au scénario et Takeshi Obatta au dessin nous offrent une belle histoire mêlant fantastique, humour, compétition, amitié et rivalité.
Le premier cycle de 17 tomes qui nous parle de la rencontre d'Hikaru et de Saï, de sa découverte du monde du Go et de son parcours est celui que j'ai préféré, probablement par la présence de Saï qui, par son attitude légèrement immature, très spontanée mais aussi passionnée, donne beaucoup de fraîcheur, d'intensité et une petite touche d'humour au récit.
Le hors série - tome 18 - est une bonne idée : il reprend certains épisodes du premier cycle mais vus par les yeux d'un autre personnage.
Le second cycle m'a paru un peu moins intéressant au départ et puis finalement j'ai été happée par l'aventure comme avec l'autre. Il lui manque peut-être la petite touche de fantastique du premier pour être du même niveau. J'ai également été séduite par la fin, qui évite la facilité.
Le dessin est vraiment réussi, tant au niveau des personnages que l'on voit évoluer et grandir au fil des ans (la palette est plus que conséquente et ils sont tous bien différents – sauf 2, mais c'est fait exprès…), que des parties de go elles-mêmes qui rendent bien compte du fait qu'il ne s'agit pas seulement de poser de simples pierres sur un plateau de jeu mais bien d'établir une stratégie presque guerrière, de se construire des territoire et d'envahir ceux de l'adversaire.
J'ai vraiment passé de très bons moments de lecture, je ne me suis jamais lassée et je suis très heureuse d'avoir fait la connaissance de cette fine équipe de joueurs de go ! De plus, l'auteur nous donne régulièrement des explications sur le go, ses règles et ses usages, ce qui est fort intéressant. Ca m'a même donné envie d'y jouer moi-même mais pour l'instant je me fais systématiquement pulvériser par l'ordi :((
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Apocalypse sur Carson City
Après la lecture du premier tome. Cette BD fait l'unanimité sur les sites et je confirme qu'il s'agit d'une petite pépite. Tout est parfait sur ce premier tome, son seul défaut est d'être un premier tome et non un one shot, d'où la note de 4/5. Avec une suite de même valeur, la note maximale s'imposera d'elle-même. Que dire de cette BD ? Beaucoup de choses mais une lecture sera toujours plus riche qu'un avis. Le dessin N&B est sublime, il est précis et merveilleusement mis en page. Le scénario est maîtrisé et savamment découpé en chapitres avec des retours en arrière et des recoupements. Il est impossible de ne pas penser aux deux premiers films de Peter Jackson que sont Brain Dead et Bad Taste. Une réplique est d'ailleurs mise en évidence sur une page de chapitre ;) La couverture cartonnée est d'une grande qualité. Le touché est vraiment très agréable. L'objet est donc superbe extérieurement et intérieurement. Cette série sent l'immanquable à plein nez.
L'Ile aux Mille Mystères
Mais qu’elle est bien belle cette petite aventure mêlant conte et science-fiction ! J’ai vraiment été charmé par le récit, les personnages principaux, l’île en question et tous ces petits éléments qui rendent l’ensemble si attachant. Autre bonne surprise, ce sont les personnages secondaires, qui arrivent plus tard dans l’histoire, mais qui révèlent un cross-over assez surprenant, mais chuut, je n’en dis pas plus… Les planches quant à elles sont de toute beauté. Le trait reste relativement simple, bien que parfaitement adapté à ce type d’histoire. La colorisation est magnifique, chaleureuse, sombre par moment, mais toujours bien choisie pour permettre au lecteur de s’envoler vers cette aventure, qui sort tout droit de la tête de Jules Verne. La mise en page n’est pas en reste ; elle me semble fort aboutie, l’album étant entrecoupé de passages plus particuliers, comme une page d’un journal de bord, le plan d’une machine… Cela permet à la trame principale de respirer et de donner au lecteur des détails parfois succulents sur l’un ou l’autre élément. L’album se dévore à toute vitesse, et c’est quelque peu dommage compte-tenu de son prix. Mais pour le reste, il s’agit là d’une très belle réussite, qui devrait ravir les grands-enfants que vous êtes. Assurément un coup de cœur !
