Pour un premier album, ces deux auteurs italiens frappent fort !
En même temps, ici tout ne va être que rapport de force, ou presque. Dans cette ville italienne d'aujourd'hui placée sous la protection de trois Saints et d'une mafia toute puissante, nous allons suivre le récit croisé de trois personnages : un ex boxeur déchu et camé, un jeune dealer et un ex mafieux retiré qui tente de rentrer dans le droit chemin avec son camion fast food.
Ce qui m'a surpris d'emblée dans cet album c'est la lumière. Loin des clichés sombres qu'aurait pu inspirer ce genre de récit, le dessinateur Vincenzo Bizzarri nous propose un graphisme lumineux. Même les scènes de nuit m'ont laissé cette impression, ce qui n'est pas innocent à mon sens quand on connait la fin de l'album.
C'est aussi sans doute ce qui renforce le contraste avec ce quotidien tout en tension, qui monte progressivement jusqu'à la procession finale qui clôt l'album et libère chacun des protagonistes de façon singulière...
Le point fort de cet album réside donc dans sa narration impeccable qui page après page installe cette tension des plus palpable ; on attend juste de savoir quand et comment va se rompre l'élastique...
Le trait un peu caricatural de Bizzarri y est aussi pour beaucoup. Allié à sa mise en couleur, à ses cadrages très cinématographiques et à certaines scènes assez surréalistes, on ne peut que se laisser prendre et attendre que tout cela nous pète à la gueule.
Un très bon album, tout en tension et en efficacité, surtout pour une première. Voilà deux auteurs qu'il va falloir suivre de près !
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark…
Clarke se lance dans un récit d'anticipation en partant d'une anecdote presque anodine. Un beau jour, au Danemark, des enfants nés de parents arabes, africains, ou asiatiques commencent à venir au monde tous blonds, tous blancs, avec des yeux bleus. Passés les soupçons d'adultère, on comprend que leur aspect physique est dû à un virus. Et la panique gagne la société…
À travers le destin de quelques personnes, l'auteur imagine une situation étonnante qui dégénère en véritable problème social, générateur de violences, bousculant la démocratie et remettant même l'ordre mondial en cause. Le tout est plausible ; ce conte est une prétexte pour montrer la faiblesse du ciment qui lie les individus dans notre Europe pacifiée, attachée aux droits humains et aux valeurs démocratiques.
L'intrigue se déroule comme un bon thriller d'anticipation, avec ses journalistes enquêteurs, ses méchants prêts à tout pour profiter du chaos et ses héros qui essaient de survivre à la situation.
Après Dilemma (Clarke), l'auteur dévoile une nouvelle facette de son talent, bien éloignée des histoires humoristiques courtes qui ont marqué ses débuts. J'aimais bien ses Histoires à lunettes (Durant les travaux, l'exposition continue...) ou Mister President, mais je comprends qu'il ait voulu passer à un autre genre.
Quoi qu'il en soit, il a le sens du récit et livre un scénario au découpage rythmé, mêlant avec bonheur le récit intime et la chronique journalistique, au service d'une histoire sans artifice, mais qui porte un message salutaire.
Clarke illustre cet album de son trait reconnaissable, mais s'applique à le domestiquer. On sent qu'il tient à rester réaliste pour coller au ton de l'histoire.
J'aime bien son style de dessin, mais le préfère dans sa ligne plus caricaturale, où il est capable de développer une véritable force comique ; c'est un talent rare que l'on retrouve chez un Nicolas Barral, et dont je trouve qu'il toujours est un peu gâché lorsqu'il tempère sa verve comme ici. J'espère que Clarke reviendra un jour aux récits humoristiques.
Ce petit regret mis à part, l'histoire est bien illustrée, avec des personnages crédibles et soignés, et ce qu'il faut de décors pour bien planter l'intrigue.
Cet album est d'abord un bon récit d'anticipation, qui, partant d'un petit fait perturbateur, parvient efficacement à lancer le lecteur dans un thriller crédible, qui a la bonne idée de faire réfléchir sur les sujets ô combien actuels et explosifs de l'identité, de l'origine, de l'ethnie, de l'intégration, du vivre-ensemble…
Le procédé me rappelle L'Appel de l'Espace du grand Will Eisner. Et ça, c'est un compliment !
Une plongée dans la pègre londonienne des années 1920, mais avec une très grosse originalité : le gang que l'on va suivre ainsi est uniquement composé de femmes. Celles-ci sont issues de milieux très différents, allant des filles des rues aux femmes aux foyer bien implantées. Et il est d'autant plus étonnant de découvrir derrière des femmes au regard doux et aux robes serrées des voleuses, kidnappeuses et pour certaines mêmes de vraies tueuses à gages.
