Les derniers avis (31405 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Les Étoiles s'éteignent à l'aube
Les Étoiles s'éteignent à l'aube

Cette BD est un pur roman graphique tout en subtilité et en émotions. D'ordinaire, ce n'est pas le genre de récit auquel je suis sensible, et pourtant je me suis laissé porté ici et j'ai été touché à plusieurs reprises. Il est probable que ça tienne en bonne partie au décor original et dépaysant. Nous sommes transportés dans la nature canadienne, à une époque non précisée mais qui se révèle être aux alentours de 1980 si on lit les dialogues en détail. Ceci dit, tout y parait sans âge, car à peu de choses près l'action aurait pu tout aussi bien se dérouler au 19e siècle, à l'époque des bucherons et des trappeurs. Le héros, nous allons l'apprendre au fil de la lecture, est un métis Ojibwé dont la mère est morte à sa naissance et qui n'a jamais vraiment connu son père. Il voit ce dernier comme un lâche alcoolique qui l'a abandonné, et n'a donc aucune motivation à venir lui parler quand, gravement malade, il fait appel à lui. Pourtant, quand celui-ci lui demande de l'emmener sur la crête d'une montagne pour y mourir en guerrier, le jeune homme y consent à condition qu'il lui parle de sa mère. C'est ainsi l'occasion pour le père de pouvoir enfin se confier à son fils et pour ce dernier de le comprendre et de se comprendre mieux lui-même. Honnêtement, à lire un tel résumé, je n'aurais pas eu tellement envie de lire cet album. Mais je me suis laissé transporter malgré tout. Le dessin, une peinture sobrement colorée est sans contours, est immersif et rend bien les décors naturels ainsi que les expressions contrites des protagonistes. Il ne présente que peu de détails mais transmet bien les émotions et le dépaysement. La narration est claire et fluide. Les dialogues sont mesurés et distillent peu à peu les informations nécessaires pour bien tout comprendre. Et surtout la découverte du père fonctionne bien. Du méprisable poivrot qu'il est devenu, on revient au passé cruel et triste d'une jeune homme de bonne volonté mais déchiré par la honte de sa propre faiblesse et par une erreur tragique qu'il aura commise à un moment crucial. Sans le pardonner totalement, on le comprend, on saisit l'homme qu'il est devenu et la fierté qu'il éprouve pour son fils se révèle d'autant plus forte. Et c'est justement l'homme bon que ce jeune homme est devenu qui apporte en fin de récit une belle touche d'optimisme et d'émotions positives venant contraster avec la mélancolie des pages précédentes. Un beau cocktail d'émotions simples mais intenses, entre tristesse et espoir d'une vie meilleure.

14/02/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série In Memoriam
In Memoriam

C'est suite à l'avis de Ro que j'ai acheté cet album, en ayant eu la chance de croiser ses auteurs à Angoulême. Et je partage complètement son avis et son ressenti ! Voilà une série détonante, qui claque et envoie du lourd dans ce premier tome ! On est immédiatement happés par l'histoire grâce à un background très bien pensé et retranscrit où naviguent des personnages forts et originaux. Les rebondissements sont bien amenés et distillés savamment pour tenir le lecteur en tension au fil des planches. Le rythme intense de la narration ajoute à ce ressenti et capte toute notre attention. Du côté du dessin, Djet nous propose un coup de crayon original et très dynamique qui cadre parfaitement avec l'univers parisien fantastique dans lequel se déroule l'histoire. Sa colorisation est au diapason, donnant une cohérence au tout. Reste qu'effectivement, tellement pris et captivé par ce récit, qu'on arrive au bout de ces 80 pages sans s'en être rendu compte et que la frustration est grande de se voir briser dans un tel élan de lecture assez jubilatoire... Alors messieurs, VITE, LA SUITE !

