Dans les années 1930, quelques part dans le bassin minier du Nord-pas-de-Calais, la routine suit son cours pour Henri, son beau-frère Lucien et sa petite famille, tous deux mineurs de charbon. Entre un boulot harassant mal payé sans protection sociale, les conflits avec la direction patronale et la peur des réductions d’effectifs, ce n’est pas la joie tous les jours mais la vie étant ainsi faite, chacun tente de trouver des motifs de satisfaction. Pour Henri c’est plutôt contestation ouvrière, théories marxistes et bibine le soir au bar Chez Moustache. Pour Lucien c’est plutôt la famille avant tout et philosophie terrienne sans faire de vague. Lorsque ce dernier accepte de rejoindre une nouvelle équipe de miniers chargés de tester une innovation « high-tech », un poste mieux rémunéré faisant miroiter une évolution hiérarchique ; sa relation d’amitié commence à sentir le souffre avec Henri qui y voit une trahison et pressent une cabale patronale pour les remplacer tous. Quand Lucien prend conscience de la supercherie et qu’il s’est fait dupé, il tente un geste désespéré en voulant tout faire exploser. Mais il se rate, lui et ses camarades Tobiaz, Andrezj, le vieux, la corneille et le porion, se retrouvent abîmer dans un monde fantastique qu’ils ne soupçonnaient pas…
J’ai sincèrement pris un grand plaisir à la lecture avec cette histoire fraîche d’un auteur qui casse les codes et barrières des genres. Cela débute comme un récit social tout ce qu’il y a de plus classique sur la dureté et la précarité du statut du mineur de charbon, avec son lot d’imageries à la Germinale, les corons et barreaux, la descente dans les puits, les chevalements, etc. Mais aussi le thème des conflits sociaux qui virent à l’empoignade entre ouvriers syndiqués et chiens de garde à la botte du patronat. Le contexte historique est bien rendu donc même si volontairement stéréotypé. Aussi avec la thématique du remplacement de l’homme par la machine, on se souvient qu’il s’agit d’une problématique bien plus ancienne qu’on ne le pense et pas seulement présente dans nos récits d’anticipation d’aujourd’hui, mais qui déjà pouvait se poser à l’époque (ou au XVIIIème siècle et la navette volante de John Kay qui révolutionna le métier à tisser par exemple).
On pense alors que le récit prend le chemin de la science-fiction (sans oublier le teasing horrifique de l’intro) avec ce robot esclave-minier asimovien ingénieusement conceptualisé que je nommerai pour la forme mini-S.A.M. parce qu’il me rappelle le mécha géant de la série du même nom. Et puis « PAF ! », l’histoire prend le lecteur à contre-pied et bascule dans un remake de Daylight où le but va être de retrouver la lumière du soleil. À partir de ce quatrième chapitre Romain Baudy reprend presque les codes de la Portal Fantasy puisque, tout en étant définitivement dans une histoire Fantastique, nous avons des personnages qui explorent un monde secondaire merveilleux, par moment « médiéval », et dont ils sont totalement ignorants. La faune et la flore n’ont rien de commun avec ce qu’ils connaissent, toute retraite est impossible, et ils vont y jouer le rôle quasi « cliché » du héros prophétique libérateur. Le background fantaisiste ne manque pas de sel avec ce brassage des mythologies germanique et nordique où les Jötunn géants fusionnent avec les Nibelungen souterrains. La recherche est poussée jusqu’au runes qui ont une véritable signification et ne sont pas mises là juste parce que ça fait jolie : l’Othila la rune de pouvoir pour commander, et Uruz, la force. L’idée que des mineurs humains croisent des créatures mythologiques caractérisées pour leur travail des métaux est d’ailleurs plutôt cocasse.
