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Par Chalybs
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Voyage avec Bill
Le Voyage avec Bill

Etrange OVNI (Oeuvre Visuelle Non Identifiée) que cet ouvrage là. Petit format compact, épais, je me suis dit que si je l'ouvrais, la lecture allait forcément me prendre du temps. 284 pages ! Pensez donc ! Malheureusement, la couverture ne m'inspirait pas, le trait, la couleur, la composition, tout dans cette page me repoussait. Un trait brouillon, des couleurs qui ne réussissent pas à cacher les défauts du trait et une composition qui ne lève aucune question particulière mais laisse plutôt entrevoir un sujet banal et soporifique. Bon, mon ami me l'a prêté, voire chaudement conseillé sa lecture, je dois donc lui faire confiance. J'ouvre. Malheur ! Le dessin de la couverture est le même que celui à l'intérieur ! J'ai bien du mal à me convaincre... Allez, je me lance. Et là, c'est la révélation, je comprends mon ami et son coup de cœur. Je comprends tout : le dessin, la couleur directe, la composition ! Ce père et sa fille parcourent les USA sans but, en vacances à la recherche d'une bonne surprise. Nous ne savons pas ce qui s'est passé exactement, mais nous avons l'impression que le père cherche à fuir une partie de son histoire récente. Il semble perdu, rempli de désillusion, légèrement amer. Sa petite fille, toute mignonne, semble subir ce voyage en voiture où elle n'a rien à faire, surtout avec ce père distant, peu loquace qui ne sait pas donner de sens à leur voyage, à leur vie... Alors, pensez donc ! Quand il croise Bill, un handicapé en fauteuil roulant qui cherche un magicien pour lui redonner ses jambes, la petite fille trouve enfin un but à son histoire. Un magicien ! Quoi de mieux pour faire rêver un enfant ? Le père désabusé accepte de prendre Bill en stop. Et l'aventure peut réellement commencer ! Le trio va parcourir les routes Américaines, rencontrer de nombreuses personnes. Bill va redonner de l'espoir à Tweety et Tweety va aider Bill à continuer d'y croire. Le voyage physique prend alors une tournure, fantastique. Enfin... Jamais nous ne saurons réellement démêler le rêve de la réalité, le fantastique du mystique, le délire de la raison terrestre. Nous allons sombrer avec Tweety, son père et Bill dans un monde où tout peut se produire, où les rêves croisent notre réalité. Où un autre monde s'ouvre à ceux qui veulent l'accepter. Progressivement cet état va augmenter, enfler et nous emporter sans même que nous ne nous en rendions compte. Comme les protagonistes, l'auteur Matthias Schultheiss, maîtrise son récit afin de nous emmener avec lui dans d'autres contrées. C'est brillant, c'est beau, c'est lyrique, c'est magique. Et pour cela, il va s'appuyer sur son dessin si particulier. Je ne l'aimais pas au début, je l'adore à la fin. Matthias Schultheiss maîtrise son art de manière très personnelle et cela fait mouche. Si son trait peut paraitre brouillon, l'ensemble aidé de magnifiques couleurs directes et d'une composition au final excellente nous font plonger au cœur de cette histoire avec aisance. Voilà pourquoi je lis de la BD. Pour de telles réalisations. De la BD qui confine réellement à la littérature. Pour de la littérature qui sait utiliser le graphisme pour faire passer des émotions, utiliser les silences, faire comprendre les interrogations et les non-dits. L'ambiance de cet album est aussi due à sa construction particulière. En effet, tous les dialogues sont détachés des cases. les seuls phylactères sont ceux de la voix off, minimaliste. Les textes sont présentés comme dans un roman classique, lettres noires sur fond blanc, à côté des images. Les images prennent donc plus de poids, débarrassées de leur contraignantes paroles. Les images donnent encore plus le sentiment de solitude, de lenteur. On sent d'autant plus le pouvoir des longs moments silencieux entre le père et sa fille. Chaque instant peint et dépeint donne l'impression d'un instantané, d'un moment de vie prit sur le vif dans l'histoire de ce père qui se cherche et de sa fille, Tweety, qui enfin a trouvé une raison à son voyage. La fin, magnifique permet de clore ce livre sans regret, si ce n'est celui d'avoir déjà à refermer ce livre...

