Chambre Obscure

Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 19 avis)

Un vol de trois tableaux au sein d'une famille riche, constitue la trame de cette histoire policière qui n'a rien à envier à Agatha Christie ou Gaston Leroux.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Les prix lecteurs BDTheque 2010 Paris Peinture et tableaux en bande dessinée

Paris, 1912, un hôtel particulier. Un vol, celui de trois tableaux. Une famille, plutôt riche, un majordome inquiétant, un flic opiniâtre. Quel mystère entoure ce fait qui, au premier abord, semble anodin ? Voilà bien une affaire qui va se révéler aussi complexe qu'un puzzle. D'autant que les pièces ne sont pas faciles à regrouper ! L'Inspecteur Alcide Leblanc est sans conteste le personnage principale de cette histoire. Flic hiératique et suspicieux, il est le fin limier de la police parisienne. Son enquête le conduira au coeur des pires malfrats, truands audacieux mais souvent en panne d'intelligence. Des beaux quartiers aux luxes des hôtels particuliers, des faubourgs aux odeurs suaves aux "planques" les plus glauques, Leblanc n'hésite pas à mettre la main à la pâte ! Et ces tableaux ? Quel secret renferment-ils ? Quel lien entre le commanditaire du vol et la famille Dambroise ? A priori rien, il ne s'agit que de portraits de famille dont la valeur est surtout sentimentale ! Alors... ? Sur qui se place les soupçons ? Maurice, le majordome ? L'amoureux secret de de Tante Alma ? Le lecteur mystérieux de la librairie favorite de Séraphine ? Autant de suspects et des preuves si minces... Digne d'un Cluedo !!!

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Mars 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Chambre Obscure © Dargaud 2010
Les notes
Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 19 avis)
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08/03/2010 | Cedricval
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce diptyque policier façon Arsène Lupin. L'énigme est classique et reprend les codes de la littérature du début du siècle précédent. J'ai surtout aimé la narration avec un style et un vocabulaire qui rend bien l'ambiance feutrée de cette famille du demi monde. Le scénario est vif avec une bonne dose d'humour dans les dialogues duels entre la tante Alma et l'inspecteur Leblanc. Le graphisme de Cyril Bonin traduit bien l'élégance physique et intellectuelle d'Alma, Séraphine et Leblanc. Je me suis régalé du trait et de l'expressivité des personnages. La fin ouverte en forme de happy end ne dénature pas l'ambiance du récit qui m'a fait penser autant à une opérette qu'à un policier. Une lecture très plaisante et distrayante.

02/05/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
L'avatar du posteur Josq

Voilà une bande dessinée qui ne m'inspire pas grand-chose... Relativement sympathique à lire, en tous cas jamais ennuyeuse, Chambre obscure n'a rien de mémorable. J'apprécie beaucoup le côté pastiche qui nous ramène à la belle époque des Maurice Leblanc ou Gaston Leroux, mais Cyril Bonin ne maîtrise pas aussi bien qu'eux les intrigues policières, et même si, dans l'ensemble, son récit est bon et globalement bien ficelé, il manque un peu trop de relief. Tout comme les personnages, d'ailleurs, qui ne sont pas assez développés pour être réellement marquants, rendant même assez ridicules certains retournements de situation (l'arc narratif autour du jeune homme qui épie les Dambroise à la librairie). En outre, si le dessin de Cyril Bonin ne manque pas d'âme, je trouve qu'il lui manque l'élégance nécessaire au cadre spatio-temporel qu'il essaye de mettre en place. Les tronches ne sont pas toujours très réussies, et n'aident guère à donner aux personnages l'épaisseur qu'il leur manque régulièrement. Malgré tout, rien de véritablement déplaisant dans cette lecture. Tout cela se suit avec un certain plaisir, même en ayant du mal à s'impliquer à fond dans l'histoire, les rebondissements sont suffisamment bien trouvés sans être rocambolesques (ils ne le sont pas assez, même, je trouve), ce qui permet au moins de renforcer le réalisme du récit, et de manière général, c'est toujours un plaisir de lire ce genre de pastiche des plus grands auteurs du genre policier. Sympathique, donc, mais malheureusement peu marquant.

15/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Avec Chambre Obscure, Cyril Bonin livre un hommage appuyé – et revendiqué – à Rouletabille, Arsène Lupin et autres génies de la cambriole. On a donc une intrigue se déroulant dans une ambiance rétro, qui ménage suffisamment de rebondissements pour nous mener sans ennui au bout de ce diptyque. Cela se laisse lire agréablement donc, mais ce n’est pas non plus une intrigue des plus originales. A part peut-être le personnage de femme émancipée représenté par Alma. Personnage dont la personnalité est la plus creusée et autour duquel tourne et l’intrigue et les sentiments des différents protagonistes. Personnage intrigant, même si un chouia improbable – quoi que. Le dessin de Cyril Bonin est plutôt bon, même s’il est assez surprenant je trouve, en particulier avec les longs cous de certains personnages – surtout féminins, ce qui leur donne des airs de « femmes girafes ». Au final, une histoire à découvrir, pour un divertissement agréable, mais dont il ne faut pas trop attendre non plus. L’achat peut toutefois s’envisager.