Voilà, je trouve l’intrigue très bien construite et pensée : la mise en abyme est chouette car si malheureusement pour Zola il n’y aura pas de « grand soir » dans le monde du dessus, nos héros pourront toujours se la jouer Sergio Leone et refaire Il était une fois la révolution chez les Jötunn. D’ailleurs pour la mise en abyme, peut-être que je pars en live mais je me demande si l’auteur n’a pas lu le Moi, Asimov de l’écrivain éponyme qui évoquait entre autres dans cette autobiographie ses origines juives puis un échange où il s’était opposé à Elie Wiesel qui était disons pour faire court, « obsédé » par l’Holocauste, que les juifs, parce que persécutés étaient bons et innocents par essence. Asimov lui avait répliqué que les juifs étaient persécutés parce qu’en position de faiblesse et qui sait s’ils s’étaient retrouvés de l’autre côté du manche… que le phénomène de persécution est universelle et que de persécutés certains passent à persécuteurs en un clin d’œil lorsqu’ils sont les plus forts comme le démontrent des comportements extrémistes d’israéliens envers les palestiniens. Et je me suis demandé avec mini-S.A.M. le robot asimovien briseur de chaînes du joug des nains/ewoks qui ont fuit les persécutions des vénitiens pour persécuter à leur tour les Jötunn/Nibelungen, si… enfin bon, peut-être est-ce tiré par les cheveux.
Romain Baudy qui est entre autres choses designer sur la jolie série animé jeunesse "Wafku", démontre qu’il a plus d’une corde à son arc et est capable de se muer en auteur complet. Nous avons entre les mains un véritable roman graphique de plus d’une centaine de pages où parfois le dessinateur nous régale avec des dessins en pleine page totalement gratuits, que d’autres auraient réduit à cause de la limitation en 48 planches. Il y a parfois une fausse impression d’être en présence d’un héritier de Mike Mignola avec un encrage profond lorsqu’on s’enfonce dans la mine (proche du Dessous - La Montagne des morts de Bones). J’ai apprécié les jeux d’ombre entre encrage et couleurs qui donnent un rendu très riche, ainsi que cette variété dans le trait entre décors bien détaillés et physionomie des personnages parfois simple, vieille école. Toutefois, l’œuvre parfaite n’existant pas, j’ai relevé quelques scories qui m’ont dérangées :
- Certaines proportions entre tête et corps ne sont pas toujours nickel en début d’album.
- Pas très convaincu par le changement brutal de comportement de Lucien qui passe trop vite de père de famille responsable à dangereux poseur de bombe.
- Les dialogues des personnages lors de la découverte de la créature manquent de naturel et de surprise (genre « OK y a une grosse bestiole… what else ? »).
- Le coup de poing du Jötunn sur Lucien façon One-Punch Man qui ne fait que l’assommer alors que dessiner comme ça, il aurait dû se faire écrabouiller.
- Les lutins qui parlent un français moderne impeccable alors qu’enfermer depuis des siècles sous terre. Un défaut qui m’agace toujours dans ce genre d’histoire.
Une découverte surprenante qui m’envoie ravi. Un des tops de 2017.
Un album que je n'aurais sans doute jamais lu sans ce merveilleux site !
Arrêter le temps n'est pas une idée nouvelle dans la fiction. Malgré tout, j'ai vite trouvé le scénario prenant et intéressant. Le concept est bien utilisé par les auteurs, l'intrigue est très bien construite et il y a des révélations et des retournements de situations qui font en sorte qu'au final le récit est beaucoup plus original qu'il n'y parait au début.
Personnellement, j'ai bien aimé le dessin et je n'ai pas eu de la difficulté avec la manière dont sont parfois dessinés les personnages. Je trouve que le dessin est dynamique et dégage une atmosphère que j'ai bien aimé. J'ai pris du plaisir à lire cet album que je recommande fortement.
Je me souviens des premières pages du roman. La difficulté à rentrer dedans, comme face à un furvent. Ces pages numérotées à l'envers, ces symboles de vent, cette ponctuation aléatoire. Mais où ça va tout ça? et puis... et puis.... j'ai pris l'aspiration de golgoth, j'ai vibré avec la Horde, j'ai relu 4 fois de suite la joute oratoire de caracole, j'ai tremblé dans la flaque de lapsane, retenu mon souffle à la fin, cette fin, quelle fin!!
J'ai aimé ce livre, il m'a transporté comme peu de livres l'ont fait.
J'attendais donc avec grande impatience la sortie de cet album... et BANCO!
Globalement je suis complètement d'accord avec l'avis de Sloane, donc je vous renvoie à sa critique, bien mieux écrite que je ne pourrais le faire.
Ce premier tome m'a donné une envie irrésistible de relire la horde, de la rejoindre, de revivre avec eux cette remontée vers l'amont... C'est donc pour moi une réussite, et j'espère que la suite sera du même niveau!