29/05/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mahârâja
Mahârâja

Et bien pour une surprise, voici une sacrée surprise car ce Mahârâja ne constitue ni plus ni moins que la meilleure bd cul que j’ai pu lire depuis bien longtemps. Oh certes il y a « Premières fois » qui reste dans le peloton de tête mais de mémoire je n’avais jamais lu un récit long aussi excitant, drôle et avec une véritable histoire ! Artoupan arbore un style qui me rappelle celui de Toulouse Lautrec, couleurs d’époque flamboyantes en prime et ça tombe bien car l’histoire se déroule en début de XXème siècle avec une sombre histoire de diplomatie lors de la venue d’un Mahârâja en Italie soupçonné de comploter avec l’Axe. Cependant les services secrets britanniques veillent en envoyant une sorte de super agent prude proche d’un Dupondt pour le surveiller. Le principal de l’action sera d’ailleurs le point de vue de cet espion qui n’aura jamais vécu une si vaillante mission :) Pendant ce temps, les Allemands essayent de prendre contact avec le fameux monarque indien. Deux officiers et une nymphomane ne seront peut être pas de trop pour appâter le chaland !!! Et le Mahârâja me direz-vous ? Etant donné qu’il n’est pas très bavard mais particulièrement actif, les leçons de Kama Sutra qu’il prodigue ne seront pas uniquement destinées à ses concubines mais également à tout le personnel de la villa d’Este qui lui sera bien vite dévouée, de la jolie directrice rouquine expérimentée à la soubrette débutante pour un séjour qui va rester dans les annales !!!!!!!!!!!!!! :):):) De la couverture à la mise en page nerveuse et aux fameuses scènes coquines, tout est véritablement réussi dans ce joli livre et en plus on rit de bon cœur ! Non franchement, à l’exception d’un épilogue malin mais un peu trop rapidement expédié, Brrémand euh Labrémure réussit son pari haut la main (l’autre étant occupée probablement :) ) et j’ai hâte de revoir Artoupan nous renouveler cet exploit graphique. Un seul reproche ? C'est trop court ! Mais pour une fois ce qui est court peut être bon ! :)

24/05/2012 (MAJ le 24/05/2012) (modifier)
Couverture de la série Habibi
Habibi

Après la lecture de ce chef d’œuvre, je fus bloqué, incapable d’écrire le moindre avis tant il me semblait que tout ce qui pourrait être écrit sur cet opus serait futile, incomplet et ne saurait rendre hommage à l’œuvre. Alors j’ai relu, la relecture fut encore plus agréable, comme si on découvrait certaines saveurs qui nous avaient échappé dans un premier temps. De bombe assourdissante en lecture initiale, l’opus se couvrait de miel, ce qui devenait nettement plus digeste pour tenter de faire partager cette expérience narrative. Tout au long des pages vont se mêler trois thèmes principaux. L’amour tout d’abord, thème majeur et perpétuel fil d’Ariane du récit, le soufisme ensuite qui se verra très largement représenté, aussi bien dans sa partie mystique que dans une inspiration graphique, l’écologie enfin comme vecteur de l’évolution humaine des relations sociales. Cet étrange mélange se construit dans la déclinaison mystique du carré magique issu de l’analyse numérique en base 10 chère à nombre d’amateurs ésotériques à l’époque médiévale. Ce carré magique connu dès le VIIème siècle par les mathématiciens arabes l’apprenant en Inde, repris au cours du temps pour trouver une signification magique au XIIeme siècle. Et voici pourquoi je parle de soufisme et non d’islam au sens plus large, cet opus est rempli de la logique soufi de distinction entre l’aspect extérieur apparent et l’aspect intérieur caché. Nos protagonistes sont toujours en quête de se mettre en état de comprendre cet aspect mystique sacré. Et là nous arrivons dans le pur soufisme et cette croyance que Mahomet avait reçu en même temps que le Coran des révélations ésotériques qu’il n’aurait partagées qu’avec quelques compagnons… De fait présenter cet opus comme une recherche sur l’Islam me semble erroné, il s’agit plus à mon sens de monter ce chemin entre Eros et Agape (concept très chrétien) par le biais de la culture soufi, l’important résidant dans le cheminement du rapport au corps et à l’amour de nos deux héros illustrés dans des extraits coraniques et leurs interprétations. Au premier degré le récit nous parle de la difficile condition de deux orphelins tous deux contraints de vendre leur corps pour survivre. S’attachant l’un à l’autre ils développeront des relations de protection mutuelle évoluant d’un mère-fils à un homme-femme unis. Le tout se fait au milieu d’une civilisation traditionnelle arabe présentant à terme une conscience écologique contemporaine en montrant les conséquences de l’appropriation des ressources naturelles par une logique capitaliste et les conséquences de la focalisation de l’attention sur le « palais de cristal » (Cf Peter Sloterdijk) en omettant toute la périphérie nécessaire qui tente simplement de survivre. A ce niveau le récit paraitra certainement un peu trop conte de fées, mais cela reste du bon roman. Mais la lecture de l’évolution de la relation amoureuse de nos deux héros me semble nettement plus intéressante et riche. Il y a tout d’abord cette découverte de la sexualité, brutale pour elle, inhibée pour lui. Celle-ci s’accompagne par cette recherche du caché à l’intérieur de l’apparent, par le biais de la mise en parallèle des sagesses coraniques. A ce propos la majeure partie des mythes repris figurent dans les trois monothéismes et ne sont pas spécifiques au Coran. La mise en branle poétique se fait par le graphisme envoutant et la mystique soufi qui permet de sortir d’une condition matérielle pour rêver à l’immatériel et transcender un contexte. Toute la violence, tout le besoin tous les questionnements se mêlent dans une frise infinie. Puis vient la séparation, chacun suit sa route en se rappelant de cet éros initial un peu tabou encore. Les tribulations sont une fois encore soumises au principe d’initiation des choses cachées et trouvent un sens poétique là où il n’est que misère au premier degré. Les retrouvailles sont tragiques, car elles signifient pour les deux protagonistes la fin de l’Eros pur rêvé car souillé par le réel. Pourtant, par la découverte d’une relation non physique ils parviendront à ce don mutuel d’Agape qui sera explosion des sens bien au-delà d’un simple rapport physique. Question de vie et de mort, rapport à l’autre, tout ce qui nourrit l’amour sera exploré dans des conditions extrêmes pour finir par solidifier ce couple qui a la fin du récit démarrera enfin sa relation consentie amoureuse dans toutes ses conséquences et non sur le simple côté sensuel. Chaque planche est un poème, chaque partie, une évolution ciselée, l’auteur ne fait pas de la reproduction, il donne un sens graphique au contenu des réflexions de ses personnages. La perpétuelle recherche de Dieu se retrouve dans les multiples fresques du récit. L’ensemble forme donc un tout cohérent et sublime, message d’amour universel. Il en profite pour dénoncer au passage l’exploitation de ressources naturelles par des capitaux au détriment des hommes. Du fond à la forme cet opus se dévore, le lecteur pourra toujours trouver ce qui lui parlera tant le discours est multiple. Romanesque, poétique, symbolique, politique, graphique, mystique, didactique, fantastique, initiatique, Habibi est tout cela à la fois pour le plus grand plaisir du lecteur qui tient là un authentique chef d’œuvre. (500)