Pour le premier tome au moins, l'histoire nous est racontée en suivant le personnage de Florrie, jeune femme qui vient tout juste d'intégrer le gang et en découvre le fonctionnement. Et très vite, le lecteur découvre que chacun cache ses mystères, que ce soit les membres et la dirigeante du gang mais également Florrie elle-même.
C'est bien fait et très sympa à lire.
J'aime le dessin qui est efficace et charmant. Les rues de Londres de 1920 sont belles et crédibles, même si l'on se dit que finalement, hormis quelques voitures, les choses n'y avaient alors que peu changé par rapport à la fin 19e siècle. En ce qui concerne les personnages, le graphisme joue grandement sur la douceur visuelle des femmes de ce gang comparé à la dureté que peuvent parfois prendre leurs actes. Ce qui fait que d'un côté, on s'attache vite aux différents protagonistes, et en même temps on ne peut s'empêcher de s'en méfier voire de les redouter un peu.
Le scénario est réaliste et bien ficelé. Il fourmille de mystères qui se dévoilent peu à peu et de rebondissements qui font qu'on ne sait pas à l'avance où les choses vont aller. Les personnalités des différents protagonistes sont également très réussies et forment un bon cocktail. Et tout tient bien la route. Il n'y a qu'une seule chose qui coince au niveau du scénario, c'est l'explication de comment Florrie a fait pour devenir aussi douée de ses mains. Pour le reste, c'est intelligent et prenant.
Vivement la suite !
Voyage au centre de la Terre est l'une de mes aventures préférées de Jules Verne, notamment grâce à l'excellent film de Henry Levin datant de 1959. Et je dois admettre que ce manga est une très belle adaptation.
Pour commencer, il est vraiment fidèle au roman, ce qui n'est pas le cas du film, ni des autres films plus récents. Comme je n'ai pas lu le livre, c'est avec ce manga que j'ai appris que le professeur Lindenbrock était allemand et non pas forcément anglo-saxon comme dans les versions américaines. Et qu'il avait bien assez à faire des dangers d'une exploration souterraine sans avoir besoin qu'on lui invente un rival ou des périls supplémentaires.
Le dessin est de très belle qualité. Les costumes et décors sont soignés, détaillés et beaux, à part peut-être le cratère du Sneffels qui n'est pas très convaincant. Les personnages sont bons également, dans un style certes manga mais clair et bien rendu. Il m'a fallu quand même m'habituer au visage aquilin et très aggressif du professeur Lindenbrock qui surprend un peu.
Et j'ai beaucoup aimé la sobriété et l'élégance de la narration et de la mise en scène. C'est très bien raconté, suffisamment rythmé pour être prenant et il n'y a pas d’esbroufe comme dans les mauvais mangas. On y sent le goût de l'aventure à l'ancienne et des explorations incroyables de Jules Verne.
J'ai vraiment hâte de lire la suite pour voir mises en image les scènes suivantes du périple fantastique de ces voyageurs du centre de la Terre.
Tiens, une série peu connue, qui ne paye a priori pas de mine et qui, par petites touches, se révèle à la fois originale et bien fichue.
Cela se présente dans le premier tome comme une sorte d’hommage aux romans populaires, aux serials de la fin du XIXème et du début du XXème siècles. Les hommages et/ou clins d’œil sont très nombreux, et plus ou moins évidents.
On pense à Jules Verne bien évidemment, mais aussi à « Notre Dame de Paris » d’Hugo, en passant par les Fu-Manchu. Le personnage principal lui-même, le fameux Docteur Mystère, est une sorte de condensé des héros aussi flegmatiques que sûrs de leur maitrise sur les événements. Il est accompagné de son assistant Cigale, faire-valoir assez falot, d’un (forcément) énigmatique asiatique, et de madame B…, qui est venue lui demander de l’aide.
A la tête des méchants (diverses bandes mafieuses, des hordes de Chinois, etc), un mystérieux germanique, Radetsky, forcément machiavélique (avec un rat pour complice !).
Les aventures sont rondement menées, avec une surenchère de péripéties, pas toujours crédibles. Mais, le lecteur s’en rend compte plus ou moins rapidement, les petits détails qui « ne collent pas », qui font « moins sérieux » sont en fait là pour dévier l’intrigue vers un humour plus ou moins pince sans rire, parfois grotesque.