03/04/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Je découvre ce diptyque et c'est ma foi une excellente surprise. A la lecture je me suis retrouvé dans l'univers de Maurice Leblanc, Rouletabille et consorts. L'auteur ne fait d'ailleurs pas mystère de ses influences et son "hommage" est un véritable régal. Une intrigue bien construite, pas de temps morts, un zeste d'humour (le papy et l'inspecteur superstitieux), tout est en place pour procurer un agréable moment de lecture. Il faut ajouter également un dessin, qui s'il n'est pas vraiment mon style, s'adapte ici parfaitement à l'histoire. La couleur tirant vers le sépia nous installe dans le temps de ces aventures bien ancrées dans leur époque. Au final une petite enquête plaisante et agréable.

25/10/2014 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Pierig

Je suis dans ma période "Cyril Bonin". Après L'Homme qui n'existait pas et La Belle Image, voici que je me délecte avec "Chambre obscure" (je sais, je prends ses productions à rebours). Ce diptyque rend un hommage appuyé aux aventures policières du début 20e (Gaston Leroux et Maurice Leblanc en tête). Je pense qu’il s’agit du premier travail en solo de Cyril qui endosse les casquettes de scénariste, dessinateur et coloriste. Et le résultat est au rendez-vous avec une ambiance délicieusement surannée qui n’est pas sans rappeler les aventures de Rouletabille et de Lupin. Alors certes la trame narrative est d’une autre époque mais c’est justement ce qui fait tout le charme du récit. Le premier opus pose le cadre de l’enquête en multipliant les pistes pour mieux perdre le lecteur. Dans le second, l’enquête s’accélère avec un raisonnement digne d’un Sherlock Holmes ou d’un Columbo. Les planches présentent des tonalités brunes dominantes qui accentuent le cachet rétro et permettent au lecteur de s’immerger dans cette époque. Bref, le chef de la bande à Bonin a encore frappé . . . et frappé juste ! Une réussite, tout simplement !

10/05/2012 (modifier)
Par fab11
Note: 3/5

Que dire de plus sur ce diptyque si ce n'est qu'il se lit rapidement et sans que l'on s'ennuie ? Effectivement cette série policière se déroulant avant la première guerre mondiale n'est pas trés originale car, rapidement, on se doute que ce vol de tableau n'est que le prétexte pour nous narrer une histoire de famille, mais elle reste quand même très distrayante. Je n'apprécie pas trop les dessins de Bonin, même si j'avoue qu'ils s'adaptent parfaitement avec l'histoire. Je trouve que les personnages féminins sont moins bien réussis que leurs homologues masculins. Les femmes ont des traits trop anguleux, mais bon c'est la manière de dessiner de Bonin et on ne peut pas lui reprocher d'avoir son style. Les personnages sont quand même attachants. En particulier le grand-père sénile et le policier superstitieux qui, à la vue d'un chat noir, perd tous ses moyens. On peut donc dire que ces deux tomes se lisent facilement mais sans plus et qu'ils raviront les fans d'Agatha Christie et de Maurice Leblanc.

02/01/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Typiquement le récit policier ou j'ai besoin de savoir la fin pour savoir si j'aime réellement ou pas. En tout cas, j'aime bien la première partie. Cela manque un peu d'originalité, mais le récit possède des qualités qui font oublier ce défaut. Tout d'abord, le dessin est formidable et permet de créer une ambiance particulière au récit. J'aime particulièrement le design des personnages. Ensuite, les personnages eux-mêmes sont captivants grâce à des dialogues savoureux qui m'ont fait plusieurs fois sourire. Finalement, j'ai totalement embarqué dans le mystère et j'ai vraiment envie de savoir le mot de la fin. Je lirai la suite à coup sûr quand elle sortira. Pour l'instant, je ne mets que 3 étoiles, mais si la suite est du même niveau je vais probablement l'augmenter à 4. Mise à jour Je viens de finir le deuxième tome que je trouve moins bien que le premier. Je ne sais si je n'étais pas en forme pour lire cet album, mais la première partie, en gros avant que l'on découvre la clé du mystère, m'a semblé sans grand intérêt. Puis lorsqu'on apprend tout j'ai commencé à trouver le second tome pas mal jusqu'à la fin. Sans être mémorable, C'est un scénario assez bien fait pour les amateurs de vieux récits policiers.