14/02/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Merel
Merel

« Merel » est la première œuvre d’une jeune autrice belge, Clara Lodewick, laquelle inaugure également la nouvelle collection « Les Ondes Marcinelle » des Éditions Dupuis. L’histoire se déroule donc dans un petit village à l’écart des grandes villes, et se centre sur le quotidien de Merel, qui va être confrontée à l’hostilité d’une partie des habitants. Dans tout village, la vie est généralement paisible, mais la contrepartie est que tout se sait, et que le qu’en-dira-t-on peut faire des dégâts pour celle ou celui qui en est la victime. Ici, c’est notre éleveuse de canard qui va en faire les frais dans ce récit simple et criant de vérité. Pour Suzie, dont le couple bat de l’aile, le prétexte est tout trouvé. Merel, célibataire trop épanouie à son goût, servira d’exutoire à son mal-être, à cette impression que son mari se détourne d’elle depuis quelques temps. Trop heureuse de confier ses états d’âme à qui veut bien les entendre, y compris son fils Finn, l’épouse déconfite n’hésitera pas qualifier Merel de « femme méchante ». Le « téléphone arabe » aidant, cette dernière deviendra vite la « sorcière » du village, celle de qui, par le biais de jeux d’enfants cruels, on crucifiera un canard sur la porte d’entrée. Le jeune Finn, se sentant responsable d’une situation qu’il n’aurait pas souhaité, mais qu’il a alimenté en répercutant à ses copains les propos de sa mère de façon innocente, va alors chercher à faire amende honorable auprès de Merel. Celle-ci, bien que profondément affectée, sera légitimement gagnée par la colère et prête à se défendre, mais ne cherchera jamais à se venger de qui que ce soit. Avec beaucoup de justesse, Clara Lodewick nous livre ici un récit touchant et généreux dans lequel, après que la mesquinerie et la méchanceté des uns se soient donnés en spectacle sur le petit théâtre de la comédie humaine, succède le temps des regrets et du pardon. La nature humaine est parfois cruelle mais elle sait aussi être altruiste. C’est ce que semble vouloir nous démontrer son autrice, en toute simplicité, et ce n’est peut-être pas par hasard si l’histoire se situe dans un contexte rural, là où les rapports humains apparaissent plus authentiques que dans les centres urbains. Le dessin sans esbroufe et un peu fragile sert parfaitement le récit et en restitue agréablement l’atmosphère champêtre, non sans évoquer l’univers des livres de Posy Simmonds. « Merel », c’est une belle histoire de rédemption, qui nous dit que les conflits humains peuvent toujours se désamorcer, si tant est qu’on y fasse intervenir un brin d’intelligence et de sagesse, sans mettre le doigt dans l’engrenage de la vengeance, qui ne soulage que sur le moment. Des valeurs qui nous font grandir au lieu de nous rabaisser à notre pathétique condition. Clara Lodewick est une autrice que l’on suivra avec attention.

13/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Dedans le centre Pompidou-Metz
Dedans le centre Pompidou-Metz

J’avais découvert Charlie Zanello avec « Maison Ronde » et je m’étais juré de lire ce documentaire-ci réalisé au préalable car j’avais beaucoup aimé son ton désinvolte. Et je peux affirmer sans prendre de risques que votre ressenti sur « Dedans le centre Pompidou-Metz » sera très similaire à celui sur « Maison ronde ». En effet, l’auteur utilise le même ton, la même ironie, la même désinvolture dans ces deux œuvres. Avec Dedans le centre Pompidou-Metz, Charile Zanello nous fait découvrir son quotidien de libraire au sein du musée. Ses courts récits lui permettent de revenir sur les six premières années d’existence du centre, avec l’effervescence des débuts et la lente mais constante chute de fréquentation au fil des années. J’ai aimé cette découverte intramuros de la vie quotidienne d’un musée et de sa librairie. D’autant plus que Zanello a l’air d’être un fameux loustic même si je le soupçonne d’exagérer certains événements, mais c’est ce qui fait justement tout le charme du documentaire. Regard perplexe devant certaines œuvres, regard amusé vis-à-vis de certains clients, regard dubitatif devant certaines performances, regard ironique vis-à-vis de son travail, ce regard frais d’un libraire qui semble s’amuser de tout sans trop s’inquiéter pour son travail assure une lecture rapide faite le sourire aux lèvres. Autant il y a du Delisle dans le regard de l’auteur, autant il y a du Jean-Marc Reiser ou du Marion Montaigne dans son trait. Léger, dynamique, caricatural mais toujours lisible, sa facilité de lecture est encore accentuée ici par des planches la plupart du temps réalisées en bichromies. C’est frais et joyeux, tout ce que je demande lorsque je lis ce type de documentaire ‘amusant et amusé’. Certains récits voient l’auteur suivre un guide, ce qui permet d’appréhender certaines œuvres ou certains concepts sous un angle éclairé et donc de mieux les comprendre. Là encore, j’ai trouvé ces récits pertinents. En tous les cas, ils m’ont donné l’envie de découvrir un jour ce musée. Pour moi, ça a donc été un très agréable moment de lecture, amusant et instructif à la fois.