C’est ainsi que des commentaires en voix off, déjà lourds, sont répétés par Mystère, les malaises de madame B… (secourue par Cigale) sont un running gag de plus en plus loufoque. Comme sont loufoques ou exagérés les décors, les péripéties.
Il faut donc passer outre aux couleurs « moyennes », au texte abondant (et écrit très petit), pour apprécier ce petit détournement de clichés, cette utilisation décalée d’une culture populaire déjà pas exempte d’improbabilité.
J’avais rédigé cet avis après la lecture du premier tome, qui m’avait vraiment donné envie de découvrir la suite. Voilà chose faite.
Si je ne regrette pas l’achat de ce second tome, je dois reconnaître que je l’ai trouvé moins bon que le premier.
Mystère, toujours aussi sûr de lui, et Cigale, son compagnon fidèle et coincé, sont encore au rendez-vous, cette fois-ci accompagnés d’une autre donzelle. Le méchant Radezky est aussi de la partie (ce personnage et son rôle me semblent un peu superflus, c’est un méchant peu réussi je trouve).
Le début est du même acabit que le premier tome, avec un pastiche du film de Méliès « Le voyage dans la lune » (qui s’inspirait lui-même de Verne et de Wells, ce dernier inspirant grandement ce tome).
Mais voilà, je trouve que les auteurs ont un peu trahi l’ambiance générale, en voulant jouer sur d’autres registres d’humour (même si les clins d’œil à Tintin, le programme Apollo, etc peuvent être drôles), avec quelques scènes évoquant vers Star Wars (et même le vaisseau de Star Trek !). Pourquoi pas, mais cela joue moins sur le suranné, le serial surjoué qui faisaient le charme du premier opus.
De même, si je trouve toujours marrant les redondances entre dialogues et commentaires off, ils sont ici moins utilisés. L’intrigue centrale, assez loufoque, est aussi un peu moins attachante que la précédente – quelques longueurs avec les habitants de la Lune…
Bref, si les deux albums sont sympas, je vous recommande essentiellement l’achat du premier (les deux tomes peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre).
Note réelle 3,5/5.
J’ai beaucoup aimé ce récit d’une rencontre emplie de respect et d’humilité. Respect des deux auteurs vis-à-vis de Jean-Claude Fournier autant que de Fournier vis-à-vis de ses hôtes du jour. Humilité de Fournier par rapport à son œuvre autant que de Nicoby et Joub qui se sentent tout petits face à ce grand nom de la bande dessinée franco-belge.
Le dessin bonhomme de Nicoby accentue encore cet aspect « simple et modeste » du récit par son caractère caricatural et expressif.
Au fil des pages, j’ai été touché par le côté paternaliste et discret d’un Franquin, amusé par l’une ou l’autre anecdote incongrue, attristé par la jalousie manifestée par certains collègues (alors que je me berçais d’illusions quant à la fraternité de « l’équipe de Spirou »). Aucun passage ne m’a semblé long ou inutile. Au contraire, chaque instant m’a semblé précieux.
Un très bel album, donc, que je conseille vivement à tous les « vieux » lecteurs de bandes dessinées et encore plus particulièrement à ceux qui ont grandi avec le journal de Spirou des années ’70.
Un must have, selon moi.
S'agit-il de James Bond ? Ou bien alors serait-ce Jason Bourne ?
Non non c'est Largo Winch, le milliardaire en blue jeans !
28 ans après la publication du premier tome par les éditions Dupuis, la saga business-thriller de Jean Van Hamme s'est mue en oeuvre culte vendue à plusieurs millions d'exemplaires. Mais de quoi ça parle exactement ?
Eh bien lire Largo Winch c'est plonger la tête la première dans les méandres obscurs de la haute finance internationale, où règne la spéculation malhonnête et la loi du plus fort. A vingt-six balais, un ancien orphelin yougoslave se retrouve catapulté à la tête d'un empire de dix milliards de dollars suite à l'assassinat de son père adoptif. Voilà Largo héritier du Winch Group, cependant il va vite se rendre compte que ses nouvelles acquisitions attisent envie et malveillance de la part de rivaux mal intentionnés.
Appréhender toute la terminologie politico-financière n'est pas une sinécure et le vocabulaire technique copieusement utilisé pourra rebuter le néophyte, personnellement je trouve qu'elle accentue la crédibilité et l'immersion, Van Hamme puise dans ses connaissances encyclopédiques pour rendre familier un milieu qui parait toujours un peu abscons et ésotérique, presque impénétrable pour le commun des mortels. Businessmen mafieux, banquiers influents, capitaines d'industrie, oligarques et cheikhs multimilliardaires, c'est tout le gratin mondial que l'on côtoie aux côtés de Largo Winch dans des aventures où l'on retrouve pèle-mêle coups montés, magouilles, OPA, érotisme et donzelles plantureuses, tractations et détournements en tous genres. Chaque tome se lit d'une traite, même s'il est vrai que la série traîne un peu en longueur après le diptyque "Voir Venise/ Et mourir".
