Une bd du style le plus simpliste mais d'une poésie superbe.
Mathieu Mattioli dépasse les règles de la bd en faisant intervenir le lecteur comme un personnage auquel M peut s'adresser; il dépasse les cadres, les traverses, se sert des bulles, et j'en passe...
Une bd à lire.
En finissant la lecture, je ne savais pas quoi penser de cette bd. Surprenante oui, mais dire si c'est nul, moyen ou génial ? Après un temps de réflexion, tout concordait. En effet, le scénario est ficelé de main de maître. Bravo. En tout cas surprenant à souhait et truffé de fausses pistes.
Le dessin sombre et quasiment en deux nuances sied parfaitement à cette histoire se déroulant dans un asile psychiatrique de haute sécurité, sur une île coupée du monde par un ouragan.
Les premiers tomes parus chez Albin Michel sont vraiment hilarants. J'avais un peu peur que la série ne soit pas aussi drôle que le dessin animé, mais mes nombreux éclats de rire ont vite enlevés mes craintes. La force de Scott Adams est de faire autant de strips sur le monde de l'entreprise que dans d'autres sujets souvent absurdes (la nature qui se venge de Dilbert est un bon exemple).
En revanche, les deux-trois derniers tomes ne m'ont pas fait souvent rire. Le 3/4 des strips est consacré à l'entreprise de Dilbert et il y a plusieurs termes et situations que je ne comprends pas vraiment. Bizarrement, je me suis pas vraiment ennuyé car au fil des albums je me suis tellement attaché aux personnages que je m'en fiche maintenant si ça me fait rire ou pas. Quelle situation étrange !
Je n'ai lu que les 2 premiers cycles de cette série (tome 1 à 6).
C'est une bonne série dans l'ensemble, autant par son dessin vraiment superbe de Stalner que son scénario bien ficelé de Boisserie.
C'est rare mais c'est mon avis, mais j'ai préféré le second cycle que le premier.
C'est une série à lire au moins une fois, ne serait-ce que pour le dessin très riche de Stalner.
On sent que le dessinateur à changé par rapport à Sambre, mais ça ne gâche en rien la qualité. Comme on change d'époque et donc de personnages (la génération précédente à Sambre), ça ne choque pas. De plus, la qualité des dessins et des couleurs est toujours là, ce qui est un vrai bonheur et mérite amplement d'être acheté rien que pour sa beauté graphique.
Je ne trouve pas le scénario redondant ou commercial comme c'est souvent le cas dans un deuxième cycle, et au contraire, beaucoup de passages de Sambre s'éclaircissent à cette lecture. On en apprend plus sur la naissance de la guerre des yeux qui était un élément central de Sambre.
J'aime vraiment beaucoup la centralisation sur un seul personnage, ici Hugo, le père de Bernard. On le voit évoluer, sa personnalité est très bien décrite, et on arrive à le comprendre et presque approuver sa conduite.
Tous les personnages paraissent très sombres et négatifs avec chacun leurs secrets ou leurs côtés égoïstes, mais c'est présenté d'une façon assez réaliste et on imagine bien comment cela peut être possible dans ce contexte.
Bref, après la lecture de ces deux tomes, j'ai très hâte de découvrir la suite et les générations précédentes vue tout ce qui semble être prévu. L'arbre généalogique de cette famille très curieuse et un peu dégénérée est vraiment passionnant.
Il y a quelque temps de cela, je hurlais contre le format 48 cc qui me semblait réellement dépassé. Au moins, Cité 14 apporte une réelle originalité dans le support comme dans le format. On a presque l’impression de lire un petit fascicule publicitaire tombé d’un train.
Pierre Gabus a imaginé une histoire qui prend modèle sur les séries télévisées américaines contemporaines organisées en saison de douze épisodes par an, comme The Sopranos ou Six Feet Under. Cité 14 rassemble, donc, 12 petits albums de bd vendus au prix imbattable d’un euro l’épisode. C’est à la lecture de la fin de la saison 1 que je livre cette chronique. La série ne prend tout son sens qu’à partir des tomes 4 et 5, où elle commence à vraiment devenir passionnante.