23/05/2012 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude
Le Bleu est une couleur chaude

Petite réécriture de cet avis pour essayer de le rendre plus objectif : Alors allons droit au but : cette BD ne mérite pas un 5/5. Non, Messieurs-Dames ! Et pour cause : la BD contient tout de même une histoire "bateau" qui à le mérite d'explorer un territoire assez peu connu de l'univers de la bande-dessinée (de ce que j'ai pu lire) : l'homosexualité féminine. Dans un cadre strictement réaliste. Certes, cette originalité est méritante, et l'auteure arrive à en tirer quelque chose de franchement bien. On a un récit qui ne tombe pas dans la dramatisation, ni dans la dénonciation pure, simple et gratuite. C'est un récit sensible, qui se concentre à la fois sur les difficultés que connait le personnage avec elle-même, mais aussi avec son entourage. De ce côté là, le récit est franchement très bien fait. Mais d'un autre, il reste tout de même dans des bases classiques : la trame est très linéaire, on a le dénouement tragique "classique" d'un drame, les ingrédients habituels (la perte de confiance, les retrouvailles ...), quelques clichés peut-être un peu maladroit (le meilleur ami gay, l'homophobe/le tolérant ....) mais qui ne sont pas du tout un frein à la lecture. Mais alors, me direz-vous, pourquoi une note maximale ? Et bien parce que j'ai été charmé par cette BD. Qu'elle m'a ensorcelé jusque dans mon cœur. Les raisons sont diverses : mon attachement à cette cause, le dessin qui me parle totalement (je suis devenu un fan inconditionnel de l'auteure, chaque case est pour moi un ravissement total), l'histoire qui m'a touché, et surtout l'ensemble de l'émotion qui se dégage de l’œuvre et qui m'a touché au point de me chambouler ma vie (l'expression n'est pas désuète). Donc OUI, cette BD à des défauts, OUI, elle n'est pas parfaite, OUI, on peut ne pas aimer, mais je trouve que pour une première, l'auteure à fait un gros carton. Et puis, cette BD est importante pour moi ! Depuis cette lecture, je suis tombé dans le monde de la bande dessinée. Ce fut mon entrée dans ce monde dans lequel je me plonge avec délice le plus souvent possible. Et rien que pour cela, je ne remercierais jamais assez l'auteure. Merci Djou !!! 5/5 totalement subjectif, c'est un petit chouchou de ma bibliothèque.