En tous les cas c'est une bande dessinée captivante à lire et très maîtrisée, illuminée par un dessin droit et anguleux qui épouse merveilleusement la froideur et le sérieux du monde financier qu'il illustre. Elle m'a fait penser par certains aspects aux S.A.S de Gérard de Villiers, et le personnage de Largo Winch rappelle inévitablement James Bond : une dégaine de playboy, du bagout et de la testostérone. N'en jetez plus !
La série est parfaitement adaptée aux enfants scolarisés en CM1-CM2. Les points de vue sont multiples. Les péripéties, à la fois justes et montrées de façon attrayante pour les enfants de 9-10-11 ans et même plus. Le dossier pédagogique associé à chaque volume est très complet et bien présenté. Une réussite pour tous les volumes parus. J'attends le prochain...
Lorsque j’étais plus jeune et que j’ai appris l’enseignement sur les cours d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, les nazis allemands et les impérialistes nippons étaient clairement désignés comme l’ennemi. Suite à l’issue de la guerre, ils avaient totalement disparu pour laisser place à deux peuples pacifiques qui s’étaient rattrapés économiquement au point d’être parmi les nations les plus riches du globe alors qu’elles avaient été détruites par la guerre et non épargnées. J’ai toujours eu de l’admiration pour ceux qui relèvent leurs manches pour travailler et reconstruire un avenir plus serein.
Il y a encore quelques années, il n’y avait pas d’ouvrage connu qui nous montrait le point de vue de l’ennemi. C’était quelque chose de tabou ou de politiquement incorrect. Bien entendu, ce manga ne fait pas l’éloge de l’impérialisme de ces militaires ayant conduit ce pays à une guerre d’expansion. C’est plus le modeste point de vue d’un pilote de chasse et de sa délicieuse épouse qui seront mise en avant. On se situe vers la fin de l’année 1943 avec cette inversion du cours de la guerre où les Japonais ont perdu progressivement la maitrise des airs et des mers devant l’avancée technologique américaine. Comme dit, on ne réveille pas aussi impunément un géant. La traitrise de Pearl Harbor allait se payer assez chèrement. Quand on perd un combat, il faut savoir l’admettre. L’attitude jusque boutiste va aboutir à de véritables sacrifices humains à savoir les kamikazes.
A noter également l’attitude assez soumise de l’épouse de l’aviateur ce qui correspond bien à la réalité de l’époque dans cette culture qui a bien évolué depuis. L’audace de la boulette de viande en lieu et place d’un traditionnel plat qui se mange à la baguette est assez caractéristique. Cela peut faire sourire ou pas. Au-delà de cet aspect, c’est tout le vécu des civils qui nous ait conté ce récit. C’est un nouveau point de vue et donc c’est forcément intéressant pour peu qu’on aime l’Histoire objective et non celle racontée par les vainqueurs. Les bons et les mauvais sont partout et dans chaque camp. Pour les fans d’aviation, c’est extrêmement bien documenté également. Cela rappelle le dessin d’animation d’Hayao Miyazaki à savoir Le jour se lève. Une série en deux tomes seulement qu’il convient de découvrir.
Cette série a été une véritable surprise :)
Dès le tome 1 l'atmosphère est posée : pesante et murmurant l'écho de la traitrise et manipulation à chaque instant. Cette dernière accroît son emprise sur le lecteur au fur et à mesure que les pages se tournent.
Pages, qui, sont très classes et le reflet de la pensée de Moorcock. Elles sont toutes plus agréables à regarder les unes que les autres. Le travail sur le dessin est remarquable et plonge le lecteur dans l'univers glauque,macabre, magique et sans pitié qu'est celui d'Elric de Melnibonée.
Le scénario est assez fidèle à l'historie originale et intégre très bien toutes les étapes de l'évolution de la pensée d'Elric. Il ne va pas trop vite et en raconte suffisamment pour ne pas avoir à se dire "zut j'ai raté une page" comme on peut le voir dans certaines adaptations.
Les 3 premiers tomes se dégustent d'une traite et invitent le lecteur à découvrir la suite et je me joints à eux avec plaisir.