Difficile de décrire ce qu’est Cité 14, pour cela lisez l’introduction signée Pierre Gabus qui dit tout ce que Cité 14 n’est pas (c’est assez bien pensé)…
En fait, les auteurs lorgnent vers plusieurs univers. Ils mélangent les personnages animaliers et les êtres humains, sans que cela ne choque (après tout la série De Cape et de Crocs avait déjà expérimenté le principe).
Premier univers exploré : celui du polar ; on se retrouve dans une sorte de mégapole qui ressemble étrangement à New York, où règnent des malfrats dignes des romans de Mario Puzo.
Ensuite deuxième univers celui de la science fiction : on croise quelques extra-terrestres, dont la présence n’est expliquée que progressivement.
Enfin autre univers exploré celui des comics américains : on rencontre en effet un super-héros du nom de Tigerman gavé à la protéine, mais mis en cause par le journal de la ville. Ajoutez à cela une histoire d’amour, des personnages tous plus mystérieux les uns que les autres qui se croisent, se rencontrent et s’observent, des destins qui s’enchevêtrent, et vous obtenez Cité 14. Au dessin, Romuald Reutimann arrive parfaitement à rendre l’atmosphère trouble et angoissante de la mégapole grâce à un dessin tout en noir et blanc.
Alors, la première saison a été une réussite, espérons que la saison 2 soit d’aussi bonne facture…
Etant fan de Peeters, je rechignais à noter cette série sur le seul premier tome, qui m'avait laissé une impression plutôt mitigée. Puis, à la lecture du second, force est de constater que la série monte en puissance, les personnages étant maintenant un peu plus familiers et les nombreuses explications techniques du premier tome laissant maintenant la place à l'enquête et à un peu plus d'étude psychologique des personnages. Et c'est ce qui fait souvent la force des productions de Peeters.
Une bonne série de polar "à la française", bien réaliste, mais pas dénuée d'action et d'enquête. Bref, un niveau très au-dessus des productions qui font l'audimat de la télévision française.
Coup de cœur pour cette nouvelle série jeunesse qui brasse avec bonheur les thèmes pourtant sensibles du deuil et du divorce. Napoléon Tran, petit garçon de 8-9 ans doit faire face à la mort de son grand-père bien aimé, et au divorce de ses parents.
Le retour inopiné de son grand-père sous la forme d’un fantôme que seul lui peut voir, va considérablement adoucir son quotidien.
On nous sert alors un cocktail pétillant et délicieux : des situations bien vues et pleines d’humour, des dialogues percutants, frais et spontanés notamment entre Napoléon et son pépé, et un dessin moderne et à la mise en couleurs soignée, dont le point fort réside dans les expressions des personnages (les mimiques du pépé sont à ce titre un pur régal).
Du point de vue de la narration, on a une histoire sur la durée de l’album, mais découpée en épisodes de longueur variable (2 à 9 pages) qui abordent avec justesse et humour des sujets aussi variés qu’une soirée père-fils, l’adultère et la fidélité, une partie d’échec, le culte des apparences,…
Le point fort de ce premier album réside dans la personnalité du pépé absolument inénarrable. Il est malicieux, touchant, complètement accro au jeu des « Chiffres et des lettres », mais aussi amateur de « Desperate housewives », ce qui nous vaut quelques scènes assez savoureuses.
On rit, on est ému aussi car la relation entre ce petit bonhomme et son pépé est très touchante, bref, on passe un excellent moment de lecture, et on aimerait bien pouvoir déjà lire la suite.
Ah Bourgeon. En lisant ses précédentes séries, on se dit que le bougre sait se documenter. Mais là, sa docu, il la trouve où au juste ? Quel foisonnement d’idées, c’est impressionnant. Je vois qu’on compare souvent sa façon de faire à celle de Léo, mais ça n’a rien à voir. Chez Bourgeon, on a l’impression que les mondes qu’il développe existent vraiment. Et même si ça empiète sur l’intrigue, ce qui est le cas, on en redemande.