Trace donc Eric, on te suit ...
"Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent !"
J’avais découvert le talent de Julie Rocheleau avec l’excellente série « La Colère de Fantômas » scénarisée par Olivier Bocquet et j’étais donc assez impatient de retrouver son coup de crayon si singulier. C’est cette fois-ci sur un scénario de Vero Cazot qu’elle laisse libre court à son savoir-faire et c’est de nouveau plus qu’une réussite !
« Betty Boob » aborde pourtant le thème difficile du cancer du sein mais de façon intelligente et subtile. Fi d’un pathos qui aurait pu plomber le sujet, Vero Cazot réussit le tour de force de nous faire rire d’un sujet grave et d’une façon plus générale de traiter de la différence et de son acceptation sociale, le tout sans un mot ! Vive la magie des BD muettes quand tout cela est conduit avec brio !
C’est là que le talent de Julie Rocheleau rentre en jeu, il n’y a qu’à voir cette magnifique couverture qui donne le ton. Et la suite n’est pas en reste ! Que se soient les découpages, les trouvailles graphiques pour souligner le propos ou l’expressivité des personnages, tout concoure à une fluidité narrative des plus efficace et ravit nos mirettes ! Et puis quel bonheur de retrouver ce style si particulier de Julie. J’adore son trait et son utilisation et la palette de couleurs qu’elle manie qui donnent à son dessin un style si particulier et une identité graphique reconnaissable au premier coup d’œil.
Bref, c’est une nouvelle fois conquis que je sors de cette lecture que je ne peux que chaudement vous recommander !
Avec "Traquemage", Lupano et Relom nous la jouent pizza trois fromages !
Prenez une belle pâte prête à modeler en la personne de Pistolin, notre berger aspirant chevalier (bon, ok, y'a du boulot...), une bique acidulée répondant au nom de Myrtille et ajoutez une fée plus Pochette que Clochette tant son penchant pour la boutanche la rend ridiculement efficiente. Saupoudrez de hordes de monstres à la solde de sorciers se livrant bataille sans se soucier le moins du monde du reste du monde. Touillez très fort, et n'oubliez surtout pas une laaaarge rasade d'humour pour pimenter le tout ! Y'a plus qu'à enfourner et servir chaud !
Ce savant mélange labellisé "Rural Fantasy", s'il peut paraître surprenant expliqué comme ça se laisse plutôt bien digérer à la lecture. Cela tient en grande partie à la brochette des personnages plutôt truculents imaginés par Lupano qui évoluent dans un univers bien pensé ; ajoutez à cela son sens du dialogue bien rôdé et vous avez tout pour passer un très bon moment de lecture.
Surtout que tout cela est très bien mis en image par Relom dont je ne connaissais pas le travail. Son trait précis et son sens du détail dans les décors donnent à cette aventure foutraque l'élan et la subtilité nécessaire pour que la farce prenne et donne corps à cette recette improbable.
Reste à voir ce que la suite de cette série donnera après un démarrage sur les chapeaux de roue !
*** Tome 2 ***
Et voici le tome 2 tant attendu ! Oui, car après un premier tome parti sur les chapeaux de roues, cette suite se faisait cruellement attendre.
Et c'est ma fois un bel essai de transformé. Car si trop souvent les deuxièmes tomes de séries démarrées en trombe on parfois tendance à jouer les soufflés foireux, ici rien de tout ça. Alors oui, on pourra toujours dire que l'effet de surprise n'y est plus (et encore)... mais l'esprit reste et c'est ce qui compte ! Car ce qui fait le sel de cette série c'est la galerie truculente de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, les dialogues aux p'tits oignons, et les rebondissements de cette quête farfelue de notre bon Pistolin.
Car celui-ci va devoir affronter son premier mage... chaud les marrons ! Mais je vous laisse découvrir tout ça et je l'espère passer un très bon moment de détente et de rigolade !
Vivement la suite !
Cela fait des années que je n'avais pas lu une bande dessinée signée Kokor,depuis Balade Balade, en 2003. Bien que le scénario soit de Pascal Rabaté, je trouve que l'on reste dans son univers, c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce one-shot.
J'avais peur que la lecture des dialogues, la plupart en alexandrins, soit fastidieuse au final, et bien non, on finit comme Kevin, le jeune garçon qui accompagne le poète, par attraper ce virus.