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La Cité des Trois Saints
Pour un premier album, ces deux auteurs italiens frappent fort ! En même temps, ici tout ne va être que rapport de force, ou presque. Dans cette ville italienne d'aujourd'hui placée sous la protection de trois Saints et d'une mafia toute puissante, nous allons suivre le récit croisé de trois personnages : un ex boxeur déchu et camé, un jeune dealer et un ex mafieux retiré qui tente de rentrer dans le droit chemin avec son camion fast food. Ce qui m'a surpris d'emblée dans cet album c'est la lumière. Loin des clichés sombres qu'aurait pu inspirer ce genre de récit, le dessinateur Vincenzo Bizzarri nous propose un graphisme lumineux. Même les scènes de nuit m'ont laissé cette impression, ce qui n'est pas innocent à mon sens quand on connait la fin de l'album. C'est aussi sans doute ce qui renforce le contraste avec ce quotidien tout en tension, qui monte progressivement jusqu'à la procession finale qui clôt l'album et libère chacun des protagonistes de façon singulière... Le point fort de cet album réside donc dans sa narration impeccable qui page après page installe cette tension des plus palpable ; on attend juste de savoir quand et comment va se rompre l'élastique... Le trait un peu caricatural de Bizzarri y est aussi pour beaucoup. Allié à sa mise en couleur, à ses cadrages très cinématographiques et à certaines scènes assez surréalistes, on ne peut que se laisser prendre et attendre que tout cela nous pète à la gueule. Un très bon album, tout en tension et en efficacité, surtout pour une première. Voilà deux auteurs qu'il va falloir suivre de près !
Les Danois
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark… Clarke se lance dans un récit d'anticipation en partant d'une anecdote presque anodine. Un beau jour, au Danemark, des enfants nés de parents arabes, africains, ou asiatiques commencent à venir au monde tous blonds, tous blancs, avec des yeux bleus. Passés les soupçons d'adultère, on comprend que leur aspect physique est dû à un virus. Et la panique gagne la société… À travers le destin de quelques personnes, l'auteur imagine une situation étonnante qui dégénère en véritable problème social, générateur de violences, bousculant la démocratie et remettant même l'ordre mondial en cause. Le tout est plausible ; ce conte est une prétexte pour montrer la faiblesse du ciment qui lie les individus dans notre Europe pacifiée, attachée aux droits humains et aux valeurs démocratiques. L'intrigue se déroule comme un bon thriller d'anticipation, avec ses journalistes enquêteurs, ses méchants prêts à tout pour profiter du chaos et ses héros qui essaient de survivre à la situation. Après Dilemma (Clarke), l'auteur dévoile une nouvelle facette de son talent, bien éloignée des histoires humoristiques courtes qui ont marqué ses débuts. J'aimais bien ses Histoires à lunettes (Durant les travaux, l'exposition continue...) ou Mister President, mais je comprends qu'il ait voulu passer à un autre genre. Quoi qu'il en soit, il a le sens du récit et livre un scénario au découpage rythmé, mêlant avec bonheur le récit intime et la chronique journalistique, au service d'une histoire sans artifice, mais qui porte un message salutaire. Clarke illustre cet album de son trait reconnaissable, mais s'applique à le domestiquer. On sent qu'il tient à rester réaliste pour coller au ton de l'histoire. J'aime bien son style de dessin, mais le préfère dans sa ligne plus caricaturale, où il est capable de développer une véritable force comique ; c'est un talent rare que l'on retrouve chez un Nicolas Barral, et dont je trouve qu'il toujours est un peu gâché lorsqu'il tempère sa verve comme ici. J'espère que Clarke reviendra un jour aux récits humoristiques. Ce petit regret mis à part, l'histoire est bien illustrée, avec des personnages crédibles et soignés, et ce qu'il faut de décors pour bien planter l'intrigue. Cet album est d'abord un bon récit d'anticipation, qui, partant d'un petit fait perturbateur, parvient efficacement à lancer le lecteur dans un thriller crédible, qui a la bonne idée de faire réfléchir sur les sujets ô combien actuels et explosifs de l'identité, de l'origine, de l'ethnie, de l'intégration, du vivre-ensemble… Le procédé me rappelle L'Appel de l'Espace du grand Will Eisner. Et ça, c'est un compliment !
