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Par Cedricval
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chambre Obscure
Chambre Obscure

Dans le veine des grands auteurs de romans noirs, Maurice Leblanc, Agatha Christie ou encore Gaston Leroux, « Chambre Obscure » de Cyril Bonin n'a pas à être jalouse de ses grandes soeurs. L'ambiance est plantée, la belle époque, une riche famille, un inspecteur disciple de Hercule Poirot, tous les ingrédients sont réunis pour mener tambour battant cette intrigue palpitante. Cyril Bonin, déjà connu pour « Fog » chez Casterman, nous offre donc là un petit chef-d-oeuvre. Son dessin, à la fois esthétique et légèrement déstructuré, est parfaitement en harmonie avec le cadre de l'époque. Il est à noter, et bon nombre de lecteurs apprécieront, qu'il s'agit d'une histoire complète en deux volumes, dont la particularité est aussi d'être en dos toilé ce qui en fait, en plus, un très bel « objet » ! Rendez-vous le 19 mars dans toutes les bonnes librairies pour découvrir ce premier tome qui, d’ores et déjà, est mon coup de coeur !

08/03/2010 (MAJ le 08/03/2010) (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mathilde
Mathilde

Ce premier tome de la nouvelle série dessinée par Jenny (déjà auteur de Pink diary) est vraiment très plaisant à tous points de vue. Ca semble un peu niais au premier abord, un truc rose bonbon sur des considérations existentielles d'un autre monde mais en fin de compte, c'est rose bonbon (quand même) mais la vie, les rêves, les délires et les remises en questions de cette jeune femme se lisent très bien. Mathilde fait sa crise de la 25aine et se pose tout un tas de questions : "J'ai fait des études : elles me servent à quoi ? ", "C'est quoi mon rêve à moi ? ", "Qu'est-ce que j'ai fait de ma vie ? ", "Mon avenir est-il tout tracé ?", "La vie peut-elle encore me réserver des surprises ? ". Le dessin de Jenny (mis en couleurs par Mini Ludvin et Sally Salami) est tout mignon, très inspiré manga avec grimaces, gouttes de sueur derrière la tête et autres bouches carrées et yeux en croix, colorisé comme une confiserie mais avec un réel talent pour alterner l'esthétique dans les moments "sérieux" et le caricatural pour ne pas se prendre au sérieux, justement. Un dessin très acidulé en quelque sorte. Les dialogues et monologues font très "vrais", la narration est fluide et ce premier tome nous plante un décor et des personnages sympathiques et attendrissants qui donnent envie de connaître la suite. Le ton est léger et la dérision est présente juste comme il faut. J'ai lu ce premier volume avec un perpétuel petit sourire en coin, c'est plutôt agréable, un petit coup de coeur pour ça tiens ! Une bonne surprise ! Après lecture du T2 : : je n'ai pas vraiment retrouvé la même fraicheur dans ce deuxième volume que dans le premier, point de petit sourire en coin à chaque page. J'ai même eu l'impression que graphiquement, c'était légèrement en dessous (couverture et contenu), je baisse donc ma note d'un point.

24/09/2009 (MAJ le 08/03/2010) (modifier)
Couverture de la série Brève cohabitation
Brève cohabitation