13/02/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 4/5
Couverture de la série Merel
Merel

Je me suis fait offrir cette BD pour mon anniversaire. Je l'avais insérée dans une longue liste sans trop savoir à quoi m'attendre. C'est la couverture qui m'avait attirée à la base ainsi que sa nomination à Angoulême. Et c'est une belle découverte. J'ai fortement apprécié cette peinture du monde rural flamand. J'y ai vu plein de similitudes avec une de mes régions d'origine, la Dordogne, d'où ma mère est originaire. Les canards et le club sportif local en tête (remplacer le rugby par le foot), véritable poumon social du village. Tout de suite, j'ai donc eu un attachement à cette bd. Cela m'a rappelé mes souvenirs d'enfance et d'adolescence lorsque je passais quelques jours chez mes grands-parents. Merel est une femme, paysanne, libre, parfaitement à l'aise dans sa peau. Elle vit pour ses canards, pour son club de foot, pour son amant. Elle ne demande pas plus, cela la satisfait pleinement. La vie est paisible. Et patatras ! Une vanne un peu crue lors d'une soirée du foot et sa vie va s'emballer, dans le mauvais sens du terme. Victime d'une femme délaissée par son lâche de mari et qui va décider de se venger de lui à travers elle, elle va devenir l'ennemi public numéro un. Sans rien y comprendre. Sa vie étant tellement paisible, calée, qu'elle ne pouvait pas imaginer cela. Elle mettra du temps d'ailleurs à comprendre ce qui lui arrive. Seule contre tous (ou presque, son amant ne la lâchera jamais), elle continue à vivre, droite dans ses bottes. De toute façon, tant qu'elle a ses canards, elle est heureuse. Mais ça va aller trop loin, sa souffrance lors d'une scène en particulier est contagieuse. Je n'en dis pas plus, mais j'ai pleuré avec elle. Le salut viendra d'un enfant. Je laisse découvrir aux futurs lecteurs la suite. La fin m'a satisfait, elle est à l'image de Merel, pleine de compassion. Néanmoins, je me permets d'ajouter à mon avis, l'avis de ma compagne et de mon fils (9 ans) qui ont lu la bd aussi. Avec un ressenti un peu différent. Pour ma compagne, qui est une femme d'une loyauté inébranlable, la fin a été une déception. Elle l'a trouvée trop facile, regrettant que les ignominies subies par Merel ne soient pas "punies" plus que cela. Cela s'entend même si personnellement je trouve que Merel en sort encore plus grande. Pour mon fils, qui a englouti la bd en une heure (gros lecteur le loulou !), et qui a malheureusement subi du harcèlement à l'école il y a deux ans, la bd traite justement de harcèlement, de "méchanceté", pour reprendre ses mots. Ce qui est juste. Mais là, où je vois (avec ma compagne) une faute des adultes, lui il y voit une faute des enfants. Logique. Merel est une bd à découvrir. La profondeur des personnages y est centrale. Et si l'histoire est somme toute, malheureusement, assez banale, le contexte géographique de la campagne flamande, la rend très attachante. Clara Lodewick est une autrice à suivre. Sa première œuvre est très prometteuse.

13/02/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Serpent et le Coyote
Le Serpent et le Coyote

Avec un bon scénario et un très bon dessin, Matz nous embarque dans une aventure mi-road-trip, mi-polar avec pour décor les grands espaces des déserts américains. Ça m’a aussitôt fait penser à un bon Clint Eastwood. Le héros, un homme solitaire au lourd passé mafieux, a décidé de collaborer avec les autorités et de venir le témoin principal dans le procès qui se prépare. A ce titre, il bénéficie du programme expérimental de protection des témoins contre la mafia. Briser l’omerta n’est pas sans risque ! L’existence de ce programme dans l’histoire des États-Unis apporte un intérêt supplémentaire à l’album. Ce préalable de départ posé, l’album déroule son scénario avec rythme et rebondissements jusqu’à une fin plutôt réussie. Le dessin est détaillé avec des couleurs douces qui donnent une belle ambiance à l’histoire. Une très belle découverte...

13/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Passe-passe
Passe-passe

C'est la troisième série du duo Cuveele-Dawid que je lis et incontestablement c'est celle que je préfère. Le graphisme de Dawid reste égal dans les trois séries. C'est un plaisir des yeux tout en douceur, en rondeur et en vitalité. Son trait peut être apprécié autant par des jeunes enfants que par des adultes friands de détails. Dawid excelle dans les décors bucoliques et campagnards où l'ambiance respire la paix et le bon vivre ensemble. Il n'y a rien de tel que d'ouvrir la première page de Passe-Passe pour chasser le mauvais karma d'une journée d'embouteillages sur le periph' enfin seul-e ou avec ses enfants sur un canapé confortable. C'est le scénario de Delphine Cuveele qui est bouleversant. Son récit nous prend tout en délicatesse vers le chemin de l'absence à l'autre. Ici la grand-mère s'efface doucement après un dernier printemps plein de vie avec sa petite fille. L'effacement progressif du corps est remplacé par la prise de couleur progressive du souvenir de l'être aimé. C'est d'une grande poésie et d'une superbe tendresse. Ici l'absence de texte renforce la force du message porté par le récit. Aucun mot ne remplace la présence qui disparaît. Une lecture jeunesse d'une très grande qualité qui peut être relue un soir de grande détresse.

