Tome 1 : l'adieu à Baker Street :
Je me suis régalé en lisant "Holmes" de Cécil et Brunschwig, une des meilleures séries de la défunte collection 32.
Comme l'ami Luc, qui s'explique dans la préface du making of, Sherlock Holmes m'a aussi accompagné depuis l'âge de 10 ans; que ce soit sous forme de roman (ceux de Conan Doyle et des repreneurs de la série), de films (ah !!! la version de Billy Wylder) ou encore de téléfilm (la version diffusée sur la 3- et désormais sur TNT- il y a quelques années était d'une fidélité exemplaire).
La couverture de l'album est une des meilleures de l'année.
Paradoxalement, c'est Watson ici qui est le personnage principal et enquête sur son cher et grand ami, Holmes.
Luc Brunschwig revisite le mythe de Sherlock Holmes avec brio et originalité. Il fallait oser car, de mémoire, le personnage de Holmes est un des personnages les plus adaptés au cinéma et repris dans la littérature mondiale.
Luc Brunshwig, par le chemin qu'il prend dans ce premier opus (pas le dernier, hein ?, pas de connerie Luc, ce n'est pas là, le dernier coup d'archet de Sherlock Holmes ?), finit par nous faire douter des facultés intellectuelles du grand détective.
Le dessin de Cécil restitue parfaitement l'Angleterre Victorienne.
Une heureuse reprise.
Beau travail
Tome 2 : les liens du sang
Deux ans ! Il a fallu attendre deux ans pour connaitre la suite de l'enquête du Docteur Watson sur les mystères de la mort de Sherlock Holmes.
Tout d'abord, quelle couverture ! À la fois mystérieuse et quelque peu répugnante qui ne peut qu'attirer le regard.
Dans ce second volume, nous entrons de plein pied dans la famille de Holmes, ses véritables "liens du sang", qui regorge encore beaucoup de non dits. Luc Brunschwig utilise avec talent les pistes ou les éléments glissés dans l'oeuvre de Conan Doyle (je pense notamment à la parenté avec le peintre Horace Vernet). Le travail de Cecil est remarquable, comme dans le précédent volume et l'utilisation de couleur brune pour évoquer le passé est fort bien venue.
Le personnage de Wiggins, fort prétentieux auparavant, prend de l'étoffe et de l'allure au fil de l'enquête au point d'en éclipser le bon et loyal Dr Watson.
Une oeuvre jubilatoire ... qui j'espère ne s'éternisera pas sur plusieurs années.
En matière de science-fiction, nous avions ces dernières années (car je passe sous silence les Valérian et autres bande dessinées de cette époque) une référence, Universal War One (UW1 pour les intimes). A présent il va falloir compter avec "le complexe du chimpanzé" qui avec ses trois volumes parus à un rythme très rapide (2 ans et demi) vient renouveler complètement le genre.
Certes, il faut s'habituer au travail et au dessin si particulier de Jean-Michel Ponzio, à partir de photographies. J'ai apprécié et découvert cet auteur dans la série Genetiks, avec également Marazano au scénario. Cette atmosphère si particulière oscillant entre dessin et roman photo rend encore plus crédible cette histoire spatio-temporelle assez déboussolante.
D'ailleurs, le scénario est fort bien construit, et même si j'avais deviné la fin (la boucle est bouclée) j'ai passé un très bon moment de lecture avec les aventures d'Hélène Freeman.
L'histoire est sombre, au sens propre comme au figuré, et le suspens nous tient en haleine tout au long de ces 3 volumes oppressants et angoissants.
J'ai pensé, aussi bien au niveau du dessin que du scénario, parfois à l'univers de Christophe Bec (dans Sanctuaire par exemple).
Une bonne série que je recommande évidemment.
Difficile de critiquer cette série sans répéter ce qui a déjà été dit maintes fois dans les critiques précédentes...
Personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée, et cela sans doute parce qu'elle possède de nombreuses qualités : les deux personnages principaux sont plutôt charismatiques, le lapin Eusèbe est vraiment craquant, et on a d'emblée envie de les suivre dans leurs aventures hautes en couleur. Et puis évidemment il y a les dialogues qui sont un véritable régal, les passages en alexandrins sont particulièrement savoureux.