40 éléphants
Une plongée dans la pègre londonienne des années 1920, mais avec une très grosse originalité : le gang que l'on va suivre ainsi est uniquement composé de femmes. Celles-ci sont issues de milieux très différents, allant des filles des rues aux femmes aux foyer bien implantées. Et il est d'autant plus étonnant de découvrir derrière des femmes au regard doux et aux robes serrées des voleuses, kidnappeuses et pour certaines mêmes de vraies tueuses à gages. Pour le premier tome au moins, l'histoire nous est racontée en suivant le personnage de Florrie, jeune femme qui vient tout juste d'intégrer le gang et en découvre le fonctionnement. Et très vite, le lecteur découvre que chacun cache ses mystères, que ce soit les membres et la dirigeante du gang mais également Florrie elle-même. C'est bien fait et très sympa à lire. J'aime le dessin qui est efficace et charmant. Les rues de Londres de 1920 sont belles et crédibles, même si l'on se dit que finalement, hormis quelques voitures, les choses n'y avaient alors que peu changé par rapport à la fin 19e siècle. En ce qui concerne les personnages, le graphisme joue grandement sur la douceur visuelle des femmes de ce gang comparé à la dureté que peuvent parfois prendre leurs actes. Ce qui fait que d'un côté, on s'attache vite aux différents protagonistes, et en même temps on ne peut s'empêcher de s'en méfier voire de les redouter un peu. Le scénario est réaliste et bien ficelé. Il fourmille de mystères qui se dévoilent peu à peu et de rebondissements qui font qu'on ne sait pas à l'avance où les choses vont aller. Les personnalités des différents protagonistes sont également très réussies et forment un bon cocktail. Et tout tient bien la route. Il n'y a qu'une seule chose qui coince au niveau du scénario, c'est l'explication de comment Florrie a fait pour devenir aussi douée de ses mains. Pour le reste, c'est intelligent et prenant. Vivement la suite !
Voyage au centre de la Terre
Voyage au centre de la Terre est l'une de mes aventures préférées de Jules Verne, notamment grâce à l'excellent film de Henry Levin datant de 1959. Et je dois admettre que ce manga est une très belle adaptation. Pour commencer, il est vraiment fidèle au roman, ce qui n'est pas le cas du film, ni des autres films plus récents. Comme je n'ai pas lu le livre, c'est avec ce manga que j'ai appris que le professeur Lindenbrock était allemand et non pas forcément anglo-saxon comme dans les versions américaines. Et qu'il avait bien assez à faire des dangers d'une exploration souterraine sans avoir besoin qu'on lui invente un rival ou des périls supplémentaires. Le dessin est de très belle qualité. Les costumes et décors sont soignés, détaillés et beaux, à part peut-être le cratère du Sneffels qui n'est pas très convaincant. Les personnages sont bons également, dans un style certes manga mais clair et bien rendu. Il m'a fallu quand même m'habituer au visage aquilin et très aggressif du professeur Lindenbrock qui surprend un peu. Et j'ai beaucoup aimé la sobriété et l'élégance de la narration et de la mise en scène. C'est très bien raconté, suffisamment rythmé pour être prenant et il n'y a pas d’esbroufe comme dans les mauvais mangas. On y sent le goût de l'aventure à l'ancienne et des explorations incroyables de Jules Verne. J'ai vraiment hâte de lire la suite pour voir mises en image les scènes suivantes du périple fantastique de ces voyageurs du centre de la Terre.
Véritables souvenirs du Docteur Mystère
Tiens, une série peu connue, qui ne paye a priori pas de mine et qui, par petites touches, se révèle à la fois originale et bien fichue. Cela se présente dans le premier tome comme une sorte d’hommage aux romans populaires, aux serials de la fin du XIXème et du début du XXème siècles. Les hommages et/ou clins d’œil sont très nombreux, et plus ou moins évidents. On pense à Jules Verne bien évidemment, mais aussi à « Notre Dame de Paris » d’Hugo, en passant par les Fu-Manchu. Le personnage principal lui-même, le fameux Docteur Mystère, est une sorte de condensé des héros aussi flegmatiques que sûrs de leur maitrise sur les événements. Il est accompagné de son assistant Cigale, faire-valoir assez falot, d’un (forcément) énigmatique asiatique, et de madame B…, qui est venue lui demander de l’aide. A la tête des méchants (diverses bandes mafieuses, des hordes de Chinois, etc), un mystérieux germanique, Radetsky, forcément machiavélique (avec un rat pour complice !). Les aventures sont rondement menées, avec une surenchère de péripéties, pas toujours crédibles. Mais, le lecteur s’en rend compte plus ou moins rapidement, les petits détails qui « ne collent pas », qui font « moins sérieux » sont en fait là pour dévier l’intrigue vers un humour plus ou moins pince sans rire, parfois grotesque. C’est ainsi que des commentaires en voix off, déjà lourds, sont répétés par Mystère, les malaises de madame B… (secourue par Cigale) sont un running gag de plus en plus loufoque. Comme sont loufoques ou exagérés les décors, les péripéties. Il faut donc passer outre aux couleurs « moyennes », au texte abondant (et écrit très petit), pour apprécier ce petit détournement de clichés, cette utilisation décalée d’une culture populaire déjà pas exempte d’improbabilité. J’avais rédigé cet avis après la lecture du premier tome, qui m’avait vraiment donné envie de découvrir la suite. Voilà chose faite. Si je ne regrette pas l’achat de ce second tome, je dois reconnaître que je l’ai trouvé moins bon que le premier. Mystère, toujours aussi sûr de lui, et Cigale, son compagnon fidèle et coincé, sont encore au rendez-vous, cette fois-ci accompagnés d’une autre donzelle. Le méchant Radezky est aussi de la partie (ce personnage et son rôle me semblent un peu superflus, c’est un méchant peu réussi je trouve). Le début est du même acabit que le premier tome, avec un pastiche du film de Méliès « Le voyage dans la lune » (qui s’inspirait lui-même de Verne et de Wells, ce dernier inspirant grandement ce tome). Mais voilà, je trouve que les auteurs ont un peu trahi l’ambiance générale, en voulant jouer sur d’autres registres d’humour (même si les clins d’œil à Tintin, le programme Apollo, etc peuvent être drôles), avec quelques scènes évoquant vers Star Wars (et même le vaisseau de Star Trek !). Pourquoi pas, mais cela joue moins sur le suranné, le serial surjoué qui faisaient le charme du premier opus. De même, si je trouve toujours marrant les redondances entre dialogues et commentaires off, ils sont ici moins utilisés. L’intrigue centrale, assez loufoque, est aussi un peu moins attachante que la précédente – quelques longueurs avec les habitants de la Lune… Bref, si les deux albums sont sympas, je vous recommande essentiellement l’achat du premier (les deux tomes peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre). Note réelle 3,5/5.
Dans l'atelier de Fournier
J’ai beaucoup aimé ce récit d’une rencontre emplie de respect et d’humilité. Respect des deux auteurs vis-à-vis de Jean-Claude Fournier autant que de Fournier vis-à-vis de ses hôtes du jour. Humilité de Fournier par rapport à son œuvre autant que de Nicoby et Joub qui se sentent tout petits face à ce grand nom de la bande dessinée franco-belge. Le dessin bonhomme de Nicoby accentue encore cet aspect « simple et modeste » du récit par son caractère caricatural et expressif. Au fil des pages, j’ai été touché par le côté paternaliste et discret d’un Franquin, amusé par l’une ou l’autre anecdote incongrue, attristé par la jalousie manifestée par certains collègues (alors que je me berçais d’illusions quant à la fraternité de « l’équipe de Spirou »). Aucun passage ne m’a semblé long ou inutile. Au contraire, chaque instant m’a semblé précieux. Un très bel album, donc, que je conseille vivement à tous les « vieux » lecteurs de bandes dessinées et encore plus particulièrement à ceux qui ont grandi avec le journal de Spirou des années ’70. Un must have, selon moi.
Largo Winch
S'agit-il de James Bond ? Ou bien alors serait-ce Jason Bourne ? Non non c'est Largo Winch, le milliardaire en blue jeans ! 28 ans après la publication du premier tome par les éditions Dupuis, la saga business-thriller de Jean Van Hamme s'est mue en oeuvre culte vendue à plusieurs millions d'exemplaires. Mais de quoi ça parle exactement ? Eh bien lire Largo Winch c'est plonger la tête la première dans les méandres obscurs de la haute finance internationale, où règne la spéculation malhonnête et la loi du plus fort. A vingt-six balais, un ancien orphelin yougoslave se retrouve catapulté à la tête d'un empire de dix milliards de dollars suite à l'assassinat de son père adoptif. Voilà Largo héritier du Winch Group, cependant il va vite se rendre compte que ses nouvelles acquisitions attisent envie et malveillance de la part de rivaux mal intentionnés. Appréhender toute la terminologie politico-financière n'est pas une sinécure et le vocabulaire technique copieusement utilisé pourra rebuter le néophyte, personnellement je trouve qu'elle accentue la crédibilité et l'immersion, Van Hamme puise dans ses connaissances encyclopédiques pour rendre familier un milieu qui parait toujours un peu abscons et ésotérique, presque impénétrable pour le commun des mortels. Businessmen mafieux, banquiers influents, capitaines d'industrie, oligarques et cheikhs multimilliardaires, c'est tout le gratin mondial que l'on côtoie aux côtés de Largo Winch dans des aventures où l'on retrouve pèle-mêle coups montés, magouilles, OPA, érotisme et donzelles plantureuses, tractations et détournements en tous genres. Chaque tome se lit d'une traite, même s'il est vrai que la série traîne un peu en longueur après le diptyque "Voir Venise/ Et mourir". En tous les cas c'est une bande dessinée captivante à lire et très maîtrisée, illuminée par un dessin droit et anguleux qui épouse merveilleusement la froideur et le sérieux du monde financier qu'il illustre. Elle m'a fait penser par certains aspects aux S.A.S de Gérard de Villiers, et le personnage de Largo Winch rappelle inévitablement James Bond : une dégaine de playboy, du bagout et de la testostérone. N'en jetez plus !