Bon, le dessin, faut aimer Bourgeon. Je comprends ceux qui trouvent sa Cyann laide, même si ce n’est pas mon cas, elle a des expressions de visage assez dures. Mais je dois avouer que le caractère que son auteur lui a forgé et son évolution au fur et à mesure des albums lui donnent un charme incroyable.
Alors pas culte quand même, parce que j’avais adoré les 2 premiers tomes et que les deux derniers m’ont quand même un poil déçu. Le remède des fièvres pourpres a été découvert donc quelles sont les nouvelles motivations de Cyann ? Elle cherche à découvrir la planète de son guide mystérieux sur IlO, puis elle veut démanteler un trafic à l’échelle universelle, puis finalement retourne sur sa planète natale pour avoir des nouvelles de sa famille. C’est là qu’elle découvre le principe des sauts dans le temps. Mais finalement, aucune réponse sur ces 3 intrigues. La richesse de ces 2 nouveaux mondes est toujours intéressante mais bon…
La fin du 4eme tome laisse espérer des réponses, on verra bien…
Qu’est ce qui fait un bon western ? Une histoire riche, des personnages charismatiques, des bon gun fight et surtout une ambiance propre à ce genre qui doit se ressentir sur les planches.
Rosinski fait encore une fois du très beau travail et ses grandes doubles planches nous mettent dans cette fameuse ambiance, elles plantent magnifiquement le décor. Je n’ai vraiment rien à redire sur son travail, c’est vraiment du tout bon.
Van Hamme rempli sa part du contrat en nous servant une histoire surprenante tout en restant dans le carcan assez classique du cowboy solitaire qui cherche fortune. La fin est bien trouvée, bref, encore une bonne collaboration des deux compères et ça ce n’est pas très surprenant.
Fais chier, je vais finir par être obligé de lire Thorgal.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
M le Magicien...
Une bd du style le plus simpliste mais d'une poésie superbe. Mathieu Mattioli dépasse les règles de la bd en faisant intervenir le lecteur comme un personnage auquel M peut s'adresser; il dépasse les cadres, les traverses, se sert des bulles, et j'en passe... Une bd à lire.
Shutter Island
En finissant la lecture, je ne savais pas quoi penser de cette bd. Surprenante oui, mais dire si c'est nul, moyen ou génial ? Après un temps de réflexion, tout concordait. En effet, le scénario est ficelé de main de maître. Bravo. En tout cas surprenant à souhait et truffé de fausses pistes. Le dessin sombre et quasiment en deux nuances sied parfaitement à cette histoire se déroulant dans un asile psychiatrique de haute sécurité, sur une île coupée du monde par un ouragan.
Dilbert
Les premiers tomes parus chez Albin Michel sont vraiment hilarants. J'avais un peu peur que la série ne soit pas aussi drôle que le dessin animé, mais mes nombreux éclats de rire ont vite enlevés mes craintes. La force de Scott Adams est de faire autant de strips sur le monde de l'entreprise que dans d'autres sujets souvent absurdes (la nature qui se venge de Dilbert est un bon exemple). En revanche, les deux-trois derniers tomes ne m'ont pas fait souvent rire. Le 3/4 des strips est consacré à l'entreprise de Dilbert et il y a plusieurs termes et situations que je ne comprends pas vraiment. Bizarrement, je me suis pas vraiment ennuyé car au fil des albums je me suis tellement attaché aux personnages que je m'en fiche maintenant si ça me fait rire ou pas. Quelle situation étrange !
La Croix de Cazenac
Je n'ai lu que les 2 premiers cycles de cette série (tome 1 à 6). C'est une bonne série dans l'ensemble, autant par son dessin vraiment superbe de Stalner que son scénario bien ficelé de Boisserie. C'est rare mais c'est mon avis, mais j'ai préféré le second cycle que le premier. C'est une série à lire au moins une fois, ne serait-ce que pour le dessin très riche de Stalner.
