Love Addict - Confessions d'un tombeur en série

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Après une longue relation amoureuse, K. s'immerge dans un site de rencontres où il se découvre rapidement des dons de dragueur invétéré.


Auteurs israeliens Les Réseaux sociaux

K. et Brian sont colocataires et ils profitent de l'été pour faire un vide-grenier. Une jeune femme nommée Michelle leur achète un fauteuil qui lui servira à mener ses interviews. Elle est journaliste, a un corps de rêve et sera la petite amie de K. durant un an et demi. Alors qu'il boit un coup avec deux potes, ceux-ci l'encouragent à aller draguer les jeunes femmes au bar, mais pour K. cela est impossible, il n'a pas la répartie ni même le culot de le faire, et peut être aussi du mal à oublier Michelle. De retour chez lui, Brian fonce sur l'ordinateur et inscrit de force son colocataire sur le site de rencontres nommé Lovebug. Véritable expert dans le domaine, il indique à K. tous les pièges à éviter. Malheureusement, ce dernier n'est contacté par personne et après une nuit blanche et une journée de boulot, il reçoit un message lui proposant de se rencontrer autour d'un verre. Il y retrouve une fille déjà bien alcoolisée et au comportement désarmant. Alors qu'il pense écourter la soirée, K. finit allongé chez lui sur le canapé, en train de déshabiller cette femme un peu étrange. Le souci est qu'il est si fatigué qu'il s'endort sur elle avant même d'avoir consommer ! K. est encore maladroit mais il va très vite comprendre comment fonctionne le site et apprivoiser les femmes qui le contactent...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Octobre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Love Addict - Confessions d'un tombeur en série © Ici Même 2015
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/11/2017 | Erik
Modifier


Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai découvert l'auteur avec plusieurs de ses BD (L'Éveil du Maître du Donjon et Le Voyageur) sans noter que c'était le même dessinateur. Ce récit m'intéressait quand même au vu des avis. J'ai eu la chance de le trouver à la bibliothèque et franchement, je pense que je vais essayer de me le trouver plus tard parce que j'ai bien aimé ! C'est du roman graphique, avec un air de déjà vu par rapport à d'autres du genre. Je pense surtout à De mal en pis, sur la jeunesse New-yorkaise dans leurs vies et leurs amours, et "Cute girl network" par rapport aux histoires d'amour et surtout le coloc dragueur obsessionnel (et franchement malsain). Le récit explore la découverte par un type plutôt banal (il se considère comme un nerd mais franchement, à part travailler dans l'animation ça ne ressort pas vraiment) des applications de rencontre, parodie à peine dissimulée de Tinder. Le récit va ensuite développer les différentes rencontres que ce garçon un peu timide et pas à l'aise avec les relations aux femmes, entre personnalités excentriques voir problématique et plan q qui s'enchainent. Je trouve personnellement que le récit arrive à éviter l'écueil du "c'est de la merde", puisque finalement cette application va lui permettre de prendre confiance en lui et surtout de se retrouver une relation stable. La fin est ouverte mais heureuse avec une petite pointe de critique de Tinder, bien sur, et une constatation sur le monde qui a évolué. Je trouve personnellement que le récit fait plus la part aux doutes et interrogations sur ces nouvelles technologies qui changent brutalement les relations humaines. Que dire de ces hommes qui draguent comme ils pêchent, à la recherche du plus beau poisson à montrer aux potes ? Ou de ces femmes prêtes à envoyer des photos déjà bien dénudées avant même de rencontrer l'autre personne ? Ce que je trouve malin c'est que le récit porte une critique de la technologie mal utilisée et de ce qu'elle peut provoquer comme comportement. L'algorithme n'est pas notre amie, ça c'est sur. Le récit construit quelques petites notes plutôt positives : le mec devient un vrai connard avec cette obsession de la conquête que son coloc cultive, mais il reste avant tout intéressé par quelque chose de plus classique. En soi, j'ai l'impression de voir réalisé le fantasme de plein de mecs (coucher avec des bombes tout les soirs) et montrant que c'est illusoire. Un bon message ! Le dessin se marie à l'ambiance et m'a vraiment fait penser à ce qu'on peut trouver avec De mal en pis. Les couleurs se marient bien à l'ensemble, c'est lisible et clair, mais jamais sexy non plus. On reste sur quelque chose de plus cartoon, même dans les scènes de sexes (assez nombreuses d'ailleurs, à ne pas mettre entre les mains d'enfants !). J'aime bien ce que le récit dit et montre. Il arrive à comprendre ce que peuvent faire toutes ces applications, pas mauvaises en soi (et il y a des bons côtés dedans) mais qui peuvent transformer n'importe qui en connard dragueur. Une jeunesse peut se retrouver prise au piège de ce genre de réseau facilement, et je ne parle pas de tout les effets secondaires qui peuvent en découler. On parle rapidement des MST mais il y a aussi d'autres conséquences, psychologiques et physiques. Quelques défauts émaillent de ci-de là, comme la photo gênante qui débarque lorsqu'on ne veut pas (j'ai du mal à croire qu'il l'ai intégré sans s'en rendre compte dans une présentation aussi importante) ou encore le colocataire qui reste presque trop monodimensionnel. Mais dans la globalité, j'ai bien aimé. Un rappel qu'il ne faut surtout pas se laisser séduire par les sirènes des machines à algorithme et qu'il est important de garder le pouvoir sur notre propre réalité.

08/09/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Mouais ces états d'âmes ou plus exactement ces états de sexe d'un trentenaire New-yorkais ne m'ont pas fait vibrer. Et par les dieux tout ces rendez-vous que notre héros chope sur internet sont au delà de la répétition. Bonjour, on prend un verre et on baise. En fait c'est un peu le vide sidéral et hormis la mise en pratique d'une pulsion il n'y a pas grand chose. Le dessin n'est pas à jeter, mais bon quoi, chez Tabou ces dames sont plus jolies à regarder. Bon, allez j'arrête la ma diatribe, ce n'est pas le genre de BD qui est faite pour moi. Peut être une question d'âge, lorsque je courrais le guilledou il n'y avait pas internet et le rapport humain prévalait sur l'image mise en ligne. Allez point de polémique, le problème est que je ne vois pas bien à qui est destinée cette BD, ce qu'elle veut nous dire, etc... Je passe mon chemin.

14/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine. Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant. Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.

04/11/2017 (modifier)