L'Orme du Caucase
Bien que l'auteur soit accompagné d'un scénariste, L'Orme du Caucase constitue l'une des plus belles réussites du catalogue de Taniguchi. Les histoires sont aussi touchantes les unes que les autres. Taniguchi adore traiter des rapports humains et plus particulièrement les liens familiaux. Pas une histoire ne se déroule sans que le père ou la mère n'ait un rôle important. Vraiment je conseille la lecture de cet album qui pourrait s'apparenter à de petites nouvelles.
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Enfin, j'ai lu ce Batman ! C'est sans aucun doute l'œuvre de Moore qui m'intriguait le plus. Batman et le Joker font partie de mon enfance grâce à l'excellent dessin animé de Bruce Timm et j'avais bien envie de découvrir ce qu'Alan Moore avait à dire sur ses deux personnages. Je ne suis pas du tout déçu. Comme souvent chez Moore, la mise en scène est excellente et la psychologie des deux personnages est très bien fouillée. Évidemment, comme il n'y a que 46 pages ce n'est pas aussi profond qu'un Watchmen, mais ça vaut quand même le détour. Je n'ai qu'un seul truc à reprocher à l'histoire : lorsque Batman parlait au Joker à la fin, j'avais l'impression qu'il ne faisait que lui donner une petite tape sur les doigts comme s'il n'avait fait que voler une banque alors que ce qu'il a fait pendant cette histoire était beaucoup plus grave ! Ça m'a un peu dérouté....
Block 109
L'éditeur Akileos nous permet de découvrir l'une des meilleures bandes dessinées de ce début d'année 2010. « Bloc 109 » nous plonge dans un univers sombre où le monde que nous connaissons n'a jamais existé. Cette uchronie ne se focalise pas sur un héros, elle nous raconte plutôt l'Histoire du monde enlisé dans une guerre sans fin. On y découvre plusieurs acteurs qui y évoluent en fonction de leurs intérêts respectifs. L'histoire, le dessin, le découpage et la mise en couleur sont absolument superbes. On notera tout de même quelques dessins un peu brouillons qui ne facilitent pas la lecture (« mince, c'est qui celui-là ? »). Bien rythmé et bien écrit, « Bloc 109 » nous dévoile une série adulte qui saura vous tenir en haleine du début jusqu'à la fin. Vivement la suite (« Étoile Rouge », « Soleil de plomb »...).
De mal en pis
Attention grosse BD ! Aussi bien par sa taille que par ses qualités. J’appréhendais un peu de trouver le temps long avant de démarrer ma lecture de ce gros pavé de 600 pages, mais au bout d’une cinquantaine de pages, j’étais complètement immergé dans ce récit que j’ai lu avec délectation. Rarement j’ai ressenti autant d’empathie pour des personnages en lisant une BD. Il faut dire que le format permet à l’auteur de développer à loisir la psychologie de chacun, avec un réel talent. Le sujet principal n’a rien d’exceptionnel en lui-même, on suit le passage dans la vie active de jeunes adultes, ayant chacun leur espoir et leur doute. On se prend rapidement d’affection pour Sherman, Ed, Jane, Stephen et leurs compagnons. On retrouve une part de nous même ou de notre entourage dans chacune de leur aventure du quotidien. L’humour est omniprésent, mais peut également parfois laisser la place à des moments d’émotions qui m’ont vraiment touché. L’équilibre est parfait entre les joies et les peines, les rires et les pleurs, tout cela sonne vrai et réel. Ces personnages semblent vivants, et on final on ne serait pas si surpris que ça de les croiser un jour au détour d’une rue. Le dessin noir et blanc peut paraître assez simple au premier abord, mais je le trouve excellent, les visages et les expressions sont parfaitement retranscris. La mise en page est en générale assez sobre, toutefois certaines planches peuvent s’avérer très audacieuses, pour mieux faire passer l’idée ou l’émotion du moment. J’ai également beaucoup aimé ces pages apparaissant ponctuellement entre chaque petite histoire, ou l’auteur pose directement à chaque personnage une question personnelle, les réponses de ces derniers sont souvent amusantes et permettent surtout de mieux approfondir leurs caractères. Au final, j’ai savouré chacune de ces 600 pages avec bonheur, j’ai beaucoup ri et j’ai été touché par ses personnages attachants. Je suis même un peu triste de refermer la dernière page et de devoir les quitter. Pour ma part, il ne fait aucun doute que cet ouvrage est culte, un pur bonheur de lecture !