La Guerre des Sambre - Hugo & Iris
On sent que le dessinateur à changé par rapport à Sambre, mais ça ne gâche en rien la qualité. Comme on change d'époque et donc de personnages (la génération précédente à Sambre), ça ne choque pas. De plus, la qualité des dessins et des couleurs est toujours là, ce qui est un vrai bonheur et mérite amplement d'être acheté rien que pour sa beauté graphique. Je ne trouve pas le scénario redondant ou commercial comme c'est souvent le cas dans un deuxième cycle, et au contraire, beaucoup de passages de Sambre s'éclaircissent à cette lecture. On en apprend plus sur la naissance de la guerre des yeux qui était un élément central de Sambre. J'aime vraiment beaucoup la centralisation sur un seul personnage, ici Hugo, le père de Bernard. On le voit évoluer, sa personnalité est très bien décrite, et on arrive à le comprendre et presque approuver sa conduite. Tous les personnages paraissent très sombres et négatifs avec chacun leurs secrets ou leurs côtés égoïstes, mais c'est présenté d'une façon assez réaliste et on imagine bien comment cela peut être possible dans ce contexte. Bref, après la lecture de ces deux tomes, j'ai très hâte de découvrir la suite et les générations précédentes vue tout ce qui semble être prévu. L'arbre généalogique de cette famille très curieuse et un peu dégénérée est vraiment passionnant.
Cité 14 - Saison 1
Il y a quelque temps de cela, je hurlais contre le format 48 cc qui me semblait réellement dépassé. Au moins, Cité 14 apporte une réelle originalité dans le support comme dans le format. On a presque l’impression de lire un petit fascicule publicitaire tombé d’un train. Pierre Gabus a imaginé une histoire qui prend modèle sur les séries télévisées américaines contemporaines organisées en saison de douze épisodes par an, comme The Sopranos ou Six Feet Under. Cité 14 rassemble, donc, 12 petits albums de bd vendus au prix imbattable d’un euro l’épisode. C’est à la lecture de la fin de la saison 1 que je livre cette chronique. La série ne prend tout son sens qu’à partir des tomes 4 et 5, où elle commence à vraiment devenir passionnante. Difficile de décrire ce qu’est Cité 14, pour cela lisez l’introduction signée Pierre Gabus qui dit tout ce que Cité 14 n’est pas (c’est assez bien pensé)… En fait, les auteurs lorgnent vers plusieurs univers. Ils mélangent les personnages animaliers et les êtres humains, sans que cela ne choque (après tout la série De Cape et de Crocs avait déjà expérimenté le principe). Premier univers exploré : celui du polar ; on se retrouve dans une sorte de mégapole qui ressemble étrangement à New York, où règnent des malfrats dignes des romans de Mario Puzo. Ensuite deuxième univers celui de la science fiction : on croise quelques extra-terrestres, dont la présence n’est expliquée que progressivement. Enfin autre univers exploré celui des comics américains : on rencontre en effet un super-héros du nom de Tigerman gavé à la protéine, mais mis en cause par le journal de la ville. Ajoutez à cela une histoire d’amour, des personnages tous plus mystérieux les uns que les autres qui se croisent, se rencontrent et s’observent, des destins qui s’enchevêtrent, et vous obtenez Cité 14. Au dessin, Romuald Reutimann arrive parfaitement à rendre l’atmosphère trouble et angoissante de la mégapole grâce à un dessin tout en noir et blanc. Alors, la première saison a été une réussite, espérons que la saison 2 soit d’aussi bonne facture…
RG
Etant fan de Peeters, je rechignais à noter cette série sur le seul premier tome, qui m'avait laissé une impression plutôt mitigée. Puis, à la lecture du second, force est de constater que la série monte en puissance, les personnages étant maintenant un peu plus familiers et les nombreuses explications techniques du premier tome laissant maintenant la place à l'enquête et à un peu plus d'étude psychologique des personnages. Et c'est ce qui fait souvent la force des productions de Peeters. Une bonne série de polar "à la française", bien réaliste, mais pas dénuée d'action et d'enquête. Bref, un niveau très au-dessus des productions qui font l'audimat de la télévision française.