D'un point de vue graphique, je trouve que le dessin s'est sensiblement amélioré au fil des albums ; les personnages sont à la hauteur de l'histoire, et les décors sont très fouillés et réussis. Le point fort du dessin est le travail des couleurs, très agréables à l'oeil.
Je terminerais par un bémol qui explique ma note : le scénario part un peu dans tous les sens, et l'histoire finit par s'essouffler. J'ai trouvé les derniers tomes moins bons, sans doute parce que cela a commencé à me lasser.
Ceci étant, il s'agit d'une bande dessinée de grande qualité et qui reste incontournable dans le paysage de la bande dessinée.
J’ai clairement apprécié cette lecture et pourtant…
La première chose qu’il me vienne à l’esprit est le "too much" omniprésent dans chaque album ; chacun des opus mettant en scène un méta-baron et sa descendance. Le scénariste pousse très loin l’imaginatif de son récit ce qui confère à ce dernier une position vacillant entre le génial et le grotesque.
Plusieurs fois j’ai trouvé les chemins scénaristiques trop poussés vers le burlesque mais, une fois la résolution prise du second degré, c’est bien l’incroyable originalité de l’ensemble qui passionne.
Pour l’histoire, c’est vraiment cette impression que j’ai eu et je comprends sans difficulté certains des avis précédents qui reprochent une certaine incohérence scénaristique. Comme d’autres l’ont déjà souligné, la série plaît ou la série dégoûte…
Concernant les dessins, c’est une pure merveille, même si je trouve également qu’il a tendance à s’essouffler au fil des albums. Soyons clair : graphiquement, cela reste très abouti.
J’ai opté pour une édition intégrale, financièrement avantageuse (un peu moins de 60 euros pour les 8 volumes). Cette édition est plaisante, avec quelques croquis supplémentaires, et un signet.
En conclusion, cette série est sans nul doute très controversée, et j’inviterais la personne hésitante à lire l’ensemble des avis, je pense qu’ils résument le caractère génial mais cocasse de l’histoire.
Enfin j'ai entre les mains un album de Mazan. Bang ! Quelle claque à la lecture de cet album.
Le trait du dessin de Mazan est toujours net et tendre, vraiment aucune agressivité dans le dessin. On se croirait dans La Nef des fous de Turf.
Le thème de l'album qui traite de la société de surconsommation, des végétariens, de l'anorexie...
Des sujets pas évidents à traiter sans être virulent et sans prise de position radicale ! Bravo à Mazan qui y réussit et on arrive même à en rire (le dessin aidant entre Philibert qui est fin comme une barre de fer et les autres énormes comme les personnages de Botero).
A lire.
Vraiment que du bonheur !
Je me suis fait emporter par la beauté des dessins d'une douceur et d'un réalisme saisissant. Les expressions du visage de la petite fille sont tellement bien décrites que on la croirait vivante, ce qui ajoute à l'attachement des personnages.
L'histoire est pleine de rebondissement entre chaque tome, il me tarde de lire le N°4.
A lire de toute urgence.
Une histoire très bien ficelée et pas très conventionnelle. Entre religion et cruauté, un homme tente de survivre tant bien que mal. La légende du vampirisme n'est qu'un prétexte pour détruire cet homme si bon et généreux.
Le récit est assez linéaire donc facile à comprendre. Le premier tome nous plonge dans la Serbie du XVIII ème siècle, un pays assez méconnu. C'est assez prenant car on ressent beaucoup les drames et l'injustice de l'époque à travers les yeux de ce héros. L'aspect fantastique ne se ressent qu'à la fin du premier tome et se poursuit sur le second telle une transition. Le souci historique est toutefois respecté.
Côté graphique, le trait est fin et travaillé pour le plus grand plaisir des yeux. Mention spéciale pour une colorisation très réussie. Nous sommes très loin des histoires de vampire classique! Un beau travail!
La série étant abandonnée, je ne conseille plus l'achat (étant fidèle à ma politique sur le sujet). C'est dommage !
BD de la collection « Aire Libre » tout à fait innovante. Cela retrace la mission d’un photographe trentenaire lors d’un convoi de médecin sans frontière en Afghanistan en 1986 au moment de l’occupation soviétique.
Le sujet est « grave » mais réellement bien maîtrisé. L’originalité de cette BD est de combiner le dessin somme tout basique avec la photographie. C’est réalisé avec brio ce qui constitue la force de cette BD.
Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, le Photographe raconte la longue marche des femmes et des hommes qui tentent de réparer ce que d'autres détruisent.
Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
J’ai découvert une BD très « militante » mais en même temps très instructive sur l’évolution sociale et syndical dans une région catholique et ouvrière. Le sujet concernant le syndicalisme n’est pas des plus faciles à traiter en bande dessinée et c’est pari gagné.
L’auteur à savoir Davodeau a décrit le parcours de ses propres parents au travers d’un récit autobiographique qui va des années 40 à l’élection de François Mitterrand en 1981. J’ai apprécié le naturel des dialogues.
De plus, le dessin en noir et blanc est simple et aéré. Cette BD se veut être un documentaire qui décrit purement et simplement les faits. C’est beaucoup plus en réalité. Cet album présente l’intérêt de faire découvrir la réalité du monde ouvrier à l’époque où il se battait pour défendre ses conditions de travail. Cet œuvre primé à Angoulême mérite pour cela le respect.
Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 4.25/5 – Note Globale : 4/5
Voilà une série qui pétille (Soda… pétille… Ah ah ah… Bon… Je sors et je reviens finir mon avis dans 2 minutes).
J’aime beaucoup cette série qui offre plusieurs niveaux de lecture.
Aussi bien dans le dessin -où le style s’apparente à des bd dont le ton est souvent plus « spirou spirit » alors que certains tomes développent une intrigue assez dure- que sur le postulat de base de ce flic qui vit des affaires à la limite glauques et qui rentre en faisant croire à sa mère qu’il est pasteur.
Ça peut paraitre léger d’un premier abord, mais plus la série avance et plus les scénarios sont complexes et proches du roman policier noir. Et Tome nous livre des histoires qui tiennent vraiment la route, nous menant à la perfection dans l’intrigue sans que cela ne deviennent incompréhensible et/ou indigeste.
D’une idée originale qui aurait pu facilement tourner à la série farce, Tome nous livre ici un personnage dont la personnalité tout en nuances et contradictions s’enrichit au fil des tomes.
Graphiquement, ce n’est certes pas une révolution, mais c’est agréable aux yeux, bien fait et surtout dynamique à l’image des aventures de Soda.
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Holmes
Tome 1 : l'adieu à Baker Street : Je me suis régalé en lisant "Holmes" de Cécil et Brunschwig, une des meilleures séries de la défunte collection 32. Comme l'ami Luc, qui s'explique dans la préface du making of, Sherlock Holmes m'a aussi accompagné depuis l'âge de 10 ans; que ce soit sous forme de roman (ceux de Conan Doyle et des repreneurs de la série), de films (ah !!! la version de Billy Wylder) ou encore de téléfilm (la version diffusée sur la 3- et désormais sur TNT- il y a quelques années était d'une fidélité exemplaire). La couverture de l'album est une des meilleures de l'année. Paradoxalement, c'est Watson ici qui est le personnage principal et enquête sur son cher et grand ami, Holmes. Luc Brunschwig revisite le mythe de Sherlock Holmes avec brio et originalité. Il fallait oser car, de mémoire, le personnage de Holmes est un des personnages les plus adaptés au cinéma et repris dans la littérature mondiale. Luc Brunshwig, par le chemin qu'il prend dans ce premier opus (pas le dernier, hein ?, pas de connerie Luc, ce n'est pas là, le dernier coup d'archet de Sherlock Holmes ?), finit par nous faire douter des facultés intellectuelles du grand détective. Le dessin de Cécil restitue parfaitement l'Angleterre Victorienne. Une heureuse reprise. Beau travail Tome 2 : les liens du sang Deux ans ! Il a fallu attendre deux ans pour connaitre la suite de l'enquête du Docteur Watson sur les mystères de la mort de Sherlock Holmes. Tout d'abord, quelle couverture ! À la fois mystérieuse et quelque peu répugnante qui ne peut qu'attirer le regard. Dans ce second volume, nous entrons de plein pied dans la famille de Holmes, ses véritables "liens du sang", qui regorge encore beaucoup de non dits. Luc Brunschwig utilise avec talent les pistes ou les éléments glissés dans l'oeuvre de Conan Doyle (je pense notamment à la parenté avec le peintre Horace Vernet). Le travail de Cecil est remarquable, comme dans le précédent volume et l'utilisation de couleur brune pour évoquer le passé est fort bien venue. Le personnage de Wiggins, fort prétentieux auparavant, prend de l'étoffe et de l'allure au fil de l'enquête au point d'en éclipser le bon et loyal Dr Watson. Une oeuvre jubilatoire ... qui j'espère ne s'éternisera pas sur plusieurs années.