En suivant quelques jours dans la vie de curieux poète, mi clochard, mi séducteur, Alexandrin, j'ai beaucoup ri (ah! la scène des bains douches) mais la seconde partie de cet ouvrage devient plus émouvante, voire touchante, toute empreinte de spleen.
Ce livre est une véritable bouffée d'oxygène dans ce monde matérialiste.
Touchant.
Nouvelle incursion dans Les Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol avec cette fois-ci l’adaptation du troisième volet, Le Temps des Secrets.
Comme je l’avais mentionné dans mon impression sur l’adaptation de La Gloire de mon Père, je ne suis pas très versé en « pagnoleries », connaissant surtout les deux films d’Yves Robert, j’ignorais donc qu’il s’agissait d’une série autobiographique déclinée en quatre romans.
Comme dans les précédents épisodes, les scénaristes n’ont pas écrit une version fidèle stricto sensu au livre d’origine, certains aspects du récit ont été retirés pour être replacés plus tard dans le tome final, Le Temps des Amours, selon la volonté de Pagnol qui avait émis le souhait d’un redécoupage.
J’ai bien aimé cette partie, certes moins que les deux précédentes, mais c’est toujours un réel bonheur de retrouver les péripéties du jeune Marcel, maintenant à l’aube de son adolescence. On accorde moins de place aux excursions champêtre de Garlaban, même si cela demeure un thème dominant, et on se focalise un peu plus sur la vie scolaire. Marcel rentre au lycée, il commence à forger de véritables amitiés sur le long terme et plus seulement une amitié sincère mais épisodique avec le pedzouille Lili. Cela parle des bêtises des garçons, les cours, les heures de retenues, les bagarres, etc. Bref, la vie de ces jeunes gens du début du XXème siècle n’était pas si éloignée du quotidien de ceux d’aujourd’hui ou d’hier ou de demain, et j’ai lu cela avec un regard curieux et amusé.
Un récit dense entrecoupé de passages élargissant le portrait de famille avec une biographie du grand-père paternel, toujours ces sympathiques mano a mano entre Joseph et l’oncle Jules, ou encore les travaux d’été dans les champs, pour se terminer sur une banale compétition de pétanque qui se transforme en moment de gloire épique pour le clan Pagnol.
On ne change pas une équipe qui gagne et ce sont donc les doués Morgann Tanco et Sandrine Cordurié qui se retrouvent en charge de la partie graphique. Le dessin semi-réaliste bien encré pour Tanco et les chaudes couleurs provençales pour Cordurié. Lorsque le talent est là il n’y a pas grand-chose à rajouter. Mon impression reste la même que sur La Gloire de mon Père, je suis sous le charme. Moi aussi je partais dans le Sud durant mes vacances d’été étant gamin. Pas dans le secteur de Garlaban mais on y passait en voiture et parfois on s’y arrêtait. Donc forcément avec cette BD je décolle, je m’évade…
Un pur moment de poésie, de drame et à la fois de douceur de vivre. Le dessin de Manu Larcenet met tout à fait en avant un monde fait à la fois de gris et de couleurs, pour une histoire hors norme d'un "Combat ordinaire", celui de la vie, du travail, des amis et de la famille.
C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine.
Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant.
Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.
C'est une belle histoire d'amour d'après-guerre sur fond de montagne alpine. Il est clair que les edelweiss ne doivent pas être cueillies car ce sont des fleurs rares qui poussent dans des conditions extrêmes.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui s'étale au fil des années comme une succession de petites séquences où nous retrouvons les mêmes personnages à savoir la belle et riche Olympe ainsi que son compagnon Jules issu d'un milieu ouvrier. Certes, il y a aura le monde de la mode mais également celui des alpinistes à travers tout d'abord les fameux chasseurs alpins. La passion peut nous dévorer totalement. Cela ne sera pas sans risque.
Une belle mise en page et un trait artistique qui convient parfaitement à ce type de récit empreint de romantisme mais également de grâce. Le dosage est très réussi avec ce qu'il faut de pointe de délicatesse. La crédibilité de l'ensemble en sortira renforcée. Une lecture en tout cas très agréable.