27/01/2011 (MAJ le 04/12/2011) (modifier)

Avis tome 1 Dans une ambiance feutrée de salons de la haute bourgeoisie au début du XX ème siècle, l’auteur nous présente une enquête simple commençant par un simple vol. Tout pourrait aller très vite dans la mesure où les 3 tableaux n’ont pas de valeur particulière et 2 sont retrouvés rapidement, mais une aura de mystère digne d’Agatha Christie parsème les événements pour leur donner un intérêt particulier de bon aloi. Graphiquement, les intérieurs nous rendent parfaitement l’ambiance que l’on attend aussi bien dans les maisons de qualité que dans les bas lieux. Les personnages nous présentent une facette complètement prenante grâce à la crédibilité des attitudes et vêtements. La colorisation permet de garder une finesse de bon aloi dans ce cadre raffiné. Signalons un traitement des personnages très longiligne qui peut dérouter quelque peu. La force du récit réside dans la fluidité de ce tome, plaçant parfaitement les personnages dans leur contexte, donnant aux personnages un mystère bienvenu non teinté de manichéisme. Le lecteur se prend au jeu de l'enquête avec relâchement. divers situations ne manquent pas d'un humour froid que j'apprécie particulièrement (ce policier mouchant quelque peu celle qui ne lui accorde que peu de crédit en attendant avant de dire qu'il a déjà résolu 2/3 du vol... miam) Si la suite et chute se révèle aussi percutante que ce premier tome, nul doute que ce récit fera partie des meilleures sorties d’enquêtes policières des dernières années. MAJ tome 2 Suite et chute gardent un rythme magistral, le scénario nous ravit et surtout nous offre de jolis renversements, quand à la fin jubilatoire, chapeau au scénariste. Graphiquement toujours autant de précision et de justesse dans le trait. Ayant vu les planches originales à Bruxelles en noir et blanc, je peux dire que la colorisation me semble particulièrement réussie et donne à l’ensemble toute la finesse malicieuse nécessaire à la fluidité du récit. Au final la série est vraiment une bonne aventure policière avec plein de finesse dedans. À lire et posséder.

13/04/2010 (MAJ le 06/06/2011) (modifier)
Par Frolier
Note: 2/5

Premier contact avec Cyril Bonin (responsable du scénario, du dessin et de la couleur) grâce à ce diptyque, et première impression : j'aime beaucoup le dessinateur, moins le scénariste, et encore moins le coloriste. Le dessin est classique sans être figé. Bonin a un sens certain du cadrage et des tronches. Sans jamais tomber dans le grotesque, il donne des visages et des corps très typés à ses personnages, qui ont ainsi une vraie présence et un vrai caractère dès leur première apparition. La couleur, en revanche, parvient souvent à gâcher le dessin. Je me suis pris à regretter de ne pas avoir une version noir et blanc des albums. Tout est fade, comme si un voile gris était passé sur le papier, et à plusieurs endroits (dans les scènes de pénombre, ou à l'intérieur d'une voiture), on ne voit quasiment rien. Tout est écrasé sous des marrons très denses et plutôt ratés. La palette des couleurs est très resserrée, ce qui donne à l'ensemble un ton sépia de vieille photo qui donne le sentiment d'entrer dans un univers poussiéreux qui ne nous concerne plus. Ce que confirme le scénario : ultra classique, plutôt lent, et finalement loin de son modèle (Arsène Lupin). Car ce que Leblanc savait faire dans ses romans, c'était donner du souffle et montrer l'extraordinaire. Autant de choses qui manquent ici. On dirait un petit Agatha Christie bien pépère, mais avec la truculence en moins. D'où ma question : en quoi ces deux albums étaient-ils nécessaires ? Pourquoi passer autant de temps sur une histoire si banale ? L'auteur a sûrement une réponse intime, et beaucoup de lecteurs semblent y avoir trouvé leur compte, donc je ne m'acharnerai pas. Disons simplement que je n'ai pas accroché. Je continuerai cependant à suivre l'oeuvre de ce dessinateur, dont vraiment j'apprécie le trait. Avec un seul souhait : qu'il laisse le scénario à des scénaristes !

05/06/2011 (modifier)
Par raistlin
Note: 3/5

On m'a prêté ces deux tomes et j'ai passé un agréable moment de lecture de pur divertissement. Mais sans plus. L'histoire est sympathique, l'inspecteur n'étant pas le Lestrade qu'on tend à imaginer au premier abord, et les autres personnages ne sont pas inintéressants. La collision avec deux petites histoires annexes rend le tout dynamique et prenant, pas vraiment de temps mort. Mais pas vraiment de surprise non plus. C'est un récit classique et simple, assez conventionnel. A l'image des polars à l'ancienne, façon Leblanc en effet. Mais il a le mérite de se contenter de deux tomes et d'éviter de traîner en longueur. Côté dessin, j'ai moyennement accroché. Disons que ça va bien avec l'époque, les couleurs ternes et assez basiques, peu variées, confirmant cette impression de feuilleter une vieille histoire, mais les traits anguleux et caricaturaux ne m'ont pas emballés. Question de goût, en tout cas, rien de rédhibitoire et ça ne m'aura pas empêché de prendre du plaisir à lire ce diptyque. A essayer en tout cas, je ne pense pas qu'on puisse passer un mauvais moment, et à acheter pour les fans du genre.

05/06/2011 (modifier)