Avant toute chose, je voudrais noter que l’énoncé sur l’histoire dans la présentation de ce manwha est totalement erroné. Uisoo n’est pas le nom du cafard, mais le nom de la petite amie du héros (qui sont bel et bien deux personnages totalement différents). De plus, à deux reprises dans cette histoire, il est justement question de l’absence de nom du cafard. Le cafard expliquant à juste titre qu’un prénom ne lui servirait à rien et que ce serait plus une source de conflit qu’autre chose. Alors Brève Cohabitation, qu’est ce que ça donne ? Côté scénario : C’est donc l’histoire d’un personnage qui réalise son extrêmement solitude un beau jour. Et il finit par se dire qu’il préfère vivre avec un cafard dans son appartement plutôt que totalement seul. Un cafard, ce n’est qu’un cafard, mais ça reste malgré tout une compagnie, aussi minime qu’elle soit (on est dans les prémices du Bouddhisme, ce qui est assez compréhensible venant d’un pays tel que la Corée). Et on suit donc ce personnage dans sa non-solitude qui finit par rencontrer l’amour. Sa vie va se résumer entre Uisoo (sa petite amie) et le cafard (son amie qui vit avec lui). Ce qui est très fort, c’est qu’on ne tombe pas dans le cliché d’une banale histoire d’amour où la fille est jalouse de la coloc’ du héros. Non, ici, au contraire, elles semblent bien s’entendre et toute cette histoire assez légère repose finalement sur les questions existentielles que le personnage principal se pose. Un peu de philosophie poétique ne fait pas de mal et on sent que l’auteur lui-même s’est posé ces questions. En fait, on dirait bel et bien une espèce d’histoire autobiographique d’un dessinateur (car c’est le métier du personnage principal) qui serait un peu enjolivée par ces personnages qui sortent de l’ordinaire. On sent bien les questions sur la vie que pas mal d’auteurs se posent dans leurs périodes de doutes. J’ai adoré ce point là ! Côté dessins : Les dessins sont peut être le point faible de cette BD. Disons que les pages sont vraiment irrégulières. Parfois, on a du simple crayonné, d’autres fois, ça ressemble au style humoristico-simpliste des BDs franco/belges ; à d’autres endroits, l’auteur joue beaucoup sur les contrastes. En fait, cette multitude de variantes rend finalement un ensemble assez plaisant car on ne sait pas trop de quoi est fait la page suivante. C’est assez déconcertant, un peu comme l’histoire elle-même, donc tout est en harmonie. En revanche, même si les dessins peuvent parfois paraître un peu simple, on ne s’y perd pas du tout et les émotions sont très bien retranscrites et croyez-moi, ça ne doit pas être facile de faire passer des émotions à un cafard !! Côté personnages : C’est là que toute l’originalité et l’intérêt fait son œuvre. Le personnage principal est clairement un reflet de l’auteur qui devait un peu sombrer dans la déprime de sa solitude. Son amie le cafard, est tout simplement géniale. C’est une femelle cafard très gentille, toujours aux petits soins. Ils ont une relation vraiment particulière, ils vivent ensemble, mais ne sont rien d’autres que des amis très proches car ils ont conscience de ne pas être de la même espèce animale et parfois, ils parlent de leurs différences. Et puis il y a Uisoo, la petite amie du héros qui est très attentionnée également. Pas de caricature dans les personnages, ça fait du bien. Mon impression après l’avoir lu : On est dans un traitement totalement à l’opposé de Kafka, mais l’auteur le dit lui-même dans sa BD et on voit bien qu’il ne cherchait pas du tout à travailler ce thème insectoïde de la même façon. Ce que j’ai trouvé absolument génial, c’est qu’il n’y a pas de gentils et de méchants, on est comme dans le monde des insectes : il y a plusieurs espèces qui se croisent, certains sont un peu plus agressifs que d’autres (souvent les humains) mais il n’y a pas d’histoire autour de trahison ou compagnie. Enfin un peu d’originalité !!! Toute l’histoire parle de cette brève cohabitation entre un homme et son amie cafard. Franchement, je salue vraiment l’auteur pour cette histoire très originale, je n’avais jamais vu ça ailleurs. Dans d’autres BDs, ça aurait tourné rapidement au drame ou à l’horrifique, mais pas ici. Et puis il y a ces trois petites histoires courtes à la fin. Pour moi, la première (qui montre une démultiplication du personnage) est la suite directe de cette histoire principale. Je n’en dis pas trop pour ne rien révéler. Mais disons que l’auteur part dans un délire très intéressant ! J’aurai aimé que ça soit plus long. La deuxième petite histoire ressemble un peu plus à un gag qui part probablement d’une idée assez exceptionnelle mais qui n’est vraiment pas poussée très loin, dommage. Et puis la toute dernière histoire nous ramène encore dans un univers très personnel car l’auteur lui-même rencontre son double qui a 33 ans de plus. Et il discute un peu dans une sorte de labyrinthe cérébral. Ce Manwha est vraiment une très très bonne surprise pour moi, un lecteur qui aime bien voir des choses nouvelles.

06/03/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Wally Doyle et le Passe-Mémoire
Wally Doyle et le Passe-Mémoire