12/02/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Il est où le patron ?
Il est où le patron ?

J'avais pris cette BD avec un peu de réticence, en imaginant une sorte de brûlot aigri de fille aux cheveux bleus qui attaque le patriarcat à chaque case. Eh bien... Pas de cheveux bleus, pas d'attaques, simplement une description très juste de "l'état de l'art en 2023". Dans le batiment comme dans l'agriculture, les femmes s'invitent dans toutes les spécialités et n'y viennent pas par hasard. Leur détermination se confronte à une sorte d'habitude triste et injuste où le masculin l'emporte sur le féminin, en particulier dans l'espace public (panneaux publicitaires, discours des politiques ruraux, magasins, marchés, réunions syndicales, etc...) Cet environnement est ici aussi bien décrit que certaines solidarités féministes qui finissent par se construire (réunion ou chantiers non mixtes, transmissions intergénérationnelles , paroles de soutien en public). Étant bien informée de cette montée du genre féminin dans ces deux secteurs souvent perçus à tort comme inéluctablement virils, je reconnais bien les pensées que l'autrice décrit au moment où la compétence d'une femme est remise en cause. Cet album roboratif et complet (190 pages) est porté par un dessin vif et sympathique, au trait, dans des cases ouvertes, avec des ombres au gris de Payne, et quelques couleurs si nécessaire. Je recommande chaudement à toutes et tous la lecture de ce panorama de l'état des genres, qui est une bonne base de réflexion au point où nous en sommes.

12/02/2023 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Couleur des choses
La Couleur des choses

Un véritable OVNI que cet album ! J'avoue l'avoir souvent feuilleté en librairie, puis reposé , assez perplexe quant à son contenu . Et puis, le festival d'Angoulême est passé par là en distinguant ce livre. Il faut remonter à 2016, avec Ici de Richard Mc Guire, également autre OVNI, pour qu'un lauréat du Fauve d'Or attise autant ma curiosité. Au vu des bonnes critiques lues ici ou là, et sur les conseils de ma libraire (pour qui , ce livre était son coup de cœur depuis sa sortie), j'ai enfin franchi le pas en l'achetant. En suivant les aventures de Simon, Martin Panchaud nous entraine à la fois dans un polar, un road movie, et une comédie extrêmement bien agencés. Le scénario repose sur un travail d'orfèvre, et une fois lancé dans la lecture, j'ai eu du mal lâcher ce livre... C'est presque addictif. Mais ce qui fait la force de ce récit, c'est évidement sa forme En découvrant l'histoire de Simon du "dessus", le lecteur peut être à première vue être décontenancé voire déstabilisé, mais il n'en est rien, et je me surpris à découvrir un récit fluide, où la façon de représenter les personnages ne gâche en rien le plaisir de lecture, au contraire. Avec un dessin presque géométrique, presque tiré au cordeau, Martin Panchaud me fait curieusement songer à Chris Ware, ce qui n'est pas une mince référence. Découvrez donc le destin du pauvre Simon, si habilement mis en scène par Martin Panchaud. Ce livre relève à la fois de la pépite et de l'originalité. Pour une fois, depuis bien longtemps, je rejoins l'avis du jury du festival d'Angoulême.

12/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Loup
Le Loup

Voilà une histoire dans laquelle on rentre très vite, et surtout ou l'on ressent très vite l'ambiance. La montagne, grandiose et pesante, majestueuse et dangereuse ; puissante. Ce ressenti est liée à l’histoire bien sur mais surtout à la force graphique qui se dégage de l'album. J'avais ressenti "une force graphique des éléments" avec le bd La Saga de Grimr de Jérémie Moreau. Et pour ceux qui aiment la montagne c'est un vrai plaisir, on la retrouve cette montage. Ce qui n'est pas courant, l'autre bd qui m'avait fait vraiment ressentir la montagne était L'Invention du Vide de Nicolas Debon. Venons en au sujet proprement dit. Le berger et le loup, un sujet qui aurait pu être poussif, voir un thème d'épinal (après l'image)... c'est tout l'inverse. Je trouve qu'il y a une certaine finesse dans le traitement du sujet et de la relation entre le loup de l'histoire et du personnage principal (et quasi unique). Peu de paroles et ça suffit. Je ne m'attendais pas à apprécier autant cette bd, que j'ai prise de prime abord pour la beauté des dessins. A noter un texte en fin d'album intéressant, que j'ai trouvé assez fin et hors des sentiers chasseurs-bobo-écolo-PMU. A lire !

12/02/2023 (modifier)