30/04/2011 (MAJ le 20/05/2012) (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Habibi
Habibi

Alors ... Essayons de noter cette œuvre en restant le plus objectif possible. Déjà, je dois dire que c'est mon premier Craig Thomson mais que dès demain je vais foncer acheter d'autres œuvres de lui qu'on m'a chaudement recommandées. Alors selon moi, voici un véritable chef d'œuvre. A tous les niveaux encore une fois : - Un dessin sublime (le mot est faible), qui ne faiblit pas un seul instant (sur les 650 pages j'ai rien remarqué) et qui s'accorde superbement bien avec le récit. On sent le trait maitrisé et les représentations sur des pages complètes sont des tableaux qu'on rêverait d'accrocher sur un mur. Le mélange avec les arabesques, l'écriture arabe et les symboles est parfaitement en accord, donnant un aspect fabuleux ; - L'atmosphère, digne des contes orientaux (en fait je dirais que c'en est un), avec le mélange d'intemporel et de contemporain (parfaitement bien accordés), de mille et une nuit et de Coran, envoutante et entrainante, on se sent transporté dans un autre pays, clairement ; - Et surtout, le scénario. Sublime. On suit nos deux protagonistes sans lâcher une seule seconde, c'est un plongeon superbe dans cette histoire, entrecoupé de récits de toutes sortes, de réflexions, de symboles, de ce fameux carré de neuf. On a de tout : l'alchimie, les mathématiques, les sciences, les histoires .... C'est inqualifiable. En fait, je donne le culte car c'est véritablement un ouvrage .... tellement dur à décrire mais tellement bien. J'avais l'impression d'entendre une personne me raconter une histoire, comme lorsqu'on est gosse ... De plus j'ai toujours adoré tout ce qui touche aux autres cultures, et je pense qu'on ne peut être que servi sur ce point là aussi : le monde fascinant de l'orient m'a littéralement transporté. Les passages du Coran, les récits et les légendes, l'écriture, les poèmes aussi ... Tout est parfaitement mis en place. On est dans une autre dimension. C'est magique. Pour essayer de nuancer cet envoi de fleurs ... je dirais qu'on peut peut-être y trouver quelques longueurs, et que l'ensemble est très long (même si tout passe sans qu'on s'en rende compte). Non, je pense que le plus gros défaut, c'est véritablement qu'on ne peut pas le lire rapidement dans un rayon de la librairie pour voir si ca vaut le coup (sous peine d'attraper un bon mal de dos à rester trop longtemps debout et immobile). En fait, j'ai été complètement conquis, c'est là une œuvre poignante et d'une grande force, qui fait rêver et transporte encore longtemps après sa lecture. Un sentiment agréable ..... EDIT : après plusieurs relectures, je baisse ma note d'un point tout de même. Non pas que je rejette la qualité de l’œuvre qui reste toujours la même, mais suite à la lecture de nombreux autres ouvrages, je le trouve un peu en deçà d'une note 'immanquable", d’où ma rétrogradation.

25/12/2011 (MAJ le 20/05/2012) (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Daytripper (au jour le jour)
Daytripper (au jour le jour)

Par où commencer pour vous parler de Daytripper? Pourquoi pas par la fin ? Daytripper fait partie de ces bandes dessinées qui vous laissent au final un goût délicieux teinté de bonheur et de mélancolie. J’ai cette agréable sensation d’avoir découvert quelque chose de sensiblement différent : un récit sur la vie tout simplement, ni trop intimiste ni trop banal, qui démarre d’une idée géniale. Si la construction de l’histoire est des plus originales, c’est sans doute parce qu’elle nous offre un sympathique tour d’horizon de notre propre existence. Du moins, c’est sur notre propre vie - et notre propre mort - que ce récit semble tourné, avec ses similitudes et ses différences mais quoiqu’il en soit, les thématiques abordées restent universelles. Et dans cet exercice qui peut sembler périlleux voire impossible, les auteurs nous offrent un très beau moment de plaisir et de sincérité. La lecture est facile, le récit est prenant et très bien rythmé. Si le questionnement a été pour ma part présent à plusieurs reprises dans ce livre, je dois dire que le plaisir de lecture fût réel et m’a beaucoup amusé. Cela semble parfait me direz-vous ? Et bien franchement, je ne lui trouve pas (beaucoup) de défaut à cette BD… Comment ne pas complimenter l’approche graphique de l’album ? Le trait est dynamique et riche. La colorisation est splendide et confirme la qualité graphique de l’album déjà bien représentée sur la couverture. Je tiens également à saluer le travail de l’éditeur qui nous offre un album d’une qualité irréprochable. Bref, cet album a été pour moi un vrai moment de plaisir qui me laisse une excellente impression. Je le garde bien précieusement dans ma bibliothèque et le relirai avec certitude. Un grand moment, chapeau-bas messieurs !