Comme à chaque fois que je vais à ma librairie bd il faut que je touche à tout, - non, pas au libraire je vous vois venir ! - j'ai attrapé cette petite chose au format poche curieuse de voir ce qu'elle pouvait contenir. Certes le lettrage est un peu petit mais il se révèle très lisible au final ; le dessin noir et blanc est fin, super mignon et assez détaillé sans être surchargé, il crée un univers charmant et très agréable à regarder. La collection Manga Jeunesse ne m'a pas freinée non plus dans mon achat, les quelques bulles que j'ai lues en vitesse n'adoptaient pas un langage véritablement enfantin et le prix tout maigrichon pour ses 160 pages de lecture était tout aussi tentant. Puis vient l'histoire que j'ai classée en aventure car même si elle contient une part de fantastique ce qui arrive à ce petit gosse est vécu par lui comme une véritable aventure. Le tout s'adresse à un large public et ne cible absolument pas que les enfants à mon goût, ce qui est bien dommage car je pense que beaucoup passeront à côté de cette lecture. Les dialogues, comme je l'ai dit plus haut, ne sont pas gamins et surtout il y a certains passages assez cruels voire même presque violents assez surprenants. Cela peut choquer lorsque l'on tombe dessus, mais juste pendant un court instant car derrière toute cette haine se cache entre autre un acte cruel que l'on a du mal à admettre mais qui existe : le manque d'amour d'un parent envers son enfant. La façon toute simple dont les auteurs l'ont mis en scène est incroyablement intelligente, posant ce fait indescriptible sans toutefois pouvoir en donner de raisons valables - il n'y en pas d'ailleurs - mais qui pourrait aider certains enfants à l'admettre ou tout au moins à ne pas se sentir seuls face cette aberration du comportement humain. Pour désamorcer ces quelques moments pénibles ou d'autres, car ce n'est qu'une petite partie de l'histoire mais qui fait sont poids et qui m'a certainement beaucoup marquée, les auteurs y ont mis des répliques savoureuses et pleines d'humour tout au long du récit. Cela parle aussi d'amitié, d'entraide, de pardon, d'écoute, d'égoïsme, de mensonges, d'avarice, pour n'en citer qu'une partie, et ce de manière toujours ludique et simple sans jamais se montrer moralisateur. Une petite production pleine de bon sens et tout aussi pleine d'amour. La petite phrase qui clôt l'histoire est une petite bouffée d'oxygène. Cette petite chose sera certainement cachée derrière de grosses piles de bd, mais maintenant que vous avez le titre ne passez pas à côté de cette attachante curiosité.

05/03/2010 (modifier)
Par pol
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tony Corso
Tony Corso

Initialement lorsque j'ai posté cet avis, j'avais mis 4 étoiles. Et voilà, 4 ans plus tard et après avoir relu tous les tomes un paquet de fois je monte ma note à 5 étoiles. Pourquoi ? Parce que Tony Corso est pour moi la meilleure série du genre. Ni plus ni moins. Dans la grande famille des séries policières mettant en scène des enquêtes sous forme d'albums indépendants ou de diptyques, voici pour moi la référence. Aucune ne me procure autant de plaisir. Bien sur avant de l'avoir ouvert on sait déjà juste à la couverture que le héros beau gosse va se taper la nana et que les gentils gagnent à la fin... mais tant pis. J'adore le style de Berlion, les dessins sont vraiment bons, les scénario clairs et efficaces. Ni trop complexe (exit les montages financiers incompréhensibles via des sociétés occultes ou les affaires de contre espionnage de la CIA qui revend des missiles aux russes grâce à un agent double, etc...), ni trop prévisible. Juste ce qu'il faut de mystères et de suspens. Les différentes enquêtes m'ont toutes passionné. J'adore le personnage de Tony Corso, son cynisme est un régal, quelques répliques par ci par là sont décapantes. Plus on avance dans les tomes et plus on découvre un écorché vif, au passé difficile. Ses blessures sont d'ailleurs loin d'être toutes refermées. Cela casse un peu les préjugés que l'on pourrait avoir sur lui aux premiers abords. Au fil des albums on découvre ses amis sur lesquels il peut compter. Ces personnages sont fouillés, ils ne sont pas que là pour lui donner la réplique, ils auront tour à tour un rôle à jouer dans les différentes enquêtes. Bref c'est un vrai plaisir de me replonger dans chacun des tomes, de pouvoir en lire un sans forcément relire les précédents, ou alors de tous les relire d'affilée selon l'humeur.

04/11/2005 (MAJ le 05/03/2010) (modifier)
Par RR15
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Bête est morte
La Bête est morte

J'ai mis du temps à acheter cette bd hors norme... allez savoir pourquoi... A l'heure où j'écris ces mots, l'ouvrage de Calvo représente pour moi l'un des plus grands, si ce n'est le plus grand chef d'oeuvre du 9ème art !! Les événements de la seconde guerre mondiale sont parfaitement retranscrits et aucun détail n'échappe à l'auteur. L'anthropomorphisme des personnages est une franche réussite. Entre notre cigogne nationale Charles de Gaulle, le grand méchant loup Adolf Hitler, son gros porc chef de guerre Hermann Göring ou bien son putois bavard bourreur de crâne Joseph Goebbels, les transpositions ne manquent pas. Un dessin époustouflant, des couleurs explosives et variées, un papier de très bonne qualité. Que demander de plus... WARNING: MASTERPIECE !!!!

