Sous le ciel de Tokyo (Tôkyô Monogatari)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Tout comme le film Le vent se lève de Hayao Miyazaki, Sous le ciel de Tokyo...suit le quotidien d’un couple en pleine Seconde Guerre mondiale.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Futabasha Le Japon historique Seinen

Fin 1943. Shirakawa, un pilote de chasse ayant combattu dans diverses régions du monde, rentre enfin à Tokyo. Il vient d’être muté au Centre d’essais aériens de l’armée impériale. Après une longue absence, Shirakawa essaie de reprendre sa vie de famille auprès de sa femme Mariko. "Sous le ciel de Tokyo" raconte le quotidien ordinaire d’un couple à une époque où la vie et la mort se côtoient chaque jour.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Novembre 2017
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Sous le ciel de Tokyo © Delcourt/Tonkam 2017
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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10/01/2018 | PAco
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Par Erik
Note: 4/5
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Lorsque j’étais plus jeune et que j’ai appris l’enseignement sur les cours d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, les nazis allemands et les impérialistes nippons étaient clairement désignés comme l’ennemi. Suite à l’issue de la guerre, ils avaient totalement disparu pour laisser place à deux peuples pacifiques qui s’étaient rattrapés économiquement au point d’être parmi les nations les plus riches du globe alors qu’elles avaient été détruites par la guerre et non épargnées. J’ai toujours eu de l’admiration pour ceux qui relèvent leurs manches pour travailler et reconstruire un avenir plus serein. Il y a encore quelques années, il n’y avait pas d’ouvrage connu qui nous montrait le point de vue de l’ennemi. C’était quelque chose de tabou ou de politiquement incorrect. Bien entendu, ce manga ne fait pas l’éloge de l’impérialisme de ces militaires ayant conduit ce pays à une guerre d’expansion. C’est plus le modeste point de vue d’un pilote de chasse et de sa délicieuse épouse qui seront mise en avant. On se situe vers la fin de l’année 1943 avec cette inversion du cours de la guerre où les Japonais ont perdu progressivement la maitrise des airs et des mers devant l’avancée technologique américaine. Comme dit, on ne réveille pas aussi impunément un géant. La traitrise de Pearl Harbor allait se payer assez chèrement. Quand on perd un combat, il faut savoir l’admettre. L’attitude jusque boutiste va aboutir à de véritables sacrifices humains à savoir les kamikazes. A noter également l’attitude assez soumise de l’épouse de l’aviateur ce qui correspond bien à la réalité de l’époque dans cette culture qui a bien évolué depuis. L’audace de la boulette de viande en lieu et place d’un traditionnel plat qui se mange à la baguette est assez caractéristique. Cela peut faire sourire ou pas. Au-delà de cet aspect, c’est tout le vécu des civils qui nous ait conté ce récit. C’est un nouveau point de vue et donc c’est forcément intéressant pour peu qu’on aime l’Histoire objective et non celle racontée par les vainqueurs. Les bons et les mauvais sont partout et dans chaque camp. Pour les fans d’aviation, c’est extrêmement bien documenté également. Cela rappelle le dessin d’animation d’Hayao Miyazaki à savoir Le jour se lève. Une série en deux tomes seulement qu’il convient de découvrir.

15/01/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Fin 1943, après avoir combattu sur plusieurs fronts, un pilote de chasse rentre à Tokyo pour travailler pour le centre d'essais aériens de l'armée impériale japonaise et y retrouve sa vie de famille. C'est le récit de ce quotidien "ordinaire" d'un couple à Tokyo dans un Japon en début de déroute que nous propose Seiko Takizawa. Si j'ai apprécié ce point de vue original (pour l'occidental que je suis) sur la seconde Guerre Mondiale, j'ai trouvé que ce premier tome manquait de quelque chose et qu'il restait un peu le cul entre deux chaises. Le sentiment général oscille entre le contemplatif que propose ce couple et ses relations familiales, et l'épique des batailles aériennes ou des essais de nouveaux prototypes d'avions. Seiko Takizawa nous fait un peu un grand écart entre un Taniguchi et la vieille série télé "Têtes brûlées" qui me vient forcément en tête quand on parle de batailles aériennes dans le Pacifique. Du coup, on suit ce récit mais sans jamais trop réussir à éprouver une quelconque empathie pour nos personnages principaux. Dommage car le sujet m'a beaucoup plu et que l'auteur a un bon coup de crayon dans une ligne classique qui colle parfaitement au sujet qu'il traite et qu'il semble maitriser. Espérons que la suite soit un peu plus pimentée ou portée vers la tragédie pour relever le tout que j'ai trouvé un peu mollasson.

10/01/2018 (modifier)