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Couverture de la série Le King
Le King

Quelle bonne surprise ! J'aime bien Elvis et le mythe autour de lui (sans quand même être un fan hystérique) alors j'ai pris cette bande dessinée, sans la feuilleter, pensant lire une longue histoire sur la vie du King (un peu comme celle sur Johnny Cash, par exemple). Finalement, ce n'est pas du tout l'histoire du King, mais plutôt l'histoire de... son retour du royaume des morts. Toute l'histoire est menée telle une enquête faite par un journaliste sur le retour. Est-ce vraiment Elvis qui est revenu d'entre les morts ? Est-ce un imposteur ? En tout cas, que ce soit l'un ou l'autre, cet homme à un charisme incroyable et tout porte à croire que c'est vraiment lui. Toute cette enquête avance tranquillement, au fil des pages, laissant certains doutes, répondant à d'autres questions... d'où vont découler d'autres questions encore plus précises. L'auteur nous livre ici une bande dessinée vraiment très originale et très crédible. Les 200 pages se lisent d'un trait tellement c'est passionnant. Car ce n'est pas une simple enquête, mais véritablement un questionnement sur les croyances et sur le pouvoir de croire en quelque chose... ou non. Et chaque chapitre entrecoupé d'une petite citation d'Elvis ou d'autres grands noms de la musique rock. Cette bande dessinée ferait un film exceptionnel.

12/06/2012 (modifier)
Par raistlin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

165 avis et une série déjà classée comme culte, à quoi pourrait bien servir mon avis ? A rien du tout, j'en ai conscience : il n'y a plus lieu de convaincre là où la célébrité méritée parle d'elle même... Ah si, Carne y sangre, je sais à quoi pourrait bien servir mon avis !!! A témoigner de ma gratitude !!! Merci à vous, auteurs de cette magnifique série intelligente et imaginative !!! Merci de redonner au lecteur ce simple plaisir du texte, de lui faire profiter de ce soin méticuleux jusqu'aux intérieurs de couverture, de l'ébahir sur ces joutes verbales ahurissantes et délirantes, de lui rappeler tout cet héritage littéraire immense, et de le transporter dans des aventures rocambolesques tenant ce même lecteur captif (et ô combien heureux de l'être) de sa lecture !!! Et quel talent de nous faire nous sentir tout à la fois dans une pièce de théâtre, dans un roman, dans de la poésie, le tout au travers d'une BD qui peut prétendre fièrement en défendre le genre ! C'est un croc !… C'est une cape !… Que dis-je, c'est une cape ?… C'est De Cape et de Crocs ! Et tant pis si c'était facile ou déjà fait, l'ivresse de ma lecture à peine achevée sera mon excuse !

11/06/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série 300
300

On ne peut pas avoir plus beau choix pour rédiger son 300ème avis sur ce site que d’en émettre un pour une des séries phares de Frank Miller s’appelant justement 300. ;) En se repositionnant dans le contexte, il était plutôt audacieux à l’époque de sa conception de proposer un comics sur une célèbre bataille de l’antiquité grecque. Le postulat est en vérité très simple : une armée de 300 soldats tente bravement de repousser l’envahisseur bien plus imposant numériquement par la ruse et la stratégie… Ce qui est fort sympathique pour quelqu’un comme moi qui n’apprécie que très modérément les récits historiques c’est que Miller ne s’embarrasse pas des apparats réalistes et utilise son armée comme métaphore quasi héroïque plus proche d’une image d’Epinal que des documents d’Alain Decaux. En résulte des images fortes et quelques scènes d’action joliment mises en scène comme à l’habitude de cet auteur très contesté. Je préfère de loin les dessins du maitre lorsqu’il ne fait pas appel à la couleur mais le résultat est tout à fait satisfaisant avec un ennemi sournois et muet face à une armée de courageux soldats suicidaires. Quelques scènes de combat valent largement le coup d’œil ainsi que la fameuse tirade « Spaaaaartaaaa ». L’album est présenté dans un format inhabituel à l’italienne assez imposant ne favorisant pas une lecture facile à manipuler mais agréable au regard. Il ne faut pas non plus être allergique aux bistouquettes puisque la plupart des protagonistes sont représentés dans leur tenue de guerre le plus « simple » possible. Et puis il y a toute cette violence graphique propre à Miller dont j’avoue être grand fan… Certains dessins et poses méritent qu’on s’arrête quelques instants pour bien les contempler. Et pourtant je ne suis satisfait qu’à moitié de cette œuvre car le récit est peut être trop court et trop succinct pour y porter autant d’intérêt. Dès lors j’ai eu davantage la sensation d’assister à une suite de jolis dessins qu’à être touché véritablement par leur destinée comme j’ai pu l’être par une œuvre plus complexe comme « Pour l’Empire ». Par contre une fois n’est pas coutume, l’adaptation ciné de Zack Snyder est supérieure à l’œuvre de papier d’où mon sentiment d’assister à un magnifique storyboard réellement pensé et réfléchi pour « porter » son adaptation sur grand écran… Néanmoins Miller étant Miller, que l’on adhère ou non aux idées volontairement ( ? ) véhiculées par cette œuvre, il s’agit d’un must en terme de découpage graphique et qui se doit d’être lu au moins une fois par tout fan de batailles épiques ou de ses dessins inégalés. Un régal pour les yeux, un peu moins pour le cœur, 300 mérite bien la note qu’il véhicule : un gros 3 sans les zéros qui l’accompagnent :)