Le Complexe du chimpanzé
En matière de science-fiction, nous avions ces dernières années (car je passe sous silence les Valérian et autres bande dessinées de cette époque) une référence, Universal War One (UW1 pour les intimes). A présent il va falloir compter avec "le complexe du chimpanzé" qui avec ses trois volumes parus à un rythme très rapide (2 ans et demi) vient renouveler complètement le genre. Certes, il faut s'habituer au travail et au dessin si particulier de Jean-Michel Ponzio, à partir de photographies. J'ai apprécié et découvert cet auteur dans la série Genetiks, avec également Marazano au scénario. Cette atmosphère si particulière oscillant entre dessin et roman photo rend encore plus crédible cette histoire spatio-temporelle assez déboussolante. D'ailleurs, le scénario est fort bien construit, et même si j'avais deviné la fin (la boucle est bouclée) j'ai passé un très bon moment de lecture avec les aventures d'Hélène Freeman. L'histoire est sombre, au sens propre comme au figuré, et le suspens nous tient en haleine tout au long de ces 3 volumes oppressants et angoissants. J'ai pensé, aussi bien au niveau du dessin que du scénario, parfois à l'univers de Christophe Bec (dans Sanctuaire par exemple). Une bonne série que je recommande évidemment.
De Cape et de Crocs
Difficile de critiquer cette série sans répéter ce qui a déjà été dit maintes fois dans les critiques précédentes... Personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée, et cela sans doute parce qu'elle possède de nombreuses qualités : les deux personnages principaux sont plutôt charismatiques, le lapin Eusèbe est vraiment craquant, et on a d'emblée envie de les suivre dans leurs aventures hautes en couleur. Et puis évidemment il y a les dialogues qui sont un véritable régal, les passages en alexandrins sont particulièrement savoureux. D'un point de vue graphique, je trouve que le dessin s'est sensiblement amélioré au fil des albums ; les personnages sont à la hauteur de l'histoire, et les décors sont très fouillés et réussis. Le point fort du dessin est le travail des couleurs, très agréables à l'oeil. Je terminerais par un bémol qui explique ma note : le scénario part un peu dans tous les sens, et l'histoire finit par s'essouffler. J'ai trouvé les derniers tomes moins bons, sans doute parce que cela a commencé à me lasser. Ceci étant, il s'agit d'une bande dessinée de grande qualité et qui reste incontournable dans le paysage de la bande dessinée.
La Caste des Méta-barons
J’ai clairement apprécié cette lecture et pourtant… La première chose qu’il me vienne à l’esprit est le "too much" omniprésent dans chaque album ; chacun des opus mettant en scène un méta-baron et sa descendance. Le scénariste pousse très loin l’imaginatif de son récit ce qui confère à ce dernier une position vacillant entre le génial et le grotesque. Plusieurs fois j’ai trouvé les chemins scénaristiques trop poussés vers le burlesque mais, une fois la résolution prise du second degré, c’est bien l’incroyable originalité de l’ensemble qui passionne. Pour l’histoire, c’est vraiment cette impression que j’ai eu et je comprends sans difficulté certains des avis précédents qui reprochent une certaine incohérence scénaristique. Comme d’autres l’ont déjà souligné, la série plaît ou la série dégoûte… Concernant les dessins, c’est une pure merveille, même si je trouve également qu’il a tendance à s’essouffler au fil des albums. Soyons clair : graphiquement, cela reste très abouti. J’ai opté pour une édition intégrale, financièrement avantageuse (un peu moins de 60 euros pour les 8 volumes). Cette édition est plaisante, avec quelques croquis supplémentaires, et un signet. En conclusion, cette série est sans nul doute très controversée, et j’inviterais la personne hésitante à lire l’ensemble des avis, je pense qu’ils résument le caractère génial mais cocasse de l’histoire.