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Dans les années 1930, quelques part dans le bassin minier du Nord-pas-de-Calais, la routine suit son cours pour Henri, son beau-frère Lucien et sa petite famille, tous deux mineurs de charbon. Entre un boulot harassant mal payé sans protection sociale, les conflits avec la direction patronale et la peur des réductions d’effectifs, ce n’est pas la joie tous les jours mais la vie étant ainsi faite, chacun tente de trouver des motifs de satisfaction. Pour Henri c’est plutôt contestation ouvrière, théories marxistes et bibine le soir au bar Chez Moustache. Pour Lucien c’est plutôt la famille avant tout et philosophie terrienne sans faire de vague. Lorsque ce dernier accepte de rejoindre une nouvelle équipe de miniers chargés de tester une innovation « high-tech », un poste mieux rémunéré faisant miroiter une évolution hiérarchique ; sa relation d’amitié commence à sentir le souffre avec Henri qui y voit une trahison et pressent une cabale patronale pour les remplacer tous. Quand Lucien prend conscience de la supercherie et qu’il s’est fait dupé, il tente un geste désespéré en voulant tout faire exploser. Mais il se rate, lui et ses camarades Tobiaz, Andrezj, le vieux, la corneille et le porion, se retrouvent abîmer dans un monde fantastique qu’ils ne soupçonnaient pas… J’ai sincèrement pris un grand plaisir à la lecture avec cette histoire fraîche d’un auteur qui casse les codes et barrières des genres. Cela débute comme un récit social tout ce qu’il y a de plus classique sur la dureté et la précarité du statut du mineur de charbon, avec son lot d’imageries à la Germinale, les corons et barreaux, la descente dans les puits, les chevalements, etc. Mais aussi le thème des conflits sociaux qui virent à l’empoignade entre ouvriers syndiqués et chiens de garde à la botte du patronat. Le contexte historique est bien rendu donc même si volontairement stéréotypé. Aussi avec la thématique du remplacement de l’homme par la machine, on se souvient qu’il s’agit d’une problématique bien plus ancienne qu’on ne le pense et pas seulement présente dans nos récits d’anticipation d’aujourd’hui, mais qui déjà pouvait se poser à l’époque (ou au XVIIIème siècle et la navette volante de John Kay qui révolutionna le métier à tisser par exemple). On pense alors que le récit prend le chemin de la science-fiction (sans oublier le teasing horrifique de l’intro) avec ce robot esclave-minier asimovien ingénieusement conceptualisé que je nommerai pour la forme mini-S.A.M. parce qu’il me rappelle le mécha géant de la série du même nom. Et puis « PAF ! », l’histoire prend le lecteur à contre-pied et bascule dans un remake de Daylight où le but va être de retrouver la lumière du soleil. À partir de ce quatrième chapitre Romain Baudy reprend presque les codes de la Portal Fantasy puisque, tout en étant définitivement dans une histoire Fantastique, nous avons des personnages qui explorent un monde secondaire merveilleux, par moment « médiéval », et dont ils sont totalement ignorants. La faune et la flore n’ont rien de commun avec ce qu’ils connaissent, toute retraite est impossible, et ils vont y jouer le rôle quasi « cliché » du héros prophétique libérateur. Le background fantaisiste ne manque pas de sel avec ce brassage des mythologies germanique et nordique où les Jötunn géants fusionnent avec les Nibelungen souterrains. La recherche est poussée jusqu’au runes qui ont une véritable signification et ne sont pas mises là juste parce que ça fait jolie : l’Othila la rune de pouvoir pour commander, et Uruz, la force. L’idée que des mineurs humains croisent des créatures mythologiques caractérisées pour leur travail des métaux est d’ailleurs plutôt cocasse. Voilà, je trouve l’intrigue très bien construite et pensée : la mise en abyme est chouette car si malheureusement pour Zola il n’y aura pas de « grand soir » dans le monde du dessus, nos héros pourront toujours se la jouer Sergio Leone et refaire Il était une fois la révolution chez les Jötunn. D’ailleurs pour la mise en abyme, peut-être que je pars en live mais je me demande si l’auteur n’a pas lu le Moi, Asimov de l’écrivain éponyme qui évoquait entre autres dans cette autobiographie ses origines juives puis un échange où il s’était opposé à Elie Wiesel qui était