Qu’est ce qui fait un bon western ? Une histoire riche, des personnages charismatiques, des bon gun fight et surtout une ambiance propre à ce genre qui doit se ressentir sur les planches.
Rosinski fait encore une fois du très beau travail et ses grandes doubles planches nous mettent dans cette fameuse ambiance, elles plantent magnifiquement le décor. Je n’ai vraiment rien à redire sur son travail, c’est vraiment du tout bon.
Van Hamme rempli sa part du contrat en nous servant une histoire surprenante tout en restant dans le carcan assez classique du cowboy solitaire qui cherche fortune. La fin est bien trouvée, bref, encore une bonne collaboration des deux compères et ça ce n’est pas très surprenant.
Fais chier, je vais finir par être obligé de lire Thorgal.
Voilà un album qui m’a bien fait rire. Jean-Yves Ferri reprend le principe de son album phare le retour à la terre, avec des gags étalés sur des demi-planches, suivant toujours le même principe : deux strips constituent un gag. Mais après les turpitudes rupestres de Larcenet, cette fois, ce n’est rien moins que le général De Gaulle qui passe à la moulinette. Et l’album a un réel côté irrévérencieux : imaginez le Général en tongs sur la plage !!! Cela a un aspect particulièrement jubilatoire tout comme ses longues tirades où De Gaulle s’en prend à des Bretonnes peu convaincues et se laisse séduire par quelques pinups au style très années 50…
On retrouve, dans cet album : le fils De Gaulle en proie aux interrogations liées aux filles, une femme soumise aux caprices de son héros de mari, un fidèle Lebornec souffre-douleur. Mais, plus amusant encore sont les dialogues entre De Gaulle et Churchill, qui semblent être des héros bien fatigués. On découvre aussi un descendant du chien d’Hitler surnommé « Wehrmacht ». Si les gags sont parfois inégaux, on passe un agréable moment et c’est bien l’essentiel. Ferri s’amuse à mêler la petite et la grande histoire et c’est plutôt bien fait.
A signaler aussi que le support est très original, puisqu’on a repris le principe du dos toilé propre aux aventures de Tintin dans les années 50. Les titres des aventures imaginaires de De Gaulle, à la fin de l’ouvrage, sont aussi très bien pensés. Le général est replacé dans son statut de globe-trotter représentant la grandeur de la France à travers le monde. Faire de Charles De Gaulle un personnage de BD, il fallait oser, Ferri l’a fait…
Un ré-gal !
Je viens de finir "Shutter Island" et c'est le premier mot qui me vient à la bouche !
Comme plusieurs aviseurs ci-dessous, ce sont les notes positives qui m'ont donné envie de lire cette BD. Mais, heureusement, je n'avais pas lu le contenu des critiques : par principe, qu'il s'agisse d'un roman, d'une BD ou d'un film, j'essaie autant que possible de ne m'informer que du "buzz" général, mais surtout pas des détails, pour me réserver les effets de surprise.
Bien m'en a pris : c'est l'esprit totalement vierge que j'ai abordé cette BD. Et je ressors enchantée par cette lecture.
Clairement, le matériau de base a l'air excellent : je n'ai pas lu le roman, mais à la lecture de la BD j'imagine sans peine qu'il doit être de ceux qu'on dévore.
De Metter a fait un très beau travail d'adaptation : la narration est fluide, l'atmosphère lourde à souhait, le rythme bien dosé. Le dessin quant à lui ne m'emballe pas en soi : quoique de bonne facture, il n'est pas assez lisible à mon avis pour permettre une immersion complète du lecteur dans l'histoire, et certains visages se ressemblent trop... un bon dessin d'illustration, certainement, mais pas forcément le plus efficace qui soit en matière de BD.
Cependant, ce lavis sombre, ces marshalls vêtus d'un imperméable et d'un feutre, m'ont donné l'impression d'être face à un de ces films américains en noir et blanc des années 50 dont je raffole, où le rôle titre aurait été joué par Humphrey Bogart ou James Stewart...
Je ne suis pas en temps normal une fan des BDs d'inspiration ouvertement cinématographique, mais il faut avouer que dans ce cas présent, le procédé marche extrêmement bien. Il participe même à la surprise du lecteur, qui croit lire un polar noir, tant l'iconographie utilisée est connotée dans l'inconscient collectif.
Bref, bien qu'à mon avis un dessin plus épuré aurait mieux servi cette BD, le style "cinéma noir et blanc" de De Metter colle bien à son sujet et ne dessert en rien le déroulement de l'histoire.