11/06/2012 (modifier)
Par dut
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mattéo
Mattéo

Tout d'abord, je suis un grand admirateur du dessin de Gibrat ! Quelle joie de retrouver ce trait si particulier dans Mattéo ! De plus, les thèmes et les époques abordés par Gibrat me plaisent vraiment ! J'ai adoré l'ambiance dans Le Sursis, j'ai adoré Paris dans Le Vol du Corbeau, dans Mattéo, ce sont les tranchées de la 1ere guerre mondiale, et la révolution Russe, quelle ambiance aura-t-on dans le 3e tome ? J'ai hâte ! Un seul bémol dans le dessin, c'est qu'à mon avis, ça rend pas bien si bien pour les scènes dynamiques. Je prends pour exemple dans le tome 2, la scène de fusillade, c'est pas tip top. Par contre, sur le reste c'est un véritable régal, je crois que le dessin de Gibrat est idéal pour des scènes un peu lentes, de dialogues etc. Un mot sur les couleurs, c'est toujours aussi bon, quel régal ! Sinon coté histoire, c'est très ambitieux ! Traiter plusieurs lieux et plusieurs époques à travers le même personnage, c'est une superbe idée ! L'histoire ne va ni trop vite, ni trop lentement, on s'attache bien à Mattéo, je le redis, vivement la suite !

11/06/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Enfant maudit
L'Enfant maudit