Les Enfants de la Résistance
La série est parfaitement adaptée aux enfants scolarisés en CM1-CM2. Les points de vue sont multiples. Les péripéties, à la fois justes et montrées de façon attrayante pour les enfants de 9-10-11 ans et même plus. Le dossier pédagogique associé à chaque volume est très complet et bien présenté. Une réussite pour tous les volumes parus. J'attends le prochain...
Sous le ciel de Tokyo
Lorsque j’étais plus jeune et que j’ai appris l’enseignement sur les cours d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, les nazis allemands et les impérialistes nippons étaient clairement désignés comme l’ennemi. Suite à l’issue de la guerre, ils avaient totalement disparu pour laisser place à deux peuples pacifiques qui s’étaient rattrapés économiquement au point d’être parmi les nations les plus riches du globe alors qu’elles avaient été détruites par la guerre et non épargnées. J’ai toujours eu de l’admiration pour ceux qui relèvent leurs manches pour travailler et reconstruire un avenir plus serein. Il y a encore quelques années, il n’y avait pas d’ouvrage connu qui nous montrait le point de vue de l’ennemi. C’était quelque chose de tabou ou de politiquement incorrect. Bien entendu, ce manga ne fait pas l’éloge de l’impérialisme de ces militaires ayant conduit ce pays à une guerre d’expansion. C’est plus le modeste point de vue d’un pilote de chasse et de sa délicieuse épouse qui seront mise en avant. On se situe vers la fin de l’année 1943 avec cette inversion du cours de la guerre où les Japonais ont perdu progressivement la maitrise des airs et des mers devant l’avancée technologique américaine. Comme dit, on ne réveille pas aussi impunément un géant. La traitrise de Pearl Harbor allait se payer assez chèrement. Quand on perd un combat, il faut savoir l’admettre. L’attitude jusque boutiste va aboutir à de véritables sacrifices humains à savoir les kamikazes. A noter également l’attitude assez soumise de l’épouse de l’aviateur ce qui correspond bien à la réalité de l’époque dans cette culture qui a bien évolué depuis. L’audace de la boulette de viande en lieu et place d’un traditionnel plat qui se mange à la baguette est assez caractéristique. Cela peut faire sourire ou pas. Au-delà de cet aspect, c’est tout le vécu des civils qui nous ait conté ce récit. C’est un nouveau point de vue et donc c’est forcément intéressant pour peu qu’on aime l’Histoire objective et non celle racontée par les vainqueurs. Les bons et les mauvais sont partout et dans chaque camp. Pour les fans d’aviation, c’est extrêmement bien documenté également. Cela rappelle le dessin d’animation d’Hayao Miyazaki à savoir Le jour se lève. Une série en deux tomes seulement qu’il convient de découvrir.
Elric (Glénat)
Cette série a été une véritable surprise :) Dès le tome 1 l'atmosphère est posée : pesante et murmurant l'écho de la traitrise et manipulation à chaque instant. Cette dernière accroît son emprise sur le lecteur au fur et à mesure que les pages se tournent. Pages, qui, sont très classes et le reflet de la pensée de Moorcock. Elles sont toutes plus agréables à regarder les unes que les autres. Le travail sur le dessin est remarquable et plonge le lecteur dans l'univers glauque,macabre, magique et sans pitié qu'est celui d'Elric de Melnibonée. Le scénario est assez fidèle à l'historie originale et intégre très bien toutes les étapes de l'évolution de la pensée d'Elric. Il ne va pas trop vite et en raconte suffisamment pour ne pas avoir à se dire "zut j'ai raté une page" comme on peut le voir dans certaines adaptations. Les 3 premiers tomes se dégustent d'une traite et invitent le lecteur à découvrir la suite et je me joints à eux avec plaisir.