20/05/2012 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Shrimp
Shrimp

Attention ovni ! Une histoire surprenante, originale et décalée. Quel plaisir de découvrir une série qui ne ressemble à aucune autre. Le monde de notre petit cuistot va être bouleversé, suite à un voyage pour le moins étonnant… je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher l’effet de surprise. Surprenant et innovant, ces deux mots collent parfaitement à ce premier tome rempli d’humour et de situation décalée. Le deuxième et dernier tome (Déjà !) est donc vivement attendu. Albert, le roi de la croquette à la crevette est vraiment un personnage très attachant et on a hâte de le retrouver, dans son drôle de périple. Le dessin agréable et léger s’avère très expressif, et nous offre des gueules assez poilantes. Une belle découverte, bravo aux auteurs de sortir des sentiers battus et de laisser libre cours à leur imagination, pour notre plus grand plaisir.

20/05/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Stratos
Stratos

Avec « Stratos », Prado pousse sa ligne de front un peu plus loin, en quittant le registre de l’absurde et passer le pas de la science fiction. Vous me direz, la frontière est parfois un peu mince entre les deux… Autre changement notoire, le passage au noir et blanc et un coup de crayon beaucoup plus sombre et beaucoup plus marqué. Surprenant de prime abord, mais on se rend rapidement compte qu’il colle parfaitement à cette sinistre société dont les aberrations socio-économique qu’il dénonce sont tragiquement transposables à notre actualité… Quand on se rend compte que cette BD a quand même 22 ans, ça fait réfléchir… Prado conserve la forme qui fait aussi sa marque de fabrique, la succession d’histoires courtes, avec cette fois-ci un fil d’Ariane plus marqué que dans d’autre de ses réalisations. Réapparition de personnages clés, télescopages de destinés, Prado tisse habillement sa toile pour nous proposer une satyre sociale d’anticipation très réussie et que feraient bien de relire les espagnols aujourd’hui… Un album très réussi !

19/05/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Rêve du papillon
Le Rêve du papillon

Comme beaucoup, il m’a fallu un certain temps pour réussir à rentrer dans l’univers de Marazano et Luo. Non pas que ce qu’il propose soit hermétique, mais bien au contraire, j’avais l’impression de plonger dans un savant cocktail de liqueurs pompées à droite à gauche, qui risquait à tout moment de virer et de terminer en cercueil… Mais c’était sans compter sur le talent de nos deux auteurs. Car si l’influence graphique et scénaristique de Miyazaki et de Lewis Caroll et son Alice, peuvent faire tiquer au début, l’onirisme et les apports personnels finissent par renverser la vapeur. On se laisse prendre au jeu et bringuebaler dans ce monde absurde et complètement déjanté, en suivant les pas de cette fillette. Les idées et l’inventivité de Marazano sont réjouissantes, et Yin Luo a un réel talent pour mettre tout cela en image. Je lui reprocherais juste quelques cases qui font un peu trop bricolées, notamment avec le chat, qui donne un peu l’impression d’être passé sous un 38 tonnes et rescotché sur la planche ensuite… Mais mis à part cela, le tout a vraiment de la gueule ! Rêve, mystère, cocasserie et ineptie : j’en redemande, surtout à cette sauce là ! Un album « jeunesse » qui ravira certainement les plus grands, surtout les amateurs d’animés japonais façon Miyazaki.

19/05/2012 (modifier)
Par Vincent70
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Planète des Singes
La Planète des Singes

J'ai été vraiment scotché sur cette bd, un bon scénario qui laisse présager un second tome intéressant, qui devrait normalement je crois paraître en juin. Sur un point, j'aurais voulu en connaître un peu plus sur ce monde où les primates demeurent quand même au dessus des humains.. Sinon tout le long du récit on ressent cette montée en puissance certaine du conflit singes-humains après la mort de l'archonte. Vivement la suite après cette fin explosive....

18/05/2012 (modifier)