Mon pépé est un fantôme
Coup de cœur pour cette nouvelle série jeunesse qui brasse avec bonheur les thèmes pourtant sensibles du deuil et du divorce. Napoléon Tran, petit garçon de 8-9 ans doit faire face à la mort de son grand-père bien aimé, et au divorce de ses parents. Le retour inopiné de son grand-père sous la forme d’un fantôme que seul lui peut voir, va considérablement adoucir son quotidien. On nous sert alors un cocktail pétillant et délicieux : des situations bien vues et pleines d’humour, des dialogues percutants, frais et spontanés notamment entre Napoléon et son pépé, et un dessin moderne et à la mise en couleurs soignée, dont le point fort réside dans les expressions des personnages (les mimiques du pépé sont à ce titre un pur régal). Du point de vue de la narration, on a une histoire sur la durée de l’album, mais découpée en épisodes de longueur variable (2 à 9 pages) qui abordent avec justesse et humour des sujets aussi variés qu’une soirée père-fils, l’adultère et la fidélité, une partie d’échec, le culte des apparences,… Le point fort de ce premier album réside dans la personnalité du pépé absolument inénarrable. Il est malicieux, touchant, complètement accro au jeu des « Chiffres et des lettres », mais aussi amateur de « Desperate housewives », ce qui nous vaut quelques scènes assez savoureuses. On rit, on est ému aussi car la relation entre ce petit bonhomme et son pépé est très touchante, bref, on passe un excellent moment de lecture, et on aimerait bien pouvoir déjà lire la suite.
Le Cycle de Cyann
Ah Bourgeon. En lisant ses précédentes séries, on se dit que le bougre sait se documenter. Mais là, sa docu, il la trouve où au juste ? Quel foisonnement d’idées, c’est impressionnant. Je vois qu’on compare souvent sa façon de faire à celle de Léo, mais ça n’a rien à voir. Chez Bourgeon, on a l’impression que les mondes qu’il développe existent vraiment. Et même si ça empiète sur l’intrigue, ce qui est le cas, on en redemande. Bon, le dessin, faut aimer Bourgeon. Je comprends ceux qui trouvent sa Cyann laide, même si ce n’est pas mon cas, elle a des expressions de visage assez dures. Mais je dois avouer que le caractère que son auteur lui a forgé et son évolution au fur et à mesure des albums lui donnent un charme incroyable. Alors pas culte quand même, parce que j’avais adoré les 2 premiers tomes et que les deux derniers m’ont quand même un poil déçu. Le remède des fièvres pourpres a été découvert donc quelles sont les nouvelles motivations de Cyann ? Elle cherche à découvrir la planète de son guide mystérieux sur IlO, puis elle veut démanteler un trafic à l’échelle universelle, puis finalement retourne sur sa planète natale pour avoir des nouvelles de sa famille. C’est là qu’elle découvre le principe des sauts dans le temps. Mais finalement, aucune réponse sur ces 3 intrigues. La richesse de ces 2 nouveaux mondes est toujours intéressante mais bon… La fin du 4eme tome laisse espérer des réponses, on verra bien…
Western
Qu’est ce qui fait un bon western ? Une histoire riche, des personnages charismatiques, des bon gun fight et surtout une ambiance propre à ce genre qui doit se ressentir sur les planches. Rosinski fait encore une fois du très beau travail et ses grandes doubles planches nous mettent dans cette fameuse ambiance, elles plantent magnifiquement le décor. Je n’ai vraiment rien à redire sur son travail, c’est vraiment du tout bon. Van Hamme rempli sa part du contrat en nous servant une histoire surprenante tout en restant dans le carcan assez classique du cowboy solitaire qui cherche fortune. La fin est bien trouvée, bref, encore une bonne collaboration des deux compères et ça ce n’est pas très surprenant. Fais chier, je vais finir par être obligé de lire Thorgal.