04/03/2010 (MAJ le 04/03/2010) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Épée d'Ardenois
L'Épée d'Ardenois

Oh c'est très mignon ça ! Etienne Willem nous propose une nouvelle série dans le genre médiéval fantastique vraiment sympathique... Le point fort, et celui que l'on remarque forcément de suite, est le dessin. Réalisé dans un style animalier -que je ne peux m'empêcher de rapprocher du film Disney Robin des Bois-, il nous propose un récit d'emblée très agréable à suivre, les cases étant très aérées et bien montées. Je regretterai cependant une mise en couleurs pas toujours heureuse, notamment au niveau des intérieurs avec des éclairages qui manquent de nuances. Concernant l'histoire, rien de bien révolutionnaire, mais Willem semble avoir suffisamment de talent pour essayer de construire un univers qui, s'il n'est pas totalement indépendant d'autres BD, romans ou films, devrait tenir la route. J'attends la suite avec un réel intérêt.

04/03/2010 (modifier)
Par arnold
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les poches pleines de pluie
Les poches pleines de pluie

J'avais un peu délaissé l'idée de me procurer les différents fascicules des premières histoires de Jason dans sa revue "Mjau Mjau". Difficiles à trouver et en plus je ne lis pas très bien le norvégien... Carabas a eu la bonne initiative de publier ce recueil en 2009 qui reprend de nombreuses histoires courtes publiées au début des années 90 dans cette fameuse revue. On retrouve dans ces histoires courtes la majorité des ingrédients que Jason explorera dans tous ses futurs albums : les amours manqués, la mort mais aussi la légèreté de l'instant présent, le non sens du quotidien, l'absurde de petites situations et une bonne dose d'humour pince sans rire. On découvre également un dessin de Jason différent de ses productions récentes avec des visages humains, un décor moins minimaliste. Mais aussi un Jason particulièrement en verve avec une série de strips très réussis vendus à un journal norvégien. Les amateurs de Jason ne seront pas déçus : ce recueil ne présente pas de faiblesses, toutes les histoires apportent quelque chose à l'édifice. Les complétistes seront ravis et ne souhaiteront qu'un second recueil.

04/03/2010 (MAJ le 04/03/2010) (modifier)
Couverture de la série Tif et Tondu
Tif et Tondu

Si on excepte les trois premiers tomes, encore immatures, et si on digère le style graphique de Sikorski, bon mais éloigné de celui de Will, la série n’est pas loin d’être culte à mes yeux. Elle combine en effet plusieurs éléments de qualité. Tout d’abord, un duo charismatique et « photogénique ». Tif et Tondu sont identifiables au premier coup d’œil, leur image reste en mémoire de tout bédéphile. Ensuite, un ennemi récurent lui aussi inoubliable : Mr Choc. Encore : des histoires très variées mais offrant constamment suspense, humour, fantaisie. C’est un pur produit Dupuis, respectueux de la ligne directrice de l’époque (des époques, pour être plus exact, et au vu de la longévité de la série). L’humour dédramatise le caractère policier ou fantastique des scénarios. Le suspense, toujours présent, retient l’attention du lecteur et lui donne envie de connaître le fin mot de l’histoire. Enfin, le dessin de Will atteint rapidement un niveau d’une grande qualité. Dès « la Villa du Long-Cri », le trait de l’artiste est arrivé à maturité. Ce qui n’empêchera pas Will de continuer à peaufiner son art. La lisibilité, le dynamisme, la rondeur, la richesse en profondeur sont des constantes que j’apprécie on ne peut plus. Chaque scénariste aura apporté quelque chose à la série. Certains sont plus réalistes, d’autres plus fantaisistes. Tous, hormis Dineur (au style trop daté pour moi) m’ont plu à plusieurs occasions. Du tome 8 au tome 39, rares sont les albums que je n’ai pas apprécié. Et même ensuite, malgré mon problème avec le dessin de Sikorski (pour lequel je mettrai trois tomes avant de l’accepter), les scénarios de Lapière m’auront agréablement surpris même s’ils offrent une version plus traditionnellement policière à la série. Quasi-culte ! Un achat chaudement recommandé pour les amateurs de bandes dessinées franco-belge.

03/03/2010 (modifier)
Par RR15
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations
Alpha... directions / Beta... civilisations

Comment décrire Alpha... directions ??? ... Ah !! ça y est je sais : Monumental Titanesque Colossal Prodigieux Herculéen Pharamineux Immense ... Biblique ... MA bible !!

02/03/2010 (modifier)