Les Aventures de Philibert
Enfin j'ai entre les mains un album de Mazan. Bang ! Quelle claque à la lecture de cet album. Le trait du dessin de Mazan est toujours net et tendre, vraiment aucune agressivité dans le dessin. On se croirait dans La Nef des fous de Turf. Le thème de l'album qui traite de la société de surconsommation, des végétariens, de l'anorexie... Des sujets pas évidents à traiter sans être virulent et sans prise de position radicale ! Bravo à Mazan qui y réussit et on arrive même à en rire (le dessin aidant entre Philibert qui est fin comme une barre de fer et les autres énormes comme les personnages de Botero). A lire.
Alim le tanneur
Vraiment que du bonheur ! Je me suis fait emporter par la beauté des dessins d'une douceur et d'un réalisme saisissant. Les expressions du visage de la petite fille sont tellement bien décrites que on la croirait vivante, ce qui ajoute à l'attachement des personnages. L'histoire est pleine de rebondissement entre chaque tome, il me tarde de lire le N°4. A lire de toute urgence.
Secrets de sang
Une histoire très bien ficelée et pas très conventionnelle. Entre religion et cruauté, un homme tente de survivre tant bien que mal. La légende du vampirisme n'est qu'un prétexte pour détruire cet homme si bon et généreux. Le récit est assez linéaire donc facile à comprendre. Le premier tome nous plonge dans la Serbie du XVIII ème siècle, un pays assez méconnu. C'est assez prenant car on ressent beaucoup les drames et l'injustice de l'époque à travers les yeux de ce héros. L'aspect fantastique ne se ressent qu'à la fin du premier tome et se poursuit sur le second telle une transition. Le souci historique est toutefois respecté. Côté graphique, le trait est fin et travaillé pour le plus grand plaisir des yeux. Mention spéciale pour une colorisation très réussie. Nous sommes très loin des histoires de vampire classique! Un beau travail! La série étant abandonnée, je ne conseille plus l'achat (étant fidèle à ma politique sur le sujet). C'est dommage !
Le Photographe
BD de la collection « Aire Libre » tout à fait innovante. Cela retrace la mission d’un photographe trentenaire lors d’un convoi de médecin sans frontière en Afghanistan en 1986 au moment de l’occupation soviétique. Le sujet est « grave » mais réellement bien maîtrisé. L’originalité de cette BD est de combiner le dessin somme tout basique avec la photographie. C’est réalisé avec brio ce qui constitue la force de cette BD. Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, le Photographe raconte la longue marche des femmes et des hommes qui tentent de réparer ce que d'autres détruisent. Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
Les Mauvaises Gens
J’ai découvert une BD très « militante » mais en même temps très instructive sur l’évolution sociale et syndical dans une région catholique et ouvrière. Le sujet concernant le syndicalisme n’est pas des plus faciles à traiter en bande dessinée et c’est pari gagné. L’auteur à savoir Davodeau a décrit le parcours de ses propres parents au travers d’un récit autobiographique qui va des années 40 à l’élection de François Mitterrand en 1981. J’ai apprécié le naturel des dialogues. De plus, le dessin en noir et blanc est simple et aéré. Cette BD se veut être un documentaire qui décrit purement et simplement les faits. C’est beaucoup plus en réalité. Cet album présente l’intérêt de faire découvrir la réalité du monde ouvrier à l’époque où il se battait pour défendre ses conditions de travail. Cet œuvre primé à Angoulême mérite pour cela le respect. Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 4.25/5 – Note Globale : 4/5
Soda
Voilà une série qui pétille (Soda… pétille… Ah ah ah… Bon… Je sors et je reviens finir mon avis dans 2 minutes). J’aime beaucoup cette série qui offre plusieurs niveaux de lecture. Aussi bien dans le dessin -où le style s’apparente à des bd dont le ton est souvent plus « spirou spirit » alors que certains tomes développent une intrigue assez dure- que sur le postulat de base de ce flic qui vit des affaires à la limite glauques et qui rentre en faisant croire à sa mère qu’il est pasteur. Ça peut paraitre léger d’un premier abord, mais plus la série avance et plus les scénarios sont complexes et proches du roman policier noir. Et Tome nous livre des histoires qui tiennent vraiment la route, nous menant à la perfection dans l’intrigue sans que cela ne deviennent incompréhensible et/ou indigeste. D’une idée originale qui aurait pu facilement tourner à la série farce, Tome nous livre ici un personnage dont la personnalité tout en nuances et contradictions s’enrichit au fil des tomes. Graphiquement, ce n’est certes pas une révolution, mais c’est agréable aux yeux, bien fait et surtout dynamique à l’image des aventures de Soda.