Un très bon album, donc.
Vrai coup de coeur pour les dessins... qu'ils sont beaux ! Un trait fin et précis, des formes toutes en rondeur, des décors splendides, des couleurs magnifiques, des visages expressifs et rigolos. Non mais sérieusement, regardez ces bonnes têtes, il n'apparait pas tout de suite attachant notre frère Boulu ?
L'histoire est du même tonneau et le ton est donné dès les premières planches. C'est original et amusant. Il y a quelques répliques savoureuses. Qu'il est rigolo notre moine, avec son penchant pour la graisse de canard. Il va être emmené malgré lui dans une quête contre des forces diaboliques. Et les différents personnages qu'il va croiser sont également tous succulents.
J'ai aimé ce coté décalé qui fait que c'est n'est pas vraiment une histoire de fantasy mais plutôt une amusante histoire d'aventure. Voilà une lecture des plus agréable.
J’ai décidé de me procurer ce one-shot après mon excellente impression de D'Artagnan, journal d'un cadet, même si ce dernier album est le plus récent. Avant ces deux opus, je ne connaissais pas l’auteur ; après lectures, je ne peux que reconnaître tout le talent de leur créateur.
Moins bon selon moi que D'Artagnan, journal d'un cadet, le présent album reste vraiment de qualité. La narration est fluide, le récit est captivant et intéressant, les personnages sont charismatiques et la mise en place de l’histoire est habilement construite. Personnellement, et c’est peut-être parce que je suis belge, je ne connaissais presque rien de ce personnage et de la France de l’époque. L’album aura déjà eu le mérite de m’éclairer et de me divertir en même temps.
Côté dessin, l’auteur nous habitue à des traits simplistes et ronds. Ce n’est pas une tare, dans le sens où la maîtrise est réelle. Par contre, je ne pense pas que le noir et blanc soit particulièrement bien adapté à l’ensemble. Une fois ou deux, j’ai éprouvé des difficultés à correctement percevoir la scène qui m’était présentée. Mais bon, cela ne noircit quand même pas le plaisir de lecture.
En conclusion, cet album mérite sa place dans les immanquables du genre ; et l’auteur ne peut que se réjouir des éloges qui tournent autour de ses deux opus.
Tout est dit dans l'avis précédent. Angela est un western-spaghetti dans la plus pure tradition du genre. Il est très dynamique (notamment grâce aux superbes planches de Vatine), très rythmé. Il est vrai que le personnage d'Angela passe plutôt en second plan tout au long de ce one-shot.
J'ai quand même trouvé la lecture vraiment sympa, on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Les couleurs sont belles et collent vraiment à l'ensemble. Les dessins de Vatine sont vraiment beaux, c'est un trait mur et vraiment efficace.
Je conseille l'achat aux amateurs de western.
MAJ : Comment ? Suite à des ventes trop faibles, l’éditeur décide de ne pas publier le dernier tome ? De qui se moque-t-on ? J’en fais quoi de mes deux tomes ? Escrocs ! :! Je laisse la note à 4, mais déconseille bien entendu l’achat.
C’est vrai que le concept est original : de la SF d’anticipation autofictive, ou comment des auteurs de BDs s’imaginent en temps de crise, de guerre civile. Et pour nous, lecteurs, suivre des gens normaux (enfin tout est relatif, ils sont auteurs de BD quand même ;)) et épier leurs réactions face au danger et à la violence est fascinant ! Surtout que la narration est bien faite, et que l’histoire est super réaliste ! C’est bien simple, par moment on a l’impression de suivre une histoire vraie ou un reportage. Le tome 2 se termine sur un cliffhanger insoutenable, vivement la suite !
Malgré le côté très sérieux de l’oeuvre, de nombreuses touches d’humour viennent égayer l’ensemble (ah, la première rencontre entre JDM et le milicien fan de Sillage).
Juste une toute petite remarque, que je fais souvent à propos des œuvres de JDM : il greffe des sujets intéressants à ses histoires, mais pas toujours de façon bien amenée (à mon humble avis). Par exemple la conversation sur les journalistes du tome 2. Ca fait un peu « pièce rapportée » pas très subtile. Enfin bon, ça n’est que mon avis, et je le partage :)
Je fais partie de ces gens qui n’accordent pas tant d’importance au côté graphique d’un album. Non pas que ça ne m’intéresse pas (sinon je ne lirais que des romans, ça coûte moins cher !), mais disons que je suis très ouvert, et qu’il est rare qu’un dessin me rebute au point d’affecter mon plaisir de lecture. Le dessin de "Guerres civiles" m’a donc plu. Mais j’imagine que les amateurs de dessins chiadés, précis, remplis de détails etc… risquent d’être un peu refroidis par le coté « esquisse » du trait de Christophe Gaultier. A vous de voir…
Voila, une bonne BD SF d’anticipation… pas la meilleure que j’ai lue, mais je suis bien content de l’avoir dans ma BDTheque. Vivement la suite !