L'Envolée sauvage avait promis de belles choses à Laurent Galandon et Arno Monin. Il fallait confirmer ces promesses. C'est chose faite avec "L'Enfant maudit". L'un des sujets de cette nouvelle série (en cycles de deux tomes) est l'origine bâtarde d'un enfant pendant la guerre, et son adoption par un autre couple. Un sujet douloureux dans nombre de familles françaises, et qui est rarement évoqué, même à notre époque où l'adoption n'est plus un sujet "honteux". D'ailleurs un élément m'a un peu dérangé à ce sujet dans la BD. Parce que justement cela ne se disait pas à cette époque. Pourtant Gabriel sait très tôt que ses parents ne sont pas ceux qui l'ont conçu. Mais Galandon contourne cela en montrant que son "père" n'en voulait pas (sans trop développer d'ailleurs), et parce que le flirt de sa mère biologique avec un soldat allemand était de notoriété publique. Ce sujet fort en amène un autre, fort lui aussi : le déshonneur de celles qui ont fricoté avec l'occupant pendant cette période troublée. Ces femmes ont souffert dans leur chair et dans leur tête de cet état de fait, puisqu'on leur tondit la tête. Là encore, il y aurait beaucoup à dire, mais le mérite du scénariste est de ne pas forcer le trait, de ne pas montrer ces tondues trop longtemps pour se concentrer sur le parcours de Gabriel. Gabriel, qui en plein mai 68, après le décès de ses parents, décide, avec l'appui d'une amie d'enfance, de retrouver ses racines. Le chemin semble bien périlleux, mais très vite on a envie de suivre Gabriel dans sa démarche. Parce que le jeune homme est comme vous et moi, c'est un garçon ordinaire à cheval sur deux époques troublées. Comme je l'ai dit, on est très vite embarqué dans le récit concocté par Galandon (une fois de plus) ; cela pourrait n'être qu'une histoire de plus d'enfant à la recherche d'un secret de famille, certes très agréable, mais somme toute sans grande surprise. Et puis il y a les deux dernières pages. Ces pages qui placent cette histoire sur un autre niveau, surprenant. Je n'en dis pas plus, mais sachez que cela attise la faim du lecteur. Le second tome nous emmène donc dans la suite de l'enquêtre de Gabriel, en enquête qui va l'amener aux quatre coins de France, et même à l'étranger... Il va voler de surprise en surprise, et Galandon évite de peu le "too much" que peut inspirer ce type de péripéties. La fin du cycle est un peu "politiquement correct" à mon goût, mais l'ensemble est très agréable, et plutôt intéressant, tentant de tordre le cou à quelques clichés au passage. Je serais ingrat si je ne parlais pas du dessinateur. Comme son compère, Arno Monin confirme les jolies choses entrevues dans L'Envolée sauvage. Son dessin, qui se place un peu dans la veine de Pedrosa mais dans un style plus réaliste, s'affirme et s'affine dans cette nouvelle série. Le travail sur les couleurs est également excellent, avec des choix de tons pastel assez agréables à l'oeil. Par contre le début du second tome j'ai senti un fléchissement, avant que Monin revienne dans sa veine sérieuse et mature. Mais une seule question : pourquoi trois ans entre les deux tomes ?

07/05/2009 (MAJ le 09/06/2012) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Allan Quatermain et les mines du roi Salomon
Allan Quatermain et les mines du roi Salomon

Tiens, pas mal cette idée d’exhumer le roman de Henry Rider Haggard, un classique du roman d’aventure qui a inspiré nombre de personnages, dont le moindre n’est pas Indiana Jones. Dobbs nous propose donc de suivre les traces d’Allan Quatermain vers les mines du Roi Salomon. Une évocation me semble-t-il assez respectueuse, avec un rythme ma foi bien équilibré, et des personnages plutôt intéressants. Même si l’on devine peu à peu le rôle que va jouer leur guide sauvage, le personnage de Good a ses zones d’ombre. Gagoul également n’a pas livré tous ses secrets. Et le premier volet de ce diptyque, qui est assez dense, s’achève bien sûr sur un cliffhanger qui, sans être énorme, a le mérite de prolonger l’intérêt pour la suite. Côté dessin, je découvre personnellement Dim. D. Il fait du bon boulot, insistant sur les faciès des différents personnages, car finalement, au-delà du récit d’aventure, c’est là que se trouve le véritable enjeu du récit : des personnages inoubliables. Nous verrons par la suite si le pari est tenu, mais pour l’heure il y a de vraies ambiances, comme dans le désert, et j’ai bien aimé l’allure de la ville de Loo. Le second tome est très prenant ; après une entame où j'ai trouvé le dessin de Dim D. un poil faiblard, il me semble reprendre du poil de la bête, dans une scène de bataille dantesque, puis dans une scène de mausolée que ne renierait pas Steven Spielberg. Du très bon boulot également. Et j'adore la couverture. Côté histoire, Dobbs me semble suivre d'assez près l'intrigue du roman original, jusqu'à la scène -presque, l'épilogue étant assez reposant- finale, un peu trop happy end à mon goût. Du bon boulot, que je recommande aux amateurs d'aventures malgré un parfum de suranné.