disons pour faire court, « obsédé » par l’Holocauste, que les juifs, parce que persécutés étaient bons et innocents par essence. Asimov lui avait répliqué que les juifs étaient persécutés parce qu’en position de faiblesse et qui sait s’ils s’étaient retrouvés de l’autre côté du manche… que le phénomène de persécution est universelle et que de persécutés certains passent à persécuteurs en un clin d’œil lorsqu’ils sont les plus forts comme le démontrent des comportements extrémistes d’israéliens envers les palestiniens. Et je me suis demandé avec mini-S.A.M. le robot asimovien briseur de chaînes du joug des nains/ewoks qui ont fuit les persécutions des vénitiens pour persécuter à leur tour les Jötunn/Nibelungen, si… enfin bon, peut-être est-ce tiré par les cheveux. Romain Baudy qui est entre autres choses designer sur la jolie série animé jeunesse "Wafku", démontre qu’il a plus d’une corde à son arc et est capable de se muer en auteur complet. Nous avons entre les mains un véritable roman graphique de plus d’une centaine de pages où parfois le dessinateur nous régale avec des dessins en pleine page totalement gratuits, que d’autres auraient réduit à cause de la limitation en 48 planches. Il y a parfois une fausse impression d’être en présence d’un héritier de Mike Mignola avec un encrage profond lorsqu’on s’enfonce dans la mine (proche du Dessous - La Montagne des morts de Bones). J’ai apprécié les jeux d’ombre entre encrage et couleurs qui donnent un rendu très riche, ainsi que cette variété dans le trait entre décors bien détaillés et physionomie des personnages parfois simple, vieille école. Toutefois, l’œuvre parfaite n’existant pas, j’ai relevé quelques scories qui m’ont dérangées : - Certaines proportions entre tête et corps ne sont pas toujours nickel en début d’album. - Pas très convaincu par le changement brutal de comportement de Lucien qui passe trop vite de père de famille responsable à dangereux poseur de bombe. - Les dialogues des personnages lors de la découverte de la créature manquent de naturel et de surprise (genre « OK y a une grosse bestiole… what else ? »). - Le coup de poing du Jötunn sur Lucien façon One-Punch Man qui ne fait que l’assommer alors que dessiner comme ça, il aurait dû se faire écrabouiller. - Les lutins qui parlent un français moderne impeccable alors qu’enfermer depuis des siècles sous terre. Un défaut qui m’agace toujours dans ce genre d’histoire. Une découverte surprenante qui m’envoie ravi. Un des tops de 2017.
Les Mesures du temps
Un album que je n'aurais sans doute jamais lu sans ce merveilleux site ! Arrêter le temps n'est pas une idée nouvelle dans la fiction. Malgré tout, j'ai vite trouvé le scénario prenant et intéressant. Le concept est bien utilisé par les auteurs, l'intrigue est très bien construite et il y a des révélations et des retournements de situations qui font en sorte qu'au final le récit est beaucoup plus original qu'il n'y parait au début. Personnellement, j'ai bien aimé le dessin et je n'ai pas eu de la difficulté avec la manière dont sont parfois dessinés les personnages. Je trouve que le dessin est dynamique et dégage une atmosphère que j'ai bien aimé. J'ai pris du plaisir à lire cet album que je recommande fortement.
La Horde du contrevent
Je me souviens des premières pages du roman. La difficulté à rentrer dedans, comme face à un furvent. Ces pages numérotées à l'envers, ces symboles de vent, cette ponctuation aléatoire. Mais où ça va tout ça? et puis... et puis.... j'ai pris l'aspiration de golgoth, j'ai vibré avec la Horde, j'ai relu 4 fois de suite la joute oratoire de caracole, j'ai tremblé dans la flaque de lapsane, retenu mon souffle à la fin, cette fin, quelle fin!! J'ai aimé ce livre, il m'a transporté comme peu de livres l'ont fait. J'attendais donc avec grande impatience la sortie de cet album... et BANCO! Globalement je suis complètement d'accord avec l'avis de Sloane, donc je vous renvoie à sa critique, bien mieux écrite que je ne pourrais le faire. Ce premier tome m'a donné une envie irrésistible de relire la horde, de la rejoindre, de revivre avec eux cette remontée vers l'amont... C'est donc pour moi une réussite, et j'espère que la suite sera du même niveau! Trace donc Eric, on te suit ... "Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent !"