Le Diable Amoureux et autres films jamais tournés par Méliès
Enfin le retour du savoureux tandem Duchazeau/Vehlmann ! Les voici qui rendent hommage à ce cher Méliès pour nous conter des histoires aussi loufoques et poilantes qu'il a pu réaliser... Superbe présentation, couverture mat, typo début de siècle pour le titre, dos toilé, vraiment bien soigné, elle colle au contenu... On baigne vraiment dans l'univers de ce pionnier des effets spéciaux. Le trait de Duchazeau est toujours aussi bon, parfaite maitrise du noir et blanc, sachant mêler des cases magnifiques à d'autres bien plus légères et suggestives. Quant au ton des historiettes, il allie habilement cynisme, humour grinçant et percutant à la façon d'un Roald Dahl ou Edgar Poe, et un imaginaire à la Verne... J'avais adoré Dieu qui pue, Dieu qui pète et Les Cinq Conteurs de Bagdad, eh bien Méliès va trouver sa place à leurs côtés... et c'est bien mérité ! Poil à ce que vous voulez...
L'Or et le Sang
Amateur de la série W.E.S.T, également co-scénarisée par Fabien Nury, j'ai longtemps hésité autour de l'achat de cette BD. Le graphisme m'avait paru très intéressant au cours de mes très nombreux feuilletages de l'album chez mon libraire. J'ai cédé à la tentation et grand bien m'en a pris. J'ai été enchanté à la première lecture de cet album qui est une excellente introduction à cette série. Le scénario, quoi que pas très original, est vraiment bien écrit et fonctionne très bien. Ajouté à cela un dessin vraiment très bon et un travail sur la couleur absolument remarquable, (bravo à Fabrice Trystam - on ne parle pas assez souvent de la couleur). Excellent début dont j'attends la suite avec impatience.
Le Syndrome de Warhol
Le Syndrome de Warhol c'est : un scénario tarantinesque complètement déjanté signé Renaud Cerqueux (Dérapage) dans lequel 3 tarés traquent sans relâche un mystérieux gros lard crasseux dont le front est marqué du nombre 21, un dessin original et des couleurs explosives. Le monde sait maintenant ce qu'est devenu The King et personnellement, rien que pour ça je dis : C U L T E ! ! !
Hikaru no Go
Le premier sentiment qui me vient en refermant le 23ème et dernier tome d'Hikaru no Go, c'est un petit pincement au cœur à l'idée que c'est déjà terminé… En 23 tomes et deux cycles, je me suis vraiment attachée à ce personnage que l'on voit grandir, mûrir et progresser au fil des pages. Yumi Hotta au scénario et Takeshi Obatta au dessin nous offrent une belle histoire mêlant fantastique, humour, compétition, amitié et rivalité. Le premier cycle de 17 tomes qui nous parle de la rencontre d'Hikaru et de Saï, de sa découverte du monde du Go et de son parcours est celui que j'ai préféré, probablement par la présence de Saï qui, par son attitude légèrement immature, très spontanée mais aussi passionnée, donne beaucoup de fraîcheur, d'intensité et une petite touche d'humour au récit. Le hors série - tome 18 - est une bonne idée : il reprend certains épisodes du premier cycle mais vus par les yeux d'un autre personnage. Le second cycle m'a paru un peu moins intéressant au départ et puis finalement j'ai été happée par l'aventure comme avec l'autre. Il lui manque peut-être la petite touche de fantastique du premier pour être du même niveau. J'ai également été séduite par la fin, qui évite la facilité. Le dessin est vraiment réussi, tant au niveau des personnages que l'on voit évoluer et grandir au fil des ans (la palette est plus que conséquente et ils sont tous bien différents – sauf 2, mais c'est fait exprès…), que des parties de go elles-mêmes qui rendent bien compte du fait qu'il ne s'agit pas seulement de poser de simples pierres sur un plateau de jeu mais bien d'établir une stratégie presque guerrière, de se construire des territoire et d'envahir ceux de l'adversaire. J'ai vraiment passé de très bons moments de lecture, je ne me suis jamais lassée et je suis très heureuse d'avoir fait la connaissance de cette fine équipe de joueurs de go ! De plus, l'auteur nous donne régulièrement des explications sur le go, ses règles et ses usages, ce qui est fort intéressant. Ca m'a même donné envie d'y jouer moi-même mais pour l'instant je me fais systématiquement pulvériser par l'ordi :((