Cet album est très bien, on voit qu'il y a eu une recherche considérable, et au niveau dessin il y a un charisme assez excellent, super coup de crayon, et l'histoire est vraiment intéressante... Les amateurs de « hardcore erotic » seront bien servis, je leur conseille cet album.
Je ne comprends pas pourquoi autant de gens n'ont pas aimé "Nic Oumouk". Jusqu'à présent, c'est l'une des séries que j'ai lues de Larcenet que j'aime le plus. Peut-être même que c'est celle que je préfère. Ce que j'aime dans cette série c'est le mélange de messages et d'humour.
Manu Larcenet nous présente la vie d'un jeune de banlieue et aussi tous les problèmes qu'il peut rencontrer. Je me suis bien amusé et j'ai ri aux éclats plusieurs fois. L'auteur est un vrai génie pour mettre des dialogues hilarants dans des situations souvent banales. Je dois avouer que le tome deux m'a fait moins rire que le premier, mais le côté un peu plus sérieux m'a bien plu.
Pendant la seconde guerre mondiale, le président Roosevelt envoie secrètement des femmes dans des missions et chacune d'elle possède un mystérieux pouvoir. Le sujet est vraiment casse-gueule, mais quand on a le talent de Yann ça peut donner quelque chose de bon.
Ça tombe bien, "Les Exploits de Poison Ivy" est rempli de ce que j'aime chez Yann : un humour marrant et un peu provocateur, une galerie de personnages quelques fois un peu loufoques, un scénario solide, des clins d'oeil à des classiques de la BD Franco-Belge et des anecdotes à propos d'évènements historiques. Bref, je me suis amusé à lire les trois tomes et j'ai bien hâte d'être au prochain.
Le dessin de Berthet est un peu classique, mais il va bien avec les histoires.
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Western
Qu’est ce qui fait un bon western ? Une histoire riche, des personnages charismatiques, des bon gun fight et surtout une ambiance propre à ce genre qui doit se ressentir sur les planches. Rosinski fait encore une fois du très beau travail et ses grandes doubles planches nous mettent dans cette fameuse ambiance, elles plantent magnifiquement le décor. Je n’ai vraiment rien à redire sur son travail, c’est vraiment du tout bon. Van Hamme rempli sa part du contrat en nous servant une histoire surprenante tout en restant dans le carcan assez classique du cowboy solitaire qui cherche fortune. La fin est bien trouvée, bref, encore une bonne collaboration des deux compères et ça ce n’est pas très surprenant. Fais chier, je vais finir par être obligé de lire Thorgal.
De Gaulle à la plage
Voilà un album qui m’a bien fait rire. Jean-Yves Ferri reprend le principe de son album phare le retour à la terre, avec des gags étalés sur des demi-planches, suivant toujours le même principe : deux strips constituent un gag. Mais après les turpitudes rupestres de Larcenet, cette fois, ce n’est rien moins que le général De Gaulle qui passe à la moulinette. Et l’album a un réel côté irrévérencieux : imaginez le Général en tongs sur la plage !!! Cela a un aspect particulièrement jubilatoire tout comme ses longues tirades où De Gaulle s’en prend à des Bretonnes peu convaincues et se laisse séduire par quelques pinups au style très années 50… On retrouve, dans cet album : le fils De Gaulle en proie aux interrogations liées aux filles, une femme soumise aux caprices de son héros de mari, un fidèle Lebornec souffre-douleur. Mais, plus amusant encore sont les dialogues entre De Gaulle et Churchill, qui semblent être des héros bien fatigués. On découvre aussi un descendant du chien d’Hitler surnommé « Wehrmacht ». Si les gags sont parfois inégaux, on passe un agréable moment et c’est bien l’essentiel. Ferri s’amuse à mêler la petite et la grande histoire et c’est plutôt bien fait. A signaler aussi que le support est très original, puisqu’on a repris le principe du dos toilé propre aux aventures de Tintin dans les années 50. Les titres des aventures imaginaires de De Gaulle, à la fin de l’ouvrage, sont aussi très bien pensés. Le général est replacé dans son statut de globe-trotter représentant la grandeur de la France à travers le monde. Faire de Charles De Gaulle un personnage de BD, il fallait oser, Ferri l’a fait…
Shutter Island