22/09/2010 (MAJ le 08/06/2012) (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jeanne la Pucelle
Jeanne la Pucelle

Je partage entièrement l’avis de Pasukare. Cette bd est une belle surprise qui augure du meilleur pour la suite. L’histoire, certes connue dans les grandes lignes, est développée depuis la naissance de Jeanne. Le premier opus met l’accent sur l’évolution du caractère de Jeanne qui se forge avec l’oppression grandissante des voisins bourguignons et surtout grâce à sa "révélation". De jeune fille servile, elle devient déterminée pour mener à bien la mission divine qui lui est confiée. Je tire mon chapeau à la narration sobre et efficace qui va à l’essentiel sans aucune austérité. A cela s’ajoute une fluidité exemplaire entre les séquences qui permet de survoler la jeunesse de Jeanne en évitant l’écueil de la simple énumération de faits. Cela dénote d’une réflexion poussée sur les enchainements pour donner au lecteur un plaisir de lecture certain. Côté dessin, J-F Cellier nous régale avec un trait conservant toute la vitalité d’un crayonné poussé rehaussé par une mise en couleur avenante. Mon coup de cœur du moment !

08/06/2012 (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Habibi
Habibi

Ce pavé, car il n'y a pas d'autre mot pour nommer ce livre, m'attendait dans ma bibliothèque depuis plus de 6 mois. Il faut, un , du courage pour s'y attaquer, et deux, du temps , beaucoup de temps pour venir à bout de ses 670 pages ! Alors je me suis lancé et puis je n'ai pas laché ce livre, hop ! une lecture presque d'une traite. Pff! tout d'abord il faut souligner le travail d'orfèvre de Graig Thompson. Le dessin est magnifique, les calligraphies superbes; cela ne m'étonne pas qu'il ait mis 6 ans je crois, à batir cette oeuvre, pour ne pas dire ce chef d'oeuvre. Enfin, le scénario est habile, fin et surtout très bien construit, très bien huilé derrière un désordre apparent. En mélant le Coran, l'Ancien testament, et les époques (sommes nous à l'époque des milles et une nuit ou alors à l'ére industrielle?), Graigh Thompson nous fait voyager dans le temps, dans l'espace mais essentiellement nous fait voyager tout court avec le destin de ces 2 enfants,Dodola et Zam. Certes, le récit est dur (les sévices imposés à Dodola), parfois drôle (le changement d'eau en or) mais surtout prenant. A lire d'urgence.

07/06/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Excel Saga
Excel Saga

Excel Saga est l'un de mes animes préférés. J'aime l'humour totalement débile de cet animé et les personnages sont totalement délirants et attachants. J'aime particulièrement Hyatt et Excel qui me font bien rigoler et qui font partie de mes personnages préférés. J'avais un peu peur en lisant le manga original de m'ennuyer en lisant des gags que j'avais déjà vus, mais heureusement l'animé est assez différent du manga et on ne retrouve que quelques scènes communes aux deux œuvres. J'avoue que j'ai trouvé l'animé plus marrant car le mouvement permet d'aller plus loin dans le débile alors qu'ici ça tombe parfois un peu à plat à cause d'un manque de rythme. Mais la plupart du temps je me suis bien marré. Je trouve toutefois dommage que les français n'aient droit qu'aux premiers tomes, la traduction française s'étant arrêtée au tome 8. J'ai bien envie de connaître la suite, mais en même temps j'ai un peu peur d'essayer de trouver la suite (il y a eu plus de tomes traduits en anglais) car peut-être que c'est moins bon ou que l'effet de répétition finit par ennuyer. Enfin, l'important c'est que j'ai eu du plaisir durant la lecture des 8 premiers volumes et je conseille la lecture à tous ceux qui aiment les mangas humoristiques.

07/06/2012 (modifier)
Couverture de la série Les Déserteurs
Les Déserteurs

Je suis toujours étonné de m'étonner d'être face à des bandes dessinées toujours plus belles et créatives que jamais. Lorsque l'on m'a offert cette bd (merci maman), je me suis dit : "beau dessin, c'est Sempé qui a croisé "Ou est Charlie". Benêt que j'étais ! Le ton décalé et un peu absurde du récit se déroule sur fond de religions à leurs commencement et de guerre antiques. Très vite la narration légère et drôle (qui me fait penser à "La vie de Bryan" des Monthy Python) permet d'autant plus d'admirer des planches absolument superbes au rendus impeccables. On appréciera aussi le fait que ce ne sont pas les cases qui découpent le temps comme dans une bd "classique" mais les personnages qui évolue dans le dessin de la page. Mais c'est anecdotique comparé au plaisir de lecture de cette géniale bd !

05/06/2012 (modifier)