Betty Boob
J’avais découvert le talent de Julie Rocheleau avec l’excellente série « La Colère de Fantômas » scénarisée par Olivier Bocquet et j’étais donc assez impatient de retrouver son coup de crayon si singulier. C’est cette fois-ci sur un scénario de Vero Cazot qu’elle laisse libre court à son savoir-faire et c’est de nouveau plus qu’une réussite ! « Betty Boob » aborde pourtant le thème difficile du cancer du sein mais de façon intelligente et subtile. Fi d’un pathos qui aurait pu plomber le sujet, Vero Cazot réussit le tour de force de nous faire rire d’un sujet grave et d’une façon plus générale de traiter de la différence et de son acceptation sociale, le tout sans un mot ! Vive la magie des BD muettes quand tout cela est conduit avec brio ! C’est là que le talent de Julie Rocheleau rentre en jeu, il n’y a qu’à voir cette magnifique couverture qui donne le ton. Et la suite n’est pas en reste ! Que se soient les découpages, les trouvailles graphiques pour souligner le propos ou l’expressivité des personnages, tout concoure à une fluidité narrative des plus efficace et ravit nos mirettes ! Et puis quel bonheur de retrouver ce style si particulier de Julie. J’adore son trait et son utilisation et la palette de couleurs qu’elle manie qui donnent à son dessin un style si particulier et une identité graphique reconnaissable au premier coup d’œil. Bref, c’est une nouvelle fois conquis que je sors de cette lecture que je ne peux que chaudement vous recommander !
Traquemage
Avec "Traquemage", Lupano et Relom nous la jouent pizza trois fromages ! Prenez une belle pâte prête à modeler en la personne de Pistolin, notre berger aspirant chevalier (bon, ok, y'a du boulot...), une bique acidulée répondant au nom de Myrtille et ajoutez une fée plus Pochette que Clochette tant son penchant pour la boutanche la rend ridiculement efficiente. Saupoudrez de hordes de monstres à la solde de sorciers se livrant bataille sans se soucier le moins du monde du reste du monde. Touillez très fort, et n'oubliez surtout pas une laaaarge rasade d'humour pour pimenter le tout ! Y'a plus qu'à enfourner et servir chaud ! Ce savant mélange labellisé "Rural Fantasy", s'il peut paraître surprenant expliqué comme ça se laisse plutôt bien digérer à la lecture. Cela tient en grande partie à la brochette des personnages plutôt truculents imaginés par Lupano qui évoluent dans un univers bien pensé ; ajoutez à cela son sens du dialogue bien rôdé et vous avez tout pour passer un très bon moment de lecture. Surtout que tout cela est très bien mis en image par Relom dont je ne connaissais pas le travail. Son trait précis et son sens du détail dans les décors donnent à cette aventure foutraque l'élan et la subtilité nécessaire pour que la farce prenne et donne corps à cette recette improbable. Reste à voir ce que la suite de cette série donnera après un démarrage sur les chapeaux de roue ! *** Tome 2 *** Et voici le tome 2 tant attendu ! Oui, car après un premier tome parti sur les chapeaux de roues, cette suite se faisait cruellement attendre. Et c'est ma fois un bel essai de transformé. Car si trop souvent les deuxièmes tomes de séries démarrées en trombe on parfois tendance à jouer les soufflés foireux, ici rien de tout ça. Alors oui, on pourra toujours dire que l'effet de surprise n'y est plus (et encore)... mais l'esprit reste et c'est ce qui compte ! Car ce qui fait le sel de cette série c'est la galerie truculente de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, les dialogues aux p'tits oignons, et les rebondissements de cette quête farfelue de notre bon Pistolin. Car celui-ci va devoir affronter son premier mage... chaud les marrons ! Mais je vous laisse découvrir tout ça et je l'espère passer un très bon moment de détente et de rigolade ! Vivement la suite !
Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied
Cela fait des années que je n'avais pas lu une bande dessinée signée Kokor,depuis Balade Balade, en 2003. Bien que le scénario soit de Pascal Rabaté, je trouve que l'on reste dans son univers, c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce one-shot. J'avais peur que la lecture des dialogues, la plupart en alexandrins, soit fastidieuse au final, et bien non, on finit comme Kevin, le jeune garçon qui accompagne le poète, par attraper ce virus. En suivant quelques jours dans la vie de curieux poète, mi clochard, mi séducteur, Alexandrin, j'ai beaucoup ri (ah! la scène des bains douches) mais la seconde partie de cet ouvrage devient plus émouvante, voire touchante, toute empreinte de spleen. Ce livre est une véritable bouffée d'oxygène dans ce monde matérialiste. Touchant.