Un ré-gal ! Je viens de finir "Shutter Island" et c'est le premier mot qui me vient à la bouche ! Comme plusieurs aviseurs ci-dessous, ce sont les notes positives qui m'ont donné envie de lire cette BD. Mais, heureusement, je n'avais pas lu le contenu des critiques : par principe, qu'il s'agisse d'un roman, d'une BD ou d'un film, j'essaie autant que possible de ne m'informer que du "buzz" général, mais surtout pas des détails, pour me réserver les effets de surprise. Bien m'en a pris : c'est l'esprit totalement vierge que j'ai abordé cette BD. Et je ressors enchantée par cette lecture. Clairement, le matériau de base a l'air excellent : je n'ai pas lu le roman, mais à la lecture de la BD j'imagine sans peine qu'il doit être de ceux qu'on dévore. De Metter a fait un très beau travail d'adaptation : la narration est fluide, l'atmosphère lourde à souhait, le rythme bien dosé. Le dessin quant à lui ne m'emballe pas en soi : quoique de bonne facture, il n'est pas assez lisible à mon avis pour permettre une immersion complète du lecteur dans l'histoire, et certains visages se ressemblent trop... un bon dessin d'illustration, certainement, mais pas forcément le plus efficace qui soit en matière de BD. Cependant, ce lavis sombre, ces marshalls vêtus d'un imperméable et d'un feutre, m'ont donné l'impression d'être face à un de ces films américains en noir et blanc des années 50 dont je raffole, où le rôle titre aurait été joué par Humphrey Bogart ou James Stewart... Je ne suis pas en temps normal une fan des BDs d'inspiration ouvertement cinématographique, mais il faut avouer que dans ce cas présent, le procédé marche extrêmement bien. Il participe même à la surprise du lecteur, qui croit lire un polar noir, tant l'iconographie utilisée est connotée dans l'inconscient collectif. Bref, bien qu'à mon avis un dessin plus épuré aurait mieux servi cette BD, le style "cinéma noir et blanc" de De Metter colle bien à son sujet et ne dessert en rien le déroulement de l'histoire. Un très bon album, donc.
La Légende Dorée
Vrai coup de coeur pour les dessins... qu'ils sont beaux ! Un trait fin et précis, des formes toutes en rondeur, des décors splendides, des couleurs magnifiques, des visages expressifs et rigolos. Non mais sérieusement, regardez ces bonnes têtes, il n'apparait pas tout de suite attachant notre frère Boulu ? L'histoire est du même tonneau et le ton est donné dès les premières planches. C'est original et amusant. Il y a quelques répliques savoureuses. Qu'il est rigolo notre moine, avec son penchant pour la graisse de canard. Il va être emmené malgré lui dans une quête contre des forces diaboliques. Et les différents personnages qu'il va croiser sont également tous succulents. J'ai aimé ce coté décalé qui fait que c'est n'est pas vraiment une histoire de fantasy mais plutôt une amusante histoire d'aventure. Voilà une lecture des plus agréable.
Malet
J’ai décidé de me procurer ce one-shot après mon excellente impression de D'Artagnan, journal d'un cadet, même si ce dernier album est le plus récent. Avant ces deux opus, je ne connaissais pas l’auteur ; après lectures, je ne peux que reconnaître tout le talent de leur créateur. Moins bon selon moi que D'Artagnan, journal d'un cadet, le présent album reste vraiment de qualité. La narration est fluide, le récit est captivant et intéressant, les personnages sont charismatiques et la mise en place de l’histoire est habilement construite. Personnellement, et c’est peut-être parce que je suis belge, je ne connaissais presque rien de ce personnage et de la France de l’époque. L’album aura déjà eu le mérite de m’éclairer et de me divertir en même temps. Côté dessin, l’auteur nous habitue à des traits simplistes et ronds. Ce n’est pas une tare, dans le sens où la maîtrise est réelle. Par contre, je ne pense pas que le noir et blanc soit particulièrement bien adapté à l’ensemble. Une fois ou deux, j’ai éprouvé des difficultés à correctement percevoir la scène qui m’était présentée. Mais bon, cela ne noircit quand même pas le plaisir de lecture. En conclusion, cet album mérite sa place dans les immanquables du genre ; et l’auteur ne peut que se réjouir des éloges qui tournent autour de ses deux opus.