Le Temps des Secrets
Nouvelle incursion dans Les Souvenirs d’Enfance de Marcel Pagnol avec cette fois-ci l’adaptation du troisième volet, Le Temps des Secrets. Comme je l’avais mentionné dans mon impression sur l’adaptation de La Gloire de mon Père, je ne suis pas très versé en « pagnoleries », connaissant surtout les deux films d’Yves Robert, j’ignorais donc qu’il s’agissait d’une série autobiographique déclinée en quatre romans. Comme dans les précédents épisodes, les scénaristes n’ont pas écrit une version fidèle stricto sensu au livre d’origine, certains aspects du récit ont été retirés pour être replacés plus tard dans le tome final, Le Temps des Amours, selon la volonté de Pagnol qui avait émis le souhait d’un redécoupage. J’ai bien aimé cette partie, certes moins que les deux précédentes, mais c’est toujours un réel bonheur de retrouver les péripéties du jeune Marcel, maintenant à l’aube de son adolescence. On accorde moins de place aux excursions champêtre de Garlaban, même si cela demeure un thème dominant, et on se focalise un peu plus sur la vie scolaire. Marcel rentre au lycée, il commence à forger de véritables amitiés sur le long terme et plus seulement une amitié sincère mais épisodique avec le pedzouille Lili. Cela parle des bêtises des garçons, les cours, les heures de retenues, les bagarres, etc. Bref, la vie de ces jeunes gens du début du XXème siècle n’était pas si éloignée du quotidien de ceux d’aujourd’hui ou d’hier ou de demain, et j’ai lu cela avec un regard curieux et amusé. Un récit dense entrecoupé de passages élargissant le portrait de famille avec une biographie du grand-père paternel, toujours ces sympathiques mano a mano entre Joseph et l’oncle Jules, ou encore les travaux d’été dans les champs, pour se terminer sur une banale compétition de pétanque qui se transforme en moment de gloire épique pour le clan Pagnol. On ne change pas une équipe qui gagne et ce sont donc les doués Morgann Tanco et Sandrine Cordurié qui se retrouvent en charge de la partie graphique. Le dessin semi-réaliste bien encré pour Tanco et les chaudes couleurs provençales pour Cordurié. Lorsque le talent est là il n’y a pas grand-chose à rajouter. Mon impression reste la même que sur La Gloire de mon Père, je suis sous le charme. Moi aussi je partais dans le Sud durant mes vacances d’été étant gamin. Pas dans le secteur de Garlaban mais on y passait en voiture et parfois on s’y arrêtait. Donc forcément avec cette BD je décolle, je m’évade…
Le Combat ordinaire
Un pur moment de poésie, de drame et à la fois de douceur de vivre. Le dessin de Manu Larcenet met tout à fait en avant un monde fait à la fois de gris et de couleurs, pour une histoire hors norme d'un "Combat ordinaire", celui de la vie, du travail, des amis et de la famille.
Love Addict - Confessions d'un tombeur en série
C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine. Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant. Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.
Edelweiss
C'est une belle histoire d'amour d'après-guerre sur fond de montagne alpine. Il est clair que les edelweiss ne doivent pas être cueillies car ce sont des fleurs rares qui poussent dans des conditions extrêmes. J'ai beaucoup aimé ce récit qui s'étale au fil des années comme une succession de petites séquences où nous retrouvons les mêmes personnages à savoir la belle et riche Olympe ainsi que son compagnon Jules issu d'un milieu ouvrier. Certes, il y a aura le monde de la mode mais également celui des alpinistes à travers tout d'abord les fameux chasseurs alpins. La passion peut nous dévorer totalement. Cela ne sera pas sans risque. Une belle mise en page et un trait artistique qui convient parfaitement à ce type de récit empreint de romantisme mais également de grâce. Le dosage est très réussi avec ce qu'il faut de pointe de délicatesse. La crédibilité de l'ensemble en sortira renforcée. Une lecture en tout cas très agréable.