Angela
Tout est dit dans l'avis précédent. Angela est un western-spaghetti dans la plus pure tradition du genre. Il est très dynamique (notamment grâce aux superbes planches de Vatine), très rythmé. Il est vrai que le personnage d'Angela passe plutôt en second plan tout au long de ce one-shot. J'ai quand même trouvé la lecture vraiment sympa, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Les couleurs sont belles et collent vraiment à l'ensemble. Les dessins de Vatine sont vraiment beaux, c'est un trait mur et vraiment efficace. Je conseille l'achat aux amateurs de western.
Guerres civiles
MAJ : Comment ? Suite à des ventes trop faibles, l’éditeur décide de ne pas publier le dernier tome ? De qui se moque-t-on ? J’en fais quoi de mes deux tomes ? Escrocs ! :! Je laisse la note à 4, mais déconseille bien entendu l’achat.
C’est vrai que le concept est original : de la SF d’anticipation autofictive, ou comment des auteurs de BDs s’imaginent en temps de crise, de guerre civile. Et pour nous, lecteurs, suivre des gens normaux (enfin tout est relatif, ils sont auteurs de BD quand même ;)) et épier leurs réactions face au danger et à la violence est fascinant ! Surtout que la narration est bien faite, et que l’histoire est super réaliste ! C’est bien simple, par moment on a l’impression de suivre une histoire vraie ou un reportage. Le tome 2 se termine sur un cliffhanger insoutenable, vivement la suite ! Malgré le côté très sérieux de l’oeuvre, de nombreuses touches d’humour viennent égayer l’ensemble (ah, la première rencontre entre JDM et le milicien fan de Sillage). Juste une toute petite remarque, que je fais souvent à propos des œuvres de JDM : il greffe des sujets intéressants à ses histoires, mais pas toujours de façon bien amenée (à mon humble avis). Par exemple la conversation sur les journalistes du tome 2. Ca fait un peu « pièce rapportée » pas très subtile. Enfin bon, ça n’est que mon avis, et je le partage :) Je fais partie de ces gens qui n’accordent pas tant d’importance au côté graphique d’un album. Non pas que ça ne m’intéresse pas (sinon je ne lirais que des romans, ça coûte moins cher !), mais disons que je suis très ouvert, et qu’il est rare qu’un dessin me rebute au point d’affecter mon plaisir de lecture. Le dessin de "Guerres civiles" m’a donc plu. Mais j’imagine que les amateurs de dessins chiadés, précis, remplis de détails etc… risquent d’être un peu refroidis par le coté « esquisse » du trait de Christophe Gaultier. A vous de voir… Voila, une bonne BD SF d’anticipation… pas la meilleure que j’ai lue, mais je suis bien content de l’avoir dans ma BDTheque. Vivement la suite !
Les Bûchers de l'extase
Cet album est très bien, on voit qu'il y a eu une recherche considérable, et au niveau dessin il y a un charisme assez excellent, super coup de crayon, et l'histoire est vraiment intéressante... Les amateurs de « hardcore erotic » seront bien servis, je leur conseille cet album.
Nic Oumouk
Je ne comprends pas pourquoi autant de gens n'ont pas aimé "Nic Oumouk". Jusqu'à présent, c'est l'une des séries que j'ai lues de Larcenet que j'aime le plus. Peut-être même que c'est celle que je préfère. Ce que j'aime dans cette série c'est le mélange de messages et d'humour. Manu Larcenet nous présente la vie d'un jeune de banlieue et aussi tous les problèmes qu'il peut rencontrer. Je me suis bien amusé et j'ai ri aux éclats plusieurs fois. L'auteur est un vrai génie pour mettre des dialogues hilarants dans des situations souvent banales. Je dois avouer que le tome deux m'a fait moins rire que le premier, mais le côté un peu plus sérieux m'a bien plu.
Les Exploits de Poison Ivy
Pendant la seconde guerre mondiale, le président Roosevelt envoie secrètement des femmes dans des missions et chacune d'elle possède un mystérieux pouvoir. Le sujet est vraiment casse-gueule, mais quand on a le talent de Yann ça peut donner quelque chose de bon. Ça tombe bien, "Les Exploits de Poison Ivy" est rempli de ce que j'aime chez Yann : un humour marrant et un peu provocateur, une galerie de personnages quelques fois un peu loufoques, un scénario solide, des clins d'oeil à des classiques de la BD Franco-Belge et des anecdotes à propos d'évènements historiques. Bref, je me suis amusé à lire les trois tomes et j'ai bien hâte d'être au prochain. Le dessin de Berthet est un peu classique, mais il va bien avec les histoires.